LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
V. Les deux émotions
1. Chapitre 13
LE MONDE NON
COUPABLE
V. Les deux émotions
(1)
J’ai dit que tu n’avais que deux émotions,
l’amour et la peur. L’une est inchangeable
mais continuellement échangée, étant
offerte par les éternels aux éternels. Dans
cet échange elle s’étend, car elle augmente
en étant donnée. L’autre prend de
nombreuses formes, car le contenu des
illusions individuelles diffère grandement.
Or elles ont une chose en commun : elles
sont toutes insanes. Elles sont faites de
vues qui ne se voient pas et de sons qui ne
s’entendent pas. Elles composent un
monde privé qui ne peut être partagé. Car
elles ne sont signifiantes que pour leur
faiseur; donc elles n’ont aucune
signification. Dans ce monde leur faiseur
se meut seul, car lui seul les perçoit.
2. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(2)
Chacun peuple son monde de figures
tirées de son passé individuel, et c’est
pour cela que les mondes privés
diffèrent. Or les figures qu’il voit n’ont
jamais été réelles, car elles sont faites
uniquement de ses réactions envers
ses frères et n’incluent pas leurs
réactions envers lui. Par conséquent, il
ne voit pas que c’est lui qui les a faites
et qu’elles ne sont pas entières. Car
ces figures n’ont pas de témoins, étant
perçues dans un seul esprit séparé.
3. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(3)
C’est par l’entremise de ces étranges
figures d’ombre que les insanes sont en
relation avec leur monde insane. Car ils ne
voient que ceux qui leur rappellent ces
images et c’est avec eux qu’ils entrent en
relation. Ainsi ils communiquent avec ceux
qui ne sont pas là, et ce sont eux qui leur
répondent. Et personne n’entend leur
réponse, sauf celui qui les a appelés, et lui
seul croit qu’ils lui ont répondu. La
projection fait la perception, et tu ne peux
pas voir au-delà. Tu as attaqué ton frère
maintes et maintes fois, parce que tu
voyais en lui une figure d’ombre dans ton
monde privé. C’est ainsi que tu dois
d’abord t’attaquer toi-même, car ce que tu
attaques n’est pas en autrui. Cela n’a de
réalité que dans ton propre esprit, et en
attaquant les autres tu attaques
littéralement ce qui n’est pas là.
4. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(4)
Ceux qui délirent peuvent être très
destructeurs, car ils ne reconnaissent
pas qu’ils se sont condamnés eux-
mêmes. Ils ne souhaitent pas mourir,
et pourtant ils ne veulent pas lâcher
prise de la condamnation. Ainsi ils se
séparent dans leurs mondes privés, où
tout est désordonné, et où ce qui est
au-dedans semble être au-dehors. Or
ce qui est au-dedans, ils ne le voient
pas, car ils ne savent pas reconnaître
la réalité de leurs frères.
5. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(5)
Tu n’as que deux émotions, mais dans ton
monde privé tu réagis à chacune d’elles
comme si c’était l’autre. Car l’amour ne
peut pas demeurer dans un monde à part,
où quand il vient il n’est pas reconnu. Si tu
vois ta propre haine comme étant ton
frère, tu ne le vois pas. Chacun s’approche
de ce qu’il aime, et recule devant ce qu’il
craint. Or tu réagis à l’amour avec crainte,
et tu t’en éloignes. Pourtant la peur t’attire
et, croyant que c’est l’amour, tu l’appelles à
toi. Ton monde privé est rempli des figures
de la peur que tu y as invitées, et tout
l’amour que t’offrent tes frères, tu ne le
vois pas.
6. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(6)
Quand tu regardes ton monde les yeux
grands ouverts, il doit te venir à l’esprit
que tu t’es retiré dans l’insanité. Tu vois ce
qui n’est pas là, et tu entends ce qui ne
produit pas de son. Tes manifestations
d’émotions sont l’opposé de ce que sont
les émotions. Tu ne communiques avec
personne et tu es aussi isolé de la réalité
que si tu étais seul dans tout l’univers.
Dans ta folie tu passes complètement sur
la réalité, et tu ne vois que ton propre
esprit divisé partout où tu regardes. Dieu
t’appelle et tu n’entends pas, car tu te
préoccupes de ta propre voix. Et la vision
du Christ est hors de ta vue, car tu ne
regardes que toi.
7. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(7) 1/2
Petit enfant, voudrais-tu offrir cela à ton
Père? Car si tu l’offres à toi-même, tu
l’offres à Lui. Et Il ne le rendra pas, car cela
est indigne de toi parce que c’est indigne
de Lui. Or Il voudrait t’en délivrer et te
rendre libre. Sa saine Réponse te dit que
ce que tu t’es offert n’est pas vrai, mais
Son offrande pour toi n’a jamais changé.
Toi qui ne sais pas ce que tu fais, tu peux
apprendre ce qu’est l’insanité, et regarder
au-delà. Il t’est donné d’apprendre
comment nier l’insanité et sortir en paix de
ton monde privé. Tu verras tout ce que tu
as nié en tes frères pour l’avoir nié en toi-
même.
8. Chapitre 13
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(8) 2/2
Car tu les aimeras, et en t’approchant
d’eux, tu les attireras vers toi, les
percevant comme des témoins de la réalité
que tu partages avec Dieu. Je suis avec eux
comme je suis avec toi, et nous les tirerons
de leurs mondes privés, car de même que
nous sommes unis, de même nous
voudrions nous unir à eux. Le Père nous
accueille tous dans la joie, et c’est la joie
que nous devrions Lui offrir. Car chaque
Fils de Dieu est à toi donné, à qui Dieu
S’est donné Lui-même. Et c’est Dieu Que tu
dois leur offrir, pour reconnaître le don
qu’il t’a fait.
9. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(9)
La vision dépend de la lumière. Tu ne peux
pas voir dans les ténèbres. Or dans les
ténèbres, dans le monde privé du
sommeil, tu vois en rêve bien que tes yeux
soient fermés. Et c’est là que ce que tu
vois, tu l’as fait. Mais lâche prise des
ténèbres et tout ce que tu as fait, tu ne le
verras plus, car la vue de cela dépend du
déni de la vision. Or il ne s’ensuit pas qu’en
niant la vision tu ne puisses pas voir. Mais
c’est ce que fait le déni, car par lui tu
acceptes l’insanité, croyant que tu peux
faire un monde privé et gouverner ta
propre perception. Or pour cela, la lumière
doit être exclue. Les rêves disparaissent
quand la lumière est venue et que tu peux
voir.
10. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(10)
Ne cherche pas la vision par tes yeux, car
tu as fait ta façon de voir afin de voir dans
les ténèbres, et en cela tu es trompé. Au-
delà de ces ténèbres, et pourtant toujours
en toi, se trouve la vision du Christ, Qui
regarde tout dans la lumière. Ta «vision»
vient de la peur, comme la Sienne de
l’amour. Et Il voit pour toi, étant ton
témoin du monde réel. Il est la
manifestation du Saint-Esprit, contemplant
toujours le monde réel, appelant ses
témoins et les attirant vers toi. Il aime ce
qu’il voit en toi, et Il voudrait l’étendre. Et
Il ne retournera pas au Père avant d’avoir
étendu ta perception jusqu’à Lui. Et là, de
perception, il n’y en a plus, car Il t’a
retourné au Père avec Lui.
11. Chapitre 13
LE MONDE NON
COUPABLE
V. Les deux émotions
(11)
Tu n’as que deux émotions, or tu as fait
l’une et l’autre t’a été donnée. Chacune est
une façon de voir, et des mondes
différents surgissent de ces vues
différentes. Vois par la vision qui t’est
donnée, car par la vision du Christ Il Se
contemple Lui-même. Et voyant ce qu’il
est, Il connaît Son Père. Par-delà tes rêves
les plus noirs, Il voit en toi le Fils non
coupable de Dieu, resplendissant dans un
parfait rayonnement que tes rêves ne
pâlissent pas. Et cela tu le verras en
regardant avec Lui, car Sa vision est le don
d’amour qu’il te fait, à Lui donnée par le
Père pour toi.
12. Chapitre 13
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V. Les deux émotions
(12)
Le Saint-Esprit est la lumière dans laquelle
le Christ se tient révélé. Tous ceux qui
voudraient Le contempler peuvent Le voir,
car ils ont demandé la lumière. Et ce n’est
pas non plus Lui seul qu’ils verront, car Il
n’est pas plus seul qu’ils ne le sont. Parce
qu’ils ont vu le Fils, ils se sont élevés en Lui
jusqu’au Père. Et tout cela ils le
comprendront, parce qu’ils ont regardé au-
dedans et ont vu au-delà des ténèbres le
Christ en eux, et L’ont reconnu. Dans Sa
saine vision ils se sont regardés eux-
mêmes avec amour, et ils se sont vus tels
que le Saint-Esprit les voit. Et avec cette
vision de la vérité en eux est venue toute
la beauté du monde pour luire sur eux.