LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
III. La raison et les formes d’erreur
1. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (1)
L’introduction de la raison dans le
système de pensée de l’ego est le
commencement de son défaire, car la
raison et l’ego sont contradictoires. Il
n’est pas possible non plus qu’ils
coexistent dans ta conscience. Car le
but de la raison est de rendre clair, et
donc évident. Tu peux voir la raison.
Ce n’est pas une façon de parler, car là
est le commencement d’une vision qui
a une signification. La vision est sens,
littéralement. Si ce n’est pas la vue du
corps, elle doit être comprise. Car elle
est claire, et ce qui est évident n’est
pas ambigu. Elle peut être comprise.
Et c’est là que la raison et l’ego se
séparent, pour aller chacun de son
côté.
2. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (2)
Toute la continuité de l’ego dépend de sa
croyance que tu ne peux pas apprendre ce
cours. Partage cette croyance et la raison
sera incapable de voir tes erreurs et de
faire de la place pour leur correction. Car
la raison voit à travers l’erreur en te disant
que ce que tu pensais réel ne l’est pas. La
raison peut voir la différence entre le
péché et les erreurs, parce qu’elle veut la
correction. Par conséquent, elle te dit que
ce que tu pensais incorrigible peut être
corrigé, et que ce devait donc être une
erreur. L’opposition de l’ego à la correction
mène à sa fixe croyance dans le péché, et à
sa négligence de l’erreur. Il ne voit rien qui
puisse être corrigé. Ainsi l’ego condamne,
et la raison sauve.
3. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (3)
La raison en elle-même n’est pas le
salut, mais elle fait de la place pour la
paix et t’amène à un état d’esprit dans
lequel le salut peut t’être donné. Le
péché est un bloc, installé comme une
lourde grille, verrouillée et sans clef,
barrant la route vers la paix. Nul qui le
regarde sans l’aide de la raison ne
tenterait de le passer. Les yeux du
corps le voient comme du granit,
solide et si épais que ce serait folie
d’essayer de le passer. Or la raison voit
facilement à travers parce que c’est
une erreur. La forme qu’il prend ne
peut dissimuler son vide aux yeux de
la raison.
4. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (4)
Seule la forme de l’erreur attire l’ego. Il ne
reconnaît pas la signification, et il ne voit
pas si elle est là ou non. Tout ce que les
yeux du corps peuvent voir est une faute,
une erreur de perception, un fragment
distordu du tout sans la signification que le
tout donnerait. Et pourtant les erreurs,
peu importe leur forme, peuvent être
corrigées. Le péché n’est qu’une erreur
sous une forme particulière que l’ego
vénère. Il voudrait préserver toutes les
erreurs et en faire des péchés. Car là est sa
propre stabilité, son ancre pesante dans le
monde mouvant qu’il a fait; la pierre sur
laquelle est bâtie son église, et où ses
adorateurs sont liés à des corps, croyant
que la liberté du corps est la leur.
5. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (5)
La raison te dira que la forme de l’erreur n’est
pas ce qui en fait une erreur. Si ce que la
forme dissimule est une erreur, la forme ne
peut en prévenir la correction. Les yeux du
corps ne voient que la forme. Ils ne peuvent
pas voir au-delà de ce qu’ils ont été faits pour
voir. Ils ont été faits pour regarder l’erreur et
ne pas voir plus loin. C’est certes une étrange
perception que la leur, car ils ne peuvent voir
que les illusions, incapables de regarder plus
loin que le bloc de granit du péché, s’arrêtant
à la forme extérieure de rien. Pour cette
forme de vision distordue, l’extérieur de toute
chose, le mur qui se dresse entre toi et la
vérité, est entièrement vrai. Or comment une
vue qui s’arrête au néant, comme si c’était un
mur solide, peut-elle voir véritablement? Car
elle est retenue par la forme, ayant été faite
pour garantir que rien d’autre que la forme ne
sera perçu.
6. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (6)
Ces yeux, faits pour ne pas voir, ne
verront jamais. Car l’idée qu’ils
représentent n’a pas quitté son
faiseur, et c’est leur faiseur qui voit par
eux. Quel était le but de son faiseur,
sinon de ne pas voir? Pour cela, les
yeux du corps sont de parfaits
moyens, mais pas pour voir. Vois
comme les yeux du corps se posent
sur l’extérieur des choses sans pouvoir
aller au-delà. Regarde comme ils
s’arrêtent au néant, incapables d’aller
par-delà la forme jusqu’à la
signification. Rien d’aussi aveuglant
que la perception de la forme. Car la
vue de la forme signifie que la
compréhension a été obscurcie.
7. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (7)
Seules les erreurs ont des formes
différentes, et c’est ainsi qu’elles
peuvent tromper. Tu peux changer la
forme parce qu’elle n’est pas vraie. Elle
ne pourrait pas être la réalité parce
qu’elle peut être changée. La raison te
dira que si la forme n’est pas la réalité,
elle doit être une illusion et elle ne
peut être vue. Et si tu la vois, tu dois
faire erreur, car tu vois ce qui ne peut
pas être réel comme si ce l’était. Ce
qui ne peut voir au-delà de ce qui n’est
pas là doit être une perception
distordue, et doit percevoir les
illusions comme étant la vérité.
Pourrait-elle, donc, reconnaître la
vérité ?
8. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (8)
Ne laisse pas la forme de ses erreurs te
garder loin de celui dont la sainteté est
tienne. Ne laisse pas la vision de sa
sainteté, dont la vue te montrerait ton
pardon, t’être cachée par ce que les yeux
du corps peuvent voir. Ne laisse pas la
conscience que tu as de ton frère être
bloquée par ta perception de ses péchés et
de son corps. Qu’y a-t-il en lui que tu
voudrais attaquer, sinon ce que tu associes
à son corps, que tu crois capable de
pécher? Au-delà de ses erreurs est sa
sainteté et ton salut. Tu ne lui as pas
donné sa sainteté, mais tu as tenté de voir
tes péchés en lui pour te sauver toi-même.
Et pourtant, sa sainteté est ton pardon. 8
Peux-tu être sauvé en rendant pécheur
celui dont la sainteté est ton salut?
9. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
III. La raison et les
formes d’erreur (9)
Une relation sainte, même née tout
récemment, doit estimer la sainteté par-
dessus tout. Des valeurs non saintes
produiront la confusion, et dans la
conscience. Dans une relation non sainte,
chacun est estimé parce qu’il semble
justifier le péché de l’autre. Chacun voit
dans l’autre ce qui le pousse à pécher
contre sa volonté. Ainsi il impose à l’autre
ses péchés et il est attiré vers lui pour
perpétuer ses péchés. Et ainsi il doit
devenir impossible pour chacun de se voir
soi-même comme causant le péché par
son désir que le péché soit réel. Or la
raison voit une relation sainte telle qu’elle
est : un état d’esprit commun, où les deux
sont heureux de remettre l’erreur à la
correction, afin que les deux puissent être
guéris joyeusement en ne faisant qu’un.