2. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 2
*A *B
*C *D
Légende
Scanner après injection de produit de contraste à la phase excrétoire (A, B). Scanner 6 semaines plus tard sans (C) et après injection de contraste à la phase artérielle (D). Région
d’intérêt (1) = 37 UH (C).
Clinique
Homme âgé de 58 ans. Antécédent d’adénocarcinome colique opéré
6 ans auparavant. Lombalgie gauche fébrile d’apparition rapidement
progressive. Examen cytobactériologique des urines (ECBU) stérile.
Scanner réalisé au moment de l’épisode fébrile (A et B) et examen
de contrôle après ponction guidée et traitement antibactérien à large
spectre 6 semaines plus tard (C et D). La ponction simple (sans
drainage) montrait la présence d’un liquide sanglant et puriforme
aseptique.
Quel est votre diagnostic ?
A. Abcès rénal collecté.
B. Carcinome rénal nécrosé.
C. Pyélonéphrite aiguë focale.
D. Diverticule caliciel infecté.
2
3. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 3
*A *B
*C *D
Légende
Scanner sans (A) et avec injection de contraste à la phase artérielle (B, C) et néphrographique (D).
Clinique
Jeune homme âgé de 27 ans sans antécédent. Hypertension artérielle
(160/105 mmHg) d’apparition récente. Hématurie microscopique.
Découverte d’une masse rénale droite à l’échographie. Scanner rénal
demandé dans le cadre du diagnostic étiologique de la lésion rénale
droite.
Quel est votre diagnostic ?
A. Carcinome à cellules rénales conventionnel.
B. Adénome oncocytaire.
C. Tumeur à cellules juxtaglomérulaires (réninome).
D. Phéochromocytome surrénalien droit.
3
4. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 4
*A *B
*C *D
*E *F
Légende
Scanner abdominal avant (A, B, C) et après injection de contraste à la phase artérielle (D, E, F).
Clinique
Adolescente âgée de 17 ans sans antécédent personnel ou familial.
Découverte en échographie à l’occasion d’un épisode d’hématurie
macroscopique d’une volumineuse tumeur rénale gauche.
Quel est votre diagnostic ?
A. Carcinome à cellules rénales conventionnel.
B. Néphroblastome.
C. Angiomyolipome.
D. Adénome oncocytaire.
4
5. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 5
*A *B
*C *D
Clinique
Homme de 53 ans. Antécédents de lithiase rénale gauche non
compliquée. Masse rénale gauche découverte en échographie à
l’occasion d’un épisode de lombalgie aiguë gauche sans hématurie.
Scanners réalisés 48 heures après l’échographie (A, B), 6 semaines
plus tard (C), à trois mois (D) puis à un an (E).
Légende
Scanner initial sans (A) puis après injection de contraste (B). Scanners après contraste
(même plan de coupe) 6 semaines (C), 3 (D) et 12 mois (E) après l’examen initial.
Quel est votre diagnostic ?
A. Kyste cortical hémorragique.
B. Carcinome rénal à forme hémorragique.
C. Urohématome compliquant une colique néphrétique.
D. Hématome sous-capsulaire spontané.
*E
5
6. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 6
Clinique
*A *B
*C *D
Homme de 63 ans aux antécédents de lithiase rénale gauche.
Hématurie macroscopique et altération de l’état général évoluant
depuis plusieurs semaines. Une échographie rénale a montré une
urétérohydronéphrose rénale gauche associée à un calcul pyélique
et une jonction urétérovésicale normale.
Légende
Scanner avant (A) et après injection de contraste à la phase artérielle (B) et néphrographi-que
excrétoire (C, D, E).
Quel est votre diagnostic ?
A. Carcinome à cellules rénales avec envahissement de la veine
rénale.
B. Pyélonéphrite xanthogranulomateuse.
C. Tumeur urothéliale infiltrante.
D. Léiomyosarcome de la veine rénale gauche.
*E
6
7. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 7
*A *B
*C *D
Clinique
Femme âgée de 32 ans sans antécédent personnel. Antécédents
familiaux d’insuffisance rénale chronique associée à la présence de
kystes multiples et bilatéraux. Découverte sur une échographie
rénale réalisée dans le cadre de l’enquête familiale (suspicion de
polykystose rénale autosomique dominante) d’une masse rénale
gauche solide, vascularisée en doppler couleur et de quelques kystes
de petite taille.
Légende
Échodoppler couleur en mode énergie (coupe transversale) passant par la lésion (A). Scan-ner
avant (B) et après injection de contraste (C, D, E). Les coefficients d’atténuation relevés
au niveau de la lésion étaient 25 UH avant injection (A) et 68 UH à la phase néphrographi-que
(B).
Quel est votre diagnostic ?
A. Adénome oncocytaire.
B. Carcinome tubulopapillaire.
C. Carcinome à cellules chromophobes.
D. Carcinome à cellules claires dans le cadre d’une maladie de von
Hippel Lindau.
*E
7
8. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 8
Clinique
*A *B
*C *D
*E *F
Femme de 65 ans. Antécédent de lymphome non hodgkinien
(lymphome du manteau) récidivant depuis 9 ans. Rechute méningée
traitée il y a 6 semaines. Apparition de douleurs abdominales avec
quelques épisodes de diarrhée et altération de l’état général depuis
2 semaines. Une première échographie abdominale était considérée
comme normale.
Quel est votre diagnostic ?
A. Iléite terminale infectieuse et abcès du rein droit.
B. Adénocarcinome du cæcum et métastase rénale droite.
C. Lymphome de la jonction iléocæcale et du rein droit.
D. Infarctus rénal droit et colite ischémique.
Légende
Scanner abdominopelvien avant (A) et après injection de produit de contraste (B, C, D, E, F).
8
9. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 9
Clinique
Homme de 37 ans. Découverte d’une masse rénale kystique
atypique sur échographie réalisée dans le cadre du bilan d’une
prostatite avec épididymite à répétition.
Quel est votre diagnostic ?
A. Abcès rénal droit.
B. Kyste cortical cloisonné.
C. Néphrome kystique multiloculaire.
D. Carcinome kystique multiloculaire.
Légende
Scanner rénal sans (A) et avec injection de contraste (B, C, D)
*A *B
*C *D
9
10. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 10
*A *B
*C *D
Légende
Scanner rénal sans (A) et après injection de produit de contraste (B). IRM en pondération T1 (C) et T2 (D) sans injection de contraste.
Clinique
Polykystose hépatorénale autosomique dominante chez un patient
de 52 ans en insuffisance rénale terminale. Scanner abdominal
demandé pour lombalgies bilatérales sans signe urologique objectif.
Le résultat a conduit à réaliser une IRM quelques jours plus tard.
Quel est votre diagnostic ?
A. Kyste rénal droit hémorragique.
B. Tumeur kystique.
C. Kyste rénal droit infecté.
D. Faux anévrisme artériel rénal droit.
10
11. Cas 1
*A *B
*C *D
¦ Réponse [8, 18]
C. Carcinome tubulopapillaire.
Le résultat de l’échographie suggère une lésion solide, mais ne
permet pas d’écarter définitivement une masse kystique atypique
à contenu remanié ou multiloculaire, finement cloisonnée. Les
caractéristiques de signal en IRM sur les images pondérées en T2
(D) et T1 (E) permettent d’écarter le diagnostic de lésion kystique
atypique. Le caractère hyperéchogène de la lésion rend compatible
le diagnostic d’angiomyolipome. Si l’absence de graisse
intratumorale détectable en scanner (B) ne permet pas d’éliminer
ce diagnostic (angiomyolipome à composante graisseuse réduite),
Légende
Échographie (A). Scanner sans (B) et avec injection de produit de contraste à la phase néph-rographique
(C). Région d’intérêt (1) = 34UH(C). IRM en pondération T2 (D) et séquence
dynamique après injection de gadolinium (E).
la densité spontanée de la lésion (B) et ses caractéristiques de
rehaussement (prise de contraste faible et tardive d’une tumeur
hypovasculaire) rendent très peu vraisemblable cette hypothèse.
En effet, l’angiomyolipome à composante graisseuse
infradétectable ou l’angiomyome sont typiquement discrètement
hyperdenses par rapport au cortex rénal spontanément et
hypervasculaires. Aussi, le diagnostic de carcinome
tubulopapillaire est ici le plus probable et doit faire rechercher
chez cette homme jeune, des localisations multiples et bilatérales
avec une attention particulière (formes multiples familiales). Il
s’agissait d’une lésion unique sur les données du scanner,
correspondant à un carcinome tubulopapillaire compact, sans
nécrose, sur la pièce de tumorectomie.
*E
Autoévaluation : Réponses
Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
11
12. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 2
*A *B
*C *D
Légende
Scanner après injection de produit de contraste à la phase excrétoire (A, B). Scanner 6 semaines plus tard sans (C) et après injection de contraste à la phase artérielle (D). Région
d’intérêt (1) = 37 UH (C).
¦ Réponse [1, 6]
B. Carcinome rénal nécrosé.
La lésion réalise sur le premier scanner une masse corticale à
composante mixte, kystique, comportant une paroi périphérique
épaisse et irrégulière et associée à des signes d’inflammation du
périrein (graisse infiltrée et fascia épaissi) (B, flèche). Le siège sous-capsulaire
de la masse et l’aspect de la paroi (type IV dans la
classification de Bosniak) sont peu compatibles avec un abcès
collecté ou une lésion diverticulaire ou kystique surinfectée. Si la
lésion est très suspecte dès sa découverte, le contexte clinique et les
signes inflammatoires doivent conduire à un examen de contrôle
après la phase aiguë. Le scanner réalisé 6 semaines plus tard montre
la réduction des phénomènes inflammatoires et de la composante
liquidienne de la masse. Il persiste en revanche une composante
charnue qui est le siège d’un rehaussement précoce et intense (D).
Ces constatations confirment sans ambiguïté le diagnostic de
carcinome découvert à l’occasion d’un probable phénomène de
nécrose tumorale aiguë. L’éventualité exceptionnelle d’un carcinome
infecté n’était pas retenue étant donné l’absence de germe retrouvé
sur les prélèvements.
12
13. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 3
*A *B
*C *D
Légende
Scanner sans (A) et avec injection de contraste à la phase artérielle (B, C) et néphrographique (D).
¦ Réponse [4, 12]
A. Carcinome à cellules rénales conventionnel.
Il existe une volumineuse tumeur rénale droite, hétérogène,
comportant des plages de nécrose irrégulières centrales, mais aussi
excentrées, et une portion tissulaire nettement hypervasculaire.
L’aspect est celui d’un carcinome typique de grande taille bien
distinct de celui des gros oncocytomes avec cicatrice centrale de
forme étoilée, ou d’un réninome typiquement de petite taille et
homogène. L’hypertension artérielle chez ce jeune homme peut être
d’origine paranéoplasique ou, très exceptionnellement, traduire un
phénomène de compression artérielle notamment au niveau de la
branche polaire inférieure ici refoulée en arrière par la tumeur (B,
flèche).
13
14. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 4
*A *B
*C *D
*E *F
Légende
Scanner abdominal avant (A, B, C) et après injection de contraste à la phase artérielle (D, E, F).
¦ Réponse [7, 15]
C. Angiomyolipome.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence sur le passage avant
injection (B, C) d’une composante adipeuse intratumorale, ici réduite
à quelques îlots infracentimétriques (B, C, flèches droites). Le
diagnostic de néphroblastome atypique pourrait néanmoins être
envisagé chez cette jeune fille si l’on considère la forme
exceptionnelle de néphroblastome à composante graisseuse
rapportée dans la littérature. Une telle hypothèse n’a pas lieu d’être
retenue ici pour deux raisons principales : d’une part l’existence
d’une composante tissulaire hypervasculaire, contenant des
vaisseaux artériels de gros calibre et anévrismaux (E, F, flèches
courbes), sans nécrose, ni remaniement kystique, très caractéristique
d’angiomyolipome ; d’autre part, la présence d’une deuxième
localisation tumorale corticale typiquement adipeuse (A, D, têtes de
flèche) suggérant une forme fruste de sclérose tubéreuse de
Bourneville.
14
15. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 5
*A *B
*C *D
¦ Réponse [6, 14]
A. Kyste cortical hémorragique.
Le scanner initial montre la présence d’une masse sous-capsulaire
arrondie de densité spontanément très élevée et hétérogène, suggérant
un contenu hémorragique avec formation de caillots. Le passage après
injection ne montre aucune prise de contraste évidente au sein ou à la
périphérie de la lésion. Le résultat initial est donc en faveur d’une
étiologie bénigne : hémorragie spontanée au sein d’une lésion kystique
Légende
Scanner initial sans (A) puis après injection de contraste (B). Scanners après contraste
(même plan de coupe) 6 semaines (C), 3 (D) et 12 mois (E) après l’examen initial.
préexistante. Le diagnostic définitif repose sur une surveillance
rigoureuse et prolongée comme pour toute lésion hémorragique qui,
de principe, doit être considérée comme suspecte. Les scanners
successifs démontrent l’involution progressive de la lésion et l’absence
de composante charnue vascularisée. Une prise de contraste modérée
de la paroi qui est épaissie et reste régulière (C, flèche) traduit les
phénomènes inflammatoires normaux accompagnant le processus de
résorption par les macrophages du matériel hématique.
*E
15
16. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 6
*A *B
*C *D
¦ Réponse [16, 19]
C. Tumeur urothéliale infiltrante.
Le scanner montre la présence d’une lésion tissulaire infiltrante sinusale
s’étendant vers le hile et envahissant le bord interne de la valve
antérieure du rein. Le diagnostic étiologique d’une lésion infiltrante
repose le plus souvent sur les résultats de la biopsie guidée qui
recherche notamment des arguments histologiques en faveur d’un
lymphome ou d’une métastase, particulièrement en présence de lésions
multifocales ou d’un syndrome lymphoprolifératif. Un faisceau
Légende
Scanner avant (A) et après injection de contraste à la phase artérielle (B) et néphrographi-que
excrétoire (C, D, E).
d’arguments cliniques et radiologiques peut néanmoins dans certains
cas orienter le diagnostic vers un carcinome primitif (envahissement de
la veine rénale), une pyélonéphrite xanthogranulomateuse (calcul
obstructif typiquement chez une femme âgée, infiltration périrénale
d’allure inflammatoire). Ici, en dehors d’un calcul pyélique, aucun de
ces arguments n’est présent. La veine rénale, englobée par l’infiltration
du hile, reste fine et perméable. L’élément diagnostique déterminant est
en fait la présence d’une deuxième localisation tumorale urétérale (E,
flèche) obstructive qui explique la dilatation de l’uretère sous-pyélique.
*E
16
17. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 7
*A *B
*C *D
¦ Réponse [2, 11]
C. Carcinome à cellules chromophobes.
La lésion a toutes les caractéristiques cliniques et radiologiques d’une
tumeur rénale sporadique (tumeur isolée en dehors ici de quelques rares
kystes, absence d’antécédents neuro-ophtalmologiques chez la patiente,
absence de lésion pancréatique ou surrénalienne). Il s’agit d’une grosse
tumeur dont le caractère homogène, sans aucun aspect nécrosé, ni
cicatrice hypodense centrale, et le niveau de rehaussement après
Légende
Échodoppler couleur en mode énergie (coupe transversale) passant par la lésion (A). Scan-ner
avant (B) et après injection de contraste (C, D, E). Les coefficients d’atténuation relevés
au niveau de la lésion étaient 25 UH avant injection (A) et 68 UH à la phase néphrographi-que
(B).
contraste, sont en faveur d’un carcinome de type chromophobe. Le cancer
à cellules chromophobes a également pour caractéristiques une croissance
lente et une faible agressivité qui expliquent un stade faible (T1-2, N0,
M0) au moment de la découverte de la tumeur dans la très grande
majorité des cas. La patiente, âgée seulement de 32 ans, a pu bénéficier
d’une exérèse limitée de la tumeur qui a confirmé le diagnostic de
carcinome à cellules chromophobes d’aspect compact et homogène, sans
remaniement nécrotique ou hémorragique en macroscopie.
*E
17
18. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 8
*A *B
*C *D
*E *F
Légende
Scanner abdominopelvien avant (A) et après injection de produit de contraste (B, C, D, E, F).
¦ Réponse [9, 17, 20]
C. Lymphome de la jonction iléocaecale et du rein droit.
La région iléocæcale représente la deuxième localisation digestive
des lymphomes après l’estomac. L’exérèse chirurgicale a confirmé
l’infiltration lymphomateuse de la paroi cæcale et de la dernière anse
avec invagination iléocæcale réalisant un aspect caractéristique sur
le scanner (D, E, F). Notez l’épaississement de la dernière anse et de
la paroi cæcale (E, F, flèches). La lésion rénale droite se traduit
par une masse corticale très homogène, à limites nettes, qui a la
particularité de se prolonger en « coulée » sous la capsule rénale.
Cet aspect est évocateur de localisation lymphomateuse. Notez
l’absence de collection et de signes de périnéphrite ou de néphrite
associés, permettant d’exclure une étiologie infectieuse. La biopsie
guidée pourra néanmoins être nécessaire d’emblée ou en fonction
de la réponse au traitement (dans les suites de l’iléocolectomie
segmentaire), dans le but de caractériser le type histologique exact
de la rechute rénale.
18
19. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
Cas 9
¦ Réponse [3, 5]
D. Carcinome kystique multiloculaire.
La lésion correspond à une masse kystique de type IV multiloculaire
dans la classification de Bosniak. Il existe en effet de multiples
cloisons vascularisées, une paroi épaisse périphérique et surtout un
aspect irrégulier et nodulaire de ces parois qui permet de distinguer
un type IV d’un type III multiloculaire. Les lésions de type IV, dès
lors que la composante nodulaire est le siège d’un rehaussement
après injection, témoignant de son caractère vascularisé, sont
toujours « chirurgicales », le diagnostic de carcinome kystique
pouvant être fait avec une spécificité voisine de 100 %. En outre,
dans ce contexte d’infection génitale à rechute, l’absence de signe
d’inflammation (néphrite, périnéphrite) accompagnant cette masse
de siège sous-capsulaire (contrairement aux abcès), permet d’écarter
une étiologie infectieuse.
Légende
Scanner rénal sans (A) et avec injection de contraste (B, C, D).
*A *B
*C *D
19
20. 34-870-A-25 Cas cliniques : tumeurs du rein Radiodiagnostic
Cas 10
*A *B
*C *D
Légende
Scanner rénal sans (A) et après injection de produit de contraste (B). IRM en pondération T1 (C) et T2 (D) sans injection de contraste.
¦ Réponse [10, 13]
B. Tumeur kystique.
Il existe une lésion arrondie intrarénale droite dont les
caractéristiques de signal (densité spontanée > 50 UH) évoquent
en premier lieu une lésion kystique hyperdense posthémorragique
de découverte banale au cours d’une polykystose rénale. Tous les
critères de kyste « hémorragique » ne sont néanmoins pas réunis
puisque la lésion n’est pas parfaitement homogène avant injection
de contraste (A). Il existe en effet une petite formation
périphérique d’allure nodulaire hypodense par rapport au
contenu de la lésion (A, flèche). Le passage après contraste
démontre le caractère vascularisé du nodule qui devient isodense
par rapport au contenu de la formation kystique, ce qui témoigne
d’un rehaussement de densité significatif. L’histologie après
néphrectomie droite confirmera le diagnostic de tumeur kystique
de type papillaire (ici adénome papillaire devant la petite taille
du nodule < 0,5 cm et l’absence d’atypies cytonucléaires). Il
n’existe aucun lien entre le terrain et la tumeur, la prévalence du
CCR au cours de la polykystose autosomique dominante n’étant
pas supérieure à celle observée dans la population générale du
même âge.
20
21. Radiodiagnostic Cas cliniques : tumeurs du rein 34-870-A-25
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