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INDEX DES PRESENTATIONS
•Erick Rabemananoro, 2
•Ketakandriana Rafitoson, 21
•Alexandre Marc, 48
•Christiane Rafidinarivo, 65
•Désiré Razafindrazaka, 80
•Francis Rajaobelina, 123
•Sahondra Rabenarivo, 134
•Lolona Razafindralambo, 141
•Roger Mahazoasy, 152
•Juvence Ramasy, 180
•Tsilavina Ralaindimby, 193 (synthèse
première journée)
•Ralison andriamandranto, 199
•Olivier Donat Andriamahefaparany, 216
Erick Rabemananoro, Banque mondiale
Problématique des crises
récurrentes à Madagascar
« Promouvoir et renforcer l’adhésion au
principe de l’Etat de droit fondé sur le
respect et la suprématie de la Constitution
et de l’ordre constitutionnel dans
l’organisation politique des Etats parties ».
« Promouvoir la tenue régulière d’élections
transparentes, libres et justes afin
d’institutionnaliser une autorité et un
gouvernement légitimes ainsi que les
changements démocratiques de
gouvernement ».
Article 2 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance
Principe Constitutionnel à Madagascar depuis
1965 : élection du Chef d’Etat au suffrage
universel direct
• Arrivée : à la fin de la Transition générée par
la Crise de 1991 (1993
• Départ : Empêchement (1996)
• Arrivée : Désignation (1996)
• Départ : Elections (1997)
• Arrivée : Elections (1997)
• Départ : Crise générée par une crise post-
électorale (2002)
• Arrivée : Crise (2002)
• Départ : Crise (2009)
• Arrivée : Crise (2009)
• Départ : élections à la fin de la transition
générée par la crise de 2009 (2014)
Albert ZAFY (1993 – 1996)
Norbert RATSIRAHONANA (1996 – 1997)
Didier RATSIRAKA (1997 – 2002)
Marc RAVALOMANANA (2002 – 2009)
Andry RAJOELINA (2009 - 2014)
(après
empêchement
Albert Zafy)
• 1975 : Désignation
• 1975 : Assassinat
• Arrivée : Désignation
• Départ : Election interne
• Arrivée : élection interne au sein du
Directoire militaire (1975)
• Départ : élections à la fin de la Transition
générée par la Crise de 1991 (1993)
• Arrivée : Crise (1972)
• Départ : Démission (1975)
• Arrivée : Elections (1959)
• Départ : Crise (1972)
Philibert TSIRANANA (1959 – 1972)
Gabriel RAMANANTSOA (1972 – 1975)
Richard Ratsimandrava (Février 1975)
Gilles Andriamahazo (Fev. – Juin 1975)
(au sein du
Directoire
Militaire)
Didier Ratsiraka (1975 – 1993)
Alternance par voie de crise : règle ou exception ?
Volatilité des acquis de la démocratie électorale
Réélu au premier tour en mars 1989 pour un troisième mandat (63% des voix).
Forcé de partager le pouvoir après une crise qui débute en juin 1991.
 Réélu lors de l’élection présidentielle de janvier 1972 (99,78% des voix).
 Renversé par une crise en mai 1972.
Elu en février 1993 (66% des voix)
Empêchement voté en 1996 par une Assemblée nationale, dont plus de la moitié (75
députés sur 138) lui était pourtant acquise lors des législatives de 1993.
 Marc Ravalomanana, réélu au premier tour en 2006 (53% des voix), est balayé par la crise
au premier trimestre 2009.
 Le référendum constitutionnel qu’il avait organisé en 2007, et qui avait vu la victoire du
« Oui » par 75%, précède de tout juste un an et demi l’explosion de la crise de 2009.
Les élections de l’année 2001 (sénatoriales en mars, Gouverneurs des six provinces autonomes
en juin) avaient consacré une large assise de Didier Ratsiraka
 Ce dernier fut renversé par une crise générée par la controverse suite aux présidentielles de
décembre 2001.
La démocratie électorale à l’occidentale
est-elle adaptée à la culture politique
des Malgaches ?
« Il n’y a jamais eu qu’un moyen de se hisser au pouvoir, c’est de crier :
Peuple, on te trompe! » (Louis Latzarus).
De multiples instrumentalisations qui favorisent les crises
(foule, religion, force armée, justice, ethnies, concepts)
536 mètres
77 mètres
1972, 1991, 2002 et 2009 : quatre crises au nom du « peuple »
Hypothèse haute
536 x 77 mètres
= 41.272 m²
247.632 Hypothèse moyenne
252 x 77 mètres
= 19.404 m²
116.424 Hypothèse basse
77 x 77 mètres
= 5.929 m²
35.574
Hypothèse : 6 personnes au mètre carré (en France, densité d'occupation d'un métro rempli)
1972, 1991, 2002 et 2009 : quatre crises au nom du « peuple »
Hypothèse haute 247.632
Hypothèse moyenne 116.424
Hypothèse basse 35.574
3,2%
1,5%
0,5%
MDG
Pourquoi les balises et les facteurs de
résilience ne fonctionnent-ils pas face
aux abus et dérapages ?
« Une erreur trop commune aux gouvernements, c’est de croire
qu’ils augmentent leurs forces en augmentant leurs pouvoirs :
une armure trop pesante rend immobile celui qui la porte ».
(François René de Chateaubriand)
Crise politique violente = violence contre les biens
Crise politique violente = détérioration de la gouvernance
Crise politique violente = violence contre les personnes
336.000 pertes d’emplois directs
500.000 enfants supplémentaires hors de l’école
Taux de pauvreté augmente de 10 points de 2005 à 2010
2009
Impact des crises malgaches sur la croissance économique
-15
-10
-5
0
5
10
15
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
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1970
1971
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1979
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1981
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1990
1991
1992
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1997
1998
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2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
1972
1991
2002
2009
Selon Alesina, un coup d’Etat fait chuter en moyenne le taux de croissance économique à -1.3 %.
Madagascar à la traîne…
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
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1960
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2000
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2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Madagascar Kenya Sri Lanka Tanzania Mozambique
Instabilité politique 17,3
Corruption 16.6
L'accès au financement 15,3
Instabilité/coups 14.7
Insuffisance de l' infrastructure 7.0
Crime et le vol 4.7
Bureaucratie gouvernementale inefficace 4.2
Règlement de l'impôt 4.0
Main-d'œuvre insuffisamment instruits 3.8
Les taux d'imposition 3.7
L'inflation 3.1
Mauvais éthique de travail en main-d'œuvre 1.4
Réglementation des devises étrangères 1.3
Insuffisance des capacités à innover 1.3
Mauvaise santé publique 0,7
Réglementations restrictives de travail 0,7
Les facteurs les plus problématiques pour faire des affaires
Source: 2013 country profile of the Global Competitiveness Report
Un défi de prospective pour conjurer le destin ?
Quelles actions
prendre pour changer
le destin qui semble
tracé pour les
générations futures ?
La prospective est une méthode qui consiste à « construire le présent à
partir du futur, au lieu de le considérer comme une sécrétion du passé »
(Gaston Berger) ; une méthode qui s’emploie donc à transformer le
présent, en fonction d’une vision de l’avenir (La prospective, Radio-
Canada).
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Ketakandriana Rafitoson, Liberty 32.
La voix du peuple, que pense la
population des crises récurrentes ?
Stratégie médiatique
• Emisssion radio “Malagasy Milamina” sur la RNM
• “Crises Malgaches” www.facebook.com/CrisesMalgaches
• Blog madagascarsanscrise@wordpress.com
• #crisesmalgaches Twitter: @CrisesMalgaches
Zones d’intervention
Le plan de sondage
Région Localité Citoyens OSC Secteur privé Autorités Total
Analamanga
CUA 196 37 45 24 302
District Ambohidratrimo 118 10 10 9 147
Atsimo Andrefana Toliara 155 20 10 6 191
Atsinanana Toamasina 147 30 27 7 211
Diana Antsiranana 124 13 13 6 156
Haute Matsiatra Fianarantsoa 83 19 7 16 125
Menabe Morondava 82 22 12 12 128
Total 905 151 124 80 1260 + Vondrozo
(Atsimo Atsinanana)
=> FORUM
Le questionnaire
RESULTATS
8
Hommes 729
Femmes 521
Echantillon
1260 33,3 Age moyen
292 discutants
FORUMS
Q1. Facteurs de récurrence des crises
Q1.Forums
Q2. Une crise doit-elle toujours être accompagnée de violences?
Q2.Forums
OUI, les crises sont souvent accompagnées de violences:
- menaces et empêchements de manifester
- intimidations
- jets de lacrymogène, tirs
- coups et blessures, meurtres.
+ violences indirectes: divisions familiales, pauvreté, etc.
« La crise est une
situation de perpétuel danger et
de désordre social »
Participant, Antsiranana
Q3. La crise la plus dévastatrice pour Madagascar?
Période % Fait marquant
2009-2013 59,0 Transition trop longue
2001-2002 21,0 Destruction de biens publics/infrastructures
1972-1975 9,5 Origine des crises récurrentes
1989-1991 4,2 Pertes en vies humaines
59.0
21.0
9.5
4.2
2009-2013
2001-2002
1972-1975
1989-1991
%
Q3.Forums
TOUTES, mais 2002 et 2009 ont été les plus pénibles :
Déceptions et clivages politiques profonds
Insécurité
Paupérisation de la population
Q4. Mediateurs les plus efficaces?
Autres mediateurs
Q4.Forums
• L’argument économique dont disposent les PTF ont fait en sorte qu’ils
sont toujours les médiateurs les plus efficaces ;
• Eglises et corps religieux + sojabe et sages
= médiateurs permanents
• Maillon faible = société civile
Q5. Elections 2013 = fin de crise?
OUI
Retour des bailleurs/Reprise de l’aide extérieure
On a des dirigeants élus
Retour à l’ordre constitutionnel/Madagascar redevient un Etat
Reconnaissance internationale
Ont permis au peuple de choisir
NON
Elections factices, mal organisées, imposées, frauduleuses
Tensions politiques persistantes
Insécurité toujours élevée
Institutions instables
Pas de changement concret
Q5. Forums
NON, les élections de 2013 n’ont pas mis fin à la crise:
- Probabilité d’explosion de l’AN + nouveau pic de crise
- Persistance des mauvaises pratiques politiques
- Persistance de l’ égoisme des dirigeants/élus
- Facteur de risque : absence d’Opposition
Q6. Quand la prochaine crise éclatera-t-elle?
FACTEURS D’ACCELERATION DES CRISES
• Déception/Lassitude populaire
• Egoïsme, abus de pouvoir, incompétence et
avidité des politiciens
• Ingérence étrangère
• Insécurité grandissante et persistante
• Institutions problématiques
• Pas d’amélioration de la situation sociale
• Population appauvrie par les dirigeants
• Absence de réconciliation politique
Q6. Forums
OUI, une nouvelle crise se profile à l’horizon (-3 ans)/est dejà en cours
• Causes:
- Tensions politiques continues
- Pauvreté chronique
- Insécurité
- Corruption généralisée, etc.
Q7. Rôle des médias dans les crises ?
Q7. Forums
Les médias sont devenus des
institutions de propagandes au service des
politiciens et servent des intérêts partisans
Les médias sont des incitateurs à la violence verbale et morale, ainsi
que physiques. Les chroniques politiques sont des formes de discours
spontané qui outrepassent la rigueur journalistique.
Q8. Raisons de l’échec de l'Etat de droit?
0.0
5.0
10.0
15.0
20.0
25.0
30.0
Corruption Népotisme Justice dépendante et
non neutre
NSP Méconnaissance des lois Défaillance de la société
civile
Pourcentage
Q8. Forums
Etat de droit impossible à Madagascar car:
- Corruption généralisée
- Pas de justice indépendante
- Népotisme
- Insécurité permanente
- Perte des valeurs malgaches
- Discrimination ethnique, etc.
Q9. Faut-il réviser l’actuelle Constitution ?
OUI = 44,7%
NON = 28,4%
NSP = 26,9%
- Referendum forcé
- Constitution favorisant les dirigeants
- Perte de temps et d’argent
- Appliquer plutôt que réviser
Q9. Forum
OUI, la Constitution doit être révisée car:
• Aucune consultation préalable n’a été faite. Le référendum ne répond pas aux
questions diverses que soulève l’ensemble des chapitres et articles de la
Constitution.
• L’interprétation des articles de la Constitution crée des controverses. Le flou
permet aux politiciens de contourner les lois pour défendre leurs avantages.
Q10. Solutions # nouvelles crises?
1. Le retour vers l’appropriation des valeurs malgaches et la
cohésion nationale, la moralisation de la vie politique.
2. La lutte contre l’insécurité et la corruption.
3. La mise en place d’un programme de développement tenant en
compte du paysannat et des entreprises, et soutenant l’emploi.
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Alexandre Marc, CCSD.
Facteurs de fragilité et pistes de
solutions, l’expérience internationale.
Alexandre Marc, CCSD.
Repenser L’Etat en Situation de Fragilité
Réflexion Sur la Reconstruction des
Institutions
Alexandre Marc
Spécialiste en Chef
Centre sur les Conflits, la Sécurité & le Développement
Banque Mondale
Juin, 2014
50
La combinaison de stress très puissants et d’une faiblesse des institutions
Comprendre la Fragilité
Stress
internes et
externes
Institutions
faibles et
illégitimes
Accroissment
de la fragilité
51
Le cercle vicieux de la fragilité
Les réformes
ne se
produisent
pas et les
signaux sont
ambigus
pas
d’investisse
ments
Nouveaux
Stress
Crise
Politique et
sociale
Nouveau pacte
afin d’en
terminer avec les
crises
• Si les pays sont pris
dans des cycles de
crises, absence
d’invetitssements,
faiblesse des pactes
politiques, ils
peuvent se trouver
pris dans des
trappes de fragilité
52
Sortir des situations de fragilité n’est pas
lineaire
Renforcer la légitimité de l’Etat par
un renforcement des institutions
Institutions: règles du jeux, normes, comportements collectifs
permettant une action collective positive.
• Les institutions étatiques sont fondamentales mais elles
doivent être Légitimes, doivent exprimer l’autorité et avoir des
capacités suffisantes
• Commencer par les capacités sans avoir établi la légitimité et
sans l’autorité ne peut pas aller très loin. Les capacités sont une
condition nécessaire mais pas suffisante
• L’Etat exprime sa légitimité essentiellement au niveau local,
dans sa relation au jours le jour avec la population. La qualité
de la gouvernance locale est donc fondamentale pour sortir
des situations de fragilité
La transformation des institutions prend
beaucoup de temps
Indicateurs ICRG 1985 - 2009
Années pour atteindre le niveau
minimum
Les 20 plus
rapides
Les plus
rapides de
tous
Qualité de l’administration 20 12
Corruption 27 14
Secteur sécurité et politique 17 10
Efficacité du gouvernement 36 13
L’Etat est partie intégrante des
dynamiques sociales
• L’Etat est modelé par les dynamiques
sociales et les interactions avec les autres
institutions actives dans la société
• L’Etat et les autres forces actives dans la
société partagent le pouvoir et les
responsabilités
• L’Etat opère au travers d’individus qui
affectent la façon dont l’Etat se comporte
et qui peuvent facilement le capturer
La fonction doit venir avant la forme
• La Reconstruction de l’Etat est trop focalisé sur la forme, des
formes qui ne sont pas suivi par les fonctions (pour reprendre
une métaphore architecturale)
• « La forme doit suivre la fonction ». Les Fonctions doivent venir
d’abord et être adaptées aux besoins des populations à un
moment donné.
• Les formes doivent s’établir une fois que les fonctions sont
claires, celles-ci évoluent et donc les formes doivent être
adaptables.
L’Etat ne peut se reconstruire qu’en
symbiose avec d’autres institutions
• La relation entre les institutions est fondamentale
pour réduire la fragilité
• La société civile, les autorités traditionnelles, les
différentes institutions qui lient les élites entre elles,
les institutions économiques et sociales
• Les institutions de gouvernances locales
La gouvernance locale est
fondamentale
• Pour des raisons de légitimité : C’est là ou l’Etat
s’engage avec la population et a une chance de
devenir légitime.
• Pour des raisons politiques: c’est au niveau local que
les luttes de pouvoir peuvent s’exprimer et ou les
forces politiques locales peuvent jouer un rôle
important particulièrement si la société est
fragmente. Eviter la concentration du débat politique
dans la capitale.
Le Comportement des élites est
essentiel pour comprendre la fragilité
• Quand les institutions sont faibles elles sont
facilement capturées par les élites et cela donne des
cycles vicieux
• Le système d’incitation qui affecte le comportement
des élites doit être bien compris
• Les institutions qui régulent le comportement des
élites et en particulier les clans, les familles, et autres
• Comment peut on ouvrir le système clos des élites et
inclurent de nouveaux éléments
Quatres types d’institutions sont
fondamentaux dans la restauration de
la gouvernance
• La sécurité
• La justice et les résolutions des conflits locaux
• La capacité des populations de subvenir à leurs
moyens et en particulier de se nourrir, et les
institutions qui gèrent la production de base
• Les institutions de partage du pouvoir au niveau
central et local
61
Reconnaitre la valeur des approches
hybrides
• Reconnaitre que les institutions qui régissent les relations
entre les individus et les groupes sont celles qui comptent
• Reconnaitre que les institutions sont habitées par des
normes et des compréhensions du monde différentes
• Accepter que les changements institutionnels prennent
énormément de temps et doivent suivre des phases de
transformation liées à la réalité des dynamiques sociales
locales
• Reconnaitre que la « culture » des institutions est
fondamentale et que les changements culturels prennent
énormément de temps .
62
La Planification des phases hybrides
• Les contraintes fiscales vont être fondamentales.
Les moyens sont un aspect important de la
compétence
• La participation des populations est essentielle car
les principes de redevabilité sont complexes avec la
multiplicité des acteurs
• Le rôle des structures locales telles que les chefs de
villages vont jouer un rôle très important
• La coordination entre les acteurs est fondamentale
• L’innovation dans les modalités de gouvernance
essentiels
• L’Etat doit détenir les rênes
63
Les caractéristiques des phases
hybrides
• Asymétrie: les regions et communautés vont évoluer en
fonction de leur capacité mais ausi des dynamiques
politiques
• Eléments de décentralisation et de déconcentration
coexistent en fonction des réalités locales
• Différents systèmes de justice et de résolution de conflits
doivent se compléter
• Demande un suivi de l’évolution dans la délivrance des
services sur le terrain de très près et une grande flexibilité
dans les mécanismes de mises en place.
• Mobilité et adaptabilité des services
• Innovations avec l’usages des technologie de
communications par exemple
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Pr Christiane Rafidinarivo, IEP.
Analyse politique des crises
Analyse politique des crises
Basculements de paradigmes
Pr Christiane RAFIDINARIVO
Habilitée à Diriger des Recherches en Science Politique
Présidente du Conseil Scientifique
De l’Institut d’Etudes Politiques Madagascar
Consultante internationale
Science Politique et analyse des crises
•Identifier
•Expliquer
•Prévoir
•La vérité des
situations
•Normer
•Prédire
•Prospecter
•L’utilité pour la
politique
Les basculements de paradigmes
• La politique
• Organisation de la vie de la cité
• XXème: Etat-Nation, acteur politique
dominant => XXIème : Mondialisation
et multiplicité des acteurs politiques
en interaction
• La Science Politique
• Science de l’organisation du pouvoir
• Etudie l’ objet du pouvoir, l’ordre, et
ses moyens, les ressources
• Paradigmes de domination =>
Paradigme de l’interaction du pouvoir
institutionnel et de la puissance des
acteurs non institutionnels
• Paradigmes de hiérarchisation =>
Paradigme des rapports de force,
tensions et résultantes et … fragilités
Jean Copans
Revue Française de Science Politique, 1985
« Absence d ’une véritable
pensée politique sur
l’Afrique chez les
spécialistes africanistes »
« Incapacité à penser
l’Afrique dans le cadre de
rapports internationaux »
Crises : récurrences et différences ?
• Caractéristiques
• Crise fiscale et politique (1971-1972)
• La crise des forces armées (1972-
1975)
• La crise internationale de la dette
(1979-1982)
• Une crise politique et de
développement (1991-1992)
• Une crise institutionnelle (1996)
• Une crise post-électorale (2001-2002)
• Une crise politique et diplomatique
(2009-2014)
• Contextes et paradigmes
internationaux
• Post-colonial/néo-colonial
• Est/Ouest ; Libéralisme/communisme
• Libre-échange/conditionnalité
• Libéralisation/contrôle étatique
• Démocratie présidentielle/démocratie
parlementaire
• Unitarisme/séparatisme
• Elections/transition
Stabilité/instabilité
Intégration internationale /marginalisation
2 catégories d’analyse des crises
• Binaire
• Merina/Côtiers
• Nobles/Esclaves
• Notables/ Population
• Dirigeants/Peuple
• Riches/Pauvres
• Stabilité/Instabilité
• Multidimensionnel
• Ethnicité culturelle/ethnicité politique
• Catégories sociales /Appartenance
sociale
• Leaders/société
• Elus/Electeurs ;
Responsables/Administrés ;
Représentants/Citoyens
• Croissance/Répartition
• Rapports de force
La fragilité politique
de l’organisation du pouvoir
•Fragilité du système politique ?
•Fragilité des régimes politiques ?
•Fragilité du lien politique ?
Ce qui fait la fragilité politique
•Crises et
effondrements
récurrents de cadre
• Dysfonctionnement de la
compétition politique et
économique
• => conflit politique et prédation
de l'Etat
• => fragilisation cumulative des
capacités de gouvernance et de
développement
• => fragilisation relative de l'Etat-
Nation.
Mesures contre l’internationalisation
de la fragilisation politique
•Fragilisation
cumulative
•Fragilisation relative
•Amplification des
impacts internationaux
•Isolation
•Sanctions
•Coopération sécuritaire
•Sécurisation
coopérative
•Consolidation politique
Conséquences
•contra-cycliques ?
•Dynamiques
vertueuses ?
Basculer les paradigmes et
Mettre fin à la fragilité
•Globalisation et
dynamique des
Relations
Internationales
•Actions internationales
face à la crise politique
•(Dé) légitimations
• Dynamique multidimensionnelle
et multiples niveaux
• Actions internationales
publiques, privées et sociétés
civiles
• (Dé) légitimations
• (Dé) construction étatique
• (Dé) construction politique
• Interactions et réseaux
Bibliographie
• Stratégies territoriales de la crise malgache, in Raison Jourde F. et Raison J-P. (dir.), Madagascar,
les urnes et la rue, Politique Africaine n°86, Karthala, Paris, 2002, pp 138-151
• (Dir.) Madagascar émergence: les cultures malgaches après l’affrontement politique,
Africultures n°55, Karthala, Paris, 2003, pp1-168
• Couleurs et politique dans l’océan Indien, in Fuma S.(dir.), Regards sur l’Afrique, Université de la
Réunion, SEDES, Le Publieur, Paris, 2005, pp 237-246
• Communication électorale chromatique, in Empreintes de servitude dans les sociétés de l’océan
Indien: métamorphoses et permanences, Karthala, Paris, 2009, pp 179-183
• Globalisation et dynamique des relations internationales : Actions internationales face à la crise
politique malgache, (dé)légitimations, in Bulletin de l’Académie Malgache, XCI/2, 2012/2013,
Antananarivo, 2013, pp 51-59
• Analyse d’Offre Politique en Relations Internationales, in Rajaon D. (dir.), Analyse d’Offre
Politique, IEP Madagascar, 2013, à paraître
Presse
• La question du « ni…ni » cannibalise le débat politique, Les
Nouvelles, Antananarivo, août 2012, p2
• Il n’y a aucune garantie absolue que la CES ne soit plus remise en
cause, L’Express de Madagascar, Antananarivo, août 2013, pp4-5
• Comment éviter la chaise vide à Madagascar ?, Revue de l’Océan
Indien, Spécial élection présidentielle, août-septembre 2013, p68
• Un scrutin majeur pour sortir de la crise politique, Journal Télévisé,
Antenne Réunion, 25 octobre 2013
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Désiré RAZAFINDRAZAKA, COEF Ressources
coef-re@moov.mg
Crises à Madagascar et leurs déterminants :
Les leçons des enquêtes Afrobarometre
Plan
• Présentation d’Afrobarometre
• Méthodologie d’enquête
• Présentation des principaux résultats de l’enquête :
• Origines et déterminants de la crise ;
• Attentes de la population ;
• Perspectives de solution.
Présentation d’AFROBAROMETRE
• Afrobaromètre (AB) est une série d’enquêtes comparatives sur l’opinion des Africains.
• AB est un réseau de chercheurs africains indépendants et non partisans basé en Afrique ;
• Première série d’enquête : entre 1999 et 2001 ; couvrait 12 pays ;
• 2005 : Entrée de Madagascar dans le réseau Afrobarometre
• Dernière série (5ème) : entre 2011 et 2013 et porte sur 35 pays (Botswana, Lesotho, Malawi, Namibie,
Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe, Ghana, Nigéria, Kenya, Sierra Leone, Swaziland, Tanzanie, Libéria, Cap Vert,
Mozambique, Ile Maurice, Cameroun, Niger, Togo, Burundi, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Algérie, Sud Soudan,
Ethiopie, Egypte, Maroc, Tunisie, Burkina Faso, Sénégal, Mali, Madagascar, Bénin) ;
• Objectif: Mesurer la perception des citoyens sur l’environnement social, politique et économique de
chaque pays enquêté et à travers l’Afrique ;
• But: Permettre l’expression de la voix des citoyens africains dans le processus décisionnel en
fournissant des données de haute qualité d’opinion publique.
Présentation d’AFROBAROMETRE
Ainsi, les résultats des enquêtes sont des :
• Outils d’analyse de l’opinion des Malgaches en matière de démocratie, de la qualité de la
gouvernance et des performances économiques, ainsi que l’opinion de l’électorat sur les
principales questions politiques ;
• Outils d’analyse de l’évolution de la situation à Madagascar et des tendances dans les attitudes
de la population ;
• Outils d’analyse de la crise et de ses déterminants ;
• Outils de comparaison de la situation de Madagascar par rapport aux problématiques de
développement au niveau africain.
Méthodologie d’enquête
• Echantillon représentatif national
• Tirage aléatoire des répondants ;
• Tout citoyen adulte a une chance égale et connue d’être sélectionné.
• Enquête en face-à-face en langue locale
• Questionnaire identique pour tous les pays (pour des raisons de comparabilité) : 100
questions dont 5 questions spécifiques par pays
• Echantillon : 1 200 adultes malgaches
• Erreur de mesure :
• Marge moyenne d’erreur d’échantillonnage de +/- 3 %
• Seuil de confiance de 95%
• Période d’enquête pour le Round 5 : du 11 mars au 7 avril 2013
Les principaux résultats des enquêtes
Afrobarometre
A- Les déterminants de la crise
A- Les déterminants de la crise
- Les Malgaches dénoncent dans leur majorité des problèmes de gouvernance ;
- Perception d’une dégradation de la situation économique du pays et de leur propre
conditions de vie par les citoyens ;
- Des disparités régionales dans la disponibilité, l’accessibilité des services publics
(santé, éducation, sécurité publique, services domestiques), et une qualité de ces
services qui laisse à désirer ;
- La perception d’une corruption généralisée ;
- Le degré de confiance de la population à l’égard des institutions est globalement faible
avec un recul de la confiance pour la plupart des institutions dans le temps ;
- PARADOXE : certaine approbation de la population de la manière dont les dirigeants
politiques ont exercé leurs mandats ;
- Déficit de redevabilité des élus envers leurs électeurs ;
- La presse malgache ne joue pas efficacement ce rôle d’information et d’alerte pour
permettre aux citoyens de suivre et de réagir aux dérives en matière de gouvernance ;
A- Les déterminants de la crise
D’un point de vue du fonctionnement du système politique et de l’état réel de la démocratie :
- Insuffisance de gouvernance démocratique : appréciation du niveau et de la qualité de
la démocratie en baisse ;
- Faible intérêt pour la politique/affaires publiques couplée à une importante
désorientation politique (en 2013 pour près de ¾ des Malgaches, le monde politique est
parfois incompréhensible) ;
- Faiblesse de l’éducation politique des Malgaches : le suivi des informations dans les
médias est limité, particulièrement dans les zones rurales ;
- Prédominance de la conception traditionnelle de l’autorité, même si on note un certain
recul en 2013 ;
- Rareté du recours aux actions protestataires qui fait l’objet d’un tabou : plus de 80% des
Malgaches disent qu’ils ne participeront jamais à une manifestation et qu’ils n’useront
jamais de violence pour des causes politiques ;
Participation citoyenne atone et en recul
A- Les déterminants de la crise
L'incompétence des dirigeants, principale source de blocage du développement
du pays
Selon vous, quelles sont les principales entraves au développement du pays?
47 44 45
15 17 16
18
14 15
7
6 6
5
4 4
3 2
2 4 4
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Urbain Rural Ensemble
Autres
Mentalité de la population
Problèmes climatiques
Insécurité
Corruption
Conflits politiques ou ethniques
Pauvreté/Inégalités/Manque de
travail
Incompétence des dirigeants
A- Les déterminants de la crise
Les performances du gouvernement (2005 – 2013) en matière de politique
publique sont jugées mauvaises
-90
-70
-50
-30
-10
10
30
50
70
2005 2008 2013
solded'opinion
« Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le Gouvernement actuel répond aux préoccupations
suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer?
A- Les déterminants de la crise
Performance des élus locaux est également jugée mauvaise par les citoyens en 2013
Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont votre Conseil municipal ou communal répond aux
préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer?
75% 76%
61% 56% 59% 52%
36% 35%
58% 54%
23% 23%
36%
35%
38%
36%
30% 33%
38%
37%
2% 1% 3% 9% 3%
12%
34% 32%
3% 8%
Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural
Entretien des routes Entretien des places de
marchés locaux
Maintien des normes de
santé et d'hygièe
Gestion de l'utilisation
des terres
Maintien de notre
communauté propre
Très / Plutôt mal Très / Plutôt bien Ne sait pas
A- Les déterminants de la crise
La perception d’une corruption généralisée
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
en%desopinionsexprimées
2005 2008 2013
« Selon vous, combien de personnes des groupes suivants sont impliquées dans des affaires de corruption, ou n’êtes-vous pas
assez familiers avec eux pour donner votre opinion ? Il s'agit du % d'enquêtés ayant répondu « Tous », « La plupart » ou «
Certains d'entre eux ».
A- Les déterminants de la crise
Le degré de confiance de la population à l’égard des institutions est globalement
faible avec un recul de la confiance pour la plupart des institutions dans le temps
67
47 49
59
50
13
56
43
54
68
47
41
55
49
15
52
40
53
17
41
61
28 28
51
39
51
2005 2008 2013
Faites-vous confiance à chacune des institutions suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler ?
A- Les déterminants de la crise
Nette corrélation entre la méfiance à l’égard des institutions et l’ampleur de la
corruption qui les affecte
Chef de l'Etat
CT CST
Impôts
Conseil
municipal
Police
Tribunaux
y = 0.4738x + 0.095
R² = 0.3676
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
30% 35% 40% 45% 50% 55% 60% 65% 70%
%Laplupartoutous
corrompus
% Peu ou pas confiance
A- Les déterminants de la crise
Insuffisance de gouvernance démocratique : Recul de la qualité de la démocratie
A votre avis quel est le niveau de la démocratie à Madagascar aujourd’hui ?
25
11 8
24
17 21
10
23 20
7
12 12
32
-7
-3
-10
0
10
20
30
40
0
10
20
30
40
50
60
70
2005 2008 2013
Pas une démocratie
Une démocratie, avec des problèmes majeurs
Une démocratie, mais avec des problèmes mineurs
Une pleine démocratie
A- Les déterminants de la crise
Qualité globale de la démocratie la plus faible d’Afrique (2013)
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Madagascar
Zimbabwe
Morocco
Côte d'Ivoire
Cameroon
Mali
Togo
Swaziland
Guinea
Nigeria
Kenya
Lesotho
Algeria
Ouganda
Burkina Faso
Malawi
Total
Mozambique
Le Cap-Vert
L'Afrique du Sud
Senegal
Niger
Benin
Liberia
Sierra Leone
Burundi
Namibia
Mauritanie
Tanzania
Zambia
Botswana
Ghana
Une pleine démocratie Une démocratie, mais avec des problèmes mineurs
A- Les déterminants de la crise
Insuffisance de gouvernance démocratique : faible niveau de satisfaction de la
démocratie réelle
Dans l’ensemble quel est votre degré de satisfaction avec la manière dont la démocratie fonctionne à Madagascar ?
6 3 4
20
13 9
28
26 30
11
16 17
3
2
4
-16
-28
-39
-45
-40
-35
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2005 2008 2013
Très satisfait Assez satisfait
Pas très satisfait Pas du tout satisfait
Madagascar n’est pas une démocratie solde démocratique (échelle de droite)
A- Les déterminants de la crise
Le plus faible taux de satisfaction sur la démocratie réelle en Afrique (En 2013)
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Madagascar
Cameroon
Zimbabwe
Nigeria
Swaziland
Morocco
Le Kenya
Burkina Faso
L'Ouganda
Liberia
Benin
Namibia
Niger
Senegal
Botswana
Ghana
Très satisfait Plutôt satisfait
A- Les déterminants de la crise
C’était déjà le cas en 2008…. … et en 2005
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Madagascar
Zimbabwe
Senegal
Lesotho
Nigeria
Zambia
Kenya
Mozambique
Cape Verde
Uganda
Total
Mali
South Africa
Burkina Faso
Liberia
Malawi
Namibia
Benin
Tanzania
Ghana
Botswana
Très satisfait Plutôt satisfait
0% 20% 40% 60% 80%
Zimbabwe
Madagascar
Malawi
Nigeria
Zambia
Tanzania
Lesotho
Cape Verde
Total
Benin
Uganda
Kenya
Senegal
Mali
Mozambique
Botswana
South Africa
Namibia
Ghana
Très satisfait Plutôt satisfait
A- Les déterminants de la crise
Déficit de Redevabilité sociale:
Faibles échanges entre les dirigeants politiques et les citoyens (en 2013)
72% 75% 76% 75%
86%
11% 2% 1% 8% 4%15% 1% 0% 11% 3%2%
22% 23%
6% 7%
conseiller
communal
Un membre du
Congrès de la
Transition ou CT
Un membre du
Conseil
Supérieur de la
Transition, ou
CST
Un officiel du
gouvernement
Un officiel d’un
parti politique
Jamais Une fois seulement
Quelques fois/ souvent ne sait pas
72 72
59
3 2
31
0 0 1
25 26
10
Membres du Congrès de la
Transition ou CT
Membres du Conseil
Superieur de la Transition
ou CST
Conseillers communaux
Jamais Quelques fois / Souvent Toujours Ne sait pas
Contacts des citoyens avec les dirigeants politiques Capacité d’écoute acteurs politiques nationales et locales
A- Les déterminants de la crise
PARADOXE : Approbation de la manière dont les acteurs politiques ont exercé
leur mandat en 2013
24 26 26 18
58
20 20
69
18
53 54
13
Président Andry
Rajoelina
Les membres du
Congrès de la
Transition
Les membres du
Conseil Superieur de la
Transition
Votre Conseiller
communal
Ne sait pas/N'en a pas suffisamment entendu parler
D'accord / Tout à fait d'accord
En désaccord / Tout à fait en désaccord
Etes-vous d’accord ou non avec la façon dont les personnes suivantes ont effectué leur mandat au cours des douze
derniers mois, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer?
A- Les déterminants de la crise
Prédominance de la conception traditionnelle (Raiamandreny) de l’autorité malgré
un recul en 2013 (mais moins qu’en Afrique),
Etes-vous d’accord avec la proposition suivante : Le gouvernement est comme un parent qui doit décider de ce qui est bien
pour le peuple
25
22 23
34
32
18
-28
-15
14
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
0
10
20
30
40
50
60
Madagascar 2008 Madagascar 2013 Afrique subsaharienne
2013
Tout à fait d’accord D’accord Solde démocratique (échelle de droite)
A- Les déterminants de la crise
Faible intérêt pour la politique/affaires publiques couplé à une importante
désorientation politique
48 46
60
39 41
32
12 12 8
0
20
40
60
80
100
2005 2008 2013
Parler politique avec ses proches
Jamais Occasionnellement Fréquemment
49 41
58
50 59
40
0
20
40
60
80
100
2005 2008 2013
Intérêt pour la politique
Plutôt ou très intéressé
Pas du tout ou pas très intéressé
A- Les déterminants de la crise
En 2013 un des deux pays d’Afrique dans lequel l’intérêt pour la politique est le plus faible
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Tanzania
Lesotho
Senegal
Burundi
Botswana
Mozambique
Niger
Nigeria
Malawi
L'Ouganda
Zambia
Sierra Leone
La Mauritanie
Namibia
Zimbabwe
Mali
Total
L'Afrique du Sud
Le Cap-Vert
Swaziland
Ghana
Algeria
Le Kenya
Guinea
Morocco
Benin
Burkina Faso
Togo
Cameroon
Liberia
Madascar
Côte d'Ivoire
Pas du tout ou pas très intéressé par les affaires publiques
A- Les déterminants de la crise
Faiblesse de l’éducation politique des Malgaches : le suivi des informations dans les
médias est limité, particulièrement dans les zones rurales
Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes?
(réponses : quelques fois par semaine ou plus)
80
70
79
60
44
25
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2008 2013 2008 2013 2008 2013
Radio Télévision Journaux
zone urbaine
68
56
26
10 14
5
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2008 2013 2008 2013 2008 2013
Radio Télévision Journaux
zone rurale
A- Les déterminants de la crise
Rareté du recours aux actions protestataires (résultats 2013)
Voici une liste d’actions que les gens mènent parfois en tant que citoyens. Pour chacune d’entre elles, veuillez me dire si vous
avez personnellement effectué une de ces actions au cours des 12 derniers mois. Si non, le feriez-vous si vous en aviez
l’occasion: Participer à une manifestation ou une marche de protestation
86%
81%
55%
6%
10%
27%
1%
4%
8%
Utiliser la force ou la
violence pour une
cause politique
Participer à une
manifestation ou une
marche de protestation
Refuser de payer une
taxe/redevance au
gouvernement
Non. Je ne le ferai jamais Non. Je le ferais si j’en ai l’occasion
Qui. Une ou deux fois
B- Les Attentes de la population
B- Les Attentes de la population
• L’économie, l’agriculture et l’alimentation, ainsi que la gouvernance figurent parmi les
problèmes prioritaires auxquels le gouvernement doit faire face pour enclencher le
développement du pays ;
• Attachement aux procédures démocratiques et demande de liberté forte  Mais en
recul depuis 2008 ;
• Soutien global à la démocratie très partiel : seuls 39% des citoyens indiquent que la
démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement ;
• La majorité des Malgaches soutient les procédures de contrôle du Président par
l’assemblée nationale ou par le peuple ;
• Rejet de l’existence d’un parti unique, que le Président de la République puisse avoir
tous les pouvoirs et de l’idée que l’armée intervienne pour diriger le pays ;
B- Les Attentes de la population
• Nécessité d’une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics :
Enthousiasme des citoyens à payer leurs impôts, mais difficulté pour eux de suivre la
manière dont le gouvernement dépense l’argent des contribuable ;
• Indépendance et liberté de la presse : La population est convaincue que les médias ont
un rôle à jouer dans la dénonciation des affaires de corruption et plus globalement de
problèmes de gouvernance ;
• Meilleure accessibilité et qualité des services publics ;
• Amélioration de la politique du gouvernement en matière d’autonomisation et de
promotion des femmes.
B- Les Attentes de la population
En 2013, les élections présidentielles figuraient comme la 1ère options pour résoudre la crise et
insuffler un élan nouveau à Madagascar
14
17
19
55
20
23
21
22
17
17
20
11
15
13
12
2
Un renouveau de la classe politique avec l'imposition
de règles éthiques strictes au sein des partis, pour
les membres du gouvernement, les parlementaires
Une conférence nationale mettant fin aux querelles
et instaurant un climat de confiance entre tous les
citoyens
Un renforcement de la société civile et de
son rôle dans la vie publique c'est-à-dire de son rôle
de contrôle et d'interpellation
Les prochaines élections présidentielles, législatives
et municipales
Contribue beaucoup Contribue plutôt Contribue peu N'apporte aucune contribution
B- Les Attentes de la population
L’économie, l’agriculture et l’alimentation, ainsi que la gouvernance figurent parmi les problèmes
prioritaires auxquels le gouvernement doit faire face pour enclencher le développement du pays
54%
12%
20%
3% 5% 2%
7%
38%
25%
19%
10%
3% 1%
9%
Urbain Rural
B- Les Attentes de la population
Demande de liberté forte
7
36 32
14
32 24
44
41
40
58
45
43
2005 2008 2013 2005 2008 2013
Les médias devraient être libres de publier
n’importe quelles opinions ou idées sans le
contrôle du gouvernement
Nous devrions nous sentir libre d’adhérer à
n’importe quelle organisation, que le
gouvernement le veuille ou non
Tout à fait d’accord D’accord
Parlons un moment du type de société que vous souhaiteriez pour ce pays. Etes-vous d’accord ou pas
d’accord avec les propositions suivantes ?
B- Les Attentes de la population
Soutien partiel à la démocratie (seul 39% de la population Malgaches indiquent que
la démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement)
Parlons un moment du type de société que vous souhaiteriez pour ce pays. Etes-vous d’accord ou pas
d’accord avec les propositions suivantes ?
43 39 39
33
27 28
6
6 9
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2005 2008 2013
Dans certaines circonstances,
un gouvernement non
démocratique peut être
préférable
Pour quelqu’un comme moi,
peu importe le type de
gouvernement que nous
avons
La démocratie est préférable
à toute autre forme de
gouvernement
B- Les Attentes de la population
Soutien global à la démocratie la plus faible d’Afrique
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Madagascar
Algérie
Mali
Mozambique
Namibia
Nigeria
Afrique du Sud
Total
Benin
Sierra Leone
Togo
Zimbabwe
Liberia
Ghana
Tanzania
Senegal La démocratie est
préférable à toute autre
forme de gouvernement
Dans certaines
circonstances, un
gouvernement non
démocratique peut être
préférable
Pour quelqu'un comme
moi, peu importe le type de
gouvernement que nous
avons
B- Les Attentes de la population
Attachement aux procédures démocratiques : mais en recul depuis 2008
10
7 8
16
8
17
8
4
7
2
2
1
2
3
2
1
2
52
66
56
30
56
21
65
71
52
20
40
60
80
0
5
10
15
20
25
2005 2008 2013 2005 2008 2013 2005 2008 2013
Un seul parti politique est
autorisé à se présenter
L'armée intervient pour
diriger le pays
Les élections nationales sont
abolies
D'accord Tout à fait d'accord solde démocratique (échelle de droite)
Rejet d’un Président de la République qui puisse avoir tous les pouvoirs et de l’idée que
l’armée intervienne pour diriger le pays
B- Les Attentes de la population
La majorité des Malgaches soutient les procédures de contrôle du Président
15 12
4 4 7
11
6 3
20 26
13 11
17
3
3
14
9
-1
52 49
28 28
46
41
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
0
5
10
15
20
25
30
35
40
2008 2013 2005 2008 2013 2005 2008 2013
Le Président de la
République ne devrait
pas perdre son temps à
justifier ses actions
Le Chef de l’Etat ne devrait pas être
contraint par des lois ou des
décisions de la justice qu’il estime
erronées
Le Président de la République
devrait établir des lois sans se
soucier de l’opinion de l’Assemblée
Nationale
Tout à fait d’accord D’accord Solde démocratique (échelle de droite)
B- Les Attentes de la population
Importance du rôle des médias dans la lutte contre la corruption et relever les
erreurs du gouvernement
2013 2018 2013 2018 2013 2018
Madagascar Urbain Rural
74%
63%
82%
73% 71%
59%
12%
16%
11%
19%
12%
16%
2%
4%
1% 3%
2%
4%
12% 17%
6% 5%
14% 21%
Ne sait pas
En désaccord avec
Affirmation 1 et 2
D'accord / Tout à fait
d'accord avec
affirmation 2
D'accord / Tout à fait
d'accord avec
affirmation 1
Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion ?
Affirmation 1: Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du
Gouvernement.
- Affirmation 2: Trop de publications sur les évènements négatifs comme la corruption et les erreurs du
Gouvernement sont nuisibles au pays
B- Les Attentes de la population
Mise en avant de l’importance du paiement des impôts pour assurer le
développement du pays
Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion?
Affirmation 1: Les citoyens doivent payer leurs impôts au gouvernement afin que notre pays se développe
Affirmation 2: Le gouvernement peut trouver suffisamment de ressources d’autres sources sans que les citoyens ne
paient les impôts
Madagascar Urbain Rural
64%
76%
61%
24%
18%
25%
3%
2%
3%
10% 4% 11% Ne sait pas
En désaccord avec Affirmation
1 et 2
D'accord / Tout à fait d'accord
avec affirmation 2
D'accord / Tout à fait d'accord
avec affirmation 1
C- Pistes de solution/ réflexion
C- Pistes de solution/ réflexion
• Mise en place/renforcement des outils et mécanismes de transparence, de bonne
gouvernance et de redevabilité sociale : Forte proportion des citoyens a affirmé que ce
sont les électeurs qui doivent s’assurer que les élus font leur travail ;
• Renforcement de la société civile ou/et conférence nationale pourrait aider à la sortie de
crise, appelant pour cela à un renouvellement de la classe politique ;
• L’engagement civique de chaque contribuable à payer les impôts pourrait permettre au
gouvernement de s’attaquer aux facteurs de blocage du développement du pays ;
• La diversité ethnique ne permet pas d’expliquer l’échec malgache : Même si la
fragmentation ethnique est élevée à Madagascar, ceci n'implique pas nécessairement
que l'ethnicité puisse être considérée comme la source des dynamiques politiques,
sociales ou économiques ;
• Contrairement au caractère plutôt conciliant des Malgaches, une certaine proportion de
la population pense que la violence peut parfois être nécessaire pour la bonne cause ;
• Respect des institutions et de l’ordre constitutionnel ;
• La majorité des Malgaches semble montrer un certain optimisme sur l’avenir à moyen
terme et les perspectives de développement du pays
Conclusion
• La mauvaise gestion des gouvernants, la corruption, le manque de confiance envers les
institutions, les conflits politiques sont évoqués comme étant les causes de la dernière crise
mais plus globalement comme principal facteur de blocage du développement du pays ;
• Des politiques de réforme et de réhabilitation, ainsi qu’une sensibilisation et éducation des
citoyens pour le contrôle et le suivi des actions des gouvernants devraient donc être
engagées pour palier aux discrédits des institutions ;
• Amélioration de la gouvernance démocratique et économique du pays ;
• Renforcement du rôle d ’éducation, mobilisation, et interpellation de la société civile et des
médias.
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Francis Rajaobelina, amDRHe
Réduire le sous-emploi et le chômage urbain
pour éviter la vulnérabilité face aux
sollicitations politiques
« … un jeune qui vit dans la précarité, l'exclusion et le dénuement matériel est un
déviant, une charge sociale, un révolté en puissance.
Après les crises à répétions qu'a connu la Côte d'Ivoire, nous avons l'impérieux devoir de prévenir
celle qui, très insidieusement, pourrait être la plus fatale, celle du chômage des jeunes que d'aucuns
croient, à juste titre, être une bombe à retardement ».
Ousmane Diagana – (Directeur des Opérations Banque Mondiale)
Promouvoir l’emploi
• croissance économique,
• lutte contre les précarités,
• stabilité politique,
• inclusion sociale.
Emploi, levier
essentiel pour
notre pays en
matière de :
Les facteurs dramatiques
Instabilité
politique
Sous-emploi
Grande
pauvreté
Drame collectif
et humain
Le cercle infernal de la crise
Instabilité
politique
Sous-
investissement
Sous-emploi
Grande
pauvreté
Instrument
politique
Jeune cherche source de revenu durable
L’Emploi salarié
Problématique actuelle
• Insuffisants pour absorber les jeunes
demandeurs d’emploi
• Trop lent pour faire face à l’urgence.
Efficace sur du moyen long terme
Création d’emplois non-salariés dits « emplois indépendants »
Solution
rapide,
durable,
audacieuse et
innovante
création
d’activité
source de
revenu
Donner aux
jeunes inactifs
les moyens de
créer leurs
emplois
Création
d’activités
d’auto-emploi
pour les sans-
emploi
Dispositif de création d ’ « auto-emploi »
Projet viable
Accompagne
ment et
coaching
Micro-
financements
Créneaux
porteurs
Identification
potentiels
Besoins Projet
Le dispositif de soutien à la création d’auto-emploi
•Structures publiques et privées
•Information économique sectorielle
•Formation technique et de gestion, accompagnement
•Micro-crédit, …
« Ensemblier »
•Secteurs formel et informel
•Jeunes urbains et ruraux
•Femmes et hommes
Inclusif et
exhaustif
•Identifiés via diagnostic territorial
•Des services à la personne au traitement de l’information …
Concentrer sur
secteurs porteurs
•Parcours de création
•Services personnalisés offerts : Information, documentation,
Accompagnement à la création de l’activité
Financement
Conclusion
• Ce dispositif ne doit pas dispenser de redoubler d’efforts dans les programmes macro-
économiques :
• Lutte contre l’échec et l’abandon scolaire,
• Amélioration de la Formation initiale et continue
• L’incitation à la création d’emplois salarié (AGOA, …)
• d’autres pistes importantes méritent d’être développées en parallèle notamment :
• La lutte contre l’exode rurale par la formation et la promotion des métiers agricoles à travers
le développement de l’industrie Agro-alimentaire
• L’aide à la création d’industries de transformation en dissuadant l’exportation de matières
premières
• …
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Sahondra Rabenarivo, Juriste.
Pistes pour faire avancer l’Etat de droit
Qu’est ce que l’Etat de droit?
Une compréhension commune et une adhésion à une définition de l’Etat de
droit est nécessaire.
Pour être comprise, la définition de l’Etat de droit doit être claire, captable et
réaliste.
Pour avoir l’adhésion, il faut que les citoyens y croient. Pour y croire, il faut
dire certaines vérités, accepter que ce ne sera pas un miracle, accepter que la
réussite dépend, non d’un petit groupe, mais de tous. Que le travail est continu
et sans fin.
« Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par les
règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. »
Entre souhait et réalité: que veut-on
exactement?
« Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par les
règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. »
Les membres de la société incluent les gouvernants et l’Etat lui-même.
Mais quelles règles de droit? Les puissants ne font-ils pas la loi?
Volonté des puissants vs volonté politique de se soumettre à la même règle que les
autres
L’arbitraire vs application égale des règles à tous.
Eléments principaux exigés
Le consentement et l’adhésion des gouvernés
Une volonté réelle du moins de l’Administration, ainsi que des gouvernants
Une application sans discrimination des règles de droit à tous, y compris à l’Etat et
ses agents, et aux dirigeants :
Institutions judiciaires efficaces, accessibles et redevables
Administration neutre et dépolitisée
Comment mettre en place l’Etat de droit
Le vote des lois
Election
Elaboration
Débat
Vote
L’écho des lois
Publication
Diffusion
Application
Administration
Entre privés
Institutions judiciaires
Tout le monde doit s’y mettre
Société civile
Administration, notamment Secrétariat Général du Gouvernement, Institutions
judiciaires et institutions « watch dog » (CSI, BIANCO…)
Bailleurs
Secteur privé
Partis politiques
Académie/Think tanks
Médias
Electeurs
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Lolona Razafindralambo, Université d’Antananarivo.
Ressorts de résilience dans la société
malgache contemporaine
Ressorts de résilience
dans
la société malgache contemporaine
Lolona Razafindralambo
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Université d’Antananarivo
La notion de résilience vient des sciences de la nature et des matériaux.
Ainsi en physique, la résilience désigne la capacité d’un matériau à retrouver son
état initial après un choc ou une pression.
En écologie, elle est utilisée pour définir la durabilité ou la persistance d’un
écosystème complexe : l’importance d’une perturbation qu’un écosystème peut
encaisser sans changer de structure ». À la résilience s’associe la durée de retour
à un état de fonctionnement acceptable.
Un système est qualifié de résilient s’il perdure malgré les chocs et perturbations
en provenance du milieu interne et/ou de l’environnement externe.
Dans le domaine de l’économie, la résilience désigne la capacité intrinsèque des
entreprises, des organisations et des communautés à retrouver un état
d’équilibre.
D’une certaine manière, la résilience est la réponse à la vulnérabilité.
Deux types de vulnérabilité:
1) La vulnérabilité biophysique qui se détermine par la nature de l’aléa, sa
probabilité, l’importance de l’exposition des enjeux et la sensibilité physique
des enjeux. Pour chaque enjeu reconnu, il est ainsi possible d’établir une
évaluation des dommages en fonction des critères d’impact, de fragilité et
d’exposition.
2) La vulnérabilité sociale (ou « vulnérabilité d’organisation ») : capacité
d’une société à anticiper l’aléa, à faire face à l’urgence, à adapter son
comportement en temps de crise, et à se reconstruire. La vulnérabilité
sociale est directement liée à la résilience et au fonctionnement des
sociétés.
Le couple vulnérabilité/résilience invoque la fragilité d’un
système dans son ensemble. Dans ce contexte, la résilience
désigne la capacité d’un système à absorber le changement
et à persister au-delà d’une perturbation.
Risque/aléa : lié aux phénomènes naturels ou produit par
des phénomènes sociaux.
Facteurs qui favorisent la résilience : facteurs physiques et
sociaux.
Le corps social : assimilé à un organisme vivant.
Ré-émergence de la sociobiologie : théorie des
fondements génétiques des comportements sociaux
envisagés du point de vue de la sélection naturelle,
c’est-à-dire pour une meilleure adaptation (Descola).
La résilience sociale :
- liée aux notions d’auto-organisation et d’adaptation,
- contient l’idée de continuité du système.
Or, la discontinuité caractérise tout ordre social qui est approximatif,
problématique et vulnérable.
Problématique, approximatif : pas de concordance entre les normes
et les pratiques, puis calcul/stratégie des acteurs sociaux. D’où un
mouvement perpétuel qui donne naissance à la société, qui la
maintient tout autant qu’elle change par lui. Cette discontinuité : la
dynamique sociale (culturelle).
Dynamique sociale:
1) Dynamique du dehors : contact avec d’autres
sociétés, acculturation, etc.
2) Dynamique du dedans : inégalité, conflits, etc.
Le changement social ne constitue pas un accident pas,
il est présent dans toutes les sociétés.
Les sociétés se représentent dans la continuité.
Facteurs qui assurent la “continuité”, le maintien de la société
malgache contemporaine :
- religion;
- ancrage à un territoire;
- éducation:
1- taux d’alphabétisation des adultes: 64,50%
2- taux d’alphabétisation des jeunes (15-24ans) :
 65,9%  64%
3- taux de fréquentation des écoles primaires:
78,3%  80%
4- taux de scolarisation école secondaire:
23,10%  24,20%
-autonomisation des femmes (“économie féminine”) ;
- la culture.
La culture: ensemble de représentations et de pratiques qui
organise et donne sens au monde dans une configuration
singulière.
- La culture est propre à un groupe social et à une époque
déterminée;
- La culture s’incarne dans l’ensemble des activités humaines,
collectives ou individuelles. Un objet, une forme particulière de
tenure foncière, les mythes : expressions culturelles.
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Roger Mahazoasy,
Ministère de l’Intérieur et de la
Décentralisation
Renforcer la politique publique de
décentralisation et le gouvernance locale
comme solution aux crises récurrentes.
Sommaire
1. Contexte international de la Décentralisation (CGLU)
2. Cadre stratégique sur le Continent africain (CGLUA-CADDEL)
3. Madagascar : historique de la Décentralisation
4. Les chantiers entamés : années 1990 à ce jour
5. Les perspectives actuelles du MID
6. Exemple de politique publique : la coopération Décentralisée
7. Pistes de solutions aux crises récurrentes
153
1. Contexte international de la Décentralisation
A. La décentralisation et la démocratie dans le monde
Premier Rapport GOLD I 2007
GOLD : Gouvernance Locale et Démocratie
B. Le financement des collectivités locales : Les défis du 21ème siècle 2010
Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et la Démocratie Locale GOLD II 2010
C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour
tous
Troisième Rapport mondial sur la démocratie locale et la décentralisation, GOLD III 2013
154
A. La décentralisation et la démocratie dans le monde
Premier Rapport GOLD I 2007
La décentralisation relève d’un processus politique de prise de décision qui dépend de la
volonté de chaque acteur du gouvernement au niveau national. Il est cependant largement
reconnu que la décentralisation facilite le processus démocratique, augmente l’efficacité
dans la conduite des politiques publiques et permet de mieux satisfaire les besoins des
citoyens.
Comme cela est stipulé dans les Lignes directrices sur la décentralisation et le renforcement
des autorités locales, le principe de subsidiarité est la base de la décentralisation, où les
responsabilités publiques doivent être exercées par les autorités élues, qui sont les plus
proches des citoyens.
Le principe de subsidiarité repose sur le fait que les décisions doivent être prises au niveau
correspondant à chaque type de décision, international, national, régional ou locale, et les
autorités locales devraient être pleinement responsables dans les domaines qui touchent
aux intérêts des citoyens { l’échelon local, exception faite de ceux spécifiés par la législation
nationale.
155
A. La décentralisation et la démocratie dans le monde
Premier Rapport GOLD I 2007
• La décentralisation suppose le « transfert » de pouvoirs et de ressources aux autorités
locales élues, les collectivités territoriales décentralisées, lesquelles sont considérées
comme des acteurs publics distincts, dotés de leurs propres identité et légitimité, et
conférant leur propre valeur ajoutée au processus de développement.
• L’objectif poursuivi n’est pas seulement de mettre en place des autorités locales, mais
aussi de promouvoir la « gouvernance locale ». Cela implique l’instauration d’une autre
manière d’exercer le pouvoir local, fondée sur des principes tels que la participation, la
transparence et la responsabilité.
• Ainsi, la décentralisation est censée favoriser fortement l’augmentation de l’offre de
services publics de base efficaces et efficients et apporter du même coup une réponse
aux questions d’équité, de participation et de redevabilité.
• La décentralisation ne peut se comprendre comme une simple délocalisation de
compétences. Elle constitue une entreprise radicale qui appelle un réaménagement en
profondeur de l’État dans ses structures et ses pratiques.
156
• La décentralisation implique : un recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes, un
accompagnement des collectivités par les services déconcentrés des secteurs représentés au
niveau local, accompagnateurs "naturels" des CTD, et de manière concomitante, la
mobilisation et l’utilisation des moyens financiers et humains locaux.
• Processus de transformation, la décentralisation remet en cause les relations de pouvoir et les
liens entre le niveau central et l’échelon local; Partant, elle redéfinit le paysage institutionnel
d’un pays et son système de gouvernance. Elle a donc foncièrement un caractère politique,
bien que les motivations politiques qui y président puissent varier
• Sur le plan fonctionnel la décentralisation comporte trois dimensions :
==== Décentralisation politique;
==== Déconcentration (décentralisation administrative);
==== Décentralisation fiscale.
Il est essentiel de prendre en considération les liens entre les trois dimensions de base de la
décentralisation. Fondamentalement, il ne peut pas y avoir de décentralisation efficace sans une prise en
compte intégrale de ces trois dimensions, considérant qu’elles sont complémentaires et interdépendantes
157
==== Décentralisation politique;
• La décentralisation politique consiste en la reconnaissance d’entités juridiques, les Collectivités
Territoriales Décentralisées, possédant une personnalité morale et une autonomie financière,
dirigées par des organes élus composés d’un exécutif et d’un conseil délibératif ayant un
pouvoir de décision sur les affaires locales dans les limites fixées par la loi. La décentralisation
suppose par conséquent le transfert de pouvoirs et de responsabilités aux CTD.
• Ce processus doit concourir à un développement économique et social durable, respectueux
des principes démocratiques, favorisant l’émergence d’une nouvelle culture de citoyenneté où
les populations participent aux processus de prise de décision.
==== Déconcentration (décentralisation administrative);
• Lorsque une impulsion est donnée en faveur de la décentralisation politique, le rôle des
ministères au niveau central doit être essentiellement orienté vers des tâches suivantes :
élaboration des politiques ; définition de grandes orientations et de normes ; suivi et
contrôle budgétaire.
• En outre, l'amélioration et l'équité de l'offre de services aux citoyens par la décentralisation
politique ne sera pas possible sans une politique de déconcentration qui rend l’Etat fort par
la qualité de son appui-assistance-conseil administratif aux communes.
158
• De ce point de vue la déconcentration peut se définir comme une stratégie du
gouvernement central de donner davantage de réelles responsabilités et de réels
pouvoirs de décision aux démembrements de l’Etat au niveau régional et du district en
matière technique (domaines de compétence), administrative (gestion des ressources
humaines, gestion de l’information, programmation, gestion du matériel et des
équipements, contrôle du fonctionnement institutionnel) et financière (délégation de
crédit de fonctionnement et d’investissement).
• La déconcentration, qui implique une réorganisation des relations entre les
administrations centrales et les services au niveau du district et de la région, doit être le
complément indispensable de la décentralisation pour faire éclore les capacités
d’initiatives des structures qui relayent les ministères sur le terrain auprès des
populations. Elle passe forcément par des délégations de pouvoirs et un redéploiement
conséquent des ressources humaines. Elle appelle l’articulation des programmes
régionaux avec les plans de développement des communes. Tout ceci dans un cadre
cohérent de coordination des acteurs animé de façon impartiale et professionnelle par
les Chefs de District. Dans la pratique, ce type de restructuration constitue souvent une
pomme de discorde entre les niveaux central et local.
159
==== Décentralisation fiscale.
• Les processus de décentralisation politique et de déconcentration administrative ne peuvent
prendre corps sans une allocation de ressources publiques qui tienne compte des évolutions en
termes de partage de responsabilités.
• Par « décentralisation fiscale », il y a lieu d’entendre la réaffectation des ressources aux
collectivités territoriales décentralisées, ainsi que la délégation des crédits par les ministères
sectoriels vers les niveaux déconcentrés. En effet, la dévolution des pouvoirs au niveau local doit
s’accompagner du transfert des moyens requis pour l’exercice de ces pouvoirs.
Aujourd’hui : 95% Ressources du budget de l’Etat est consommé par les Institutions centrales
05% pour les Collectivités Territoriales Décentralisées, dont 3,5% pour les 1 549 Communes et
1,5% des 22 Régions
En conclusion, on pourrait dire que, contrairement à des craintes souvent exprimées, la
décentralisation n’implique pas « moins d’Etat », mais « plus d’Etat au bon endroit ».
160
B. Le financement des collectivités locales : Les défis du 21ème siècle 2010
Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et la Démocratie Locale
GOLD II 2010
Le Deuxième Rapport Mondial de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) sur la
Décentralisation et la Démocratie Locale analyse les systèmes de financement des
collectivités locales dans cent dix pays ainsi que dans les grandes métropoles.
Dans la majorité de ces pays, les autorités locales assurent de plus en plus de responsabilités
en matière d’investissements publics et dans la prestation des services indispensables pour le
développement économique et le bien-être des populations.
Or, avec l’accélération de l’urbanisation et les transformations que connaît notre monde
(changement climatique, accroissement des risques naturels, flux migratoires, etc.), le niveau
actuel de financement des collectivités locales ne permet pas de répondre à « l’urbanisation
de la pauvreté », ni à la demande croissante en investissements. La crise économique et
financière initiée en 2008 a aggravé cette brèche.
161
C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour tous
Troisième Rapport mondial sur la démocratie locale et la décentralisation, GOLD III 2013
Le rapport GOLD III souligne le rôle crucial des gouvernements sub-nationaux dans l'accès aux services
de base et l´agenda post-2015
L’accès aux services publics et l’urbanisation du monde, tel est le thème du troisième Rapport mondial
de CGLU sur la démocratie locale et la décentralisation (GOLD III). Cette étude réalisée par CGLU au
cours des trois dernières années souligne l´urgente nécessité de fournir des services de base aux villes
de la planète et dont la population est amenée à croître d’un milliard et demi de personnes au cours
des 15 prochaines années. Le rapport complet sera publié le 17 juin 2014.
GOLD III met en lumière le rôle crucial des services publics de base (eau, assainissement, énergie,
transport et gestion des déchets solides) dans la réduction de la pauvreté, le développement
économique, et l´adaptation au changement climatique.
Le rapport conclut avec l´idée que la responsabilité concernant la fourniture des services de base repose
souvent sur les gouvernements locaux et régionaux, et que "l'amélioration des services de base sont
positivement corrélés avec l´implication des collectivités locales dans leur disposition."
162
C. suite
• Les gouvernements nationaux assument la responsabilité d’élaborer les politiques
générales et les législations relatives { l’accès aux services de base pour tous, et
de mettre en place les dispositifs de suivi.
• Les autorités locales doivent assumer la responsabilité d’élaborer et de mettre en
place les plans locaux destinés { faciliter l’accès aux services de base pour tous, et
plus particulièrement pour les populations pauvres et marginalisées, et de mettre
en place les dispositifs de suivi de la mise en place de ces plans.
• Les organisations de la société civile ont alors les moyens de faciliter la mise en
place de relations constructives entre les autorités locales et les populations
pauvres et marginalisées, de définir leurs besoins et aspirations, ainsi que de
participer à la mise en place opérationnelle de ces services.
• Les opérateurs de services ont alors la responsabilité d’exécuter les contrats
passés avec les autorités locaux ou les gouvernements centraux.
163
C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour
tous
• En outre, il peut être bénéfique, pour les gouvernements centraux et les
autorités locales, de consulter des associations professionnelles d’acteurs
issus de la sphère privée ou de la société civile lors de l’élaboration des
plans et politiques évoqués.
• La production et la distribution de plusieurs services de base repose sur
l’existence d’infrastructures efficaces. Les gouvernements sont
responsables de la construction de telles infrastructures (FDL).
• Dans le cas d’une décentralisation avancée, cette responsabilité est
assumée conjointement avec les autorités locales qui peuvent alors y
répondre soit directement, soit par la mise en place d’un contrat ou d’une
autre forme de partenariat avec des prestataires de services.
164
Pourquoi les services de base sont-ils fondamentaux ?
Les services de base relèvent d’une exigence fondamentale, dans la
mesure où :
• Ils contribuent à la dignité humaine et à la qualité de vie
• Ils augmentent le potentiel pour chacun de s’engager dans une
activité économique. En d’autres termes, l’accès à l’emploi et
donc à un revenu est sensiblement dépendant de l’accès à ces
services, et la défaillance dans l’accès à l’un de ses services
limite dangereusement la productivité et, en conséquence, la
génération de revenus.
165
Principes sous-jacents :
• L’accès aux services de base est inégal à travers le monde. Beaucoup
d’individus, de familles, de communautés, voire même de villages entiers et
de larges quartiers au sein des grandes villes n’ont toujours pas d’accès
garanti aux services de base.
• Ceci implique donc que les populations les plus pauvres et vulnérables
restent dans l’incapacité de mener une vie décente et digne, et rencontrent
de grandes difficultés dans l’amélioration de leurs conditions de vie au
quotidien.
• Elles restent prisonnières d’un cercle vicieux au sein duquel la
défaillance dans l’accès aux services de base est à la fois la cause
et la conséquence de leur pauvreté, de processus de discrimination, de
marginalisation et d’exclusion qu’ils subissent.
166
2. Cadre stratégique sur le Continent africain
La Cité et Gouvernements Locaux d’Afrique (CGLUA) basé à Rabat/Maroc
La Conférence des Ministres en charge de la Décentralisation et du
Développement Local (CADDEL)
Haut Conseil des Collectivités Locales d’Afrique (HCCLA)
Madagascar appartient au Comité Economique Régional austral: SADC
Observatoire International de la Démocratie Participative en Afrique
(OIDP/Afrique) sur le Processus de Budget Participatif (PBP)
167
3. Madagascar : historique de la Décentralisation
168
Dates charnières Evènements majeurs
1993
1994-1995
Loi portant sur la Politique d’Orientation Générale de la Politique de Décentralisation
à Madagascar
_______________________________________________________________________
Définition des principes de l'architecture de la décentralisation avec
la création de 3 niveaux de collectivités territoriales décentralisées, dotées de la
personnalité morale et de l'autonomie financière : les régions, les départements et les
communes
Sortie des séries de Lois 1994- sur la Décentralisation
Nov. 1995 Première élection des maires et des conseils municipaux-Communaux pour un
mandat de 4 ans
1999 Révision de la constitution et création des Provinces autonomes, collectivités
publiques territoriales dont les régions et les communes sont les démembrements.
Suppression des départements en tant que CTD
Nov.1999 Nouvelle élection des maires et conseils municipaux.
1998- 2002 Direction Générale de la décentralisation au sein du Ministère des finances
169
2002-2004 Secrétariat d’état rattaché au Ministère de l’Intérieur
2003 Définition par le gouvernement d’un nouveau cadre de la décentralisation (stratégie
nationale), organisation de conférences interprovinciales destinées à répartir les
compétences et les ressources entre l'Etat et les collectivités territoriales.
Nov. 2003 3èmes élections communales (maires et conseils municipaux-Communaux)
2004 Mise en place des 22 Régions : la Région, à vocation essentiellement économique et
social assure la coordination, l’harmonisation et l’impulsion du développement
économique et social initié à la base (loi 2004 – 001 relative aux régions et décret n°
2004-859 du 17 septembre 2004).
Nov. 2004 Adoption par le Gouvernement de la LP2D (Lettre de politique de décentralisation et
de déconcentration)
2005 Création du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation
2005 Premier plan d’action consolidé et financé du Ministère de la Décentralisation et de
l’Aménagement du Territoire (MDAT) avec 5 axes prioritaires : 1) Réorganisation du
MDAT (redéfinition de sa structure et de son organigramme, mise en place d’une
Cellule d’Analyse et de Prospective (CAP) ; 2) Appui à la régionalisation (Plan Régional
de Développement) ; 3) Renforcement des capacités des communes (formation et
premières négociations sur la création des CAC (Centres d’Appui aux Communes) ;
4) Etudes de faisabilité sur la création du Fonds de développement local (FDL) ;
5) Lancement de la réforme de la fiscalité locale.
170
Oct. 2006 Adoption par le Gouvernement de la PN2D (Politique nationale de décentralisation
et de déconcentration) et de la LP2D
Plus d’une dizaine de CAC mis en place
Juin 2007
Novembre 2007
Création de l’Etablissement Public à caractère Administratif Fonds de
Développement Local (EPA/FDL) par Décret N° 2007-530 du 11 juin 2007
4èmes élections communales (maires et conseils municipaux)
Nov. 2010 Adoption de la constitution de la IVème république par voie référendaire : rappel de
l’importance du processus de décentralisation et annonce de la création d’une
fonction publique territoriale.
Restauration des provinces dont le nombre reste à définir, 22 régions et 1549
communes (Les règles régissant les compétences, les modalités d’organisation et de
fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées, ainsi que celles de la
gestion de leurs propres affaires relèvent de lois organiques).
Les représentants sont élus au suffrage universel.
Déc. 2010 Le décret N°2011-0033, relatif à la coopération décentralisée et aux relations
extérieures des Collectivités Territoriales Décentralisées malagasy et leurs
groupements a été adopté en Conseil des Ministres le 25 janvier 2011
Mai 2011 L’Institut National de la Décentralisation et du Développement Local (INDDL) est créé
par décret N° 2011-230, en mai 2011, à l’initiative du Ministère de l’Aménagement
171
Nov. 2011 Création du Ministère de la Décentralisation
Déc. 2012
Recyclage des Maires, Présidents de Conseil Communaux et Municipaux et
Secrétaires Trésoriers Comptables de 1 470 Communes sur les 1 549
Lancement du Programme du Gouvernement financé par la Banque Mondiale PGDI
II OCAI/Gouvernance locale jusqu’ en août 2014 pour 124 Communes dans 4 Régions
cibles : Atsinanana, Alaotra Mangoro et Analamanga et Vakinankaratra et deux
Régions satellites Nosy-Be et Tolagnaro et la Commune Urbaine de Mahajanga
Août 2013
Nouvelle coopération Décentralisée entre la Région Analamanga et Champagne-
Ardenne
Capitalisation et appropriation des expériences du Programme ACORDS, en matière
de Décentralisation et Déconcentration dans les 09 Régions du Sud de Madagascar
Avril 2014 Création du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation
Perspectives en vue:
Bilan PN2D et Etats Généraux sur la Décentralisation
Stratégie Nationale du Développement Local (SNDL)
Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD)
Promotion, Diffusion et Institutionnalisation du Processus Budget Participatif
4. Les chantiers entamés : années 1990 à ce jour
Coopérations Décentralisées: française, Norvège, Suisse, Italienne
Programme ACORDS/Union européenne: PAICAL, Microréalisations,
Programme ACORDS,
Fonds de Développement Local du Gouvernement avec : la Coopération
Suisse_SAHA-MATOY, GIZ-PGME/KFW, Union Européenne
Programme conjoint Gouvernance et décentralisation: PNUD
Projet de Gouvernance Institutionnelle: PGDI I et PGDI 2 Restructuré
Projets/Programmes des bilatéraux comme: Ambassade de France/SCAC,
USAID, ONGs Internationaux multisectoriels
172
5. Les perspectives actuelles du MID
Bilan PN2D et Etats Généraux de la Décentralisation à
Madagascar
Elaboration de la Stratégie Nationale de Développement Locale
(SNDL)
Elaboration du Code Général des Collectivités Territoriales
Décentralisées
Renforcement de la Démocratie Participative par le biais du
Processus Budget Participatif.
173
6. Exemple de politique publique : la coopération Décentralisée
Le décret N°2011-0033, relatif à la coopération décentralisée et aux relations extérieures des
Collectivités Territoriales Décentralisées malagasy et leurs groupements a été adopté en
Conseil des Ministres fin 2010. Un Délégué National chargé de l’animation, du suivi et du
développement de la coopération décentralisée a été nommé. Ce poste de Délégué a été
transformé en Direction de la Décentralisation rattachée depuis décembre 2011 au Ministère
de la Décentralisation.
Un site internet sur la coopération décentralisée à Madagascar, permettant de promouvoir,
de coordonner, de diffuser les actions de coopération décentralisée a également été réalisé,
sur financements de l’Ambassade de France : www.coopdecmada.mg
La coopération décentralisée fondée sur l’engagement de responsables de collectivités,
confortée durant la crise, est appelée à se renforcer encore dans la nouvelle période qui
s’ouvre à Madagascar.
174
175
La coopération décentralisée fondée sur l’engagement de responsables de
collectivités, confortée durant la crise, est appelée à se renforcer encore dans la
nouvelle période qui s’ouvre à Madagascar.
Cartes de la coopération décentral
176
Évolution des concours financiers des coopérations décentralisées 2006-2013
Les données collectées pour l’année 2013 ont permis de comptabiliser, en plus des
destinés aux projets, la valorisation humaine, technique et logistique des programmes
par la coopération décentralisée franco-malgache. Une quinzaine de volontaires et
techniques représente de manière permanente les collectivités françaises à
Madagascar et vient en appui aux programmes portés par les deux collectivités
En 2013, les concours financiers apportés par les collectivités françaises à Madagascar
légèrement dépassé les montants de 2011 et 2012. La hausse significative des projets
par les coopérations décentralisées qui ont bénéficié d’un financement extérieur,
principalement de l’Agence française de développement (AFD) et de la Délégation de
européenne (DUE), témoigne de la professionnalisation des programmes et des
confiance établies avec les partenaires techniques et financiers.
177
TOTAL 4 082 000 5 616 500 5 616 500 7 113 500 7 113 500 7 278 500 7 278 500 8 362 700
* Données collectées auprès des Conseils régionaux d’Aquitaine, Auvergne, Bretagne,
Basse-Normandie, Haute-Normandie, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Rhône-Alpes, de
l’IRCOD, des Conseils généraux de l’Eure, du Finistère, d’Ille-et-Vilaine, de l’Oise, de La Réunion, de
Vendée, du Grand-Lyon, le la communauté de communes Baie-du-Mont-Saint-Michel et des
communes de l’Entre-deux (974), de Le Port (974) et de Saint-Etienne (42).
178
7. Pistes de solutions aux crises récurrentes
Piste1. Campagne intensive sur les concepts de Décentralisation/Déconcentration,
la Gouvernance Locale, le Développement Local dans les 22 Régions et les 119
Districts;
Piste2. Mettre en place des espaces de concertation, de dialogue dans les
Communes pour appropriation du concept Budget Participatif et intégrer les
volets Paix sociaux, solidarités territoriales
Piste3. Intégrer dans ces espaces les Autorités traditionnelles, royales, Notables
pour discuter de la chose publique avec les Autorités locales et valoraisant
l’approche Gouvernants-Gouvernés dans un climat de confiance et de redevabilité
forte
Piste4. Se pencher sur le Développement Economique Local pour créer des
emplois, donc des revenus pour les couches démunies, surtout les femmes et
jeunes.
179
Dr. Juvence F. Ramasy, Université de Toamasina
Les Forces armées malgaches
garantes de la stabilité politique et
démocratique?
Introduction
• Historicité des forces armées dans l’histoire immédiate malgache
- Une institution apolitique ou hors du champ politique
• Crise de 1972 : la militarisation du système politique (soldiers in mufti vs
militaires professionnels)
• Crise de 1991 : Démilitarisation et remartialisation
• Crise de 2001-2002 : Milicianisation et reprofessionalisation
• Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation
• FMA et processus démocratique : facteur de stabilité politique et
démocratique?
Histoire immédiate des FMA
• Existence d’une armée avant la colonisation
- Alliance entre Radama I et les Anglais (traité 23 octobre 1817)
- Rainilaiarivony : modernisation (guerre franco-malgache 1883 et 1885)
• Armée ex-coloniale : transfert des éléments de l’armée coloniale
• “Création” 26 juin 1960
• Institution apolitique/hors jeu du politique
• Passage du stade d’instrument d’une légitimité coloniale à celui de légitimité
nationale
• Attributs de la souveraineté nationale, symbole de l’Etat
Histoire immédiate des FMA
• Triptyque français : armée, gendarmerie, police
- armée de terre, armée de l’air, armée de mer, gendarmerie, corps du service
civique, Académie militaire d’Antsirabe (1967), Forces Républicaines de Sécurité (FRS),
• Trop de gradés par rapport aux hommes de rangs
• Faiblesse des équipements et des moyens (coûts élevés, accords de défense)
• Peu de formation dans le domaine aérien et maritime
• Quid des budgets assez importants?
• Armée de terre, FRS et gendarmerie : corps les plus importants (Général Gabriel
Ramanantsoa, André Resampa, Colonel Bocchino/Colonel Richard Ratsimandrava)
• Etat major particulier (Colonel Bocchino) Etat major (Général G. Ramanantsoa)
• Situation explosive : élite merina (formation Saint Cyr, Ecole de Guerre) face aux autres
groupes ethniques (EOGN)
Crise de 1972 : Militarisation système politique
• Intrusion des militaires : Prétorianisation :
« Situation où les militaires d’une société donnée exercent un pouvoir politique indépendant dans
cette société de l’utilisation ou la menace d’utilisation de la force ». Voir Perlmutter A., 1977, The
Military and politics in modern times : on professionals, praetorians and revolutionary soldiers, New
haven, Yale University Press, London, p. 89
• Conséquence des événements de 1971 à Tuléar : intervention de la gendarmerie
• Disqualifiée en tant qu’alternative
• 13 mai 1972 : intervention des FRS sur la place de l’indépendance
• 18 mai 1972 : transfert des pleins pouvoirs au Gen G. Ramanantsoa (militarisation : gvt
, gouverneurs militaires)
• FMA : acteur politique
• Soldiers in mufti (militaires politiques) vs Militaires professionnels
• 5 février 1975 : Col R. Ratsimandrava
Crise de 1972 : Militarisation système politique
• Vocation politique
• 11 février 1975 : Directoire militaire (18 membres) = Régime militaire
• Permanente prétorianisation : CSR
• RDM : politisation et affaiblissement des FMA
• Militants en uniforme : abandon de ses fonctions classiques de défense du territoire
• Neutralisation des FMA
• Mise à l’écart des “chefs historiques”
• Création des Forces Armées Populaires (Comité Militaire pour le Développement)
• Clientélisation, remise en cause de la structure pyramidale de l’armée
Crise de 1991 : Démilitarisation et remartialisation
• Echec de la médiation
• Réflexion sur l’institution militaire : plan de retour aux casernes
• IIIe République : Livre Blanc de la défense nationale (Gen D. Ramakavelo et M. Ranjeva)
• Transition démocratique : neutralisation des FMA et rupture avec le politique
• Civilisation du système politique
• Neutralité des FMA = institution militaire stable
• Echec de la remartialisation
• Militaires = acteur politique, Forces armées = moyens de cette politique
Crise de 2001-2002 : Milicianisation et reprofessionalisation
• Milice vs Réservistes : division (loyaliste (DR), légitimiste (MR), légaliste (neutralité))
• 2003 : Dépolitisation, démilitarisation (sécurisation des zones rurales, missions humanitaires,
policiarisation)
• 2004 : Démobilisation des réservistes
• Présence des hommes en armes au sein des institutions
• Mise à la retraite de généraux/Rajeunissement
• Promotion de colonels
• Mécontentement/Revendications corporatistes
• 2007 : nomination d’une civile en tant que MFA
• 2008 : dégel avancement des officiers généraux
• Contradiction
• Réunion du conseil national de défense nationale en Juillet 2008 sans grand succès
Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation
• Désorganisation/mécontentement
• Permanences des hommes en armes
• Importance politique
• Défections et divisions
• Echec de la médiation des FMA
• CAPSAT : Mutinerie (100/600 hommes)
• Directoire militaire
• Corruption
• Transhumance des élites martiales
Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation
• Nouvelle militarisation
• Echec des assises militaires de 2011
• Perpétuation de la politisation du tableau d’avancement et des promotions
• Création de divers institutions sécuritaires : CMDN, , CNME, FIS, Cellule tactique de la
Commission défense et sécurité (CST), DST
• Logique de rente = échec des tentatives de réformes
• Désintitutionnalisation
Conclusion
• Neutralité
• Délimitation des frontières : Démilitarisation du système politique/
Dépolitisation de l’institution militaire
• Loi de programmation
• Concept de défense
• Professionalisation : revalorisation du statut
• Contrôle démocratique
• Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS)
• Régime démocratique : dispositions constitutionnelles
• Restaurer la confiance dans l’institution militaire (pouvoir civil et pouvoir
militaire, FMA/citoyens
• Restaurer la cohésion
• Présence de contre-pouvoirs
• Stabilité politique et démocratique à court terme
Conclusion
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)
QUELQUES REPERES D’HIER …
Le monde du travail, de l’emploi
- La précarité rend vulnérable face à l’instrumentalisation de la pauvreté
par les politiciens ;
- Un ilot d’entreprises formelles dans un océan d’informel : imaginer
un processus d’inclusion adaptée de l’informel (plus large participation
l’assiette fiscale > répartition plus équitable des richesse générées ;
- A partir des ressources du pays, de la vision de notre avenir économique
et de l’évolution économique mondiale, se projeter sur 20, 30 ans
(vision minimale des IDE) et créer en amont une Politique d’éducation de
formation pour un bassin de compétences adaptées, évolutives ;
- La solution du chômage dans les villes se trouve dans la transformation du
monde rural. Laissons les mégalopoles pour le Nord…
QUELQUES REPERES D’HIER …
L’Etat de droit
« Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par
les règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. »
- Nul n’est censé ignorer la loi. Oui, mais… Journal Officiel tiré à 720 ex.
Des lois qui ne sont jamais sortis, des décrets d’application jamais
rédigés…
- Certaines lois remontant à l’époque coloniale : un siècle de décalage !
- L’ignorance des droits crée la peur de l’administration. Et pourtant, là ou
leurs droits leur sont expliqués, les citoyens avancent debout ;
- On n’attend pas l’Etat de droit, on le bâtit ensemble. Comment ?
La résilience
« La résilience désigne la capacité d’un système à absorber le changement
et à persister au-delà d’une perturbation »
- La Culture : interprétation du monde (naissance, existence et liens
sociaux, mort > passage à un autre statut dans la mémoire) La Culture
est un vivier de résilience ;
- La Culture malgache a un substrat commun et une grande diversité de
facettes ;
- Le Fihavanana, ancrage de la Culture traditionnelle dévoyée par la
logique des intérêts peut-il retisser des liens sociaux une fois régénéré
par la logique des valeurs et adaptés aux enjeux nationaux,
contemporains ? Hybridation, comment ?
QUELQUES REPERES D’HIER …
La décentralisation
QUELQUES REPERES D’HIER …
- 3 niveaux de collectivités territoriales décentralisées, dotées de la personnalité
morale et de l'autonomie financière : les régions, les départements et les
communes
- 1ère élections communales en 1995, mandat de 4 ans. 1999, 2004, 2007…
- Ressources non décentralisées :
- Coopération internationale décentralisée : Norvège, Suisse, Italie, France.
Institutions bilatérales et multilatérales, Organismes internationaux d’appui
technique. 40 collectivités territoriales français partenaires de 33 collectivités
territoriales malgaches. Alternative ou palliatif ?
- En vue : la Stratégie Nationale de Développement Local (SNDL) Code Général
des Collectivités Territoriales Décentralisées, Renforcement de la Démocratie
Participative par le biais du Processus Budget Participatif.
L’armée
QUELQUES REPERES D’HIER …
- Une trajectoire qui s’est progressivement embourbée dans les méandres
de la lutte pour le pouvoir politique, jusqu’à devenir partie prenante du
Coup d’Etat de 2009 ;
- Clientélisme politique, avancements et promotions politisés. Frustrations,
rancœur ;
- Armée prise dans l’engrenage des « alternances manivelles », retours de
manivelles douloureuses, jusque dans les prisons ;
- Pléthore de hauts gradés, correspondant à une armée de 400 000
hommes ;
- Plus de 5000 km de côtes, effectif du corps de la marine nationale : 250
hommes ;
- Quel concept de défense ? Une armée pourquoi et pour qui ?
Ralison Andriamandranto, Sefafi
Réduire le sous-emploi et le chômage urbain
pour éviter la vulnérabilité face aux
sollicitations politiques
Communiquer?
1. Communiquer?
2. Peuple « récepteur »
3. Peuple « émetteur »
4. Dirigeants « récepteurs »
5. Dirigeants « émetteurs »
6. Des « intermédiaires »
7. Perspectives d’avenir
CONFIANCE
Sinon,
• La mort
• Implosion
• Ou
explosion
Communiquer?
SYNERGIE
Communiquer?
• Plus de 40%
• Langue française?
• Pauvreté, éducation, culture
• Couverture médias
Peuple « récepteur »
• Peu ou pas du tout assertif
• Faible capacité à formuler et à s’exprimer
• Faible capacité à s’organiser
Peuple « émetteur »
• « Le pouvoir corrompt »
Dirigeants « récepteurs »
• Incohérence, donc insuffisance de congruence
• Cohésion insuffisante entre dirigeants
• Langue étrangère et langage technocratique
• Attitude condescendante voire méprisante
• Stratégie de communication inefficace
• Conseillers?
« Ny fanajariana ny tany dia tsy afa-misaraka
amin’ny fanajariana ny teny »
(Ntsoa RANDRIAMIFIDIMANANA)
Dirigeants « émetteurs »
• Parlement:
• Assemblée Nationale
• Sénat
• Toute la chaîne hiérarchique de l’administration
Des « intermédiaires »
Conseils et autres instances de concertation,
exemples:
• Le Conseil National Environnemental (CNE)
• Le Conseil National du Travail (CNT)
• Le Comité National de Suivi de la Promotion de
l’Emploi et de la Réduction de la Pauvreté
(CNSPERP)
Des « intermédiaires »
Dysfonctionnement ou non fonctionnement du CNE,
du CNT, du CNSPERP:
Pourquoi?
• « Ils sont tous nuls »
• Volonté politique?
Des « intermédiaires »
Les médias?
« La presse sous pression »
(Ndimby Andrianavalona, in Madagascar, le coup
d’état de mars 2009, KARTHALA )
Médias, « amplificateur de conflit »,
(Oliver Jütersonke et Moncef Kartas, in Peace and
Conflict Impact Assessment(PCIA), Madagascar)
Des « intermédiaires »
• Les organisations intermédiaires: les OSC
Exemples:
La Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance
(PFSCE)
La Plateforme Nationale de la Société Civile
Malgache
La Coalition Malgache Publiez Ce Que Vous Payez
qui participe au pilotage de l’Initiative pour la
Transparence des Industries Extractives (ITIE ou
EITI)
Le Fivondronan’ny Orinasan’i Vakinankaratra
(FIOVA)
Des « intermédiaires »
Perspectives d’avenir
Cela demandera
du temps!
Facteurs d’espoir:
• La relève
• Sauts technologiques possibles
• Développement de nouveaux réseaux , de projets
intéressants
• …
Perspectives d’avenir
• Le Conseil Economique Social et Culturel (CESC)
• Le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie
et de l’Etat de Droit (HCDDED)
• Décentralisation, à commencer par les
communales/municipales
• Processus d’élaboration d’un Plan National de
Développement annoncé
• ….
Perspectives d’avenir
Olivier Donat Andriamahefaparany, IEP, Consultant
Leadership public et Gestion du
changement: État fort ou État intelligent ?
• « Crises politiques de moins en moins espacées, et de plus en plus longues »
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Colloque sur la fragilité à Madagascar (16-18 juin 2014)

  • 1. INDEX DES PRESENTATIONS •Erick Rabemananoro, 2 •Ketakandriana Rafitoson, 21 •Alexandre Marc, 48 •Christiane Rafidinarivo, 65 •Désiré Razafindrazaka, 80 •Francis Rajaobelina, 123 •Sahondra Rabenarivo, 134 •Lolona Razafindralambo, 141 •Roger Mahazoasy, 152 •Juvence Ramasy, 180 •Tsilavina Ralaindimby, 193 (synthèse première journée) •Ralison andriamandranto, 199 •Olivier Donat Andriamahefaparany, 216
  • 2. Erick Rabemananoro, Banque mondiale Problématique des crises récurrentes à Madagascar
  • 3. « Promouvoir et renforcer l’adhésion au principe de l’Etat de droit fondé sur le respect et la suprématie de la Constitution et de l’ordre constitutionnel dans l’organisation politique des Etats parties ». « Promouvoir la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes afin d’institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que les changements démocratiques de gouvernement ». Article 2 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance Principe Constitutionnel à Madagascar depuis 1965 : élection du Chef d’Etat au suffrage universel direct
  • 4. • Arrivée : à la fin de la Transition générée par la Crise de 1991 (1993 • Départ : Empêchement (1996) • Arrivée : Désignation (1996) • Départ : Elections (1997) • Arrivée : Elections (1997) • Départ : Crise générée par une crise post- électorale (2002) • Arrivée : Crise (2002) • Départ : Crise (2009) • Arrivée : Crise (2009) • Départ : élections à la fin de la transition générée par la crise de 2009 (2014) Albert ZAFY (1993 – 1996) Norbert RATSIRAHONANA (1996 – 1997) Didier RATSIRAKA (1997 – 2002) Marc RAVALOMANANA (2002 – 2009) Andry RAJOELINA (2009 - 2014) (après empêchement Albert Zafy) • 1975 : Désignation • 1975 : Assassinat • Arrivée : Désignation • Départ : Election interne • Arrivée : élection interne au sein du Directoire militaire (1975) • Départ : élections à la fin de la Transition générée par la Crise de 1991 (1993) • Arrivée : Crise (1972) • Départ : Démission (1975) • Arrivée : Elections (1959) • Départ : Crise (1972) Philibert TSIRANANA (1959 – 1972) Gabriel RAMANANTSOA (1972 – 1975) Richard Ratsimandrava (Février 1975) Gilles Andriamahazo (Fev. – Juin 1975) (au sein du Directoire Militaire) Didier Ratsiraka (1975 – 1993) Alternance par voie de crise : règle ou exception ?
  • 5. Volatilité des acquis de la démocratie électorale Réélu au premier tour en mars 1989 pour un troisième mandat (63% des voix). Forcé de partager le pouvoir après une crise qui débute en juin 1991.  Réélu lors de l’élection présidentielle de janvier 1972 (99,78% des voix).  Renversé par une crise en mai 1972. Elu en février 1993 (66% des voix) Empêchement voté en 1996 par une Assemblée nationale, dont plus de la moitié (75 députés sur 138) lui était pourtant acquise lors des législatives de 1993.  Marc Ravalomanana, réélu au premier tour en 2006 (53% des voix), est balayé par la crise au premier trimestre 2009.  Le référendum constitutionnel qu’il avait organisé en 2007, et qui avait vu la victoire du « Oui » par 75%, précède de tout juste un an et demi l’explosion de la crise de 2009. Les élections de l’année 2001 (sénatoriales en mars, Gouverneurs des six provinces autonomes en juin) avaient consacré une large assise de Didier Ratsiraka  Ce dernier fut renversé par une crise générée par la controverse suite aux présidentielles de décembre 2001.
  • 6. La démocratie électorale à l’occidentale est-elle adaptée à la culture politique des Malgaches ? « Il n’y a jamais eu qu’un moyen de se hisser au pouvoir, c’est de crier : Peuple, on te trompe! » (Louis Latzarus).
  • 7. De multiples instrumentalisations qui favorisent les crises (foule, religion, force armée, justice, ethnies, concepts)
  • 8. 536 mètres 77 mètres 1972, 1991, 2002 et 2009 : quatre crises au nom du « peuple » Hypothèse haute 536 x 77 mètres = 41.272 m² 247.632 Hypothèse moyenne 252 x 77 mètres = 19.404 m² 116.424 Hypothèse basse 77 x 77 mètres = 5.929 m² 35.574 Hypothèse : 6 personnes au mètre carré (en France, densité d'occupation d'un métro rempli)
  • 9. 1972, 1991, 2002 et 2009 : quatre crises au nom du « peuple » Hypothèse haute 247.632 Hypothèse moyenne 116.424 Hypothèse basse 35.574 3,2% 1,5% 0,5% MDG
  • 10. Pourquoi les balises et les facteurs de résilience ne fonctionnent-ils pas face aux abus et dérapages ? « Une erreur trop commune aux gouvernements, c’est de croire qu’ils augmentent leurs forces en augmentant leurs pouvoirs : une armure trop pesante rend immobile celui qui la porte ». (François René de Chateaubriand)
  • 11. Crise politique violente = violence contre les biens
  • 12. Crise politique violente = détérioration de la gouvernance
  • 13. Crise politique violente = violence contre les personnes
  • 14. 336.000 pertes d’emplois directs 500.000 enfants supplémentaires hors de l’école Taux de pauvreté augmente de 10 points de 2005 à 2010 2009
  • 15. Impact des crises malgaches sur la croissance économique -15 -10 -5 0 5 10 15 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 1972 1991 2002 2009 Selon Alesina, un coup d’Etat fait chuter en moyenne le taux de croissance économique à -1.3 %.
  • 16. Madagascar à la traîne… 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Madagascar Kenya Sri Lanka Tanzania Mozambique
  • 17. Instabilité politique 17,3 Corruption 16.6 L'accès au financement 15,3 Instabilité/coups 14.7 Insuffisance de l' infrastructure 7.0 Crime et le vol 4.7 Bureaucratie gouvernementale inefficace 4.2 Règlement de l'impôt 4.0 Main-d'œuvre insuffisamment instruits 3.8 Les taux d'imposition 3.7 L'inflation 3.1 Mauvais éthique de travail en main-d'œuvre 1.4 Réglementation des devises étrangères 1.3 Insuffisance des capacités à innover 1.3 Mauvaise santé publique 0,7 Réglementations restrictives de travail 0,7 Les facteurs les plus problématiques pour faire des affaires Source: 2013 country profile of the Global Competitiveness Report
  • 18. Un défi de prospective pour conjurer le destin ?
  • 19. Quelles actions prendre pour changer le destin qui semble tracé pour les générations futures ? La prospective est une méthode qui consiste à « construire le présent à partir du futur, au lieu de le considérer comme une sécrétion du passé » (Gaston Berger) ; une méthode qui s’emploie donc à transformer le présent, en fonction d’une vision de l’avenir (La prospective, Radio- Canada).
  • 21. Ketakandriana Rafitoson, Liberty 32. La voix du peuple, que pense la population des crises récurrentes ?
  • 22. Stratégie médiatique • Emisssion radio “Malagasy Milamina” sur la RNM • “Crises Malgaches” www.facebook.com/CrisesMalgaches • Blog madagascarsanscrise@wordpress.com • #crisesmalgaches Twitter: @CrisesMalgaches
  • 24. Le plan de sondage Région Localité Citoyens OSC Secteur privé Autorités Total Analamanga CUA 196 37 45 24 302 District Ambohidratrimo 118 10 10 9 147 Atsimo Andrefana Toliara 155 20 10 6 191 Atsinanana Toamasina 147 30 27 7 211 Diana Antsiranana 124 13 13 6 156 Haute Matsiatra Fianarantsoa 83 19 7 16 125 Menabe Morondava 82 22 12 12 128 Total 905 151 124 80 1260 + Vondrozo (Atsimo Atsinanana) => FORUM
  • 26. RESULTATS 8 Hommes 729 Femmes 521 Echantillon 1260 33,3 Age moyen 292 discutants FORUMS
  • 27. Q1. Facteurs de récurrence des crises
  • 29. Q2. Une crise doit-elle toujours être accompagnée de violences?
  • 30. Q2.Forums OUI, les crises sont souvent accompagnées de violences: - menaces et empêchements de manifester - intimidations - jets de lacrymogène, tirs - coups et blessures, meurtres. + violences indirectes: divisions familiales, pauvreté, etc. « La crise est une situation de perpétuel danger et de désordre social » Participant, Antsiranana
  • 31. Q3. La crise la plus dévastatrice pour Madagascar? Période % Fait marquant 2009-2013 59,0 Transition trop longue 2001-2002 21,0 Destruction de biens publics/infrastructures 1972-1975 9,5 Origine des crises récurrentes 1989-1991 4,2 Pertes en vies humaines 59.0 21.0 9.5 4.2 2009-2013 2001-2002 1972-1975 1989-1991 %
  • 32. Q3.Forums TOUTES, mais 2002 et 2009 ont été les plus pénibles : Déceptions et clivages politiques profonds Insécurité Paupérisation de la population
  • 33. Q4. Mediateurs les plus efficaces?
  • 35. Q4.Forums • L’argument économique dont disposent les PTF ont fait en sorte qu’ils sont toujours les médiateurs les plus efficaces ; • Eglises et corps religieux + sojabe et sages = médiateurs permanents • Maillon faible = société civile
  • 36. Q5. Elections 2013 = fin de crise? OUI Retour des bailleurs/Reprise de l’aide extérieure On a des dirigeants élus Retour à l’ordre constitutionnel/Madagascar redevient un Etat Reconnaissance internationale Ont permis au peuple de choisir NON Elections factices, mal organisées, imposées, frauduleuses Tensions politiques persistantes Insécurité toujours élevée Institutions instables Pas de changement concret
  • 37. Q5. Forums NON, les élections de 2013 n’ont pas mis fin à la crise: - Probabilité d’explosion de l’AN + nouveau pic de crise - Persistance des mauvaises pratiques politiques - Persistance de l’ égoisme des dirigeants/élus - Facteur de risque : absence d’Opposition
  • 38. Q6. Quand la prochaine crise éclatera-t-elle? FACTEURS D’ACCELERATION DES CRISES • Déception/Lassitude populaire • Egoïsme, abus de pouvoir, incompétence et avidité des politiciens • Ingérence étrangère • Insécurité grandissante et persistante • Institutions problématiques • Pas d’amélioration de la situation sociale • Population appauvrie par les dirigeants • Absence de réconciliation politique
  • 39. Q6. Forums OUI, une nouvelle crise se profile à l’horizon (-3 ans)/est dejà en cours • Causes: - Tensions politiques continues - Pauvreté chronique - Insécurité - Corruption généralisée, etc.
  • 40. Q7. Rôle des médias dans les crises ?
  • 41. Q7. Forums Les médias sont devenus des institutions de propagandes au service des politiciens et servent des intérêts partisans Les médias sont des incitateurs à la violence verbale et morale, ainsi que physiques. Les chroniques politiques sont des formes de discours spontané qui outrepassent la rigueur journalistique.
  • 42. Q8. Raisons de l’échec de l'Etat de droit? 0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 Corruption Népotisme Justice dépendante et non neutre NSP Méconnaissance des lois Défaillance de la société civile Pourcentage
  • 43. Q8. Forums Etat de droit impossible à Madagascar car: - Corruption généralisée - Pas de justice indépendante - Népotisme - Insécurité permanente - Perte des valeurs malgaches - Discrimination ethnique, etc.
  • 44. Q9. Faut-il réviser l’actuelle Constitution ? OUI = 44,7% NON = 28,4% NSP = 26,9% - Referendum forcé - Constitution favorisant les dirigeants - Perte de temps et d’argent - Appliquer plutôt que réviser
  • 45. Q9. Forum OUI, la Constitution doit être révisée car: • Aucune consultation préalable n’a été faite. Le référendum ne répond pas aux questions diverses que soulève l’ensemble des chapitres et articles de la Constitution. • L’interprétation des articles de la Constitution crée des controverses. Le flou permet aux politiciens de contourner les lois pour défendre leurs avantages.
  • 46. Q10. Solutions # nouvelles crises? 1. Le retour vers l’appropriation des valeurs malgaches et la cohésion nationale, la moralisation de la vie politique. 2. La lutte contre l’insécurité et la corruption. 3. La mise en place d’un programme de développement tenant en compte du paysannat et des entreprises, et soutenant l’emploi.
  • 48. Alexandre Marc, CCSD. Facteurs de fragilité et pistes de solutions, l’expérience internationale. Alexandre Marc, CCSD.
  • 49. Repenser L’Etat en Situation de Fragilité Réflexion Sur la Reconstruction des Institutions Alexandre Marc Spécialiste en Chef Centre sur les Conflits, la Sécurité & le Développement Banque Mondale Juin, 2014
  • 50. 50 La combinaison de stress très puissants et d’une faiblesse des institutions Comprendre la Fragilité Stress internes et externes Institutions faibles et illégitimes Accroissment de la fragilité
  • 51. 51 Le cercle vicieux de la fragilité Les réformes ne se produisent pas et les signaux sont ambigus pas d’investisse ments Nouveaux Stress Crise Politique et sociale Nouveau pacte afin d’en terminer avec les crises • Si les pays sont pris dans des cycles de crises, absence d’invetitssements, faiblesse des pactes politiques, ils peuvent se trouver pris dans des trappes de fragilité
  • 52. 52 Sortir des situations de fragilité n’est pas lineaire
  • 53. Renforcer la légitimité de l’Etat par un renforcement des institutions Institutions: règles du jeux, normes, comportements collectifs permettant une action collective positive. • Les institutions étatiques sont fondamentales mais elles doivent être Légitimes, doivent exprimer l’autorité et avoir des capacités suffisantes • Commencer par les capacités sans avoir établi la légitimité et sans l’autorité ne peut pas aller très loin. Les capacités sont une condition nécessaire mais pas suffisante • L’Etat exprime sa légitimité essentiellement au niveau local, dans sa relation au jours le jour avec la population. La qualité de la gouvernance locale est donc fondamentale pour sortir des situations de fragilité
  • 54. La transformation des institutions prend beaucoup de temps Indicateurs ICRG 1985 - 2009 Années pour atteindre le niveau minimum Les 20 plus rapides Les plus rapides de tous Qualité de l’administration 20 12 Corruption 27 14 Secteur sécurité et politique 17 10 Efficacité du gouvernement 36 13
  • 55. L’Etat est partie intégrante des dynamiques sociales • L’Etat est modelé par les dynamiques sociales et les interactions avec les autres institutions actives dans la société • L’Etat et les autres forces actives dans la société partagent le pouvoir et les responsabilités • L’Etat opère au travers d’individus qui affectent la façon dont l’Etat se comporte et qui peuvent facilement le capturer
  • 56. La fonction doit venir avant la forme • La Reconstruction de l’Etat est trop focalisé sur la forme, des formes qui ne sont pas suivi par les fonctions (pour reprendre une métaphore architecturale) • « La forme doit suivre la fonction ». Les Fonctions doivent venir d’abord et être adaptées aux besoins des populations à un moment donné. • Les formes doivent s’établir une fois que les fonctions sont claires, celles-ci évoluent et donc les formes doivent être adaptables.
  • 57. L’Etat ne peut se reconstruire qu’en symbiose avec d’autres institutions • La relation entre les institutions est fondamentale pour réduire la fragilité • La société civile, les autorités traditionnelles, les différentes institutions qui lient les élites entre elles, les institutions économiques et sociales • Les institutions de gouvernances locales
  • 58. La gouvernance locale est fondamentale • Pour des raisons de légitimité : C’est là ou l’Etat s’engage avec la population et a une chance de devenir légitime. • Pour des raisons politiques: c’est au niveau local que les luttes de pouvoir peuvent s’exprimer et ou les forces politiques locales peuvent jouer un rôle important particulièrement si la société est fragmente. Eviter la concentration du débat politique dans la capitale.
  • 59. Le Comportement des élites est essentiel pour comprendre la fragilité • Quand les institutions sont faibles elles sont facilement capturées par les élites et cela donne des cycles vicieux • Le système d’incitation qui affecte le comportement des élites doit être bien compris • Les institutions qui régulent le comportement des élites et en particulier les clans, les familles, et autres • Comment peut on ouvrir le système clos des élites et inclurent de nouveaux éléments
  • 60. Quatres types d’institutions sont fondamentaux dans la restauration de la gouvernance • La sécurité • La justice et les résolutions des conflits locaux • La capacité des populations de subvenir à leurs moyens et en particulier de se nourrir, et les institutions qui gèrent la production de base • Les institutions de partage du pouvoir au niveau central et local
  • 61. 61 Reconnaitre la valeur des approches hybrides • Reconnaitre que les institutions qui régissent les relations entre les individus et les groupes sont celles qui comptent • Reconnaitre que les institutions sont habitées par des normes et des compréhensions du monde différentes • Accepter que les changements institutionnels prennent énormément de temps et doivent suivre des phases de transformation liées à la réalité des dynamiques sociales locales • Reconnaitre que la « culture » des institutions est fondamentale et que les changements culturels prennent énormément de temps .
  • 62. 62 La Planification des phases hybrides • Les contraintes fiscales vont être fondamentales. Les moyens sont un aspect important de la compétence • La participation des populations est essentielle car les principes de redevabilité sont complexes avec la multiplicité des acteurs • Le rôle des structures locales telles que les chefs de villages vont jouer un rôle très important • La coordination entre les acteurs est fondamentale • L’innovation dans les modalités de gouvernance essentiels • L’Etat doit détenir les rênes
  • 63. 63 Les caractéristiques des phases hybrides • Asymétrie: les regions et communautés vont évoluer en fonction de leur capacité mais ausi des dynamiques politiques • Eléments de décentralisation et de déconcentration coexistent en fonction des réalités locales • Différents systèmes de justice et de résolution de conflits doivent se compléter • Demande un suivi de l’évolution dans la délivrance des services sur le terrain de très près et une grande flexibilité dans les mécanismes de mises en place. • Mobilité et adaptabilité des services • Innovations avec l’usages des technologie de communications par exemple
  • 65. Pr Christiane Rafidinarivo, IEP. Analyse politique des crises
  • 66. Analyse politique des crises Basculements de paradigmes Pr Christiane RAFIDINARIVO Habilitée à Diriger des Recherches en Science Politique Présidente du Conseil Scientifique De l’Institut d’Etudes Politiques Madagascar Consultante internationale
  • 67. Science Politique et analyse des crises •Identifier •Expliquer •Prévoir •La vérité des situations •Normer •Prédire •Prospecter •L’utilité pour la politique
  • 68. Les basculements de paradigmes • La politique • Organisation de la vie de la cité • XXème: Etat-Nation, acteur politique dominant => XXIème : Mondialisation et multiplicité des acteurs politiques en interaction • La Science Politique • Science de l’organisation du pouvoir • Etudie l’ objet du pouvoir, l’ordre, et ses moyens, les ressources • Paradigmes de domination => Paradigme de l’interaction du pouvoir institutionnel et de la puissance des acteurs non institutionnels • Paradigmes de hiérarchisation => Paradigme des rapports de force, tensions et résultantes et … fragilités
  • 69. Jean Copans Revue Française de Science Politique, 1985 « Absence d ’une véritable pensée politique sur l’Afrique chez les spécialistes africanistes » « Incapacité à penser l’Afrique dans le cadre de rapports internationaux »
  • 70. Crises : récurrences et différences ? • Caractéristiques • Crise fiscale et politique (1971-1972) • La crise des forces armées (1972- 1975) • La crise internationale de la dette (1979-1982) • Une crise politique et de développement (1991-1992) • Une crise institutionnelle (1996) • Une crise post-électorale (2001-2002) • Une crise politique et diplomatique (2009-2014) • Contextes et paradigmes internationaux • Post-colonial/néo-colonial • Est/Ouest ; Libéralisme/communisme • Libre-échange/conditionnalité • Libéralisation/contrôle étatique • Démocratie présidentielle/démocratie parlementaire • Unitarisme/séparatisme • Elections/transition Stabilité/instabilité Intégration internationale /marginalisation
  • 71. 2 catégories d’analyse des crises • Binaire • Merina/Côtiers • Nobles/Esclaves • Notables/ Population • Dirigeants/Peuple • Riches/Pauvres • Stabilité/Instabilité • Multidimensionnel • Ethnicité culturelle/ethnicité politique • Catégories sociales /Appartenance sociale • Leaders/société • Elus/Electeurs ; Responsables/Administrés ; Représentants/Citoyens • Croissance/Répartition • Rapports de force
  • 72. La fragilité politique de l’organisation du pouvoir •Fragilité du système politique ? •Fragilité des régimes politiques ? •Fragilité du lien politique ?
  • 73. Ce qui fait la fragilité politique •Crises et effondrements récurrents de cadre • Dysfonctionnement de la compétition politique et économique • => conflit politique et prédation de l'Etat • => fragilisation cumulative des capacités de gouvernance et de développement • => fragilisation relative de l'Etat- Nation.
  • 74. Mesures contre l’internationalisation de la fragilisation politique •Fragilisation cumulative •Fragilisation relative •Amplification des impacts internationaux •Isolation •Sanctions •Coopération sécuritaire •Sécurisation coopérative •Consolidation politique
  • 76. Basculer les paradigmes et Mettre fin à la fragilité •Globalisation et dynamique des Relations Internationales •Actions internationales face à la crise politique •(Dé) légitimations • Dynamique multidimensionnelle et multiples niveaux • Actions internationales publiques, privées et sociétés civiles • (Dé) légitimations • (Dé) construction étatique • (Dé) construction politique • Interactions et réseaux
  • 77. Bibliographie • Stratégies territoriales de la crise malgache, in Raison Jourde F. et Raison J-P. (dir.), Madagascar, les urnes et la rue, Politique Africaine n°86, Karthala, Paris, 2002, pp 138-151 • (Dir.) Madagascar émergence: les cultures malgaches après l’affrontement politique, Africultures n°55, Karthala, Paris, 2003, pp1-168 • Couleurs et politique dans l’océan Indien, in Fuma S.(dir.), Regards sur l’Afrique, Université de la Réunion, SEDES, Le Publieur, Paris, 2005, pp 237-246 • Communication électorale chromatique, in Empreintes de servitude dans les sociétés de l’océan Indien: métamorphoses et permanences, Karthala, Paris, 2009, pp 179-183 • Globalisation et dynamique des relations internationales : Actions internationales face à la crise politique malgache, (dé)légitimations, in Bulletin de l’Académie Malgache, XCI/2, 2012/2013, Antananarivo, 2013, pp 51-59 • Analyse d’Offre Politique en Relations Internationales, in Rajaon D. (dir.), Analyse d’Offre Politique, IEP Madagascar, 2013, à paraître
  • 78. Presse • La question du « ni…ni » cannibalise le débat politique, Les Nouvelles, Antananarivo, août 2012, p2 • Il n’y a aucune garantie absolue que la CES ne soit plus remise en cause, L’Express de Madagascar, Antananarivo, août 2013, pp4-5 • Comment éviter la chaise vide à Madagascar ?, Revue de l’Océan Indien, Spécial élection présidentielle, août-septembre 2013, p68 • Un scrutin majeur pour sortir de la crise politique, Journal Télévisé, Antenne Réunion, 25 octobre 2013
  • 80. Désiré RAZAFINDRAZAKA, COEF Ressources coef-re@moov.mg Crises à Madagascar et leurs déterminants : Les leçons des enquêtes Afrobarometre
  • 81. Plan • Présentation d’Afrobarometre • Méthodologie d’enquête • Présentation des principaux résultats de l’enquête : • Origines et déterminants de la crise ; • Attentes de la population ; • Perspectives de solution.
  • 82. Présentation d’AFROBAROMETRE • Afrobaromètre (AB) est une série d’enquêtes comparatives sur l’opinion des Africains. • AB est un réseau de chercheurs africains indépendants et non partisans basé en Afrique ; • Première série d’enquête : entre 1999 et 2001 ; couvrait 12 pays ; • 2005 : Entrée de Madagascar dans le réseau Afrobarometre • Dernière série (5ème) : entre 2011 et 2013 et porte sur 35 pays (Botswana, Lesotho, Malawi, Namibie, Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe, Ghana, Nigéria, Kenya, Sierra Leone, Swaziland, Tanzanie, Libéria, Cap Vert, Mozambique, Ile Maurice, Cameroun, Niger, Togo, Burundi, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Algérie, Sud Soudan, Ethiopie, Egypte, Maroc, Tunisie, Burkina Faso, Sénégal, Mali, Madagascar, Bénin) ; • Objectif: Mesurer la perception des citoyens sur l’environnement social, politique et économique de chaque pays enquêté et à travers l’Afrique ; • But: Permettre l’expression de la voix des citoyens africains dans le processus décisionnel en fournissant des données de haute qualité d’opinion publique.
  • 83. Présentation d’AFROBAROMETRE Ainsi, les résultats des enquêtes sont des : • Outils d’analyse de l’opinion des Malgaches en matière de démocratie, de la qualité de la gouvernance et des performances économiques, ainsi que l’opinion de l’électorat sur les principales questions politiques ; • Outils d’analyse de l’évolution de la situation à Madagascar et des tendances dans les attitudes de la population ; • Outils d’analyse de la crise et de ses déterminants ; • Outils de comparaison de la situation de Madagascar par rapport aux problématiques de développement au niveau africain.
  • 84. Méthodologie d’enquête • Echantillon représentatif national • Tirage aléatoire des répondants ; • Tout citoyen adulte a une chance égale et connue d’être sélectionné. • Enquête en face-à-face en langue locale • Questionnaire identique pour tous les pays (pour des raisons de comparabilité) : 100 questions dont 5 questions spécifiques par pays • Echantillon : 1 200 adultes malgaches • Erreur de mesure : • Marge moyenne d’erreur d’échantillonnage de +/- 3 % • Seuil de confiance de 95% • Période d’enquête pour le Round 5 : du 11 mars au 7 avril 2013
  • 85. Les principaux résultats des enquêtes Afrobarometre
  • 86. A- Les déterminants de la crise
  • 87. A- Les déterminants de la crise - Les Malgaches dénoncent dans leur majorité des problèmes de gouvernance ; - Perception d’une dégradation de la situation économique du pays et de leur propre conditions de vie par les citoyens ; - Des disparités régionales dans la disponibilité, l’accessibilité des services publics (santé, éducation, sécurité publique, services domestiques), et une qualité de ces services qui laisse à désirer ; - La perception d’une corruption généralisée ; - Le degré de confiance de la population à l’égard des institutions est globalement faible avec un recul de la confiance pour la plupart des institutions dans le temps ; - PARADOXE : certaine approbation de la population de la manière dont les dirigeants politiques ont exercé leurs mandats ; - Déficit de redevabilité des élus envers leurs électeurs ; - La presse malgache ne joue pas efficacement ce rôle d’information et d’alerte pour permettre aux citoyens de suivre et de réagir aux dérives en matière de gouvernance ;
  • 88. A- Les déterminants de la crise D’un point de vue du fonctionnement du système politique et de l’état réel de la démocratie : - Insuffisance de gouvernance démocratique : appréciation du niveau et de la qualité de la démocratie en baisse ; - Faible intérêt pour la politique/affaires publiques couplée à une importante désorientation politique (en 2013 pour près de ¾ des Malgaches, le monde politique est parfois incompréhensible) ; - Faiblesse de l’éducation politique des Malgaches : le suivi des informations dans les médias est limité, particulièrement dans les zones rurales ; - Prédominance de la conception traditionnelle de l’autorité, même si on note un certain recul en 2013 ; - Rareté du recours aux actions protestataires qui fait l’objet d’un tabou : plus de 80% des Malgaches disent qu’ils ne participeront jamais à une manifestation et qu’ils n’useront jamais de violence pour des causes politiques ; Participation citoyenne atone et en recul
  • 89. A- Les déterminants de la crise L'incompétence des dirigeants, principale source de blocage du développement du pays Selon vous, quelles sont les principales entraves au développement du pays? 47 44 45 15 17 16 18 14 15 7 6 6 5 4 4 3 2 2 4 4 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Urbain Rural Ensemble Autres Mentalité de la population Problèmes climatiques Insécurité Corruption Conflits politiques ou ethniques Pauvreté/Inégalités/Manque de travail Incompétence des dirigeants
  • 90. A- Les déterminants de la crise Les performances du gouvernement (2005 – 2013) en matière de politique publique sont jugées mauvaises -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 2005 2008 2013 solded'opinion « Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le Gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer?
  • 91. A- Les déterminants de la crise Performance des élus locaux est également jugée mauvaise par les citoyens en 2013 Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont votre Conseil municipal ou communal répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer? 75% 76% 61% 56% 59% 52% 36% 35% 58% 54% 23% 23% 36% 35% 38% 36% 30% 33% 38% 37% 2% 1% 3% 9% 3% 12% 34% 32% 3% 8% Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural Entretien des routes Entretien des places de marchés locaux Maintien des normes de santé et d'hygièe Gestion de l'utilisation des terres Maintien de notre communauté propre Très / Plutôt mal Très / Plutôt bien Ne sait pas
  • 92. A- Les déterminants de la crise La perception d’une corruption généralisée 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 en%desopinionsexprimées 2005 2008 2013 « Selon vous, combien de personnes des groupes suivants sont impliquées dans des affaires de corruption, ou n’êtes-vous pas assez familiers avec eux pour donner votre opinion ? Il s'agit du % d'enquêtés ayant répondu « Tous », « La plupart » ou « Certains d'entre eux ».
  • 93. A- Les déterminants de la crise Le degré de confiance de la population à l’égard des institutions est globalement faible avec un recul de la confiance pour la plupart des institutions dans le temps 67 47 49 59 50 13 56 43 54 68 47 41 55 49 15 52 40 53 17 41 61 28 28 51 39 51 2005 2008 2013 Faites-vous confiance à chacune des institutions suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler ?
  • 94. A- Les déterminants de la crise Nette corrélation entre la méfiance à l’égard des institutions et l’ampleur de la corruption qui les affecte Chef de l'Etat CT CST Impôts Conseil municipal Police Tribunaux y = 0.4738x + 0.095 R² = 0.3676 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 30% 35% 40% 45% 50% 55% 60% 65% 70% %Laplupartoutous corrompus % Peu ou pas confiance
  • 95. A- Les déterminants de la crise Insuffisance de gouvernance démocratique : Recul de la qualité de la démocratie A votre avis quel est le niveau de la démocratie à Madagascar aujourd’hui ? 25 11 8 24 17 21 10 23 20 7 12 12 32 -7 -3 -10 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40 50 60 70 2005 2008 2013 Pas une démocratie Une démocratie, avec des problèmes majeurs Une démocratie, mais avec des problèmes mineurs Une pleine démocratie
  • 96. A- Les déterminants de la crise Qualité globale de la démocratie la plus faible d’Afrique (2013) 0% 20% 40% 60% 80% 100% Madagascar Zimbabwe Morocco Côte d'Ivoire Cameroon Mali Togo Swaziland Guinea Nigeria Kenya Lesotho Algeria Ouganda Burkina Faso Malawi Total Mozambique Le Cap-Vert L'Afrique du Sud Senegal Niger Benin Liberia Sierra Leone Burundi Namibia Mauritanie Tanzania Zambia Botswana Ghana Une pleine démocratie Une démocratie, mais avec des problèmes mineurs
  • 97. A- Les déterminants de la crise Insuffisance de gouvernance démocratique : faible niveau de satisfaction de la démocratie réelle Dans l’ensemble quel est votre degré de satisfaction avec la manière dont la démocratie fonctionne à Madagascar ? 6 3 4 20 13 9 28 26 30 11 16 17 3 2 4 -16 -28 -39 -45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 2005 2008 2013 Très satisfait Assez satisfait Pas très satisfait Pas du tout satisfait Madagascar n’est pas une démocratie solde démocratique (échelle de droite)
  • 98. A- Les déterminants de la crise Le plus faible taux de satisfaction sur la démocratie réelle en Afrique (En 2013) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Madagascar Cameroon Zimbabwe Nigeria Swaziland Morocco Le Kenya Burkina Faso L'Ouganda Liberia Benin Namibia Niger Senegal Botswana Ghana Très satisfait Plutôt satisfait
  • 99. A- Les déterminants de la crise C’était déjà le cas en 2008…. … et en 2005 0% 20% 40% 60% 80% 100% Madagascar Zimbabwe Senegal Lesotho Nigeria Zambia Kenya Mozambique Cape Verde Uganda Total Mali South Africa Burkina Faso Liberia Malawi Namibia Benin Tanzania Ghana Botswana Très satisfait Plutôt satisfait 0% 20% 40% 60% 80% Zimbabwe Madagascar Malawi Nigeria Zambia Tanzania Lesotho Cape Verde Total Benin Uganda Kenya Senegal Mali Mozambique Botswana South Africa Namibia Ghana Très satisfait Plutôt satisfait
  • 100. A- Les déterminants de la crise Déficit de Redevabilité sociale: Faibles échanges entre les dirigeants politiques et les citoyens (en 2013) 72% 75% 76% 75% 86% 11% 2% 1% 8% 4%15% 1% 0% 11% 3%2% 22% 23% 6% 7% conseiller communal Un membre du Congrès de la Transition ou CT Un membre du Conseil Supérieur de la Transition, ou CST Un officiel du gouvernement Un officiel d’un parti politique Jamais Une fois seulement Quelques fois/ souvent ne sait pas 72 72 59 3 2 31 0 0 1 25 26 10 Membres du Congrès de la Transition ou CT Membres du Conseil Superieur de la Transition ou CST Conseillers communaux Jamais Quelques fois / Souvent Toujours Ne sait pas Contacts des citoyens avec les dirigeants politiques Capacité d’écoute acteurs politiques nationales et locales
  • 101. A- Les déterminants de la crise PARADOXE : Approbation de la manière dont les acteurs politiques ont exercé leur mandat en 2013 24 26 26 18 58 20 20 69 18 53 54 13 Président Andry Rajoelina Les membres du Congrès de la Transition Les membres du Conseil Superieur de la Transition Votre Conseiller communal Ne sait pas/N'en a pas suffisamment entendu parler D'accord / Tout à fait d'accord En désaccord / Tout à fait en désaccord Etes-vous d’accord ou non avec la façon dont les personnes suivantes ont effectué leur mandat au cours des douze derniers mois, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer?
  • 102. A- Les déterminants de la crise Prédominance de la conception traditionnelle (Raiamandreny) de l’autorité malgré un recul en 2013 (mais moins qu’en Afrique), Etes-vous d’accord avec la proposition suivante : Le gouvernement est comme un parent qui doit décider de ce qui est bien pour le peuple 25 22 23 34 32 18 -28 -15 14 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40 50 60 Madagascar 2008 Madagascar 2013 Afrique subsaharienne 2013 Tout à fait d’accord D’accord Solde démocratique (échelle de droite)
  • 103. A- Les déterminants de la crise Faible intérêt pour la politique/affaires publiques couplé à une importante désorientation politique 48 46 60 39 41 32 12 12 8 0 20 40 60 80 100 2005 2008 2013 Parler politique avec ses proches Jamais Occasionnellement Fréquemment 49 41 58 50 59 40 0 20 40 60 80 100 2005 2008 2013 Intérêt pour la politique Plutôt ou très intéressé Pas du tout ou pas très intéressé
  • 104. A- Les déterminants de la crise En 2013 un des deux pays d’Afrique dans lequel l’intérêt pour la politique est le plus faible 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Tanzania Lesotho Senegal Burundi Botswana Mozambique Niger Nigeria Malawi L'Ouganda Zambia Sierra Leone La Mauritanie Namibia Zimbabwe Mali Total L'Afrique du Sud Le Cap-Vert Swaziland Ghana Algeria Le Kenya Guinea Morocco Benin Burkina Faso Togo Cameroon Liberia Madascar Côte d'Ivoire Pas du tout ou pas très intéressé par les affaires publiques
  • 105. A- Les déterminants de la crise Faiblesse de l’éducation politique des Malgaches : le suivi des informations dans les médias est limité, particulièrement dans les zones rurales Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes? (réponses : quelques fois par semaine ou plus) 80 70 79 60 44 25 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 2008 2013 2008 2013 2008 2013 Radio Télévision Journaux zone urbaine 68 56 26 10 14 5 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 2008 2013 2008 2013 2008 2013 Radio Télévision Journaux zone rurale
  • 106. A- Les déterminants de la crise Rareté du recours aux actions protestataires (résultats 2013) Voici une liste d’actions que les gens mènent parfois en tant que citoyens. Pour chacune d’entre elles, veuillez me dire si vous avez personnellement effectué une de ces actions au cours des 12 derniers mois. Si non, le feriez-vous si vous en aviez l’occasion: Participer à une manifestation ou une marche de protestation 86% 81% 55% 6% 10% 27% 1% 4% 8% Utiliser la force ou la violence pour une cause politique Participer à une manifestation ou une marche de protestation Refuser de payer une taxe/redevance au gouvernement Non. Je ne le ferai jamais Non. Je le ferais si j’en ai l’occasion Qui. Une ou deux fois
  • 107. B- Les Attentes de la population
  • 108. B- Les Attentes de la population • L’économie, l’agriculture et l’alimentation, ainsi que la gouvernance figurent parmi les problèmes prioritaires auxquels le gouvernement doit faire face pour enclencher le développement du pays ; • Attachement aux procédures démocratiques et demande de liberté forte  Mais en recul depuis 2008 ; • Soutien global à la démocratie très partiel : seuls 39% des citoyens indiquent que la démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement ; • La majorité des Malgaches soutient les procédures de contrôle du Président par l’assemblée nationale ou par le peuple ; • Rejet de l’existence d’un parti unique, que le Président de la République puisse avoir tous les pouvoirs et de l’idée que l’armée intervienne pour diriger le pays ;
  • 109. B- Les Attentes de la population • Nécessité d’une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics : Enthousiasme des citoyens à payer leurs impôts, mais difficulté pour eux de suivre la manière dont le gouvernement dépense l’argent des contribuable ; • Indépendance et liberté de la presse : La population est convaincue que les médias ont un rôle à jouer dans la dénonciation des affaires de corruption et plus globalement de problèmes de gouvernance ; • Meilleure accessibilité et qualité des services publics ; • Amélioration de la politique du gouvernement en matière d’autonomisation et de promotion des femmes.
  • 110. B- Les Attentes de la population En 2013, les élections présidentielles figuraient comme la 1ère options pour résoudre la crise et insuffler un élan nouveau à Madagascar 14 17 19 55 20 23 21 22 17 17 20 11 15 13 12 2 Un renouveau de la classe politique avec l'imposition de règles éthiques strictes au sein des partis, pour les membres du gouvernement, les parlementaires Une conférence nationale mettant fin aux querelles et instaurant un climat de confiance entre tous les citoyens Un renforcement de la société civile et de son rôle dans la vie publique c'est-à-dire de son rôle de contrôle et d'interpellation Les prochaines élections présidentielles, législatives et municipales Contribue beaucoup Contribue plutôt Contribue peu N'apporte aucune contribution
  • 111. B- Les Attentes de la population L’économie, l’agriculture et l’alimentation, ainsi que la gouvernance figurent parmi les problèmes prioritaires auxquels le gouvernement doit faire face pour enclencher le développement du pays 54% 12% 20% 3% 5% 2% 7% 38% 25% 19% 10% 3% 1% 9% Urbain Rural
  • 112. B- Les Attentes de la population Demande de liberté forte 7 36 32 14 32 24 44 41 40 58 45 43 2005 2008 2013 2005 2008 2013 Les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement Nous devrions nous sentir libre d’adhérer à n’importe quelle organisation, que le gouvernement le veuille ou non Tout à fait d’accord D’accord Parlons un moment du type de société que vous souhaiteriez pour ce pays. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec les propositions suivantes ?
  • 113. B- Les Attentes de la population Soutien partiel à la démocratie (seul 39% de la population Malgaches indiquent que la démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement) Parlons un moment du type de société que vous souhaiteriez pour ce pays. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec les propositions suivantes ? 43 39 39 33 27 28 6 6 9 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 2005 2008 2013 Dans certaines circonstances, un gouvernement non démocratique peut être préférable Pour quelqu’un comme moi, peu importe le type de gouvernement que nous avons La démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement
  • 114. B- Les Attentes de la population Soutien global à la démocratie la plus faible d’Afrique 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Madagascar Algérie Mali Mozambique Namibia Nigeria Afrique du Sud Total Benin Sierra Leone Togo Zimbabwe Liberia Ghana Tanzania Senegal La démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement Dans certaines circonstances, un gouvernement non démocratique peut être préférable Pour quelqu'un comme moi, peu importe le type de gouvernement que nous avons
  • 115. B- Les Attentes de la population Attachement aux procédures démocratiques : mais en recul depuis 2008 10 7 8 16 8 17 8 4 7 2 2 1 2 3 2 1 2 52 66 56 30 56 21 65 71 52 20 40 60 80 0 5 10 15 20 25 2005 2008 2013 2005 2008 2013 2005 2008 2013 Un seul parti politique est autorisé à se présenter L'armée intervient pour diriger le pays Les élections nationales sont abolies D'accord Tout à fait d'accord solde démocratique (échelle de droite) Rejet d’un Président de la République qui puisse avoir tous les pouvoirs et de l’idée que l’armée intervienne pour diriger le pays
  • 116. B- Les Attentes de la population La majorité des Malgaches soutient les procédures de contrôle du Président 15 12 4 4 7 11 6 3 20 26 13 11 17 3 3 14 9 -1 52 49 28 28 46 41 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 0 5 10 15 20 25 30 35 40 2008 2013 2005 2008 2013 2005 2008 2013 Le Président de la République ne devrait pas perdre son temps à justifier ses actions Le Chef de l’Etat ne devrait pas être contraint par des lois ou des décisions de la justice qu’il estime erronées Le Président de la République devrait établir des lois sans se soucier de l’opinion de l’Assemblée Nationale Tout à fait d’accord D’accord Solde démocratique (échelle de droite)
  • 117. B- Les Attentes de la population Importance du rôle des médias dans la lutte contre la corruption et relever les erreurs du gouvernement 2013 2018 2013 2018 2013 2018 Madagascar Urbain Rural 74% 63% 82% 73% 71% 59% 12% 16% 11% 19% 12% 16% 2% 4% 1% 3% 2% 4% 12% 17% 6% 5% 14% 21% Ne sait pas En désaccord avec Affirmation 1 et 2 D'accord / Tout à fait d'accord avec affirmation 2 D'accord / Tout à fait d'accord avec affirmation 1 Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion ? Affirmation 1: Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du Gouvernement. - Affirmation 2: Trop de publications sur les évènements négatifs comme la corruption et les erreurs du Gouvernement sont nuisibles au pays
  • 118. B- Les Attentes de la population Mise en avant de l’importance du paiement des impôts pour assurer le développement du pays Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Affirmation 1: Les citoyens doivent payer leurs impôts au gouvernement afin que notre pays se développe Affirmation 2: Le gouvernement peut trouver suffisamment de ressources d’autres sources sans que les citoyens ne paient les impôts Madagascar Urbain Rural 64% 76% 61% 24% 18% 25% 3% 2% 3% 10% 4% 11% Ne sait pas En désaccord avec Affirmation 1 et 2 D'accord / Tout à fait d'accord avec affirmation 2 D'accord / Tout à fait d'accord avec affirmation 1
  • 119. C- Pistes de solution/ réflexion
  • 120. C- Pistes de solution/ réflexion • Mise en place/renforcement des outils et mécanismes de transparence, de bonne gouvernance et de redevabilité sociale : Forte proportion des citoyens a affirmé que ce sont les électeurs qui doivent s’assurer que les élus font leur travail ; • Renforcement de la société civile ou/et conférence nationale pourrait aider à la sortie de crise, appelant pour cela à un renouvellement de la classe politique ; • L’engagement civique de chaque contribuable à payer les impôts pourrait permettre au gouvernement de s’attaquer aux facteurs de blocage du développement du pays ; • La diversité ethnique ne permet pas d’expliquer l’échec malgache : Même si la fragmentation ethnique est élevée à Madagascar, ceci n'implique pas nécessairement que l'ethnicité puisse être considérée comme la source des dynamiques politiques, sociales ou économiques ; • Contrairement au caractère plutôt conciliant des Malgaches, une certaine proportion de la population pense que la violence peut parfois être nécessaire pour la bonne cause ; • Respect des institutions et de l’ordre constitutionnel ; • La majorité des Malgaches semble montrer un certain optimisme sur l’avenir à moyen terme et les perspectives de développement du pays
  • 121. Conclusion • La mauvaise gestion des gouvernants, la corruption, le manque de confiance envers les institutions, les conflits politiques sont évoqués comme étant les causes de la dernière crise mais plus globalement comme principal facteur de blocage du développement du pays ; • Des politiques de réforme et de réhabilitation, ainsi qu’une sensibilisation et éducation des citoyens pour le contrôle et le suivi des actions des gouvernants devraient donc être engagées pour palier aux discrédits des institutions ; • Amélioration de la gouvernance démocratique et économique du pays ; • Renforcement du rôle d ’éducation, mobilisation, et interpellation de la société civile et des médias.
  • 123. Francis Rajaobelina, amDRHe Réduire le sous-emploi et le chômage urbain pour éviter la vulnérabilité face aux sollicitations politiques
  • 124. « … un jeune qui vit dans la précarité, l'exclusion et le dénuement matériel est un déviant, une charge sociale, un révolté en puissance. Après les crises à répétions qu'a connu la Côte d'Ivoire, nous avons l'impérieux devoir de prévenir celle qui, très insidieusement, pourrait être la plus fatale, celle du chômage des jeunes que d'aucuns croient, à juste titre, être une bombe à retardement ». Ousmane Diagana – (Directeur des Opérations Banque Mondiale)
  • 125. Promouvoir l’emploi • croissance économique, • lutte contre les précarités, • stabilité politique, • inclusion sociale. Emploi, levier essentiel pour notre pays en matière de :
  • 127. Le cercle infernal de la crise Instabilité politique Sous- investissement Sous-emploi Grande pauvreté Instrument politique
  • 128. Jeune cherche source de revenu durable L’Emploi salarié Problématique actuelle • Insuffisants pour absorber les jeunes demandeurs d’emploi • Trop lent pour faire face à l’urgence. Efficace sur du moyen long terme
  • 129. Création d’emplois non-salariés dits « emplois indépendants » Solution rapide, durable, audacieuse et innovante création d’activité source de revenu Donner aux jeunes inactifs les moyens de créer leurs emplois Création d’activités d’auto-emploi pour les sans- emploi
  • 130. Dispositif de création d ’ « auto-emploi » Projet viable Accompagne ment et coaching Micro- financements Créneaux porteurs Identification potentiels Besoins Projet
  • 131. Le dispositif de soutien à la création d’auto-emploi •Structures publiques et privées •Information économique sectorielle •Formation technique et de gestion, accompagnement •Micro-crédit, … « Ensemblier » •Secteurs formel et informel •Jeunes urbains et ruraux •Femmes et hommes Inclusif et exhaustif •Identifiés via diagnostic territorial •Des services à la personne au traitement de l’information … Concentrer sur secteurs porteurs •Parcours de création •Services personnalisés offerts : Information, documentation, Accompagnement à la création de l’activité Financement
  • 132. Conclusion • Ce dispositif ne doit pas dispenser de redoubler d’efforts dans les programmes macro- économiques : • Lutte contre l’échec et l’abandon scolaire, • Amélioration de la Formation initiale et continue • L’incitation à la création d’emplois salarié (AGOA, …) • d’autres pistes importantes méritent d’être développées en parallèle notamment : • La lutte contre l’exode rurale par la formation et la promotion des métiers agricoles à travers le développement de l’industrie Agro-alimentaire • L’aide à la création d’industries de transformation en dissuadant l’exportation de matières premières • …
  • 134. Sahondra Rabenarivo, Juriste. Pistes pour faire avancer l’Etat de droit
  • 135. Qu’est ce que l’Etat de droit? Une compréhension commune et une adhésion à une définition de l’Etat de droit est nécessaire. Pour être comprise, la définition de l’Etat de droit doit être claire, captable et réaliste. Pour avoir l’adhésion, il faut que les citoyens y croient. Pour y croire, il faut dire certaines vérités, accepter que ce ne sera pas un miracle, accepter que la réussite dépend, non d’un petit groupe, mais de tous. Que le travail est continu et sans fin. « Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par les règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. »
  • 136. Entre souhait et réalité: que veut-on exactement? « Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par les règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. » Les membres de la société incluent les gouvernants et l’Etat lui-même. Mais quelles règles de droit? Les puissants ne font-ils pas la loi? Volonté des puissants vs volonté politique de se soumettre à la même règle que les autres L’arbitraire vs application égale des règles à tous.
  • 137. Eléments principaux exigés Le consentement et l’adhésion des gouvernés Une volonté réelle du moins de l’Administration, ainsi que des gouvernants Une application sans discrimination des règles de droit à tous, y compris à l’Etat et ses agents, et aux dirigeants : Institutions judiciaires efficaces, accessibles et redevables Administration neutre et dépolitisée
  • 138. Comment mettre en place l’Etat de droit Le vote des lois Election Elaboration Débat Vote L’écho des lois Publication Diffusion Application Administration Entre privés Institutions judiciaires
  • 139. Tout le monde doit s’y mettre Société civile Administration, notamment Secrétariat Général du Gouvernement, Institutions judiciaires et institutions « watch dog » (CSI, BIANCO…) Bailleurs Secteur privé Partis politiques Académie/Think tanks Médias Electeurs
  • 141. Lolona Razafindralambo, Université d’Antananarivo. Ressorts de résilience dans la société malgache contemporaine
  • 142. Ressorts de résilience dans la société malgache contemporaine Lolona Razafindralambo Faculté des Lettres et Sciences Humaines Université d’Antananarivo
  • 143. La notion de résilience vient des sciences de la nature et des matériaux. Ainsi en physique, la résilience désigne la capacité d’un matériau à retrouver son état initial après un choc ou une pression. En écologie, elle est utilisée pour définir la durabilité ou la persistance d’un écosystème complexe : l’importance d’une perturbation qu’un écosystème peut encaisser sans changer de structure ». À la résilience s’associe la durée de retour à un état de fonctionnement acceptable. Un système est qualifié de résilient s’il perdure malgré les chocs et perturbations en provenance du milieu interne et/ou de l’environnement externe. Dans le domaine de l’économie, la résilience désigne la capacité intrinsèque des entreprises, des organisations et des communautés à retrouver un état d’équilibre.
  • 144. D’une certaine manière, la résilience est la réponse à la vulnérabilité. Deux types de vulnérabilité: 1) La vulnérabilité biophysique qui se détermine par la nature de l’aléa, sa probabilité, l’importance de l’exposition des enjeux et la sensibilité physique des enjeux. Pour chaque enjeu reconnu, il est ainsi possible d’établir une évaluation des dommages en fonction des critères d’impact, de fragilité et d’exposition. 2) La vulnérabilité sociale (ou « vulnérabilité d’organisation ») : capacité d’une société à anticiper l’aléa, à faire face à l’urgence, à adapter son comportement en temps de crise, et à se reconstruire. La vulnérabilité sociale est directement liée à la résilience et au fonctionnement des sociétés.
  • 145. Le couple vulnérabilité/résilience invoque la fragilité d’un système dans son ensemble. Dans ce contexte, la résilience désigne la capacité d’un système à absorber le changement et à persister au-delà d’une perturbation. Risque/aléa : lié aux phénomènes naturels ou produit par des phénomènes sociaux. Facteurs qui favorisent la résilience : facteurs physiques et sociaux.
  • 146. Le corps social : assimilé à un organisme vivant. Ré-émergence de la sociobiologie : théorie des fondements génétiques des comportements sociaux envisagés du point de vue de la sélection naturelle, c’est-à-dire pour une meilleure adaptation (Descola).
  • 147. La résilience sociale : - liée aux notions d’auto-organisation et d’adaptation, - contient l’idée de continuité du système. Or, la discontinuité caractérise tout ordre social qui est approximatif, problématique et vulnérable. Problématique, approximatif : pas de concordance entre les normes et les pratiques, puis calcul/stratégie des acteurs sociaux. D’où un mouvement perpétuel qui donne naissance à la société, qui la maintient tout autant qu’elle change par lui. Cette discontinuité : la dynamique sociale (culturelle).
  • 148. Dynamique sociale: 1) Dynamique du dehors : contact avec d’autres sociétés, acculturation, etc. 2) Dynamique du dedans : inégalité, conflits, etc. Le changement social ne constitue pas un accident pas, il est présent dans toutes les sociétés. Les sociétés se représentent dans la continuité.
  • 149. Facteurs qui assurent la “continuité”, le maintien de la société malgache contemporaine : - religion; - ancrage à un territoire; - éducation: 1- taux d’alphabétisation des adultes: 64,50% 2- taux d’alphabétisation des jeunes (15-24ans) :  65,9%  64% 3- taux de fréquentation des écoles primaires: 78,3%  80% 4- taux de scolarisation école secondaire: 23,10%  24,20%
  • 150. -autonomisation des femmes (“économie féminine”) ; - la culture. La culture: ensemble de représentations et de pratiques qui organise et donne sens au monde dans une configuration singulière. - La culture est propre à un groupe social et à une époque déterminée; - La culture s’incarne dans l’ensemble des activités humaines, collectives ou individuelles. Un objet, une forme particulière de tenure foncière, les mythes : expressions culturelles.
  • 152. Roger Mahazoasy, Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation Renforcer la politique publique de décentralisation et le gouvernance locale comme solution aux crises récurrentes.
  • 153. Sommaire 1. Contexte international de la Décentralisation (CGLU) 2. Cadre stratégique sur le Continent africain (CGLUA-CADDEL) 3. Madagascar : historique de la Décentralisation 4. Les chantiers entamés : années 1990 à ce jour 5. Les perspectives actuelles du MID 6. Exemple de politique publique : la coopération Décentralisée 7. Pistes de solutions aux crises récurrentes 153
  • 154. 1. Contexte international de la Décentralisation A. La décentralisation et la démocratie dans le monde Premier Rapport GOLD I 2007 GOLD : Gouvernance Locale et Démocratie B. Le financement des collectivités locales : Les défis du 21ème siècle 2010 Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et la Démocratie Locale GOLD II 2010 C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour tous Troisième Rapport mondial sur la démocratie locale et la décentralisation, GOLD III 2013 154
  • 155. A. La décentralisation et la démocratie dans le monde Premier Rapport GOLD I 2007 La décentralisation relève d’un processus politique de prise de décision qui dépend de la volonté de chaque acteur du gouvernement au niveau national. Il est cependant largement reconnu que la décentralisation facilite le processus démocratique, augmente l’efficacité dans la conduite des politiques publiques et permet de mieux satisfaire les besoins des citoyens. Comme cela est stipulé dans les Lignes directrices sur la décentralisation et le renforcement des autorités locales, le principe de subsidiarité est la base de la décentralisation, où les responsabilités publiques doivent être exercées par les autorités élues, qui sont les plus proches des citoyens. Le principe de subsidiarité repose sur le fait que les décisions doivent être prises au niveau correspondant à chaque type de décision, international, national, régional ou locale, et les autorités locales devraient être pleinement responsables dans les domaines qui touchent aux intérêts des citoyens { l’échelon local, exception faite de ceux spécifiés par la législation nationale. 155
  • 156. A. La décentralisation et la démocratie dans le monde Premier Rapport GOLD I 2007 • La décentralisation suppose le « transfert » de pouvoirs et de ressources aux autorités locales élues, les collectivités territoriales décentralisées, lesquelles sont considérées comme des acteurs publics distincts, dotés de leurs propres identité et légitimité, et conférant leur propre valeur ajoutée au processus de développement. • L’objectif poursuivi n’est pas seulement de mettre en place des autorités locales, mais aussi de promouvoir la « gouvernance locale ». Cela implique l’instauration d’une autre manière d’exercer le pouvoir local, fondée sur des principes tels que la participation, la transparence et la responsabilité. • Ainsi, la décentralisation est censée favoriser fortement l’augmentation de l’offre de services publics de base efficaces et efficients et apporter du même coup une réponse aux questions d’équité, de participation et de redevabilité. • La décentralisation ne peut se comprendre comme une simple délocalisation de compétences. Elle constitue une entreprise radicale qui appelle un réaménagement en profondeur de l’État dans ses structures et ses pratiques. 156
  • 157. • La décentralisation implique : un recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes, un accompagnement des collectivités par les services déconcentrés des secteurs représentés au niveau local, accompagnateurs "naturels" des CTD, et de manière concomitante, la mobilisation et l’utilisation des moyens financiers et humains locaux. • Processus de transformation, la décentralisation remet en cause les relations de pouvoir et les liens entre le niveau central et l’échelon local; Partant, elle redéfinit le paysage institutionnel d’un pays et son système de gouvernance. Elle a donc foncièrement un caractère politique, bien que les motivations politiques qui y président puissent varier • Sur le plan fonctionnel la décentralisation comporte trois dimensions : ==== Décentralisation politique; ==== Déconcentration (décentralisation administrative); ==== Décentralisation fiscale. Il est essentiel de prendre en considération les liens entre les trois dimensions de base de la décentralisation. Fondamentalement, il ne peut pas y avoir de décentralisation efficace sans une prise en compte intégrale de ces trois dimensions, considérant qu’elles sont complémentaires et interdépendantes 157
  • 158. ==== Décentralisation politique; • La décentralisation politique consiste en la reconnaissance d’entités juridiques, les Collectivités Territoriales Décentralisées, possédant une personnalité morale et une autonomie financière, dirigées par des organes élus composés d’un exécutif et d’un conseil délibératif ayant un pouvoir de décision sur les affaires locales dans les limites fixées par la loi. La décentralisation suppose par conséquent le transfert de pouvoirs et de responsabilités aux CTD. • Ce processus doit concourir à un développement économique et social durable, respectueux des principes démocratiques, favorisant l’émergence d’une nouvelle culture de citoyenneté où les populations participent aux processus de prise de décision. ==== Déconcentration (décentralisation administrative); • Lorsque une impulsion est donnée en faveur de la décentralisation politique, le rôle des ministères au niveau central doit être essentiellement orienté vers des tâches suivantes : élaboration des politiques ; définition de grandes orientations et de normes ; suivi et contrôle budgétaire. • En outre, l'amélioration et l'équité de l'offre de services aux citoyens par la décentralisation politique ne sera pas possible sans une politique de déconcentration qui rend l’Etat fort par la qualité de son appui-assistance-conseil administratif aux communes. 158
  • 159. • De ce point de vue la déconcentration peut se définir comme une stratégie du gouvernement central de donner davantage de réelles responsabilités et de réels pouvoirs de décision aux démembrements de l’Etat au niveau régional et du district en matière technique (domaines de compétence), administrative (gestion des ressources humaines, gestion de l’information, programmation, gestion du matériel et des équipements, contrôle du fonctionnement institutionnel) et financière (délégation de crédit de fonctionnement et d’investissement). • La déconcentration, qui implique une réorganisation des relations entre les administrations centrales et les services au niveau du district et de la région, doit être le complément indispensable de la décentralisation pour faire éclore les capacités d’initiatives des structures qui relayent les ministères sur le terrain auprès des populations. Elle passe forcément par des délégations de pouvoirs et un redéploiement conséquent des ressources humaines. Elle appelle l’articulation des programmes régionaux avec les plans de développement des communes. Tout ceci dans un cadre cohérent de coordination des acteurs animé de façon impartiale et professionnelle par les Chefs de District. Dans la pratique, ce type de restructuration constitue souvent une pomme de discorde entre les niveaux central et local. 159
  • 160. ==== Décentralisation fiscale. • Les processus de décentralisation politique et de déconcentration administrative ne peuvent prendre corps sans une allocation de ressources publiques qui tienne compte des évolutions en termes de partage de responsabilités. • Par « décentralisation fiscale », il y a lieu d’entendre la réaffectation des ressources aux collectivités territoriales décentralisées, ainsi que la délégation des crédits par les ministères sectoriels vers les niveaux déconcentrés. En effet, la dévolution des pouvoirs au niveau local doit s’accompagner du transfert des moyens requis pour l’exercice de ces pouvoirs. Aujourd’hui : 95% Ressources du budget de l’Etat est consommé par les Institutions centrales 05% pour les Collectivités Territoriales Décentralisées, dont 3,5% pour les 1 549 Communes et 1,5% des 22 Régions En conclusion, on pourrait dire que, contrairement à des craintes souvent exprimées, la décentralisation n’implique pas « moins d’Etat », mais « plus d’Etat au bon endroit ». 160
  • 161. B. Le financement des collectivités locales : Les défis du 21ème siècle 2010 Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et la Démocratie Locale GOLD II 2010 Le Deuxième Rapport Mondial de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) sur la Décentralisation et la Démocratie Locale analyse les systèmes de financement des collectivités locales dans cent dix pays ainsi que dans les grandes métropoles. Dans la majorité de ces pays, les autorités locales assurent de plus en plus de responsabilités en matière d’investissements publics et dans la prestation des services indispensables pour le développement économique et le bien-être des populations. Or, avec l’accélération de l’urbanisation et les transformations que connaît notre monde (changement climatique, accroissement des risques naturels, flux migratoires, etc.), le niveau actuel de financement des collectivités locales ne permet pas de répondre à « l’urbanisation de la pauvreté », ni à la demande croissante en investissements. La crise économique et financière initiée en 2008 a aggravé cette brèche. 161
  • 162. C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour tous Troisième Rapport mondial sur la démocratie locale et la décentralisation, GOLD III 2013 Le rapport GOLD III souligne le rôle crucial des gouvernements sub-nationaux dans l'accès aux services de base et l´agenda post-2015 L’accès aux services publics et l’urbanisation du monde, tel est le thème du troisième Rapport mondial de CGLU sur la démocratie locale et la décentralisation (GOLD III). Cette étude réalisée par CGLU au cours des trois dernières années souligne l´urgente nécessité de fournir des services de base aux villes de la planète et dont la population est amenée à croître d’un milliard et demi de personnes au cours des 15 prochaines années. Le rapport complet sera publié le 17 juin 2014. GOLD III met en lumière le rôle crucial des services publics de base (eau, assainissement, énergie, transport et gestion des déchets solides) dans la réduction de la pauvreté, le développement économique, et l´adaptation au changement climatique. Le rapport conclut avec l´idée que la responsabilité concernant la fourniture des services de base repose souvent sur les gouvernements locaux et régionaux, et que "l'amélioration des services de base sont positivement corrélés avec l´implication des collectivités locales dans leur disposition." 162
  • 163. C. suite • Les gouvernements nationaux assument la responsabilité d’élaborer les politiques générales et les législations relatives { l’accès aux services de base pour tous, et de mettre en place les dispositifs de suivi. • Les autorités locales doivent assumer la responsabilité d’élaborer et de mettre en place les plans locaux destinés { faciliter l’accès aux services de base pour tous, et plus particulièrement pour les populations pauvres et marginalisées, et de mettre en place les dispositifs de suivi de la mise en place de ces plans. • Les organisations de la société civile ont alors les moyens de faciliter la mise en place de relations constructives entre les autorités locales et les populations pauvres et marginalisées, de définir leurs besoins et aspirations, ainsi que de participer à la mise en place opérationnelle de ces services. • Les opérateurs de services ont alors la responsabilité d’exécuter les contrats passés avec les autorités locaux ou les gouvernements centraux. 163
  • 164. C. Nouvel instrument pour l’amélioration des services publics de base pour tous • En outre, il peut être bénéfique, pour les gouvernements centraux et les autorités locales, de consulter des associations professionnelles d’acteurs issus de la sphère privée ou de la société civile lors de l’élaboration des plans et politiques évoqués. • La production et la distribution de plusieurs services de base repose sur l’existence d’infrastructures efficaces. Les gouvernements sont responsables de la construction de telles infrastructures (FDL). • Dans le cas d’une décentralisation avancée, cette responsabilité est assumée conjointement avec les autorités locales qui peuvent alors y répondre soit directement, soit par la mise en place d’un contrat ou d’une autre forme de partenariat avec des prestataires de services. 164
  • 165. Pourquoi les services de base sont-ils fondamentaux ? Les services de base relèvent d’une exigence fondamentale, dans la mesure où : • Ils contribuent à la dignité humaine et à la qualité de vie • Ils augmentent le potentiel pour chacun de s’engager dans une activité économique. En d’autres termes, l’accès à l’emploi et donc à un revenu est sensiblement dépendant de l’accès à ces services, et la défaillance dans l’accès à l’un de ses services limite dangereusement la productivité et, en conséquence, la génération de revenus. 165
  • 166. Principes sous-jacents : • L’accès aux services de base est inégal à travers le monde. Beaucoup d’individus, de familles, de communautés, voire même de villages entiers et de larges quartiers au sein des grandes villes n’ont toujours pas d’accès garanti aux services de base. • Ceci implique donc que les populations les plus pauvres et vulnérables restent dans l’incapacité de mener une vie décente et digne, et rencontrent de grandes difficultés dans l’amélioration de leurs conditions de vie au quotidien. • Elles restent prisonnières d’un cercle vicieux au sein duquel la défaillance dans l’accès aux services de base est à la fois la cause et la conséquence de leur pauvreté, de processus de discrimination, de marginalisation et d’exclusion qu’ils subissent. 166
  • 167. 2. Cadre stratégique sur le Continent africain La Cité et Gouvernements Locaux d’Afrique (CGLUA) basé à Rabat/Maroc La Conférence des Ministres en charge de la Décentralisation et du Développement Local (CADDEL) Haut Conseil des Collectivités Locales d’Afrique (HCCLA) Madagascar appartient au Comité Economique Régional austral: SADC Observatoire International de la Démocratie Participative en Afrique (OIDP/Afrique) sur le Processus de Budget Participatif (PBP) 167
  • 168. 3. Madagascar : historique de la Décentralisation 168 Dates charnières Evènements majeurs 1993 1994-1995 Loi portant sur la Politique d’Orientation Générale de la Politique de Décentralisation à Madagascar _______________________________________________________________________ Définition des principes de l'architecture de la décentralisation avec la création de 3 niveaux de collectivités territoriales décentralisées, dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière : les régions, les départements et les communes Sortie des séries de Lois 1994- sur la Décentralisation Nov. 1995 Première élection des maires et des conseils municipaux-Communaux pour un mandat de 4 ans 1999 Révision de la constitution et création des Provinces autonomes, collectivités publiques territoriales dont les régions et les communes sont les démembrements. Suppression des départements en tant que CTD Nov.1999 Nouvelle élection des maires et conseils municipaux. 1998- 2002 Direction Générale de la décentralisation au sein du Ministère des finances
  • 169. 169 2002-2004 Secrétariat d’état rattaché au Ministère de l’Intérieur 2003 Définition par le gouvernement d’un nouveau cadre de la décentralisation (stratégie nationale), organisation de conférences interprovinciales destinées à répartir les compétences et les ressources entre l'Etat et les collectivités territoriales. Nov. 2003 3èmes élections communales (maires et conseils municipaux-Communaux) 2004 Mise en place des 22 Régions : la Région, à vocation essentiellement économique et social assure la coordination, l’harmonisation et l’impulsion du développement économique et social initié à la base (loi 2004 – 001 relative aux régions et décret n° 2004-859 du 17 septembre 2004). Nov. 2004 Adoption par le Gouvernement de la LP2D (Lettre de politique de décentralisation et de déconcentration) 2005 Création du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation 2005 Premier plan d’action consolidé et financé du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) avec 5 axes prioritaires : 1) Réorganisation du MDAT (redéfinition de sa structure et de son organigramme, mise en place d’une Cellule d’Analyse et de Prospective (CAP) ; 2) Appui à la régionalisation (Plan Régional de Développement) ; 3) Renforcement des capacités des communes (formation et premières négociations sur la création des CAC (Centres d’Appui aux Communes) ; 4) Etudes de faisabilité sur la création du Fonds de développement local (FDL) ; 5) Lancement de la réforme de la fiscalité locale.
  • 170. 170 Oct. 2006 Adoption par le Gouvernement de la PN2D (Politique nationale de décentralisation et de déconcentration) et de la LP2D Plus d’une dizaine de CAC mis en place Juin 2007 Novembre 2007 Création de l’Etablissement Public à caractère Administratif Fonds de Développement Local (EPA/FDL) par Décret N° 2007-530 du 11 juin 2007 4èmes élections communales (maires et conseils municipaux) Nov. 2010 Adoption de la constitution de la IVème république par voie référendaire : rappel de l’importance du processus de décentralisation et annonce de la création d’une fonction publique territoriale. Restauration des provinces dont le nombre reste à définir, 22 régions et 1549 communes (Les règles régissant les compétences, les modalités d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées, ainsi que celles de la gestion de leurs propres affaires relèvent de lois organiques). Les représentants sont élus au suffrage universel. Déc. 2010 Le décret N°2011-0033, relatif à la coopération décentralisée et aux relations extérieures des Collectivités Territoriales Décentralisées malagasy et leurs groupements a été adopté en Conseil des Ministres le 25 janvier 2011 Mai 2011 L’Institut National de la Décentralisation et du Développement Local (INDDL) est créé par décret N° 2011-230, en mai 2011, à l’initiative du Ministère de l’Aménagement
  • 171. 171 Nov. 2011 Création du Ministère de la Décentralisation Déc. 2012 Recyclage des Maires, Présidents de Conseil Communaux et Municipaux et Secrétaires Trésoriers Comptables de 1 470 Communes sur les 1 549 Lancement du Programme du Gouvernement financé par la Banque Mondiale PGDI II OCAI/Gouvernance locale jusqu’ en août 2014 pour 124 Communes dans 4 Régions cibles : Atsinanana, Alaotra Mangoro et Analamanga et Vakinankaratra et deux Régions satellites Nosy-Be et Tolagnaro et la Commune Urbaine de Mahajanga Août 2013 Nouvelle coopération Décentralisée entre la Région Analamanga et Champagne- Ardenne Capitalisation et appropriation des expériences du Programme ACORDS, en matière de Décentralisation et Déconcentration dans les 09 Régions du Sud de Madagascar Avril 2014 Création du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation Perspectives en vue: Bilan PN2D et Etats Généraux sur la Décentralisation Stratégie Nationale du Développement Local (SNDL) Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) Promotion, Diffusion et Institutionnalisation du Processus Budget Participatif
  • 172. 4. Les chantiers entamés : années 1990 à ce jour Coopérations Décentralisées: française, Norvège, Suisse, Italienne Programme ACORDS/Union européenne: PAICAL, Microréalisations, Programme ACORDS, Fonds de Développement Local du Gouvernement avec : la Coopération Suisse_SAHA-MATOY, GIZ-PGME/KFW, Union Européenne Programme conjoint Gouvernance et décentralisation: PNUD Projet de Gouvernance Institutionnelle: PGDI I et PGDI 2 Restructuré Projets/Programmes des bilatéraux comme: Ambassade de France/SCAC, USAID, ONGs Internationaux multisectoriels 172
  • 173. 5. Les perspectives actuelles du MID Bilan PN2D et Etats Généraux de la Décentralisation à Madagascar Elaboration de la Stratégie Nationale de Développement Locale (SNDL) Elaboration du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées Renforcement de la Démocratie Participative par le biais du Processus Budget Participatif. 173
  • 174. 6. Exemple de politique publique : la coopération Décentralisée Le décret N°2011-0033, relatif à la coopération décentralisée et aux relations extérieures des Collectivités Territoriales Décentralisées malagasy et leurs groupements a été adopté en Conseil des Ministres fin 2010. Un Délégué National chargé de l’animation, du suivi et du développement de la coopération décentralisée a été nommé. Ce poste de Délégué a été transformé en Direction de la Décentralisation rattachée depuis décembre 2011 au Ministère de la Décentralisation. Un site internet sur la coopération décentralisée à Madagascar, permettant de promouvoir, de coordonner, de diffuser les actions de coopération décentralisée a également été réalisé, sur financements de l’Ambassade de France : www.coopdecmada.mg La coopération décentralisée fondée sur l’engagement de responsables de collectivités, confortée durant la crise, est appelée à se renforcer encore dans la nouvelle période qui s’ouvre à Madagascar. 174
  • 175. 175 La coopération décentralisée fondée sur l’engagement de responsables de collectivités, confortée durant la crise, est appelée à se renforcer encore dans la nouvelle période qui s’ouvre à Madagascar. Cartes de la coopération décentral
  • 176. 176 Évolution des concours financiers des coopérations décentralisées 2006-2013 Les données collectées pour l’année 2013 ont permis de comptabiliser, en plus des destinés aux projets, la valorisation humaine, technique et logistique des programmes par la coopération décentralisée franco-malgache. Une quinzaine de volontaires et techniques représente de manière permanente les collectivités françaises à Madagascar et vient en appui aux programmes portés par les deux collectivités En 2013, les concours financiers apportés par les collectivités françaises à Madagascar légèrement dépassé les montants de 2011 et 2012. La hausse significative des projets par les coopérations décentralisées qui ont bénéficié d’un financement extérieur, principalement de l’Agence française de développement (AFD) et de la Délégation de européenne (DUE), témoigne de la professionnalisation des programmes et des confiance établies avec les partenaires techniques et financiers.
  • 177. 177 TOTAL 4 082 000 5 616 500 5 616 500 7 113 500 7 113 500 7 278 500 7 278 500 8 362 700 * Données collectées auprès des Conseils régionaux d’Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Rhône-Alpes, de l’IRCOD, des Conseils généraux de l’Eure, du Finistère, d’Ille-et-Vilaine, de l’Oise, de La Réunion, de Vendée, du Grand-Lyon, le la communauté de communes Baie-du-Mont-Saint-Michel et des communes de l’Entre-deux (974), de Le Port (974) et de Saint-Etienne (42).
  • 178. 178 7. Pistes de solutions aux crises récurrentes Piste1. Campagne intensive sur les concepts de Décentralisation/Déconcentration, la Gouvernance Locale, le Développement Local dans les 22 Régions et les 119 Districts; Piste2. Mettre en place des espaces de concertation, de dialogue dans les Communes pour appropriation du concept Budget Participatif et intégrer les volets Paix sociaux, solidarités territoriales Piste3. Intégrer dans ces espaces les Autorités traditionnelles, royales, Notables pour discuter de la chose publique avec les Autorités locales et valoraisant l’approche Gouvernants-Gouvernés dans un climat de confiance et de redevabilité forte Piste4. Se pencher sur le Développement Economique Local pour créer des emplois, donc des revenus pour les couches démunies, surtout les femmes et jeunes.
  • 179. 179
  • 180. Dr. Juvence F. Ramasy, Université de Toamasina Les Forces armées malgaches garantes de la stabilité politique et démocratique?
  • 181. Introduction • Historicité des forces armées dans l’histoire immédiate malgache - Une institution apolitique ou hors du champ politique • Crise de 1972 : la militarisation du système politique (soldiers in mufti vs militaires professionnels) • Crise de 1991 : Démilitarisation et remartialisation • Crise de 2001-2002 : Milicianisation et reprofessionalisation • Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation • FMA et processus démocratique : facteur de stabilité politique et démocratique?
  • 182. Histoire immédiate des FMA • Existence d’une armée avant la colonisation - Alliance entre Radama I et les Anglais (traité 23 octobre 1817) - Rainilaiarivony : modernisation (guerre franco-malgache 1883 et 1885) • Armée ex-coloniale : transfert des éléments de l’armée coloniale • “Création” 26 juin 1960 • Institution apolitique/hors jeu du politique • Passage du stade d’instrument d’une légitimité coloniale à celui de légitimité nationale • Attributs de la souveraineté nationale, symbole de l’Etat
  • 183. Histoire immédiate des FMA • Triptyque français : armée, gendarmerie, police - armée de terre, armée de l’air, armée de mer, gendarmerie, corps du service civique, Académie militaire d’Antsirabe (1967), Forces Républicaines de Sécurité (FRS), • Trop de gradés par rapport aux hommes de rangs • Faiblesse des équipements et des moyens (coûts élevés, accords de défense) • Peu de formation dans le domaine aérien et maritime • Quid des budgets assez importants? • Armée de terre, FRS et gendarmerie : corps les plus importants (Général Gabriel Ramanantsoa, André Resampa, Colonel Bocchino/Colonel Richard Ratsimandrava) • Etat major particulier (Colonel Bocchino) Etat major (Général G. Ramanantsoa) • Situation explosive : élite merina (formation Saint Cyr, Ecole de Guerre) face aux autres groupes ethniques (EOGN)
  • 184. Crise de 1972 : Militarisation système politique • Intrusion des militaires : Prétorianisation : « Situation où les militaires d’une société donnée exercent un pouvoir politique indépendant dans cette société de l’utilisation ou la menace d’utilisation de la force ». Voir Perlmutter A., 1977, The Military and politics in modern times : on professionals, praetorians and revolutionary soldiers, New haven, Yale University Press, London, p. 89 • Conséquence des événements de 1971 à Tuléar : intervention de la gendarmerie • Disqualifiée en tant qu’alternative • 13 mai 1972 : intervention des FRS sur la place de l’indépendance • 18 mai 1972 : transfert des pleins pouvoirs au Gen G. Ramanantsoa (militarisation : gvt , gouverneurs militaires) • FMA : acteur politique • Soldiers in mufti (militaires politiques) vs Militaires professionnels • 5 février 1975 : Col R. Ratsimandrava
  • 185. Crise de 1972 : Militarisation système politique • Vocation politique • 11 février 1975 : Directoire militaire (18 membres) = Régime militaire • Permanente prétorianisation : CSR • RDM : politisation et affaiblissement des FMA • Militants en uniforme : abandon de ses fonctions classiques de défense du territoire • Neutralisation des FMA • Mise à l’écart des “chefs historiques” • Création des Forces Armées Populaires (Comité Militaire pour le Développement) • Clientélisation, remise en cause de la structure pyramidale de l’armée
  • 186. Crise de 1991 : Démilitarisation et remartialisation • Echec de la médiation • Réflexion sur l’institution militaire : plan de retour aux casernes • IIIe République : Livre Blanc de la défense nationale (Gen D. Ramakavelo et M. Ranjeva) • Transition démocratique : neutralisation des FMA et rupture avec le politique • Civilisation du système politique • Neutralité des FMA = institution militaire stable • Echec de la remartialisation • Militaires = acteur politique, Forces armées = moyens de cette politique
  • 187. Crise de 2001-2002 : Milicianisation et reprofessionalisation • Milice vs Réservistes : division (loyaliste (DR), légitimiste (MR), légaliste (neutralité)) • 2003 : Dépolitisation, démilitarisation (sécurisation des zones rurales, missions humanitaires, policiarisation) • 2004 : Démobilisation des réservistes • Présence des hommes en armes au sein des institutions • Mise à la retraite de généraux/Rajeunissement • Promotion de colonels • Mécontentement/Revendications corporatistes • 2007 : nomination d’une civile en tant que MFA • 2008 : dégel avancement des officiers généraux • Contradiction • Réunion du conseil national de défense nationale en Juillet 2008 sans grand succès
  • 188. Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation • Désorganisation/mécontentement • Permanences des hommes en armes • Importance politique • Défections et divisions • Echec de la médiation des FMA • CAPSAT : Mutinerie (100/600 hommes) • Directoire militaire • Corruption • Transhumance des élites martiales
  • 189. Coup d’Etat de mars 2009 : Re-prétorianisation • Nouvelle militarisation • Echec des assises militaires de 2011 • Perpétuation de la politisation du tableau d’avancement et des promotions • Création de divers institutions sécuritaires : CMDN, , CNME, FIS, Cellule tactique de la Commission défense et sécurité (CST), DST • Logique de rente = échec des tentatives de réformes • Désintitutionnalisation
  • 190. Conclusion • Neutralité • Délimitation des frontières : Démilitarisation du système politique/ Dépolitisation de l’institution militaire • Loi de programmation • Concept de défense • Professionalisation : revalorisation du statut • Contrôle démocratique • Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) • Régime démocratique : dispositions constitutionnelles
  • 191. • Restaurer la confiance dans l’institution militaire (pouvoir civil et pouvoir militaire, FMA/citoyens • Restaurer la cohésion • Présence de contre-pouvoirs • Stabilité politique et démocratique à court terme Conclusion
  • 194. QUELQUES REPERES D’HIER … Le monde du travail, de l’emploi - La précarité rend vulnérable face à l’instrumentalisation de la pauvreté par les politiciens ; - Un ilot d’entreprises formelles dans un océan d’informel : imaginer un processus d’inclusion adaptée de l’informel (plus large participation l’assiette fiscale > répartition plus équitable des richesse générées ; - A partir des ressources du pays, de la vision de notre avenir économique et de l’évolution économique mondiale, se projeter sur 20, 30 ans (vision minimale des IDE) et créer en amont une Politique d’éducation de formation pour un bassin de compétences adaptées, évolutives ; - La solution du chômage dans les villes se trouve dans la transformation du monde rural. Laissons les mégalopoles pour le Nord…
  • 195. QUELQUES REPERES D’HIER … L’Etat de droit « Un Etat où la relation entre les membres de la Société est gouvernée par les règles de droit, plutôt que par la volonté des puissants ou l’arbitraire. » - Nul n’est censé ignorer la loi. Oui, mais… Journal Officiel tiré à 720 ex. Des lois qui ne sont jamais sortis, des décrets d’application jamais rédigés… - Certaines lois remontant à l’époque coloniale : un siècle de décalage ! - L’ignorance des droits crée la peur de l’administration. Et pourtant, là ou leurs droits leur sont expliqués, les citoyens avancent debout ; - On n’attend pas l’Etat de droit, on le bâtit ensemble. Comment ?
  • 196. La résilience « La résilience désigne la capacité d’un système à absorber le changement et à persister au-delà d’une perturbation » - La Culture : interprétation du monde (naissance, existence et liens sociaux, mort > passage à un autre statut dans la mémoire) La Culture est un vivier de résilience ; - La Culture malgache a un substrat commun et une grande diversité de facettes ; - Le Fihavanana, ancrage de la Culture traditionnelle dévoyée par la logique des intérêts peut-il retisser des liens sociaux une fois régénéré par la logique des valeurs et adaptés aux enjeux nationaux, contemporains ? Hybridation, comment ? QUELQUES REPERES D’HIER …
  • 197. La décentralisation QUELQUES REPERES D’HIER … - 3 niveaux de collectivités territoriales décentralisées, dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière : les régions, les départements et les communes - 1ère élections communales en 1995, mandat de 4 ans. 1999, 2004, 2007… - Ressources non décentralisées : - Coopération internationale décentralisée : Norvège, Suisse, Italie, France. Institutions bilatérales et multilatérales, Organismes internationaux d’appui technique. 40 collectivités territoriales français partenaires de 33 collectivités territoriales malgaches. Alternative ou palliatif ? - En vue : la Stratégie Nationale de Développement Local (SNDL) Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, Renforcement de la Démocratie Participative par le biais du Processus Budget Participatif.
  • 198. L’armée QUELQUES REPERES D’HIER … - Une trajectoire qui s’est progressivement embourbée dans les méandres de la lutte pour le pouvoir politique, jusqu’à devenir partie prenante du Coup d’Etat de 2009 ; - Clientélisme politique, avancements et promotions politisés. Frustrations, rancœur ; - Armée prise dans l’engrenage des « alternances manivelles », retours de manivelles douloureuses, jusque dans les prisons ; - Pléthore de hauts gradés, correspondant à une armée de 400 000 hommes ; - Plus de 5000 km de côtes, effectif du corps de la marine nationale : 250 hommes ; - Quel concept de défense ? Une armée pourquoi et pour qui ?
  • 199. Ralison Andriamandranto, Sefafi Réduire le sous-emploi et le chômage urbain pour éviter la vulnérabilité face aux sollicitations politiques
  • 201. 1. Communiquer? 2. Peuple « récepteur » 3. Peuple « émetteur » 4. Dirigeants « récepteurs » 5. Dirigeants « émetteurs » 6. Des « intermédiaires » 7. Perspectives d’avenir
  • 202. CONFIANCE Sinon, • La mort • Implosion • Ou explosion Communiquer? SYNERGIE
  • 204. • Plus de 40% • Langue française? • Pauvreté, éducation, culture • Couverture médias Peuple « récepteur »
  • 205. • Peu ou pas du tout assertif • Faible capacité à formuler et à s’exprimer • Faible capacité à s’organiser Peuple « émetteur »
  • 206. • « Le pouvoir corrompt » Dirigeants « récepteurs »
  • 207. • Incohérence, donc insuffisance de congruence • Cohésion insuffisante entre dirigeants • Langue étrangère et langage technocratique • Attitude condescendante voire méprisante • Stratégie de communication inefficace • Conseillers? « Ny fanajariana ny tany dia tsy afa-misaraka amin’ny fanajariana ny teny » (Ntsoa RANDRIAMIFIDIMANANA) Dirigeants « émetteurs »
  • 208. • Parlement: • Assemblée Nationale • Sénat • Toute la chaîne hiérarchique de l’administration Des « intermédiaires »
  • 209. Conseils et autres instances de concertation, exemples: • Le Conseil National Environnemental (CNE) • Le Conseil National du Travail (CNT) • Le Comité National de Suivi de la Promotion de l’Emploi et de la Réduction de la Pauvreté (CNSPERP) Des « intermédiaires »
  • 210. Dysfonctionnement ou non fonctionnement du CNE, du CNT, du CNSPERP: Pourquoi? • « Ils sont tous nuls » • Volonté politique? Des « intermédiaires »
  • 211. Les médias? « La presse sous pression » (Ndimby Andrianavalona, in Madagascar, le coup d’état de mars 2009, KARTHALA ) Médias, « amplificateur de conflit », (Oliver Jütersonke et Moncef Kartas, in Peace and Conflict Impact Assessment(PCIA), Madagascar) Des « intermédiaires »
  • 212. • Les organisations intermédiaires: les OSC Exemples: La Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE) La Plateforme Nationale de la Société Civile Malgache La Coalition Malgache Publiez Ce Que Vous Payez qui participe au pilotage de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE ou EITI) Le Fivondronan’ny Orinasan’i Vakinankaratra (FIOVA) Des « intermédiaires »
  • 214. Facteurs d’espoir: • La relève • Sauts technologiques possibles • Développement de nouveaux réseaux , de projets intéressants • … Perspectives d’avenir
  • 215. • Le Conseil Economique Social et Culturel (CESC) • Le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit (HCDDED) • Décentralisation, à commencer par les communales/municipales • Processus d’élaboration d’un Plan National de Développement annoncé • …. Perspectives d’avenir
  • 216. Olivier Donat Andriamahefaparany, IEP, Consultant Leadership public et Gestion du changement: État fort ou État intelligent ?
  • 217. • « Crises politiques de moins en moins espacées, et de plus en plus longues » • Tragédie de croissance: paupérisation grandissante de la population • Corrélation entre niveau de pauvreté et crise politique: OUI!!!! • Corrélation entre développement économique et crise politique ???????

Notes de l'éditeur

  1. Première présentation,
  2. Première présentation,
  3. Première présentation,
  4. Première présentation,
  5. Première présentation,
  6. Première présentation,
  7. Tout organisme vivant a besoin de communiquer Il est vital pour les dirigeants politiques de communiquer avec le peuple dans sa totalité et sa pluralité Les organisations comme le SeFaFi, à partir de faits qui semblent poser problème interpellent en priorité les dirigeants. Mais aussi les autres acteurs de la vie publique, en essayant de faire œuvre d’éducation ou en ouvrant les débats. En 13 ans d’existence, le SeFaFi a diffusé plus d’une centaine de communiqués, auxquels il faut rajouter quelques dizaines de conférences. Quelles corrections éventuelles des pratiques en a découlé? Quelle communication de la part de ces dirigeants et quel débats en ont résulté? Le SeFaFi interpelle depuis 2001: le résultat est bien décevant: cas J.J., membre CST à l’époque, objet d’un communiqué en 2011, élu vice-président de l’Assemblée Nationale en 2014! Bien entendu, le SeFaFi conscient de ses limites, essaie faire aussi régulièrement son autocritique… Quelles observations et réflexions peut-on faire à partir de cette expérience?
  8. Nous connaissons bien cette image qui se passe de commentaires.
  9. Analphabètes: plus de 40% de la population adulte et adolescente Ne parlons pas alors de l’usage, ni même de la compréhension du français. La pauvreté et la précarité da la majorité de la population l’obligent à faire face aux priorités de la survie. Le bas niveau de son éducation ne lui permet pas d’appréhender correctement une bonne partie des problèmes qui la concernent. Et certains « traits » culturels n’y aident pas : le « henamaso », le « fialonana »,le racisme, la mentalité « fanjakan’ny madinika »… La couverture par les médias reste assez faible
  10. Son insuffisance d’assertivité peut naturellement se transformer en agressivité très violente Son incapacité à formuler est source de frustrations, donc de violence. Cette incapacité ou encore simplement sa passivité l’amène à se contenter d’expression par d’autres interposés, dont certains artistes ou des opposants politiques ou encore des organisations comme le SeFaFi. La faible capacité à s’organiser est due notamment à la méfiance réciproque ou vis-à-vis des leaders potentiels, ou encore à la jalousie
  11. Les détenteurs de pouvoir se croient automatiquement détenteurs du savoir. Conséquences: n’écoutent plus, deviennent complètement autistes Leur ego gonfle tellement qu’ils sont très facilement victimes de flagornerie Se braquent et se ferment trop facilement
  12. « Mpitari-bato vilam-bava » Le français est utilisé comme langue de travail et d’une bonne partie de la communication avec un langage technocratique sinon jargon (Voir:Rado, Ny Teny Malagasy (1994); Denis Andriamandroso, Savorovoro politika: inona no fanefitra? (2011), Solo Raharinjanahary, Ny fampiasàna ny teny vahiny ao anatin’ny teny malagasy (2013)) Les dirigeants sont rapidement tentés par la manipulation, la désinformation, l’instrumentalisation des médias ou des « intermédiaires », ou encore par le populisme. Ou encore par le matraquage médiatique qui n’aboutit au mieux qu’au zapping pour leur cible Savent-ils s’entourer de bons conseillers et les utiliser correctement?
  13. Il y a beaucoup de « tany lavitr’andriana » No comment…
  14. « Ny hevitry ny maro mahataka-davitra » « Ny hevitra tsy azo tsy amin’ny olombelona » « Tsy misy mangidy ohatran’ny sakay, fa teny ieràna dia lany ihany! » Le CNE a bien fonctionné à ses débuts. La question sensible des impacts sociaux-environnementaux des projets et des entreprises et le pilotage ainsi que le suivi-évaluation de la politique et des programmes environnementaux auraient bien besoin de cette instance. Le texte qui le régit n’a pas été abrogé. Mais il a cessé de fonctionner! Lieu de la concertation tripartite , le CNT a un rôle fondamental dans le monde du travail. Ainsi, c’est là que se débattent le Code du Travail et ses textes d’application. Pour être opérationnel, notre CT a besoin d’une cinquantaine de textes d’application. La plupart de ces textes sont obsolètes. Le CT ne fonctionne pratiquement plus. Et pour la troisième ou quatrième fois, la délégation gouvernementale est allée toute seule à la 103ème Conférence Internationale du Travail , au début de ce mois de juin 2014. Le SeFaFi a publié plusieurs communiqués pour dire que le décret sur les jours fériés n’est pas légal et que le CNT qui doit être consulté ne fonctionne pas: sans résultats. Le Patronat et la CTM, Conférence des Travailleurs Malgaches,-regroupement des syndicats de travailleurs-, ont réagi et se sont même plaint auprès de l’OIT: sans plus de succès. Le CNT doit être consulté par l’Etat avant l’adoption de tout texte pouvant avoir un impact sur le monde du travail. Il y a eu un blocage en 2008 sur le texte relatif aux exportations(?) car il ne l’a pas été. Le CNSPERP est mort né en 2008, alors que sa mise en place a vraiment traîné, malgré l’appui du BIT(la Politique Nationale de l’Emploi a été adopté en 2005!). L’emploi est une priorité. Alors quid du CNSPERP?
  15. « Je suis le meilleur, les autres et surtout mes prédécesseurs sont tous des nuls » Inutile d’écouter, inutile de faire participer, inutile de dialoguer… Insuffisance de volonté politique
  16. Madagascar est sortie de la transition. La crise n’est pas tout à fait terminée. Elle risque de reprendre si nous ne sommes pas vigilants et si nous n’agissons pas sans attendre.  Opportunité et pertinence du présent colloque
  17. Voir les formations réalisés avec la Fondation Friedrich Ebert, l’Ambassade américaine…: jeunes leaders; journalistes; jeunes politiciens De nouvelles organisations de la Société Civile issues de la jeunesse Le Conseil Régional de la Jeunesse d’Analamanga Téléphonie mobile; internet; informatique; les NTIC en bref Regroupement de radios au sein de Search For Common Ground (SFCG)
  18. CESC: article 105 de la Constitution HCDDED : article 43 de la Constitution
  19. Première présentation,