50 % à 70% des personnes qui consultent pour un problème de dépendance souffrent également d’un problème de santé mentale.
À l’inverse, entre 30 % et 50 % des personnes aux prises avec une maladie mentale développent un problème de surconsommation, que ce soit d’alcool ou de drogue. Quoi faire face à ce cocktail explosif ?
Conférencier : Marc-André Sirois, Infirmier bachelier clinique et de liaison à la clinique Cormier Lafontaine
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...
Maladie mentale et toxicomanie
1. 11
La consommation deLa consommation de
substances et la maladiesubstances et la maladie
mentale:mentale:
Un cocktail explosifUn cocktail explosif
Présentation pour ALPABEMPrésentation pour ALPABEM
Conférencier:Conférencier:
Marc-André Sirois, Inf.BScMarc-André Sirois, Inf.BSc
Document préparé par Marc-André Sirois etDocument préparé par Marc-André Sirois et
André Jauron, ergothérapeuteAndré Jauron, ergothérapeute
Clinique Cormier-LafontaineClinique Cormier-Lafontaine
16 Février 201616 Février 2016
2. 22
Objectifs de la présentationObjectifs de la présentation
1. Comprendre les raisons qui1. Comprendre les raisons qui
motivent les personnes ayant desmotivent les personnes ayant des
problèmes de santé mentale àproblèmes de santé mentale à
consommerconsommer
2. Se familiariser avec les profils2. Se familiariser avec les profils
types et l’impact de la consommationtypes et l’impact de la consommation
selon les principales problématiquesselon les principales problématiques
de santé mentalede santé mentale
3. Discuter du processus de3. Discuter du processus de
changement chez les schizophrèneschangement chez les schizophrènes
3. 33
Objectifs (suite)Objectifs (suite)
4. Discuter du processus4. Discuter du processus
thérapeutique et de réadaptationthérapeutique et de réadaptation
5. Aborder les problématiques que5. Aborder les problématiques que
peuvent susciter cette problématiquepeuvent susciter cette problématique
pour l’entourage et discuter depour l’entourage et discuter de
quelques pistes de solutionquelques pistes de solution
4. Le pourquoi de laLe pourquoi de la
consommation ?consommation ?
Tous les êtres humains cherchent leTous les êtres humains cherchent le
bien-être; la maladie mentale c’estbien-être; la maladie mentale c’est
souffrantsouffrant
5. La solution rapide ?La solution rapide ?
Recourt à l’automédication:Recourt à l’automédication:
Définition maison : l’automédicationDéfinition maison : l’automédication
c’est un traitement non-médical avecc’est un traitement non-médical avec
des substances psychotropes légalesdes substances psychotropes légales
ou pas, initié par l’individu dans leou pas, initié par l’individu dans le
but d’obtenir à court terme un étatbut d’obtenir à court terme un état
ou un effet recherché et ou se libérerou un effet recherché et ou se libérer
de quelque chose de désagréable .de quelque chose de désagréable .
6. Le pourquoi de laLe pourquoi de la
consommation?consommation?
Solitude , ennuiSolitude , ennui
Moyen de socialiserMoyen de socialiser
Appartenance à un groupeAppartenance à un groupe
7. Tendances générales deTendances générales de
consommationconsommation
Maladie affective bipolaireMaladie affective bipolaire : phase dépressive et: phase dépressive et
phase maniaque.phase maniaque.
Désordre de régulation de sérotonine souvent enDésordre de régulation de sérotonine souvent en
alternance.alternance.
Les mêmes substances pour les 2 pôles : DépresseursLes mêmes substances pour les 2 pôles : Dépresseurs
et stimulants.et stimulants. Stimulants pour sortir de la déprime ouStimulants pour sortir de la déprime ou
pour augmenter l’état euphorique. Dépresseurs pourpour augmenter l’état euphorique. Dépresseurs pour
enlever l’anxiété dans les 2 pôles.enlever l’anxiété dans les 2 pôles.
IMPACT: Danger: les stimulants peuvent induire un étatIMPACT: Danger: les stimulants peuvent induire un état
de manie de même que les dépresseurs un épisodede manie de même que les dépresseurs un épisode
dépressif et ce malgré la médication.dépressif et ce malgré la médication.
TX: psychoéducation (indicateurs de changementTX: psychoéducation (indicateurs de changement
d’humeur) et TCC (famille).d’humeur) et TCC (famille).
8. Tendances générales deTendances générales de
consommationconsommation
Troubles anxieuxTroubles anxieux :dépresseurs (calmer symptômes):dépresseurs (calmer symptômes)
effet rebond et tolérance rapide.effet rebond et tolérance rapide.
IMPACT: Effet rebond : Réapparition de l’état intiale deIMPACT: Effet rebond : Réapparition de l’état intiale de
façon amplifié suite au sevrage. Amène le cercle vicieuxfaçon amplifié suite au sevrage. Amène le cercle vicieux
de la consommation et la tolérance.de la consommation et la tolérance.
TX: Psychoéducation et TCC (évitement, lâché prise,TX: Psychoéducation et TCC (évitement, lâché prise,
perception contrôle)perception contrôle)
Troubles de personnalité limiteTroubles de personnalité limite :stimulants et:stimulants et
perturbateurs (sensations fortes)perturbateurs (sensations fortes)
IMPACT: danger impulsivité, désihibition , violanceIMPACT: danger impulsivité, désihibition , violance
extrême.extrême.
TX: Psychoéducation et TCC.(Mentalisation:TX: Psychoéducation et TCC.(Mentalisation:
compréhension mentale et émotif de soi et des autres.compréhension mentale et émotif de soi et des autres.
Travail empathie)Travail empathie)
9. Tendances générales deTendances générales de
consommationconsommation
Trouble de personnalité Schizoïde :Trouble de personnalité Schizoïde :
Perturbateurs (expériences mystiques)Perturbateurs (expériences mystiques)
Etat de stress post-traumatique:Etat de stress post-traumatique:
dépression, anxiété, phénomènesdépression, anxiété, phénomènes
obsessionnels, flash back.obsessionnels, flash back.
Donc stimulants et dépresseurs:Donc stimulants et dépresseurs:
opiacés (gèle les émotions).opiacés (gèle les émotions).
IMPACT :souvent surdose.IMPACT :souvent surdose.
TX: TCC (seeking safety: comorbidité)TX: TCC (seeking safety: comorbidité)
10. Tendances générales deTendances générales de
consommationconsommation
Les individus avec des symptômes psychotiquesLes individus avec des symptômes psychotiques
Symp+:Symp+: hallucination, délire, désorganisation, agitation,hallucination, délire, désorganisation, agitation,
anxiété.anxiété.
Recherche la détente et la libération = dépresseurs:Recherche la détente et la libération = dépresseurs:
benzo, alcool, opiacés, solvants, ghb, cannabisbenzo, alcool, opiacés, solvants, ghb, cannabis
Symp -:Symp -: isolement, apathie, difficultée à entretenir uneisolement, apathie, difficultée à entretenir une
conversation recherche la stimulation = stimulants :conversation recherche la stimulation = stimulants :
cocaïne(crack), méthamphétaminecocaïne(crack), méthamphétamine
Recherche l’évasion = perturbateurs : cannabis, acideRecherche l’évasion = perturbateurs : cannabis, acide
(buvard), pcp, kétamine, ecstasy(buvard), pcp, kétamine, ecstasy
11. ImpactImpact
Stimulants: augmentent les symptômesStimulants: augmentent les symptômes
positifs l’impulsivitépositifs l’impulsivité
Dépresseurs: augmentent les symptômesDépresseurs: augmentent les symptômes
négatifs, nuisent aux fonctions cognitivesnégatifs, nuisent aux fonctions cognitives
Perturbateurs : amènent vers la psychosePerturbateurs : amènent vers la psychose
(symptômes +), la désorganisation(symptômes +), la désorganisation
12. ImpactImpact
Explication d’un point de vue biologique : le schizophrèneExplication d’un point de vue biologique : le schizophrène
produit trop de dopamine et de sérotonine. Ces surplusproduit trop de dopamine et de sérotonine. Ces surplus
amènent vers la psychose.amènent vers la psychose.
La médication neuroleptique régularise le taux deLa médication neuroleptique régularise le taux de
sérotonine et de dopaminesérotonine et de dopamine
Certaines substances vont bloquer partiellement l’effet deCertaines substances vont bloquer partiellement l’effet de
la médication, en plus de créer une sortie massive dela médication, en plus de créer une sortie massive de
dopamine et de sérotonine. Résultat =dopamine et de sérotonine. Résultat = RISQUE ÉLEVÉ DERISQUE ÉLEVÉ DE
PSYCHOSE.PSYCHOSE.
Par exemple; cocaïne (crack), (meth) amphétamine,Par exemple; cocaïne (crack), (meth) amphétamine,
cannabis, pcp, kétamine, acide (buvard), ecstasy.cannabis, pcp, kétamine, acide (buvard), ecstasy.
TXTX: Psychoéducation et TCC engagement, acceptation et: Psychoéducation et TCC engagement, acceptation et
pleine consciencepleine conscience
13. Complications chez le schizophrène qui consomme
du cannabis:
Dépression et suicide
Hallucinations et troubles de la pensée
Rechute de la maladie
Hospitalisation
Assiduité au traitement
Réponse aux neuroleptiques
(Rouillard, P., Psychiatric, 2005)
14. Les récepteurs cannabinoïdes sont sensibles +++
Les impacts sont importants +++
Relaxation / euphorie +++
Ce qui favorise la consommation chez le schizophrène
Diminue la déprime, l’ennui et l’anxiété
Augmente les symptômes + (délires, hallucinations)
Diminue les symptômes – (vide, isolement, affect plat)
Augmente la socialisation
Diminue la dysphorie causée par la RX
(Rouillard, P., Psychiatric, 2005)
SCHIZOPHRÉNIE ET CANNABIS
15. 1515
Syndrome amotivationnelSyndrome amotivationnel
ControverséControversé
Apathie, passivité, indifférence, perteApathie, passivité, indifférence, perte
d’intérêt,d’intérêt, diminution des performancesdiminution des performances
Disparaît graduellement avec l’abstinenceDisparaît graduellement avec l’abstinence
Pourrait simplement représenter unePourrait simplement représenter une
intoxication chroniqueintoxication chronique
Ressemblance avec les symptômesRessemblance avec les symptômes
négatifsnégatifs
16. 1616
Psychose toxiquePsychose toxique
Épisode psychotique qui survient chezÉpisode psychotique qui survient chez
quelqu’un qui consomme de l’alcool ou desquelqu’un qui consomme de l’alcool ou des
droguesdrogues
Comment distinguer une psychose toxiqueComment distinguer une psychose toxique
du début d’une schizophrénie:du début d’une schizophrénie:
• DifficileDifficile
• Le temps nous diraLe temps nous dira
• Importance du suiviImportance du suivi
• Encourager l’abstinenceEncourager l’abstinence
17. 1717
Concept de dépendanceConcept de dépendance
Les substances psychoactives ont leLes substances psychoactives ont le
potentiel d’induire une dépendance qui sepotentiel d’induire une dépendance qui se
caractérise par (DSM-IV):caractérise par (DSM-IV):
• Tolérance / sevrageTolérance / sevrage
• Prise plus importante que prévuePrise plus importante que prévue
• Tentatives répétées afin de diminuer laTentatives répétées afin de diminuer la
consommationconsommation
• Beaucoup de temps est consacré à laBeaucoup de temps est consacré à la
consommationconsommation
• Abandon d’activitésAbandon d’activités
• Consommation malgré le fait que la personneConsommation malgré le fait que la personne
reconnaisse les problèmes que celle-ci suscitereconnaisse les problèmes que celle-ci suscite
18. 1818
Consommation: impact surConsommation: impact sur
l’évolution de la schizophréniel’évolution de la schizophrénie
Près de la moitié des personnes quiPrès de la moitié des personnes qui
souffrent de schizophrénie aurontsouffrent de schizophrénie auront
une problématique liée à laune problématique liée à la
consommationconsommation
Début plus hâtif des symptômesDébut plus hâtif des symptômes
Moins bon contrôle des symptômesMoins bon contrôle des symptômes
Plus d’hospitalisationsPlus d’hospitalisations
19. 1919
Consommation: impact surConsommation: impact sur
l’évolution de la schizophréniel’évolution de la schizophrénie
Risque augmenté de violence, deRisque augmenté de violence, de
suicidesuicide
Moins de stabilité (relations, loge-Moins de stabilité (relations, loge-
ment, travail, études)ment, travail, études)
Problèmes financiersProblèmes financiers
Risque d’exploitationRisque d’exploitation
20. Clinique Cormier-LafontaineClinique Cormier-Lafontaine
CCL c’est une association entre Centre deCCL c’est une association entre Centre de
réadaptation en dépendance de Montréalréadaptation en dépendance de Montréal
– IU (anciennement CDC) et Institut– IU (anciennement CDC) et Institut
Universitaire de santé mentale deUniversitaire de santé mentale de
Montréal (anciennement HLHL).Montréal (anciennement HLHL).
Troubles concomitants :toxicomanie etTroubles concomitants :toxicomanie et
troubles psychotiques.troubles psychotiques.
Comment on aborde la doubleComment on aborde la double
problématique?problématique?
21. 2121
Principes du traitement intégréPrincipes du traitement intégré
La même équipe traite en même temps le troubleLa même équipe traite en même temps le trouble
psychiatrique et la toxicomaniepsychiatrique et la toxicomanie
L’impact de chaque trouble est considéré dansL’impact de chaque trouble est considéré dans
l’interventionl’intervention
Modalités thérapeutiques: psycho-éducation,Modalités thérapeutiques: psycho-éducation,
approche motivationnelle, approche cognitivo-approche motivationnelle, approche cognitivo-
comportementalecomportementale
RéadaptationRéadaptation
Philosophie de réduction des méfaitsPhilosophie de réduction des méfaits
Avantages:Avantages:
• Associé à des meilleurs résultatsAssocié à des meilleurs résultats
• Évite l’exclusionÉvite l’exclusion
22. 2222
SchizophrénieSchizophrénie
Buts du traitementButs du traitement
Diminuer les symptômes positifsDiminuer les symptômes positifs
Diminuer la dangerosité (suicide,Diminuer la dangerosité (suicide,
violence)violence)
PsychoéducationPsychoéducation
Interventions sur les déficits, lesInterventions sur les déficits, les
symptômes négatifssymptômes négatifs
Soutien au plan de l’emploi, desSoutien au plan de l’emploi, des
étudesétudes
Soutien à l’entourageSoutien à l’entourage
23. 2323
Approche thérapeutiqueApproche thérapeutique
Devant ce désinvestissement ouDevant ce désinvestissement ou
devant une situation problématique,devant une situation problématique,
on doit se poser la questionon doit se poser la question
suivante:suivante:
• Est-ce un problème de motivation (Est-ce un problème de motivation (nene
veut pasveut pas) ?) ? ouou
• Est-ce que la personne est aux prisesEst-ce que la personne est aux prises
avec des difficultés qu’elle ne peutavec des difficultés qu’elle ne peut
surmonter (surmonter (ne peut pas) ?ne peut pas) ?
24. 2424
Première prémissePremière prémisse
Je ne peux demander à quelqu’unJe ne peux demander à quelqu’un
de changer de comportement s’ilde changer de comportement s’il
n’a pas la capacité à s’investirn’a pas la capacité à s’investir
25. 2525
Réadaptation en santé mentaleRéadaptation en santé mentale
Évaluer le niveau de fonctionnementÉvaluer le niveau de fonctionnement
• Comment la symptomatologie interfèreComment la symptomatologie interfère
sur le fonctionnement ?sur le fonctionnement ?
• Identification des capacités et desIdentification des capacités et des
limites (au plan cognitif, relationnel,limites (au plan cognitif, relationnel,
etc.)etc.)
26. 2626
Réadaptation en santé mentaleRéadaptation en santé mentale
Objectifs:Objectifs:
• Développer dans un 1er temps la capacité àDévelopper dans un 1er temps la capacité à
s’investir en restaurant et en développants’investir en restaurant et en développant
certaines habiletés de base (adapter noscertaines habiletés de base (adapter nos
demandes au niveau de fonctionnement)demandes au niveau de fonctionnement)
• Par la suite, on peut davantage intervenir dansPar la suite, on peut davantage intervenir dans
le domaine relationnel et dans la gestion dule domaine relationnel et dans la gestion du
quotidien, ce qui permet de viser davantagequotidien, ce qui permet de viser davantage
des changements au niveau du comportementdes changements au niveau du comportement
27. 2727
Réadaptation en santé mentaleRéadaptation en santé mentale
Tenir compte du processus deTenir compte du processus de
rétablissement en lien avecrétablissement en lien avec
l’expérience subjective et lel’expérience subjective et le
processus d’acceptationprocessus d’acceptation
On peut s’attendre à des momentsOn peut s’attendre à des moments
de négation, d’opposition, de révolte,de négation, d’opposition, de révolte,
de deuilde deuil
28. 2828
Deuxième prémisseDeuxième prémisse
Je ne peux demander àJe ne peux demander à
quelqu’un de changer dequelqu’un de changer de
comportement s’il n’en voit pascomportement s’il n’en voit pas
la nécessité et/ou qu’il n’a pasla nécessité et/ou qu’il n’a pas
confiance en ses capacités pourconfiance en ses capacités pour
amorcer un changementamorcer un changement
29. 2929
ObjectifsObjectifs
Amener à reconnaître l’importanceAmener à reconnaître l’importance
du changementdu changement
Augmenter le sentiment d’efficacitéAugmenter le sentiment d’efficacité
personnellepersonnelle
30. Stades de changementStades de changement
selon Prochaska, DiClemente et Norcrossselon Prochaska, DiClemente et Norcross
Pré-
contemplation
Contemplation
Préparatio
n
Action
Maintien
31. 3131
1er stade: pré-contemplation1er stade: pré-contemplation
Discours typique:Discours typique:
• «J’en ai pas de problèmes»«J’en ai pas de problèmes»
• «Ça ne vous regarde pas»«Ça ne vous regarde pas»
Attitude:Attitude:
• Sur la défensiveSur la défensive
• Vit les propositions d’aide comme desVit les propositions d’aide comme des
reprochesreproches
32. 3232
Pré-contemplationPré-contemplation
InterventionIntervention
Amener la personne à s’interroger, àAmener la personne à s’interroger, à
douter de sa perception non problé-douter de sa perception non problé-
matique de sa consommationmatique de sa consommation
Éviter la confrontation qui renforce laÉviter la confrontation qui renforce la
résistance et le dénirésistance et le déni
Mettre des limites auxMettre des limites aux
comportementscomportements
Éviter de couper le contactÉviter de couper le contact
33. 3333
2e stade: contemplation2e stade: contemplation
Étape de l’ambivalenceÉtape de l’ambivalence
Discours typique:Discours typique:
• «Ça commence à me coûter pas mal trop cher«Ça commence à me coûter pas mal trop cher
mais je ne peux pas m’en passer»mais je ne peux pas m’en passer»
• «Qu’est-ce que mes amis vont dire si j’arrête,«Qu’est-ce que mes amis vont dire si j’arrête,
vais-je les perdre ?»vais-je les perdre ?»
Attitude:Attitude:
• La personne est plus réceptive à parler de sonLa personne est plus réceptive à parler de son
problèmeproblème
• Mais peut demeurer longtemps à «contempler»Mais peut demeurer longtemps à «contempler»
le problème sans passer à l’actionle problème sans passer à l’action
34. 3434
ContemplationContemplation
InterventionsInterventions
Stimuler les différentes sources deStimuler les différentes sources de
motivation pour passer à l’actionmotivation pour passer à l’action
Susciter le questionnement entre laSusciter le questionnement entre la
consommation et les autres objectifsconsommation et les autres objectifs
poursuivis (école, travail,etc.)poursuivis (école, travail,etc.)
Relever les réussites du passé dansRelever les réussites du passé dans
différents domainesdifférents domaines
35. 3535
Croisement des approchesCroisement des approches
Démarche p/r
toxicomanie
Stades de
changement
Démarche p/r
santé mentale
Niveau de fonctionnement
Rétablissement
Objectifs à prioriser
36. 3636
Vignette 1Vignette 1
Sylvain a 20 ans, il habite chez sesSylvain a 20 ans, il habite chez ses
parents, il a abandonné l’écoleparents, il a abandonné l’école
Il fume du cannabis tous les joursIl fume du cannabis tous les jours
Il s’isole, se néglige et se fâcheIl s’isole, se néglige et se fâche
lorsqu’on lui reflète ses difficultéslorsqu’on lui reflète ses difficultés
Il a des dettes, son «pusher» vientIl a des dettes, son «pusher» vient
cogner à la portecogner à la porte
Que devraient faire ses parentsQue devraient faire ses parents
pour l’aider ?pour l’aider ?
37. 3737
Vignette 1Vignette 1
Sylvain a 20 ans, il habiteSylvain a 20 ans, il habite
chez ses parents, il achez ses parents, il a
abandonné l’écoleabandonné l’école
Il fume du cannabis à tousIl fume du cannabis à tous
les joursles jours
Il s’isole, se néglige et seIl s’isole, se néglige et se
fâche lorsqu’on lui reflètefâche lorsqu’on lui reflète
ses difficultésses difficultés
Il a des dettes, sonIl a des dettes, son
«pusher» vient cogner à la«pusher» vient cogner à la
porteporte
Stade de pré-Stade de pré-
contemplationcontemplation
Que devraient faire sesQue devraient faire ses
parents pour l’aider ?parents pour l’aider ?
Mettre des limites:Mettre des limites:
• ArgentArgent
• Visites du «pusher»Visites du «pusher»
• AgressivitéAgressivité
Respecter / comprendre:Respecter / comprendre:
• IsolementIsolement
• DépendanceDépendance
Inciter à consulterInciter à consulter
38. 3838
Vignette 2Vignette 2
Sylvie a 27 ans, elle est suivie pour schizophrénieSylvie a 27 ans, elle est suivie pour schizophrénie
depuis 2 ans. Elle vit chez ses parents.depuis 2 ans. Elle vit chez ses parents.
Elle a eu 7 hospitalisationsElle a eu 7 hospitalisations
Elle rate souvent ses rendez-vous, prend mal sesElle rate souvent ses rendez-vous, prend mal ses
médicamentsmédicaments
Elle consomme du cannabis à tous les jours, de laElle consomme du cannabis à tous les jours, de la
cocaïne en début de mois. Elle rationalise etcocaïne en début de mois. Elle rationalise et
banalise sa situationbanalise sa situation
L’équipe qui la suit ne sait plus comment l’aider,L’équipe qui la suit ne sait plus comment l’aider,
ses proches s’éloignentses proches s’éloignent
Elle demeure symptomatique, est souventElle demeure symptomatique, est souvent
agressiveagressive
Comment renverser la tendance ?Comment renverser la tendance ?
39. 3939
Vignette 2Vignette 2
Sylvie a 27 ans, elle est suivieSylvie a 27 ans, elle est suivie
pour schizophrénie depuis 2pour schizophrénie depuis 2
ans. Elle vit chez ses parents.ans. Elle vit chez ses parents.
Elle a eu 7 hospitalisationsElle a eu 7 hospitalisations
Elle rate souvent ses rendez-Elle rate souvent ses rendez-
vous, prend mal sesvous, prend mal ses
médicamentsmédicaments
Elle consomme du cannabisElle consomme du cannabis
tous les jours, de la cocaïnetous les jours, de la cocaïne
en début de mois. Elleen début de mois. Elle
rationalise et banalise sarationalise et banalise sa
situationsituation
L’équipe qui la suit ne saitL’équipe qui la suit ne sait
plus comment l’aider, sesplus comment l’aider, ses
proches s’éloignentproches s’éloignent
Elle demeure symptomatique,Elle demeure symptomatique,
est souvent agressiveest souvent agressive
Stade de pré-contemplationStade de pré-contemplation
Comment renverser laComment renverser la
tendance ?tendance ?
Situation complexe où leSituation complexe où le veutveut
paspas etet peut paspeut pas sont difficilessont difficiles
à départagerà départager
Enjeu important: acceptationEnjeu important: acceptation
de la maladiede la maladie
L’implication de ses prochesL’implication de ses proches
dans le traitement pourraitdans le traitement pourrait
être bénéfiqueêtre bénéfique
Envisager une ressourceEnvisager une ressource
d’hébergement ?d’hébergement ?
40. 4040
Vignette 3Vignette 3
Éric a 28 ans, il est suivi depuis 8 ans pourÉric a 28 ans, il est suivi depuis 8 ans pour
une schizophrénie. Il a fait quelquesune schizophrénie. Il a fait quelques
thérapies pour son problème dethérapies pour son problème de
consommationconsommation
Il est isolé, a des troubles cognitifs, a peuIl est isolé, a des troubles cognitifs, a peu
d’argentd’argent
Il prend de l’alcool pour oublier sesIl prend de l’alcool pour oublier ses
problèmes mais songe souvent à arrêter.problèmes mais songe souvent à arrêter.
Il a vécu des périodes d’abstinenceIl a vécu des périodes d’abstinence
Comment l’aider ?Comment l’aider ?
41. 4141
Vignette 3Vignette 3
Éric a 28 ans, il est suiviÉric a 28 ans, il est suivi
depuis 8 ans pour unedepuis 8 ans pour une
schizophrénie. Il a faitschizophrénie. Il a fait
quelques thérapies pourquelques thérapies pour
son problème deson problème de
consommationconsommation
Il est isolé, a des troublesIl est isolé, a des troubles
cognitifs, a peu d’argentcognitifs, a peu d’argent
Il prend de l’alcool pourIl prend de l’alcool pour
oublier ses problèmes maisoublier ses problèmes mais
songe souvent à arrêter. Ilsonge souvent à arrêter. Il
a vécu des périodesa vécu des périodes
d’abstinenced’abstinence
Stade de contemplationStade de contemplation
Que faire ?Que faire ?
• L’aider à bien soupeser lesL’aider à bien soupeser les
inconvénients et lesinconvénients et les
avantages de saavantages de sa
consommationconsommation
• Tenter de diminuer lesTenter de diminuer les
symptômes persistants etsymptômes persistants et
les déficitsles déficits
• Augmenter son sentimentAugmenter son sentiment
de confiancede confiance
42. 4242
Que faire ?Que faire ?
Il n’y a pas de solution uniqueIl n’y a pas de solution unique
Tenter de maintenir le lien,Tenter de maintenir le lien,
verbaliser son inquiétudeverbaliser son inquiétude
Tenir compte de ses valeurs, de sesTenir compte de ses valeurs, de ses
besoins et ceux d’autres membres debesoins et ceux d’autres membres de
la famille, de ses limitesla famille, de ses limites
Parfois en voulant aider on nuitParfois en voulant aider on nuit
(argent, trop grande tolérance)(argent, trop grande tolérance)
43. 4343
Que faire ?Que faire ?
Encourager la personne à obtenir deEncourager la personne à obtenir de
l’aidel’aide
S’intéresser à son traitementS’intéresser à son traitement
Ne pas déresponsabiliserNe pas déresponsabiliser
Instiller l’espoirInstiller l’espoir
Refléter les bons coupsRefléter les bons coups
44. 4444
RéférencesRéférences
Beck AT, Wright FD, Newman CF, Liese BS.Beck AT, Wright FD, Newman CF, Liese BS.
Cognitive therapy of substance abuse. New York,Cognitive therapy of substance abuse. New York,
NY. Guilford Press; 1993.NY. Guilford Press; 1993.
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Kielhofner, G.A. A model of human occupation:Kielhofner, G.A. A model of human occupation:
theory and application, 3theory and application, 3ee
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Lippincott Williams and Wilkins, 2002.Lippincott Williams and Wilkins, 2002.
45. 4545
RéférencesRéférences
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Miller W. et S. Rollnick. Motivational interviewing:Miller W. et S. Rollnick. Motivational interviewing:
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York, Harper Collins Publ. 1994. 304 p.York, Harper Collins Publ. 1994. 304 p.
Rouillard, Pierre, psychiatre, C.H. Robert-Giffard,Rouillard, Pierre, psychiatre, C.H. Robert-Giffard,
(avril 2005). Sevrage complications, agitation(avril 2005). Sevrage complications, agitation
aiguë, troubles concomitants et psychosesaiguë, troubles concomitants et psychoses
toxiques.toxiques.