Comme vous le savez sans doute, la République de Madagascar traverse depuis quelques années la période la plus sombre de toute son histoire.
Face à un désastre qui ne cesse de s’accélérer, et au moment où se préparent, dans la Grand Île, des élections présidentielles, un homme politique malgache, le sénateur Sylvain RABETSAROANA, se dresse contre les pratiques des politiciens traditionnels et annonce, le 15 avril 2013, qu’il se présentera au scrutin présidentiel en candidat de rupture.
Il n’est plus question de « prendre les mêmes et recommencer » : RABETSAROANA avance un projet de « révolution douce » à Madagascar, qui rendra sa dignité et sa place dans le monde à un pays béni des Dieux, mais scandaleusement pillé par ses dirigeants successifs.
J’ai eu le plaisir, en rencontrant Sylvain RABETSAROANA et en m’entretenant avec lui, de rencontrer l’un de ces nouveaux dirigeants africains, déjà au pouvoir ou en passe d’y accéder, grâce auxquels tout un continent commence à évoluer et à s’intégrer dans la communauté internationale rejetant loin de lui, peu à peu, les vieux démons de son passé.
Il ne fait aucun doute qu’en vous intéressant aux idées qu’il développe et aux remèdes qu’il préconise pour son malheureux pays, vous participerez, avec lui, à cette évolution nécessaire.
Alain Gouttman
Historien, écrivain et journaliste
Spécialiste des questions africaines
Sylvain Rabetsaroana : pour une "revolution douce" à Madagasgar
1. Entretiens avec Alain Gouttman
LA RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR
SORTIRA-T-ELLE DU GOUFFRE ?
2. «
Nos chefs d’Etat n’ont jamais été, jusqu’à présent, que des « Une poignée d’individus, dont tout le monde connaît les
hommes à la vue courte, sans culture ni formation, plus préoc- noms, ont fait de la corruption, depuis des dizaines d’années,
cupés de « se servir » que de « servir ». Aucun n’a su élever son une véritable institution. Ils sont les distributeurs de misère.
action politique au niveau des enjeux du pays... » Ce sont eux qui, les premiers, sucent le sang du peuple et per-
mettent à des dirigeants dévoyés d’en faire autant à leur suite.
« Moi, personnellement, je vis très à l’aise. Je n’ai pas besoin de Ce sont eux qui ferment à notre jeunesse les portes de l’avenir.
la politique pour gagner davantage. Au contraire, je pourrais Il vont devoir rendre gorge…»
opter pour l’abstention, pour la continuation d’une existence
confortable et paisible, mais j’aurais honte d’un tel égoïsme «
L’opacité des affaires publiques est devenue telle que, pour
alors que mon pays est devenu un océan de misère. » des opérations minières, par exemple, qui mettent en jeu des
dizaines de millions de dollars, on ne sait même pas qui, du
« Mes compatriotes se laissent manipuler par des étrangers sans côté malgache, a signé les contrats…»
scrupules qui, tout en pillant le pays, leur dictent leur conduite et
les habituent à se contenter de peu, à leur manger dans la main. « peuple malgache n’est considéré par ses dirigeants que
Le
Un peuple ne peut accepter d’être ainsi humilié indéfiniment…» comme une masse de manœuvre. On le lance comme un bé-
lier contre l’adversaire sans souci des morts ni des blessés,
« groupe parlementaire Génération Entrepreneurs, que j’ai
Le et puis, dès qu’on n’en a plus besoin, on le laisse tomber…
créé et présidé au Sénat, a obtenu des résultats au service du On ne le considère pas comme un peuple au sens plein du
bien public. Cette notion de bien public, c’est peut-être celle qui terme, mais seulement comme une foule anonyme et irres-
me tient le plus à cœur…» ponsable…Un simple outil d’accession au pouvoir…»
« Nous n’avons jamais eu à Madagascar que des leaders de « C’est dès les années 70 que le vol a été érigé chez nous en vé-
circonstance. Aucun d’eux ne s’est hissé au sommet de l’Etat ritable sport national. Et que l’arrogance des parvenus, jointe
par ses qualités personnelles, sa formation ou sa carrière. au sentiment de leur impunité, n’a cessé de croitre…»
Encore moins par le vote démocratique du peuple malgache.
Ils n’ont été que le fruit de circonstances qui furent le plus « Bien au-delà de la politique et même de la morale, ce qui est
souvent violentes et meurtrières…» en jeu aujourd’hui, à Madagascar, c’est la survie de la nation…»
« demande que tous les candidats à la prochaine élection pré-
Je
sidentielle signent, au moment de leur dépôt de candidature, une
« Charte d’éthique par laquelle ils s’engagent solennellement,
»
en une douzaine de points, à rompre définitivement avec les erre-
ments du passé…»
3. POUR UNE « REVOLUTION DOUCE » A MADAGASCAR
Par le sénateur Sylvain RABETSAROANA
(Entretiens avec Alain Gouttman)
Un pays pauvre, Madagascar ? Alors que la Grande Île bénéficie d’une
dotation naturelle exceptionnelle, qui pourrait faire d’elle un des
greniers de la planète ? Comment un tel paradoxe est-il possible ?
Il l’est malheureusement, pour deux raisons : la première, c’est
que ce malheureux pays est victime d’un pillage systématique. La
seconde, c’est qu’il n’a connu, depuis son indépendance, que des
dirigeants de circonstances, incompétents ou cupides, jusqu’à se
retrouver plongé, en 2013, dans une crise politique, économique,
sociale et morale sans précédent.
Dans cet ouvrage, le sénateur malgache Sylvain Rabetsaroana,
vice-président de la Commission Défense et Sécurité du Conseil Supé-
rieur de la Transition (CST), brosse un tableau sans concessions d’un
pays saccagé par ses propres dirigeants et par le réseau mafieux qui
s’est emparé des secteurs-clefs de l’économie nationale.
En entrant pleinement dans l’arène politique, dans la perspective
des élections présidentielles de l‘été 2013, il développe une véri-
table vision de l’avenir.
En exprimant sa pleine confiance dans les capacités de son peuple
et notamment de sa jeunesse, il affirme sa volonté de rendre à
Madagascar la place qui lui revient dans le concert des nations.
Editeur : L’HERNE Contact : Francielli MATES
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