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SUMER, AKKAD, ET LA CIVILISATION DES MÉGALITHES
D’EUROPE DE L’OUEST
La période d’expansion de la civilisation des mégalithes en Europe
de l’ouest, - Carnac, Newgrange, Slewcairn, Stonehenge, Drochead
Atha -, se situe entre 2400 et 2200 avant notre ère, alors qu’en
Mésopotamie Sumer et Akkad triomphent. Pour Stonehenge, des
pierres sont en grès, dites de Sarsen, et d’autres pierres ont été
transportées depuis les lointaines Prescelly Mountains. Les termes
Sarsen, cairn, dolmen, cromlech, menhir, pourraient être en rapport
avec des termes de Sumer et d’Akkad.
Mots-clés : mégalithes, Sumer, Akkad, Stonehenge, Sarsen,
cuivre, cairn, cromlech, menhir, dolmen
Les monuments mégalithiques apparaissent au 5ème
millénaire avant notre
ère, entre 4700 et 4000, mais il est remarquable que la période d’expansion
se situe entre 2400 et 2200, alors que se sont développées en Mésopotamie
les cultures de Sumer et d’Akkad.
C’est sur le versant atlantique de l’Europe que les constructions sont les
plus complexes, - Knowth, Newgrange, Slewcairn, Stonehenge, Carnac,
Barnener, Bougon. Les ensembles sont nombreux aussi en Méditerranée et
en Europe centrale. C’est dans l’Aveyron, en France, que la concentration en
mégalithes est la plus forte.On pense que les travaux de Stonehenge, en
Angleterre, - henge : fossé, talus, levée de terre -, ont été réalisés entre 3100
et 1100 avant notre ère, sur un site datant du 5ème
millénaire. La fosse a
probablement été creusée à l’aide de ramures de cerf rouge.
Vers 3000 ans avant notre ère, des pieux y sont fichés en terre, formant
un sanctuaire, un demi-cercle ou une demi-lune :
tandis qu’à Sumer le demi-cercle dépeint GAM : l’univers manifesté, né du
point et qui s’incurve, se courbe :
À Sumer, les arcs figurent la Totalité, l’univers, le secret, le mystère, le
coucher du soleil, dieu ADAD :
À Uruk, à la même période, le soleil, le lever et le coucher du soleil
flamboyant, le jour, dieu UTU sont figurés en arcs opposés sécants :
Un cercle complet de pierres pouvant constituer un observatoire
astronomique a été érigé durant cette période à Stonehenge. Certaines pierres
en grès, dites pierres Sarsen, pesant de 20 à 50 tonnes ont été transportées
sur 40 kms. On a dit que le nom Sarsen aurait son origine dans le mot
saracen : sarrasin, ethnonyme de type orientaliste. Nous préférons les termes
sumériens :
. ŠAR : Totalité, dieu imploré, dépeint au sumérien classique par un
pictogramme en forme de cercle, et ŠAR 4 ou MAN qui a évolué en néo-
akkadien en šarru : roi-soleil -,
. ŠEN : clair, pur, récipient en cuivre pour office religieux ( cf. infra ).
ŠENNU exprime les idées de prêtre-conseiller, sage, de rite, prescription,
oracle, exorcisme, tabous, et renvoie à AZAG : maladie, démon, ou à ME-
ZÉ : cornemuse ( dont on jouait à Stonehenge à la même époque avec des os
et bois de cervidés ).
Les pictogrammes sumériens correspondants sont :
À Sumer, SAR exprime une surface d’une superficie de 36 m2, et le
nombre 3.600 est, dans le système comptable à base 60, de même signe que
ŠAR : Totalité -.
Les pierres-symboles sacrées Sarsen des îles Britanniques avaient des
pouvoirs curatifs, un intérêt thérapeutique ou de conjuration, selon les thèses
des chercheurs Darvil et Wainwright en 2008, et servaient de supports aux
objets d’office en cuivre du prêtre avec lesquels, selon une interprétation
sumérienne, ŠAR 8 : il interprétait, expliquait.
Des pierres, dites « pierres bleues » et pesant environ 4 tonnes, ont été
transportées depuis les lointaines Prescelly Mountains. Ces pierres ont étés
dressées deux par deux, en forme de portails orientés selon les solstices d’été
et d’hiver. Puis le demi-cercle a été complété de son opposé :
forme qui évoque le pictogramme de Sumer dépeignant le lieu du
fondement, du siège où on s’approche du dieu. C’est dans le cercle que
l’homme établit un lien sacré au monde spirituel et au cosmos. C’est le lieu
de rencontre des hommes et des esprits. Celui où s’établit le rapport avec les
morts qu’on vénère et qu’on voudrait voir revivre, et la lune qui est le
symbole de la renaissance périodique. Les pierres figurent les ancêtres, le
lieu est empreint d’énergie mystique, le monument est symbole d’immensité
et d’éternité. De petites pierres servaient aux pèlerins de porte-bonheur ou de
talisman.
La structure des rites de fécondité probablement célébrés à Stonehenge
aux solstices est certainement voisine de celle des mythes héroïques antiques
au Moyen orient, comme celui ultérieur du Christ : nativité, sacrifice, mort et
résurrection, et pourrait avoir certains rapports avec les rites funéraires
encore pratiqués à Madagascar. L’ancien pictogramme sumérien de Djemdet
Nasr figurant l’incantation est :
tandis qu’à Uruk celui de la matière : motte ou bloc de terre, est dépeint par :
Un peu plus tard à Stonehenge, le cercle sacré de pierres est doublé à
l’intérieur d’un cercle de pieux dressés :
correspondant au pictogramme qui à Sumer dépeint le vaste océan cosmique,
décrit comme une bergerie circulaire « comme le halo de la lune », et qui
renvoie à ŠEŠ : le frère spirituel, l’opposé complémentaire, source de vraie
lumière au cœur de soi, comme une source inépuisable dans l’obscurité de la
nouvelle lune.
Éclipse sur Stonehenge
Peut-être alors faut-il faire l’hypothèse de rencontres entre la civilisation
mégalithique et les civilisations sumérienne et akkadienne ? À Sumer, TÚL
(-LÁ) : fosse, bas-fond ; TÚL exprime les idées de puits, fontaine d’énergie,
et le signe a évolué entre 2500 et 2300 sous les formes suivantes :
Le point central, le cercle, le demi-anneau ou le trait, la cavité, ou la mine
expriment à Sumer et à Akkad le mystère de la Totalité : dieu ŠAR, à qui
l’officiant demande des faveurs ; rapport à la fontaine d’énergie qui jaillit
dans la matière, dieu MARDUK, dieu ADAD, dieu du soleil ŠAMAŠ ;
rapport au Vivant, à l’immortalité ; en akkadien ŠAR šâru : 3600, Tout :
En akkadien, TÚL (-LÁ) est la fosse où l’Un, Dieu, est rakāsu : lien
obligé, comme est le bœuf de la légende d’Étana qui est lié, noué dans la
matière, nahāsu : rétrogradé, kamû : enchaîné dans le creuset de matière :
L’akkadien tul donne l’idée de couvrir, fermer, et de Totalité ; il est de
même signe que tillu qui donne l’idée d’amas, de tas, de colline ; DU 6-KÙ
dû : espace d’un temple.
***
C’est un culte des morts associé à un culte solaire qui selon des experts
aurait présidé à l’édification de Stonehenge. Le soleil au solstice est visible
dans l’espace délimité par les deux pierres verticales principales du trilithe,
qui symbolise la porte vers le royaume de l’au-delà, des dieux et des esprits.
L’observateur mystique est face à la beauté, il a le sentiment du passage vers
l’indicible, le surnaturel.
Une sépulture a été mise au jour à 5 kms de Stonehenge. Le cadavre
exhumé est celui d’un homme de 30 à 35 ans qui a été nommé « l’archer »
ou « roi de Stonehenge » car il a vécu au moment de l’édification principale
des pierres. Le corps est daté de 2400 à 2300 avant notre ère, et la tombe
contient deux tresses de cheveux en or de la même époque, des glaives de
cuivre et une centaine d’autres objets. Le cuivre a été extrait non pas
d’Irlande comme on l’a d’abord pensé, mais d’Aquitaine ou de la côte ouest
de l’Espagne. Selon les analyses par isotopes faites sur les dents du défunt,
cet homme était originaire d’Europe continentale, plus exactement de la
région suisse. Il était un représentant d’une nouvelle culture caractérisée par
la métallurgie du cuivre. Il avait la considération et le prestige accordés aux
magiciens, car il semble qu’il ait été un des précurseurs qui ont importé dans
les îles britanniques la métallurgie du cuivre. C’est que des hommes
maîtrisaient alors ces techniques en Europe continentale, comme d’autres
ailleurs en Asie et en Afrique. Cet archer a été un témoin actif de la diffusion
de la culture de Beaker, originaire du continent, caractérisée par des styles de
poterie, des pointes de flèches barbelées, des couteaux de cuivre, des
ornements en or :
Flèches découvertes dans la sépulture de l’archer de Stonehenge
Cette époque est celle de la civilisation akkadienne, et de la civilisation
minoenne ( 2600 et après ), de la métallurgie en Anatolie ( 2300 ). L’archer
de Stonehenge et les objets déposés dans la tombe laissent penser qu’il y a
pu y avoir un vaste réseau d’échanges à l’âge du cuivre et au début de l’âge
du bronze.
Aujourd’hui, le site archaïque de Stonehenge est l’objet d’une vénération
profonde, de même que les alignements de Carnac en France qui ont été
aussi dressés de 2500 à 2300 avant notre ère ( cairn, carn : amas de pierres
sur une tombe, monticule funéraire de pierres érigé sur les reliques d’un
chef ; à comparer à la racine verbale sémitique krn ).
Un autre site parmi les sites mégalithiques les plus imposants est celui de
Drochead Atha vers 2500 avant notre ère, en Irlande, identifié comme le
Brugh, le palais des vieilles légendes celtiques, comportant une série de
dolmens à couloir.
***
Essai d’analyse des mots dolmen, cromlech, menhir, et de
noms tels que Gaulois ou Drochead Atha
- Dolmen : monument mégalithique en forme de table qui servait de
sépulture. Les dolmens, comme les menhirs et les cromlechs, ne sont pas
celtiques contrairement à une croyance répandue, ce sont des témoignages de
l’univers spirituel et symbolique des communautés sédentaires néolithiques,
caractéristiques des agriculteurs de la civilisation mégalithique. En breton,
tol : table ; men : pierre ; dolmen : table en pierre. À Sumer et Akkad :
. DUL 3, DAL : couvrir, fermer, Totalité. DU 6 : petite colline, amas, tas.
. DU 6- KÙ : espace sacré d’un temple, Saint des Saints.
. DALLA : faire resplendir. La valeur est en rapport avec les idées de forme,
d’aspect, de sanctuaire, de pierre d’angle, avec ce qui est primordial, dieu
akkadien ŠAMAŠ ( le soleil intérieur ) et avec la valeur DIDLI exprimant
l’idée d’individu, de séparation. DÀL : cri, plainte.
. DUL 4 : joug, de même signe que les idées de tiare, couronne exprimées
aussi par la valeur MEN ( cf. infra ). TÚL : puits, puits de sagesse, fosse.
Dolmen de Coste Rouge, Soumont, Hérault, France
- Cromlech ( prononcé krum ) ; en breton : krum : rond ; llech : pierre ;
cromlech : rond de pierre.
En sumérien :
. KURUM 6 : panier, corbeille d’offrande alimentaire, nourriture rituelle ;
KURÙM : vase, récipient ; KURUM 7 : pureté, surveillance.
En akkadien, êkurru : temple d’ENLIL, monde souterrain, demeure sacrée ;
LAK : motte, morceau, bloc ( exprimé par le même signe que PISÁN :
récipient ).
- Menhir : Les menhirs étaient des instruments privilégiés des croyances
humaines, comme les dolmens étaient des pierres commémoratives ou
religieuses. En breton : men : pierre ; hir : long ; menhir : pierre longue.
En sumérien :
. ME-NI = KÁ-É-GAL : porte du palais, de la grande demeure. MEN 5 :
partenaire, dualité ( cf. supra : valeur MAN ). MEN 4 : couronne, tiare. ME :
oracle, décision divine, rite. Sumérien MEN 1 : couronne ; MEN 2 : « qui
est », « lequel est » ; MEN = MANA : partenaire, compagnon ; akkadien
MAN : dieu ŠAMAŠ, dualité.
En akkadien : IR : lien, sceau, vase ; ÍR : dessin, borne, anneau ; IR
4 : pierre d’angle, vase, plénitude ; IR 5 : galerie.
Statue-menhir de Bevaix-Treytel, près de Neuchâtel ( Suisse ), taillé dans
un bloc erratique de schiste vert, vers 4500 avant notre ère. Le visage, les
cotes et les mains ont étés sculptées plus tard, vers 2500-2300
- Le plus grand menhir connu, aujourd’hui brisé en quatre blocs, est très
ancien. Les Bretons le nomment Mané Er Hroëc’h : la pierre de la sorcière.
. akkadien : MÁN : femme, ruqqu : sac, vagin, partie omineuse ; la racine
verbale rak a souvent une connotation sexuelle. Rak, ruku expriment les
idées de chevaucher ( comme fait la sorcière avec son balai ? ) ; rêqu :
espace creux, vide. Le sexe de la femme symbolise le vide, comme le sac ou
la caverne ; il est le complément du phallus dressé, comme l’anneau est
complémentaire du doigt.
. sumérien, ME : oracle, de NI : 3ème personne : « elle », « elle-même ».
Akkadien ME-NI : cryptidéogramme pour KÁ-(É)-GAL : : grande porte du
temple.
- Le nom de l’île de Gavr’inis, près de Larmor, en Armorique :
. akkadien GAB (A)- RI-A šanînu : égal, rival, adversaire complémentaire ;
affronter le rival, le frère opposé : libération, ouverture, abondance,
découverte de l’Être primordial. Akkadien INI : migration, voyage, ÍNI :
forces militaires ; IN 4, INI 6, IN 5 : le Seigneur, insulté, offensé.
Le nom Gavr’inis aurait-il un lien avec des migrants combattants qui seraient
venus du Moyen Orient en passant par les côtes espagnole et portugaise, et
se seraient installés en ce lieu ?
- Le site de Drochead Atha, où se trouve la sépulture de Drogheda, en
Irlande, est aussi daté vers 2400 avant notre ère. À Sumer ou Akkad :
. AD, ATA : le Père, qui est DÚR : dans le fond, qui DÚR : fonde.
. ÀD : le Tout, le Père qui prend forme, qui croît.
. DURI : dieu ŠAMAŠ, lumière ; DUR turru : lien ; DURU 5 : fils de,
héritier, rejeton ; durku : fruit de ; DURU 7 : en akkadien : kurru = durru =
É-BÀD : ville fortifiée du Père, temple fortifié.
- Les Gaulois allaient, selon Cicéron, « moissonner en armes les champs
de leurs voisins ». Ces auteurs de razzias qui ont les premiers saccagé Rome,
étaient connus jusqu’en Grèce et Turquie sous le nom de Galataï. Le nom
Gaulois pourrait avoir une parenté avec le sumérien GUL : piller, razzier,
détruire. Le nom Galataï : akkadien galâtu : être effrayé, trembler. Les
Gaulois nommaient leur dieu TOUTATIS, ce qui signifie « dieu de la
tribu ». Une tribu avait donc un dieu protecteur, tutélaire, qui souvent ne
devait pas être nommé de peur qu’il soit invoqué par l’ennemi. Le nom
TOUTATIS pourrait référer
. au sumérien TU ou TU-TU : incantation, exorcisme, invocation pour
conjurer TU : la maladie ; le pictogramme sumérien correspondant est :
. au sumérien TIŠ : l’Un, dieu ANU du ciel.
Les cérémonies étaient célébrées le plus souvent dans les nemeton : des
espaces sacrés, des clairières de forêts, - nemet : sacrés - ; ce terme nemeton
renvoie au sumérien NAM-TAR : destin, NAM : office religieux, et à
l’akkadien nêmequ : sagesse, savant, saint, lié aux idées de décision divine,
victoire sur la maladie, sacrifice au disque solaire ; le pictogramme sumérien
est :
L’akkadien nêmedu : appui, est de même signe que sanctuaire, louanges,
pierre angulaire ; nêmelu : gain.
***
Référence : Le Mystère du Vivant tome II, auteur : Jual, éditeur : Edite,
Paris, 2008
ISBN : 978-2-846-08232-7
Disponible en librairie
Contact auteur : lemystereduvivant@gmail.com

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  • 1. SUMER, AKKAD, ET LA CIVILISATION DES MÉGALITHES D’EUROPE DE L’OUEST La période d’expansion de la civilisation des mégalithes en Europe de l’ouest, - Carnac, Newgrange, Slewcairn, Stonehenge, Drochead Atha -, se situe entre 2400 et 2200 avant notre ère, alors qu’en Mésopotamie Sumer et Akkad triomphent. Pour Stonehenge, des pierres sont en grès, dites de Sarsen, et d’autres pierres ont été transportées depuis les lointaines Prescelly Mountains. Les termes Sarsen, cairn, dolmen, cromlech, menhir, pourraient être en rapport avec des termes de Sumer et d’Akkad. Mots-clés : mégalithes, Sumer, Akkad, Stonehenge, Sarsen, cuivre, cairn, cromlech, menhir, dolmen Les monuments mégalithiques apparaissent au 5ème millénaire avant notre ère, entre 4700 et 4000, mais il est remarquable que la période d’expansion se situe entre 2400 et 2200, alors que se sont développées en Mésopotamie les cultures de Sumer et d’Akkad. C’est sur le versant atlantique de l’Europe que les constructions sont les plus complexes, - Knowth, Newgrange, Slewcairn, Stonehenge, Carnac, Barnener, Bougon. Les ensembles sont nombreux aussi en Méditerranée et en Europe centrale. C’est dans l’Aveyron, en France, que la concentration en mégalithes est la plus forte.On pense que les travaux de Stonehenge, en Angleterre, - henge : fossé, talus, levée de terre -, ont été réalisés entre 3100 et 1100 avant notre ère, sur un site datant du 5ème millénaire. La fosse a probablement été creusée à l’aide de ramures de cerf rouge.
  • 2. Vers 3000 ans avant notre ère, des pieux y sont fichés en terre, formant un sanctuaire, un demi-cercle ou une demi-lune : tandis qu’à Sumer le demi-cercle dépeint GAM : l’univers manifesté, né du point et qui s’incurve, se courbe : À Sumer, les arcs figurent la Totalité, l’univers, le secret, le mystère, le coucher du soleil, dieu ADAD : À Uruk, à la même période, le soleil, le lever et le coucher du soleil flamboyant, le jour, dieu UTU sont figurés en arcs opposés sécants : Un cercle complet de pierres pouvant constituer un observatoire astronomique a été érigé durant cette période à Stonehenge. Certaines pierres en grès, dites pierres Sarsen, pesant de 20 à 50 tonnes ont été transportées sur 40 kms. On a dit que le nom Sarsen aurait son origine dans le mot saracen : sarrasin, ethnonyme de type orientaliste. Nous préférons les termes sumériens :
  • 3. . ŠAR : Totalité, dieu imploré, dépeint au sumérien classique par un pictogramme en forme de cercle, et ŠAR 4 ou MAN qui a évolué en néo- akkadien en šarru : roi-soleil -, . ŠEN : clair, pur, récipient en cuivre pour office religieux ( cf. infra ). ŠENNU exprime les idées de prêtre-conseiller, sage, de rite, prescription, oracle, exorcisme, tabous, et renvoie à AZAG : maladie, démon, ou à ME- ZÉ : cornemuse ( dont on jouait à Stonehenge à la même époque avec des os et bois de cervidés ). Les pictogrammes sumériens correspondants sont : À Sumer, SAR exprime une surface d’une superficie de 36 m2, et le nombre 3.600 est, dans le système comptable à base 60, de même signe que ŠAR : Totalité -. Les pierres-symboles sacrées Sarsen des îles Britanniques avaient des pouvoirs curatifs, un intérêt thérapeutique ou de conjuration, selon les thèses des chercheurs Darvil et Wainwright en 2008, et servaient de supports aux objets d’office en cuivre du prêtre avec lesquels, selon une interprétation sumérienne, ŠAR 8 : il interprétait, expliquait. Des pierres, dites « pierres bleues » et pesant environ 4 tonnes, ont été transportées depuis les lointaines Prescelly Mountains. Ces pierres ont étés dressées deux par deux, en forme de portails orientés selon les solstices d’été et d’hiver. Puis le demi-cercle a été complété de son opposé : forme qui évoque le pictogramme de Sumer dépeignant le lieu du fondement, du siège où on s’approche du dieu. C’est dans le cercle que l’homme établit un lien sacré au monde spirituel et au cosmos. C’est le lieu de rencontre des hommes et des esprits. Celui où s’établit le rapport avec les morts qu’on vénère et qu’on voudrait voir revivre, et la lune qui est le symbole de la renaissance périodique. Les pierres figurent les ancêtres, le lieu est empreint d’énergie mystique, le monument est symbole d’immensité et d’éternité. De petites pierres servaient aux pèlerins de porte-bonheur ou de talisman. La structure des rites de fécondité probablement célébrés à Stonehenge aux solstices est certainement voisine de celle des mythes héroïques antiques
  • 4. au Moyen orient, comme celui ultérieur du Christ : nativité, sacrifice, mort et résurrection, et pourrait avoir certains rapports avec les rites funéraires encore pratiqués à Madagascar. L’ancien pictogramme sumérien de Djemdet Nasr figurant l’incantation est : tandis qu’à Uruk celui de la matière : motte ou bloc de terre, est dépeint par : Un peu plus tard à Stonehenge, le cercle sacré de pierres est doublé à l’intérieur d’un cercle de pieux dressés : correspondant au pictogramme qui à Sumer dépeint le vaste océan cosmique, décrit comme une bergerie circulaire « comme le halo de la lune », et qui renvoie à ŠEŠ : le frère spirituel, l’opposé complémentaire, source de vraie lumière au cœur de soi, comme une source inépuisable dans l’obscurité de la nouvelle lune. Éclipse sur Stonehenge
  • 5. Peut-être alors faut-il faire l’hypothèse de rencontres entre la civilisation mégalithique et les civilisations sumérienne et akkadienne ? À Sumer, TÚL (-LÁ) : fosse, bas-fond ; TÚL exprime les idées de puits, fontaine d’énergie, et le signe a évolué entre 2500 et 2300 sous les formes suivantes : Le point central, le cercle, le demi-anneau ou le trait, la cavité, ou la mine expriment à Sumer et à Akkad le mystère de la Totalité : dieu ŠAR, à qui l’officiant demande des faveurs ; rapport à la fontaine d’énergie qui jaillit dans la matière, dieu MARDUK, dieu ADAD, dieu du soleil ŠAMAŠ ; rapport au Vivant, à l’immortalité ; en akkadien ŠAR šâru : 3600, Tout : En akkadien, TÚL (-LÁ) est la fosse où l’Un, Dieu, est rakāsu : lien obligé, comme est le bœuf de la légende d’Étana qui est lié, noué dans la matière, nahāsu : rétrogradé, kamû : enchaîné dans le creuset de matière : L’akkadien tul donne l’idée de couvrir, fermer, et de Totalité ; il est de même signe que tillu qui donne l’idée d’amas, de tas, de colline ; DU 6-KÙ dû : espace d’un temple. *** C’est un culte des morts associé à un culte solaire qui selon des experts aurait présidé à l’édification de Stonehenge. Le soleil au solstice est visible dans l’espace délimité par les deux pierres verticales principales du trilithe, qui symbolise la porte vers le royaume de l’au-delà, des dieux et des esprits. L’observateur mystique est face à la beauté, il a le sentiment du passage vers l’indicible, le surnaturel.
  • 6. Une sépulture a été mise au jour à 5 kms de Stonehenge. Le cadavre exhumé est celui d’un homme de 30 à 35 ans qui a été nommé « l’archer » ou « roi de Stonehenge » car il a vécu au moment de l’édification principale des pierres. Le corps est daté de 2400 à 2300 avant notre ère, et la tombe contient deux tresses de cheveux en or de la même époque, des glaives de cuivre et une centaine d’autres objets. Le cuivre a été extrait non pas d’Irlande comme on l’a d’abord pensé, mais d’Aquitaine ou de la côte ouest de l’Espagne. Selon les analyses par isotopes faites sur les dents du défunt, cet homme était originaire d’Europe continentale, plus exactement de la région suisse. Il était un représentant d’une nouvelle culture caractérisée par la métallurgie du cuivre. Il avait la considération et le prestige accordés aux magiciens, car il semble qu’il ait été un des précurseurs qui ont importé dans les îles britanniques la métallurgie du cuivre. C’est que des hommes maîtrisaient alors ces techniques en Europe continentale, comme d’autres ailleurs en Asie et en Afrique. Cet archer a été un témoin actif de la diffusion de la culture de Beaker, originaire du continent, caractérisée par des styles de poterie, des pointes de flèches barbelées, des couteaux de cuivre, des ornements en or : Flèches découvertes dans la sépulture de l’archer de Stonehenge Cette époque est celle de la civilisation akkadienne, et de la civilisation minoenne ( 2600 et après ), de la métallurgie en Anatolie ( 2300 ). L’archer de Stonehenge et les objets déposés dans la tombe laissent penser qu’il y a pu y avoir un vaste réseau d’échanges à l’âge du cuivre et au début de l’âge du bronze. Aujourd’hui, le site archaïque de Stonehenge est l’objet d’une vénération profonde, de même que les alignements de Carnac en France qui ont été aussi dressés de 2500 à 2300 avant notre ère ( cairn, carn : amas de pierres sur une tombe, monticule funéraire de pierres érigé sur les reliques d’un chef ; à comparer à la racine verbale sémitique krn ). Un autre site parmi les sites mégalithiques les plus imposants est celui de Drochead Atha vers 2500 avant notre ère, en Irlande, identifié comme le Brugh, le palais des vieilles légendes celtiques, comportant une série de dolmens à couloir. ***
  • 7. Essai d’analyse des mots dolmen, cromlech, menhir, et de noms tels que Gaulois ou Drochead Atha - Dolmen : monument mégalithique en forme de table qui servait de sépulture. Les dolmens, comme les menhirs et les cromlechs, ne sont pas celtiques contrairement à une croyance répandue, ce sont des témoignages de l’univers spirituel et symbolique des communautés sédentaires néolithiques, caractéristiques des agriculteurs de la civilisation mégalithique. En breton, tol : table ; men : pierre ; dolmen : table en pierre. À Sumer et Akkad : . DUL 3, DAL : couvrir, fermer, Totalité. DU 6 : petite colline, amas, tas. . DU 6- KÙ : espace sacré d’un temple, Saint des Saints. . DALLA : faire resplendir. La valeur est en rapport avec les idées de forme, d’aspect, de sanctuaire, de pierre d’angle, avec ce qui est primordial, dieu akkadien ŠAMAŠ ( le soleil intérieur ) et avec la valeur DIDLI exprimant l’idée d’individu, de séparation. DÀL : cri, plainte. . DUL 4 : joug, de même signe que les idées de tiare, couronne exprimées aussi par la valeur MEN ( cf. infra ). TÚL : puits, puits de sagesse, fosse. Dolmen de Coste Rouge, Soumont, Hérault, France - Cromlech ( prononcé krum ) ; en breton : krum : rond ; llech : pierre ; cromlech : rond de pierre. En sumérien : . KURUM 6 : panier, corbeille d’offrande alimentaire, nourriture rituelle ; KURÙM : vase, récipient ; KURUM 7 : pureté, surveillance. En akkadien, êkurru : temple d’ENLIL, monde souterrain, demeure sacrée ; LAK : motte, morceau, bloc ( exprimé par le même signe que PISÁN : récipient ).
  • 8. - Menhir : Les menhirs étaient des instruments privilégiés des croyances humaines, comme les dolmens étaient des pierres commémoratives ou religieuses. En breton : men : pierre ; hir : long ; menhir : pierre longue. En sumérien : . ME-NI = KÁ-É-GAL : porte du palais, de la grande demeure. MEN 5 : partenaire, dualité ( cf. supra : valeur MAN ). MEN 4 : couronne, tiare. ME : oracle, décision divine, rite. Sumérien MEN 1 : couronne ; MEN 2 : « qui est », « lequel est » ; MEN = MANA : partenaire, compagnon ; akkadien MAN : dieu ŠAMAŠ, dualité. En akkadien : IR : lien, sceau, vase ; ÍR : dessin, borne, anneau ; IR 4 : pierre d’angle, vase, plénitude ; IR 5 : galerie. Statue-menhir de Bevaix-Treytel, près de Neuchâtel ( Suisse ), taillé dans un bloc erratique de schiste vert, vers 4500 avant notre ère. Le visage, les cotes et les mains ont étés sculptées plus tard, vers 2500-2300 - Le plus grand menhir connu, aujourd’hui brisé en quatre blocs, est très ancien. Les Bretons le nomment Mané Er Hroëc’h : la pierre de la sorcière. . akkadien : MÁN : femme, ruqqu : sac, vagin, partie omineuse ; la racine verbale rak a souvent une connotation sexuelle. Rak, ruku expriment les idées de chevaucher ( comme fait la sorcière avec son balai ? ) ; rêqu : espace creux, vide. Le sexe de la femme symbolise le vide, comme le sac ou la caverne ; il est le complément du phallus dressé, comme l’anneau est complémentaire du doigt. . sumérien, ME : oracle, de NI : 3ème personne : « elle », « elle-même ». Akkadien ME-NI : cryptidéogramme pour KÁ-(É)-GAL : : grande porte du temple. - Le nom de l’île de Gavr’inis, près de Larmor, en Armorique : . akkadien GAB (A)- RI-A šanînu : égal, rival, adversaire complémentaire ; affronter le rival, le frère opposé : libération, ouverture, abondance,
  • 9. découverte de l’Être primordial. Akkadien INI : migration, voyage, ÍNI : forces militaires ; IN 4, INI 6, IN 5 : le Seigneur, insulté, offensé. Le nom Gavr’inis aurait-il un lien avec des migrants combattants qui seraient venus du Moyen Orient en passant par les côtes espagnole et portugaise, et se seraient installés en ce lieu ? - Le site de Drochead Atha, où se trouve la sépulture de Drogheda, en Irlande, est aussi daté vers 2400 avant notre ère. À Sumer ou Akkad : . AD, ATA : le Père, qui est DÚR : dans le fond, qui DÚR : fonde. . ÀD : le Tout, le Père qui prend forme, qui croît. . DURI : dieu ŠAMAŠ, lumière ; DUR turru : lien ; DURU 5 : fils de, héritier, rejeton ; durku : fruit de ; DURU 7 : en akkadien : kurru = durru = É-BÀD : ville fortifiée du Père, temple fortifié. - Les Gaulois allaient, selon Cicéron, « moissonner en armes les champs de leurs voisins ». Ces auteurs de razzias qui ont les premiers saccagé Rome, étaient connus jusqu’en Grèce et Turquie sous le nom de Galataï. Le nom Gaulois pourrait avoir une parenté avec le sumérien GUL : piller, razzier, détruire. Le nom Galataï : akkadien galâtu : être effrayé, trembler. Les Gaulois nommaient leur dieu TOUTATIS, ce qui signifie « dieu de la tribu ». Une tribu avait donc un dieu protecteur, tutélaire, qui souvent ne devait pas être nommé de peur qu’il soit invoqué par l’ennemi. Le nom TOUTATIS pourrait référer . au sumérien TU ou TU-TU : incantation, exorcisme, invocation pour conjurer TU : la maladie ; le pictogramme sumérien correspondant est : . au sumérien TIŠ : l’Un, dieu ANU du ciel. Les cérémonies étaient célébrées le plus souvent dans les nemeton : des espaces sacrés, des clairières de forêts, - nemet : sacrés - ; ce terme nemeton renvoie au sumérien NAM-TAR : destin, NAM : office religieux, et à l’akkadien nêmequ : sagesse, savant, saint, lié aux idées de décision divine, victoire sur la maladie, sacrifice au disque solaire ; le pictogramme sumérien est :
  • 10. L’akkadien nêmedu : appui, est de même signe que sanctuaire, louanges, pierre angulaire ; nêmelu : gain. *** Référence : Le Mystère du Vivant tome II, auteur : Jual, éditeur : Edite, Paris, 2008 ISBN : 978-2-846-08232-7 Disponible en librairie Contact auteur : lemystereduvivant@gmail.com