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ACTUALITES
Depuis maintenant près de 6 mois, le Conseil Na2onal de l’Ordre des Pharmaciens a lancé une vaste campagne à des2­
na2on de la jeunesse. Son but : mieux comprendre les a3entes et les espoirs des jeunes généra2ons pour mieux préparer
l’avenir. En effet la finalité de ce3e opéra2on est d’établir la feuille de route de l’Ordre pour les ac2ons à mener dans le
sens des jeunes pharmaciens et biologistes pour les années à venir.
« Opération jeune »
de l’Ordre Na1onal des
Pharmaciens
08
Pe1t retour en arrière...
Dès le mois de juillet la FNSIP-BM, a par>cipé à la réalisa>on
du ques>onnaire pour les étudiants, les pharmaciens diplô-
més de moins de 35 ans et bien sûr, les internes des diffé-
rentes filières. Ces ques>onnaires ont ensuite été chargés
sur la base de données CESPHARM® (organisme d'étude dé-
pendant de l’ordre des pharmaciens). Les jeunes diplômés
ont ouvert le bal dès début novembre, suivis par les étu-
diants juste avant les vacances de Noel. L’enquête a été clô-
turée fin janvier. Dans le même temps, afin de répondre aux
ques>ons de la jeune généra>on et d’aller concrètement à
la rencontre des pharmaciens de moins de 35 ans, l’ONDP
a entamé un grand tour de France, passant par Lille, Bor-
deaux, Angers, Montpellier, Lyon et Paris.
Le ques1onnaire
Isabelle Adénot (IA) : "Les jeunes : vous êtes ma
source d'inspira2on !"
Construc1on
Il a été élaboré à des>na>on des pharmaciens de moins de
35 ans (arbitraire) et adapté aux étudiants et aux internes.
Il est bâ> autour de trois axes : (i) Forma>on/A?rac>vité de
la profession, (ii) Exercice professionnel et (iii) Environne-
ment de l'exercice. Les trois dernières réunions abordent
chacun des trois grands axes. Toutes les proposi>ons, de
quelque pharmacien que ce soit, sont consignées et seront
soumises au vote. Une Grand-Messe réunira les personnes
intéressées le 9 octobre 2014 à la Mutualité (Paris) ; une
par>cipa>on sera possible par internet et en direct pour les
personnes ne pouvant faire le déplacement.
Objec1fs
Cela débouchera sur une série de proposi>ons qui seront
alors portées auprès de la ministre de la santé de toutes ses
forces par l'Ordre des pharmaciens.
Mme Adenot a par ailleurs enjoint les personnes présentes
à venir gonfler les rangs de l'Ordre pour éviter la fracture
généra>onnelle.
ACTUALITES
09
(IA) : Des internes mobilisés !
Il ne fallait pas rater ce?e opportunité ! Porter à la connais-
sance de l’Ordre les probléma>ques des internes nous a
semblé capital, nous qui avons l'impression de ne pas y
avoir voix au chapitre. C’est pourquoi nous avons sollicité
votre par>cipa>on afin de connaitre votre vision de l’avenir
et les solu>ons que vous envisageriez. Votre par-
>cipa>on a été très remarquée puisque
vous représentez près de 70% des ré-
ponses au ques>onnaire des jeunes non
diplômés. Nous avons donc été associés
à la réflexion autour des résultats. Nous
travaillons avec l’ONDP pour >rer les
grandes tendances de ce?e en-
quête en fonc>on des fi-
lières choisies. Les trois
théma>ques dégagées vous
ont été présentées à
Rennes, Clermont-Ferrand et
Strasbourg.
D'abord, la session A?rac>on/forma>on
a porté sur : critère de choix du mé>er,
sa>sfac>on de la branche choisie, juge-
ment de la forma>on, informa>on sur
les études, les débouchés et les nou-
velles missions du pharmacien. Très
prisée, la ques>on sur l’adéqua>on
entre la forma>on et la réalité du terrain a fait débat.
Puis, la session Exercice professionnel nous a permis de par-
ler de l’exercice aujourd’hui (temps complet, temps par>el),
de la rémunéra>on, du choix de la structure idéale, de la
déontologie, de la charge de travail, des entre>ens d’objec-
>fs, des taches obsolètes, etc.
Enfin, la session portant sur l'environnement d’exercice a
permis d’aborder les ques>ons sur les nouvelles tâches du
pharmacien, sur comment s’approprier internet, les nou-
velles technologies. Y a-t-il encore la place pour s’installer
en libéral (ville, campagne, centre commercial) ?
A toutes les réunions, nous avons pu parler de sujets trans-
versaux comme le Numerus Clausus, l’évolu>on de la dé-
mographie de la profession, la mobilité européenne, l’avenir
du mé>er de pharmacien et la place de l’ordre dans notre
exercice quo>dien.
(IA) : Les jeunes vraiment entendus ?
Concrètement que va-t-on en >rer ? A la suite de ces trois
dernières réunions, nous allons nous réunir avec l’ANEPF et
l'ONDP pour faire le bilan sur l’ensemble des proposi>ons.
Il n’est donc pas trop tard !
Si vous avez un avis, une proposi>on, une ques>on :
FAITES-VOUS ENTENDRE !
Les contrats TNS-ultraminoritaires, la financiarisa>on de la
biologie, le DES qualifiant de pharmacie hospitalière… Nom-
breux sont les sujets qui méritent que l’on se fasse enten-
dre. La présidente de l’ONDP, Isabelle Adenot, s’est engagée
à suivre les proposi>ons formulées à l’issue de ce?e en-
quête. On nous tend un porte-voix : à nous de le saisir !
(IA) : Le discours de "poli1que générale"
d'Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre Na1onal des
Pharmaciens.
Les réunions démarrent par un "discours de poli>que géné-
rale" puis s'est achevée par un débat avec invita>on à la tri-
bune des différents représentants présents dans la salle,
comme par exemple Victorien Brion (président de l'ANEPF),
Stéphane Couvreur (membre du conseil central de la sec-
>on B, Sanofi-Pasteur) ou d'un des membres du bureau de
la FNSIP-BM afin d'échanger avec les personnes présentes
dans la salle.
Le système de soins et la Pharmacie
Le système de soins est soumis à une probléma>que de fi-
nancement du fait de l'explosion des dépenses liées aux
soins de long terme qui rendent le système fondé en 1945
non pérenne. Le risque est de voir apparaître des problèmes
d'accès (financier ou géographique) et implique de procé-
der à de profonds changements, en pensant l'efficacité et
l'efficience, quel que soit le mé>er : dans l'industrie avec les
fusions-acquisi>ons ou la concentra>on des grossistes ré-
par>teurs, en biologie médicale avec le regroupement des
LBM, dans les pharmacies à usage intérieur avec l'enregis-
trement de plus en plus important de Groupements de Coo-
péra>on Sanitaire d'Établissements de santé à l'Ordre, ou
encore l'augmenta>on de l'enregistrement de SPFPL en offi-
cine (monté à plus de 250 en quelques mois),...avec un refus
d'accepter une diminu>on de la qualité ou de la maîtrise
des risques par la popula>on et ce, malgré toutes les
contraintes. Isabelle Adenot prédit que l'officine passera à
la cer>fica>on alors même que les pharmaciens inspecteurs
procèdent à de moins en moins de contrôles.
L'Ordre travaille en collabora>on avec des philosophes et
des sociologues sur les ques>ons sociétales du soin phar-
maceu>que. Ses aspects sociétaux sont en changement. Les
crises sanitaires ont réveillé les consciences après une
longue période de banalisa>on de l'usage du médicament.
La Cons>tu>on a inscrit le principe de précau>on dans son
corps, montrant ainsi le rejet du risque par notre société.
L'avenir intellectuel et conceptuel de la profession doit donc
se situer dans une perspec>ve de pharmaciens ges>on-
ACTUALITES
10
naires de risques au sens large.
Rapport au temps et à l'environnement numérique
L'arrivée des nouvelles technologies et d'internet dans la
santé a changé l'environnement. Aujourd'hui les entreprises
high-tech ont un budget R & D supérieur à celui des big
pharma, dans la santé. Les pharmaciens ont un atout dans
ce?e avancée du fait de l'informa>sa>on et de la connexion
quasi complète de tous les professionnels.
Rapport aux pa1ents
Nous vivons la démocra>e sanitaire et le pa>ent enpower-
ment, même chez les pa>ents "semi-âgés", portés par un
consumérisme grandissant. Le pa>ent devient co-décision-
naire car il comprend mieux et les messages de santé ont
ainsi plus d'impact ; c'est un atout sur lequel il faut capita-
liser, malgré le casse-tête que cons>tuent l'organisa>on et
la cer>fica>on des programmes d'ETP. La concurrence par
la qualité aura un impact également avec l'émergence des
classements, des indicateurs publics, l'accéléra>on du pro-
cessus de cer>fica>on/accrédita>on et la volonté du MASS
de développer l'Open Data (253 bases de données na>o-
nales existantes à l'heure actuelle au niveau na>onal).
Le médicament
Les prix du médicament : deux tendances lourdes
D'un côté le générique va voir son prix moyen baisser signi-
fica>vement (0,50€ à 1€ par UCD) car par rapport à la Hol-
lande, l'Allemagne ou l'Europe centrale, les prix français
sont jugés trop élevés ; et de l'autre les médicaments à forte
valeur ajoutée ou avec un contenu technologique de rup-
ture voient leur prix grimper sans cesse.
"Jusqu'où le prix d'une vie ?"
Ce?e ques>on interroge toute la chaîne pharmaceu>que
puisque les nouveaux traitements (thérapies ciblées princi-
palement) sont une interac>on de la biologie et de la phar-
macie perme?ant quasiment une guérison garan>e
(nouveaux inhibiteurs de la protéase du VHC en tête).
Par ailleurs, la législa>on permet aujourd'hui l'enregistre-
ment et le marquage CE de spécialités sous la défini>on du
DM, après l'a?aque de la défini>on du médicament par les
compléments alimentaires, fragilisant encore davantage les
barrières de protec>on des pa>ents-consommateurs (sur-
tout en OTC).
La mondialisa2on et la fabrica2on des médicaments
Aujourd'hui, 80% des ma>ères premières sont fabriquées
en dehors de l'Europe (synthèse par chimie organique prin-
cipalement). Les trois grandes étapes industrielles de pro-
duc>on sont parfois complètement achevées hors EEE. Se
pose pour nous comme pour les pa>ents, la légi>me ques-
>on du contrôle et de la qualité. Les économies d'échelle
ont conduit à la concentra>on des usines de produc>on qui
deviennent des lieux de produc>on uniques pour le monde
en>er. Les problèmes d'approvisionnement sont en par>e
accentués par ce phénomène, par exemple en cas de pro-
blème de qualité de la ma>ère première, de rupture de la
chaine de produc>on ou d'augmenta>on de la demande par
une modifica>on des guidelines, etc. Les ruptures produi-
sant des ra>onnements, la pression va aller croissant sur les
systèmes d'approvisionnement, même si la France est un
exemple mondial de qualité en ce domaine, et par la lu?e
contre l'introduc>on de médicaments de contrefaçon dans
le circuit légal. Pour illustrer son propos, Mme Adenot com-
pare les revenus espérés d'ac>vités illégales après un inves-
>ssement ini>al de 1 000€ ; la fraude à la CB peut rapporter
7000€, le recel de stupéfiants 40 000€ avec des sanc>ons
très dissuasives dans les deux cas alors que pour le médica-
ment il s'agit d'un revenu espéré de 500 000€ avec des
poursuites mineures. La France n'a par ailleurs toujours pas
ra>fié la conven>on Médicrime.
La démographie pharmaceu1que
"Tous ceux qui espèrent exercer demain comme on
exerce aujourd'hui ont tout faux !"
Les pharmaciens diplômés
La France compterait 74000 pharmaciens avec une
moyenne d'âge de 46,4 ans. A ce jour, 10000 pharmaciens
ont 63 ans (1 pharmacien sur 7) et les >tulaires (sec>ons A
et G) sont les plus âgés, avec une moyenne d'âge supérieure
ACTUALITES
11
à 50 ans. Des officines seront à vendre en quan>té impor-
tante d'ici peu et les mécanismes de marché feront que les
prix vont baisser ; et de citer l'Allemagne en exemple où les
prix d'achat sont parfois inférieurs à 25% du CA.
Un étudiant formé sur quatre "n'exerce pas"
Cela représente 800 diplômés par an qui ne peuvent pas
être tous absorbés par l'industrie pharmaceu>que. Au-
jourd'hui, il n'existe pas d'explica>on et demain, le numéro
de pré-enregistrement a?ribué dès le premier stage per-
me?ra d'en savoir davantage. Par ailleurs, le taux de fuite
stable auparavant à 1 à 2% durant les 4 premières années
d'exercice grimpe aujourd'hui à 4%. Ce sont des perdus de
vue. Dans les autres professions les pra>ciens étrangers
compensent ce?e perte, avec par exemple 50% des kinés
aujourd'hui inscrits de diplôme étranger. En pharmacie ça
n'est pas le cas et les pays principalement pourvoyeurs de
diplômes étrangers exerçant en France sont la Belgique,
l'Italie et l'Algérie.
"Le NC : je ne sais pas à quoi il sert !"
(IA) : Dialogue avec la salle
Les ques>ons ont beaucoup tourné autour des stages, de
leur encadrement et du contenu de la 5AHU. Aucune re-
marque n'a été portée ou faite concernant le contenu
même des enseignements. A l'excep>on de l'introduc>on
du management et de la ges>on les par>es présentes sem-
blent déconnectées de la réalité hospitalière. Nous devons
cependant avoir conscience que toute introduc>on entrai-
nerait par compensa>on, la diminu>on d'autres enseigne-
ments car la durée des études ne doit pas être allongée. Les
personnes présentes souhaiteraient davantage d'ouverture,
notamment pour des stages plus précoces dans l'industrie
pharmaceu>que ou en remplacement d'autres stages obli-
gatoires, ainsi qu'un cadrage plus important. Celui-ci pour-
rait passer par exemple par la signature d'un contrat
pédagogique avec une évalua>on en retour des stages par
les étudiants.
Le sujet de l'Internat (DES qualifiant, exclusivité d'exercice)
ne s'est trouvé par conséquent abordé qu'en par>e, sans
pouvoir me?re en avant les manques flagrants d'harmoni-
sa>on. Concernant l'emploi, la démographie des internes a
été comprise et malgré la demande de nouveaux débou-
chés, il apparait très ne?ement qu'une diminu>on du NC
est non seulement envisageable, mais souhaitable.
Pour les biologistes médicaux, Mme Adenot a rappelé le
contexte, les enjeux (notamment pour la survie de l'Ordre),
la loi européenne et la subsidiarité ne protégeant pas des
a?aques auprès de la CJUE contre l'a?einte à la libre
concurrence qui a entraîné une amende historique de 5 mil-
lions d'euros (après avoir craint beaucoup plus). Elle a fait
part que les pharmacies d'officine, contrairement aux LBM,
sont détenues à 100% par des pharmaciens et que le nom-
bre maximal de SEL par SPFPL est limité à 5. Ces disposi>ons
n'ont pas encore été adoptées pour les LBM.
Par ailleurs, la présidente de l'ONDP a martelé que la déon-
tologie et l'indépendance doivent rester les maîtres mots
guidant la pra>que et qu'il est un devoir de chacun de se
prémunir contre une situa>on où "pouvoir dire oui, devoir
dire non" n'est plus possible. Elle a également insisté sur le
serment de Gallien et le fait que chacun pouvait gagner de
l'argent en exerçant son mé>er mais que cela ne devait pas
se produire au détriment du pa>ent. Elle invite chacun à
respecter les principes fondamentaux de droiture et de res-
pect de la déontologie pharmaceu>que, dans l'intérêt du
pa>ent, et pour protéger le monopole et les qualifica>ons.
Le DPC a été abordé mais pas les solu>ons à apporter, no-
tamment dans la forma>on des officinaux auprès d'orga-
nismes agréés (OGDPC) pour l'ETP qui se développe dans
les maisons et pôles de santé et qui est une des voies ma-
jeures d'ouverture vers le dialogue interprofessionnel et la
médicalisa>on de la profession de pharmacien d'officine.
J.B. et T.R.

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« Opération jeune » de l’ordre national des pharmaciens.

  • 1. ACTUALITES Depuis maintenant près de 6 mois, le Conseil Na2onal de l’Ordre des Pharmaciens a lancé une vaste campagne à des2­ na2on de la jeunesse. Son but : mieux comprendre les a3entes et les espoirs des jeunes généra2ons pour mieux préparer l’avenir. En effet la finalité de ce3e opéra2on est d’établir la feuille de route de l’Ordre pour les ac2ons à mener dans le sens des jeunes pharmaciens et biologistes pour les années à venir. « Opération jeune » de l’Ordre Na1onal des Pharmaciens 08 Pe1t retour en arrière... Dès le mois de juillet la FNSIP-BM, a par>cipé à la réalisa>on du ques>onnaire pour les étudiants, les pharmaciens diplô- més de moins de 35 ans et bien sûr, les internes des diffé- rentes filières. Ces ques>onnaires ont ensuite été chargés sur la base de données CESPHARM® (organisme d'étude dé- pendant de l’ordre des pharmaciens). Les jeunes diplômés ont ouvert le bal dès début novembre, suivis par les étu- diants juste avant les vacances de Noel. L’enquête a été clô- turée fin janvier. Dans le même temps, afin de répondre aux ques>ons de la jeune généra>on et d’aller concrètement à la rencontre des pharmaciens de moins de 35 ans, l’ONDP a entamé un grand tour de France, passant par Lille, Bor- deaux, Angers, Montpellier, Lyon et Paris. Le ques1onnaire Isabelle Adénot (IA) : "Les jeunes : vous êtes ma source d'inspira2on !" Construc1on Il a été élaboré à des>na>on des pharmaciens de moins de 35 ans (arbitraire) et adapté aux étudiants et aux internes. Il est bâ> autour de trois axes : (i) Forma>on/A?rac>vité de la profession, (ii) Exercice professionnel et (iii) Environne- ment de l'exercice. Les trois dernières réunions abordent chacun des trois grands axes. Toutes les proposi>ons, de quelque pharmacien que ce soit, sont consignées et seront soumises au vote. Une Grand-Messe réunira les personnes intéressées le 9 octobre 2014 à la Mutualité (Paris) ; une par>cipa>on sera possible par internet et en direct pour les personnes ne pouvant faire le déplacement. Objec1fs Cela débouchera sur une série de proposi>ons qui seront alors portées auprès de la ministre de la santé de toutes ses forces par l'Ordre des pharmaciens. Mme Adenot a par ailleurs enjoint les personnes présentes à venir gonfler les rangs de l'Ordre pour éviter la fracture généra>onnelle.
  • 2. ACTUALITES 09 (IA) : Des internes mobilisés ! Il ne fallait pas rater ce?e opportunité ! Porter à la connais- sance de l’Ordre les probléma>ques des internes nous a semblé capital, nous qui avons l'impression de ne pas y avoir voix au chapitre. C’est pourquoi nous avons sollicité votre par>cipa>on afin de connaitre votre vision de l’avenir et les solu>ons que vous envisageriez. Votre par- >cipa>on a été très remarquée puisque vous représentez près de 70% des ré- ponses au ques>onnaire des jeunes non diplômés. Nous avons donc été associés à la réflexion autour des résultats. Nous travaillons avec l’ONDP pour >rer les grandes tendances de ce?e en- quête en fonc>on des fi- lières choisies. Les trois théma>ques dégagées vous ont été présentées à Rennes, Clermont-Ferrand et Strasbourg. D'abord, la session A?rac>on/forma>on a porté sur : critère de choix du mé>er, sa>sfac>on de la branche choisie, juge- ment de la forma>on, informa>on sur les études, les débouchés et les nou- velles missions du pharmacien. Très prisée, la ques>on sur l’adéqua>on entre la forma>on et la réalité du terrain a fait débat. Puis, la session Exercice professionnel nous a permis de par- ler de l’exercice aujourd’hui (temps complet, temps par>el), de la rémunéra>on, du choix de la structure idéale, de la déontologie, de la charge de travail, des entre>ens d’objec- >fs, des taches obsolètes, etc. Enfin, la session portant sur l'environnement d’exercice a permis d’aborder les ques>ons sur les nouvelles tâches du pharmacien, sur comment s’approprier internet, les nou- velles technologies. Y a-t-il encore la place pour s’installer en libéral (ville, campagne, centre commercial) ? A toutes les réunions, nous avons pu parler de sujets trans- versaux comme le Numerus Clausus, l’évolu>on de la dé- mographie de la profession, la mobilité européenne, l’avenir du mé>er de pharmacien et la place de l’ordre dans notre exercice quo>dien. (IA) : Les jeunes vraiment entendus ? Concrètement que va-t-on en >rer ? A la suite de ces trois dernières réunions, nous allons nous réunir avec l’ANEPF et l'ONDP pour faire le bilan sur l’ensemble des proposi>ons. Il n’est donc pas trop tard ! Si vous avez un avis, une proposi>on, une ques>on : FAITES-VOUS ENTENDRE ! Les contrats TNS-ultraminoritaires, la financiarisa>on de la biologie, le DES qualifiant de pharmacie hospitalière… Nom- breux sont les sujets qui méritent que l’on se fasse enten- dre. La présidente de l’ONDP, Isabelle Adenot, s’est engagée à suivre les proposi>ons formulées à l’issue de ce?e en- quête. On nous tend un porte-voix : à nous de le saisir ! (IA) : Le discours de "poli1que générale" d'Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre Na1onal des Pharmaciens. Les réunions démarrent par un "discours de poli>que géné- rale" puis s'est achevée par un débat avec invita>on à la tri- bune des différents représentants présents dans la salle, comme par exemple Victorien Brion (président de l'ANEPF), Stéphane Couvreur (membre du conseil central de la sec- >on B, Sanofi-Pasteur) ou d'un des membres du bureau de la FNSIP-BM afin d'échanger avec les personnes présentes dans la salle. Le système de soins et la Pharmacie Le système de soins est soumis à une probléma>que de fi- nancement du fait de l'explosion des dépenses liées aux soins de long terme qui rendent le système fondé en 1945 non pérenne. Le risque est de voir apparaître des problèmes d'accès (financier ou géographique) et implique de procé- der à de profonds changements, en pensant l'efficacité et l'efficience, quel que soit le mé>er : dans l'industrie avec les fusions-acquisi>ons ou la concentra>on des grossistes ré- par>teurs, en biologie médicale avec le regroupement des LBM, dans les pharmacies à usage intérieur avec l'enregis- trement de plus en plus important de Groupements de Coo- péra>on Sanitaire d'Établissements de santé à l'Ordre, ou encore l'augmenta>on de l'enregistrement de SPFPL en offi- cine (monté à plus de 250 en quelques mois),...avec un refus d'accepter une diminu>on de la qualité ou de la maîtrise des risques par la popula>on et ce, malgré toutes les contraintes. Isabelle Adenot prédit que l'officine passera à la cer>fica>on alors même que les pharmaciens inspecteurs procèdent à de moins en moins de contrôles. L'Ordre travaille en collabora>on avec des philosophes et des sociologues sur les ques>ons sociétales du soin phar- maceu>que. Ses aspects sociétaux sont en changement. Les crises sanitaires ont réveillé les consciences après une longue période de banalisa>on de l'usage du médicament. La Cons>tu>on a inscrit le principe de précau>on dans son corps, montrant ainsi le rejet du risque par notre société. L'avenir intellectuel et conceptuel de la profession doit donc se situer dans une perspec>ve de pharmaciens ges>on-
  • 3. ACTUALITES 10 naires de risques au sens large. Rapport au temps et à l'environnement numérique L'arrivée des nouvelles technologies et d'internet dans la santé a changé l'environnement. Aujourd'hui les entreprises high-tech ont un budget R & D supérieur à celui des big pharma, dans la santé. Les pharmaciens ont un atout dans ce?e avancée du fait de l'informa>sa>on et de la connexion quasi complète de tous les professionnels. Rapport aux pa1ents Nous vivons la démocra>e sanitaire et le pa>ent enpower- ment, même chez les pa>ents "semi-âgés", portés par un consumérisme grandissant. Le pa>ent devient co-décision- naire car il comprend mieux et les messages de santé ont ainsi plus d'impact ; c'est un atout sur lequel il faut capita- liser, malgré le casse-tête que cons>tuent l'organisa>on et la cer>fica>on des programmes d'ETP. La concurrence par la qualité aura un impact également avec l'émergence des classements, des indicateurs publics, l'accéléra>on du pro- cessus de cer>fica>on/accrédita>on et la volonté du MASS de développer l'Open Data (253 bases de données na>o- nales existantes à l'heure actuelle au niveau na>onal). Le médicament Les prix du médicament : deux tendances lourdes D'un côté le générique va voir son prix moyen baisser signi- fica>vement (0,50€ à 1€ par UCD) car par rapport à la Hol- lande, l'Allemagne ou l'Europe centrale, les prix français sont jugés trop élevés ; et de l'autre les médicaments à forte valeur ajoutée ou avec un contenu technologique de rup- ture voient leur prix grimper sans cesse. "Jusqu'où le prix d'une vie ?" Ce?e ques>on interroge toute la chaîne pharmaceu>que puisque les nouveaux traitements (thérapies ciblées princi- palement) sont une interac>on de la biologie et de la phar- macie perme?ant quasiment une guérison garan>e (nouveaux inhibiteurs de la protéase du VHC en tête). Par ailleurs, la législa>on permet aujourd'hui l'enregistre- ment et le marquage CE de spécialités sous la défini>on du DM, après l'a?aque de la défini>on du médicament par les compléments alimentaires, fragilisant encore davantage les barrières de protec>on des pa>ents-consommateurs (sur- tout en OTC). La mondialisa2on et la fabrica2on des médicaments Aujourd'hui, 80% des ma>ères premières sont fabriquées en dehors de l'Europe (synthèse par chimie organique prin- cipalement). Les trois grandes étapes industrielles de pro- duc>on sont parfois complètement achevées hors EEE. Se pose pour nous comme pour les pa>ents, la légi>me ques- >on du contrôle et de la qualité. Les économies d'échelle ont conduit à la concentra>on des usines de produc>on qui deviennent des lieux de produc>on uniques pour le monde en>er. Les problèmes d'approvisionnement sont en par>e accentués par ce phénomène, par exemple en cas de pro- blème de qualité de la ma>ère première, de rupture de la chaine de produc>on ou d'augmenta>on de la demande par une modifica>on des guidelines, etc. Les ruptures produi- sant des ra>onnements, la pression va aller croissant sur les systèmes d'approvisionnement, même si la France est un exemple mondial de qualité en ce domaine, et par la lu?e contre l'introduc>on de médicaments de contrefaçon dans le circuit légal. Pour illustrer son propos, Mme Adenot com- pare les revenus espérés d'ac>vités illégales après un inves- >ssement ini>al de 1 000€ ; la fraude à la CB peut rapporter 7000€, le recel de stupéfiants 40 000€ avec des sanc>ons très dissuasives dans les deux cas alors que pour le médica- ment il s'agit d'un revenu espéré de 500 000€ avec des poursuites mineures. La France n'a par ailleurs toujours pas ra>fié la conven>on Médicrime. La démographie pharmaceu1que "Tous ceux qui espèrent exercer demain comme on exerce aujourd'hui ont tout faux !" Les pharmaciens diplômés La France compterait 74000 pharmaciens avec une moyenne d'âge de 46,4 ans. A ce jour, 10000 pharmaciens ont 63 ans (1 pharmacien sur 7) et les >tulaires (sec>ons A et G) sont les plus âgés, avec une moyenne d'âge supérieure
  • 4. ACTUALITES 11 à 50 ans. Des officines seront à vendre en quan>té impor- tante d'ici peu et les mécanismes de marché feront que les prix vont baisser ; et de citer l'Allemagne en exemple où les prix d'achat sont parfois inférieurs à 25% du CA. Un étudiant formé sur quatre "n'exerce pas" Cela représente 800 diplômés par an qui ne peuvent pas être tous absorbés par l'industrie pharmaceu>que. Au- jourd'hui, il n'existe pas d'explica>on et demain, le numéro de pré-enregistrement a?ribué dès le premier stage per- me?ra d'en savoir davantage. Par ailleurs, le taux de fuite stable auparavant à 1 à 2% durant les 4 premières années d'exercice grimpe aujourd'hui à 4%. Ce sont des perdus de vue. Dans les autres professions les pra>ciens étrangers compensent ce?e perte, avec par exemple 50% des kinés aujourd'hui inscrits de diplôme étranger. En pharmacie ça n'est pas le cas et les pays principalement pourvoyeurs de diplômes étrangers exerçant en France sont la Belgique, l'Italie et l'Algérie. "Le NC : je ne sais pas à quoi il sert !" (IA) : Dialogue avec la salle Les ques>ons ont beaucoup tourné autour des stages, de leur encadrement et du contenu de la 5AHU. Aucune re- marque n'a été portée ou faite concernant le contenu même des enseignements. A l'excep>on de l'introduc>on du management et de la ges>on les par>es présentes sem- blent déconnectées de la réalité hospitalière. Nous devons cependant avoir conscience que toute introduc>on entrai- nerait par compensa>on, la diminu>on d'autres enseigne- ments car la durée des études ne doit pas être allongée. Les personnes présentes souhaiteraient davantage d'ouverture, notamment pour des stages plus précoces dans l'industrie pharmaceu>que ou en remplacement d'autres stages obli- gatoires, ainsi qu'un cadrage plus important. Celui-ci pour- rait passer par exemple par la signature d'un contrat pédagogique avec une évalua>on en retour des stages par les étudiants. Le sujet de l'Internat (DES qualifiant, exclusivité d'exercice) ne s'est trouvé par conséquent abordé qu'en par>e, sans pouvoir me?re en avant les manques flagrants d'harmoni- sa>on. Concernant l'emploi, la démographie des internes a été comprise et malgré la demande de nouveaux débou- chés, il apparait très ne?ement qu'une diminu>on du NC est non seulement envisageable, mais souhaitable. Pour les biologistes médicaux, Mme Adenot a rappelé le contexte, les enjeux (notamment pour la survie de l'Ordre), la loi européenne et la subsidiarité ne protégeant pas des a?aques auprès de la CJUE contre l'a?einte à la libre concurrence qui a entraîné une amende historique de 5 mil- lions d'euros (après avoir craint beaucoup plus). Elle a fait part que les pharmacies d'officine, contrairement aux LBM, sont détenues à 100% par des pharmaciens et que le nom- bre maximal de SEL par SPFPL est limité à 5. Ces disposi>ons n'ont pas encore été adoptées pour les LBM. Par ailleurs, la présidente de l'ONDP a martelé que la déon- tologie et l'indépendance doivent rester les maîtres mots guidant la pra>que et qu'il est un devoir de chacun de se prémunir contre une situa>on où "pouvoir dire oui, devoir dire non" n'est plus possible. Elle a également insisté sur le serment de Gallien et le fait que chacun pouvait gagner de l'argent en exerçant son mé>er mais que cela ne devait pas se produire au détriment du pa>ent. Elle invite chacun à respecter les principes fondamentaux de droiture et de res- pect de la déontologie pharmaceu>que, dans l'intérêt du pa>ent, et pour protéger le monopole et les qualifica>ons. Le DPC a été abordé mais pas les solu>ons à apporter, no- tamment dans la forma>on des officinaux auprès d'orga- nismes agréés (OGDPC) pour l'ETP qui se développe dans les maisons et pôles de santé et qui est une des voies ma- jeures d'ouverture vers le dialogue interprofessionnel et la médicalisa>on de la profession de pharmacien d'officine. J.B. et T.R.