Revue "Radioactif n°17" Juin 2014 Introduction Cause majeure des hémorragies sousarachnoïdiennes, les anévrismes se définissent comme une ectasie localisée de la paroi artérielle, siégeant le plus souvent au niveau du polygone de Willis, ou cercle artériel de la base du crâne. Les anévrismes intracrâniens sont divisés en trois catégories selon leur forme : les anévrismes sacculaires avec un sac anévrismal et un collet qui est la région de jonction entre le vaisseau porteur et le sac ; les anévrismes fusiformes qui correspondent à un élargissement bilatéral des deux parois artérielles ; et la forme dissécante, associée à un clivage de la paroi vasculaire. Ils peuvent être uniques dans 70 à 75 % des cas ou bien multiples dans 25 à 30 % des cas. La localisation de ces anévrismes sur le polygone de Willis est en majorité sur le segment antérieur pour 85 % (artère communicante antérieure, artère cérébrale moyenne, terminaison de l’artère carotide, carotido-ophtalmique) et 15 % sur le segment postérieur (artère vertébro-basilaire ou PICA). Le développement des techniques interventionnelles a démarré puis « explosé » avec l’apparition des coils à détachement contrôlé depuis 1994 en France. Par la suite, deux études internationales, ISAT et ISUIA, prospectives, multicentriques et comparatives à la chirurgie, ont démontré la supériorité du traitement endovasculaire par rapport au traitement chirurgical pour les anévrismes intra-crâniens et une diminution de la morbidité et mortalité à distance. reseauprosante.fr