Le marché des batteries Li-ions (BLIs) est en très forte croissance, notamment en raison de la montée en puissance du secteur de la mobilité électrique. Au vu de la demande, les matières premières nécessaires à la fabrication des BLIs sont produites à la fois via la production minière et via le recyclage des batteries en fin de vie. Le recyclage des BLIs est d’ailleurs encouragé par la commission européenne via la mise en place de régulations pour booster le taux de recyclage. Cependant, la plupart des technologies de recyclage actuelles se concentrent sur la récupération du cobalt, nickel et cuivre contenus. D’autres matières premières, comme le graphite, le lithium ou le manganèse, ne sont actuellement pas récupérées, et ce pour des raisons économiques et/ou techniques. Cette rencontre-conférence sera l’occasion de réunir trois chercheuses qui travaillent sur la conception et l’optimisation de procédés de recyclage de batteries lithium-ion. Elles vous exposeront les défis associés au recyclage de ces matières et vous présenteront leurs activités de recherche. Anna Vanderbruggen (HZDR) exposera son travail de recherche qui vise à récupérer le graphite, aujourd’hui majoritairement downcyclé voire non-recyclé, et qui représente pourtant jusqu'à 25% en poids de la batterie. Fanny Lambert (ULiège) expliquera le chemin parcouru par la batterie lithium-ion hors d’usage, du point de collecte à la production de la black masse, i.e. la poudre issue du traitement des BLIs et concentrant entre autres le cobalt, nickel, manganèse et graphite. Michèle Batutiako (ULiège) présentera l’aval de la chaîne de valeur et, en particulier, les étapes à réaliser pour convertir la black masse en matières premières conformes à la fabrication de nouvelles BLIs.