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INTRODUCTION :
La question de l’espace est devenue centrale dans les sciences humaines et sociales.
Notamment, la question de l’agir par l’espace et avec l’espace se pose de plus en plus
clairement les perspectives les plus stimulantes nous invitent à penser l’espace comme
condition de l’action et plus largement d’institution d’un monde commun. L’espace se dessine
ici à mesure qu’il s’équipe des objets et autres dispositifs permettant aux humains de s’unir et
de se coordonner.
Cette question renvoie alors à un débat plus large qui traverse toutes les sciences
sociales celui du lien entre l’agir humain et ses entours.
Cette question est traitée tantôt par l’idée de contexte, d’environnement, de milieu ou encor de
situation autour de ces notions.
CHAP (I) LA NOTION DE TERRITOIRE :
Selon ALTMAN le territoire désigne d’abord et avant tout un lieu ou une air
géographique occupée par une personne ou un groupe qui en font d’une certaine façon leur
propriété, il sert de support à une ou plusieurs fonctions telles que l’échange, le travail ou le
retrait. Ce territoire est crée d’après les acteurs pour trois raisons principales :
Réagir à la présence actualiser ou implicite d’autrui, réponde aux propriétés de
l’environnement, satisfaire des état émotionnel.
A partir de ces précisions on distingue trois types de territoire :
1)LE TERRITOIRE PRIMAIRE :
C’est un lieu occupé de manière stable et clairement identifié comme sien. Ile est
contrôlé par des occupants qui y trouvent habituellement pour un temps prolongé : le
logement ou le bureau personnel ou travail en sont des exemples .ce type de territoire assure
une fonction d’intimité et de toute intrusion est ressentie comme une violation. Donc le
control de l’axés est fortement v valorisé et l’identité du propriétaire est évidente. Le territoire
primaire constitue donc des supports essentiels aux processus de régulation de frontière
interpersonnel et de l’identité personnel.
2)LE TERRITOIRE SECANDAIRE :
Est un lieu moins prégnant, il est semi public ou semi privé et régi par des règles plus
ou moins clairement définie concernant son droit d’axé et son usage. Les occupants
détiennent une autorité relative sur ces lieux (bistrot – clubs ets). Mais ce ne sont pas toujours
les même personne qui l’occupent ou même moment.
3)LE TERRITOIRE PUBLIC :
C’est un lieu accessible à tous et occupé temporairement (bancs – cabine téléphonique
ets) les comportements sont régi en grande partie par les normes et les coutumes. Ces
territoires offrent un rapport relativement faible aux processus de régulation de la frontière
interpersonnelle.
4)LE COMPORTEMENT TERRITORIAL :
a)LES TERRITOIRS VECUS :
Le lieu de travail apparaît d’abord comme un endroit dans lequel on vit. Il est
progressivement investi comme la sphère d’un espace personnel.
L’individu crée des façons de faire qui lui facilite les taches , il réagit à l’intrusion par une
défense caractérisé de son territoire .Ce territoire qui tend a être vécu comme un lieu de dont
on a le sentiment d’ être un peut le propriétaire.
L’individu passe par des modalités particulières de relation à l’espace lors de son insertion
dans celui-ci :
Tout d’abord, la période qui suit l’entrée dans un nouveau milieu de travail. Dans cette
période il s’agit de faire l’apprentissage d’un système de lieux que l’on cherche
progressivement à connaître et à identifier, c’est à dire il existe une phase d’exploitation des
lieux nouveaux qui se fait progressivement et qui est en quelque sorte médiatisé par le groupe
auquel appartient l’individu. Cette exploitation constitue pour le nouvel arrivé une forme
rituelle d’insertion dans un groupe, elle lui permettra d’accédé à un compréhension du
fonctionnement du travail.
L’adaptation au travail ne se réduit pas à la simple assimilation d’une fonction, mais elle
comporte aussi une insertion spéciale dans un milieu concret.
Une autre modalité spécifique d’interaction avec l’espace est constituée par la valeur des lieux
de retrait ou des endroit refuge. En effet la connaissance et la familiarité du terrain, acquise au
cour des années constitué un système de référence mental qui opère une réécriture symbolique
des environnement matériel.
Un autre phénomène qui place l’individu en situation irrégulière qui est la création des lieux
de micros événements. Ces événements quotidiens qui échappent partiellement aux
mécanismes du système, peuvent suivrent par un jeu de tolérance divers. Et c’est ici qu’entre
en jeu un type d’interaction avec l’espace qui détecte l’ensemble des zones laissées en friche
pour se les approprier.
Il n’entraîne de fait aucune perturbation puisque le système n’est suffisamment sensible pour
capter ces mini transgressions qui n’entravent pas la marche des activités. On peut constater
aussi des micro structure sociales constituées par ces micro événements qui seront supprimés
ou intégrés dans une décision fonctionnelle dés qu’il atteignent une visibilité suffisante , par
exemple dans atelier , un petit espace , objet d’une vague tolérance pour un groupe
d’ouvriers , de petit coin pendant les pauses à été transformé en lieu officiel de pause avec
distributeur de boissons parce que la hiérarchie avait été agacée par les regroupements
informels pour instaurer le contrôle sur eux..
5)TERRITOIRE ET PRIVATISATION :
a) LA PRIVATISATION :
La privatisation apparaît comme une relation dynamique à l’espace ; elle montre que
l’individu n’est jamais tout à fait passif dans des environnements plus ou moins contraignent,
il s’agit d’un mécanisme de régulation des interactions qui fait intervenir les comportements
territorial et l’emprise sur un espace personnel, c’est deux éléments s’imbrique dans des
pratiques culturelles telle que les coutumes et les normes.
_On peut distinguer trois formes de privatisation :
-La privatisation verbale, la privatisation acoustique et la privatisation visuelle.
1-La privatisation verbale consiste essentiellement à pouvoir échanger librement des propos
confidentiels.
2-La privatisation acoustique à ne pas être distrait ou dérangé par les conversations des autres
ou par le bruit des machines, des téléphones …
3-La privatisation visuelle, à être à l’abri des regards d’autrui.
6) LA PRIVACITE (INTIMITE)
Du terme anglais privacy, elle définit d’une manière générale le contrôle de l’échange
avec autrui à travers des artifices divers, comme les barrières et les écrans. Il s’agit d’un
phénomène psychologique, qui montre le lien entre comportement territorial et espace
personnel, à travers la valeur du retrait et la possibilité de filtrer notre disponibilité à autrui.
Le concept de « privacité » a notamment été définit comme « le droit de l’individu de
décider quelle information sur lui-même devrait être communiquée à d’autres et à quelles
conditions » (WESTIN). On peut identifier quatre dimensions principales :
_ La solitude : il s’agit de la situation ou l’individu est isolé et retiré des autres ;
_ L’intimité : elle concerne la situation d’un couple ou d’un petit groupe ;
_ L’anonymat : c’est la situation ou l’individu n’a aucune identité pour autrui
_ La réserve : il s’agit de la création de barrières psychologiques à l’intérieur d’une
communication ;
CHAP (II) L’ESPACE SYMBOLIQUE :
C’est grâce à l’anthropologie que la lumière fut sur une dimension essentielle de
l’espace qui est sa valeur symbolique, qui comporte plusieurs formes d’expressions :
a) L’espace sacré :
Selon (Eliade 1979) l’expérience de l’espace s’organise autour d’une opposition
fondamentale entre territoire habité, qui est un espace sacré, et territoire inhabité, qui est le
chaos .l’espace sacré représente une sorte de principe fondateur qui organise le milieu
humain ; il apparaît comme un espace séparé ; Les murs et les enceintes matérialisent cette
séparation avec le milieu environnant. « La clôture, le mur ou le cercle de pierre, qui
enserrent l’espace sacré, comptent parmi les plus anciennes structures architectoniques
connues des sanctuaires » (eliade1979). Mais les murs ne marquent pas seulement la
séparation, ils constituent aussi une défense contre le milieu environnant (chaos).
b) L’espace culturel :
L’espace culturel est lié aux valeurs d’un groupe ou d’une société ; tout espace est donc un
symbole, toute société est la projection dans l’espace de ses propres valeurs. Deux exemples
permettent d’illustrer cette dimension : le village Kéjara de (Lévi-Strauss 1955) et la maison
kabyle de (Bourdieu 1974)
Lévi-Strauss explique que l’organisation de l’espace ne sert pas uniquement au bon
fonctionnement des sociétés car il est aussi un élément fondateur des rapports sociaux.
La description de la maison kabyle de Bourdieu présente un autre type d’articulation
entre espace et structure sociale au niveau de la sphère privée .la maison kabyle comprend
deux parties : la partie basse, qui désigne la part animale et inférieure des activités humaines ;
c’est la partie obscure et nocturne de la maison. Elle se distingue de la partie haute qui est la
partie proprement humaine ; c’est la partie « lumineuse, noble, lieu des humains, lieu aussi
des deux activités proprement culturelles, la cuisine et le tissage ». La répartition des espaces
dans ce type de maison symbolise, par l’affectation spatiale des activités, la valeur est la
répartition des rôles sociaux. Ainsi, l’organisation des espaces domestiques apparaît comme le
répertoire d’un rapport social qui intervient dans la manière d’être et dans le fonctionnement
d’une société.
c) L’espace historique :
« Il est difficile de savoir ce que serait l’espace pour un homme réellement isolé qui ne
ferait ou n’aurait fait partie d’aucune société ». (Halbwachs 1950). L’espace est dans ce sens
la trace historiquement déterminée des structures sociales. Pour toute société il existe donc un
temps de l’espace qu’il importe de considérer pour bien cerner l’émergence, l’empreinte, puis
la disparition de formes qui déterminent à un moment donné, la réalité sociale. La rue
médiévale fournit un bon exemple : en effet elle a été le théâtre d’activités professionnelles
variées. Elle était ainsi un lieu composite, c’était à la fois : un passage, un atelier, un bureau,...
Aujourd’hui, la rue a perdu la plupart de ses fonctions et s’est transformée ; elle est
devenue d’abord un espace de circulation.
Cette comparaison des fonctions de la rue au moyen age et dans nos villes
contemporaines révèle l’importance historique des espaces et montre que chaque époque
imprime sa manière de créer l’espace et de vivre avec lui.
CHAP (III) : L’ESPACE PERSONNEL :
L’espace personnel se distingue du territoire, il est en quelque sorte une zone mobile et
invisible qui entoure l’individu et dont les fonctions varient selon des facteurs psychologiques
et culturels. Alors que le territoire est une aire visible.
Comment s’exprime cette zone :
Elle s’exprime dans nos relations avec autrui, notamment à travers les distances que
nous cherchons à conserver et qu’elle démontre l’existence d’un mur psychologique invisible
qui nous protége.
1) Définition :
La notion d’espace personnel repose sur l’idée que la place du corps dans un
environnement ne se limite pas a la surface de la peau ; il peut s’étaler(dérouler) ou se rétrécir
a l’intérieur d’une zone psycho-corporelle qui dessine autour de lui des frontières et détermine
un rayon d’action.
• Cette zone a été décrite de manières dévires :
" En termes de bulle selon "
- HALL (1966) appréhende l’espace personnel en ayant recours à une image : chaque individu
Vivrait à l’intérieur d’une bulle dans laquelle il serait en quelque sorte enfermé et dans
laquelle s’inscrivent les mouvements de son corps.
" En termes de zone tampon selon "
- (HOROWITZ 1974) qui protége la personne des intrusions ou des menaces perçues
ou réelles.
Plus simplement ça veut dire :
L’appréhension d’une intrusion dans l’espace personnel peut être vécue comme une
violation de l’intimité et entraîner une variété de réaction qui augmente la distance
interpersonnelle
- Ainsi, l’espace personnel apparaît comme une zone protectrice entourant une
personne, qui ne peut être pénétrait par autrui (HOLAHN, 1982).
Les distances (personnelles) :
Selon HOLL 1966 à observer les modes d’utilisation de l’espace en fonction de la
distance à classer 4 catégories :
- distance intime
- distance personnelle
- distance sociale
- distance publique
Ces distances varient en fonction de plusieurs facteurs :
- facteurs culturels
- facteurs individuels (age, statut social, composition de groupe)
- facteurs interpersonnels (attraction, cohésion)
- facteurs situationnels
Les fonctions d’un espace personnel :
L’espace personnel rempli plusieurs fonction psychosociales :
- Constitue un système de défense
- Régulation de l’intimité
- S’exprime suivant la diversité des cultures
L’occupation d’espace (personnel) :
L’occupation est découpée à 3 zones :
1/- la zone fonctionnelle : occuper par l’outil de base des employés.
2/- la zone personnelle : correspond à la place occupée par chacun.
3/- la zone de communication : est occupée par plusieurs activités.
2) LA PERCEPTION DES ESPACES DE TRAVAIL :
L’expérience vécue de la relation avec les lieux est porteuse de signification à travers
lesquelles les individus expriment le sentiment qu’ils ont de ce qu’ils font ainsi que leur
propre identité. En d’autres termes, les individus transportent avec eux des images de l’espace
autant que des idées sur le travail au même temps ces images constituent une évaluation de
l’environnement.
3) L’ÉVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT :
L’évaluation de l’environnement est un processus qui permet de juger de son
instrumentalité au regard des objectifs que s’est fixée une personne.
Selon (BEVY-LEBOYER 1882) l’évaluation s’effectue sur plusieurs registres : cognitif,
esthétique, affectif, fonctionnel, normatif, actif et temporel.
Cette multiplicité d’élément donne à tout aspect de l’environnement une tonalité spécifique et
entraîne un niveau de satisfaction ou d’insatisfaction particulier. La satisfaction dépend de
l’évaluation subjective.
La perception qu’un individu a de son environnement et les normes qu’il
applique pour le juger est donc les facteurs clés du processus d’évaluation.
Selon (MARANS et SPECKELMEYER 1982) :
Les normes utilisées sont en quelque sorte les attentes personnelles des individus :
- les familiarités de l’environnement.
- Les expériences passés qui lui sont associées.
- La valeur sociale ou symbolique attribuée à ses caractéristiques.
- Leur statu fonctionnel.
Et dans le processus d’évaluation, ces variables interviennent à des degrés et
titres divers c.à.d produisant une variété de repenses subjectives ainsi le niveau de satisfaction
produit.
4) L’ÉVALUATION DE L’ESPACE ET CONFLITS :
Lorsqu’un individu vit un conflit ou tout simplement, ressent une tendance à qualifier
son espace propre de façon globalement positive.
Cette expression est révélatrice de l’importance de sa relation, de son attachement à sa sphère
immédiate.
CHAP (IV) : L’APPROPRIATION DE L’ESPACE
L’appropriation est un phénomène complexe ou les éléments d’un lieu sont considérés
comme des moyens dans des stratégies individuelles ou collectives, dans le but de créer des
conditions plus satisfaisantes par rapport à la réalité vécue.
Pour s’exercer l’appropriation s’appuie sur un certain nombre de supports
environnementaux et sur des éléments psychologiques, qui constituent des critères permettant
de définir les conditions dans lesquelles elle s’exprime :
a) Les critères environnementaux :
Il s’agit des éléments de l’espace susceptibles de favoriser et de faciliter
l’appropriation.
b) Les critères psychologiques :
En ce qui concerne les critères psychologiques de l’individu pour s’approprier un
espace donné, trois types de besoins ont étés retenus :
_ Les besoins de sécurité et de stabilité.
_ Les besoins d’influence et de contrôle
_ Les besoins d’identité et de valeurs personnelles.
Les phénomènes de l’appropriation correspondent à l’ensemble des relations et des
conduites à travers lesquelles l’individu peut marquer l’espace d’un caractère personnel.
Pour affirmer son appropriation, l’individu va d’abord utiliser un ensemble d’objets
reconnus par d’autres, comme les signes d’une occupation de l’espace. Ces objets reconnus
comme marqueurs constituent une sorte de bornage symbolique ; c’est le principe de
l’entassement, c'est-à-dire plus il y à des bornes plus l’espace est approprié.
L’appropriation montre tous d’abord le fait que l’individu est attaché à la place, soit
directement soit par le biais d’objets divers (marqueurs). Cet attachement est matérialisé par
l’adaptation qui correspond à toutes les formes d’ajustements qui consistent à amortir la
rigidité et l’agressivité de l’environnement. Par ailleurs, on peut le définir comme étant un
système de défonce et de survie de l’individu dans l’environnement social et physique.
Dans ce cas, l’appropriation paraît être autant un besoin d’enracinement qu’un besoin
de compensation, par rapport à une situation globale non maîtrisée. Elle se définit donc
comme une forme d’adaptation exprimée par la résistance à une contrainte, qui ne peut être
éliminée ; l’individu, en aménageant l’espace pour le rendre supportable, ne fait qu’atténuer
ses effets les plus néfastes.
LA CONCLUSION :
En conclusion, et pour finir on va parler sur notre futur rôle en tant qu’architectes et
concepteurs d’espace, pour faciliter et orienter l’appropriation des acteurs sociaux. En effet un
projet architectural est l’occasion privilégiée d’observer la structure d’une organisation, les
forces qui assurent sa cohésion, ou celles qui conduisent à sa désintégration.
Dans cette perspective , nous serons amenés entant qu’utopistes de nouvelles
organisations et relations sociales, de bien penser l’espace, pour prévenir toute forme de
déviance de la société

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Territoire

  • 1. INTRODUCTION : La question de l’espace est devenue centrale dans les sciences humaines et sociales. Notamment, la question de l’agir par l’espace et avec l’espace se pose de plus en plus clairement les perspectives les plus stimulantes nous invitent à penser l’espace comme condition de l’action et plus largement d’institution d’un monde commun. L’espace se dessine ici à mesure qu’il s’équipe des objets et autres dispositifs permettant aux humains de s’unir et de se coordonner. Cette question renvoie alors à un débat plus large qui traverse toutes les sciences sociales celui du lien entre l’agir humain et ses entours. Cette question est traitée tantôt par l’idée de contexte, d’environnement, de milieu ou encor de situation autour de ces notions. CHAP (I) LA NOTION DE TERRITOIRE : Selon ALTMAN le territoire désigne d’abord et avant tout un lieu ou une air géographique occupée par une personne ou un groupe qui en font d’une certaine façon leur propriété, il sert de support à une ou plusieurs fonctions telles que l’échange, le travail ou le retrait. Ce territoire est crée d’après les acteurs pour trois raisons principales : Réagir à la présence actualiser ou implicite d’autrui, réponde aux propriétés de l’environnement, satisfaire des état émotionnel. A partir de ces précisions on distingue trois types de territoire : 1)LE TERRITOIRE PRIMAIRE : C’est un lieu occupé de manière stable et clairement identifié comme sien. Ile est contrôlé par des occupants qui y trouvent habituellement pour un temps prolongé : le logement ou le bureau personnel ou travail en sont des exemples .ce type de territoire assure une fonction d’intimité et de toute intrusion est ressentie comme une violation. Donc le control de l’axés est fortement v valorisé et l’identité du propriétaire est évidente. Le territoire primaire constitue donc des supports essentiels aux processus de régulation de frontière interpersonnel et de l’identité personnel. 2)LE TERRITOIRE SECANDAIRE : Est un lieu moins prégnant, il est semi public ou semi privé et régi par des règles plus ou moins clairement définie concernant son droit d’axé et son usage. Les occupants détiennent une autorité relative sur ces lieux (bistrot – clubs ets). Mais ce ne sont pas toujours les même personne qui l’occupent ou même moment. 3)LE TERRITOIRE PUBLIC : C’est un lieu accessible à tous et occupé temporairement (bancs – cabine téléphonique ets) les comportements sont régi en grande partie par les normes et les coutumes. Ces territoires offrent un rapport relativement faible aux processus de régulation de la frontière interpersonnelle. 4)LE COMPORTEMENT TERRITORIAL : a)LES TERRITOIRS VECUS : Le lieu de travail apparaît d’abord comme un endroit dans lequel on vit. Il est progressivement investi comme la sphère d’un espace personnel.
  • 2. L’individu crée des façons de faire qui lui facilite les taches , il réagit à l’intrusion par une défense caractérisé de son territoire .Ce territoire qui tend a être vécu comme un lieu de dont on a le sentiment d’ être un peut le propriétaire. L’individu passe par des modalités particulières de relation à l’espace lors de son insertion dans celui-ci : Tout d’abord, la période qui suit l’entrée dans un nouveau milieu de travail. Dans cette période il s’agit de faire l’apprentissage d’un système de lieux que l’on cherche progressivement à connaître et à identifier, c’est à dire il existe une phase d’exploitation des lieux nouveaux qui se fait progressivement et qui est en quelque sorte médiatisé par le groupe auquel appartient l’individu. Cette exploitation constitue pour le nouvel arrivé une forme rituelle d’insertion dans un groupe, elle lui permettra d’accédé à un compréhension du fonctionnement du travail. L’adaptation au travail ne se réduit pas à la simple assimilation d’une fonction, mais elle comporte aussi une insertion spéciale dans un milieu concret. Une autre modalité spécifique d’interaction avec l’espace est constituée par la valeur des lieux de retrait ou des endroit refuge. En effet la connaissance et la familiarité du terrain, acquise au cour des années constitué un système de référence mental qui opère une réécriture symbolique des environnement matériel. Un autre phénomène qui place l’individu en situation irrégulière qui est la création des lieux de micros événements. Ces événements quotidiens qui échappent partiellement aux mécanismes du système, peuvent suivrent par un jeu de tolérance divers. Et c’est ici qu’entre en jeu un type d’interaction avec l’espace qui détecte l’ensemble des zones laissées en friche pour se les approprier. Il n’entraîne de fait aucune perturbation puisque le système n’est suffisamment sensible pour capter ces mini transgressions qui n’entravent pas la marche des activités. On peut constater aussi des micro structure sociales constituées par ces micro événements qui seront supprimés ou intégrés dans une décision fonctionnelle dés qu’il atteignent une visibilité suffisante , par exemple dans atelier , un petit espace , objet d’une vague tolérance pour un groupe d’ouvriers , de petit coin pendant les pauses à été transformé en lieu officiel de pause avec distributeur de boissons parce que la hiérarchie avait été agacée par les regroupements informels pour instaurer le contrôle sur eux.. 5)TERRITOIRE ET PRIVATISATION : a) LA PRIVATISATION : La privatisation apparaît comme une relation dynamique à l’espace ; elle montre que l’individu n’est jamais tout à fait passif dans des environnements plus ou moins contraignent, il s’agit d’un mécanisme de régulation des interactions qui fait intervenir les comportements territorial et l’emprise sur un espace personnel, c’est deux éléments s’imbrique dans des pratiques culturelles telle que les coutumes et les normes. _On peut distinguer trois formes de privatisation : -La privatisation verbale, la privatisation acoustique et la privatisation visuelle. 1-La privatisation verbale consiste essentiellement à pouvoir échanger librement des propos confidentiels. 2-La privatisation acoustique à ne pas être distrait ou dérangé par les conversations des autres ou par le bruit des machines, des téléphones … 3-La privatisation visuelle, à être à l’abri des regards d’autrui.
  • 3. 6) LA PRIVACITE (INTIMITE) Du terme anglais privacy, elle définit d’une manière générale le contrôle de l’échange avec autrui à travers des artifices divers, comme les barrières et les écrans. Il s’agit d’un phénomène psychologique, qui montre le lien entre comportement territorial et espace personnel, à travers la valeur du retrait et la possibilité de filtrer notre disponibilité à autrui. Le concept de « privacité » a notamment été définit comme « le droit de l’individu de décider quelle information sur lui-même devrait être communiquée à d’autres et à quelles conditions » (WESTIN). On peut identifier quatre dimensions principales : _ La solitude : il s’agit de la situation ou l’individu est isolé et retiré des autres ; _ L’intimité : elle concerne la situation d’un couple ou d’un petit groupe ; _ L’anonymat : c’est la situation ou l’individu n’a aucune identité pour autrui _ La réserve : il s’agit de la création de barrières psychologiques à l’intérieur d’une communication ; CHAP (II) L’ESPACE SYMBOLIQUE : C’est grâce à l’anthropologie que la lumière fut sur une dimension essentielle de l’espace qui est sa valeur symbolique, qui comporte plusieurs formes d’expressions : a) L’espace sacré : Selon (Eliade 1979) l’expérience de l’espace s’organise autour d’une opposition fondamentale entre territoire habité, qui est un espace sacré, et territoire inhabité, qui est le chaos .l’espace sacré représente une sorte de principe fondateur qui organise le milieu humain ; il apparaît comme un espace séparé ; Les murs et les enceintes matérialisent cette séparation avec le milieu environnant. « La clôture, le mur ou le cercle de pierre, qui enserrent l’espace sacré, comptent parmi les plus anciennes structures architectoniques connues des sanctuaires » (eliade1979). Mais les murs ne marquent pas seulement la séparation, ils constituent aussi une défense contre le milieu environnant (chaos). b) L’espace culturel : L’espace culturel est lié aux valeurs d’un groupe ou d’une société ; tout espace est donc un symbole, toute société est la projection dans l’espace de ses propres valeurs. Deux exemples permettent d’illustrer cette dimension : le village Kéjara de (Lévi-Strauss 1955) et la maison kabyle de (Bourdieu 1974) Lévi-Strauss explique que l’organisation de l’espace ne sert pas uniquement au bon fonctionnement des sociétés car il est aussi un élément fondateur des rapports sociaux. La description de la maison kabyle de Bourdieu présente un autre type d’articulation entre espace et structure sociale au niveau de la sphère privée .la maison kabyle comprend
  • 4. deux parties : la partie basse, qui désigne la part animale et inférieure des activités humaines ; c’est la partie obscure et nocturne de la maison. Elle se distingue de la partie haute qui est la partie proprement humaine ; c’est la partie « lumineuse, noble, lieu des humains, lieu aussi des deux activités proprement culturelles, la cuisine et le tissage ». La répartition des espaces dans ce type de maison symbolise, par l’affectation spatiale des activités, la valeur est la répartition des rôles sociaux. Ainsi, l’organisation des espaces domestiques apparaît comme le répertoire d’un rapport social qui intervient dans la manière d’être et dans le fonctionnement d’une société. c) L’espace historique : « Il est difficile de savoir ce que serait l’espace pour un homme réellement isolé qui ne ferait ou n’aurait fait partie d’aucune société ». (Halbwachs 1950). L’espace est dans ce sens la trace historiquement déterminée des structures sociales. Pour toute société il existe donc un temps de l’espace qu’il importe de considérer pour bien cerner l’émergence, l’empreinte, puis la disparition de formes qui déterminent à un moment donné, la réalité sociale. La rue médiévale fournit un bon exemple : en effet elle a été le théâtre d’activités professionnelles variées. Elle était ainsi un lieu composite, c’était à la fois : un passage, un atelier, un bureau,... Aujourd’hui, la rue a perdu la plupart de ses fonctions et s’est transformée ; elle est devenue d’abord un espace de circulation. Cette comparaison des fonctions de la rue au moyen age et dans nos villes contemporaines révèle l’importance historique des espaces et montre que chaque époque imprime sa manière de créer l’espace et de vivre avec lui. CHAP (III) : L’ESPACE PERSONNEL : L’espace personnel se distingue du territoire, il est en quelque sorte une zone mobile et invisible qui entoure l’individu et dont les fonctions varient selon des facteurs psychologiques et culturels. Alors que le territoire est une aire visible. Comment s’exprime cette zone : Elle s’exprime dans nos relations avec autrui, notamment à travers les distances que nous cherchons à conserver et qu’elle démontre l’existence d’un mur psychologique invisible qui nous protége. 1) Définition : La notion d’espace personnel repose sur l’idée que la place du corps dans un environnement ne se limite pas a la surface de la peau ; il peut s’étaler(dérouler) ou se rétrécir
  • 5. a l’intérieur d’une zone psycho-corporelle qui dessine autour de lui des frontières et détermine un rayon d’action. • Cette zone a été décrite de manières dévires : " En termes de bulle selon " - HALL (1966) appréhende l’espace personnel en ayant recours à une image : chaque individu Vivrait à l’intérieur d’une bulle dans laquelle il serait en quelque sorte enfermé et dans laquelle s’inscrivent les mouvements de son corps. " En termes de zone tampon selon " - (HOROWITZ 1974) qui protége la personne des intrusions ou des menaces perçues ou réelles. Plus simplement ça veut dire : L’appréhension d’une intrusion dans l’espace personnel peut être vécue comme une violation de l’intimité et entraîner une variété de réaction qui augmente la distance interpersonnelle - Ainsi, l’espace personnel apparaît comme une zone protectrice entourant une personne, qui ne peut être pénétrait par autrui (HOLAHN, 1982). Les distances (personnelles) : Selon HOLL 1966 à observer les modes d’utilisation de l’espace en fonction de la distance à classer 4 catégories : - distance intime - distance personnelle - distance sociale - distance publique Ces distances varient en fonction de plusieurs facteurs : - facteurs culturels - facteurs individuels (age, statut social, composition de groupe) - facteurs interpersonnels (attraction, cohésion) - facteurs situationnels Les fonctions d’un espace personnel : L’espace personnel rempli plusieurs fonction psychosociales : - Constitue un système de défense - Régulation de l’intimité - S’exprime suivant la diversité des cultures
  • 6. L’occupation d’espace (personnel) : L’occupation est découpée à 3 zones : 1/- la zone fonctionnelle : occuper par l’outil de base des employés. 2/- la zone personnelle : correspond à la place occupée par chacun. 3/- la zone de communication : est occupée par plusieurs activités. 2) LA PERCEPTION DES ESPACES DE TRAVAIL : L’expérience vécue de la relation avec les lieux est porteuse de signification à travers lesquelles les individus expriment le sentiment qu’ils ont de ce qu’ils font ainsi que leur propre identité. En d’autres termes, les individus transportent avec eux des images de l’espace autant que des idées sur le travail au même temps ces images constituent une évaluation de l’environnement. 3) L’ÉVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT : L’évaluation de l’environnement est un processus qui permet de juger de son instrumentalité au regard des objectifs que s’est fixée une personne. Selon (BEVY-LEBOYER 1882) l’évaluation s’effectue sur plusieurs registres : cognitif, esthétique, affectif, fonctionnel, normatif, actif et temporel. Cette multiplicité d’élément donne à tout aspect de l’environnement une tonalité spécifique et entraîne un niveau de satisfaction ou d’insatisfaction particulier. La satisfaction dépend de l’évaluation subjective. La perception qu’un individu a de son environnement et les normes qu’il applique pour le juger est donc les facteurs clés du processus d’évaluation. Selon (MARANS et SPECKELMEYER 1982) : Les normes utilisées sont en quelque sorte les attentes personnelles des individus : - les familiarités de l’environnement. - Les expériences passés qui lui sont associées. - La valeur sociale ou symbolique attribuée à ses caractéristiques. - Leur statu fonctionnel. Et dans le processus d’évaluation, ces variables interviennent à des degrés et titres divers c.à.d produisant une variété de repenses subjectives ainsi le niveau de satisfaction produit.
  • 7. 4) L’ÉVALUATION DE L’ESPACE ET CONFLITS : Lorsqu’un individu vit un conflit ou tout simplement, ressent une tendance à qualifier son espace propre de façon globalement positive. Cette expression est révélatrice de l’importance de sa relation, de son attachement à sa sphère immédiate. CHAP (IV) : L’APPROPRIATION DE L’ESPACE L’appropriation est un phénomène complexe ou les éléments d’un lieu sont considérés comme des moyens dans des stratégies individuelles ou collectives, dans le but de créer des conditions plus satisfaisantes par rapport à la réalité vécue. Pour s’exercer l’appropriation s’appuie sur un certain nombre de supports environnementaux et sur des éléments psychologiques, qui constituent des critères permettant de définir les conditions dans lesquelles elle s’exprime : a) Les critères environnementaux : Il s’agit des éléments de l’espace susceptibles de favoriser et de faciliter l’appropriation. b) Les critères psychologiques : En ce qui concerne les critères psychologiques de l’individu pour s’approprier un espace donné, trois types de besoins ont étés retenus : _ Les besoins de sécurité et de stabilité. _ Les besoins d’influence et de contrôle _ Les besoins d’identité et de valeurs personnelles. Les phénomènes de l’appropriation correspondent à l’ensemble des relations et des conduites à travers lesquelles l’individu peut marquer l’espace d’un caractère personnel. Pour affirmer son appropriation, l’individu va d’abord utiliser un ensemble d’objets reconnus par d’autres, comme les signes d’une occupation de l’espace. Ces objets reconnus comme marqueurs constituent une sorte de bornage symbolique ; c’est le principe de l’entassement, c'est-à-dire plus il y à des bornes plus l’espace est approprié. L’appropriation montre tous d’abord le fait que l’individu est attaché à la place, soit directement soit par le biais d’objets divers (marqueurs). Cet attachement est matérialisé par l’adaptation qui correspond à toutes les formes d’ajustements qui consistent à amortir la rigidité et l’agressivité de l’environnement. Par ailleurs, on peut le définir comme étant un système de défonce et de survie de l’individu dans l’environnement social et physique. Dans ce cas, l’appropriation paraît être autant un besoin d’enracinement qu’un besoin de compensation, par rapport à une situation globale non maîtrisée. Elle se définit donc comme une forme d’adaptation exprimée par la résistance à une contrainte, qui ne peut être éliminée ; l’individu, en aménageant l’espace pour le rendre supportable, ne fait qu’atténuer ses effets les plus néfastes.
  • 8. LA CONCLUSION : En conclusion, et pour finir on va parler sur notre futur rôle en tant qu’architectes et concepteurs d’espace, pour faciliter et orienter l’appropriation des acteurs sociaux. En effet un projet architectural est l’occasion privilégiée d’observer la structure d’une organisation, les forces qui assurent sa cohésion, ou celles qui conduisent à sa désintégration. Dans cette perspective , nous serons amenés entant qu’utopistes de nouvelles organisations et relations sociales, de bien penser l’espace, pour prévenir toute forme de déviance de la société