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Unité 1

La disparition
du monde classique
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE


En 476, Odoacre, chef des
Hérules et les Skires, a déposé le
dernier empereur, Romulo
Augustulo; c’était la fin de
l’Empire Romain d’Occident.
Néanmoins, Rome était déjà en
pleine décadence : les Wisigoths
conduits par Alaric Ier avaient pris
et pillé la « ville éternelle » en
410.
Les causes de cette décadence
étaient les conflits internes et
les grandes invasions.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.1. Les conflits internes

a) La barbarisassion de l’armée;
   le limes est devenu une frontière
   défensive stable qui avait besoin
   d’une augmentation du nombre de
   soldats; c’est la cause du
   recrutement massif de barbares et
   les traités avec des peuples
   germaniques (foedera);
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.1. Les conflits internes




b) La décadence des institutions romaines:
   le déclin du pouvoir du Sénat, la décadence du gouvernement municipal, la
   corruption administrative…
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.1. Les conflits internes

c) Les conflits sociaux :
   l’augmentation de la pression fiscale a
   provoqué l’agrandissement des
   différences sociales entre les honestiores
   et les humiliores, qui sont obligés de
   s’endetter ; souvent ils devaient céder ses
   propriétés aux puissants;
   le poids de la fiscalité romaine conjugué à
   la misère causée par le refroidissement du
   climat et les pillages des barbares venus
   du nord a été la cause des bagaudes,
   bandes armées de brigands, de soldats
   déserteurs, d'esclaves et de paysans sans
   terre.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les invasions barbares

L’affaiblissement de
l’état romain a permis
aux peuples barbares
―parfois alliés à Rome,
parfois ennemis― de
pénétrer dans l’empire.
Ces peuples, pressés
souvent par des autres
peuples, voulaient
obtenir des terrains
pour s’y installer.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

Les Francs ont occupé
la Gaule.




                                   Francs
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

Les Angles, les
Saxons et les Jutes ont
occupé la Britannia, qui
venait d’être
abandonnée par les
légions romaines pour              Angles
                                   Saxons
défendre les menacées               Jutes

frontières de la Gallia.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

Les Suèves, les
Vandales et les Alains
ont envahi l’Hispanie.
Puis, les Vandales ont                           Alanes
traversé l’Étroit à la             Suèves

recherche des fertiles
terrains d’Afrique.                         Vandales
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

Les Ostrogoths ont
occupé l’Italie.




                                   Ostrogoths
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

Les Wisigoths, après
piller Rome en 410, ont
signé un accord
d’alliance avec l’Empire.
En qualité de fédérés,
ils ont occupé l’Hispanie
pour expulser les                  Wisigoths
envahisseurs Vandales,
Alains et Suèves.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

La plus grave menace
pour l’Empire a été
Attila, roi des Huns, un
peuple originaire des
steppes d’Asie centrale.
À la tête d’une coalition
de peuples (Gépides,               Huns
Alains…), Attila, le
« fléau de Dieu », s’est
lancé dans une
campagne contre la
Gaule.
Selon la légende, là où
passait son cheval,
l'herbe ne repoussait
pas.
1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE
   1.2. Les grandes invasions

La bataille des champs Catalauniques, où
une coalition de Gallo-romains et peuples
fédérés (Wisigoths, Francs…) a vaincu
l’armée des Huns, et la mort subite d’Attila
ont provoqué la dissolution de la grande
coalition barbare.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.1. La religion romaine

La religion romaine, de type polythéiste,
était une religion civique, caractérisée par
les rites publics et officiels.
L’empereur avait un caractère divin aussi : le
culte impérial était une manière d'habituer
les habitants de l'Empire, si dissemblables
par la culture et les croyances à respecter le
pouvoir de Rome à travers un empereur
divinisé.
Les Romains se montraient assez tolérants
avec la plupart des cultes des peuples
soumis, mais pas avec certains rites ou
religions; par exemple, les sacrifices
humains étaient interdits et les juifs étaient
considérés des fanatiques en raison de leur
monothéisme et leur refus du culte impérial.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.2. Les cultes orientaux

Isis          Mithra                             Cybèle




Les commerçants et les soldats Romains ont
« importé » les cultes orientaux de tout le
bassin méditerranéen : la déesse anatolienne
Cybèle, l’égyptienne Isis-Meri, l’indo-iranien
Mithra, Déméter, Jésus-Christ, Dionysos-
Bacchus, Apis…
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.2. Les cultes orientaux

C’étaient des cultes à Mystères, qui se
différenciaient des cultes officiels sur
différents points :
a) les participants subissaient une initiation
   aux mystères de la divinité ;
b) ces cultes apportaient un espoir pour
   l'après-vie ;
c) tous provenaient de l’Orient.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.3. Le Héros aux mille et un visages

Tous ces cultes avaient un mythe en commun :
le Héros aux mille et un visages, un
personnage conceptuel.
Ils suivaient les mêmes schémas archétypaux :
né d’une vierge les 25 décembre, voyage avec
douze disciples, réalisation de miracles
(délivres des démons, marcher sur les
eaux…), crucifiement, mort, résurrection,
ascension dans le ciel, dies solis consacré à
Dieu…
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.3. Le Héros aux mille et un visages

                                              « Tu es la lumière du monde. »
                                                            Saint Jean 11, 1-45




L’origine de tous ces mythes était le culte au Soleil, commun à toutes les
civilisations depuis le néolithique.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.4. Les persécutions des chrétiens

Jusqu’au début du IVe siècle, les chrétiens, considérée une secte juive, ont
connu des alternances de tolérance et de persécution à cause du culte
impérial, perçu comme une déloyauté politique.

Les persécutions, qui
seront exagérées par les
historiens chrétiens, n'ont
pas affaibli le christianisme
sur le long terme mais ont
plutôt fortifié les
communautés chrétiennes
(« Le sang des chrétiens
est une semence »).
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.5. La tolérance religieuse

En 313, Constantin Ier promulgue
l’Édit de Milan, par lequel chacun
pouvait « adorer à sa manière la
divinité qui se trouve dans le ciel».
L’Édit s'accompagne d'une
politique impériale favorable aux
chrétiens : le dimanche devient un
jour férié, on accorde des dons en
argent et en terrains à l'Église,
soutenant la construction de
grandes basiliques…
Finalement, Constantin Ier
adoptera le christianisme comme
religion personnelle. Il est le
premier empereur romain à se
convertir au christianisme.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.6. Le christianisme, religion officielle

Théodose Ier, né en Hispanie,
élève le christianisme au rang de
seule religion officielle et
obligatoire par l’Édit de
Thessalonique (380).
Bien que l’empereur ne soit plus
considéré un dieu, son pouvoir
avait augmenté, puisqu’il
représentait l’autorité de Dieu sur
la Terre.
2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE
   2.6. Le christianisme, religion officielle

Après l’Édit de Thessalonique, les
rôles ont été drastiquement
renversés : toutes les œuvres et
manifestations jugées païennes
ont été progressivement
interdites.
Une émeute encouragée par
l'évêque Saint Cyrille a conduit au
lynchage d'Hypatie,
mathématicienne et responsable
de la Bibliothèque d’Alexandrie;
son corps a été mis en pièces et
brûlé.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.1. La formation des royaumes germaniques




                              Heptarquie
                             Anglo-Saxone




                                     Royaume
                                    des Francs




                                                   Royaume
                                                 des Ostrogoths

                      Royaume
                    des Wisigoths


                                       Royaume
                                      des Vandales
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.2. L’organisation militaire

La plupart des peuples germaniques
combattaient à pied.
Ils utilisaient un armement
technologiquement développé. Les
guerriers portaient un argon (lance à
crochet), un bouclier en cuir, scramasaxes
(épées de taille moyenne) et francisques,
haches de jet qui étaient lancées d'une
distance d'environ dix à douze mètres.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.3. La société

D’abord, les envahisseurs ne sont qu’une
minorité militaire isolée du reste de la
population romaine à cause de plusieurs
facteurs :

a) la loi, différente pour les barbares et
   pour la population native ;
b) la langue, d’origine germanique chez
   les barbares et latin chez les Romains ;
c) la religion, catholique chez les Romains
   et arienne ou païenne chez les
   barbares.
c) le territoire, puisque les barbares
   préfèrent s’installer sur les terrains
   presque déshabités (les campi
   gothorum, chez les Wisigoths) et évitent
   les villes.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.4. L’organisation politique

À l’origine, les rois barbares n’étaient que
des chefs des tribus ou clans, choisis par
leurs guerriers ; alors, il n’y avait pas de
règles de succession.
Ils gouvernaient accompagnés d’une
escorte armée qui avait juré fidélité à la
personne du roi (les antrustiones, chez les
Francs; les gardingos, chez les
Wisigoths…) et aidés par quelques officiers
de sa cour.
Pour administrer chaque territoire, le roi
nommait aussi un comte.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.4. L’organisation politique

Le royaume des Wisigoths avait d'abord
Toulouse comme capitale.
Ils contrôlaient le midi de la France, mais
les Francs les ont battu à la bataille de
Vouillé (507).

                                              Vouillé




                                                Toulouse
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.4. L’organisation politique

Après la bataille de Vouillé, les Wisigoths
ont perdu le midi de la France sauf la
Septimanie.
Pour compenser cette défaite, ils ont
conquis l’Hispanie et installé leur capitale à
Tolède.
Les rois wisigoths gouvernaient aidés par
l’Aula Regia, un conseil formé par les
aristocrates ou optimates.
Puisqu’il n’y avait pas de règles de
succession, les conspirations et les
régicides étaient très fréquents (morbo
gothique).                                        Tolède
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.4. L’organisation politique

Après la bataille de Vouillé, Clovis,
rois des Francs, a conquis presque
toute la France actuelle et installé
leur capitale à Paris.
À la mort de Clovis, ses fils se sont
partagé son royaume et ont lutté
pour agrandir leur territoire. On
formera ainsi plusieurs royaumes
francs :

a) l’Austrasie;
b) la Neustrie;
c) l’Aquitaine;
d) la Bourgogne.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.4. L’organisation politique

Les rois mérovingiens,               « Les rois mérovingiens, n’avaient
descendants de Clovis, ont de        plus en dehors de leur titre, que la
moins en moins de pouvoir, car les   satisfaction de siéger sur le trône
maires de palais (une sorte de       avec leurs longues chevelures et
Premier ministre) deviennent plus    leurs barbes pendantes.
puissants qu’eux.
                                     Quand ils se déplaçaient, ils
                                     montaient dans une voiture attelée
                                     par des bœufs.
                                     L’administration et toutes les
                                     décisions à prendre, tant à l’intérieur
                                     qu’au-dehors, dépendaient du maire
                                     du palais. »
                                                         Éginhard, IXe siècle
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.5. L’économie

Les mauvaises récoltes, les             La terre est la seule source de
épidémies et l’insécurité générale      richesse. Les grands propriétaires
provoquent la diminution de la          agrandissent alors leurs domaines.
population. Le commerce et les villes   Beaucoup de paysans renoncent à
déclinent.                              leur liberté et préfèrent se mettre sous
                                        leur protection.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.6. L’Église chrétienne

Après la désintégration du monde
classique, l’Église est le seule vestige
de la tradition romaine ; elle maintient
la division administrative en diocèses,
l’emploi du latin, la capitale romaine…
D’une certaine façon, l’Église hérite du
pouvoir impérial disparu en Occident :
elle organise la défense et le
ravitaillement des villes, fait élever des
monuments…
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.6. L’Église chrétienne

Puisque l’Église était la seule héritière de
l’Empire romain, les rois barbares, afin de
légitimer leur pouvoir, se convertissent au
catholicisme.
Il s’agit d’une alliance entre les royaumes
germaniques et l’Église : l’Église légitime au
nom de Dieu le pouvoir des rois et les rois
reconnaissent l’autorité de l’Église et
défendent leur intérêts (dons en argent et
terrains, persécution des cultes païens…).
Le baptême des rois germanique permettra
aussi la progressive fusion de la population
germanique et la population romaine.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.7. L’art des royaumes germaniques

La conception de l’art du monde classique a
disparu : l’art médiéval à une rapport plutôt
avec la magie que avec l’esthétique.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.7. L’art des royaumes germaniques

Ce que l’on appelle aujourd’hui « art
médiévale » avait trois fonctions :

a) c’était un présent que l’on offrait à Dieu,
   pour le remercier, apaiser sa colère et
   gagner sa faveur ;
b) c’était un moyen de favoriser la
   dévotion des fidèles;
c) c’était une affirmation du pouvoir de
   l’Église.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.7. L’art des royaumes germaniques

L’église de Saint-Jean-Baptiste de Baños
                                                         Portail
à Palencia, consacrée par le roi
Recceswinth en 661, est un exemple de
l’art wisigothe.
Elle comprend trois nefs couvertes d'une
charpente de bois et trois absides.
On adopte le plan basilical à trois nefs pour
perpétuer le mythe d’une continuité avec        Abside   Abside    Abside

Rome et ainsi unifier les deux peuples
hispano-roumain et wisigoth.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.7. L’art des royaumes germaniques

L'architecture wisigothique utilisait
abondamment l'arc en fer à à cheval.
3. LES ROYAUMES GERMANIQUES
   3.7. L’art des royaumes germaniques

Les wisigoth étaient d’habiles orfèvres.
Un exemple est la couronne votive de
Recceswinth, utilisée dans les cérémonies
religieuses avec une fonction rituelle.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.1. L’origine de l’Empire byzantin

L'Empire byzantin ou Empire
romain d'Orient, est le nom donné
à la moitié orientale de l'Empire
romain.
Les habitants de ce pays, que nous
appelons les « Byzantins »,               Constantinople
appelaient leur état « Empire des
Romains ».
Le mot « byzantin » vient de
Byzance, l'ancien nom de la capitale
impériale Constantinople.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.1. L’origine de l’Empire byzantin

En 395, lorsque meurt l'empereur         Empire d’Occident            Empire d’Orient
Théodose Ier, l’administration de
l’empire est partagé entre ses deux
fils, Honorius et Arcadius, qui se
répartissent un Empire d'Occident                             Rome
                                                                       Constantinople
et un Empire d'Orient.
Honorius établit sa capitale à Rome
et Arcadius à Constantinople.
Il s’agissait d’une simple division
administrative. Cet événement
n’est pas perçu à l'époque comme
définitif, mais il marque la naissance
de l‘Empire byzantin.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

Après la disparition de l’Empire
romain d’Occident et les invasions
barbares, l’empereur Justinien Ier va
essayer de récupérer le control
impérial sur le bassin méditerranéen.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

Justinien, aidé par ses généraux Bélisaire et
Narsès, réussit à conquérir le nord de l’Afrique,
l’Italie et une partie de la Bétique.




                                                    Trace
                                                             Constantinople




 Empire byzantine à l’époque d’Arcadius
 Conquêtes de Justinien
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

Descendant direct des légions
de l'ancien empire romain,
l'armée byzantine a maintenu un
niveau similaire de discipline et
d'organisation.
La langue utilisée dans l'armée
était au départ le latin.
Cependant progressivement, le
grec a commencé à s'imposer et
il est devenu la langue officielle
de tout l'empire.
Le chrisme est devenu un
symbole très utilisé sur les
boucliers des soldats : il
s'agissait des deux premières
lettres du mot Χριστός (Christ).
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

À la différence des légions romaines, sa
force résidait dans l'utilisation d'une
cavalerie lourde, appelée
cataphractaire.
Le cataphractaire était équipé d’une
cuirasse qui couvrait la totalité du corps
du cavalier et de celui de son cheval.
Les cataphractaires portaient chacun une
lance, un arc et une masse, donc ils
combinaient la force corps-à-corps et la
mobilité ; pourtant, la cavalerie lourde
était très chère à entretenir.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

Le plus célèbre de tous les régiments byzantins fut
la légendaire garde varangienne.
Les Varègues étaient des Vikings suédois qui ont
voyagé vers l’est depuis la Scandinavie.
Ces mercenaires ont accédé au grade de garde
personnelle de l'empereur grâce à leur habileté
terrible avec l’hache et leur intense loyauté.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

La marine byzantine employait les
dromons, un navire long,
manœuvrant et rapide mû à la rame.
L’arme le plus terribles de la marine
byzantine était le feu grégeois, une
mélange particulièrement inflammable
qui était jetée sur les bateaux ennemi
et qui possédait une propriété
stupéfiante : il brûlait même au contact
de l’eau.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.2. L’expansion de l’Empire

Pour protéger l’Empire, les empereurs
byzantins ont crée les thèmes,
circonscriptions administratives et
militaires dirigées par le stratège, un
général qui cumulait à la fois le
pouvoir civil et le pouvoir militaire.
Les murailles de Constantinople
étaient presque inexpugnables.

                           Muraille                 Muraille
                          extérieure               intérieure
                                       Peribolos




               Parateichion
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

L’œuvre la plus importante de l’art
byzantine est la basilique de
Sainte-Sophie, à Constantinople,
construit par l’empereur Justinien et
dédiée à la Sagesse Divine.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

Justinien a choisit comme
architectes le physicien
Isidore de Milet et le
mathématicien Anthémius
de Tralles.
Les architectes dessinènt un
bâtiment inspiré du Panthéon
de Rome.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

L'empereur avait fait venir
des matériaux de tout
l'Empire : des colonnes
hellénistiques du temple
d'Artémis à Éphèse, du
porphyre d'Égypte, du
marbre vert de Thessalie,
des pierres noires de la
région du Bosphore, d'autres
de couleur jaune en
provenance de Syrie…
Plus de dix mille ouvriers
furent employés pour cette
construction.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

La coupole, d'un diamètre maximal de 31,25
m (un quart plus petit environ que la coupole
du Panthéon de Rome), et d'une hauteur
maximale de 55,60 m au-dessus du sol
semble ne reposer sur aucun appui solide,
mais flotter en apesanteur au-dessus de sa
galerie d'arcades ininterrompues de 40
fenêtres qui contribuent largement à inonder
de lumière l'intérieur polychrome de la
basilique.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

La coupole est assise sur
quatre pendentifs
triangulaires concaves qui
reportent les forces exercées
par la coupole sur quatre
piliers massifs disposés aux
quatre angles.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.3. L’art byzantine

Sa décoration intérieure, ses    Theotokos
mosaïques, ses colonnes de
porphyre et sa couverture en
coupole sont d'une immense
valeur artistique.
Sainte-Sophie sera la
basilique la plus grande
construit jusqu’au XVe siècle.
4. L’EMPIRE BYZANTIN
   4.4. Le déclin de l’Empire

Les conflits religieux, la
fiscalité oppressive
(nécessaire pour entretenir
l’armée et le luxe de la cour)
et les guerres civiles ont
provoqué le déclin de
l’Empire Byzantin.

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Unité 01 La Disparition Du Monde Clasique

  • 1. Unité 1 La disparition du monde classique
  • 2. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE En 476, Odoacre, chef des Hérules et les Skires, a déposé le dernier empereur, Romulo Augustulo; c’était la fin de l’Empire Romain d’Occident. Néanmoins, Rome était déjà en pleine décadence : les Wisigoths conduits par Alaric Ier avaient pris et pillé la « ville éternelle » en 410. Les causes de cette décadence étaient les conflits internes et les grandes invasions.
  • 3. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.1. Les conflits internes a) La barbarisassion de l’armée; le limes est devenu une frontière défensive stable qui avait besoin d’une augmentation du nombre de soldats; c’est la cause du recrutement massif de barbares et les traités avec des peuples germaniques (foedera);
  • 4. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.1. Les conflits internes b) La décadence des institutions romaines: le déclin du pouvoir du Sénat, la décadence du gouvernement municipal, la corruption administrative…
  • 5. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.1. Les conflits internes c) Les conflits sociaux : l’augmentation de la pression fiscale a provoqué l’agrandissement des différences sociales entre les honestiores et les humiliores, qui sont obligés de s’endetter ; souvent ils devaient céder ses propriétés aux puissants; le poids de la fiscalité romaine conjugué à la misère causée par le refroidissement du climat et les pillages des barbares venus du nord a été la cause des bagaudes, bandes armées de brigands, de soldats déserteurs, d'esclaves et de paysans sans terre.
  • 6. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les invasions barbares L’affaiblissement de l’état romain a permis aux peuples barbares ―parfois alliés à Rome, parfois ennemis― de pénétrer dans l’empire. Ces peuples, pressés souvent par des autres peuples, voulaient obtenir des terrains pour s’y installer.
  • 7. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions Les Francs ont occupé la Gaule. Francs
  • 8. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions Les Angles, les Saxons et les Jutes ont occupé la Britannia, qui venait d’être abandonnée par les légions romaines pour Angles Saxons défendre les menacées Jutes frontières de la Gallia.
  • 9. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions Les Suèves, les Vandales et les Alains ont envahi l’Hispanie. Puis, les Vandales ont Alanes traversé l’Étroit à la Suèves recherche des fertiles terrains d’Afrique. Vandales
  • 10. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions Les Ostrogoths ont occupé l’Italie. Ostrogoths
  • 11. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions Les Wisigoths, après piller Rome en 410, ont signé un accord d’alliance avec l’Empire. En qualité de fédérés, ils ont occupé l’Hispanie pour expulser les Wisigoths envahisseurs Vandales, Alains et Suèves.
  • 12. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions La plus grave menace pour l’Empire a été Attila, roi des Huns, un peuple originaire des steppes d’Asie centrale. À la tête d’une coalition de peuples (Gépides, Huns Alains…), Attila, le « fléau de Dieu », s’est lancé dans une campagne contre la Gaule. Selon la légende, là où passait son cheval, l'herbe ne repoussait pas.
  • 13. 1. LA DÉSINTÉGRATION DE L’EMPIRE 1.2. Les grandes invasions La bataille des champs Catalauniques, où une coalition de Gallo-romains et peuples fédérés (Wisigoths, Francs…) a vaincu l’armée des Huns, et la mort subite d’Attila ont provoqué la dissolution de la grande coalition barbare.
  • 14. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.1. La religion romaine La religion romaine, de type polythéiste, était une religion civique, caractérisée par les rites publics et officiels. L’empereur avait un caractère divin aussi : le culte impérial était une manière d'habituer les habitants de l'Empire, si dissemblables par la culture et les croyances à respecter le pouvoir de Rome à travers un empereur divinisé. Les Romains se montraient assez tolérants avec la plupart des cultes des peuples soumis, mais pas avec certains rites ou religions; par exemple, les sacrifices humains étaient interdits et les juifs étaient considérés des fanatiques en raison de leur monothéisme et leur refus du culte impérial.
  • 15. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.2. Les cultes orientaux Isis Mithra Cybèle Les commerçants et les soldats Romains ont « importé » les cultes orientaux de tout le bassin méditerranéen : la déesse anatolienne Cybèle, l’égyptienne Isis-Meri, l’indo-iranien Mithra, Déméter, Jésus-Christ, Dionysos- Bacchus, Apis…
  • 16. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.2. Les cultes orientaux C’étaient des cultes à Mystères, qui se différenciaient des cultes officiels sur différents points : a) les participants subissaient une initiation aux mystères de la divinité ; b) ces cultes apportaient un espoir pour l'après-vie ; c) tous provenaient de l’Orient.
  • 17. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.3. Le Héros aux mille et un visages Tous ces cultes avaient un mythe en commun : le Héros aux mille et un visages, un personnage conceptuel. Ils suivaient les mêmes schémas archétypaux : né d’une vierge les 25 décembre, voyage avec douze disciples, réalisation de miracles (délivres des démons, marcher sur les eaux…), crucifiement, mort, résurrection, ascension dans le ciel, dies solis consacré à Dieu…
  • 18. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.3. Le Héros aux mille et un visages « Tu es la lumière du monde. » Saint Jean 11, 1-45 L’origine de tous ces mythes était le culte au Soleil, commun à toutes les civilisations depuis le néolithique.
  • 19. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.4. Les persécutions des chrétiens Jusqu’au début du IVe siècle, les chrétiens, considérée une secte juive, ont connu des alternances de tolérance et de persécution à cause du culte impérial, perçu comme une déloyauté politique. Les persécutions, qui seront exagérées par les historiens chrétiens, n'ont pas affaibli le christianisme sur le long terme mais ont plutôt fortifié les communautés chrétiennes (« Le sang des chrétiens est une semence »).
  • 20. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.5. La tolérance religieuse En 313, Constantin Ier promulgue l’Édit de Milan, par lequel chacun pouvait « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel». L’Édit s'accompagne d'une politique impériale favorable aux chrétiens : le dimanche devient un jour férié, on accorde des dons en argent et en terrains à l'Église, soutenant la construction de grandes basiliques… Finalement, Constantin Ier adoptera le christianisme comme religion personnelle. Il est le premier empereur romain à se convertir au christianisme.
  • 21. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.6. Le christianisme, religion officielle Théodose Ier, né en Hispanie, élève le christianisme au rang de seule religion officielle et obligatoire par l’Édit de Thessalonique (380). Bien que l’empereur ne soit plus considéré un dieu, son pouvoir avait augmenté, puisqu’il représentait l’autorité de Dieu sur la Terre.
  • 22. 2. LA CHRISTIANISATION DE L’EMPIRE 2.6. Le christianisme, religion officielle Après l’Édit de Thessalonique, les rôles ont été drastiquement renversés : toutes les œuvres et manifestations jugées païennes ont été progressivement interdites. Une émeute encouragée par l'évêque Saint Cyrille a conduit au lynchage d'Hypatie, mathématicienne et responsable de la Bibliothèque d’Alexandrie; son corps a été mis en pièces et brûlé.
  • 23. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.1. La formation des royaumes germaniques Heptarquie Anglo-Saxone Royaume des Francs Royaume des Ostrogoths Royaume des Wisigoths Royaume des Vandales
  • 24. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.2. L’organisation militaire La plupart des peuples germaniques combattaient à pied. Ils utilisaient un armement technologiquement développé. Les guerriers portaient un argon (lance à crochet), un bouclier en cuir, scramasaxes (épées de taille moyenne) et francisques, haches de jet qui étaient lancées d'une distance d'environ dix à douze mètres.
  • 25. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.3. La société D’abord, les envahisseurs ne sont qu’une minorité militaire isolée du reste de la population romaine à cause de plusieurs facteurs : a) la loi, différente pour les barbares et pour la population native ; b) la langue, d’origine germanique chez les barbares et latin chez les Romains ; c) la religion, catholique chez les Romains et arienne ou païenne chez les barbares. c) le territoire, puisque les barbares préfèrent s’installer sur les terrains presque déshabités (les campi gothorum, chez les Wisigoths) et évitent les villes.
  • 26. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.4. L’organisation politique À l’origine, les rois barbares n’étaient que des chefs des tribus ou clans, choisis par leurs guerriers ; alors, il n’y avait pas de règles de succession. Ils gouvernaient accompagnés d’une escorte armée qui avait juré fidélité à la personne du roi (les antrustiones, chez les Francs; les gardingos, chez les Wisigoths…) et aidés par quelques officiers de sa cour. Pour administrer chaque territoire, le roi nommait aussi un comte.
  • 27. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.4. L’organisation politique Le royaume des Wisigoths avait d'abord Toulouse comme capitale. Ils contrôlaient le midi de la France, mais les Francs les ont battu à la bataille de Vouillé (507). Vouillé  Toulouse
  • 28. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.4. L’organisation politique Après la bataille de Vouillé, les Wisigoths ont perdu le midi de la France sauf la Septimanie. Pour compenser cette défaite, ils ont conquis l’Hispanie et installé leur capitale à Tolède. Les rois wisigoths gouvernaient aidés par l’Aula Regia, un conseil formé par les aristocrates ou optimates. Puisqu’il n’y avait pas de règles de succession, les conspirations et les régicides étaient très fréquents (morbo gothique).  Tolède
  • 29. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.4. L’organisation politique Après la bataille de Vouillé, Clovis, rois des Francs, a conquis presque toute la France actuelle et installé leur capitale à Paris. À la mort de Clovis, ses fils se sont partagé son royaume et ont lutté pour agrandir leur territoire. On formera ainsi plusieurs royaumes francs : a) l’Austrasie; b) la Neustrie; c) l’Aquitaine; d) la Bourgogne.
  • 30. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.4. L’organisation politique Les rois mérovingiens, « Les rois mérovingiens, n’avaient descendants de Clovis, ont de plus en dehors de leur titre, que la moins en moins de pouvoir, car les satisfaction de siéger sur le trône maires de palais (une sorte de avec leurs longues chevelures et Premier ministre) deviennent plus leurs barbes pendantes. puissants qu’eux. Quand ils se déplaçaient, ils montaient dans une voiture attelée par des bœufs. L’administration et toutes les décisions à prendre, tant à l’intérieur qu’au-dehors, dépendaient du maire du palais. » Éginhard, IXe siècle
  • 31. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.5. L’économie Les mauvaises récoltes, les La terre est la seule source de épidémies et l’insécurité générale richesse. Les grands propriétaires provoquent la diminution de la agrandissent alors leurs domaines. population. Le commerce et les villes Beaucoup de paysans renoncent à déclinent. leur liberté et préfèrent se mettre sous leur protection.
  • 32. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.6. L’Église chrétienne Après la désintégration du monde classique, l’Église est le seule vestige de la tradition romaine ; elle maintient la division administrative en diocèses, l’emploi du latin, la capitale romaine… D’une certaine façon, l’Église hérite du pouvoir impérial disparu en Occident : elle organise la défense et le ravitaillement des villes, fait élever des monuments…
  • 33. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.6. L’Église chrétienne Puisque l’Église était la seule héritière de l’Empire romain, les rois barbares, afin de légitimer leur pouvoir, se convertissent au catholicisme. Il s’agit d’une alliance entre les royaumes germaniques et l’Église : l’Église légitime au nom de Dieu le pouvoir des rois et les rois reconnaissent l’autorité de l’Église et défendent leur intérêts (dons en argent et terrains, persécution des cultes païens…). Le baptême des rois germanique permettra aussi la progressive fusion de la population germanique et la population romaine.
  • 34. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.7. L’art des royaumes germaniques La conception de l’art du monde classique a disparu : l’art médiéval à une rapport plutôt avec la magie que avec l’esthétique.
  • 35. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.7. L’art des royaumes germaniques Ce que l’on appelle aujourd’hui « art médiévale » avait trois fonctions : a) c’était un présent que l’on offrait à Dieu, pour le remercier, apaiser sa colère et gagner sa faveur ; b) c’était un moyen de favoriser la dévotion des fidèles; c) c’était une affirmation du pouvoir de l’Église.
  • 36. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.7. L’art des royaumes germaniques L’église de Saint-Jean-Baptiste de Baños Portail à Palencia, consacrée par le roi Recceswinth en 661, est un exemple de l’art wisigothe. Elle comprend trois nefs couvertes d'une charpente de bois et trois absides. On adopte le plan basilical à trois nefs pour perpétuer le mythe d’une continuité avec Abside Abside Abside Rome et ainsi unifier les deux peuples hispano-roumain et wisigoth.
  • 37. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.7. L’art des royaumes germaniques L'architecture wisigothique utilisait abondamment l'arc en fer à à cheval.
  • 38. 3. LES ROYAUMES GERMANIQUES 3.7. L’art des royaumes germaniques Les wisigoth étaient d’habiles orfèvres. Un exemple est la couronne votive de Recceswinth, utilisée dans les cérémonies religieuses avec une fonction rituelle.
  • 39. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.1. L’origine de l’Empire byzantin L'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient, est le nom donné à la moitié orientale de l'Empire romain. Les habitants de ce pays, que nous appelons les « Byzantins »,  Constantinople appelaient leur état « Empire des Romains ». Le mot « byzantin » vient de Byzance, l'ancien nom de la capitale impériale Constantinople.
  • 40. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.1. L’origine de l’Empire byzantin En 395, lorsque meurt l'empereur Empire d’Occident Empire d’Orient Théodose Ier, l’administration de l’empire est partagé entre ses deux fils, Honorius et Arcadius, qui se répartissent un Empire d'Occident  Rome  Constantinople et un Empire d'Orient. Honorius établit sa capitale à Rome et Arcadius à Constantinople. Il s’agissait d’une simple division administrative. Cet événement n’est pas perçu à l'époque comme définitif, mais il marque la naissance de l‘Empire byzantin.
  • 41. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire Après la disparition de l’Empire romain d’Occident et les invasions barbares, l’empereur Justinien Ier va essayer de récupérer le control impérial sur le bassin méditerranéen.
  • 42. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire Justinien, aidé par ses généraux Bélisaire et Narsès, réussit à conquérir le nord de l’Afrique, l’Italie et une partie de la Bétique. Trace  Constantinople  Empire byzantine à l’époque d’Arcadius  Conquêtes de Justinien
  • 43. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire Descendant direct des légions de l'ancien empire romain, l'armée byzantine a maintenu un niveau similaire de discipline et d'organisation. La langue utilisée dans l'armée était au départ le latin. Cependant progressivement, le grec a commencé à s'imposer et il est devenu la langue officielle de tout l'empire. Le chrisme est devenu un symbole très utilisé sur les boucliers des soldats : il s'agissait des deux premières lettres du mot Χριστός (Christ).
  • 44. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire À la différence des légions romaines, sa force résidait dans l'utilisation d'une cavalerie lourde, appelée cataphractaire. Le cataphractaire était équipé d’une cuirasse qui couvrait la totalité du corps du cavalier et de celui de son cheval. Les cataphractaires portaient chacun une lance, un arc et une masse, donc ils combinaient la force corps-à-corps et la mobilité ; pourtant, la cavalerie lourde était très chère à entretenir.
  • 45. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire Le plus célèbre de tous les régiments byzantins fut la légendaire garde varangienne. Les Varègues étaient des Vikings suédois qui ont voyagé vers l’est depuis la Scandinavie. Ces mercenaires ont accédé au grade de garde personnelle de l'empereur grâce à leur habileté terrible avec l’hache et leur intense loyauté.
  • 46. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire La marine byzantine employait les dromons, un navire long, manœuvrant et rapide mû à la rame. L’arme le plus terribles de la marine byzantine était le feu grégeois, une mélange particulièrement inflammable qui était jetée sur les bateaux ennemi et qui possédait une propriété stupéfiante : il brûlait même au contact de l’eau.
  • 47. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.2. L’expansion de l’Empire Pour protéger l’Empire, les empereurs byzantins ont crée les thèmes, circonscriptions administratives et militaires dirigées par le stratège, un général qui cumulait à la fois le pouvoir civil et le pouvoir militaire. Les murailles de Constantinople étaient presque inexpugnables. Muraille Muraille extérieure intérieure Peribolos Parateichion
  • 48. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine L’œuvre la plus importante de l’art byzantine est la basilique de Sainte-Sophie, à Constantinople, construit par l’empereur Justinien et dédiée à la Sagesse Divine.
  • 49. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine Justinien a choisit comme architectes le physicien Isidore de Milet et le mathématicien Anthémius de Tralles. Les architectes dessinènt un bâtiment inspiré du Panthéon de Rome.
  • 50. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine L'empereur avait fait venir des matériaux de tout l'Empire : des colonnes hellénistiques du temple d'Artémis à Éphèse, du porphyre d'Égypte, du marbre vert de Thessalie, des pierres noires de la région du Bosphore, d'autres de couleur jaune en provenance de Syrie… Plus de dix mille ouvriers furent employés pour cette construction.
  • 51. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine La coupole, d'un diamètre maximal de 31,25 m (un quart plus petit environ que la coupole du Panthéon de Rome), et d'une hauteur maximale de 55,60 m au-dessus du sol semble ne reposer sur aucun appui solide, mais flotter en apesanteur au-dessus de sa galerie d'arcades ininterrompues de 40 fenêtres qui contribuent largement à inonder de lumière l'intérieur polychrome de la basilique.
  • 52. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine La coupole est assise sur quatre pendentifs triangulaires concaves qui reportent les forces exercées par la coupole sur quatre piliers massifs disposés aux quatre angles.
  • 53. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.3. L’art byzantine Sa décoration intérieure, ses Theotokos mosaïques, ses colonnes de porphyre et sa couverture en coupole sont d'une immense valeur artistique. Sainte-Sophie sera la basilique la plus grande construit jusqu’au XVe siècle.
  • 54. 4. L’EMPIRE BYZANTIN 4.4. Le déclin de l’Empire Les conflits religieux, la fiscalité oppressive (nécessaire pour entretenir l’armée et le luxe de la cour) et les guerres civiles ont provoqué le déclin de l’Empire Byzantin.