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juin -juillet - aout 2017 -
N°38
Pilier-Rouge - Sébastopol - Kéruscun - Poul-ar-Bachet - Forestou - Petit-Paris -
Kérangall / Kérampéré - Le Guelmeur - Saint-Marc Bourg - Le Bot / Pont-Neuf
OO
II
??
CCQ
Bien Vivre
sa retraite
à Saint-Marc
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Sommaire
Lesrendez-
vousde
Saint-Marc
Lesaviez-
vous
Brest
lablanche
Cotéjardin
L’eaudujardin
Lenomdes
rues
Juleslaforgue
Récit:
laconquête
desaint-marc
Foyer
Logements
Unautre
possible?
Larecette
Potagedesalade
Parlonsbreton
Humeur!
Accueillonsles
CCQ
ducotédes
quartiers
Bienviellirà
Saint-Marc
CCQ
page 3
CCQ
Déambulation
poétique
Anous
d’agir!
2. La Commission Animation du Conseil
Consultatif de Quartier (C.C.Q.) de St-
Marc a reconduit, le mardi 16 mai, la
journée festive annuelle « VIVRE SA
RETRAITE à ST-MARC » destinée aux
habitants retraités du quartier.
La journée a commencé par le départ en cars, vers le
Plateau des Capucins que les participants ont pu visi-
ter, après avoir, pour certains,
pris le téléphérique.
S’en est suivi un repas sous la
tribune du Stade Brestois, où
190 personnes ont partagé une
belle ambiance.
Les chorales du Foyer Laïque de
St-Marc, de l’EHPAD de Kéram-
péré, de Poul-Ar-Bachet
puis la chorale Océane
ont repris de nombreux
chants sous les applaudissements des
convives. Plusieurs d’entre eux ont tenu à partici-
per à ce formidable rassemblement en chantant in-
dividuellement des airs bien connus de tous. La
présence de plusieurs élus a été appréciée par les
participants ainsi que par les bénévoles du Conseil
Consultatif, de l’O.R.B. et du Foyer Laïque. Ayant
accepté de chanter « Fanny de Laninon », le Maire
de la Ville a été vivement applaudi.
Depuis quelques années, cet après-midi festif est
clôturé en danse sur des airs de valse, madison,
twist et autres musiques des années 80.
Une belle journée de l’avis de tous les participants
qui ont tenu, avant leur départ, à remercier de vive
voix les organisateurs. L’animateur lançant un
«Kénavo» et à l’année prochaine !
Saint-Marc
La vie de vos quartiers
Bien vivre sa retraite à Saint-Marc
16 mai 2017
COMITÉ DE
RÉDACTION
Jeannine Arzur
Pierre Boulch
Anne Borgniet-Youénou
Eric Cann
Jean.-Yves Guéguéniat
François Grosjean
Jean-Claude Martin
Françoise Omnès
Albert Sparfel
crédit photo: le Saint-Marc Quoi?
Imprimerie: CERID Brest
Crédit photo : participants à la journée
Jeanne Marie Deloffre et Germaine Laot
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LE SAINT-MARC QUOI ?
N° 38
3. Déambulation poétique au
Stang-Alar du 31 mars au 2
avril 2017.
Quelques membres du CCQ
ont proposé une nouvelle ani-
mation, dans un cadre parti-
culièrement riche et agréable
du quartier de Saint-Marc : au
Stang-Alar, Jardin du Conser-
vatoire Botanique National de
Brest, .
Les
respon-
sables
du
Conser-
vatoire ont répondu positive-
ment à notre proposition. Ils
nous ont apporté aide et
conseils et ont mis à notre
disposition les salles et équi-
pements du pavillon d'accueil.
Nos objectifs étaient de bien
faire connaître ce magnifique
lieu. D'organiser une anima-
tion qui donne une place im-
portante et valorisante aux
plus jeunes du quartier. De
créer du lien entre les habi-
tants et les différentes géné-
rations y cohabitant. Pour
atteindre ces objectifs, nous
avons pensé qu'il fallait don-
ner l'occasion aux élèves des
écoles du quartier, à leurs fa-
milles et à tous les habitants,
de se rencontrer, d'échanger,
de s'impliquer collectivement
sur un projet commun. Pro-
duire des textes ou des objets
à caractère poétique, les ex-
poser, les mettre en scène,
lire et déclamer des poèmes
nous ont semblé des proposi-
tions capables d'intéresser et
de réunir tous les participants.
Sept classes ont bien voulu
s'engager dans le projet :
Kerhoas -grande section
maternelle et CE1-,
Kerisbian -CE2 et CM2-,
Sainte-Marie -CE2/CM1-
Diwan
-CE1/CE2 et CM1/CM2.
Les élèves et leurs ensei-
gnantes se sont beaucoup in-
vestis. Ils ont montré
beaucoup d'imagination et de
créativité.
La médiathèque de Saint-
Marc, le réseau Voisin'Âge, la
MPT du Guelmeur et de nom-
breux habitants ont contribué
à la construction de cette fête,
qui s'est déroulée sur trois
journées.
La matinée du vendredi 31
mars était dédiée aux sco-
laires. Par une météo clé-
mente, chaque classe a pu
trouver, tout au long du parc,
ses réalisations et celles des
autres classes. La veille, nous
avions accroché poèmes et
calligrammes sur des struc-
tures adaptées. Sculptures et
mobiles étaient exposés dans
le pavillon d'accueil. Deux ani-
mateurs du Conservatoire ont
proposé un atelier botanique
à toutes les classes. Enfants
et enseignantes ont montré
leur satisfaction et leur fierté
de voir leur travail ainsi valo-
risé. Durant l'après-midi du
samedi 1er avril, malgré une
météo capricieuse, les visi-
teurs du parc ont pu déambu-
ler à la découverte du travail
réalisé par les scolaires et des
animations proposées :
- circuit botanique sur dix
plantes remarquables,
- exposition de poèmes illus-
trés, de photographies du Jar-
din botanique sous le givre,
- ateliers ludiques avec les ani-
mateurs de la médiathèque de
Saint-Marc (lectures, pêche à
la ligne poétique...) et leur Bi-
bliambule (vélo triporteur per-
mettant de lire dans des
hamacs),
- coloriages poétiques avec
Emmanuelle,
(suite page 4)
Déambulation
Poétique
Si vous achetez vos gâteaux et
votre poisson en surgelé, vos légumes et toute l'ali-
mentation dans les hypermarchés de la périphérie,
vos appareils photo et la guitare de votre enfant sur
internet ...
Ne vous étonnez pas que les commerces ferment en
ville, inexorablement et sans bruit.
Les rues ne servent plus guère qu'aux voitures, les
pieds des maisons sont délaissés .
Les voisins ne se connaissent guère. Heureusement,
les points poubelles sont quelques fois des lieux de
rencontre !
Ceux qui ont écrit cet appel sont des habitants du
quartier du Pilier Rouge. Ils voudraient bien que
leur quartier reprenne vie autour du Centre com-
mercial qui ne demande plus qu'à être ranimé.
Si les habitants ne réagissent pas rapidement dans
ce quartier, les commerçants proches de la retraite
ne trouveront pas de repreneur : la boucherie, les
fruits et légumes -ouvert le matin- le poissonnier
qui ne vient plus que deux matinées par semaine,
le charcutier traiteur qui a bien failli disparaître.
Merci à ceux qui ont relevé le défi : une grande
pharmacie, une gentille coiffeuse... du pain frais et
des gâteaux et un charmant petit café.
Et pourquoi ensuite ne pas imaginer l'installation
d'un crêpier, d'un fromager, d'artisans, de bou-
tiques, d'un autre bistrot …
Quand un bateau prend l'eau, il y a deux attitudes
possibles : faire comme les rats, quitter le navire.
Ou rechercher et colmater la brèche comme des
marins avisés et courageux.
À Recouvrance, ils ont réussi à ranimer le centre
commercial. Pourquoi pas nous ?
La rue Jean-Jaurès fait déjà l'objet d'un plan de ré-
novation auquel participent un certain nombre
d'habitants de notre quartier.
Agissons, nous aussi, comme nous le pouvons !
Lettre des habitants
À NOUS D’AGIR
Les hommes politiques peuvent nous aider,
mais ils ne peuvent pas tout faire.
Dans le quartier, on entend souvent les gens se plain-
dre que la municipalité ne fait rien pour ranimer la vie
locale !
Mais qui peut le faire, sinon les habitants eux-mêmes ?
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LE SAINT-MARC QUOI ?
N° 38
4. ZOOM SUR
C’est l’image de la ville intramuros reconstruite dans les années 50.
En réalité, à l’époque, pas une seule façade d’immeuble n’est peinte
en couleur blanche.
C’est l’ effet d’optique par le contraste avec la teinte grise des fa-
çades d’avant guerre en pierres apparentes ou enduites en mortier-
ciment.
Les peintures de l’époque s’appliquent sur un support de pierre ou ciment . Une seule marque existe à l’époque : le «si-
lexor»... peinture d’origine minérale ,sans odeur, avec uniquement deux teintes : ocre jaune clair et gris bleu clair. L’applica-
tion est réalisée à l’aide d’une brosse car le rouleau n’existe pas à l’époque. La seule façade blanche , en «granito» est située
entre la rue Jean-Macé et la rue d’Aiguillon, côté face aux arcades de la rue de Siam. Le «granito» est un mortier composé de
chutes concassées de marbre de Carrare. Au rez-de-chaussée, les bandeaux supports des enseignes de magasins sont re-
couverts de plaques en travertin romain. Certains commerçants considèrent ce marbre de mau-
vaise qualité car il comporte des trous qui, pourtant, font sa valeur. Ce fût le matériau utilisé à
l’origine pour la construction de Rome.
Dans les années 50, les cimentiers construisent les échafaudages en perches de bois, liées entre
elles par des noeuds de cordage et également des planches de bois. Voici un dangereux travail
d’acrobatie : il y a des chutes parfois mortelles.
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LE SAINT-MARC QUOI?
N° 38
Le saviez-vous?
«Brest la Blanche»
Les rendez-vous de Saint-Marc
- Land Art avec Isabelle,
- création de fleurs en papier avec
le réseau Voisin'Âge,
- scénettes avec Jeannine et
Manon,
- chants avec la chorale du Petit-
Paris, la chorale Océane, Jean-
Pierre et Patricia, Yvette, Dédé,
- accordéon avec Jean-Pierre et
Jean,
- musique et danse bretonne avec
le groupe des P'tits Poux et l'asso-
ciation Danserien Brest.
Les spectateurs étaient invités à
participer à la fête en écrivant, en
déclamant ou en illustrant un
poème, en accompagnant de la
voix les chanteurs, en entrant dans
la ronde des danseurs, en créant
leur fleur de crépon...
Malgré les averses, l'ambiance est
restée festive, conviviale et joyeuse
durant toute l'après-midi.
Le très beau soleil a rayonné toute
la journée du dimanche.
Il a permis à de très nombreux visi-
teurs et aux bénévoles, de profiter
pleinement de l'exposition, complé-
tée de quelques créations improvi-
sées lors des ateliers de la veille.
Pour leur implication et enthou-
siasme, nous remercions les béné-
voles et acteurs de cette
Déambulation Poétique. Nous es-
pérons qu'une prochaine édition
permettra de nous retrouver pour
créer de nouvelles et belles sur-
prises.
LES ENFANTS,
ON FAIT QUOI
CET ÉTÉ ?
Le temps des vacances est un moment privilé-
gié pour vivre des aventures inoubliables. Un temps pour
découvrir et explorer, pour participer et s’exprimer, pour
choisir et décider, pour bouger et se dépenser, pour créer
et construire, pour imaginer et jouer.
Voici les séjours et camps que propose Le Foyer Laïque.
Les informations pour chaque projet sont disponibles à
l’accueil ou sur le site www.flsm.infini.fr.
Mini-camp pour les 5-6 ans : Les Korrigans à Kerlouan du
10 au 13 Juillet
Séjours pour les 7-10 ans : Entre
Terre et Mer à Kerlouan du 17 au 22
Juillet
Glisse au Pays Pagan du 28 août au 1er septembre à Plou-
néour-Trez
Camp vélo pour les 10-14 ans : LaVélodyssée, la côte at-
lantique en roue libre du 10 au 19 juillet
Le Centre des Loisirs : Notre Centre des Loisirs fonction-
nera tout l’été avec des sorties proposées une à deux fois
par semaine et un programme d’animations sympa.
Les trois premières semaines d’août, nous mettrons en
place un regroupement avec le Patronage Laïque de San-
quer.
FL Saint-Marc
5. L'eau est un bien pré-
cieux et onéreux qu'il
s'agit de dispenser aux
plantes de façon avisée
en adoptant des tech-
niques économes. Selon
la météo, les plantes se-
ront plus ou moins dépen-
dantes des arrosages que vous leur prodiguerez.
Choisissez aussi des équipements adaptés, comme les
tuyaux poreux ou goutte-à-goutte qui ont l'avantage
d’arroser directement le sol, sans mouiller les feuillages,
évitant ainsi certaines maladies .
Habitudes à prendre
En été, les apports d'eau se réalisent le soir. Les végétaux
en profitent mieux car l'évaporation est moins impor-
tante qu'en pleine journée. Au printemps et en automne,
préférez le matin : la terre sera sèche avant la baisse des
températures de la nuit. N'hésitez pas à compléter la
contribution de la pluie par vos arrosages.
Source d'apaisement
L'eau anime également un jardin par ses clapotis et déli-
vre une fraîcheur appréciée en été.
Bienfaitrice, l'eau peut sauver des plantes ou les soigner.
Ne condamnez pas trop vite une potée assoiffée après
un oubli d'arrosage. Immergez le pot dans une bassine
d'eau, le niveau doit être plus haut que les bords du pot.
Attendez la disparition des bulles d'air en surface. Laissez
égoutter et placez le pot à la mi-ombre le temps que la
plante retrouve fière allure.
Après une chaude journée, les hortensias installés trop
au soleil ont les feuilles pendantes. Arrosez-les copieuse-
ment le soir, directement au pied.
Les conifères, notamment ceux de rocaille, subissent les
attaques d'araignées rouges par temps chaud et sec. As-
pergez-les avec un jet d'eau fin : ces
parasites ont horreur de l'humi-
dité. Un jet puissant viendra à bout
de toute une colonie de pucerons.
Apprenez à répartir correctement
l'eau en fonction des besoins de cha-
cun. Arrosez plus ou moins abondamment suivant les
plantes, les saisons, leur mode de culture et leur stade
d'épanouissement .
Jules LAFORGUE, né le 16
août 1860 à Montevideo, est un poète français
peu connu car mort très tôt à Paris : le 20 août
1887, âgé seulement de 27 ans ! Il est un des
inventeurs du vers libre, avec Gustave Khan.
La famille rentre en France à Tarbes où il
fait ses études puis elle s’installe à Paris avec
les 11 enfants. Il perd sa maman à 17 ans, com-
mence à rencontrer des auteurs débutants
comme Paul Bourget. Fin novembre 1881, il est
nommé lecteur auprès de l’impératrice Augusta
à Berlin. En 1886, il renonce à son poste, ren-
contre une jeune anglaise qu’il épouse. Mais,
atteint par la phtisie, il rentre en France et y
meurt. Sa femme le suivra un an plus tard at-
teinte du même mal.
Il prône une poésie sans mètres, ni rimes,
ni strophes. Il conserve des séquences de vers
de dimensions variables séparées par un saut de
ligne, des échos sonores,
Permettez, ô sirènes,
Voici que votre haleine
Embaume la verveine ;
C’est l’printemps qui s’amène !
Œuvres : Les
Complaintes, l’imitation
de Notre-Dame La Lune,
le Concile féerique…
Coté jardin
L’eau au
jardin
Le nom des rues
Jules
LAFORGUE
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LE SAINT-MARC QUOI ?
N° 38
source: Wikipédia
6. Je notai aussi que l'incroyable variété des pay-
sages me permettait de vite dépister d'abon-
dantes nuances de vert.
Ma «favorite» couleur depuis toujours !
Aujourd'hui, une ancienne allergique à la
langue bretonne
- a intégré la musicalité des mots, grâce
à des nombreuses séances de chorales
- sourit quand un de ses petits-en-
fants, Aël (=Ange) demande un vélo
melen (=jaune) pour Noël et me dit
manger du kig (=viande) à la can-
tine.
Par ailleurs, d'autres rencontres
humaines -individuelles ou col-
lectives- sont aussi à l'origine
de ma conversion.
- Un célèbre décorateur de
théâtre (d'origine parisienne)
faisait peindre la majorité de
ses décors en s'inspirant de la
variété des nuages de Brest…
divine source d'inspiration
pour lui.
- Lors d'une marche en rade de
Brest, une danseuse roumaine
me dit combien nous étions
chanceux de vivre sur ce terri-
toire :
"Fixer la mer au loin musclait les
yeux. Quelle incroyable aubaine
pour une meilleure acuité visuelle !"
- Une semaine en été, une de mes sœurs,
exténuée par le manque d'air de la
Drôme, se réfugia chez nous. Le vent lui fit
joyeusement reprendre sa respiration nor-
male.
- Une conférence sur les sources de la misère hu-
maine et des anciennes guerres me fit noter que
le manque d'eau en était le pivot.
J'en conclus donc que cet ersatz de l'or était
plus nécessaire à la vie que le pétrole. Grâce
à son aquosité, la Bretagne était donc un
riche pays.
- Les incroyables ba-
gads croisés ici et là
me firent associer la
À la conquête de l'Ouest…
P e t i t e
fille immi-
grée – de parents
du nord-est - née à Tou-
lon puis rapatriée de Tunisie-
je ne haïssais pas l'Ouest lors
de mon arrivée à Brest.
Eh oui ! Mes parents y admiraient
la mer et le règne du doux climat
océanique… Bien qu'un de mes on-
cles se plaisait à dire que j'habitais
un "pot de chambre".
À 18 ans, non-fanatique de l'Ouest, je
partis vivre et travailler en Grande-
Bretagne. Un pays que j'associais au
joyeux rock'n roll. Ce créneau "hors
Ouest" me fit aussi passer quelques se-
maines, ici et là, dans d'autres terri-
toires européens.
Toutefois, au bout de 2 ans et demi,
mon cerveau fut envahi par le souvenir
d'un lycéen brestois : un "Corbeau Bril-
lant", serein guitariste sportif et
joyeux animateur de ses petites sœurs.
Cette obsession inattendue me fit
donc retourner dans son pays.
Armée cependant de cette idée : in-
citer ce bel oiseau à une émigra-
tion britannique… ou autre.
Sniff ! Sniff ! Pas question pour
lui de quitter Brest ou le Finis-
tère de son enfance ! Terre
dont il adorait arpenter les
falaises maritimes et les
grèves caillouteuses.
Alors que, moi, je
voulais lier mes
randonnées
p é d e s -
tres
au sou-
venir des fo-
rêts du nord-est ou
des chaudes et lisses plages
du sud.
Mon amour me fit cependant
respecter son inclination finisté-
rienne. Malgré diverses interroga-
tions personnelles à propos des
mentalités de l'Ouest. Par exemple :
- Les distances corporelles à respec-
ter entre interlocuteurs étaient, ici,
bien supérieures à celles de mon ter-
ritoire paternel
Eh oui ! Là-bas, des inconnus ne
voyaient aucun inconvénient à une
communication tactile entre eux.
– Lors de la 2ème guerre mondiale, un
certain nombre d'habitants de l'Ouest
s'étaient associés aux nazis. Peut-être
est-ce pour cela que je ne trouvais au-
cune musicalité dans cette langue in-
connue ?
Toutefois, grâce à amour et donc ac-
ceptation de mon séjour à Brest,
mes préjugés furent joyeusement
chamboulés.
Encouragée par mon compa-
gnon, je me mis à régulière-
ment nager en mer bretonne,
sans prendre en compte
vents et ondées.
Et je me retrouvai
donc physiquement
et mentalement
plus musclée.
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LE SAINT-MARC QUOI ?
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7. musique de l'Ouest à celle du rock'n roll.
- Grâce aux nombreux bals nocturnes et diurnes, je décou-
vris un étrange paradoxe : Dans cet Ouest où les écarts
corporels à respecter étaient supposés très distants, des
dizaines et dizaines d'inconnus se tenaient amicalement
et musicalement bien serrés lors de Fest-Noz et Fest-Deiz.
Ainsi donc, depuis cette conversion, je participe à la
conquête de l'Ouest. C'est-à-dire de Brest, du Finistère, de
la Bretagne. Par exemple :
- L'un de mes récents contrats de travail consistait à ven-
dre des tickets pour des balades en rade de Brest et
proches presqu'îles. Cela impliquait l'accueil de touristes
venant de pays étrangers ou régions de France. J'ai donc
joyeusement relayé leur enchantement face aux incroya-
bles panoramas maritimes et terrestres de l'Ouest.
- Je me plais à préciser aux Brestois se plaignant souvent
de la pluie et du vent de leur territoire : "En été, allez donc
dans la Drôme pour tester votre respiration. En hiver, allez
donc dans le Nord-Est où la température passe de + 5 à -
10 en une nuit."
Leurs sourires me font penser que je participe à la création
d'un regard beaucoup moins critique sur le climat de Bre-
tagne.
- "Corbeau Brillant" et moi faisons randonner deux ne-
veux du Sud et leur compagnon sur les falaises maritimes
de Brest et alentours. Leur admiration pour la diversité et
les coloris des paysages me font penser qu'ils décideront
prochainement de venir habiter par ici !
Pour moi maintenant, la Bretagne est un pays à l'origine
de la Grande-Bretagne… où j'admirais aussi de similaires
sites.
UNE CONQUETE DE L'OUEST PEUT DONC AVOIR POUR
ORIGINE LA DOUCE BRETONNISATION D'UNE MÉTÈQUE
PAR UN BERTRAND ("Corbeau Brillant")
Au final, peut-être utile de préciser pour quelle raison
notre couple ayant grandement apprécié leur logement à
Saint-Pierre, Quatre-Moulins, Recouvrance, Kérinou, etc. -
est devenu saint-marcois ?
Une obligation de déménagement nous a fait apprécier
cette adorable zone brestoise. Cela, grâce à la naissance
là de nos enfants ! En effet, notre devoir parental consistait
à les faire marcher à pied pour découvrir : les diverses et
joyeuses structures de quartier, le stade Francis-Le Blé, le
bois du Dour Braz, le Vallon du Stang-Alar, le Quai Éric Ta-
barly, Océanopolis, la plage du Moulin Blanc. D'autre part,
les trajets en automobile n'étaient pas une corvée pour
aller randonner, entre autres, du côté du Centre nautique
du Relecq-Kerhuon ou sur les nombreux circuits pédestres
du côté de Plougastel.
Après
la décision des élus de laVille de
Brest et du CCAS de fermer le Foyer - Logement «rési-
dence de personnes âgées de Saint-Marc », construit sur
une parcelle dont le Foyer Laïque était propriétaire ...
de nombreuses actions ont été menées par un collectif
de citoyens.
Au regard de la loi de fin 2015, la résidence actuelle de-
vient une résidence autonomie ayant une mission de
prévention de la perte d’autonomie et facilitant l’accès
de leurs résidents aux services d’aide et de soins à domi-
cile. Il semble que les personnes concernées par ce type
d’établissement soient de moins en moins nombreuses,
du fait de la création de multiples services facilitant les
conditions d’un maintien à domicile dans de bonnes
conditions.
Après une communication désastreuse, un comité de ci-
toyens s’est constitué et se bat contre cette fermeture.
Après de nombreuses démarches et interpellations des
habitants, il a fait circuler une pétition qui a recueilli plus
de 3 500 signatures.
Vendredi 31 mars, les associations du quartier -dont le
Foyer Laïque- qui agissent en direction des personnes
âgées étaient conviées en mairie de quartier à une réu-
nion de concertation pour réfléchir et envisager des ac-
tions communes en direction de nos plus âgés (activités
diverses, création de lien social, actions de solidarité,
lutte contre l’isolement etc...). Plusieurs dizaines de per-
sonnes ont perturbé, à juste titre, la réunion où il a bien
sûr été question de cette fermeture. Les explications
claires et précises des élues sur les dispositions de la loi
n’ont pas apaisé la tension. Quant à la nature des travaux
et leur montant c’est le flou le plus grand et les réponses
sont loin d’être satisfaisantes (1,2 M€).
Une nouvelle réunion est envisagée (prochainement ??)
associant à nouveau des acteurs concernés dont les
membres du club de la résidence et les amis de l’EHPAD
de Kerampéré.
De l’avis même de plusieurs intervenants, il nous faut
travailler intelligemment, s’ouvrir au dialogue, faire des
propositions et rester attentif à cette question du vieillis-
sement sur notre secteur de la ville.
D’autres avant nous, comme Paul Menguy dans les an-
nées 1980, ont su convaincre. Les besoins ne sont certai-
nement pas les mêmes qu’il y a 40 ans. Il faut adapter les
équipements et la nature des actions de solidarité.
Comme l’écrit Albert Sparfel l’actuel responsable du Club
de la résidence : « Il faudra nécessairement fédérer les
avis pour que ne soit pas détourné l’usage de cet immeu-
ble pour lequel nous pouvons tracer un véritable avenir à
l’adresse des personnes âgées, avec peut être des ser-
vices ouverts aux personnes isolées maintenues à domi-
cile, mais qui ont besoin de trouver un point de
rencontre actif ».
LeFoyer Laïqueest prêt àparticiper àlaconcertation. Il faut,
unis et volontaires,choisir cettevoiequi est lameilleure.
Le Bureau du Foyer Laïque.
FFOyErOyEr LLOgEMENTOgEMENT dEdE SSAINTAINT-M-MArCArC
UNUN AUTrEAUTrE prOjETprOjET ESTEST ILIL
pOSSIbLEpOSSIbLE ??
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LE SAINT-MARC QUOI ?
N° 38
8. LA BONNE RECETTE
DU SAINT-MARC QUOI !
Potage de laitues
En danue e hes dispignet
N'en-d-e mui d'it na ne vou
ket ;
En hani alhoueet d'en neah
A hel bout lairet kend arhoah ;
Er maru rei d'ho pugale
Er peh e pou cherret neze
El lod e rei d'er beurerion
Vou ho hani, te ha unon,
L'argent que tu as dépensé
N'est plus à toi ni ne sera ;
Celui qu'en haut tu as mis sous
clé
Avant demain peut être volé ;
La mort à tes enfants livrera
Ce que tu auras amassé,
Mais ce qu'aux pauvres tu don-
neras
Restera tien, en propre t'ap-
partiendra.
Meurz e skoulm
Ebrel e bodenn
Mae e bleun
Even e greunen
Gouere e gwastell wenn
Mars en boutons
Avril en feuilles
Mai en fleurs
Juin en graines
Juillet en gâteaux blancs
Eur park a zo gwall fall
Mar da viz even ne dalv
Il faut qu'un champ soit
bien mauvais,
S'il ne vaut en juin
quelque chose.
Ingrédients
- Une douzaine de
feuilles très vertes
- 2 oignons
- 600 g de pommes
de terre
- 25 g de matière
grasse
- 1 grosse cuillerée
de crème fraîche
- quelques pluches
de cerfeuil
- 1,5 litre d'eau - sel
Recette
Epluchez les
oignons, coupez la
salade en lamelles
et les pommes de
terre en morceaux.
Faîtes étuver les
premiers dans
la matière grasse
sans leur laisser
prendre couleur,
puis mettez à fon-
dre la salade,
ajoutez l'eau et les
pommes de terre.
Salez à ébullition,
passez au mixer et
versez la crème
avant de servir.
Variante
la laitue peut être
remplacée par des
fanes de radis, du
cresson ou du cer-
feuil.
Bon appétit.
Martine
fait la
cuisine
Parlons Breton!Les laitues nouvelles fleurissent marché et jardins
Profitons-en !
Ne les chassons pas!
Accueillons-les à nouveau !
Tout le centre du bourg de Saint-
Marc est atterré : le foyer pour les
personnes âgées de la rue de Verdun va
être fermé. La décision de la municipalité, a été prise. La
date finale est juin 2018.
Pourquoi déraciner ainsi tous nos aînés ? Ils sont parfaitement bien
ici quoiqu’il faille améliorer les locaux (pour 0,8 million d’euros). La
municipalité n’aurait-elle pas un sou pour nos anciens ? Regardez
le budget municipal actuel : pour une métropole il y a des choix que
l’on comprend mal !
Placés au centre du bourg, les locataires pouvaient aller sur la
place se chauffer au soleil, acheter leurs journaux, des gâteaux,
prendre leurs médicaments, poster leur courrier, se rendre à la mai-
rie et à l’église ... dans un périmètre de 200 mètres. Et, tout aussi
important, rencontrer d’autres, vieux ou jeunes. Ils pouvaient même
recevoir dans leur studio, offrir un repas au restaurant de la rési-
dence. Ils y avaient une vie «normale». Maintenant que va-t-on en
faire ? Les parquer loin du centre ? Les obliger à payer chaque dé-
placement et tous les services annexes ? Le bruit court que même
le foyer de Poul Ar Bachet pourrait être menacé dans un deuxième
temps, malgré les déclarations péremptoires, promesses qui n’en-
gagent que ceux qui veulent bien les entendre !
Contraints par la décision municipale, leurs enfants, déjà cinquan-
tenaires ou soixantenaires, cherchent un lieu de vie décent pour
leurs parents : ces femmes et ces hommes qui furent les bâtisseurs
de la famille. Ils ont été élevés dans la maison familiale que
ces parents leur ont cédée lorsqu’ils ont choisi de venir au
«foyer logement». Ils cherchent donc bien naturelle-
ment à permettre de bonnes conditions de vie pour
les dernières années de ceux qui leur sont chers.
Les médecins, infirmières, infirmiers, aide-soignantes, aide-soi-
gnants, cuisiniers, cuisinières, agents de service, professionnels li-
béraux ou employés du foyer sont consternés.
Beaucoup n’ont pas pu donner leurs avis. Même les membres du
Comité Consultatif de Quartier n’en ont pas étés avertis.
La réunion du jeudi 16 mars au Foyer Laïque, organisée par le col-
lectif de défense, a regroupé environ 250 personnes. Et la révolte
grondait, y compris chez les jeunes ! Car nous tous sommes visés,
dans 5, 20 ou 50 ans... Chacun peut voir comment il pourrait être
traité : en citoyen négligé !
Alors, citoyens acteurs, Saint-Marçois et d’ailleurs, regroupons-
nous et élevons un mur de protestation pour pallier cette décision
inique et révoltante. Travaillons ensemble pour que ce lieu re-
trouve, sous l’égide de BMH ou de tout autre acteur professionnel
ou associatif, sa mission de logement social au profit de personnes
âgées... Réhabilitation de petits logements sociaux au loyer acces-
sible, avec services à domicile, club d’animation, restaurant coopé-
ratif permettant aux résidents, comme aux personnes maintenues à
domicile, de venir se rencontrer, de déjeuner ensemble avec les ac-
compagnants du réseau voisinage ou de l’ORB et de bénéficier des
animations de leur Club !
Bref ! Ne reproduisons pas les erreurs du passé, respectons les en-
gagements politiques et sociaux de nos aînés. En ayant soin de
moderniser ces logements un peu anciens pour ces résidents de
demain. Ils sont encore alertes mais moins mobiles car ils ne dispo-
sent plus de moyens de transport personnel, malgré tout. C’est au
bourg que toutes les conditions structurelles sont d’ores et déjà
réunies. Voilà une perspective d’avenir sans doute à même de
nous faire oublier ce triste épisode.
BILLET
D’HUMEUR
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LE SAINT-MARC QUOI ?
N° 38