2. SOMMAIRE
Introduction
De la formation à l’emploi ………………………4
Faire de la traduction mon métier ……………7
Se (faire) connaître comme traducteur ……11
Les V forces de Porter & le
marché de la traduction …………………………14
Pourquoi le marketing ? …………………………18
Conclusion
3. INTRODUCTION
Internet trace une ligne de démarcation dans la façon dont les
traducteurs / interprètes doivent appréhender leur métier, en
changeant totalement la donne : impossible d’exercer APRÈS
comme on travaillait AVANT.
Depuis quelques décennies, les ruptures technologiques se
suivent à fréquence rapprochée : l’ordinateur de bureau, la
TAO, la localisation, l’ordinateur portable, Internet, les places
de marché sur le Web, la traduction automatique, etc., et
autant de nouvelles qui arrivent à grands pas…
Les traducteurs & interprètes doivent être conscients de ces
bouleversements dès leur formation universitaire, pour ne
pas se laisser surprendre mais apprendre à vivre avec, tout au
long de leur carrière, et à s’y adapter en permanence.
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4. CHAPITRE 1 :
De la formation à l’emploi
Nous n’avons pas
été formés à cela.
(…) Mince alors, j’ai
perdu mon temps !
La transition formation-marché
du travail est souvent source
d’énormes frustrations pour les
bureaux de traduction autant
que pour les traducteurs &
interprètes, qui découvrent des
réalités auxquelles ils n’étaient
pour la plupart pas préparés.
Pourquoi ce hiatus ? Le plus souvent parce qu’il manque un trait
d’union entre la théorie de la formation universitaire et la pratique
réelle du travail en milieu professionnel. Comme me l’avouait une
jeune diplômée : « En sortant de cette prestigieuse école, je me
sentais comme un poisson minuscule jeté dans l'océan, et c'est là
qu’il faut sortir tout son caractère si on veut faire la différence ».
La formation dédiée aux étudiants en passe de décrocher leur
diplôme vise donc à leur dévoiler la notion d’EMPLOYABILITÉ !
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5. LE GRAND SAUT
EMPLOYABILITÉ
De quoi s’agit-il ?
Selon le Ministère français chargé de l’emploi, l’employabilité
est « la capacité d'évoluer de façon autonome à l'intérieur du
marché du travail, de façon à réaliser, de manière durable, par
l'emploi, le potentiel qu'on a en soi… L'employabilité dépend
des connaissances, des qualifications et des comportements
qu'on a, de la façon dont on s'en sert et dont on les
présente à l'employeur ».
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT),
l'employabilité est « l'aptitude de chacun à trouver et
conserver un emploi, à progresser au travail et à s'adapter
au changement tout au long de la vie professionnelle ».
Aujourd’hui, pour s'adapter au changement tout au long
de la vie professionnelle, le MARKETING doit faire partie
intégrante des connaissances, ainsi que de la façon dont
on s'en sert et dont on les présente…
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6. LE GRAND SAUT
le MARKETING doit
devenir un instrument
de plus à intégrer
dans leur boîte à
outils, dès le départ,
exactement au même titre que la TAO ou autre, afin de les
accompagner ensuite tout au long de leur vie professionnelle.
Pour cette raison, la formation dédiée aux étudiants (et aux
traducteurs/interprètes en général) se décline en trois formules :
1. La formule “PRÉSENTATION” : quoi faire ? (une journée)
2. La formule “APPROFONDISSEMENT” : 1 + comment le faire ?
(y compris pour décrocher un stage) (trois jours)
3. La formule “FULL IMMERSION” : 1 + 2 + implication active
des participants (cinq jours)
Contrairement à la formule “FULL IMMERSION”, les formules 1 et 2
dispensent un enseignement où l’implication des participants reste
plutôt passive, question de temps.
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7. CHAPITRE 2 :
Faire de la traduction mon métier
D’emblée, pour se donner les moyens de faire les bons choix,
il convient de commencer par se poser les bonnes questions.
Voyons lesquelles…
1. Pourquoi est-ce que je veux faire de la traduction /
l’interprétation mon métier ?
2. Comment est-ce que je veux faire de la traduction /
l’interprétation mon métier ?
3. Ai-je conscience de ce que je vaux et de ce que valent
(vaudront un jour) mes services ?
Répondre à ces questions n’est pas une option mais un
impératif : car c’est la nature même des réponses que j’y
donnerai qui orientera tout mon avenir professionnel !
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8. LE GRAND SAUT
1. Pourquoi est-ce que je veux faire de la
traduction / l’interprétation mon métier ?
De la réponse éminemment personnelle à cette question
dépend toute la suite d’une carrière, car en profession libérale,
c’est à chacun(e) que revient la responsabilité de prendre en
main son avenir professionnel.
Or s’engager dans un métier en se disant qu’on le fera
toujours, c’est comme une vocation, et toute vocation exige
de la conviction et des motivations profondes, une constance
et une persévérance à toute épreuve, seuls atouts capables de
m’aider à surmonter les moments difficiles et de
découragement qui ne manqueront pas.
À chaque échec devra correspondre un rebondissement, plus
question de me laisser abattre : je prends mon avenir en main
et je m’arme de patience, de bonne volonté, de courage, voire
d’entêtement !
Ce n’est plus seulement une affaire de goûts (j’aime les
langues, les cultures, etc.), mais aussi et surtout de stratégies
de long terme : j’investis ainsi de façon proactive dans
toutes les ressources nécessaires – en énergie, temps, argent,
networking, etc. – pour faire de la traduction / l’interprétation
mon métier, et je réussirai !
Quant à la liberté de gérer son temps de travail, elle ne
s’improvise pas et demande en général beaucoup plus
d’organisation et de discipline que pour un emploi salarié, où
chacun(e) rentre à la maison une fois sa journée terminée.
Travailler chez soi abolit les horaires, c’est du 24/7/365…
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9. LE GRAND SAUT
2. Comment est-ce que je veux faire de la
traduction / l’interprétation mon métier ?
Pourquoi est une chose, comment en est une autre. Il peut y
avoir plusieurs façons d’exercer ce métier : à plein temps en
indépendant ou en salarié, à temps partiel en mixant les
différents ingrédients, en préférant la localisation à la
traduction, ou la pré- post-édition de traduction automatique,
en créant sa société, ou que sais-je encore ?
Cela dépendra énormément de ce que sera mon marché :
1 traducteur / interprète = 1 marché !
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10. LE GRAND SAUT
3. Ai-je conscience de ce que je vaux et de ce
que valent (vaudront un jour) mes services ?
Lorsque je traduis, j’interprète, c’est de la communication pure !
Perdre de vue que la traduction suit son propre circuit
communicationnel, c’est brader son gagne-pain et se condamner à
travailler en étant exploité… Je dois toujours VALORISER mon métier.
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11. CHAPITRE 3 :
Se (faire) connaître comme
traducteur
Avant de se faire connaître en tant que traducteur / interprète, il faut
d’abord se connaître soi-même au niveau professionnel : se connaître
est la condition sine qua non si l’on veut se faire connaître !
Or pour me connaître, je dois aussi connaître, et comprendre, ce que
font les autres, pour apprendre à me situer par rapport à eux, et à
me positionner plus précisément par rapport à celles et ceux qui sont
plus proches de mon marché - mes concurrents potentiels -, afin de
me DIFFÉRENCIER ! Se différencier, c'est simplement répondre à la
question suivante :
- pourquoi le client me contactera-t-il plutôt que mon collègue ?
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12. LE GRAND SAUT
D’où la nécessité d’intervenir sur moi-même en dressant un
bilan de mes compétences, et d’étudier le marché en
général, et le mien en particulier :
Tant parmi les forces et les faiblesses que les opportunités
et les menaces, il y a celles dont nous sommes conscients, et
celles que nous ignorons mais qui n’en sont pas moins présentes.
Le double but est de mettre en avant les aspects positifs et
d’identifier les ressources nécessaires pour suppléer aux aspects
négatifs et combler les lacunes.
CONSEIL : à chacune des étapes de l’analyse SWOT,
identifier toutes les ressources pertinentes sur le Web (vis-à-vis
des pour et des contre observés) et en dresser la liste.
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13. LE GRAND SAUT
L’analyse SWOT s’inscrit au cœur d’une analyse bipolaire plus ample :
À ces deux pôles de connaissance –
MOI et le MARCHÉ – doivent
correspondre deux niveaux d’action
équivalents, sur moi, et sur les
autres.
• À mon niveau : personal /
professional branding
• Au niveau du marché :
marketing
Tout part de là !
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14. CHAPITRE 4 :
Les V forces de
Porter & le marché
de la traduction
Naturellement, chacune de ces 5 forces tente constamment de « tirer
la couverture à soi », d’où une tension permanente sur les prix et sur
les capacités de négociation de chacune des parties prenantes.
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15. LE GRAND SAUT
LES V FORCES
I. Les fournisseurs : j’entends essentiellement par
fournisseurs les agences, qui font le plus souvent office
d’intermédiaires entre les traducteurs et les clients.
II. Les nouveaux entrants : vu que les barrières à l’entrée
sont extrêmement faibles sur le marché de la traduction, voire
inexistantes, ce sont tous les « collègues » ou aspirants
traducteurs qui pratiquent le dumping au niveau des tarifs, des
conditions de travail, etc.
III. Les clients : c’est le destinataire final de la traduction,
celui pour qui je fais le travail soit seul soit en équipe, soit
indirectement (par le biais d’un intermédiaire) soit directement
(je négocie les conditions en direct avec le client, sans
intermédiaire).
IV. Les produits de remplacement et complémentaires :
ils vont de la traduction automatique à la post-édition, de
l’internationalisation à la formule SaaS (Software as a Service),
de la traduction communautaire (autrement dénommée
crowdsourcing) à la traduction en temps réel, souvent gratuite
ou quasi-gratuite, en passant par l’utilisation de gigantesques
mémoires collectives, etc. etc.
V. Les traducteurs concurrents : moi et les autres
professionnels du métier évoluant sur le même marché que le
mien (ou sur un marché proche)…
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16. LE GRAND SAUT
SI LE MARCHÉ NE VIENT PAS À MOI…
Sur un marché mondial extrêmement compétitif, comment me
positionner, ou, pour mieux dire, me différencier. Sortir du lot.
Conquérir – et conserver (et donc défendre) – mon avantage
concurrentiel.
Nous sommes dans la même situation que les PME/PMI contraintes
d’affronter le dumping international, pour lesquelles il n’y a pas 36
moyens d’affronter le problème, mais juste deux : répondre par 1) la
qualité, et 2) la spécialisation.
Qualité du service ne voulant pas dire uniquement, dans notre cas,
qualité linguistique, mais également sérieux, garantie de tenir les
engagements en termes de délais, capacité d’offrir le meilleur
compromis au niveau du rapport qualité/prix, etc.
Au départ le modèle des 5 forces de Porter a été conçu pour de grosses
entreprises, mais il est parfaitement adaptable au niveau individuel.
Tous les traducteurs savent parfaitement qu’ils sont au centre d’un
rapport de forces permanent où la seule règle semble être la loi de la
jungle, où le plus gros mange le plus petit, etc.
En fait c’est beaucoup plus subtil que ça, et la réalité me semble
s’apparenter davantage à un proverbe arabe qui dit à peu près : « Si tu
es agneau je suis loup, et si tu es loup je suis agneau »…
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17. LE GRAND SAUT
… ALORS À MOI DE LE CONQUÉRIR !
Connaître globalement le marché mondial de la traduction, et plus
particulièrement identifier son propre marché, sont les premières
étapes obligées pour mettre en place une stratégie d’attaque, afin
d’acquérir de nouveaux clients, voire de les fidéliser ensuite.
Voici un simple plan marketing à mettre en œuvre en 10 étapes :
1.
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6.
7.
8.
Rédiger une « mission d’entreprise »
Établir un calendrier à respecter
Identifier son public cible
Définir ses objectifs
Identifier les ressources à utiliser (y compris le budget)
Définir le message adapté au public cible
Préparer le matériel
Exercice pratique : trouver au moins un nouveau client
important
9. Assurer un suivi des résultats
10.Régler le tir et recommencer la boucle !
Ceci n’est qu’un exemple possible, mais bien d’autres choses
pourraient également être réalisées :
créer des pages Web extrêmement ciblées selon les messages et
les publics, optimisées dans un seul but, faire accomplir une action
au visiteur ;
se familiariser avec les réseaux sociaux pour en tirer le meilleur
parti possible ;
appréhender les complémentarités entre branding & marketing
pour créer du contenu mémorable ; et ainsi de suite…
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18. CHAPITRE 5 :
Pourquoi le marketing ?
Parce qu’à une époque où le marché
attend exige de tout traducteur /
interprète toujours davantage de
multicompétence et de polyvalence :
linguistique
culturelle
sectorielle, thématique
textuelle (typographie, mise en page, etc.)
terminologique
documentaire (recherche, moteurs, etc.)
technique / informatique (logiciels, TAO, etc.)
traductionnelle
communicationnelle
etc.
sans oublier d’autres caractéristiques indispensables aux
traducteurs exerçant en indépendant, notamment commerciales :
démarchage et suivi de clientèle
comptabilité et relances de paiement
codage HTML et référencement, etc.
pour conquérir et fidéliser une clientèle il est désormais
impossible de faire l’impasse sur le marketing, dont une
définition adaptée aux traducteurs / interprètes est la suivante :
« Transformation organisationnelle et sociale, en ligne et hors
ligne, pour répondre aux besoins / désirs / demandes et créer de
la valeur dans un marché concurrentiel, autant dans l'intérêt du
traducteur / interprète que du client. »
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19. CONCLUSION
Le marketing, oui, mais comment ?
Découvrez l’offre de formation dédiée aux étudiants et/ou aux
traducteurs/interprètes en général, déclinée en trois formules :
1. La formule “PRÉSENTATION” :
quoi faire ? (une journée)
2. La formule “APPROFONDISSEMENT” : 1
+ comment le faire ? (y compris pour
décrocher un stage) (trois jours)
3. La formule “FULL IMMERSION” : 1 + 2
+ implication active des participants
(cinq jours)
Contrairement à la formule “FULL IMMERSION”, les formules 1 et 2
dispensent un enseignement où l’implication des participants reste
plutôt passive, question de temps.
« Une grande
RÉUSSITE, merci ! Tout
s’est très bien passé, un
excellent début ! »
Andrea Spila, promoteur de
l’European School of Translation
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20. JEAN-MARIE LE RAY
• Automne 2003 : participation au colloque « Traduction et
francophonie(s) ; traduire en francophonie », organisé par l'université de
Rennes 2 sous la direction de M. Daniel Gouadec. Intervention sur la
pratique contrastive de la traduction technique professionnelle.
• Hammamet, 28-29 novembre 2008 : participation au colloque
international « LES ENJEUX DE LA TRADUCTION - DE LA FORMATION À
LA PROFESSION », organisé par l’ISLAIN (Institut Supérieur des Langues
Appliquées et d’Informatique de Nabeul) et le CNT (Centre National de la
Traduction). Intervention sur l’Employabilité et Internet.
• Mestre (Venise), 11 juin 2011 : journée de formation dédiée au
Marketing & Branding pour Traducteurs & Interprètes, organisée
par l'AITI (Association Italienne des Traducteurs et des Interprètes),
Section Vénétie - Trentin - Haut Adige.
• Milan, 29 juin 2011 : Séminaire Unilingue / Assolombarda, formation
de 4h intitulée « Le Marketing pour les Agences de traduction ».
• Septembre 2011 : 2 webinars sur Marketing & Branding pour
Traducteurs & Interprètes, organisés par l’European School of
Translation, école de traduction en ligne.
• Mestre (Venise), 19 octobre 2013 : journée de formation dédiée au
Marketing & Branding pour Traducteurs & Interprètes, organisée
par l'AITI, Section Vénétie - Trentin - Haut Adige.
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