6. 1.2. Rappel aspects anatomiques
Racines des 1ères molaires sup et inf.
divergent l’une de l’autre,
divergence moindre pour les 2èmes et
3èmes molaires
Racines d’une même molaire
présente une morphologie différente:
(racine aplatie mésio vestibulaire d’une
molaire sup et racine disto vestibulaire
légèrement concave)
7. Coupes transversales peuvent également déterminées quelques
particularitées anatomiques des furcations
Variations anatomiques sont possibles
de ladistance séparant letoit de la furcation
et laJEC.
microcavitée et renflement cémentaire
sont parfois présents au niveau des furcations
(facteur étiologique)
8. 1.3. Définition des lésions inter-radiculaire (atteinte de furcation)
C’est une perte des tissus de soutien parodontaux avec lyse osseuse
dans le sens corono-apicale, et dans le sens vestibulo-lingual du
septum inter-radiculaire.
9. 1. Facteur primaire déclenchant: Biofilm
2. Facteurs endodontiques
- Les canaux accessoires: des lésions endodontiques peuvent
entrainer des lésions inflammatoires et dégénératives de la zone inter-
radiculaire quand il existe des canaux accessoires faisant
communiquer l'endodonte et l'espace inter-radiculaire dans la zone de
lafurcation (lésions endo-parodontales)
2.1. Facteurs étiologiques
2. Diagnostic des lésions inter radiculaires
10. Lataro et Cal (70-82) : ont constatés par des analyses que :
Les premières molaires mandibulaires sont plus souvent atteintes
par les lésions inter-radiculaires ;
La lésion inter-radiculaire vestibulaire est plus importante que la
linguale ;
La sévérité de l'atteinte augmente avec l'âge.
3- Facteurs histologiques et anatomiques
- Distance de la furcation à la ligne de jonction E/C
Plus la furcation sera haute en direction coronaire et plus
les chances d'invasion de cette furcation sera augmentée
dans le cadre de parodontite généralisée
11. - Forme et situation des racines
L'implantation de la dent entre les tables osseuses peut créer des zones à
risques où une inflammation bactérienne ou traumatique favorisera une
perte d'attache ; les furcations des premières molaires mandibulaire sont très
proches des tables osseuses externes (proximités radiculaires)
- Les malpositions dentaires
- Le desmodonte de cette zone est lâche, les fibres sont surtout des fibres à
insertion cémento-cémentaire et beaucoup moins denses cémento-
osseuses ce qui pourrait histologiquement rapprocher la zone inter-
radiculaire de la zone inter-dentaire avec ses fibres transeptales et par
conséquent une zone de fragilité.
12. 4- Facteurs embryologiques
Dans le cas des projections d'email, lesfibres conjonctives
ne pouvant pas s'ancrer dans la surface amellaire, ils
s'ensuivent une adhésion épithéliale avec un épithélium de
jonction plus au moins long (13% des molaires)
Les perles d'email entrainent des défauts d'attachement
conjonctif fragilisant l'herméticité de jonction gingivo-dentaire
(Incidence: 1.1% - 9.7%)
13. Les hypoplasies cémentaires atypiques ;
Absence de cément comme dans l'hypophasphatasie peut entrainer une
attache fragilisée et un site privilégié pour l'implantation bactérienne
5- Facteurs occlusaux
•Les interférences non travaillantes en latéralité aux molaires ;
• Les conséquences des extractions des multiradiculées non compensées
qui entrainent une egression des antagonistes diminuent la distance entre
cément de furcation et la crête alvéolaire.
6-Autres Facteurs aggravants
Dentisterie restauratrice agressive : perforation du plancher
Extraction mal conduite de dents-de-sagesses maxillaires mettant à nue la
furcation disto-palatine des deuxièmes molaires.
14. Le traitement de la maladie parodontale au niveau des dents pluriradiculées
ne doivent etre entrepris qu’après la recherche des lésions
interradiculaires .
2.2. Formulation du diagnostic
Sondage des poches
+
Analyse radiologique
Evaluation des
lésions inter radiculaires
15. Des sondes parodontales graduées, sondes d’exploration
courbes devraient être utilisées pour la réalisation de l’examen
clinique. Habituellement, l’exploration clinique des furcations
s’effectue avec une sonde à furcation de NABERS
16. Toutes les molaires et prémolaires doivent être examinées du côté
vestibulaire et buccale.
Les atteintes mésiale et distales au niveau des molaires
supérieures s’explorent le mieux par un accés palatin
17. En raison de la superposition des structures
osseuses et de la racine palatine, la radio ne
révèle pas l’existence d’une atteinte de
furcation au niveau des molaires sup
18. Classification de Glickman
classe I: lésion initiale: poche supra-osseuse, atteignant le
tissu mou ; il y a une légère perte osseuse au niveau de la
zone de furcation. Une modification visible à la radio est
rare, car la perte osseuse est minime
classe II: lésion partielle: l’os est détruit au niveau d’une ou
de plusieurs faces de la furcation, mais une partie des
tissus parodontaux reste intacte, permet seulement une
pénétration partielle de la sonde
3. Classifications des lésions inter radiculaires
19. classe III:lésion totale
La furcation peut être obstruépar la gencive mais l'os a été détruit à un degré
important pour permettre le passage totale d'une sonde en direction vetibulo-
linguale.
La radiographie révèle une lyse osseuse prononcée.
20. classe IV: lésion totale prononcé
comme le 3ème stade, l’os inter- radiculaire est complètement détruit, mais
avec une dénudation rendant l’ouverture de la furcation visible
21. Lésion initiale: destruction horizontale destissus parodontauxnedépassant
pas le1/3 de la largeur de la dent ;
Lésion partielle : destruction horizontale des tissus parodontaux dépassant
1/3 de la largeur de la dent, mais sans atteindre la totalité de la largeur de
l’espace inter-radiculaire ;
Lésion totale : destruction horizontale de part en part des tissus
parodontaux au niveau de l’espace inter- radiculaire.
Classification de Hamp, Nyman & Lindhe(1975)
22. Classification de Meyer
lésion inter-radiculaire
juxta osseuse
lésion inter-radiculaire
infra osseuse
lésion inter-radiculaire
supra osseuse
23. Les atteintes de furcations sont décrites d’après la profondeur de la
résorption osseuse verticale à partir du plafond de l’espace radiculaire
ClassificationdeTARNOWetFLETCHER(1984)
Cl A : défaut osseux vertical 1 à 3mm
Cl B : défaut osseux vertical 4 à 6mm
Cl C : défaut osseux vertical > 7mm
24. L’ampleur de l’atteinte de furcation s’exprime en 3 degrés en fonction de l’extension
deladestructionhorizontaledestissusàl’intérieurdel’espaceinterradiculaire.
ClasseI:perted’attachehorizontaleallantjusqu’à3mm
ClasseII:perted’attachehorizontalesupérieureà3mm
Classe III : perte d’attache horizontale totale permettant le passage de la sonde de
partenpart
Classification universelle : à visée thérapeutique
25. 4.1.Objectifsdutraitementdeslésionsinterradiculaires
4. Logique de ladémarche thérapeutique
Le recours la chirurgie pour le traitement des lésions inter-radiculaires a comme
objectifs:
1. Intervention sous contrôle visuel et accès aux surfaces radiculaires afin de
pouvoirréaliserundébridementcorrect
2. Eliminationdespoches;
3. Etablissement, au niveau de la région dento-gingivale, d’une morphologie qui
facilitelaréalisationcorrectedessoinsd’hygièneparlepatient.
27. Détartrage et surfaçage radiculaire
odontoplastie
Opération à lambeaux
Tunnélisation
Résection radiculaire
Chirurgie de comblement et /ou RTG
28. Détartrage et surfaçage radiculaire
odontoplastie
Opération à lambeaux
Tunnélisation
Résection radiculaire
Chirurgie de comblement et /ou RTG
29. Détartrage-surfaçage
Elimination des dépôts durs et mous d’origine bactérienne situés à la surface
de couronne et des racines .
Cette mesure therapeutique peut être la seule à intervenir lors du traitement
des lésions interradiculaires CLI.
TRAITEMENTS CONSERVATEURS
30. 4.3.2. Les techniques résectrices
Gingivectomie
c’est donc une exérèse gingivale par incision suivie d’excision (plastie), et
selon le type d’incision on parle de GBI ou de GBE ».
31. Objectifs
1. Elimination de la poche parodontale en regard de la furcation
2. Faciliter le contrôle de la plaque par le patient et un nettoyage optimale
de cette zone critique
Gingivectomie
Indications Contre indications
1. Poches peu profondes (furcations) 1. Gencive de consistance molle
2. Défauts osseux horizontaux 2. Poches parodontales
profondes
3. Gencive de consistance fibreuse 3. Défauts osseux angulaires à
l’entrée de la furcation
Gingivoplastie :
La surface gingival est régularisée àl’aide d’un ciseau COSTAVEJO ;
et arrondir l’angle formé par l’incision.
32. curetage parodontal
Le curetage parodontal est l’élimination à l’aide d’une curette de la face
interne de la paroi tissulaire molle de la poche (Lindhe 1986).
objectifs
1. La suppression des dépôts mous et calcifiés de la surface dentaire ;
2. L’élimination du cément infiltré ;
3. Polissage radiculaire (surface lisse et propre permettant un
réattachement des tissus mous).
4. D’éliminer le tissu épithélial pathologique bordant la base de la poche ;
ainsi que le tissu conjonctif infiltré de l’attache.
33. Odontoplastie
Ce terme signifie le" remodelage de la dent" avec le respect de l'atteinte de la
furcation. Ceci se pratique en utilisant une fraise diamantée à haute
vitesse.(CLIet II)
34. Si le diamètre du tunnel de la furcation est étroit ou si l'accès à la furcation est
restreint, une ostéoplastie peut être nécessaire (CL II); l'os alvéolaire dans le
secteur de la furcation est remodelé.
Ostéoplastie
35. Interventions à lambeaux
Les indications :
1. sondage révélant des poches de 07 à 08 mm ;
2. toutes les classes
3. lyse avec défauts angulaires modérés à moyens
4. un tronc radiculaire long
Lambeaux de WIDMAN et WIDMAN modifié
38. Lambeau déplacé apicalement
C'est une technique utilisée pour éliminer la poche parodontale
L'incision est à biseau interne, le lambeau est déplacé apicalement par
rapport àsa position initiale
Indications:
1.Atteintes de furcation (tronc court)
2. étape indispensable dans la tunnelisation, osteoplastie et l’odontoplastie
39. Avantages
1. vision direct de la lésion interradiculaire permettant ainsi un curetage de la
lésion
2. Possibilité d’un remodelage osseux afin de procurer les conditions
favorable pour le contrôle de ma plaque
Inconvénients
1. Risque de caries et sensibilités
2. Parodontolyses avancées avec des poches parodontales infra osseuses
importantes
40. L’hémisection et l’amputation radiculaire
(RESECTION RADICULAIRE)
Définition-indications
La résection radiculaire est une technique de choix pour le traitement des
lésions de CLII et CLIII(sauf les 1ère PM sup)
Elle implique l’élimination d’une ou de plusieurs racines d’une dent
pluriradiculée
Un traitement endodontique de la ou les racines que l’on doit conserver est
effectué avant la résection radiculaire.
41. L’hémisection et l’amputation radiculaire
(Résection radiculaire)
objectifs
1. Suppression de l’espace interradiculaire ouvert, et rendre ainsi possible
le curetage de la racine résiduelle
2. Elimination de la poche parodontale en supprimant l’espace
interradiculaire
3. Améliorer la forme de cet espace pour en faciliter le nettoyage
4. Préserver le maximum de tissus parodontaux pour la racine résiduelle
5. Conserver les dents pluriradiculées présentant des formes avancées de
maladie parodontale
42. L’hémisectionetl’amputationradiculaire (Résectionradiculaire)
Critères de choix des racines à conserver (hamp et COLL)
1.La quantité de tissu de soutien résiduel existant autour des racines
2.La stabilité de chaque racine
3.La morphologie radiculaire et l’anatomie canalaire pour ce qui concerne les
thérapeutiques endodontiques et restauratrices
4.La position des diverses racines au sein des procès alveolaires par rapport
aux dents adjacentes et antagoniste
5.L’état du périapex
43. Amputation radiculaire
Consiste à la section d’une racine d’une dent multiradiculée sans sa partie
coronaire.
Indications
1. Perte osseuse affectant une ou plusieurs racines
non traitable par régénération
1. Lésions inter radiculaires CLII et III
2. Récession gingivale sévère(présence de déhiscence osseuse)
3.Chirurgie par voie rétrograde impossible à cause de la calcification
partielle du canal, la dilacération sévère de l’apex, récupération impossible
d’un instrument fracturé dans le canal, perforation impossible à traiter, la
résorption interne ou externe impossible à traiter
4. Infections endoparodontales récidivantes
44. 5. Caries profondes dans la racine ou dans l’espace inter radiculaire
6. Fracture verticale ou horizontale sans possibilité d’élongation coronaire
7. Résorption périapicale sévère entrainant un rapport couronne
clinique/racine clinique défavorable
8. Proximitéradiculaire: la forme decontour prothétique et les embrasures ne
peuvent respecter les impératifs mécaniques et hygiéniques à cause de
cette proximité
46. Tunnellisation
Définition:
Elle vise à créer un espace interradiculaire permettant le passage d’une
brossette pour le nettoyage parfait de cette zone.
Indications:
1. Atteintes de classe 2 et 3 ;
2. Alvéolyse interradiculaire infra-osseuse horizontale ou angulaire ;
3. Molaire supérieure après amputation d’une des 03 racines ;
4. Faible hauteur du tronc radiculaire ;
5. Large espace interradiculaire.
47. Inconvénients
1.Les caries peuvent se développer à cause de difficulté d'enlever la plaque
dans le "toit" de la furcation qui souvent est concave(patient à risque carieux
élevé)
2.Problèmes de sensibilité dentaire
48. Une hémisection peut aussi souvent être suivie par l'extraction d'une des
moitiés de dents sectionnée.
C'est le cas premièrement quand la perte sévère d'attachement est restreint
à une seule racine, l'autre racine pouvant être traitée séparément et qu'il n'y
a pas d'autre piliers distaux stables.
HEMISECTION
Inconvénients
Les indications sont limitées aux dents qui présentent :
- Un tronc radiculaire court,
- Des racines très divergentes et volumineuses
49. Indications
Les techniques régénératrices ne s’adressent qu’aux lésions inter
radiculaires associées à des défauts intra osseuses angulaires égales ou
supérieurs à 3mm
Vu la complexité anatomique des molaires supérieures, l’utilisation des
techniques additives se limiterait pour le traitement des molaires inférieures
(classe II).
4.3.3.Les techniques additives (CHIRURGIE REGENERATRICE)
52. 4.3.4.Les traitements combinés
Les traitements prothétiques (ajustage occlusal) :
L’inflammation peut être le seul facteur responsable de la destruction.
Cependant, entre toutes les zones du parodonte, la furcation est celle qui est
la plus susceptible de présenter des lésions dues à des forces occlusales
excessives.
Lorsque l’atteinte est compliquée par des poches profondes, ou si la dent
présente une mobilité excessive, le contrôle de l’occlusion et son ajustage
sont essentiels.
Si les dents traitées sont utilisées comme piliers pour des restaurations, il faut
s’efforcer d’aligner les forces occlusales à l’axe vertical des dent afin d’obtenir
une réparation osseuse optimale.
53. 5. Résultats et Pronostic
Les résultats vont dépendre des soins postopératoires et de la maintenance
:
La séance de maintenance professionnelle à 1-3 mois, puis tous les 3 mois
jusqu’à 1an.
La restauration prothétique n’intervient qu’après la cicatrisation et une phase
de maturation tissulaire de 4 à6 mois.
54.
55. Introduction
1. Définition de l’implant dentaire
2. Définition de l’Ostéo-intégration d’un implant
3. Ostéo-intégration et concepts implantaires associés
4. Biocompatibilité et biofonctionnalité
5. Composants du système de Brânemark
6. Facteurs de l'ostéo-intégration
7. Complications survenues après la pose d’un implant
• Conclusion
56. Introduction
L’implantologie orale contemporaine est devenue une discipline
incontournable dans la pratique quotidienne de tout omnipraticien.
L’évolution de l’implantologie depuis le début des années 80 est
assignée par des publications (Adell et al, 1981; Bränemark et al, 1985;
Albrektsson et al, 1988 ; Buser et al, 1988; van Steenbergh et al, 1990).
L’osté-ointégration a été le point clé de cette évolution : «C’est la
réponse physiologique de l’os à une sollicitation engendrée par le
placement chirurgical d’un implant».
57. La cicatrisation osseuse, suite à une mise en place atraumatique d’un
matériau biocompatible tel que le titane, suivra le même processus que
la réparation d’une fracture osseuse;
Elle conduit à l’ostéo-intégration assurant la stabilité de la réhabilitation
implanto-portée.
58. 1. Définition de l’implant dentaire
•Un implant dentaire (ou intra-oral) est une racine dentaire artificielle.
•Les implants ont pour fonction de remplacer les racines dentaires et
sont, comme celles-ci, endo-osseux ;
•Ils peuvent supporter des prothèses fixes ou des prothèses amovibles.
•L’implant est surmonté d’un élément prothétique (couronne, inlay-core,
attachement, plateau pour aimant….).
59. 2. Définition de l’Ostéo-intégration d’un implant
Un implant remplit sa fonction lorsqu’il est intimement intégré au tissu
osseux dans lequel il est placé. Il ne doit exister aucune interposition de
tissu fibreux réactionnel entre les cellules osseuses et l’oxyde de titane
= «osseointégration».
Le terme d’ostéo-intégration décrit un état dans lequel il existe tout au
plus une couche extrêmement mince de tissu conjonctif entre la surface
de l’implant et la matrice osseuse minéralisée ; cette couche ne doit
contenir ni vaisseaux sanguins ni fibres directionnelles ou autres
constituants du parodonte.
De ce fait, les implants crestaux ostéo-intégrés, à la différence des
dents et des implants basaux récemment insérés, ne contribuent pas au
drainage de l’os implanté dès le début de leur présence dans l’os.
60. •La définition actuelle de l'ostéo-intégration est « une jonction
anatomique et fonctionnelle directe entre l'os vivant remanié et la
surface de l'implant mis en charge ».
61. 3. Ostéo-intégration et concepts implantaires associés
•Bränemark introduit au début des années 1980 le concept de l’ostéo-
intégration avec l’utilisation d’implants en titane (fixtures de Branemark).
Par la suite, d’autres équipes ont testé différents systèmes implantaires
avec des résultats à court terme comparables à ceux de l’équipe
suédoise.
•Les observations microscopiques montrent que la qualité de l’ostéo-
intégration est dépendante du pourcentage de contact direct
os/implant.
62. La définition de l’ostéo-intégration est alors plutôt fondée sur la stabilité
implantaire et l’analyse radiologique.
Cliniquement, l’ostéo-intégration est traduite par :
- Une ankylose ou une absence de mobilité de l’implant,
- Son clair à la percussion,
- Absence de syndrome infectieux douloureux,
- Absence de paresthésies permanentes;
Radiologiquement, elle est traduite par l’absence d’un espace
radioclaire péri-implantaire, perte osseuse inférieure à 0,2 mm par an
après la première année.
63. •L’obtention de l’ostéo-intégration repose sur plusieurs principes :
1.Une chirurgie atraumatique, c’est-à-dire que lors du forage de
l’alvéole artificielle, il faut provoquer un traumatisme léger de telle
sorte qu’il y ait libération de facteurs de croissance, formation d’un
cal osseux, restructuration et reformation de l’os.
2. Une non-contamination de l’implant, car si la couche d’oxyde
de l’implant est contaminée, l’adhésion cellulaire est compromise.
Il faut donc une fabrication et un conditionnement très stricts.
64. 3. Une absence de micromouvements, car une fracture ne peut se
consolider que s’il y a une immobilisation = une stabilité
immédiate de l’implant doit toujours être recherchée car si elle
n’est pas obtenue, il n’y aura pas de cicatrisation, pas d’ostéo-
intégration et l’échec est alors prévisible.
4. Un état général compatible avec la pose d’implants. En effet,
certaines maladies métaboliques osseuses peuvent compromettre
l’ostéo-intégration. De plus, les taux de succès sont
significativement réduits chez les gros fumeurs.
65. 4. Biocompatibilité – Biofonctionnalité
Deux notions différentes mais complémentaires.
–La biocompatibilité fait appel au choix du matériau constitutif de
l'implant qui doit avoir des qualités à la fois biologique et
mécaniques
–La biofonctionnalité fait référence à la mise en charge de
l'implant en tant que support prothétique et c'est elle qui
conditionne la pérennité de l'implant en faisant intervenir la
structure prothétique.
66. 5. Composants du système de Bränemark :
•1. La fixture : elle est en titane pur et présente des spires
usinées en surface et un filetage interne. Elle est vissée sur le site
osseux préparé lors de la première étape chirurgicale.
•2. La vis de couverture : la vis de couverture scelle la région
coronaire péri-implantaire et évite la prolifération tissulaire. Elle
présente une tête arrondie et un sillon pour l'accès du tournevis.
Elle est utilisée au cours de la période de cicatrisation osseuse
entre la première et deuxième étape chirurgicale.
67. •3. Le pilier : est un cylindre en titane. La partie apicale est
hexagonale et s'adapte précisément à la partie coronaire de la
fixture. Il présente un puit interne qui reçoit la vis du pilier.
Cette vis est insérée au travers du pilier et vissée dans la fixture
pour connecter les deux composants.
•La tête de vis de pilier a une forme hexagonale plus petite.
•4. Le cylindre en or : il est en or, palladium et platine. Il est
usiné pour s'adapter sur l'extérieur de la partie coronaire du pilier.
Le cylindre interne est relié à la vis du pilier. Le cylindre en or
devient finalement partie intégrante de la prothèse finale en cours.
68. 6. Facteurs de l'ostéo-intégration
6.1. Le matériau de la fixture : en titane pur. Lorsqu'elle est mise en
contact de l'air, une couche d'oxyde de 50-100A° se forme
immédiatement. Lorsque la fixture est correctement cicatrisée dans l'os,
la couche d'oxyde est entourée d'une couche de glycoprotéines et d'une
couche calcifiée d'environ 100 A°, aboutissant à l'ostéo-intégration.
6.2. La forme de la fixture : Les spires de la fixture créent une surface
plus grande, équilibre les forces et les répartissent dans le tissu osseux.
La précision des spires créées dans le lit osseux a une gande
importance dans la fixation initiale de l'implant.
Selon Brânemark, si trop d'espace existe entre les spires intra-osseuses
et la fixture, une prolifération indésirable de tissu peut se former au lieu
69. 6.3. L'absence d'augmentation de la température : Dans le protocole
chirurgicale de vissage sur le site osseux, l'os ne doit pas être échauffé
au dessus de 43°, sinon les phosphatases alcalines commencent à se
détruire et aboutissent à l'échec de l'ostéo-intégration. Le système de
forets aiguisés doit être utilisé avec une basse vitesse contrôlée.
6.4. Le remodelage osseux : L'ostéo-intégration nécessite la
néoformation d'os autour de la fixture, processus dû au remodelage du
tissu osseux. Elle est initié par les stimuli occlusaux, qui sont transférés
à l'os des maxillaires par la fixture lorsque la restauration prothétique
finale est connectée au pilier, et est complète au bout d'un an. Lorsque
le remodelage osseux est terminé, la fixture est entourée de 1 mm d'os
compact sur tous les cotés, et l'ostéo-intégration est acquise.
70. •6.5. Pas de mise en charge: Il s'agit de la mise en charge différée.
Brânemark insiste sur le fait que "la cicatrisation se fait hors charge" et
considère que c'est un principe de base du succès de l'ostéointégration.
A cette fin, les protocoles chirurgicaux sont divisés en deux étapes. La
première consiste à placer les fixtures dans l'os, les y laisser pendant 3
à 6 mois de cicatrisation (6 mois au maxillaire, 3 mois à la mandibule).
•La seconde est la connexion des piliers aux fixtures, l'ostéo-intégration
étant acquise.
71. 7. Complications survenues après la pose d’un implant
•7.1.Complications chirurgicales
•Elles peuvent être vasculaires, nerveuses, infectieuses, sinusiennes,
muqueuses, ou encore être liées aux dents adjacentes, à la fracture de
la table osseuse alvéolaire externe ou à l’instabilité de l’implant.
•Les complications infectieuses sont dues à un problème d’asepsie et
se caractérisent en postopératoire par des douleurs ou des signes
d’infection. Si le problème est muqueux, il faut administrer une
antibiothérapie ; s’il s’agit d’une infection osseuse, il faudra
probablement déposer l’implant.
72. •Les complications sinusiennes peuvent aussi apparaître dès lors
que l’on implante dans les secteurs maxillaires postérieurs. Même
s’il n’est pas nécessaire de prendre une marge de sécurité vis-à-
vis du sinus ou des fosses nasales, il peut arriver qu’une sinusite
se manifeste à la suite d’une implantation.
•Enfin, des complications muqueuses existent. Si l’implant n’est
pas assez enfoui ou si la vis de couverture est mal vissée (ou se
dévisse), la muqueuse peut s’operculiser sous l’effet perforant des
angles de la pièce en titane.
73. •7.2. Non ostéo-intégration d’origine chirurgicale
•Ce type de complications est habituellement décelé lors du
deuxième temps chirurgical. On parle donc d’échec chirurgical. En
effet, 2 à 3 mois après la pose des implants, on dépose les vis de
couverture que l’on remplace par des piliers de cicatrisation (cas
de la technique standard dite en deux temps). Si on remarque que
l’implant est mobile, cela signifie que l’os n’a pas correctement
cicatrisé au contact de l’implant. L’origine de cet échec peut être
une chirurgie mal réalisée (conditions d’asepsie insuffisantes,
chirurgie traumatisante) ou d’autres facteurs difficiles à
individualiser.
74. •7.3. Non ostéo-intégration après mise en charge
•Il s’agit d’échecs décelés tardivement après mise en charge de
l’implant. C’est ce que l’on va appeler, parfois improprement, « péri-
implantite ». Son origine peut être certains facteurs externes à l’implant
ou l’implant lui-même.
•7.3.1. Facteurs externes à l’implant: Plusieurs origines sont
possibles :
– l’origine bactérienne, l’un des facteurs déclenchants de la péri-
implantite le plus fréquemment mis en avant ;
– l’origine biomécanique, c’est-à-dire une surcharge occlusale
induisant des microtraumatismes le long de l’interface os-implant
et pouvant, dans les cas les plus extrêmes, entraîner une fracture
75. de l’implant ou du pas de vis de l’implant. L’état de surface de l’implant
est parfois incriminé comme un facteur de risque d’accumulation de
plaque bactérienne. Cette raison a longtemps été invoquée pour justifier
l’utilisation d’implants lisses, permettant normalement une moindre
colonisation bactérienne que les surfaces rugueuses. Mais ce concept
ne paraît pas justifié au regard des résultats actuels.
76. •7.3.2 Facteurs propres à l’implant
•Il a été montré qu’un état de surface rugueux favorise le maintien de
l’ostéo-intégration, sans doute grâce à l’augmentation de la surface
développée de l’ancrage osseux. Cependant, en cas de rugosité trop
importante, on risque un phénomène de colonisation bactérienne et
donc de péri-implantite. Un compromis semble donc indispensable entre
la rugosité microscopique et la rugosité macroscopique.
•Quoiqu’il en soit, il faut toujours retenir qu’une fois l’ostéo-intégration
perdue, la ré-ostéo-intégration paraît quasi impossible, même si certains
traitements de surface assez complexes permettent désormais
d’envisager le traitement de certaines de ces lésions. En cas d’incident
aigu, la dépose est quasi systématique.
77. Conclusion
L’ostéo-intégration est donc un phénomène difficile à obtenir et
facile à perdre. D’où l’importance d’utiliser des systèmes
implantaires reconnus et un protocole rigoureux. Ainsi, même si
certains échecs ponctuels surviennent en raison d’un accident
bactérien ou d’une surcharge occlusale, le taux de succès est
élevé. Ce n’est pas le cas de certains systèmes implantaires
particulièrement nuisibles, tels que ceux recouverts
d’hydroxyapatite aboutissant inéluctablement à un échec. Ceci
implique une certaine responsabilité du praticien dans le choix du
système implantaire utilisé.