Ce travail s'interroge sur l'influence du droit à l'oubli sur les pratiques des usagers. Si ce dernier ne connaît pas encore d'application juridique concrète, il reste une revendication majeure des internautes en vue de lutter contre l'exploitation de leurs données personnelles. Au travers d'une analyse des discours sur les traces numériques, cette étude permet de constater l'émergence d'un imaginaire revendicatif du droit à l'oubli. Un travail préalable qui aide à mieux comprendre les tactiques mises en place par les usagers pour faire valoir leur privacy, dont le web éphémère est l'une des illustrations les plus récentes. Mais ces nouveaux nouveaux outils contraignent tout autant qu'ils libèrent, à l'image de Snapchat, une application permettant d'échanger des contenus qui finiront par s'autodétruire après 10 secondes de consultation. L'étude approfondie de ce nouveau service est en ce sens révélatrice des contradictions propres au web éphémère. Ce nouvel objet est encore amené à évoluer, et influencera en profondeur l'écosystème numérique. Mais il ne peut constituer à terme le futur du web.