Ici, l’innovation prend racine
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Ici, l’innovation prend racine
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L’AvenirCE
Mercredi 19 octobre 2022
Aménagement d’un dépôt dans le style
d’un service travaux sur le site de la
Poudrière à Péruwelz, participation à la créa-
tion d’un verger conservatoire près du cime-
tière de Quevaucamps : voici deux petits
exemples concrets de projets menés dans le
cadre de Trans’Vert.
Gérer des milieux naturels et des espaces
verts en faisant appel à des personnes par-
fois éloignées du domaine de l’emploi, c’est
la trame du programme Trans’Vert développé
des deux côtés de la frontière.
Petits rétroactes. De 2016 à 2020, un premier
programme financé par Leader avait été mis
en œuvre sous l’impulsion du GAL (Groupe
d’Action Locale) des Plaines de l’Escaut. Une
équipe de gestion de la nature et du paysage
encadrée par le parc naturel a vu le jour avec
la collaboration des CPAS de la région. Un vé-
ritable parcours de formation et de réinser-
tion socioprofessionnelle.
Depuis 2020, c’est Trans’Vert qui a pris le re-
lais, toujours dans le but de former et de réin-
sérer des gens par le biais de la gestion de la
nature, des paysages et des espaces verts.
« Ce projet réunit plusieurs opérateurs, à sa-
voir le PNPE, le Parc naturel régional Scarpe-
Escaut, l’AID l’Escale, entreprise de formation
par le travail et la CAPEP en France, sans ou-
blier les communes. Il est financé par Interreg
et la Wallonie, indique Victor Naboulet, coor-
dinateur du projet. L’idée est que sur le terri-
toire du Parc, nous avons pas mal de sites na-
turels sur lesquels un plan de gestion a été
mis en place avec l’aide d’experts. Avec
Trans’Vert, nous accueillons des personnes
qui vont suivre une formation par le travail,
autrement dit apprendre sur le terrain, avec
comme objectif de mutualiser les savoir-faire
et d’adapter une même méthodologie de tra-
vail. Belges et Français vont donc travailler
de la même façon. »
Le travail sur le terrain est donc clairement
privilégié, ce qui n’empêche pas de se baser
sur des éléments de théorie. Ainsi, un livret
de formation comprenant un référentiel avec
les compétences à acquérir pendant un an
est fourni. Comment faucher ? Comment dé-
broussailler ? Comment tronçonner ? Le livret
englobe des fiches techniques tandis qu’un
carnet d’évaluation va permettre d’observer
la progression de la personne.
« C’est du concret ! »
« Il y a actuellement deux équipes au travail
en Belgique et une en France, souligne Victor
Naboulet. Une équipe comprend cinq appre-
nants et un encadrant. En Belgique, il s’agit
de personnes majeures et demandeuses
d’emploi engagées en article 60 pour un an.
En France, les apprenants sont engagés en
CDD d’insertion. »
Le point de ralliement, c’est le dépôt de la
Poudrière, le matin à 8 h. « Le travail ne man-
que pas et s’élabore en fonction du plan de
gestion établi par le PNPE, précise Victor Na-
boulet. Par exemple, on a monté une pépi-
nière et les apprenants ont tout géré de A à
Z : de la récolte des graines jusqu’à l’entre-
tien du végétal. La personne va ainsi voir
l’évolution de son travail. Encore une fois,
c’est du concret ! »
ÉdA
Après avoir terminé son parcours scolaire,
Stany Saint-George était à la recherche
d’un emploi. Le Covid a retardé ses plans.
« Je cherchais un peu dans tous les domaines
mais plus particulièrement dans l’horticulture,
les parcs et jardins ou la mécanique.
Le Forem m’a dirigé vers l’AID l’Escale et j’ai
débuté ma formation ici. Je suis en article 60.
J’ai appris à abattre un arbre, à débrous-
sailler et à tronçonner, à tailler des arbres
fruitiers et je suis aussi intervenu lors
de la plantation du verger de Quevaucamps.
La théorie, ça n’est pas trop pour moi. Ici, on
écoute, on mime puis on fait par soi-même. »
Trans’Vert a déjà permis la gestion
de 350 hectares de sites. Pour les communes
et CPAS comme pour les apprenants,
il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant,
avec comme finalité de véritables perspecti-
ves d’embauche.
« Onécoute,
puisonfait parsoi-même »
Des deux côtés de la frontière,
des personnes parfois éloignées du
secteur du travail participent à la
gestion des espaces verts.
Stany et Victor sur le
site de la Poudrière
à Péruwelz.
TRANS’VERT,
PASSERELLE
VERS L’EMPLOI
GEOFFREY DEVAUX
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L’AvenirCE
Mercredi 19 octobre 2022
Les parcs naturels de Wapi
Dans le calme de la forêt flobecquoise,
les joyeuses exclamations des enfants
lui parviennent de loin.Bonnet sur la tête, mi-
taines aux doigts, et sourire aux lèvres, Eva
Quignon les attend. L’animatrice du Parc na-
turel du Pays des Collines a installé son maté-
riel pédagogique et préparé le brasero :
l’École du Dehors au Pays des Collines est
prête !
« Aujourd’hui, l’animation est destinée à
deux classes maternelles d’un même grou-
pement scolaire, explique Eva (voir ci-con-
tre). Elles se retrouvent pour l’École du De-
hors à raison d’une fois par mois a priori, sauf
en cas de météo franchement mauvaise ou
de températures négatives. Cette fois, on va
travailler sur les fruits de l’automne, un sujet
que les enfants sont en train d’étudier en
classe. »
Au programme de la matinée, pour la ving-
taine de petites têtes bien emmitouflées qui
apparaissent à la lisière de la forêt, il y aura
entre autres la reconnaissance à l’aveugle de
glands, noix, marrons et châtaignes, une pe-
tite activité manuelle avec les marrons ou en-
core une pause gourmande pop-corn, après
la cuisson des grains de maïs sur le brasero.
« Le projet de l’École du Dehors consiste à
sortir régulièrement avec la classe, à étudier
l’évolution de la nature au fil des saisons, et
à “coller” au projet scolaire de l’enseignant,
résume celle qui a suivi la formation d’anima-
teur/trice nature proposée par Natagora et
reconnue par la Fédération Wallonie Bruxel-
les. L’idée, c’est bien de faire classe dehors
et pas seulement d’être dehors, même si cela
fait partie de l’amusement et de l’expérience.
On veut aller plus loin dans la matière avec
les enfants. C’est donc très important pour
mon collègue Louis et moi – qui assurons
l’École du Dehors pour le parc naturel –
d’avoir ce lien avec les professeurs. »
« Montrer notre lien à la nature »
« À travers ce projet, reprend Eva, on évoque
plein de “petits” sujets spécifiques : les ar-
bres, la photosynthèse, la chaîne alimentaire
et le rôle de l’homme dans celle-ci par exem-
ple. Mais in fine, notre objectif est de parler
de la nature, de la montrer, d’éveiller les
consciences sur des problèmes d’éco-res-
ponsabilité. Notre ambition est ainsi de faire
valoir notre lien à la nature, voire de le re-
créer – beaucoup d’enfants sortent en effet
très peu et sont complètement déconnectés
de celle-ci – car “c’est en aimant qu’on ap-
prend à protéger”. C’est là notre credo. »
Au fil des rencontres, les comportements
évoluent. Car l’École du Dehors, c’est aussi
une autre occasion de découvrir les autres et
soi-même. « Avec le temps, on voit les jeunes
beaucoup plus attentifs et alertes ; on voit la
coopération et la collaboration s’installer. Ce
sont des valeurs sur lesquelles on insiste
aussi pour « ouvrir le champ des possibles »,
car, en étant centré sur soi-même, on n’est
pas vraiment sensibles à protéger ce qu’il y a
autour de nous, les autres comme la nature.
Voir un groupe se renforcer peu à peu, c’est
ainsi le plus beau des cadeaux à mes yeux. »
À l’heure actuelle, dans le cadre de l’École du Dehors, le Parc naturel du Pays des Collines collabore
avec deux écoles à Ellezelles, trois à Flobecq, et une dizaine à Frasnes. « Et on a encore des demandes
que l’on essaie de caser dans l’agenda ! Celles-ci vont croissant d’année en année », se réjouit Eva
Quignon, chargée de mission communication et animation au parc. On peut aussi travailler avec des
écoles extérieures au territoire du parc naturel (qui couvre 5 communes : Ellezelles, Flobecq, une
partie de l’entité d’Ath, Mont de l’Enclus et Frasnes) mais elles doivent alors venir sur notre territoire ».
Et où se passent concrètement les animations ? « De manière générale, on essaie de privilégier un lieu
proche de l’école. Ce peut être dans une forêt privée, comme ici à Flobecq ou communale (toujours
après avoir obtenu les autorisations), le long du Sentier de l’Étrange à Ellezelles, aux bassins de
Frasnes, dans les espaces verts des écoles mais aussi chez des privés (château, camping, etc.) qui
nous ouvrent leurs portes. Parfois aussi, on se rend avec l’École du Dehors chez des producteurs, ce
qui rejoint une autre de nos activités : la promotion de la consommation locale. »
À noter que le parc naturel propose aussi des animations nature ponctuelles pour tous les publics,
enfants comme adultes.
» 0491 13 67 78
Pour les écoles du Pays des Collines, mais pas que…
L’implantation du Queneau à
Flobecq (École des
Collines) est l’un des
premiers établisse-
ments à avoir
adhéré à l’aventure
« École du Dehors »
après son lance-
ment par le parc
naturel en 2009.
« Ma collègue de
l’implantation d’Ellezelles nous a ensuite
rejoints sur ce projet il y a quelques années »,
indique Wivine D’Hondt, institutrice de la
classe maternelle unique du Queneau. Depuis,
les deux petits groupes (ils sont 13 élèves dans
chaque classe en cette mi-octobre) ont plaisir à
se retrouver chaque mois dans la nature…
Mais qu’est-ce que leur apporte l’École du
Dehors ? « La liberté de pouvoir sortir, de
travailler et d’apprendre autrement, de
découvrir des choses sur le terrain », souligne
Wivine D’Hondt. « À l’école, on essaie de les
ouvrir au jardinage, on mène divers projets, on
a aussi celui de créer une petite mare dans un
espace sécurisé… L’École du Dehors vient en
complément, en prolongation des activités que
l’on met en place dans l’établissement en lien
avec la nature », renchérit Christel Dubois, son
homologue d’Ellezelles.
« La liberté d’apprendre
autrement »
ÉdA – 60252008742
L’École du Dehors, c’est l’occasion pour les scolaires
d’aller à la découverte de la nature au fil
des saisons. Chaque rendez-vous est conçu par
les animateurs du Parc naturel du Pays des
Collines en concertation avec l’enseignant.
ÉdA – 60252023902
ÉCOLE DU DEHORS :
« C’EST EN AIMANT
QU’ON APPREND À PROTÉGER »
ADELINE DOUAY
Eva Quignon adapte chaque
animation de l’École du Dehors,
qui dure en moyenne 2h30, à
l’âge des enfants et aux souhaits
du professeur.
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L’AvenirCE
Mercredi 19 octobre 2022
Le Parc naturel des plaines de l’Escaut,
qui couvre sept communes de Wallo-
nie picarde, a, il y a plusieurs années, mis
sur pied une équipe de gestion de la na-
ture et du paysage dans le cadre d’un
projet européen appelé « Leader ».
Cette équipe est aujourd’hui composée
d’ouvriers mis à disposition par les CPAS
des sept communes couvertes par le
parc, mais aussi de stagiaires en inser-
tion émanant notamment d’une collabo-
ration avec le Centre d’Insertion socio-
professionnelle (CISP) de Warchin, l’AID
Escale.
Cette action, portée collectivement, per-
met au Parc naturel d’apporter son ex-
pertise en matière de gestion différen-
ciée et de renforcer la qualité du cadre
de vie et la biodiversité sur le territoire,
tout en participant à l’encadrement tech-
nique et de formation d’un public préca-
risé
« Gérer et se réinsérer »
L’équipe de gestion de la nature et du
paysage a donc plusieurs missions : elle
assure la gestion des milieux naturels sur
les sept communes du Parc naturel, mais
entretient également le petit patrimoine,
tel que les chapelles abîmées, les sen-
tiers abandonnés ou les petits circuits.
Elle concrétise également des aménage-
ments, tels que des poses de clôtures
permettant l’éco-patûrage ou la mise en
place de prés fleuris…
« Les travailleurs sont formés au préala-
ble par le coordinateur et les encadrants
techniques en vue de la réalisation de
leurs missions », précise Benoit Gauquie,
le chargé de mission au sein du Parc na-
turel des Plaines de l’Escaut. « Mais, au
de-là de l’aspect “gestion” de la nature,
les missions que nous leur confions leur
permettent aussi de se réinsérer dans la
société, de retrouver la vie en commu-
nauté et d’acquérir de l’expérience à va-
loriser ensuite sur le marché de l’em-
ploi. » En effet, à la fin de leur contrat,
dont la durée peut varier, le Parc naturel
remplit un carnet de compétences, qui
reprend l’expérience acquise par les tra-
vailleurs.
« Un fonds pour couvrir les besoins
de l’équipe »
Il y a quelques mois, le Parc naturel a dé-
posé une « fiche projet » sur le compte
de la Fondation Roi Baudouin, via la Fé-
dération des Parcs naturels de Wallonie,
qui concernait cette équipe de gestion
de la nature et du paysage. « Dans le ca-
dre du Fonds Nature créé au sein de la
Fondation Roi Baudouin pour les Parcs
naturels, nous avons immédiatement
pensé à notre équipe de gestion comme
projet ciblé à financer pour 2022-2023 »,
poursuit Benoît Gauquie. « Grâce à ce
fonds, nous entendons couvrir les be-
soins matériels et consommables de
l’équipe ; ses déplacements, le carbu-
rant pour faire fonctionner nos équipe-
ments. Mais ce fonds sert également à
acheter du matériel et à l’entretenir, mais
aussi à faire l’acquisition d’équipements
de sécurité, qui représentent un impor-
tant coût. »
Tout le monde peut contribuer au Fonds
des amis des parcs naturels : acteurs pu-
blics, privés ou particulier. « Via notre
rapport annuel d’activité, les contribu-
teurs peuvent ensuite voir concrètement
à quoi a servi leur argent. » Plusieurs pro-
jets ont déjà pu être mis en place grâce à
ce Fonds.
» Pour faire un don :
https://donate. kbs-frb. be/actions/
FFO-FDPNDW-PlainesEscaut
Le parc naturel saisit toute
opportunité de renforcer la
biodiversité sur son terri-
toire et de renforcer, dans
un même temps, la
qualité du cadre de vie
de ses habitants. Et cela
passe aussi par une
multitude de collabora-
tions entre institutions
publiques, entreprises
et particuliers. Le terril
de la Baguette (SA-
GREX) à Gaurain-Rame-
croix a récemment été aménagé pour y améliorer
la biodiversité : des clôtures agricoles avec des
plantations ont été installées grâce au projet
européen Life in Quarries. Un cheptel de
moutons de race locale menacée a été mis à
disposition d’un éleveur qui les fait pâturer sur le
site. « Ce site est géré par les moutons, et plus par
des engins thermiques », explique Benoît Gauquie.
« Il y a désormais un intérêt paysager pour le
voisinage, avec la présence des moutons. Le site
est en outre accessible pour l’école voisine qui y
mène des activités de découverte de la nature avec
les enfants, encadrée par l’ASBL Palette Nature,
qui y a récemment installé une spirale à insectes…
Les objectifs en matière de biodiversité, de gestion
différenciée, mais aussi de collaborations sont
totalement rencontrés dans le cadre de ce projet. »
La Baguette : un bel exemple
de collaborations
COM.
Le jeune fonds des amis des parcs naturels
permet de couvrir les besoins de l’équipe
de gestion de la nature et du paysage
du parc naturel des plaines
de l’Escaut.
L’équipe de gestion
a des missions variées :
poses de clôtures,
aménagements de prés
fleuris ou encore pose
de panneaux.
COM.
FONDS DES AMIS DES PARCS NATURELS :
GESTION DE PATRIMOINE
ET RÉINSERTION PROFESSIONNELLE
PAULINE FOUCART
Les parcs naturels de Wapi
Ce supplément vous est offert par le Parc naturel des Plaines de l’Escaut
et le Parc naturel du Pays des Collines, en partenariat avec L’Avenir – Le Courrier
Partenaires institutionnels :
et le Parc naturel du Pays des Collines, en partenariat avec L’Avenir – Le Courrier
et le Parc naturel du Pays des Collines, en partenariat avec L’Avenir – Le Courrier
Ici, l’innovation prend racine
Parc naturel des Plaines de l’Escaut
Rue des Sapins, 31 - 7603 Bon-Secours
069/ 77 98 10
Email : accueil@pnpe.be
www.plainesdelescaut.be
Parc naturel du Pays des Collines
Ruelle des Ecoles, 1 – 7890 Ellezelles
068/54 46 03
Email : info@pnpc.be
www.paysdescollines.be
SPW, Province de Hainaut, IDETA, les communes d’Antoing, de
Belœil, de Bernissart, de Brunehaut, de Péruwelz, de Rumes, de
Tournai, d’Ellezelles, de Mont de l’Enclus, de
Frasnes-lez-Anvaing, de Flobecq, et d’Ath (Ostiches, Mainvault
et Houtaing), Orée du Pays des Collines, Associations des
Horticulteurs et Pépiniéristes de Wallonie, Centre culturel du
Pays des Collines, Guide-Nature des Collines, Contrat de Rivière
Escaut-Lys, Contrat de Rivière Dendre, Conseil Cynégétique du
Pays des Collines, Fondation Rurale de Wallonie, Fédération
Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs, Ecomusée
du Pays des Collines, Producteurs et Artisans, Wapi 2040,
IPALLE, FWA.7.
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L’AvenirCE
Mercredi 19 octobre 2022
Le projet « Un Arbre pour la Wallonie picarde »
aétéinitiéen2015parleConseildedévelop-
pement de la Wallonie picarde. Il vise à encoura-
ger les Wallons picards, acteurs privés et publics,
à planter 350 000 arbres en Wapi, entre 2015
et 2025. Pour aider à la concrétisation de cet ob-
jectif, les Parcs naturels du Pays des Collines, des
Plaines de l’Escaut et l’ASBL Wallonie picarde
2040 ont lancé le projet Arbrenkit 1 (puis 2),
grâce à un financement de la Province de Hai-
naut. « Un “kit de haie est constitué de 35 plants
d’arbres forestiers et permet de planter entre 17
et 23 mètres de haies », précise Baptiste Hotte-
kiet, le directeur du Parc naturel du Pays des Col-
lines.
Les kits de haie sont disponibles sous quatre for-
mes : « Le kit clôture facile est plutôt indiqué pour
des séparations de jardins ; le restau des oi-
seaux est constitué de plantes qui vont faire des
baies ; l’auxiliaire des cultures comprendra des
essences qui hébergent des prédateurs natu-
rels ; et la cantine des butineurs est un kit spécial
mellifère. »
Suite aux opérations Arbrenkit 1 et 2, plus de
220 000 arbres ont été plantés en Wallonie pi-
carde, entre 2015 et 2021, « en ce compris les ar-
bres que les gens ont planté eux-mêmes chez
eux, et qu’ils ont encodés ensuite sur la plate-
forme en ligne ».
Arbrenkit 3.0 : c’est reparti !
Si les financements supracommunaux sont arri-
vés à leur fin, les Parcs naturels n’ont pas voulu
en rester là. « Vu l’efficacité du dispositif et l’en-
gouement du public, nous avons présenté les ré-
sultatsdesdeuxpremièresopérationsàlaMinis-
tre Tellier », ajoute Baptiste Hottekiet. « Nous
avons ensuite introduit un dossier pour la con-
crétisation de Arbrenkit 3.0 auprès de son cabi-
net, car notre projet contribue aussi aux objectifs
de la Déclaration de politique régionale quant
au programme Yes we Plant (cf. qui entend plan-
ter 4 000 km de haies et ou 1million d’arbres au
cours de cette législature). »
Arbrenkit 3.0 est donc un vaste programme de
verdurisation de la Wallonie picarde qui consiste
en la distribution gratuite, mais encadrée de
plants d’arbres : des kits de haies (mellifère, clô-
ture,auxiliaires,oiseaux),desarbresfruitiershau-
te-tige, ainsi que des grands arbres et des petits
fruits (groseilles, cassis, framboises). « Pour cette
nouvelle version, nous insistons sur l’encadre-
mentdesprojetsindividuels,carnousvoulonsin-
tensifier le volet qualitatif du projet. Lors de l’in-
troduction de la demande, nous réaliserons des
visites pour nous assurer que ce qui est de-
mandéparlebénéficiairecorrespondàlaréalité
de terrain. Si c’est le cas, nous validerons sa de-
mande. Enfin, nous réaliserons une visite après
la plantation pour nous assurer que tout se
passe bien. Nous allons également mettre en
place un système d’alerte par mail auprès des
bénéficiaires pour leur donner des conseils ou
les prévenir de périodes de sécheresse par
exemple. »
Arbrenkit 3.0, financé par la ministre Tellier dans
le cadre de l’opération Yes we plant », poursuit
des objectifs ambitieux : en trois ans (d’ici fin
2025), les Parcs naturels et l’ASBL Wallonie pi-
carde 2040 espèrent planter sur les 23 commu-
Le projet Arbrenkit 3.0 est ouvert à tous les
publics : citoyens, agriculteurs, communes,
collectifs, écoles, entreprises… À condition que le
terrain concerné soit situé en Wallonie picarde.
Le projet propose gratuitement des kits de haies
et de petits fruits, des grands arbres et des arbres
fruitiers locaux haute-tige.
Pour en bénéficier ? il suffit d’encoder sa de-
mande via le lien suivant : www.arbrenkit3.be (le
site sera accessible dès la fin du mois d’octobre).
Les dates et lieux de distributions seront commu-
niqués ultérieurement. Les premières distributions
pourraient déjà être lancées dans la seconde
moitié du mois de janvier.
Besoin d’un accompagnement ou de conseils pour
votre projet ? l’équipe est disponible via l’adresse
suivante : info@unarbrepourlawapi.be
Quand planter ? entre fin novembre et fin février,
hors période de gel prolongé.
» Infos : www.unarbrepourlawapi.be
En pratique
Arbrenkit 3.0 est un vaste programme
de verdurisation de la Wallonie picarde.
L’objectif ? planter 3 700 arbres fruitiers, 90 km
dehaies et 2 250 grands arbres d’ici fin 2025.
COM.
ARBRENKIT 3.0 :
POUR UNE WALLONIE PICARDE
PLUS VERTE
PAULINE FOUCART
nes de Wallonie picarde, 3 700 arbres fruitiers,
90 km de haies et 2250 grands arbres.
« Arbrenkit 3.0 apporte par ailleurs de réelles so-
lutions face au défi climatique. Il s’inscrit dans les
objectifs de la Wapi quant aux questions de rési-
lience climatique, de préservation des sols et
surtout de lutte contre les inondations. » Ensem-
ble, agissons pour une Wallonie picarde plus
verte !
Les parcs naturels de Wapi