2. Quelques
instants sur moi !
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Juriste / Sciences Po
15 ans le public, 8 dans le privé (ESS)
Animateur de Pays de la Loire 2040
Compagnon de route de la 27° Région
Directeur de la Plateforme régionale d’innovation
du design
3. Le programme de
la journée
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4 points + 1
D’abord : pourquoi le design
Ensuite : comment le design
Les 2 premiers points le matin, le reste l’aprèsmidi
• C’est parti !
4. Le quoi ?
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Le design, n'est pas un adjectif (une lampe design),
Le design n'est pas un art (le design de signature)
Le design est donc plutôt un artisanat, qu'on peut appliquer à
des produits, à des espaces, à l'informatique, au graphisme, à
l'acoustique, mais aussi à la conduite de projet : on appelle ça
alors le design stratégique
Le design est un mode opératoire non linéaire qui se conduit
en fonction de l'utilisateur final du produit ou service qui est
mis en œuvre
« une démarche créative méthodique qui peut-être
généralisée à tous les problèmes de conception » Roger
Tallon, dictionnaire Larousse Encyclopédique
5. 4 notions dans
cette partie
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Itération
Désirabilité
Contestation
Créativité
6. Vive l'échec !
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veille => compréhension => observation => synthèse => créativité
=> prototypage => test est le schéma idéal.
Mais si à un moment l'étape suivante remet en cause l'étape
précédente (une observation qui remet en cause la compréhension,
un test qui met à mal les prototypes, un prototype qui rend tangible
la mauvaise idée, un « insight » non détecté dans la veille ...), eh
bien on repart en arrière.
Dans le design, on est content de se tromper. Ainsi, on exclue des
hypothèses, et on restreint le champ d'investigation. L'erreur est une
méthode !
« se tromper vite, pour réussir encore plus vite » Tim Brown
7. Le facteur
humain
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L'ingénieur construit une solution, issue de sa technicité. Le financier dit oui
ou non. C'est ainsi que se construisent nombre de produits ou services
(avec une étude de marché, mais nous en reparlerons). Et qu'ils échouent.
Le designer va ajouter la désirabilité à la faisabilité et à la viabilité. Comment
faire pour que le produit ou le service fasse envie ? Rentrent alors en ligne
de compte nombre de paramètres (beauté, ergonomie, praticité, image de
soi qu'il renvoie, histoire qu'il raconte, …).
Cela permet d'éviter la boite noire, spécialité de la silver economy par
exemple.
Voir « boite noire » dans le design de A à Z
8. La question,
c'est souvent
la question
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Ces 2 téléphones sont sortis le même mois, en janvier 2007. L'un d'entre
eux a révolutionné son époque, saurez-vous le reconnaître :-) ?
Avant l'Iphone, un portable c'était un écran, un clavier et de la technologie
dedans. Tout le monde parlait de convergence, mais Apple l'a fait. Pour
pouvoir regarder le web, des films, il fallait un écran plus grand. Un
téléphone de poche devait tenir dans la poche, alors Apple a enlevé le
clavier.
Dans chaque projet, il y a des données de départ pour l'enclencher. En
design, on appelle ça le brief. Le premier travail consiste en challenger le
brief : est ce vraiment la bonne question, les contraintes que je me donnent
sont elles les vrais contraintes, les objectifs sont ils exactement les bons
également, etc ?
9. La parole à
David Kelley
d'Ideo
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Deux choses à retenir de ce film :
1. Quand on raconte une histoire, on captive son auditoire
2. La créativité, c'est 5% d'inspiration, 95% de transpiration. Il y a
des méthodes pour utiliser sa créativité, qui permettent des résultats
même quand on pense ne pas en être pourvu. Ce sera l'objet de
cette journée que de les présenter. Nous en testerons quelques
unes dans une autre séance
Le Ted talk :
http://www.ted.com/talks/david_kelley_how_to_build_your_creative_confidence.h
tml
Creative confidence est un livre des frères Kelley, qui n'est pas encore traduit en
français.
10. Avant toute
chose
• Nous allons rentrer dans la présentation des
méthodes de créativité et des outils du design
stratégique.
• Une étape existe en amont du schéma présenté tout
à l'heure, celle de la mobilisation.
• Se mobiliser soi même, et mobiliser les ressources
dont on a besoin : temps, appuis, équipe projet.
• Il s'agit, avant de se lancer, de réunir les conditions
de la qualité.
11. 4 étapes
encore
•
Bâtir son brief, au sens où il a été présenté tout à l'heure,
•
Maîtriser le temps de la créativité, et bâtir sa mobilisation en conséquence,
•
Commencer à rendre tangible le projet grâce à des outils de créativité et de
compréhension,
•
Mobiliser une équipe autour de soi, riches de ses différences et de ses
complémentarités
12. Le brief, le pitch,
l'histoire,
bref, le cœur
• Pour pouvoir challenger un brief, il faut l'écrire, et le
rendre compréhensible, à l'image d'un elevator pitch.
Je vous propose trois méthodes :
• Partir d'un texte de présentation, puis l'affiner grâce à la
pensée visuelle
• Utiliser le mindmapping
• Utiliser la pensée Post-it
Ce travail réalisé, vous aurez les bases pour faire votre
propre brief et commencer à ébaucher votre histoire...
13. La pensée
visuelle
La grammaire visuelle de Dan Roam
Avec la pensée visuelle on
change le texte en dessins.
Plusieurs avantages :
•on visualise, et donc on fait
marcher sa pensée créative
•on relève les ambiguïtés
•on trouve les nids à
complexité
Source : bla bla bla de Dan
Roam
(video en anglais)
Pour les noms, pronoms, adjectifs de qualité, verbes simples, on
réalise des portraits.
C'est à dire une représentation visuelle simple d'une personne, d'un
lieu ou d'un objet
Combien ?
Où ?
Quand ?
Pour les adjectifs de
quantité, et montrer
combien de choses il
y a on réalise des
diagrammes
Pour les
prépositions, les
conjonctions, pour
montrer où se situent
les choses on fait
des cartes
Pour les prépositions
et les conjonctions
de temps, on fait des
chronologies.
Pourquoi ?
Comment ?
Pour les noms complexes et les
schémas complet on associe des
diagrammes et des cartes dans
des graphiques à plusieurs
variables qui montrent pourquoi
ces choses se produisent
Pour les verbes complexes, les
schémas complets on associe
cartes et chronologies dans des
logigrammes qui montrent
comment les choses
interagissent
14. Le mindmapping
Le mindmapping permet de
passer de la pensée linéaire à
la pensée visuelle.
Les adeptes de la méthode
QQOQCCP peuvent faire des
ramifications par
questionnement sur une page
A4, puis compléter, et regarder
les liens entre les différentes
« patates » de leur feuille. Puis
recommencer leur mindmap s'il
le faut.
Source : « organisez vos idées
avec le mindmapping » ou
www.petillant.com
15. La pensée Post-it
•
•
•
Le Post-it est un ami du créatif. Il
est utilisé avec un gros feutre,
pour ne pouvoir mettre qu'une
idée/notion par Post-it.
Dans cette méthode, on utilise
une feuille de paper board, on met
en bas la situation actuelle, en
haut ce à quoi on veut arriver, et
entre les deux les Post-it avec
tout ce qui vous vient à l'esprit.
Après, on peut réorganiser autant
que de besoin.
16. Le piège
du temps
Il n'existe pas de méthode particulière pour cela qui viennent de la
pensée créative.
Simplement, deux recommandations :
1.Avec la méthode itérative, on peut avoir envie de peaufiner ad vitam
aeternam son projet. Il faut donc se donner les limites et les tenir.
2.Lorsqu'on embarque une équipe dans un projet créatif, il faut alterner
temps forts et temps faibles, sans pour autant trop espacer les
premiers. Sinon on court le risque de devoir recommencer. Il faut donc
ponctuer l'aventure avec des workshops qui ont vocation à produire de
l'idée. Ce qui demande de la préparation.
17. Disposer d'un
modèle cohérent
et intelligible
L'étape suivante consiste à traduire
en un modèle systémique et
partageable le fruit de vos
premières réflexions
Systémique parce qu'abordant la
question sous toutes ses formes.
Partageable, car il s'agira bientôt
de convaincre une équipe projet.
Source : « Business Model
Nouvelle Génération ». La
conférence filmée :
http://vimeo.com/15623845
18. Business
Model
Canvas
Le Business Modèle Canvas est
une matrice visuelle (canvas)
constituée de 9 blocs qui décrivent
les 4 grandes dimensions d’une
organisation : Les utilisateurs,
l’offre, l’infrastructure et le modèle
économique. Utilisé principalement
par les start-ups et les grands
groupes, il est parfaitement
adaptable à l'économie sociale et
solidaire et au service public.
Pour plus de détails : la fiche
technique de Laval Mayenne
Technopole
19. •
Ce travail permet d'avoir un
panorama complet des enjeux, mais
il va surtout constituer une base qui
va permettre d'avancer dans le
projet, à travers de multiples
utilisations, sous de nombreuses
formes.
•
A ce stade, il n'est connu que de
vous, il doit maintenant être rendu
intelligible pour tout le monde.
•
Et pour cela, il y a le ...
20. Le blablamètre
C'est un outil de Dan
Roam pour utiliser la
pensée visuelle. Il est
extrêmement utile pour
objectiver la qualité d'un
texte et sa
compréhension.
Ce qu'il appelle le vivide
ici est la pensée visuelle
telle que présentée tout à
l'heure.
21. Une équipe
projet :
Pourquoi ?
On dit qu'un cheval dessiné à plusieurs a toutes les chances de ressembler à
un dromadaire. Et c'est certainement vrai si les enjeux et les visions ne sont pas
partagées. Il s'agit là pourtant de créer une équipe interdisciplinaire :
•Parce qu'on est plus intelligent à plusieurs, et que nous sommes en plein
exercice de créativité. Avoir avec soi des expertises différentes est utile.
•Parce qu'associer les parties prenantes (collaborateurs, utilisateurs, …) permet
d'avoir des visions concrètes, et les méthodes utilisées permettent une parole
libérée.
•Parce que la créativité nait souvent des pensées différentes lorsqu'on tente de
les associer. Et la diversité oblige à la clarté dans les objectifs et les modalités.
22. Une équipe
projet :
Comment ?
Il va falloir conquérir votre équipe, la motiver et la convaincre.
Le storytelling est une méthode judicieuse pour cela. Il vous permettra de
donner du sens à votre projet. Décrié en France, il est pourtant un moyen de
préciser son projet, et d'en saisir la portée. Il consiste essentiellement à
retourner le discours habituel (qu'est ce que je fais, comment je le fais, à quoi
ça sert) pour lui donner plus de portée (quel est le sens de ce que je fais, quels
moyens j'utilise pour atteindre cet objectif, et à quoi j'aboutis).
La pensée visuelle, et notamment l'outil de Dan Roam qui se nomme FOREST,
permet de modeler son discours de façon à ce qu'il soit plus convaincant.
Sources : « Bla Bla Bla » et la video TED de Simon Sinek: Comment les grands
leaders inspirent l'action
23. Le storytelling
Le storytelling consiste à mettre en narration. Les grands groupes, comme les
responsables internationaux, se préoccupent de l'histoire qu'ils racontent bien
au delà des solutions qu'ils proposent.
C'est une méthode fréquente pour les designers qui utilisent les storyboards, les
planches de contact entre l'utilisateur et le service/produit, et de nombreux
autres outils qui prennent le parti de mettre en histoire les projets.
Ces outils sont très puissants pour arriver à bien visualiser le projet, mais ils
demandent une pratique qui confine au professionnalisme.
Sources : « la méthode storytelling, le guide », les outils du storytelling de
servicedesigntools.org, le blog de Sébastien Durand, spécialiste français du
storytelling
24. A FOREST
Dan Roam propose une méthodologie
sur la base de l’acronyme FOREST :
F comme Forme (voir avant), O comme
Opposé (la prise en compte des
arguments contraires), R comme
Reconnaissable, E comme Evolutif
(passage du texte au visuel, puis du
visuel au texte etc.), S comme
Substance (trouver l'idée force, la mettre
en premier, puis expliquer les modalités),
T comme Toucher sa cible (en adaptant
la présentation au public cible).
25. Empathie inside
"le problème avec les études de marché, c'est que les gens ne savent
pas ce qu'ils ressentent, ne disent pas ce qu'ils pensent et ne font pas
ce qu'ils disent" disait David Ogilvy, qui a créé tout seul la plus grande
entreprise de pub du monde au 20° siècle.
Pour comprendre l'environnement du projet, il va falloir aller beaucoup
plus loin que lire des enquêtes du CREDOC, de l'INSEE ou des écrits
savants.
Non qu'ils sont faux, ils sont insuffisants : il leur manque le plus souvent
l'empathie.
En outre, la prospective est un outil majeur en ces temps incertains.
26. Comprendre :
apprendre, écouter,
analyser, ressentir
• A ce moment du projet, il est utile de mélanger sources
expertes, observation in situ et sources inspirantes.
• A l'instar de la prospective française, qui place l'humain
au centre de ses travaux, là où les USA pratiquent la
futurologie en laboratoire, la pluralité des sources mais
aussi de la qualité des information (objectives –
subjectives, expertes-praticiens-utilisateurs, etc.) sera
très utile pour bien comprendre les enjeux, avant de
passer à la conception proprement dite.
27. Avoir une vision
systémique et
inspirante
• Un outil systémique autour du Business Model Canvas va
nous permettre de repérer tout l'environnement. Il permettra le
cas échéant d'affiner le BMC, et devra être conservé pour
pouvoir être reconsulté, revisité, complété, par la suite.
• Mais au delà de la systémique, il ne faut pas oublier de se
donner des sources inspirantes. Le design a un outil puissant
pour ça : la planche de tendance ou moodboard.
• Enfin, forts de ces deux éléments, vous pourrez commencer à
réfléchir à vos scénarios.
28. Utiliser le
Business Model
Canvas (1/4)
C'est l'espace de conception du projet.
•Etat du marché : segments, besoins,
enjeux, …
•Etat du secteur : partenaires,
homologues, nouveaux entrants, acteurs
proches, ...
•Prospective : tendances
technologiques, sociétales,
réglementaire, socio-économique, …
•Forces macro-économiques :
ressources humaines et matérielles,
solidité économique des ressources, ...
Prospective
Etat du
secteur
Etat du
marché
Forces macroéconomiques
29. Soyez Tendance
•
•
Choisissez des sources
inspirantes, des choses
qui sortent du cadre
sans être complètement
étrangères à votre
projet, construisez votre
moodboard et gardez là
quelque part.
Ouvrir un Scoopit ou
l'équivalent avec des
articles inspirants peut
également vous aider à
garder des sources
différentes pour plus
tard.
Éléments retenus pour un débat sur le
franchissement de la Loire à Nantes
30. La prospective
au présent
•
•
•
•
« La crise, c'est ce qui sépare le vieux du neuf » A. Gramsci
Le monde change à toute vitesse, beaucoup pensent que la crise
actuelle, vu son ampleur et sa force est en fait la marque d'un
changement de civilisation (lire l’article de Philippe Destatte).
Il est urgent de chercher à comprendre ce qui se passe. Certaines
sources nous éclairent : Futuribles, Proâme, les Kipp, le café de la
prospective, we demain, Soon Soon Soon, Millénaire 3, The lab,
Twin Partners, Usbek&Rica, et pour le numérique InternetActu.net
On peut aussi chercher des sources nouvelles en s'aidant d'Alertes
Google.
32. Rendre tangible
ses utilisateurs…
Il existe un moyen mnémotechnique basé sur le mot persona.
•P pour Primaire : on doit pouvoir faire le lien avec vos observations
•E pour Empathie : donnez‐lui un nom et une image, incarnez‐le
•R pour Réaliste : posez‐vous la question de savoir s’il est crédible
•S pour Singulier : il ne doit pas se chevaucher avec d’autres profils
•O pour Objectifs : vous avez vos objectifs, il en a également. Déterminez‐
•les
•N pour Nombre : pas plus de 3 ou 4
•A pour Applicable : posez vous la question de son utilisation de votre
projet.
33. … et se poser les
questions qui
vont avec
Grâce à la carte
d’empathie, on va
pouvoir faire le
tour de ses
utilisateurs
Que pense et que ressent‐il ?
Ce qui est vraiment important
Préoccupations majeures
Inquiétudes et aspirations
Qu’entend‐il ?
Que voit‐il ?
Ce que disent ses amis
Ce que dit son chef
Ce que disent les personnes qui
comptent
Environnement
Amis
Ce que le marché propose
Que dit et que fait‐il ?
Source : Business Model
Génération
Attitude en public – Apparence
Comportement vis-à-vis d’autrui
Souffrance
Gain
Peurs
Frustations
Obstacles
Désirs/besoins
Critères de réussite
Obstacles
34. Avoir une veille
stratégique
opérationnelle
Quand arrive le moment du benchmarking, les équipes souffrent du
caractère laborieux de l’exercice, les grilles d’analyses réalisées ex
nihilo s’avèrent souvent inopérantes en l’état et la communication des
homologues est souvent enjolivée (sans parler de la noncommunication sur les échecs).
Une veille métier permanente, appuyée sur le web, permet de lever
tous ces biais. Les outils de veille utilisés par les spécialistes de
l’intelligence économique – et qui font partie intégrante de la vie
professionnelle des designers et des métiers de l’innovation – sont
utilisables par tous et très rapidement. En quelques mois, on accumule
suffisamment d’information pour pouvoir réaliser un benchmarking en
profondeur, utile et fructueux.
36. Utiliser le
Business Model
Canvas (2/4)
Le fruit du benchmark peut alors permettre
de regarder chacun des éléments des 9
blocs en se posant les 4 questions
suivantes :
•Exclure : Quels facteurs considérés depuis
des années par mon secteur comme des
éléments d’efficience puis-je éliminer ?
•Atténuer : Quels éléments doivent être
atténués ?
•Renforcer : Quels éléments doivent être
renforcés ?
•Créer : Quels éléments, absents jusqu’ici
de mon secteur, faut-il créer ?
Ce sera une source d’inspiration forte pour
l’étape suivante de la conception
Renforcer
Exclure
‐ coûts
+ Valeurs
Atténue
r
Source : Stratégie Océan Bleu + BMC
Créer
37. Mais surtout…
Au-delà des études
expertes, qui renseignent
sur les grandes masses
mais rarement sur les
comportements individuels,
une démarche qui emprunte
au design va faire appel à
l’observation in situ.
Entretiens personnalisés à
domicile ou au travail,
immersions participatives,
« vis ma vie », autant de
méthodes qui font appel à
l’empathie
38. EMPATHIE
[ ɑ̃pati ] n. f.♦ Faculté de
s'identifier à quelqu'un, de
ressentir ce qu'il ressent.
Les 6 comportements secrets de l’empathie définis par Ideo
1.Minimisez votre présence : pour comprendre le point de vue de l’autre, fondez vous dans le décor.
2.Montrez que vous inspirez une écoute de confiance : les pensées authentiques font surface lorsque les
personnes ne se sentent ni évaluées ni jugées.
3.Faites de la curiosité votre guide : suivez les instructions ... jusqu’à un certain point. Creusez les thèmes
qui vous intéressent, n’hésitez‐pas a demander “pourquoi ” et “dites‐moi en plus ”.
4.Ancrez la conversation dans le réel : évitez les généralisations en demandant des exemples. Révélez des
anecdotes spécifiques autour d’évènements précis.
5.Soyez ouverts : votre langage corporel définit le ton que la personne interviewée suivra . Êtes‐vous
anxieux ou confus ? Êtes‐vous ouverts à des chemins inattendus?
6.Cherchez des anecdotes à forte résonnance, non pas des normes évidentes. Ne cherchez pas à valider,
cherchez à générer .
Le truc en plus : Pour explorer des solutions nouvelles, allez voir des utilisateurs extrêmes ou
marginaux. Pour confirmer des hypothèses, allez voir des utilisateurs types.
39. L’apport des
analogies
Dans l’exploration, il
peut être utile d’aller
chercher des idées
dans des domaines
connexes à son
secteur, qui ont peutêtre trouvé des
solutions à des
questions qui sont les
vôtres.
40. Le vif du sujet
A ce stade, avec un bon brief de départ, une bonne
équipe et un travail d’observation et de décorticage
des enjeux/contraintes, vous pouvez passer à la
conception.
C’est là où la créativité est nécessaire. C’est là où
la méthodologie est la plus importante.
41. Surprise :
4 parties !
• C’est la fin du cycle du design : idéation,
prototype, test avec un ajout : l’évaluation pour
bien être sur que tout ce travail a en définitive du
sens.
• Chaque étape fait appel à des méthodologies
précises, et demande un état d’esprit particulier:
bienveillance, curiosité, empathie
42. Step by step
A ce moment de l’aventure, vous avez
beaucoup de matière première qu’il faut traiter
: BMC et ses appendices, personas,
moodboard, résultat des observations
empathiques, éventuellement mindmaps, etc.
Pour avoir une vision systémique, c’est bien
de tout pouvoir voir en un seul coup d’œil. Si
vous ne disposez pas d’une pièce dédiée,
l’acquisition de grands panneaux permet de
déployer quand on travaille, et de ranger dans
un coin.
Le danger quand on est à ce point, est de
vouloir trouver des solutions immédiatement.
Le design thinking recommande au contraire à
ce moment de décomposer : trouver des
insights inspirants, et formuler les questions
avant de passer à la créativité.
43. Les insights
inspirants
Prenez les informations que vous avez pu réunir, reliez les entre
elles, notez ce que ça vous inspire, puis cherchez d’autres
relations, et recommencez jusqu’à épuisement. Vous aurez plein
d’insights dans lesquels vous pourrez piocher dans la suite de
votre démarche de projet.
44. Génération
d’idées
Vous avez ajouté une nouvelle
couche avec vos insights inspirants.
Avant d’allumer le feu du
brainstorming, il vous faut réaliser le
petit bois des questions qui vous
permettront de vous assurer une
séance de créativité féconde.
Deux outils, à utiliser à partir des
insights inspirants :
•Comment pourrions nous ?
•Et si ?
45. Créer le climat
d’idéation
On obtient de bons résultats dans
une séance d’idéation collective, à
la condition de :
•Evacuer tout jugement
•Encourager les idées farfelues
•Élaborer à partir des idées des
autres
•Rester centré sur le sujet
•Tenir une conversation à la fois
•Être visuel
•Produire en quantité
46. Outils de
brainstorming
Il y a des tonnes d’outils pour faire un bon
brainstorming. Le principe est de rythmer le
temps, en faisant des exercices nouveaux dès
qu’il y a début d’essoufflement. Creative Wallonia
en recense de nombreux, tous plus intéressants
les uns que les autres :
•Association libre
•Bissociation
•Sous-entendus inversés
•Connexions forcées
•Consultant virtuels
•Avocat de l’ange
Il faut surtout se souvenir que pour avoir une ou
deux bonnes idées, il faut en avoir de nombreuses
mauvaises, et il faut donc lutter contre la peur de
l’échec ancrée en chacun de nous.
47. Le retour
du BMC (3/4)
Pour vous soutenir dans la démarche de créativité,
vous pouvez utiliser le Business Model Canvas, en
partant des 4 épicentres de l’innovation
RESSOURCES
OFFRE
USAGERS
FINANCES
MIX
Agir sur l’infrastructure, les
partenariats pour modifier le
modèle économique
Trouver des nouvelles
propositions de valeurs qui ont
des impacts sur les autres blocs
Retravailler à partir des besoins,
ou de la qualité d’accès aux
solutions proposées
Modifier les flux de revenus, les
structures de coût, les
mécanismes de prix, l’assiette
des contributeurs
On peut aussi essayer de jouer
sur deux ou plusieurs des
épicentres…
50. Prototyper
l’intangible
Pour prototyper un objet, on
s’empare de tout ce qu’on
trouve : papier, carton, feutre,
etc.
Pour prototyper un service, ou
quelque chose d’intangible, il y
a les outils comme le
storyboard, la carte contact,
mais aussi le sketch, la vidéo,
etc.
Tous ces outils sont décrits sur
www.servicedesigntools.org
51. Tester
Le but du test est de vérifier des hypothèses qu’on ne peut pas vérifier
soi-même. Il faut de nouveau faire appel à l’empathie dans votre
dialogue avec les utilisateurs, et ne pas chercher à valider coûte que
coûte.
S’il s’agit juste de tester un concept, les designers d’IDEO recommande
de raconter l’histoire sous la forme suivante :
« Pour [type d’utilisateur] qui a besoin de [liste de besoins principaux] notre
[nom/marque du concept/solution] c’est [catégorie de produit/service/offre]
qui [caractéristiques/fonctionnalités principales].
À la différence de ce que vous avez vous auparavant, notre solution[l’aspect
de votre solution qui va rentrer dans l’histoire]. »
52. Dernière étape
avant la mise en
chantier
Une dernière vérification de
votre matrice BMC s’impose
avant de se lancer dans la mise
en chantier.
« Business Model nouvelle
génération » recommande un
dernier exercice : passer au
SWOT chacun de vos 9 blocs
(avec une grille très complète de
questions).
N’hésitez pas à utiliser le
Blablamètre non plus
Normalement, vous voilà prêt !
FORCES
FAIBLESSES
OPPORTUNITES
MENACES
53. …serait délectable
malheureusement je ne
peux pas la dire et c’est
regrettable…
• La pensée design est surtout utile jusqu’à la
conception.
• Pour autant, vous aurez compris qu’il s’agit autant
d’une attitude et d’un état d’esprit que de modes
opératoires.
• Si les seconds vont devenir moins opérants, les
premiers vous seront utiles au quotidien pour faire
preuve d’agilité.
54. Quand même…
• « Business Model nouvelle génération » décrit
les deux phases suivantes du projet à travers les
vocables déployer et gérer
• Le Canvas est intéressant à garder à l’esprit et à
actualiser en fonction du déroulement de ces
phases, de votre veille économique et sociale,
des éléments prospectifs qui vous touchent, …
55. Gérer les
obstacles
• Pensez à bien raconter
l’histoire aux personnes
qui vont mettre en place
les choses, ainsi qu’aux
premiers utilisateurs.
• Repérez les, choyez les,
à l’heure où tout le
monde donne son avis
sur tout, leur parole est
essentielle
56. Continuer à
apprendre
En tenant à jour votre espace
de conception, vous
permettrez peut-être de faire
naître l’idée suivante.
Penser à continuer de manier
l’empathie grâce à de
réguliers RER (retour en
réalité, terminologie de la 27°
Région) : prenez le temps
d’observer le service rendu
auprès des utilisateurs de
temps en temps.
L’enjeu est de garder de
l’agilité dans le quotidien.
Prospective
Etat du
marché
Etat du
secteur
Forces macroéconomiques
57. Le kit de survie
de la créativité
•
•
•
•
•
•
Business Model nouvelle génération
Bla Bla Bla
L’esprit design
Organisez vos idées
Le guide Storytelling
Stratégie Océan bleu