1. Le design et les métiers d’art : deux secteurs économiques en plein essor représentant un atout formidable de la France Le design et les métiers d’art font partie des « industries créatives » (ICC) dans la terminologie européenne qui représentent aujourd’hui près de 2,6 % du PIB européen et ont un taux de croissance supérieur à la moyenne. Le chiffre d’affaires du design en France est estimé en 2010 entre 1,9 et 3,4 milliards d’euros. Le nombre de designers exerçant leur activité à titre principal se situe, en 2010, entre 30 et 33 000, l’effectif total concerné par l’activité design étant estimé entre 46 et 56 000 personnes, dont 50 % intégrés dans des entreprises et 50 % indépendants. Le design n’est plus une question de forme et d’esthétique Depuis « l’esthétique industrielle » de l’aprèsͲguerre, le design a gagné tous les domaines de la relation entre l’homme et la machine, entre l’homme et son environnement. Centré davantage sur l’utilisateur que sur l’objet, le design s’est étendu à des méthodes de management avec le design Thinking, aux sciences de la conception. Touchant des domaines aussi divers que les nouvelles technologies, l’écoͲdéveloppement, les politiques publiques et sociales, il est par essence pluridisciplinaire, polysémique et intégrateur. Le design s’est imposé dans la société civile à la croisée entre l’art, la science, la technologie, les humanités numériques et il est en totale connexion avec le monde d’aujourd’hui dans sa réalité concrète et économique. Il a sa place au MIT à Stanford et dans tous les grands établissements qui pensent et préparent l’avenir de nos futurs modes de vies, « villes connectées », « prothèses intelligentes », « supports numériques » etc. La légitimité d’une recherche en design aussi bien dans les écoles d’art, à l’université que dans les écoles d’ingénieurs ou de commerce ne devrait plus être sérieusement contestable.