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POLYTECH’ Marseille 
D´epartement de M´ecanique ´Energ´etique 
2eAnn´ee Option S.I.I.C 
A.P.I. 
Automates Programmables Industriels 
L. BERGOUGNOUX 
2004–2005
Table des mati`eres 
1 G´en´eralit´es sur les S.A.P. 3 
1.1 Description des diff´erentes parties . . . . . . . . . . . . . . . . 3 
1.1.1 La partie op´erative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 
1.1.2 La partie commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 
1.1.3 La partie relation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 
1.2 Diff´erents types de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 
1.2.1 Le syst`eme automatis´e combinatoire . . . . . . . . . . 5 
1.2.2 Le syst`eme automatis´e s´equentiel . . . . . . . . . . . . 6 
1.2.3 La logique programm´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 
1.2.4 La logique cˆabl´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 
1.2.5 Les syst`emes asservis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 
1.3 Domaines d’application des syst`emes automatis´es . . . . . . . 8 
1.3.1 Les avantages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 
1.3.2 Les inconv´enients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 
1.3.3 Exemples de domaines d’application . . . . . . . . . . 9 
1.4 Exemples de quelques capteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 
1.4.1 Les capteurs Tout Ou Rien . . . . . . . . . . . . . . . . 13 
1.4.2 Les capteurs sans contact . . . . . . . . . . . . . . . . 13 
1.4.3 Codes `a barres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 
2 Les A.P.I. 15 
2.1 La structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 
2.1.1 Description des ´el´ements d’un API . . . . . . . . . . . 16 
2.1.2 Langages de programmation pour API . . . . . . . . . 17 
2.2 Conception d’un automatisme s´equentiel . . . . . . . . . . . . 19 
3 Le GRAFCET 20 
3.1 But du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 
3.2 Description du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 
3.2.1 Les ´etapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 
3.2.2 Les transitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 
1
TABLE DES MATI `ERES 2 
3.2.3 Les liaisons orient´ees . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 
3.2.4 Notation des entr´ees/sorties . . . . . . . . . . . . . . . 24 
3.2.5 Les actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 
3.2.6 Les r´eceptivit´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 
3.2.7 Les temporisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 
3.3 Les r`egles d’´evolution du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . 28 
3.4 Les structures de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 
3.4.1 Saut d’´etape et reprise de s´equence . . . . . . . . . . . 29 
3.4.2 Aiguillage entre deux ou plusieurs s´equences . . . . . . 30 
3.4.3 Parall´elisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 
3.4.4 Sous-grafcet ou s´equence r´ep´et´ee . . . . . . . . . . . . 31 
3.4.5 Gestion de conflits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 
3.5 GRAFCET de niveau 1 et 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 
3.5.1 GRAFCET de niveau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 
3.5.2 GRAFCET de niveau 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 
3.6 Modes de marches et d’arrˆets . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 
3.6.1 Cycle unique ou cycle par cycle . . . . . . . . . . . . . 36 
3.6.2 Cycle par cycle ou continu . . . . . . . . . . . . . . . . 37 
3.6.3 Intervention r´eglages et d´egagement . . . . . . . . . . . 38 
3.6.4 Arrˆets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Chapitre 1 
G´en´eralit´es sur les Syst`emes 
Automatis´es de Production 
Ce chapitre permet de comprendre la structure d’un Syst`eme Automatis´e 
de Production et de d´efinir les diff´erentes parties de ce syst`eme. Un syst`eme 
de production est dit automatis´e lorsqu’il peut g´erer de mani`ere autonome 
un cycle de travail pr´e´etabli qui se d´ecompose en s´equences et/ou en ´etapes. 
Les syst`emes automatis´es, utilis´es dans le secteur industriel, poss`edent 
une structure de base identique. Ils sont constitu´es de plusieurs parties plus 
ou moins complexes reli´ees entre elles : 
– la partie op´erative (PO) ; 
– la partie commande (PC) ou syst`eme de contrˆole/commande (SCC) ; 
– la partie relation (PR) de plus en plus int´egr´ee dans la partie com-mande. 
1.1 Description des diff´erentes parties 
1.1.1 La partie op´erative 
C’est la partie visible du syst`eme. Elle comporte les ´el´ements du proc´ed´e, 
c’est `a dire : 
– des pr´e-actionneurs (distributeurs, contacteurs) qui re¸coivent des ordres 
de la partie commande ; 
– des actionneurs (v´erins, moteurs, vannes) qui ont pour rˆole d’ex´ecuter 
ces ordres. Ils transforment l’´energie pneumatique (air comprim´e), hy-draulique 
(huile sous pression) ou ´electrique en ´energie m´ecanique ; 
– des capteurs qui informent la partie commande de l´’ex´ecution du tra-vail. 
Par exemple, on va trouver des capteurs m´ecaniques, pneuma- 
3
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 4 
tiques, ´electriques ou magn´etiques mont´es sur les v´erins. Le rˆole des 
capteurs (ou d´etecteurs) est donc de contrˆoler, mesurer, surveiller et 
informer la PC sur l’´evolution du syst`eme. 
Partie opérativ e 
Capteurs 
E/S 
E/S 
PID* 
Calcul 
module* 
Affichage* 
Arrêt 
Actionneurs d'urgence* 
S E 
Interface s Interface s 
- logique câblée 
- programme séquenti el 
Affichage 
Arrêt 
d'urgence 
Commande 
manuelle 
Console ou 
Ordinateur 
Bus de 
Données* 
Source 
d'énergie ! 
Partie Commande 
Partie Relation 
* en option 
Fig. 1.1 – Proc´ed´e automatis´e 
1.1.2 La partie commande 
Ce secteur de l’automatisme g`ere selon une suite logique le d´eroulement 
ordonn´e des op´erations `a r´ealiser. Il re¸coit des informations en provenance 
des capteurs de la Partie Op´erative, et les restitue vers cette mˆeme Partie 
Op´erative en direction des pr´e-actionneurs et actionneurs. L’outil de descrip-tion 
de la partie commande s’appelle le GRAphe Fonctionnel de Commande 
´E 
tape / Transition (GRAFCET). 
1.1.3 La partie relation 
Sa complexit´e d´epend de l’importance du syst`eme. Elle regroupe les diff´erentes 
commandes n´ecessaires au bon fonctionnement du proc´ed´e, c’est `a dire marche/arrˆet,
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 5 
Automate 
nû1 
PC avec le logiciel de programmation 
et de liaison avec les API et l'interface 
réseau 
- Bus de terrain 
- Bus constructeur 
Automate 
n°2 
Fig. 1.2 – Forme commerciale des composants de la partie commande 
arrˆet d’urgence, marche automatique, etc. . . L’outil de description s’appelle 
le Guide d’ ´E 
tudes des Modes de Marches et d’Arrˆets (GEMMA). 
Les outils graphiques, que sont le GRAFCET et le GEMMA, sont utilis´es 
par les automaticiens et les techniciens de maintenance. 
1.2 Diff´erents types de commande 
1.2.1 Le syst`eme automatis´e combinatoire 
Ces syst`emes n’utilisent aucun m´ecanisme de m´emorisation : `a une com-binaison 
des entr´ees ne correspond qu’une seule combinaison des sorties. La 
logique associ´ee est la logique combinatoire. Les outils utilis´es pour les conce-voir 
sont l’alg`ebre de Boole, les tables de v´erit´e, les tableaux de Karnaugh. 
Exemple sur la figure 1.4 : si la pr´esence de l’objet `a transf´erer est d´etect´ee 
par le capteur de pr´esence ”p”, alors le v´erin–poussoir P entrera en fonction 
si l’op´erateur du poste 1 ou celui du poste 2, appuie sur le bouton poussoir 
correspondant (BP1 ou BP2). 
Les syst`emes automatis´es utilisant la technique ”combinatoire” sont au-jourd’hui 
tr`es peu utilis´es. Ils peuvent encore se concevoir sur des m´ecanismes 
simples o`u le nombre d’actions `a effectuer est limit´e (ex : pilotage de 2 v´erins). 
Ils pr´esentent en outre l’avantage de n’utiliser que tr`es peu de composants
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 6 
Actionneurs 
Pré-actionneurs 
Détecteur s 
Fig. 1.3 – Forme commerciale des composants de la partie op´erative 
(v´erins, distributeurs, capteurs, cellules). 
1.2.2 Le syst`eme automatis´e s´equentiel 
Ces syst`emes sont les plus r´epandus dans le domaine industriel. Le d´eroule– 
ment du cycle s’effectue ´etape par ´etape. A une situation des entr´ees peuvent 
correspondre plusieurs situations de sortie. La s´election d’une ´etape ou d’une 
autre d´epend de la situation ant´erieure du dispositif.
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 7 
Fig. 1.4 – Exemple de syst`eme automatis´e combinatoire 
Fig. 1.5 – Exemple de syst`eme automatis´e s´equentiel 
Exemple sur la figure 1.5 : le syst`eme place les objets cˆote `a cˆote 3 par 3, sur 
un tapis d’´evacuation 2. Ainsi plac´es les objets sont emmen´es vers un dispo-sitif 
de conditionnement sous film plastique r´etractable. La logique associ´ee 
est appel´ee logique s´equentielle. Elle peut ˆetre avec commande : 
– pneumatique, c’est alors de la logique cˆabl´ee ; 
– ou ´electrique, c’est de la logique programm´ee.
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 8 
1.2.3 La logique programm´ee : commande ´electrique 
L’´el´ement principal s’appelle l’Automate Programmable Industriel ou l’API. 
La d´etection est ´electrique. Le pilotage des actionneurs se fait par l’in-term 
´ediaire de relais ou de distributeurs. Il existe sur le march´e de nombreuses 
marques d’automates : T´el´em´ecanique, Siemens, Omron, Allen Bradley, Ce-getel, 
etc. . . 
1.2.4 La logique cˆabl´ee : commande pneumatique 
L’´el´ement principal s’appelle module s´equenceur et l’association de mo-dules 
constitue un ensemble appel´e s´equenceur. La d´etection est pneuma-tique, 
le pilotage des distributeurs se fait par une action de l’air comprim´e 
sur un piston qui fait d´eplacer le tiroir du distributeur `a droite ou `a gauche. 
L’ensemble, appel´e tout pneumatique, est homog`ene et fiable. 
Fig. 1.6 – ´El´ements de logique cˆabl´ee 
1.2.5 Les syst`emes asservis 
Pour ces syst`emes, on d´esire que la sortie suive avec pr´ecision les variations 
de l’entr´ee, et ceci avec un temps de r´eponse r´eduit. C’est par exemple le cas 
avec une direction assist´ee d’automobile ou la commande des gouvernes d’un 
avion. Applications : les robots industriels. 
1.3 Domaines d’application des syst`emes au-tomatis 
´es 
Aujourd’hui, il serait difficile de concevoir un syst`eme de production 
sans avoir recours aux diff´erentes technologies et composants qui forment
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 9 
Pré-actionneur 
Actionneurs 
+ 
Systèmes physiques 
Capteurs 
Correcteur 
+ 
- 
Fig. 1.7 – Sch´ema d’une boucle d’asservissement 
les syst`emes automatis´es. 
1.3.1 Les avantages 
– La capacit´e de production acc´el´er´ee ; 
– L’aptitude `a convenir `a tous les milieux de production ; 
– La souplesse d’utilisation ; 
– La cr´eation de postes d’automaticiens. 
1.3.2 Les inconv´enients 
– Le coˆut ´elev´e du mat´eriel, principalement avec les syst`emes hydrau-liques 
; 
– La maintenance doit ˆetre structur´ee ; 
– La suppression d’emplois. 
1.3.3 Exemples de domaines d’application 
Fig. 1.8 – Le conditionnement, par ex. le d´eplacement d’objets suivant un 
angle quelconque ou le conditionnement sur palette apr`es emballage
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 10 
Fig. 1.9 – L’industrie automobile avec l’utilisation de robots industriels pour 
effectuer l’assemblage et la peinture des carrosseries 
Fig. 1.10 – L’industrie du bois avec les op´erations de d´ebit, de sciage et 
d’usinage du bois
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 11 
Fig. 1.11 – Machine outil : l’automatisation est ici assez importante. L’une 
des principales applications est dans les unit´es de per¸cage. 
Fig. 1.12 – Contrˆole de produits : D´etection de d´efauts en bout de chaˆıne 
de production.
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 12 
Fig. 1.13 – Automatisation de services : ouvertures programm´ees de portes 
et fenˆetres, gestion centralis´ee de bˆatiment. 
Fig. 1.14 – Mise en forme de produits finis : poin¸connage de tˆoles et leur mise 
en forme, travail dans des conditions extrˆemes et environnement difficile.
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 13 
1.4 Exemples de quelques capteurs 
1.4.1 Les capteurs Tout Ou Rien 
D`es qu’une grandeur physique est d´etect´ee (ou change d’´etat), ils d´elivrent 
en sortie un signal ´electrique ou une pression pneumatique. Il existe plusieurs 
capteurs T.O.R., par exemple : 
– Les capteurs `a commande manuelle destin´es `a l’´equipement des pu-pitres 
et des postes de commande comme des boutons poussoirs, les 
boutons `a 2 ou 3 positions, les arrˆets ”coup de poing”. La commande 
est fournie par l’op´erateur ; 
– Les capteurs `a commande m´ecanique ou interrupteurs de position situ´es 
sur la partie op´erative, ils d´etectent par contact la pr´esence d’une partie 
mobile (par ex : la tige d’un v´erin). 
1.4.2 Les capteurs sans contact 
Citons par exemple : 
– Les capteurs de proximit´e `a jet d’air. Ces capteurs fluidiques permettent 
la d´etection sans contact m´ecanique, par r´eflexion d’un jet d’air, de la 
pr´esence ou du passage d’une pi`ece. Le fonctionnement est assur´e par 
un relais amplificateur. D´etection de 0 `a 6 mm; 
– Les d´etecteurs de proximit´e magn´etique. Les Interrupteurs `a Lame Souple 
(ILS) se ferment au passage d’un aimant. Ils ont comme avantages : 
l’´elimination des probl`emes m´ecaniques, un encombrement r´eduit (donc 
on peut monter plusieurs capteurs cˆote `a cˆote), une endurance ´elev´ee 
(107 manoeuvres). Dans cette cat´egorie, il existe aussi les d´etecteurs in-ductifs 
pour les m´etaux ferreux, capacitifs pour les m´etaux non ferreux, 
infrarouges pour localiser une source de chaleur. 
– Les d´etecteurs de passage photo´electrique (barrage ou r´eflexion) pour 
lesquels la source de lumi`ere est une diode ´electroluminescente infra-rouge. 
1.4.3 Codes `a barres 
Ce proc´ed´e de d´etection, dont l’invention remonte en 1950, permet une 
identification pr´ecise et sans erreur d’un produit. Il est tr`es employ´e dans les 
domaines agro-alimentaires, pharmaceutiques et industriels. Une ´etiquette, 
compos´ee de barres noires et blanches altern´ees verticales, est lue par un 
crayon optique. Il existe deux familles de codes :
CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 14 
– Les codes dits ”alimentaires” compos´es de barres et d’espaces dont la 
largeur peut varier de 1 `a 3 ; 
– Les codes industriels toujours compos´es de barres et d’espaces larges 
repr´esentant le 1 logique et de barres et d’espaces minces repr´esentant 
le 0 logique ; 
Fig. 1.15 – Quelques codes `a barres 
Le lecteur/d´ecodeur a pour rˆole de lire, de d´ecoder puis de transmettre 
l’information d’une ´etiquette particuli`ere vers une unit´e de traitement. Il 
fonctionne comme une cam´era vid´eo analysant une image ´electronique. 
Avantages : l’information port´ee par un code `a barres est fiable (un code mal 
imprim´e demeure lisible), facile `a imprimer, ´economique, se limitant `a une 
´etiquette donc simple.
Chapitre 2 
Les Automates Programmables 
Industriels 
Pupitre de 
commande 
PR 
Opérateur 
Commande et 
gestion de cycle 
AUTOMATE 
PC 
E 
Système 
physique 
pré-actionneurs 
PO 
Actionneurs 
ORDRES 
S 
Exécution du travail 
Informations DETECTION 
Comptes 
rendus 
Fig. 2.1 – Situation de l’automate dans un syst`eme automatis´e de production 
2.1 La structure 
Cet ensemble ´electronique g`ere et assure la commande d’un syst`eme au-tomatis 
´e. Il se compose de plusieurs parties et notamment d’une m´emoire 
15
CHAPITRE 2. LES A.P.I. 16 
programmable dans laquelle l’op´erateur ´ecrit, dans un langage propre `a l’au-tomate, 
des directives concernant le d´eroulement du processus `a automati-ser. 
Son rˆole consiste donc `a fournir des ordres `a la partie op´erative en vue 
d’ex´ecuter un travail pr´ecis comme par exemple la sortie ou la rentr´ee d’une 
tige de v´erin, l’ouverture ou la fermeture d’une vanne. La partie op´erative 
lui donnera en retour des informations relatives `a l’ex´ecution du-dit travail. 
Fig. 2.2 – Structure interne d’un API 
Les API comportent quatre parties principales : 
– Une m´emoire ; 
– Un processeur ; 
– Des interfaces d’Entr´ees/Sorties ; 
– Une alimentation (240 Vac ! 24 Vcc). 
Ces quatre parties sont reli´ees entre elles par des bus (ensemble cˆabl´e auto-risant 
le passage de l’information entre ces 4 secteurs de l’API). Ces quatre 
parties r´eunies forment un ensemble compact appel´e automate. Elles sont 
d´etaill´ees dans l’article de M. Bertrand [16]. 
2.1.1 Description des ´el´ements d’un API 
Le processeur : 
Son rˆole consiste d’une part `a organiser les diff´erentes relations entre la zone 
m´emoire et les interfaces d’E/S et d’autre part `a g´erer les instructions du 
programme. 
Les interfaces : 
L’interface d’Entr´ees comporte des adresses d’entr´ee, une pour chaque cap-teur 
reli´e. L’interface de Sorties comporte des adresses de sorties, une pour 
chaque pr´e-actionneur. Le nombre d’E/S varie suivant le type d’automate. 
Les cartes d’E/S ont une modularit´e de 8, 16 ou 32 voies. Elles admettent
CHAPITRE 2. LES A.P.I. 17 
ou d´elivrent des tensions continues 0 - 24 Vcc. 
La m´emoire : 
Elle est con¸cue pour recevoir, g´erer, stocker des informations issues des 
diff´erents secteurs du syst`eme que sont le terminal de programmation (PC 
ou console) et le processeur, qui lui g`ere et ex´ecute le programme. Elle 
re¸coit ´egalement des informations en provenance des capteurs. Il existe dans 
les automates plusieurs types de m´emoires qui remplissent des fonctions 
diff´erentes : 
– la conception et l’´elaboration du programme font appel `a la RAM et 
l’EEPROM; 
– la conservation du programme pendant l’ex´ecution de celui-ci fait appel 
`a une EPROM. 
L’alimentation : 
Tous les automates actuels utilisent un bloc d’alimentation aliment´e en 240 
Vac et d´elivrant une tension de 24 Vcc. 
2.1.2 Langages de programmation pour API 
Chaque automate poss`ede son propre langage. Mais par contre, les construc-teurs 
proposent tous une interface logicielle r´epondant `a la norme CEI1 1131- 
3. Cette norme d´efinit cinq langages de programmation utilisables, [15] qui 
sont : 
– GRAFCET ou SFC : ce langage de programmation de haut niveau per-met 
la programmation ais´ee de tous les proc´ed´es s´equentiels. 
– Sch´ema par blocs ou FBD : ce langage permet de programmer graphi-quement 
`a l’aide de blocs, repr´esentant des variables, des op´erateurs ou 
des fonctions. Il permet de manipuler tous les types de variables. 
– Sch´ema `a relais ou LD : ce langage graphique est essentiellement d´edi´e 
`a la programmation d’´equations bool´eennes (true/false). 
– Texte structur´e ou ST : ce langage est un langage textuel de haut ni-veau. 
Il permet la programmation de tout type d’algorithme plus ou 
moins complexe. 
1Commission ´Electrotechnique Internationale
CHAPITRE 2. LES A.P.I. 18 
– Liste d’instructions ou IL : ce langage textuel de bas niveau est un 
langage `a une instruction par ligne. Il peut ˆetre compar´e au langage 
assembleur. 
Pour programmer l’automate, l’automaticien peut utiliser : 
– une console de programmation ayant pour avantage la portabilit´e. 
– un PC avec lequel la programmation est plus conviviale, communiquant 
avec l’automate par le biais d’une liaison s´erie RS232 ou RS485 ou d’un 
r´eseau de terrain.
CHAPITRE 2. LES A.P.I. 19 
2.2 Conception d’un automatisme s´equentiel 
Etude et réalisation 
d'un automatisme 
Etablir le cahier des charges 
Tracer le grafcet de niveau 1 
Analyse opérationnelle et 
technologique 
Tracer le grafcet de niveau 2 
Analyser les modes de 
marches et d'arrêts 
Problème ? 
non 
Choisir la technologie de commande 
Etablir le schéma 
Câbler – mettre au point 
FIN 
oui 
Pour un procédé donné, on doit tenir 
compte : 
des contraintes industrielles 
(rentabilité, sécurité), 
de la nature et des types de capteurs 
donc des signaux délivrés par les capteurs, 
de la nature des actionneurs donc des 
signaux de commande acceptés par les 
actionneurs. 
Cette partie est la plus importante surtout 
pour la disposition des capteurs ! (Le 
capteur placé à cet endroit va-t-il délivrer 
une réponse pertinente ?). Elle détermine 
aussi : 
le choix des interfaces d'E/S, 
le nombre et le type d'E/S, 
l'utilité ou pas d'un bus de terrain. 
L'établissement des séquences de 
l'automatisme est ce que l'on appelle le 
grafcet de niveau 1. C'est le diagramme des 
actions à réaliser en fonction des 
informations reçues. 
Cette analyse prend en compte les contraintes 
imposées par les capteurs et les actionneurs, ainsi 
que les modes de fonctionnement de 
l'automatisme (marche, arrêt, manuel, 
automatique, sécurité). 
C'est ce qu'on appelle le GRAFCET de niveau 2 
qui représente l'automatisme complet à réaliser. A 
ce stade, en fonction des problèmes rencontrés, on 
peut être obligé de revenir au cahier des charges 
et/ou au GRAFCET de niveau 1. 
les différents matériels de l'automatisme, 
la technologie de commande (si besoin).
Chapitre 3 
Le GRAFCET ou GRAphe 
Fonctionnel de Commande 
´Etape/Transition ou Sequential 
Function Chart 
Norme internationale : [3] et [2], Norme fran¸caise : [1] 
”En 1975, le groupe de travail Syst`emes Logiques de l’AFCET, d´ecida, 
sous l’impulsion de Michel BLANCHARD[17] qui en ´etait l’animateur, de 
cr´eer une commission Normalisation de la repr´esentation du cahier des charges 
d’un automatisme logique. 
Les universitaires et industriels r´eunis dans ce groupe se sont alors at-taqu 
´es `a un probl`eme ardu : tenter de d´efinir un formalisme simple, accept´e 
par tous, adapt´e `a la repr´esentation des ´evolutions s´equentielles d’un syst`eme, 
intelligible `a la fois par les concepteurs et les exploitants, et fournissant po-tentiellement 
des facilit´es de passage `a une r´ealisation, `a base mat´erielle et/ou 
logicielle de l’automatisme ainsi sp´ecifi´e. Au d´ebut, le travail consista `a dres-ser 
un ´etat de l’art des diff´erentes approches de mod´elisation du compor-tement 
de tels automatismes. Trois grandes classes d’outils de mod´elisation 
furent ainsi recens´ees : 
– les organigrammes ; 
– les repr´esentations de syst`emes logiques `a ´evolutions simultan´ees (dont 
les R´eseaux de P´etri) [8] ; 
– les outils d´eriv´es des graphes d’´etat. 
L’analyse des avantages et inconv´enients de ces outils mena, en 1977, 
`a la d´efinition du GRAFCET, ainsi nomm´e pour, `a la fois marquer l’ori-gine 
de ce nouvel outil de mod´elisation grAFCET et son identit´e GRAphe 
20
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 21 
Fonctionnel de Commande Etapes–Transitions). Les r´esultats de ces tra-vaux 
firent l’objet, d’une part, d’un rapport interne `a l’AFCET, dat´e d’aoˆut 
1977, et, d’autre part d’une publication officielle dans la revue ”Automatique 
et Informatique Industrielle” en d´ecembre 1977, date que la communaut´e 
consid`ere aujourd’hui comme correspondant `a la date de naissance effective 
du GRAFCET.” extrait de ”G´en´erations Grafcet” de Pascal LHOSTE 1, 
Animateur du Groupe ”GRAFCET”, Novembre 1997. 
Le GRAFCET permet ”. . . l’´etablissement des descriptions de la fonc-tion 
et du comportement des syst`emes de commandes en ´etablissant une 
repr´esentation graphique ind´ependante de la r´ealisation technologique. . . ” 
(norme [3]). 
Le GRAFCET est destin´e `a repr´esenter des automatismes logiques (ou 
discrets), c’est `a dire des syst`emes `a ´ev´enements discrets dans lesquels les 
informations sont de type bool´eennes ou peuvent s’y ramener (par exemple 
la comparaison d’une temp´erature avec un seuil). Le GRAFCET est utilis´e 
g´en´eralement pour sp´ecifier et concevoir le comportement souhait´e de la par-tie 
commande d’un syst`eme, mais il peut ´egalement ˆetre utilis´e pour sp´ecifier 
le comportement attendu de la partie op´erative ou bien de tout le syst`eme 
de commande. 
3.1 But du GRAFCET 
Lorsque le mot GRAFCET (en lettre capitale) est utilis´e, il fait r´ef´erence `a 
l’outil de mod´elisation. Lorsque le mot grafcet est ´ecrit en minuscule, il fait 
alors r´ef´erence `a un mod`ele obtenu `a l’aide des r`egles du GRAFCET. Pr´esent´e 
sous forme d’organigramme, son but est la description du fonctionnement de 
l’automatisme contrˆolant le proc´ed´e. C’est tout d’abord un outil graphique, 
puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage pour la plupart 
des API existants sur le march´e. 
Il comprend : 
– des ´etapes associ´ees `a des actions ; 
– des transitions associ´ees `a des r´eceptivit´es ; 
– des liaisons orient´ees reliant ´etapes et transitions. 
1http ://www.lurpa.ens–cachan.fr/grafcet/groupe/gen g7/geng7.html
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 22 
g 
d 
h 
b 
AU 
m 
Commande : deux boutons simultanés, 
c'est une sécurité pour 
l'opérateur. 
Sécurité : - repos position haute, 
- arrêt d'urgence 
- arrêt si relâchement des 
deux boutons de 
commande. 
Manuel : entretien 
Conditions initiales 
1 poinçon h =1 
g et d à 1 
2 descente 
si g et d à 1 
b à 1 
3 remontée 
h à 1 
Liaison orientée 
si g et d à 1 
Actions 
Transitions 
Etapes 
Fonctionnement : 
repos : position haute (et h à 1) 
action sur g et d ? 
descente poinçon 
jusqu'à b ? 
remontée poinçon 
jusqu'à h ? 
repos 
Fig. 3.1 – Exemple de la presse `a emboutir
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 23 
Attention ! Ce grafcet n’est pas complet, il manque l’arrˆet d’urgence et la 
commande manuelle. Il faut noter que : 
– suivant les capteurs, les conditions de transitions changent (ouvert ou 
ferm´e au repos) ; 
– suivant les actionneurs, les actions sont diff´erentes ; 
– la s´ecurit´e op´erateur est effectu´ee par une action, si la condition g et d 
`a 1 est vraie. 
3.2 Description du GRAFCET 
3.2.1 Les ´etapes 
L’´etape symbolise un ´etat ou une partie de l’´etat du syst`eme. L’´etape 
poss`ede deux ´etats possibles : active repr´esent´ee par un jeton dans l’´etape ou 
inactive. L’´etape i, rep´er´ee num´eriquement, poss`ede ainsi une variable d’´etat, 
appel´ee variable d’´etape Xi. Cette variable est une variable bool´eenne valant 
1 si l’´etape est active, 0 sinon. 
´Etape initiale 
Elle repr´esente le syst`eme `a l’´etat de repos initial. Elle est 
activ´ee au d´ebut du cycle. 
´Etape 
A chaque ´etape est associ´ee une action ou plusieurs, c’est 
`a dire un ordre vers la partie op´erative ou vers d’autres 
grafcets. 
3.2.2 Les transitions 
i 
Tri a 
i+1 
Une transition indique la possibilit´e d’´evolution qui 
existe entre deux ´etapes et donc la succession de deux 
activit´es dans la partie op´erative. Lors de son fran-chissement, 
elle va permettre l’´evolution du syst`eme. A 
chaque transition est associ´ee une r´eceptivit´e qui exprime 
la condition n´ecessaire pour passer d’une ´etape `a une autre.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 24 
Cette condition est ´ecrite sous forme d’une proposition logique, une fonc-tion 
combinatoire calcul´ee `a partir : 
– des variables d’entr´ees traduisant l’´etat des capteurs, des boutons pous-soirs, 
etc., 
– du temps, 
– de l’´etat courant des ´etapes du grafcet (les Xi). 
Si la r´eceptivit´e n’est pas pr´ecis´ee, alors cela signifie qu’elle est toujours vraie. 
R`egle : si l’´etape i est inactive, Xi = 0, la transition Tri est sans ef-fet. 
Cependant, attention, valider sans raison une transition peut avoir des 
cons´equences graves, perturbant le cycle dans certains cas ! 
i 
i+1 
a 
Si l’´etape i est active, Xi = 1, la transition a est valid´ee, 
alors : 
Si a = 0, alors attente 
Si a = 1, alors l’´etape i est d´evalid´ee Xi = 0 et l’´etape 
suivante i+1 est activ´ee, Xi+1 = 1. 
3.2.3 Les liaisons orient´ees 
Une liaison orient´ee est le lien qui lie une ´etape `a une transition ou l’in-verse. 
Par convention, ´etapes et transitions sont plac´ees suivant un axe ver-tical. 
Les liaisons orient´ees sont de simples traits verticaux lorsque la liaison 
est orient´ee de haut en bas, et sont munis d’une fl`eche vers le haut lorsque 
la liaison est orient´ee vers le haut. 
3.2.4 Notation des entr´ees/sorties 
Lors de l’´etablissement du grafcet de sp´ecification (grafcet de niveau 1), 
on utilise des noms explicites pour les entr´ees du syst`eme mod´elis´e ainsi que 
pour les sorties. Lors du passage au grafcet de r´ealisation, on utilise plutˆot 
des noms logiques : Ei pour les entr´ees et Si pour les sorties.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 25 
3.2.5 Les actions 
L’action associ´ee `a l’´etape peut ˆetre de 3 types : continue, conditionnelle 
ou m´emoris´ee. 
Actions continues 
i Ordre A 
temps 
Xi : étape active 
A : action (sortie à 1) 
La ou les sorties correspondant `a l’ordre A sont mises `a 1 tant que l’´etape 
associ´ee est active. Lorsque l’´etape devient inactive, la ou les sorties sont 
mises `a 0. 
Actions conditionnelles 
Une action conditionnelle n’est ex´ecut´ee que si l’´etape associ´ee est active 
et si la condition associ´ee est vraie. Elles peuvent ˆetre d´ecompos´ees en 3 cas 
particuliers : 
Action conditionnelle simple : Type C 
Condition 
i C Ordre A 
temps 
Xi 
Cond. 
A = Cond . Xi
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 26 
Action retard´ee : Type D (delay) 
5 s 
i D Ordre A 
temps 
Xi 
D 
A = t/Xi/D . Xi 
5 s 
D est la dur´ee de la temporisation, c’est `a dire le retard mis pour passer `a 1 
apr`es que Xi soit pass´e `a 1. 
Action limit´ee dans le temps : Type L (limited) 
temps 
Xi 
L 
A = t/Xi/L . Xi 
2 s 
2 s 
i L Ordre A 
Actions m´emoris´ees 
temps 
Xn 
Xm 
A 
n S Début Ordre A 
m R Arrêt Ordre A
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 27 
On peut ainsi donner l’´equation d’un ordre A en fonction des ´etats des 
´etapes, des conditions ´eventuelles et du temps. 
3.2.6 Les r´eceptivit´es 
Une r´eceptivit´e est associ´ee `a chaque transition. C’est une fonction bool´een-ne 
calcul´ee `a partir des entr´ees du graphe, des ´etats des ´etapes ou des tem-porisations. 
Une r´eceptivit´e est donc ´ecrite en utilisant les op´erateurs ET, 
OU, NON et front. Le front montant ou descendant d’une variable permet 
de situer dans le temps le changement de valeur de ce capteur. On les note 
respectivement E et ¯E 
. Les fronts ne sont `a 1 que durant un d´elai d, qui 
correspond au temps de prise en compte de l’´ev´enement, c’est `a dire le temps 
de franchissement d’une transition. 
temps 
Capteur C1 
C1 
C1 
3.2.7 Les temporisations 
Les temporisations utilis´ees en GRAFCET font r´ef´erence aux variables 
d’´etapes (Xn). Une variable temporisation Sn est une variable bool´eenne dont 
le mode d’´evaluation permet de prendre en compte le temps. Elle peut s’´ecrire 
de mani`ere g´en´erale Sn = t1/Xn/t2 o`u : 
– En d´esigne la variable d’entr´ee, 
– t1 d´esigne le retard apport´e au changement de l’´etat logique 0 ! 1 
de la variable d’entr´ee En. Si t1 = 0, alors la temporisation s’´ecrit 
Sn = Xn/t2. 
– t2 d´esigne le retard apport´e au changement de l’´etat logique 1 ! 0 
de la variable d’entr´ee En. Si t2 = 0, alors la temporisation s’´ecrit 
Sn = t1/Xn.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 28 
Temps 
En Sn 
En 
Sn 
t1 t2 
t1 t2 
La variable Xn (l’´etape n associ´ee) doit ˆetre active pendant un temps 
sup´erieur ou ´egal `a t1 pour que Sn puisse ˆetre ´evalu´ee. 
3.3 Les r`egles d’´evolution du GRAFCET 
R`egle N°1 – Condition initiale 
A l’instant initial, seules les ´etapes initiales sont actives. 
R`egle N°2 – Franchissement d’une transition 
Pour qu’une transition soit valid´ee, il faut que toutes ses ´etapes amont 
(imm´ediatement pr´ec´edentes reli´ees `a cette transition) soient actives. Le fran-chissement 
d’une transition se produit lorsque la transition est valid´ee, ET 
seulement si la r´eceptivit´e associ´ee est vraie. 
R`egle N°3 – ´Evolution des ´etapes actives 
Le franchissement d’une transition entraˆıne obligatoirement dans cet ordre 
la d´esactivation de toutes ces ´etapes amont et l’activation de ses ´etapes aval. 
R`egle N°4 – Franchissement simultan´e 
Toutes les transitions simultan´ement franchissables `a un instant donn´e sont 
simultan´ement franchies. 
R`egle N°5 – Conflit d’activation 
Si une ´etape doit ˆetre simultan´ement d´esactiv´ee par le franchissement d’une 
transition aval, et activ´ee par le franchissement d’une transition amont, alors 
elle reste active. On ´evite ainsi des commandes transitoires (n´efastes au 
proc´ed´e) non d´esir´ees.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 29 
Dur´ee de franchissement d’une transition ou d’activit´e d’une 
´etape 
La dur´ee de franchissement d’une transition est consid´er´ee th´eoriquement 
comme aussi petite que l’on veut, mais non nulle, mˆeme si, en pratique, cette 
dur´ee peut ˆetre impos´ee par la technologie utilis´ee pour la r´ealisation de l’au-tomatisme. 
De mˆeme, la dur´ee d’activit´e d’une ´etape ne peut pas ˆetre nulle, 
mais suffisante, si besoin est, pour effectuer une action fugitive `a la vitesse 
de la partie commande. 
3.4 Les structures de base 
3.4.1 Saut d’´etape et reprise de s´equence 
2 
3 21 
4 
Saut d'étape 
20 
22 
Reprise de 
séquence 
a b a b 
c 
g 
h i 
h i
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 30 
3.4.2 Aiguillage entre deux ou plusieurs s´equences 
Convergence OU 
1 
2 4 
3 
5 
d (ou ā·d) 
e 
a (ou a ⋅d ) 
b 
c 
Divergence OU 
Branche 1 
Branche 2 
Soit X1 active et a = 0 d = 0 
! attente que a ou d passe `a 1 
Branche 1 : 
si a = 1 ! X2 
si b = 1 ! X3 
si c = 1 ! X5 
Branche 2 : 
si d = 1 ! X4 
si e = 1 ! X5 
Remarque : chaque branche de la 
divergence peut ˆetre termin´ee par 
un saut, auquel cas il n’y a pas de 
convergence en OU. 
Attention ! ! ! Si a et d sont `a 1 simultan´ement, alors nous sommes confront´e 
`a un cas de parall´elisme interpr´et´e. Les ´etapes 2 et 4 vont devenir actives si-multan 
´ement et donc provoquer l’ex´ecution d’actions en parall`ele, situation 
non voulue par le concepteur. a et d doivent ˆetre des conditions exclusives : 
l’une ou l’autre sera vraie, mais pas les deux `a la fois. On r´esout ce probl`eme 
en mettant, par exemple, comme condition sur la branche 1. 
3.4.3 Parall´elisme 
Au contraire de l’aiguillage o`u ne peut se d´erouler qu’une seule activit´e `a 
la fois, il peut y avoir plusieurs activit´es ind´ependantes pouvant se d´erouler 
en parall`ele. On parle alors de parall´elisme structurel.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 31 
Synchronisation 
1 
2 
4 
3 
5 
a 
b 
c 
Divergence ET 
Branche 1 
Branche 2 
Apr`es le franchissement de a, nous ob-tenons 
ainsi deux activit´es simultan´ees 
ou parall`eles. 
La synchronisation permet d’attendre 
la fin de plusieurs activit´es se d´eroulant 
en parall`ele, pour continuer par une 
seule. On parle alors de synchronisa-tion 
puisque, l’activit´e de l’´etape 4 
qui se termine avant celle de 3 doit 
attendre et se synchroniser avec elle. 
Ainsi, pour la compr´ehension du 
GRAFCET, une ´etape dite de syn-chronisation 
peut ˆetre rajout´ee dans la 
branche la plus rapide de la divergence. 
3.4.4 Sous-grafcet ou s´equence r´ep´et´ee 
Dans un syst`eme automatis´e, certaines s´equences peuvent revenir de fa¸con 
r´ep´etitive dans le cycle. Pour ´eviter de r´ep´eter ces mˆemes actions, il est 
possible d’utiliser un sous-programme. Celui-ci est ´ecrit sous la forme d’un 
grafcet ind´ependant, connect´e au grafcet principal.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 32 
4 
5 
6 
GRAFCET 
Maître 
GRAFCET 
Esclave 
S 30 
X 32 
30 
31 
32 
X4 
X4 
Fin de l'esclave 
Au d´epart, les ´etapes initiales des deux grafcets sont activ´ees. Dans le 
maˆıtre, l’activation de l’´etape 4, X4 = 1, va activer le d´eroulement du grafcet 
esclave en validant la premi`ere transition, et provoquer le d´eclenchement de la 
r´eceptivit´e X32. Dans l’esclave, l’activation de l’´etape 32, X32 = 1, provoque 
l’apparition dans le maˆıtre de la r´eceptivit´e X32 qui autorise le d´eroulement 
du programme principal, en d´evalidant X4. Cette ´etape 32 ”rend la main au 
maˆıtre”. 
Il existe une autre m´ethode pour rendre la main au grafcet maˆıtre, qui 
d’ailleurs est la plus utilis´ee. Elle est illustr´ee ci-dessous et utilise une tem-porisation 
pour maintenir la variable X32 `a 1 pendant 1 s afin de rendre la 
main au maˆıtre.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 33 
4 
5 
GRAFCET 
Maître 
GRAFCET 
Esclave 
S 30 
X 32 
30 
31 
32 
X4 
X12 
X32 t = 1s X12 
Les grafcets esclaves sont tr`es utiles pour les s´equences r´ep´et´ees, arrˆet 
d’urgence, commande manuelle. Ils permettent de commander plusieurs au-tomatismes 
sur un mˆeme API. 
3.4.5 Gestion de conflits 
Suivant la structure de programmation choisie, et pour des automatismes 
donn´es, il existe des situations conflictuelles qui peuvent avoir des cons´equences 
graves. Comment y rem´edier ? 
Aiguillage 
Si les conditions d’aiguillage sont toutes valid´ees simultan´ement, l’automati-cien 
est face `a un probl`eme de pr´es´eance, qui se r´esout en doublant l’une des 
conditions d’aiguillage (cf. 3.4.2). 
Parall´elisme o`u 3 types de conflits peuvent se pr´esenter 
– le d´eroulement simultan´e de s´equences avec attente commune. Ceci 
se produit, si les dur´ees des actions des s´equences simultan´ees sont 
diff´erentes ! On ajoute alors une ´etape de synchronisation sans action. 
C’est ce que l’on appelle la synchronisation de dur´ee.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 34 
– l’´etat d’avancement de plusieurs s´equences simultan´ees. Une s´equence a 
son d´eroulement tributaire de l’´etat d’avancement d’une autre s´equence. 
L’utilisateur a alors besoin d’une synchronisation de d´ecalage tempo-rel 
qui peut se faire au niveau d’une transition ou d’un grafcet esclave 
activ´e en fonction des contraintes de synchronisation. 
– la m´emorisation de disponibilit´e d’une partie de la machine. Une s´equence 
particuli`ere n’est utilis´ee qu’alternativement par plusieurs s´equences. Il 
faut alors faire un choix de priorit´e ou utiliser des ´etapes d’attente si 
la s´equence commune est d´ej`a utilis´ee. 
Remarque : sur certains API, la convergence en ET est suivie d’une tran-sition 
qui est toujours valid´ee `a 1. Pour r´esoudre cela, on remplace donc : 
a 1 
a 
par 
Etape de synchronisation 
sans action 
3.5 GRAFCET de niveau 1 et 2 
3.5.1 GRAFCET de niveau 1 du point de vue de la 
partie op´erative 
C’est en g´en´eral la description de l’automatisme seul, c’est `a dire l’en-cha 
ˆınement des actions et des transitions permettant de contrˆoler le proc´ed´e. 
Lorsque l’on aborde l’analyse et la description d’un syst`eme, on ne sait pas 
quelle technologie sera retenue pour les actionneurs, les capteurs et la com-mande. 
On d´ecrira dans ce GRAFCET les actions et les ´ev´enements en termes 
g´en´eraux. 
3.5.2 GRAFCET de niveau 2 du point de vue de la 
partie commande 
C’est la description compl`ete de l’automatisme qui tient compte de toutes 
les contraintes du proc´ed´e. Les points essentiels du GRAFCET de niveau 2 
sont :
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 35 
– la simplification du GRAFCET niveau 1, c’est `a dire les parall´elismes 
et les s´equences r´ep´et´ees ; 
– les modes de fonctionnement de l’automatisme, c’est `a dire la prise 
en compte de la marche automatique, de la marche par cycle et de la 
marche manuelle utile pour la maintenance et les r´eglages ; 
– les arrˆets d’urgence entraˆınant la coupure d’alimentation, l’utilisation 
d’une variable AU (si arrˆet d’urgence AU = 1) `a rajouter dans les condi-tions 
logiques pour les diff´erentes actions, une proc´edure de d´egagement 
si AU = 0 ; 
– les s´ecurit´es op´erateur, c’est `a dire la mise en place de protections, de 
commandes `a deux mains, qui doivent ˆetre activ´ees pour le d´epart du 
cycle et pendant le cycle ; 
– les s´ecurit´es proc´ed´e, c’est `a dire l’arrˆet de l’automatisme si une condi-tion 
anormale est d´etect´ee, par exemple la d´etection d’un objet incor-rect 
ou mal positionn´e ; 
– les conditions initiales, c’est `a dire les diff´erentes positions au repos (au 
d´epart du cycle), l’´etat de l’alimentation et l’ensemble des tests des-tin 
´es `a v´erifier les conditions initiales. 
La complexit´e de cette tˆache peut ˆetre grande ! Le GRAFCET de niveau 
2 doit ˆetre ´etudi´e avec le plus grand soin. Ceci peut ´eventuellement conduire 
`a modifier le proc´ed´e, et `a modifier si besoin les capteurs et les actionneurs ! 
Dans certains cas, on peut ˆetre amen´e (apr`es ´etude) `a rechercher d’autres 
solutions que l’automatisme s´equentiel, par exemple la logique floue. Ces cas 
limites sont : 
– une ind´etermination logique au niveau du proc´ed´e ; 
– une description logique inadapt´ee ; 
– une dur´ee de cycle de scrutation ou d’acquisition trop longue ; 
– la difficult´e `a d´efinir une s´equence de d´egagement pour l’arrˆet d’ur-gence. 
Attention ! ! ! En milieu industriel, les essais erreurs peuvent ˆetre dan-gereux 
ou catastrophiques : d’o`u l’int´erˆet de faire une ´etude du grafcet de 
niveau 2 tr`es approfondie ! ! !
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 36 
3.6 Modes de marches et d’arrˆets 
On consid`ere un ensemble partie op´erative – partie commande autonome, 
avec ´eventuellement une partie op´erative d´efaillante, mais une partie com-mande 
toujours en ordre de marche. 
3.6.1 Cycle unique ou cycle par cycle 
1 
2 
n 
dcy·CI 
Fin de cycle 
Voil`a le grafcet type pour un cycle unique, avec comme condition de 
validation : dcy · CI 
– dcy ´etant l’ordre de d´epart donn´e par l’op´erateur ; 
– CI la variable repr´esentant les conditions initiales. 
A ce grafcet, on peut rajouter : 
– Un voyant de contrˆole activ´e lors de l’´etape d’initialisation ; 
1 Voyant si CI
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 37 
– Un test anti-r´ep´etition du cycle. 
1 1 
dcy↑·CI 
n+1 
dcy·CI 
dcy 
Détection de front OU Etape anti-répétition 
Fin 
X1 
3.6.2 Cycle par cycle ou continu 
Il existe deux solutions pour r´ealiser ce type de grafcet. Ces deux solutions 
font appel aux deux variables associ´ees au cycle : dcy pour le d´epart du cycle, 
et acy pour l’arrˆet du cycle. 
20 1 
21 
dcy ⋅ acy ⋅CI 
acy 
2 
n 
X21·CI 
Fin 
C'est la fin de ce cycle qui 
permet le lancement de celui 
de droite.
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 38 
Solution N°1 
20 1 
21 
dcy ⋅ acy ⋅CI 
acy 
2 
n 
X21·CI 
Fin 
C'est la fin de ce cycle qui 
permet le lancement de celui 
de droite. 
Solution N°2 : un interrupteur permet de choisir entre le mode automatique 
ou celui cycle par cycle. 
3.6.3 Intervention r´eglages et d´egagement 
– Marche manuelle 
1 
m⋅ a 
11 12 
m → manuel 
a → auto 
m 
a 
MAN AUTO 
m 
a 
Cde de A · Sécurité 
a 11 A 
Cde de B · … 
B C
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 39 
– Marche s´equence par s´equence ou ´etape par ´etape 
i 
i+1 
e ⋅ E E 
S 
i 
e ⋅ (E E + S) ou une étape d'attente 
E/E : variable indiquant le mode étape par étape 
S : suite 
e ⋅ E E 
On ajoute, si possible, une transition permettant soit de s´electionner 
une s´equence, soit de s’arrˆeter sur une ´etape donn´ee. Ceci est tr`es dif-ficile 
`a mettre en oeuvre. 
Attention : tous ces modes pr´esentent de grand danger mat´eriel et 
op´erateur !
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 40 
3.6.4 Arrˆets 
– Arrˆet momentan´e 
10 n 
11 
marche 
Valide actions n+1 
arrêt 
X11 
X11 
grafcet esclave : grafcet maître 
arrêt momentané 
– Arrˆet d’urgence 
30 n 
31 
AU 
Valide actions n+1 
X31 
X31 
grafcet esclave : grafcet maître 
arrêt d'urgence
CHAPITRE 3. LE GRAFCET 41 
– Arrˆet d’urgence + d´efauts + d´egagement 
40 
42 45 
Attente 
Action 
43 46 
Σd 
degt (AU) degt 
fin degt 
41 
AU⋅Σd 
Valide actions 
AU 
Σd = def1+def2+… somme des défauts 
degt :dégagement 
44 47 
? 
fin 
En défaut 
degt 
Action X40 
fin degt 
Condition 
fin 
X40
Glossaire 
API : Automates Programmables Industriels 
EPROM : Erasable Programmable Read-Only Memory, ROM qui peut ˆetre 
effac´ee (sous UV) et reprogramm´ee. 
EEPROM : Electrically Erasable Programmable Read Only Memory, ROM 
qui peut ˆetre effac´ee par un signal ´electrique et reprogramm´ee. 
FBD : Function Block Diagram, en fran¸cais sch´ema par blocs, langage de 
programmation d’automates. 
GEMMA : Guide d’Etudes des Modes de Marches et d’Arrˆets 
GRAFCET : GRAphe Fonctionnel de Commande Etape/Transition – lan-gage 
de programmation d’automates. 
ILS : Interrupteur `a Lame Souple 
IL : Instruction List, en fran¸cais liste d’instructions, langage de programma-tion 
d’automates. 
LD : Ladder Diagram, en fran¸cais sch´ema `a relais, langage de programmation 
d’automates. 
PC : Partie Commande 
PO : Partie Op´erative 
PR : Partie Relation 
RAM : Random Access Memory 
ROM : Read Only Memory 
SAP : Syst`eme Automatis´e de Production 
SCC : Syst`eme Contrˆole/Commande 
SFC : Sequential Function Chart, en fran¸cais GRAFCET, langage de pro-grammation 
d’automates. 
ST : Structured Text, en fran¸cais texte structur´e, langage de programmation 
d’automates. 
TOR : Tout Ou Rien 
42
Bibliographie 
[1] NF C 03-190. Diagramme fonctionnel GRAFCET pour la description 
des syst`emes logiques de commande. Union Technique de l’´Electricit´e, 
1995. 
[2] Norme CEI 1131-3. Automates programmables - Partie 3 : Langages de 
programmation. Commission ´electrotechnique internationale, 1993. 
[3] Norme CEI 848. Etablissement des diagrammes fonctionnels pour 
syst`emes de commande. Commission ´electrotechnique internationale, 
1988. 
[4] Bodart A., Carre–Menetrier V., de Loor P., J.B. Deluche, J. Du-pont, 
D. Gendreau, J. Hancq, A. Kril, and J. Nido. 7 facettes du GRAF-CET 
– Approches pratiques de la conception `a l’exploitation. Cepadues 
´editions, 2000. 
[5] ADEPA/AFCET. Le GRAFCET : ouvrage de r´ef´erence. Collection 
Automatisation et Production, Cepadues Editions, 1991. 
[6] P. Brard and G. Colombari. Outil de description des automatismes 
s´equentiels : Le grafcet. Techniques de l’Ing´enieur, R 7250, 30 pages, 
1995. 
[7] Cours d’AUTOMATIQUE de D. CHAPPE `a l’ENSMM (Besan¸con) 
. http ://www.ens2m.fr/cours automatique/index.html. 
[8] R. David and H. Alla. Du Grafcet aux r´eseaux de P´etri, 2e´edition. S´erie 
Automatique, Hermes, 1997. 
[9] Cours de GRAFCET de V. Chapurlat au Mines d’Al`es 
. http ://www.lgi2p.ema.fr/%7Echapurla/enseignements.html. 
[10] Exemples de grafcets sur le site LIMI (Brest) 
. http ://doelan–gw.univ–brest.fr :8080/grafcet/index.html. 
[11] Cours GRAFCET de P. Trau / ULP IPST / mars97 
. http ://www–ipst.u–strasbg.fr/pat/autom/grafcet.htm. 
[12] G. D´echenaux. API et pc : solutions concurrentes ou 
compl´ementaires ? Techniques de l’Ing´enieur, R 8022, 11 pages, 1998. 
43
BIBLIOGRAPHIE 44 
[13] Serveur du Groupe de recherche GRAFCET de l’AFCET (comporte 
´enorm´ement de liens) 
. http ://www.lurpa.ens–cachan.fr/grafcet/grafcet fr.html. 
[14] D. Dupont and D. Dubois. R´ealisation technologique du grafcet. 
Techniques de l’Ing´enieur, S 8032, 24 pages, 2002. 
[15] P. Jargot. Langage de programmation pour api. norme cie 1131–3. 
Techniques de l’Ing´enieur, S 8030, 23 pages, 1999. 
[16] Bertrand M. Automates programmables industriels. Techniques de 
l’Ing´enieur, S 8015, 14 pages, 2001. 
[17] Blanchard M. Comprendre, maˆıtriser et appliquer le GRAFCET. 
Collection Automatisation et Production, Cepadues ´editions, 1979. 
[18] S. Moreno and E. Peulot. LE GEMMA : Modes de marches et 
d’arrˆets, Grafcet de coordination de tˆaches, Conception des syst`emes 
automatis´es de production sˆurs. Editions Casteilla, 1997. 
[19] J. Perrin, M. Magniez, S. Sinibaldi, A. Cortial, S. Badeau, 
F. Fronteri, and F. Agate. Automatique Informatique Industrielle. 
Collection H. Longeot – L. Jourdan, Dunod, 1989. 
[20] C. Pourcel. Syst`emes Automatis´es de Production. Collection Auto-matisation 
et Production, Cepadues ´editions, 1986.

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  • 2. Table des mati`eres 1 G´en´eralit´es sur les S.A.P. 3 1.1 Description des diff´erentes parties . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.1 La partie op´erative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.2 La partie commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.3 La partie relation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.2 Diff´erents types de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2.1 Le syst`eme automatis´e combinatoire . . . . . . . . . . 5 1.2.2 Le syst`eme automatis´e s´equentiel . . . . . . . . . . . . 6 1.2.3 La logique programm´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.2.4 La logique cˆabl´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.2.5 Les syst`emes asservis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.3 Domaines d’application des syst`emes automatis´es . . . . . . . 8 1.3.1 Les avantages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.3.2 Les inconv´enients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.3.3 Exemples de domaines d’application . . . . . . . . . . 9 1.4 Exemples de quelques capteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.4.1 Les capteurs Tout Ou Rien . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.4.2 Les capteurs sans contact . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.4.3 Codes `a barres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2 Les A.P.I. 15 2.1 La structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.1 Description des ´el´ements d’un API . . . . . . . . . . . 16 2.1.2 Langages de programmation pour API . . . . . . . . . 17 2.2 Conception d’un automatisme s´equentiel . . . . . . . . . . . . 19 3 Le GRAFCET 20 3.1 But du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 3.2 Description du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 3.2.1 Les ´etapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 3.2.2 Les transitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 1
  • 3. TABLE DES MATI `ERES 2 3.2.3 Les liaisons orient´ees . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.2.4 Notation des entr´ees/sorties . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.2.5 Les actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.2.6 Les r´eceptivit´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.2.7 Les temporisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.3 Les r`egles d’´evolution du GRAFCET . . . . . . . . . . . . . . 28 3.4 Les structures de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 3.4.1 Saut d’´etape et reprise de s´equence . . . . . . . . . . . 29 3.4.2 Aiguillage entre deux ou plusieurs s´equences . . . . . . 30 3.4.3 Parall´elisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 3.4.4 Sous-grafcet ou s´equence r´ep´et´ee . . . . . . . . . . . . 31 3.4.5 Gestion de conflits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 3.5 GRAFCET de niveau 1 et 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 3.5.1 GRAFCET de niveau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 3.5.2 GRAFCET de niveau 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 3.6 Modes de marches et d’arrˆets . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 3.6.1 Cycle unique ou cycle par cycle . . . . . . . . . . . . . 36 3.6.2 Cycle par cycle ou continu . . . . . . . . . . . . . . . . 37 3.6.3 Intervention r´eglages et d´egagement . . . . . . . . . . . 38 3.6.4 Arrˆets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
  • 4. Chapitre 1 G´en´eralit´es sur les Syst`emes Automatis´es de Production Ce chapitre permet de comprendre la structure d’un Syst`eme Automatis´e de Production et de d´efinir les diff´erentes parties de ce syst`eme. Un syst`eme de production est dit automatis´e lorsqu’il peut g´erer de mani`ere autonome un cycle de travail pr´e´etabli qui se d´ecompose en s´equences et/ou en ´etapes. Les syst`emes automatis´es, utilis´es dans le secteur industriel, poss`edent une structure de base identique. Ils sont constitu´es de plusieurs parties plus ou moins complexes reli´ees entre elles : – la partie op´erative (PO) ; – la partie commande (PC) ou syst`eme de contrˆole/commande (SCC) ; – la partie relation (PR) de plus en plus int´egr´ee dans la partie com-mande. 1.1 Description des diff´erentes parties 1.1.1 La partie op´erative C’est la partie visible du syst`eme. Elle comporte les ´el´ements du proc´ed´e, c’est `a dire : – des pr´e-actionneurs (distributeurs, contacteurs) qui re¸coivent des ordres de la partie commande ; – des actionneurs (v´erins, moteurs, vannes) qui ont pour rˆole d’ex´ecuter ces ordres. Ils transforment l’´energie pneumatique (air comprim´e), hy-draulique (huile sous pression) ou ´electrique en ´energie m´ecanique ; – des capteurs qui informent la partie commande de l´’ex´ecution du tra-vail. Par exemple, on va trouver des capteurs m´ecaniques, pneuma- 3
  • 5. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 4 tiques, ´electriques ou magn´etiques mont´es sur les v´erins. Le rˆole des capteurs (ou d´etecteurs) est donc de contrˆoler, mesurer, surveiller et informer la PC sur l’´evolution du syst`eme. Partie opérativ e Capteurs E/S E/S PID* Calcul module* Affichage* Arrêt Actionneurs d'urgence* S E Interface s Interface s - logique câblée - programme séquenti el Affichage Arrêt d'urgence Commande manuelle Console ou Ordinateur Bus de Données* Source d'énergie ! Partie Commande Partie Relation * en option Fig. 1.1 – Proc´ed´e automatis´e 1.1.2 La partie commande Ce secteur de l’automatisme g`ere selon une suite logique le d´eroulement ordonn´e des op´erations `a r´ealiser. Il re¸coit des informations en provenance des capteurs de la Partie Op´erative, et les restitue vers cette mˆeme Partie Op´erative en direction des pr´e-actionneurs et actionneurs. L’outil de descrip-tion de la partie commande s’appelle le GRAphe Fonctionnel de Commande ´E tape / Transition (GRAFCET). 1.1.3 La partie relation Sa complexit´e d´epend de l’importance du syst`eme. Elle regroupe les diff´erentes commandes n´ecessaires au bon fonctionnement du proc´ed´e, c’est `a dire marche/arrˆet,
  • 6. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 5 Automate nû1 PC avec le logiciel de programmation et de liaison avec les API et l'interface réseau - Bus de terrain - Bus constructeur Automate n°2 Fig. 1.2 – Forme commerciale des composants de la partie commande arrˆet d’urgence, marche automatique, etc. . . L’outil de description s’appelle le Guide d’ ´E tudes des Modes de Marches et d’Arrˆets (GEMMA). Les outils graphiques, que sont le GRAFCET et le GEMMA, sont utilis´es par les automaticiens et les techniciens de maintenance. 1.2 Diff´erents types de commande 1.2.1 Le syst`eme automatis´e combinatoire Ces syst`emes n’utilisent aucun m´ecanisme de m´emorisation : `a une com-binaison des entr´ees ne correspond qu’une seule combinaison des sorties. La logique associ´ee est la logique combinatoire. Les outils utilis´es pour les conce-voir sont l’alg`ebre de Boole, les tables de v´erit´e, les tableaux de Karnaugh. Exemple sur la figure 1.4 : si la pr´esence de l’objet `a transf´erer est d´etect´ee par le capteur de pr´esence ”p”, alors le v´erin–poussoir P entrera en fonction si l’op´erateur du poste 1 ou celui du poste 2, appuie sur le bouton poussoir correspondant (BP1 ou BP2). Les syst`emes automatis´es utilisant la technique ”combinatoire” sont au-jourd’hui tr`es peu utilis´es. Ils peuvent encore se concevoir sur des m´ecanismes simples o`u le nombre d’actions `a effectuer est limit´e (ex : pilotage de 2 v´erins). Ils pr´esentent en outre l’avantage de n’utiliser que tr`es peu de composants
  • 7. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 6 Actionneurs Pré-actionneurs Détecteur s Fig. 1.3 – Forme commerciale des composants de la partie op´erative (v´erins, distributeurs, capteurs, cellules). 1.2.2 Le syst`eme automatis´e s´equentiel Ces syst`emes sont les plus r´epandus dans le domaine industriel. Le d´eroule– ment du cycle s’effectue ´etape par ´etape. A une situation des entr´ees peuvent correspondre plusieurs situations de sortie. La s´election d’une ´etape ou d’une autre d´epend de la situation ant´erieure du dispositif.
  • 8. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 7 Fig. 1.4 – Exemple de syst`eme automatis´e combinatoire Fig. 1.5 – Exemple de syst`eme automatis´e s´equentiel Exemple sur la figure 1.5 : le syst`eme place les objets cˆote `a cˆote 3 par 3, sur un tapis d’´evacuation 2. Ainsi plac´es les objets sont emmen´es vers un dispo-sitif de conditionnement sous film plastique r´etractable. La logique associ´ee est appel´ee logique s´equentielle. Elle peut ˆetre avec commande : – pneumatique, c’est alors de la logique cˆabl´ee ; – ou ´electrique, c’est de la logique programm´ee.
  • 9. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 8 1.2.3 La logique programm´ee : commande ´electrique L’´el´ement principal s’appelle l’Automate Programmable Industriel ou l’API. La d´etection est ´electrique. Le pilotage des actionneurs se fait par l’in-term ´ediaire de relais ou de distributeurs. Il existe sur le march´e de nombreuses marques d’automates : T´el´em´ecanique, Siemens, Omron, Allen Bradley, Ce-getel, etc. . . 1.2.4 La logique cˆabl´ee : commande pneumatique L’´el´ement principal s’appelle module s´equenceur et l’association de mo-dules constitue un ensemble appel´e s´equenceur. La d´etection est pneuma-tique, le pilotage des distributeurs se fait par une action de l’air comprim´e sur un piston qui fait d´eplacer le tiroir du distributeur `a droite ou `a gauche. L’ensemble, appel´e tout pneumatique, est homog`ene et fiable. Fig. 1.6 – ´El´ements de logique cˆabl´ee 1.2.5 Les syst`emes asservis Pour ces syst`emes, on d´esire que la sortie suive avec pr´ecision les variations de l’entr´ee, et ceci avec un temps de r´eponse r´eduit. C’est par exemple le cas avec une direction assist´ee d’automobile ou la commande des gouvernes d’un avion. Applications : les robots industriels. 1.3 Domaines d’application des syst`emes au-tomatis ´es Aujourd’hui, il serait difficile de concevoir un syst`eme de production sans avoir recours aux diff´erentes technologies et composants qui forment
  • 10. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 9 Pré-actionneur Actionneurs + Systèmes physiques Capteurs Correcteur + - Fig. 1.7 – Sch´ema d’une boucle d’asservissement les syst`emes automatis´es. 1.3.1 Les avantages – La capacit´e de production acc´el´er´ee ; – L’aptitude `a convenir `a tous les milieux de production ; – La souplesse d’utilisation ; – La cr´eation de postes d’automaticiens. 1.3.2 Les inconv´enients – Le coˆut ´elev´e du mat´eriel, principalement avec les syst`emes hydrau-liques ; – La maintenance doit ˆetre structur´ee ; – La suppression d’emplois. 1.3.3 Exemples de domaines d’application Fig. 1.8 – Le conditionnement, par ex. le d´eplacement d’objets suivant un angle quelconque ou le conditionnement sur palette apr`es emballage
  • 11. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 10 Fig. 1.9 – L’industrie automobile avec l’utilisation de robots industriels pour effectuer l’assemblage et la peinture des carrosseries Fig. 1.10 – L’industrie du bois avec les op´erations de d´ebit, de sciage et d’usinage du bois
  • 12. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 11 Fig. 1.11 – Machine outil : l’automatisation est ici assez importante. L’une des principales applications est dans les unit´es de per¸cage. Fig. 1.12 – Contrˆole de produits : D´etection de d´efauts en bout de chaˆıne de production.
  • 13. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 12 Fig. 1.13 – Automatisation de services : ouvertures programm´ees de portes et fenˆetres, gestion centralis´ee de bˆatiment. Fig. 1.14 – Mise en forme de produits finis : poin¸connage de tˆoles et leur mise en forme, travail dans des conditions extrˆemes et environnement difficile.
  • 14. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 13 1.4 Exemples de quelques capteurs 1.4.1 Les capteurs Tout Ou Rien D`es qu’une grandeur physique est d´etect´ee (ou change d’´etat), ils d´elivrent en sortie un signal ´electrique ou une pression pneumatique. Il existe plusieurs capteurs T.O.R., par exemple : – Les capteurs `a commande manuelle destin´es `a l’´equipement des pu-pitres et des postes de commande comme des boutons poussoirs, les boutons `a 2 ou 3 positions, les arrˆets ”coup de poing”. La commande est fournie par l’op´erateur ; – Les capteurs `a commande m´ecanique ou interrupteurs de position situ´es sur la partie op´erative, ils d´etectent par contact la pr´esence d’une partie mobile (par ex : la tige d’un v´erin). 1.4.2 Les capteurs sans contact Citons par exemple : – Les capteurs de proximit´e `a jet d’air. Ces capteurs fluidiques permettent la d´etection sans contact m´ecanique, par r´eflexion d’un jet d’air, de la pr´esence ou du passage d’une pi`ece. Le fonctionnement est assur´e par un relais amplificateur. D´etection de 0 `a 6 mm; – Les d´etecteurs de proximit´e magn´etique. Les Interrupteurs `a Lame Souple (ILS) se ferment au passage d’un aimant. Ils ont comme avantages : l’´elimination des probl`emes m´ecaniques, un encombrement r´eduit (donc on peut monter plusieurs capteurs cˆote `a cˆote), une endurance ´elev´ee (107 manoeuvres). Dans cette cat´egorie, il existe aussi les d´etecteurs in-ductifs pour les m´etaux ferreux, capacitifs pour les m´etaux non ferreux, infrarouges pour localiser une source de chaleur. – Les d´etecteurs de passage photo´electrique (barrage ou r´eflexion) pour lesquels la source de lumi`ere est une diode ´electroluminescente infra-rouge. 1.4.3 Codes `a barres Ce proc´ed´e de d´etection, dont l’invention remonte en 1950, permet une identification pr´ecise et sans erreur d’un produit. Il est tr`es employ´e dans les domaines agro-alimentaires, pharmaceutiques et industriels. Une ´etiquette, compos´ee de barres noires et blanches altern´ees verticales, est lue par un crayon optique. Il existe deux familles de codes :
  • 15. CHAPITRE 1. G´EN´ERALIT´ES SUR LES S.A.P. 14 – Les codes dits ”alimentaires” compos´es de barres et d’espaces dont la largeur peut varier de 1 `a 3 ; – Les codes industriels toujours compos´es de barres et d’espaces larges repr´esentant le 1 logique et de barres et d’espaces minces repr´esentant le 0 logique ; Fig. 1.15 – Quelques codes `a barres Le lecteur/d´ecodeur a pour rˆole de lire, de d´ecoder puis de transmettre l’information d’une ´etiquette particuli`ere vers une unit´e de traitement. Il fonctionne comme une cam´era vid´eo analysant une image ´electronique. Avantages : l’information port´ee par un code `a barres est fiable (un code mal imprim´e demeure lisible), facile `a imprimer, ´economique, se limitant `a une ´etiquette donc simple.
  • 16. Chapitre 2 Les Automates Programmables Industriels Pupitre de commande PR Opérateur Commande et gestion de cycle AUTOMATE PC E Système physique pré-actionneurs PO Actionneurs ORDRES S Exécution du travail Informations DETECTION Comptes rendus Fig. 2.1 – Situation de l’automate dans un syst`eme automatis´e de production 2.1 La structure Cet ensemble ´electronique g`ere et assure la commande d’un syst`eme au-tomatis ´e. Il se compose de plusieurs parties et notamment d’une m´emoire 15
  • 17. CHAPITRE 2. LES A.P.I. 16 programmable dans laquelle l’op´erateur ´ecrit, dans un langage propre `a l’au-tomate, des directives concernant le d´eroulement du processus `a automati-ser. Son rˆole consiste donc `a fournir des ordres `a la partie op´erative en vue d’ex´ecuter un travail pr´ecis comme par exemple la sortie ou la rentr´ee d’une tige de v´erin, l’ouverture ou la fermeture d’une vanne. La partie op´erative lui donnera en retour des informations relatives `a l’ex´ecution du-dit travail. Fig. 2.2 – Structure interne d’un API Les API comportent quatre parties principales : – Une m´emoire ; – Un processeur ; – Des interfaces d’Entr´ees/Sorties ; – Une alimentation (240 Vac ! 24 Vcc). Ces quatre parties sont reli´ees entre elles par des bus (ensemble cˆabl´e auto-risant le passage de l’information entre ces 4 secteurs de l’API). Ces quatre parties r´eunies forment un ensemble compact appel´e automate. Elles sont d´etaill´ees dans l’article de M. Bertrand [16]. 2.1.1 Description des ´el´ements d’un API Le processeur : Son rˆole consiste d’une part `a organiser les diff´erentes relations entre la zone m´emoire et les interfaces d’E/S et d’autre part `a g´erer les instructions du programme. Les interfaces : L’interface d’Entr´ees comporte des adresses d’entr´ee, une pour chaque cap-teur reli´e. L’interface de Sorties comporte des adresses de sorties, une pour chaque pr´e-actionneur. Le nombre d’E/S varie suivant le type d’automate. Les cartes d’E/S ont une modularit´e de 8, 16 ou 32 voies. Elles admettent
  • 18. CHAPITRE 2. LES A.P.I. 17 ou d´elivrent des tensions continues 0 - 24 Vcc. La m´emoire : Elle est con¸cue pour recevoir, g´erer, stocker des informations issues des diff´erents secteurs du syst`eme que sont le terminal de programmation (PC ou console) et le processeur, qui lui g`ere et ex´ecute le programme. Elle re¸coit ´egalement des informations en provenance des capteurs. Il existe dans les automates plusieurs types de m´emoires qui remplissent des fonctions diff´erentes : – la conception et l’´elaboration du programme font appel `a la RAM et l’EEPROM; – la conservation du programme pendant l’ex´ecution de celui-ci fait appel `a une EPROM. L’alimentation : Tous les automates actuels utilisent un bloc d’alimentation aliment´e en 240 Vac et d´elivrant une tension de 24 Vcc. 2.1.2 Langages de programmation pour API Chaque automate poss`ede son propre langage. Mais par contre, les construc-teurs proposent tous une interface logicielle r´epondant `a la norme CEI1 1131- 3. Cette norme d´efinit cinq langages de programmation utilisables, [15] qui sont : – GRAFCET ou SFC : ce langage de programmation de haut niveau per-met la programmation ais´ee de tous les proc´ed´es s´equentiels. – Sch´ema par blocs ou FBD : ce langage permet de programmer graphi-quement `a l’aide de blocs, repr´esentant des variables, des op´erateurs ou des fonctions. Il permet de manipuler tous les types de variables. – Sch´ema `a relais ou LD : ce langage graphique est essentiellement d´edi´e `a la programmation d’´equations bool´eennes (true/false). – Texte structur´e ou ST : ce langage est un langage textuel de haut ni-veau. Il permet la programmation de tout type d’algorithme plus ou moins complexe. 1Commission ´Electrotechnique Internationale
  • 19. CHAPITRE 2. LES A.P.I. 18 – Liste d’instructions ou IL : ce langage textuel de bas niveau est un langage `a une instruction par ligne. Il peut ˆetre compar´e au langage assembleur. Pour programmer l’automate, l’automaticien peut utiliser : – une console de programmation ayant pour avantage la portabilit´e. – un PC avec lequel la programmation est plus conviviale, communiquant avec l’automate par le biais d’une liaison s´erie RS232 ou RS485 ou d’un r´eseau de terrain.
  • 20. CHAPITRE 2. LES A.P.I. 19 2.2 Conception d’un automatisme s´equentiel Etude et réalisation d'un automatisme Etablir le cahier des charges Tracer le grafcet de niveau 1 Analyse opérationnelle et technologique Tracer le grafcet de niveau 2 Analyser les modes de marches et d'arrêts Problème ? non Choisir la technologie de commande Etablir le schéma Câbler – mettre au point FIN oui Pour un procédé donné, on doit tenir compte : des contraintes industrielles (rentabilité, sécurité), de la nature et des types de capteurs donc des signaux délivrés par les capteurs, de la nature des actionneurs donc des signaux de commande acceptés par les actionneurs. Cette partie est la plus importante surtout pour la disposition des capteurs ! (Le capteur placé à cet endroit va-t-il délivrer une réponse pertinente ?). Elle détermine aussi : le choix des interfaces d'E/S, le nombre et le type d'E/S, l'utilité ou pas d'un bus de terrain. L'établissement des séquences de l'automatisme est ce que l'on appelle le grafcet de niveau 1. C'est le diagramme des actions à réaliser en fonction des informations reçues. Cette analyse prend en compte les contraintes imposées par les capteurs et les actionneurs, ainsi que les modes de fonctionnement de l'automatisme (marche, arrêt, manuel, automatique, sécurité). C'est ce qu'on appelle le GRAFCET de niveau 2 qui représente l'automatisme complet à réaliser. A ce stade, en fonction des problèmes rencontrés, on peut être obligé de revenir au cahier des charges et/ou au GRAFCET de niveau 1. les différents matériels de l'automatisme, la technologie de commande (si besoin).
  • 21. Chapitre 3 Le GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande ´Etape/Transition ou Sequential Function Chart Norme internationale : [3] et [2], Norme fran¸caise : [1] ”En 1975, le groupe de travail Syst`emes Logiques de l’AFCET, d´ecida, sous l’impulsion de Michel BLANCHARD[17] qui en ´etait l’animateur, de cr´eer une commission Normalisation de la repr´esentation du cahier des charges d’un automatisme logique. Les universitaires et industriels r´eunis dans ce groupe se sont alors at-taqu ´es `a un probl`eme ardu : tenter de d´efinir un formalisme simple, accept´e par tous, adapt´e `a la repr´esentation des ´evolutions s´equentielles d’un syst`eme, intelligible `a la fois par les concepteurs et les exploitants, et fournissant po-tentiellement des facilit´es de passage `a une r´ealisation, `a base mat´erielle et/ou logicielle de l’automatisme ainsi sp´ecifi´e. Au d´ebut, le travail consista `a dres-ser un ´etat de l’art des diff´erentes approches de mod´elisation du compor-tement de tels automatismes. Trois grandes classes d’outils de mod´elisation furent ainsi recens´ees : – les organigrammes ; – les repr´esentations de syst`emes logiques `a ´evolutions simultan´ees (dont les R´eseaux de P´etri) [8] ; – les outils d´eriv´es des graphes d’´etat. L’analyse des avantages et inconv´enients de ces outils mena, en 1977, `a la d´efinition du GRAFCET, ainsi nomm´e pour, `a la fois marquer l’ori-gine de ce nouvel outil de mod´elisation grAFCET et son identit´e GRAphe 20
  • 22. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 21 Fonctionnel de Commande Etapes–Transitions). Les r´esultats de ces tra-vaux firent l’objet, d’une part, d’un rapport interne `a l’AFCET, dat´e d’aoˆut 1977, et, d’autre part d’une publication officielle dans la revue ”Automatique et Informatique Industrielle” en d´ecembre 1977, date que la communaut´e consid`ere aujourd’hui comme correspondant `a la date de naissance effective du GRAFCET.” extrait de ”G´en´erations Grafcet” de Pascal LHOSTE 1, Animateur du Groupe ”GRAFCET”, Novembre 1997. Le GRAFCET permet ”. . . l’´etablissement des descriptions de la fonc-tion et du comportement des syst`emes de commandes en ´etablissant une repr´esentation graphique ind´ependante de la r´ealisation technologique. . . ” (norme [3]). Le GRAFCET est destin´e `a repr´esenter des automatismes logiques (ou discrets), c’est `a dire des syst`emes `a ´ev´enements discrets dans lesquels les informations sont de type bool´eennes ou peuvent s’y ramener (par exemple la comparaison d’une temp´erature avec un seuil). Le GRAFCET est utilis´e g´en´eralement pour sp´ecifier et concevoir le comportement souhait´e de la par-tie commande d’un syst`eme, mais il peut ´egalement ˆetre utilis´e pour sp´ecifier le comportement attendu de la partie op´erative ou bien de tout le syst`eme de commande. 3.1 But du GRAFCET Lorsque le mot GRAFCET (en lettre capitale) est utilis´e, il fait r´ef´erence `a l’outil de mod´elisation. Lorsque le mot grafcet est ´ecrit en minuscule, il fait alors r´ef´erence `a un mod`ele obtenu `a l’aide des r`egles du GRAFCET. Pr´esent´e sous forme d’organigramme, son but est la description du fonctionnement de l’automatisme contrˆolant le proc´ed´e. C’est tout d’abord un outil graphique, puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage pour la plupart des API existants sur le march´e. Il comprend : – des ´etapes associ´ees `a des actions ; – des transitions associ´ees `a des r´eceptivit´es ; – des liaisons orient´ees reliant ´etapes et transitions. 1http ://www.lurpa.ens–cachan.fr/grafcet/groupe/gen g7/geng7.html
  • 23. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 22 g d h b AU m Commande : deux boutons simultanés, c'est une sécurité pour l'opérateur. Sécurité : - repos position haute, - arrêt d'urgence - arrêt si relâchement des deux boutons de commande. Manuel : entretien Conditions initiales 1 poinçon h =1 g et d à 1 2 descente si g et d à 1 b à 1 3 remontée h à 1 Liaison orientée si g et d à 1 Actions Transitions Etapes Fonctionnement : repos : position haute (et h à 1) action sur g et d ? descente poinçon jusqu'à b ? remontée poinçon jusqu'à h ? repos Fig. 3.1 – Exemple de la presse `a emboutir
  • 24. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 23 Attention ! Ce grafcet n’est pas complet, il manque l’arrˆet d’urgence et la commande manuelle. Il faut noter que : – suivant les capteurs, les conditions de transitions changent (ouvert ou ferm´e au repos) ; – suivant les actionneurs, les actions sont diff´erentes ; – la s´ecurit´e op´erateur est effectu´ee par une action, si la condition g et d `a 1 est vraie. 3.2 Description du GRAFCET 3.2.1 Les ´etapes L’´etape symbolise un ´etat ou une partie de l’´etat du syst`eme. L’´etape poss`ede deux ´etats possibles : active repr´esent´ee par un jeton dans l’´etape ou inactive. L’´etape i, rep´er´ee num´eriquement, poss`ede ainsi une variable d’´etat, appel´ee variable d’´etape Xi. Cette variable est une variable bool´eenne valant 1 si l’´etape est active, 0 sinon. ´Etape initiale Elle repr´esente le syst`eme `a l’´etat de repos initial. Elle est activ´ee au d´ebut du cycle. ´Etape A chaque ´etape est associ´ee une action ou plusieurs, c’est `a dire un ordre vers la partie op´erative ou vers d’autres grafcets. 3.2.2 Les transitions i Tri a i+1 Une transition indique la possibilit´e d’´evolution qui existe entre deux ´etapes et donc la succession de deux activit´es dans la partie op´erative. Lors de son fran-chissement, elle va permettre l’´evolution du syst`eme. A chaque transition est associ´ee une r´eceptivit´e qui exprime la condition n´ecessaire pour passer d’une ´etape `a une autre.
  • 25. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 24 Cette condition est ´ecrite sous forme d’une proposition logique, une fonc-tion combinatoire calcul´ee `a partir : – des variables d’entr´ees traduisant l’´etat des capteurs, des boutons pous-soirs, etc., – du temps, – de l’´etat courant des ´etapes du grafcet (les Xi). Si la r´eceptivit´e n’est pas pr´ecis´ee, alors cela signifie qu’elle est toujours vraie. R`egle : si l’´etape i est inactive, Xi = 0, la transition Tri est sans ef-fet. Cependant, attention, valider sans raison une transition peut avoir des cons´equences graves, perturbant le cycle dans certains cas ! i i+1 a Si l’´etape i est active, Xi = 1, la transition a est valid´ee, alors : Si a = 0, alors attente Si a = 1, alors l’´etape i est d´evalid´ee Xi = 0 et l’´etape suivante i+1 est activ´ee, Xi+1 = 1. 3.2.3 Les liaisons orient´ees Une liaison orient´ee est le lien qui lie une ´etape `a une transition ou l’in-verse. Par convention, ´etapes et transitions sont plac´ees suivant un axe ver-tical. Les liaisons orient´ees sont de simples traits verticaux lorsque la liaison est orient´ee de haut en bas, et sont munis d’une fl`eche vers le haut lorsque la liaison est orient´ee vers le haut. 3.2.4 Notation des entr´ees/sorties Lors de l’´etablissement du grafcet de sp´ecification (grafcet de niveau 1), on utilise des noms explicites pour les entr´ees du syst`eme mod´elis´e ainsi que pour les sorties. Lors du passage au grafcet de r´ealisation, on utilise plutˆot des noms logiques : Ei pour les entr´ees et Si pour les sorties.
  • 26. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 25 3.2.5 Les actions L’action associ´ee `a l’´etape peut ˆetre de 3 types : continue, conditionnelle ou m´emoris´ee. Actions continues i Ordre A temps Xi : étape active A : action (sortie à 1) La ou les sorties correspondant `a l’ordre A sont mises `a 1 tant que l’´etape associ´ee est active. Lorsque l’´etape devient inactive, la ou les sorties sont mises `a 0. Actions conditionnelles Une action conditionnelle n’est ex´ecut´ee que si l’´etape associ´ee est active et si la condition associ´ee est vraie. Elles peuvent ˆetre d´ecompos´ees en 3 cas particuliers : Action conditionnelle simple : Type C Condition i C Ordre A temps Xi Cond. A = Cond . Xi
  • 27. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 26 Action retard´ee : Type D (delay) 5 s i D Ordre A temps Xi D A = t/Xi/D . Xi 5 s D est la dur´ee de la temporisation, c’est `a dire le retard mis pour passer `a 1 apr`es que Xi soit pass´e `a 1. Action limit´ee dans le temps : Type L (limited) temps Xi L A = t/Xi/L . Xi 2 s 2 s i L Ordre A Actions m´emoris´ees temps Xn Xm A n S Début Ordre A m R Arrêt Ordre A
  • 28. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 27 On peut ainsi donner l’´equation d’un ordre A en fonction des ´etats des ´etapes, des conditions ´eventuelles et du temps. 3.2.6 Les r´eceptivit´es Une r´eceptivit´e est associ´ee `a chaque transition. C’est une fonction bool´een-ne calcul´ee `a partir des entr´ees du graphe, des ´etats des ´etapes ou des tem-porisations. Une r´eceptivit´e est donc ´ecrite en utilisant les op´erateurs ET, OU, NON et front. Le front montant ou descendant d’une variable permet de situer dans le temps le changement de valeur de ce capteur. On les note respectivement E et ¯E . Les fronts ne sont `a 1 que durant un d´elai d, qui correspond au temps de prise en compte de l’´ev´enement, c’est `a dire le temps de franchissement d’une transition. temps Capteur C1 C1 C1 3.2.7 Les temporisations Les temporisations utilis´ees en GRAFCET font r´ef´erence aux variables d’´etapes (Xn). Une variable temporisation Sn est une variable bool´eenne dont le mode d’´evaluation permet de prendre en compte le temps. Elle peut s’´ecrire de mani`ere g´en´erale Sn = t1/Xn/t2 o`u : – En d´esigne la variable d’entr´ee, – t1 d´esigne le retard apport´e au changement de l’´etat logique 0 ! 1 de la variable d’entr´ee En. Si t1 = 0, alors la temporisation s’´ecrit Sn = Xn/t2. – t2 d´esigne le retard apport´e au changement de l’´etat logique 1 ! 0 de la variable d’entr´ee En. Si t2 = 0, alors la temporisation s’´ecrit Sn = t1/Xn.
  • 29. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 28 Temps En Sn En Sn t1 t2 t1 t2 La variable Xn (l’´etape n associ´ee) doit ˆetre active pendant un temps sup´erieur ou ´egal `a t1 pour que Sn puisse ˆetre ´evalu´ee. 3.3 Les r`egles d’´evolution du GRAFCET R`egle N°1 – Condition initiale A l’instant initial, seules les ´etapes initiales sont actives. R`egle N°2 – Franchissement d’une transition Pour qu’une transition soit valid´ee, il faut que toutes ses ´etapes amont (imm´ediatement pr´ec´edentes reli´ees `a cette transition) soient actives. Le fran-chissement d’une transition se produit lorsque la transition est valid´ee, ET seulement si la r´eceptivit´e associ´ee est vraie. R`egle N°3 – ´Evolution des ´etapes actives Le franchissement d’une transition entraˆıne obligatoirement dans cet ordre la d´esactivation de toutes ces ´etapes amont et l’activation de ses ´etapes aval. R`egle N°4 – Franchissement simultan´e Toutes les transitions simultan´ement franchissables `a un instant donn´e sont simultan´ement franchies. R`egle N°5 – Conflit d’activation Si une ´etape doit ˆetre simultan´ement d´esactiv´ee par le franchissement d’une transition aval, et activ´ee par le franchissement d’une transition amont, alors elle reste active. On ´evite ainsi des commandes transitoires (n´efastes au proc´ed´e) non d´esir´ees.
  • 30. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 29 Dur´ee de franchissement d’une transition ou d’activit´e d’une ´etape La dur´ee de franchissement d’une transition est consid´er´ee th´eoriquement comme aussi petite que l’on veut, mais non nulle, mˆeme si, en pratique, cette dur´ee peut ˆetre impos´ee par la technologie utilis´ee pour la r´ealisation de l’au-tomatisme. De mˆeme, la dur´ee d’activit´e d’une ´etape ne peut pas ˆetre nulle, mais suffisante, si besoin est, pour effectuer une action fugitive `a la vitesse de la partie commande. 3.4 Les structures de base 3.4.1 Saut d’´etape et reprise de s´equence 2 3 21 4 Saut d'étape 20 22 Reprise de séquence a b a b c g h i h i
  • 31. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 30 3.4.2 Aiguillage entre deux ou plusieurs s´equences Convergence OU 1 2 4 3 5 d (ou ā·d) e a (ou a ⋅d ) b c Divergence OU Branche 1 Branche 2 Soit X1 active et a = 0 d = 0 ! attente que a ou d passe `a 1 Branche 1 : si a = 1 ! X2 si b = 1 ! X3 si c = 1 ! X5 Branche 2 : si d = 1 ! X4 si e = 1 ! X5 Remarque : chaque branche de la divergence peut ˆetre termin´ee par un saut, auquel cas il n’y a pas de convergence en OU. Attention ! ! ! Si a et d sont `a 1 simultan´ement, alors nous sommes confront´e `a un cas de parall´elisme interpr´et´e. Les ´etapes 2 et 4 vont devenir actives si-multan ´ement et donc provoquer l’ex´ecution d’actions en parall`ele, situation non voulue par le concepteur. a et d doivent ˆetre des conditions exclusives : l’une ou l’autre sera vraie, mais pas les deux `a la fois. On r´esout ce probl`eme en mettant, par exemple, comme condition sur la branche 1. 3.4.3 Parall´elisme Au contraire de l’aiguillage o`u ne peut se d´erouler qu’une seule activit´e `a la fois, il peut y avoir plusieurs activit´es ind´ependantes pouvant se d´erouler en parall`ele. On parle alors de parall´elisme structurel.
  • 32. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 31 Synchronisation 1 2 4 3 5 a b c Divergence ET Branche 1 Branche 2 Apr`es le franchissement de a, nous ob-tenons ainsi deux activit´es simultan´ees ou parall`eles. La synchronisation permet d’attendre la fin de plusieurs activit´es se d´eroulant en parall`ele, pour continuer par une seule. On parle alors de synchronisa-tion puisque, l’activit´e de l’´etape 4 qui se termine avant celle de 3 doit attendre et se synchroniser avec elle. Ainsi, pour la compr´ehension du GRAFCET, une ´etape dite de syn-chronisation peut ˆetre rajout´ee dans la branche la plus rapide de la divergence. 3.4.4 Sous-grafcet ou s´equence r´ep´et´ee Dans un syst`eme automatis´e, certaines s´equences peuvent revenir de fa¸con r´ep´etitive dans le cycle. Pour ´eviter de r´ep´eter ces mˆemes actions, il est possible d’utiliser un sous-programme. Celui-ci est ´ecrit sous la forme d’un grafcet ind´ependant, connect´e au grafcet principal.
  • 33. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 32 4 5 6 GRAFCET Maître GRAFCET Esclave S 30 X 32 30 31 32 X4 X4 Fin de l'esclave Au d´epart, les ´etapes initiales des deux grafcets sont activ´ees. Dans le maˆıtre, l’activation de l’´etape 4, X4 = 1, va activer le d´eroulement du grafcet esclave en validant la premi`ere transition, et provoquer le d´eclenchement de la r´eceptivit´e X32. Dans l’esclave, l’activation de l’´etape 32, X32 = 1, provoque l’apparition dans le maˆıtre de la r´eceptivit´e X32 qui autorise le d´eroulement du programme principal, en d´evalidant X4. Cette ´etape 32 ”rend la main au maˆıtre”. Il existe une autre m´ethode pour rendre la main au grafcet maˆıtre, qui d’ailleurs est la plus utilis´ee. Elle est illustr´ee ci-dessous et utilise une tem-porisation pour maintenir la variable X32 `a 1 pendant 1 s afin de rendre la main au maˆıtre.
  • 34. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 33 4 5 GRAFCET Maître GRAFCET Esclave S 30 X 32 30 31 32 X4 X12 X32 t = 1s X12 Les grafcets esclaves sont tr`es utiles pour les s´equences r´ep´et´ees, arrˆet d’urgence, commande manuelle. Ils permettent de commander plusieurs au-tomatismes sur un mˆeme API. 3.4.5 Gestion de conflits Suivant la structure de programmation choisie, et pour des automatismes donn´es, il existe des situations conflictuelles qui peuvent avoir des cons´equences graves. Comment y rem´edier ? Aiguillage Si les conditions d’aiguillage sont toutes valid´ees simultan´ement, l’automati-cien est face `a un probl`eme de pr´es´eance, qui se r´esout en doublant l’une des conditions d’aiguillage (cf. 3.4.2). Parall´elisme o`u 3 types de conflits peuvent se pr´esenter – le d´eroulement simultan´e de s´equences avec attente commune. Ceci se produit, si les dur´ees des actions des s´equences simultan´ees sont diff´erentes ! On ajoute alors une ´etape de synchronisation sans action. C’est ce que l’on appelle la synchronisation de dur´ee.
  • 35. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 34 – l’´etat d’avancement de plusieurs s´equences simultan´ees. Une s´equence a son d´eroulement tributaire de l’´etat d’avancement d’une autre s´equence. L’utilisateur a alors besoin d’une synchronisation de d´ecalage tempo-rel qui peut se faire au niveau d’une transition ou d’un grafcet esclave activ´e en fonction des contraintes de synchronisation. – la m´emorisation de disponibilit´e d’une partie de la machine. Une s´equence particuli`ere n’est utilis´ee qu’alternativement par plusieurs s´equences. Il faut alors faire un choix de priorit´e ou utiliser des ´etapes d’attente si la s´equence commune est d´ej`a utilis´ee. Remarque : sur certains API, la convergence en ET est suivie d’une tran-sition qui est toujours valid´ee `a 1. Pour r´esoudre cela, on remplace donc : a 1 a par Etape de synchronisation sans action 3.5 GRAFCET de niveau 1 et 2 3.5.1 GRAFCET de niveau 1 du point de vue de la partie op´erative C’est en g´en´eral la description de l’automatisme seul, c’est `a dire l’en-cha ˆınement des actions et des transitions permettant de contrˆoler le proc´ed´e. Lorsque l’on aborde l’analyse et la description d’un syst`eme, on ne sait pas quelle technologie sera retenue pour les actionneurs, les capteurs et la com-mande. On d´ecrira dans ce GRAFCET les actions et les ´ev´enements en termes g´en´eraux. 3.5.2 GRAFCET de niveau 2 du point de vue de la partie commande C’est la description compl`ete de l’automatisme qui tient compte de toutes les contraintes du proc´ed´e. Les points essentiels du GRAFCET de niveau 2 sont :
  • 36. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 35 – la simplification du GRAFCET niveau 1, c’est `a dire les parall´elismes et les s´equences r´ep´et´ees ; – les modes de fonctionnement de l’automatisme, c’est `a dire la prise en compte de la marche automatique, de la marche par cycle et de la marche manuelle utile pour la maintenance et les r´eglages ; – les arrˆets d’urgence entraˆınant la coupure d’alimentation, l’utilisation d’une variable AU (si arrˆet d’urgence AU = 1) `a rajouter dans les condi-tions logiques pour les diff´erentes actions, une proc´edure de d´egagement si AU = 0 ; – les s´ecurit´es op´erateur, c’est `a dire la mise en place de protections, de commandes `a deux mains, qui doivent ˆetre activ´ees pour le d´epart du cycle et pendant le cycle ; – les s´ecurit´es proc´ed´e, c’est `a dire l’arrˆet de l’automatisme si une condi-tion anormale est d´etect´ee, par exemple la d´etection d’un objet incor-rect ou mal positionn´e ; – les conditions initiales, c’est `a dire les diff´erentes positions au repos (au d´epart du cycle), l’´etat de l’alimentation et l’ensemble des tests des-tin ´es `a v´erifier les conditions initiales. La complexit´e de cette tˆache peut ˆetre grande ! Le GRAFCET de niveau 2 doit ˆetre ´etudi´e avec le plus grand soin. Ceci peut ´eventuellement conduire `a modifier le proc´ed´e, et `a modifier si besoin les capteurs et les actionneurs ! Dans certains cas, on peut ˆetre amen´e (apr`es ´etude) `a rechercher d’autres solutions que l’automatisme s´equentiel, par exemple la logique floue. Ces cas limites sont : – une ind´etermination logique au niveau du proc´ed´e ; – une description logique inadapt´ee ; – une dur´ee de cycle de scrutation ou d’acquisition trop longue ; – la difficult´e `a d´efinir une s´equence de d´egagement pour l’arrˆet d’ur-gence. Attention ! ! ! En milieu industriel, les essais erreurs peuvent ˆetre dan-gereux ou catastrophiques : d’o`u l’int´erˆet de faire une ´etude du grafcet de niveau 2 tr`es approfondie ! ! !
  • 37. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 36 3.6 Modes de marches et d’arrˆets On consid`ere un ensemble partie op´erative – partie commande autonome, avec ´eventuellement une partie op´erative d´efaillante, mais une partie com-mande toujours en ordre de marche. 3.6.1 Cycle unique ou cycle par cycle 1 2 n dcy·CI Fin de cycle Voil`a le grafcet type pour un cycle unique, avec comme condition de validation : dcy · CI – dcy ´etant l’ordre de d´epart donn´e par l’op´erateur ; – CI la variable repr´esentant les conditions initiales. A ce grafcet, on peut rajouter : – Un voyant de contrˆole activ´e lors de l’´etape d’initialisation ; 1 Voyant si CI
  • 38. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 37 – Un test anti-r´ep´etition du cycle. 1 1 dcy↑·CI n+1 dcy·CI dcy Détection de front OU Etape anti-répétition Fin X1 3.6.2 Cycle par cycle ou continu Il existe deux solutions pour r´ealiser ce type de grafcet. Ces deux solutions font appel aux deux variables associ´ees au cycle : dcy pour le d´epart du cycle, et acy pour l’arrˆet du cycle. 20 1 21 dcy ⋅ acy ⋅CI acy 2 n X21·CI Fin C'est la fin de ce cycle qui permet le lancement de celui de droite.
  • 39. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 38 Solution N°1 20 1 21 dcy ⋅ acy ⋅CI acy 2 n X21·CI Fin C'est la fin de ce cycle qui permet le lancement de celui de droite. Solution N°2 : un interrupteur permet de choisir entre le mode automatique ou celui cycle par cycle. 3.6.3 Intervention r´eglages et d´egagement – Marche manuelle 1 m⋅ a 11 12 m → manuel a → auto m a MAN AUTO m a Cde de A · Sécurité a 11 A Cde de B · … B C
  • 40. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 39 – Marche s´equence par s´equence ou ´etape par ´etape i i+1 e ⋅ E E S i e ⋅ (E E + S) ou une étape d'attente E/E : variable indiquant le mode étape par étape S : suite e ⋅ E E On ajoute, si possible, une transition permettant soit de s´electionner une s´equence, soit de s’arrˆeter sur une ´etape donn´ee. Ceci est tr`es dif-ficile `a mettre en oeuvre. Attention : tous ces modes pr´esentent de grand danger mat´eriel et op´erateur !
  • 41. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 40 3.6.4 Arrˆets – Arrˆet momentan´e 10 n 11 marche Valide actions n+1 arrêt X11 X11 grafcet esclave : grafcet maître arrêt momentané – Arrˆet d’urgence 30 n 31 AU Valide actions n+1 X31 X31 grafcet esclave : grafcet maître arrêt d'urgence
  • 42. CHAPITRE 3. LE GRAFCET 41 – Arrˆet d’urgence + d´efauts + d´egagement 40 42 45 Attente Action 43 46 Σd degt (AU) degt fin degt 41 AU⋅Σd Valide actions AU Σd = def1+def2+… somme des défauts degt :dégagement 44 47 ? fin En défaut degt Action X40 fin degt Condition fin X40
  • 43. Glossaire API : Automates Programmables Industriels EPROM : Erasable Programmable Read-Only Memory, ROM qui peut ˆetre effac´ee (sous UV) et reprogramm´ee. EEPROM : Electrically Erasable Programmable Read Only Memory, ROM qui peut ˆetre effac´ee par un signal ´electrique et reprogramm´ee. FBD : Function Block Diagram, en fran¸cais sch´ema par blocs, langage de programmation d’automates. GEMMA : Guide d’Etudes des Modes de Marches et d’Arrˆets GRAFCET : GRAphe Fonctionnel de Commande Etape/Transition – lan-gage de programmation d’automates. ILS : Interrupteur `a Lame Souple IL : Instruction List, en fran¸cais liste d’instructions, langage de programma-tion d’automates. LD : Ladder Diagram, en fran¸cais sch´ema `a relais, langage de programmation d’automates. PC : Partie Commande PO : Partie Op´erative PR : Partie Relation RAM : Random Access Memory ROM : Read Only Memory SAP : Syst`eme Automatis´e de Production SCC : Syst`eme Contrˆole/Commande SFC : Sequential Function Chart, en fran¸cais GRAFCET, langage de pro-grammation d’automates. ST : Structured Text, en fran¸cais texte structur´e, langage de programmation d’automates. TOR : Tout Ou Rien 42
  • 44. Bibliographie [1] NF C 03-190. Diagramme fonctionnel GRAFCET pour la description des syst`emes logiques de commande. Union Technique de l’´Electricit´e, 1995. [2] Norme CEI 1131-3. Automates programmables - Partie 3 : Langages de programmation. Commission ´electrotechnique internationale, 1993. [3] Norme CEI 848. Etablissement des diagrammes fonctionnels pour syst`emes de commande. Commission ´electrotechnique internationale, 1988. [4] Bodart A., Carre–Menetrier V., de Loor P., J.B. Deluche, J. Du-pont, D. Gendreau, J. Hancq, A. Kril, and J. Nido. 7 facettes du GRAF-CET – Approches pratiques de la conception `a l’exploitation. Cepadues ´editions, 2000. [5] ADEPA/AFCET. Le GRAFCET : ouvrage de r´ef´erence. Collection Automatisation et Production, Cepadues Editions, 1991. [6] P. Brard and G. Colombari. Outil de description des automatismes s´equentiels : Le grafcet. Techniques de l’Ing´enieur, R 7250, 30 pages, 1995. [7] Cours d’AUTOMATIQUE de D. CHAPPE `a l’ENSMM (Besan¸con) . http ://www.ens2m.fr/cours automatique/index.html. [8] R. David and H. Alla. Du Grafcet aux r´eseaux de P´etri, 2e´edition. S´erie Automatique, Hermes, 1997. [9] Cours de GRAFCET de V. Chapurlat au Mines d’Al`es . http ://www.lgi2p.ema.fr/%7Echapurla/enseignements.html. [10] Exemples de grafcets sur le site LIMI (Brest) . http ://doelan–gw.univ–brest.fr :8080/grafcet/index.html. [11] Cours GRAFCET de P. Trau / ULP IPST / mars97 . http ://www–ipst.u–strasbg.fr/pat/autom/grafcet.htm. [12] G. D´echenaux. API et pc : solutions concurrentes ou compl´ementaires ? Techniques de l’Ing´enieur, R 8022, 11 pages, 1998. 43
  • 45. BIBLIOGRAPHIE 44 [13] Serveur du Groupe de recherche GRAFCET de l’AFCET (comporte ´enorm´ement de liens) . http ://www.lurpa.ens–cachan.fr/grafcet/grafcet fr.html. [14] D. Dupont and D. Dubois. R´ealisation technologique du grafcet. Techniques de l’Ing´enieur, S 8032, 24 pages, 2002. [15] P. Jargot. Langage de programmation pour api. norme cie 1131–3. Techniques de l’Ing´enieur, S 8030, 23 pages, 1999. [16] Bertrand M. Automates programmables industriels. Techniques de l’Ing´enieur, S 8015, 14 pages, 2001. [17] Blanchard M. Comprendre, maˆıtriser et appliquer le GRAFCET. Collection Automatisation et Production, Cepadues ´editions, 1979. [18] S. Moreno and E. Peulot. LE GEMMA : Modes de marches et d’arrˆets, Grafcet de coordination de tˆaches, Conception des syst`emes automatis´es de production sˆurs. Editions Casteilla, 1997. [19] J. Perrin, M. Magniez, S. Sinibaldi, A. Cortial, S. Badeau, F. Fronteri, and F. Agate. Automatique Informatique Industrielle. Collection H. Longeot – L. Jourdan, Dunod, 1989. [20] C. Pourcel. Syst`emes Automatis´es de Production. Collection Auto-matisation et Production, Cepadues ´editions, 1986.