Note "Les PME & ETI françaises face à la conjoncture " - 3ème trimestre 2014
1. LES DERNIERES TENDANCES DU FINANCEMENT DES PME ET ETI FRANÇAISES
FONDAMENTAUX ECONOMIQUES - STRUCTURE FINANCIERE - VALORISATION ET PERSPECTIVES
LES PME ET ETI FRANÇAISES FACE A LA CONJONCTURE
N°3 : 3EME TRIMESTRE 2014
WWW.ALTAVALUE.FR
WWW.CM-ECONOMICS.COM
WWW.PMEFINANCE.ORG
2. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 2
3. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 3
SOMMAIRE
EDITO : « ENTREPRISES : INVESTISSEZ ! » 4
1. LES NOUVELLES DU FINANCEMENT DES PME ET ETI FRANCAISES 7
1.1 FONDS PROPRES COTES : IPO, PEA-PME : OU EN EST-ON ? 7
1.2 LES ENTREPRENEURS ET LE CREDIT BANCAIRE : « JE T’AIME MOI NON PLUS » 12
1.3 EPARGNE LONGUE ET FINANCEMENT DES PME : LES BREVES DE L’ETE 16
2. LES FONDAMENTAUX ECONOMIQUES ET FINANCIERS DES PME ET ETI FRANCAISES : EVOLUTIONS ET PERSPECTIVES 20
2.1 L’UNIVERS ALTAVALUE DES PME-ETI VALORISABLES 21
2.2 ACTIVITE DES PME ET ETI FRANÇAISES 21
2.3 INVESTISSEMENT ET RENTABILITE 22
2.4 STRUCTURE FINANCIERE DES PME FRANCAISES 23
2.5 FONDAMENTAUX ET PERSPECTIVES SECTORIELS 25
2.6 FONDAMENTAUX ET PERSPECTIVES REGIONAUX 27
3. VALORISATIONS DES PME ET ETI FRANCAISES 28
3.1 VALORISATION GLOBALE 28
3.2 VALORISATION PAR SECTEUR 28
3.3 VALORISATION PAR REGION 29
4. ANNEXES : CONCEPT DE LA BASE ALTAVALUE 31
A PROPOS ET CONTACTS 32
A PROPOS DE PME FINANCE 32
A PROPOS DE L’OBSERVATOIRE DES ENTREPRENEURS 32
A PROPOS D’ALTAVALUE 32
A PROPOS DE CM ECONOMICS 33
CONTACTS 33
NOTES 34
notes 35
4. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 4
EDITO : « ENTREPRISES : INVESTISSEZ ! »
Les investissements d’aujourd’hui font le chiffre d’affaires et les profits de demain et les emplois d’après demain. Cette loi économique simple est devenue, on peut s’en réjouir, le fondement de la politique économique du gouvernement français. Oui mais voilà, cette politique ne donnera de résultats qu’à une condition… que les entreprises se décident réellement à investir !
Permettre un financement adéquat des PME et des ETI françaises et ainsi l’investissement de ces dernières a été au coeur des mesures annoncées par le gouvernement en fin d’année 2013 pour une mise en application en 2014.
Aux côtés du déploiement de la BPI et de la mise en place du pacte de compétitivité, on retiendra surtout 4 mesures phares visant à accroître les financements externes des PME et ETI françaises :
La création PEA-PME ou comment amener les particuliers à investir en actions de PME, notamment cotées e dynamiser ainsi la « Bourse » des PME ;
Le contrat Euro-croissance et réforme du code des assureurs avec la volonté affichée permettre au premier gérant de l’épargne des ménages français via la colossale assurance-vie d’investir plus massivement en titres (de capital ou de dette) des PME et ETI françaises ;
Le financement participatif d’entreprise (Crowdfunding) ou comment faire de la France un pays pionnier/référent en Europe ;
Le capital-investissement d’entreprise ou comment faciliter l’investissement de grandes entreprises, ETI, PME de taille importante au capital d’entreprises innovantes.
Alors que l’épargne des français est l’une des plus élevée au monde, l’objectif était bien, à travers les 3 premières mesures, d’orienter une part plus sensible de cette dernière vers le financement des PME et ETI. La dernière mesure, visant l’investissement de grandes entreprises dans des start-up innovantes, relève de la même logique : orienter cette fois-ci l’épargne longue des GE et ETI vers le financement de PME innovantes.
Ces différentes mesures ont été largement commentées, débattues et attendues. Mais à la fin du troisième trimestre 2014, qu’en est-il vraiment ? Celles-ci suffisent- elles à décider les entrepreneurs à investir ? C’est tout l’objet de cette 3ème note de conjoncture.
CE QUE REVELE LA PREMIERE ANALYSE DES BILANS 2013
La publication des bilans 2013 atteint aujourd’hui 49% et permet de dresser un premier bilan des grandes tendances en matière d’activité et de structure financière des PME et ETI françaises :
La progression des chiffres d’affaires est particulièrement faible aussi bien sur le marché français qu’à l’export. Les PME et ETI françaises n’auront pas bénéficié de la reprise de l’activité qui se matérialise dans les autres régions du monde. 2013 : une année pour rien !
5. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 5
Malgré les nombreuses annonces favorables au financement des PME et ETI rappelées plus haut, les PME et ETI, confrontées à des carnets de commandes en berne, ont continué de privilégier le renforcement de leur structure bilancielle. Les résultats servent principalement à accroître les fonds propres et à réduire la dette tandis que les dépenses d’investissement, elles, restent atones.
Aujourd’hui, les PME et ETI se retrouvent dans une configuration néanmoins favorable à une reprise de l’investissement et in fine de l’emploi :
Les structures financières sont assainies et doivent permettre d’offrir de meilleures garanties aux apporteurs de financement et en particulier aux banques.
Ces dernières vont par ailleurs bénéficier du nouveau programme TLTRO de la BCE (400 mds € à horizon décembre en Europe) et devraient à cette occasion ouvrir plus franchement les vannes du crédit.
Une nouvelle fois, tout va dépendre de la volonté des PME et ETI à investir et donc de leur confiance dans l’avenir. Car c’est bien un changement de paradigme qui s’impose à elles. Il faut passer d’une économie de la demande tirée par la consommation des ménages français à une économie de l’offre, où elles doivent investir et innover, pour générer ainsi croissance et emploi.
6. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 6
SYNTHESE DES EVOLUTIONS ET PREVISIONS DES PRINCIPAUX INDICATEURS D’ACTIVITE ET FINANCIERS DES PME ET ETI FRANÇAISES (indicateur agrégé pour l’ensemble des PME, ETI et filiales de grands groupes)
TABLEAU SYNTHETIQUE DES DONNEES ECONOMIQUES ET FINANCIERES DES PME ET ETI FRANCAISES de l’univers AltaValue En Md€ ETI PME Filiales* Univers AltaValue Nombre de Sociétés 1 972 45 852 2 561 50 385 Valorisation globale (md€) Valorisation moyenne (M€) CA moyen 2013 (M€) 51,70 6,95 137,60 15,34 EBITDA moyen 2013 (M€) 4,28 0,46 9,32 1,06 Marge Ebitda moyenne 2013 9,60% 7,50% 10,70% 7,80% Fonds Propres moyens 2013 (M€) 22,99 2,16 45,65 5,18 Dette nette moyenne 2013 (cash) (M€) 10,51 0,63 24,51 2,23
Source : PME Finance / Altavalue SOURCES DES DONNEES UTILISEES L’ensemble des données relatives au financement des PME et ETI françaises présentées dans cette note sont issues : - Des différentes études et bases de données de place (Euronext, AFIC, Chausson Finance, CGPME, Capital Finance, bpifrance, FPF, etc.); - De la base de données Webstat de la Banque de France accessible sur le site de cette dernière. Les données relatives aux fondamentaux économiques, à la structure financière et aux valorisations des PME et ETI françaises sont extraites de la base de données AltaValue.
-4,0%
-3,0%
-2,0%
-1,0%
0,0%
1,0%
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3,0%
4,0%
5,0%
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2012
2013
2014
2015
Fonds Propres
CA
EBITDA
7. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 7
1. LES NOUVELLES DU FINANCEMENT DES PME ET ETI FRANCAISES
1.1 FONDS PROPRES COTES : IPO, PEA-PME : OU EN EST-ON ?
1.1.1 IPO de PME et ETI : un 1er semestre plus qu’encourageant
Au 30 août 2014, ce sont environ 541 M€ qui auront été levés par les PME et ETI sur les compartiments B et C d’Euronext et sur Alternext :
Ces montants levés en 8 mois correspondent à plus de deux fois l’ensemble des montants levés en 2013. Le seul compartiment C a levé 14% de plus au premier semestre 2014 que l’ensemble des marchés en 2013;
Les levées pour le second semestre représentent déjà 145 M€, principalement portées néanmoins sur le haut de la cote. Le compartiment B représente en effet 85% des montants.
NOUVELLES COTATIONS - MONTANTS LEVES PAR SEGMENTS D'ENTERNEXT (4 places) données semestrielles en M€
Source : NYSE Euronext (*) au 15/04/2014
Le début d’année a été relativement timide, les IPO se sont surtout enchaînées à partir de la mi-mars :
On peut y voir à la fois, un effet du PEA-PME (voir plus bas) qui doit pouvoir permettre à terme une accélération des introductions en Bourse, et les conséquences de marchés boursiers globalement bien orientés.
Ce sont quasi exclusivement les secteurs de la santé et des biotechnologies qui tirent la tendance.
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57
79
42
174
50
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2010
2011
2012
2013
2014
S1 2014
S2 2014
Compartiment B
Compartiment C
Alternext
Total
8. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 8
Introductions sur Alternext ou Euronext de sociétés françaises au 1er trimestre 2014 Société Date Montant levé (m€) Secteur Compartiment Crossject 14/02/14 17 050 Equipement médical Alternext McPhy 19/03/14 32 012 Energies Renouvelables Eurolist C Oncodesign 27/03/14 12 841 Biotechnologies Alternext Genomic Vision 01/04/14 23 000 Pharmacie Eurolist C Genticel 03/04/14 39 675 Pharmacie Eurolist C Supersonic Imagine 09/04/14 50 000 Equipement médical Eurolist B Fermentalg 09/04/14 40 400 Biotechnologies Alternext Quantum Genomics 10/04/14 3 410 Biotechnologies Alternext Txcell 11/04/14 16 200 Biotechnologies Eurolist C Awox 14/04/14 24 728 Equipement Télécom Eurolist C Theraclion 17/04/14 10 877 Equipement médical Alternext Innoveox 30/04/14 14 260 Outillage industriel Alternext Realites 12/05/14 6 000 Immobilier Alternext Visiativ 22/05/14 8 183 Logiciel et services informatiques Alternext Anevia 28/05/14 7 286 Médias et publicité Alternext Pixium Vision 17/06/14 34 500 Biotechnologies Eurolist C Sergeferrari Group 19/06/14 33 032 Nouveaux matériaux Eurolist C ASK 26/06/14 21 908 Equipement Télécom Eurolist C Viadeo 01/07/14 24 398 Logiciel et services informatiques Eurolist B Ateme 04/07/14 13 320 Logiciel et services informatiques Eurolist C Voltalia 07/07/14 100 101 Services aux collectivités Eurolist B Lucibel 16/07/14 7 637 Equipement Télécom Alternext
1.1.2 Le PEA-PME : ne jetons pas bébé avec l’eau du bain
Entré en vigueur le 8 mars 2014 avec la publication du décret d’application, le PEA-PME ne cesse depuis de « déchainer les passions » :
Le PEA-PME serait pour le moment un semi-échec, avec des montants collectés bien trop faibles ;
Le PEA-PME manquerait sa cible en ne finançant pas réellement les PME ?
Après 7 mois d’existence, qu’en est-il vraiment ?
LA COLLECTE PEA-PME : DES ESTIMATIONS DE 320 A 400M€ COLLECTES SUR 7 MOIS
Il n’existe pas de chiffres officiels pour le moment concernant le nombre de PEA- PME ouverts. Dans l’attente de ces derniers qui seront publiés par la Banque de France, seule à même de mener une enquête exhaustive, les levées de fonds liées au PEA-PME peuvent être estimées via :
Les collectes des réseaux, notamment bancaires ;
Les collectes des fonds éligibles au PEA-PME.
Attention, une amalgame est souvent fait, et notamment depuis début septembre, entre collecte des fonds éligibles aux PEA-PME et collecte effective sur les comptes PEA-PME :
9. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 9
Et pour cause, jusqu’à la publication de chiffres officiels, le moyen le plus simple d’estimer les montants collectés par le PEA-PME était de mesurer l’évolution des encours des fonds éligibles au PEA-PME :
- L’information étant immédiatement disponible, ceci permettant au départ de donner un ordre de grandeur en supposant que les nouveaux flux sur ces fonds provenaient de PEA-PME ;
- Sachant que les PEA classiques sont investis à 40% en titres directs et à 60% en fonds actions, et en supposant que le ratio est identique pour les PEA- PME, on parvient alors à un montant global supposé estimer la collecte des comptes PEA-PME.
Néanmoins la grande majorité des fonds éligibles au PEA PME aujourd’hui sont des fonds qui préexistaient au dispositif, transformés pour l’occasion, et qui collectaient auparavant principalement auprès des investisseurs institutionnels présents sur la thématique small/mid cap. Dès lors :
- La collecte des fonds éligibles au PEA-PME ne provient pas uniquement des comptes PEA-PME ;
- Les montants estimés représentent la borne maximum de la collecte des PEA-PME.
Les fonds éligibles au PEA-PME ont subi un mouvement de décollecte à l’été (1,3% des encours en août selon Portzamparc & Morningstar), Ce mouvement a été similaire sur l’ensemble des fonds small/mid cap en Europe dans le sillage du recul des marchés actions. Il n’a très probablement rien à voir avec le PEA- PME et résulte beaucoup plus sûrement surtout de rachats effectués par les investisseurs institutionnels. Il est ainsi faux de dire que l’on assiste à une décollecte sur le PEA-PME.
ESTIMATION DE LA COLLECTE DES COMPTES PEA-PME A FIN JUIN 2014 EVOLUTION DES ENCOURS DES FONDS ELIGIBLES AU PEA-PME ET COLLECTE NETTE
Source : Observatoire Des entrepreneurs PME Finance
Du côté de la collecte des grands réseaux, nos estimations sur la base d’une enquête informelle auprès des grands réseaux, indiquent :
à fin juin 2014, soit sur les 4 premiers mois d’existence du PEA-PME, de 60 000 à 90 000 comptes ouverts et de 150M€ à 225M€ collectés sur ces comptes.
60 000
90 000
150 M€
225 M€
Estimation basse
Estimation haute
Nombres de comptes ouverts
Encours des comptes
1 211 802 900 €
1 529 826 000 €
1 414 398 872 €
- €
200 000 000 €
400 000 000 €
600 000 000 €
800 000 000 €
1 000 000 000 €
1 200 000 000 €
1 400 000 000 €
1 600 000 000 €
1 800 000 000 €
Encours des fonds PEA-PME (63 fonds; 92 parts)
05/03/2014
07/07/2014
28/09/2014
+ 296 763 546 €
- 47 713 916 €
+249 049 630 €
COLLECTE NETTE
10. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 10
Si nous projetons le même montant mensuel de collecte à horizon fin décembre, ceci donnerait une collecte à fin septembre 2014 de 260M€ à 400M€ soit 320M€ en moyenne. La collecte atteindrait à fin décembre 2014 de 340 à 510 M€.
Du côté des fonds :
hors effet de marché, et donc par seul effet de collecte, les encours des fonds small caps et mid caps sur le périmètre PEA-PME ont augmenté de 250M€ entre le 5 mars 2014 (3 jours avant la publication du décret d’application) et le 28 septembre 2014 ;
En supposant que les PEA-PME sont composés à 40% de titres directs, on arrive à une borne haute pour la collecte PEA-PME d’un peu plus de 400M€ à fin septembre.
Un écart important subsiste ainsi selon que l’on l’estime la collecte PEA-PME à partir des distributeurs (320 M€) ou des investisseurs (400 M€). Cet écart peut s’expliquer:
par l’incertitude qui entoure les chiffres des distributeurs. L’enquête que nous avons menée n’étant pas exhaustive et reposant sur certaines estimations à partir des données recueillies.
par la présence d’autres sources pour les fonds PEA-PME via les investisseurs institutionnels (cf plus haut). De plus, le relèvement du plafond du PEA parallèlement à la création du PEA-PME a pu générer aussi des souscriptions dans les fonds PEA-PME.
Surtout, ces chiffres ne sont pas si décevants que cela au regard :
de nos estimations effectuées en début d’année 2015 qui donnaient 750M€ à 1,5Md€ pour l’ensemble de 2014 soit sur 12 mois pleins soit environ 440M€ à 875M€ sur 7 mois ;
du fait que les campagnes de commercialisation des réseaux bancaires n’ont pas réellement commencé alors que le premier mois d’existence du PEA-PME a surtout été marqué par les cafouillages sur l’éligibilité des valeurs.
UNIVERS DES VALEURS ELIGIBLES AU PEA PME
Sources : Financière de l’Echiquier, Euronext, PME Finance
Univers bal européen
3500 entreprises
Sociétés éligibles en France
461 entreprises
Sociétés françaises s’étant déclarées
293 entreprises
11. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 11
QUELLES SONT LES ENTREPRISES QUI BENEFICIENT REELLEMENT DU PEA-PME ?
Des interrogations fortes sur les entreprises qui bénéficient réellement du PEA-PME se font jour. Celui-ci manquerait l’objectif et profiterait essentiellement aux valeurs les plus importantes de la cote et aux valeurs étrangères :
Le graphique ci-dessous montre la répartition géographique des fonds éligibles au PEA-PME comparativement à l’ensemble des fonds OPC actions français. Le biais des fonds éligibles au PEA-PME est clairement français avec 56% d’actions françaises contre 35% seulement pour l’ensemble des fonds actions ;
REPARTITION GEOGRAPHIQUE COMPAREE DES FONDS ELIGIBLES AU PEA PME ET DE L’ENSEMBLE DES FONDS ACTIONS FRANCAIS
Sources : AFG, PME Finance, Banque de France
Notes : Sur la base des estimations disponibles pour le T2 2014, rien n’indique que le biais de proximité (surreprésentation des titres français dans les fonds PME) ait été inversé par le lancement du PEA-PME
AFG: Premières estimations sur la base d’un échantillon partiel
Les PEA-PME ont très probablement bénéficié en priorité aux valeurs les plus importantes, mais surtout les plus liquides et pour lesquelles de la recherche financière existe.
- Mais l’idée première du PEA-PME était d’assurer, à partir du haut de la cote un ruissellement en faveur du bas de la cote. La question réellement importante est de savoir comment on assure maintenant la possibilité pour les PEA-PME de s’investir directement ou indirectement via les fonds sur les valeurs les plus petites ;
- Ceci renvoie à la question plus large de la mise en place d’un réel suivi par les analystes de l’ensemble des valeurs cotées notamment sur Alternext. De la volonté des émetteurs à s’impliquer dans la communication vers la communauté financière.
Fonds PEA-PME
1,238 Mds € au 05/03
Ensemble des Fonds OPC actions
38.522 Mds € au T1 2014
12. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 12
1.2 LES ENTREPRENEURS ET LE CREDIT BANCAIRE : « JE T’AIME MOI NON PLUS »
1.2.1 La distribution de crédit vu par les entrepreneurs
Début mai 2014, le sentiment des entrepreneurs quant à la distribution de crédit se maintient selon le baromètre CGPME/KPMG par rapport à janvier. A la lecture des résultats, une certaine amélioration de la situation globale nous semble même être en vue. Ainsi :
Le pourcentage d’entreprises considérant rencontrer des problèmes de financement, redescend de son plus haut historique avec 31%, contre 36% début janvier;
Tandis que les entreprises considérant qu’elles doivent faire face à des durcissements de leurs conditions de crédit se stabilise à 75%, toutefois proche des niveaux records de cet indicateur ;
Consécutivement, la demande de financement se maintient. En mai 2014, les PME sont 67% à déclarer avoir un besoin de financement. Elles étaient toutefois de 70% en septembre 2013 ;
48% des entrepreneurs considèrent que le contexte économique influe négativement sur leur accès au crédit. Ils étaient 63% en janvier.
% D’ENTREPRISES REPONDANT OUI A LA QUESTION : Votre entreprise rencontre-t-elle des problèmes de financement ?
21%
26%
29%
26%
29%
27%
27%
31%
32%
30%
32%
25%
36%
36%
31%
20%
22%
24%
26%
28%
30%
32%
34%
36%
38%
sept.-10
nov.-10
janv.-11
mars-11
mai-11
juil.-11
sept.-11
nov.-11
janv.-12
mars-12
mai-12
juil.-12
sept.-12
nov.-12
janv.-13
mars-13
mai-13
juil.-13
sept.-13
nov.-13
janv.-14
mars-14
mai-14
%0ui
13. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 13
Source : Baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME, CGPME/KPMG, janvier 2014 Enquête Ifop sur un échantillon de 401 dirigeants d’entreprises représentatives des entreprises françaises de 10 a 500 salariés.
Les données publiées par la Banque de France en juillet 2014 semblent confirmer le léger rebond constaté à l’hiver :
La demande de nouveaux crédits de la part des PME et ETI, qu’il s’agisse de crédits de trésorerie ou d’investissement, progresse légèrement au 2ème trimestre.
Le taux d’obtention des crédits de trésorerie demandé, en totalité ou à plus de 75%, poursuit sa progression. En revanche, celui des crédits d’investissement recule très nettement à 89% au 2ème trimestre contre 92% au 1er pour les PME et à 88% après 90% pour les ETI;
DEMANDE ET OBTENTION DE NOUVEAUX CREDITS AU PREMIER TRIMESTRE 2014 En % des entreprises interrogées CREDIT DE TRESORERIE
Demande de nouveaux crédits
Obtention en totalité ou à plus de 75%
CREDIT D’INVESTISSEMENT
Demande de nouveaux crédits
Obtention en totalité ou à plus de 75%
Source : Banque de France, Enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France – 1er trimestre 2014
8%
8%
7%
9%
9%
7%
7%
6%
6%
7%
8%
7%
10%
0%
2%
4%
6%
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T2 2014
T1 2014
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T2 2013
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ETI
PME
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71%
70%
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68%
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50%
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70%
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T2 2014
T1 2014
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T2 2013
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ETI
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25%
24%
21%
24%
23%
20%
20%
19%
19%
19%
20%
19%
10%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
T2 2014
T1 2014
T4 2013
T3 2013
T2 2013
T1 2013
ETI
PME
TPE
88%
90%
89%
90%
85%
86%
89%
92%
91%
89%
88%
88%
84%
80%
84%
88%
92%
96%
T2 2014
T1 2014
T4 2013
T3 2013
T2 2013
T1 2013
ETI
PME
TPE
14. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 14
1.2.2 Du côté des banques : la distribution de crédit se redresse légèrement pour les PME tandis que les ETI recherchent des financements alternatifs moins coûteux.
Les dernières données de crédit publiées par la Banque de France à fin juillet 2014 permettent de confirmer deux tendances de fond mises en évidence en fin d’année 2013 et sur le premier trimestre 204 :
La distribution du crédit aux PME reste positive, mais les rythmes de progression (mesurés sur 1 an) sont très nettement insuffisants pour assurer une reprise durable de l’investissement et de la croissance de ces dernières. Comparée aux données présentées plus haut sur les demandes de crédit des PME, il semble que cette faiblesse de la distribution de crédit soit surtout le corollaire d’une insuffisance de la demande solvable dans un contexte de conjoncture économique dégradée.
La progression des crédits distribués aux ETI est atone, signalant surtout la recherche de plus en plus forte par les ETI d’alternatives moins couteuses au crédit bancaire. En effet :
- Les crédits mobilisés s’établissent à fin juillet 2014 aux mêmes niveaux que ceux enregistrés à fin décembre 2013 et tout juste supérieurs à ceux de juillet 2012, au plus fort de la crise sur les dettes souveraines qui avait fortement impacté les bilans bancaires. Les crédits mobilisables et les crédits totaux (mobilisés + mobilisables) progressent encore ;
- Comparé aux résultats de l’enquête sur les demandes de crédit des ETI et au coût comparé du crédit bancaire et de la dette non bancaire, le schéma semble être celui d’ETI restant dépendantes des banques pour le financement de leur trésorerie et préférant opter, lorsqu’elles le peuvent, pour les financements par titres de dette non bancaire.
ENCOURS DES CREDITS MOBILISES AUX ENTREPRISES (progression sur un an) ENCOURS DES CREDITS TOTAUX PME, ETI et GE (LME) (en Md€)
Source : Banque de France, WebStat, Crédits aux entreprises déclarés à la Centrale de Risques de la Banque de France, France, Tous secteurs, Encours, Mensuelle, (définition en UL jusqu’en mars 2013, selon la LME)
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
15%
20%
janv.-08
juin-08
nov.-08
avr.-09
sept.-09
févr.-10
juil.-10
déc.-10
mai-11
oct.-11
mars-12
août-12
janv.-13
juin-13
nov.-13
avr.-14
ETI
Grandes entreprises
PME
Toutes tailles
919
913
913
913
912
912
908
909
914
911
908
911
913
910
912
912
918
921
918
921
927
922
922
926
928
895
900
905
910
915
920
925
930
Crédits mobilisés et mobilisables, Total (PME ETI GE)
15. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 15
ENCOURS CREDITS MOBILISES ET TOTAUX AUX PME (LME) en Md€ ENCOURS DES CREDITS MOBILISES ET TOTAUX AUX ETI (LME) en Md€
Source : Banque de France, WebStat, Crédits aux entreprises déclarés à la Centrale de Risques de la Banque de France, mobilisés, France, Tous secteurs, Encours, Mensuelle, (définition en UL jusqu’en mars 2013, selon la LME)
ENCOURS DES CREDITS ET DETTES DES ENTREPRISES FRANCAISES (toutes tailles confondues) en Md€ TAUX D’EMPRUNT COMPARES DES CREDITS BANCAIRES ET DES DETTES NON BANCAIRES DES ENTREPRISES FRANCAISES (toutes tailles confondues) en Md€
Source : Banque de France, WebStat, Crédits aux entreprises déclarés à la Centrale de Risques de la Banque de France, mobilisés, France, Tous secteurs, Encours, Mensuelle, (définition en UL jusqu’en mars 2013, selon la LME)
364
363
362
363
364
364
365
366
367
368
368
369
370
368
368
369
370
370
370
372
373
374
374
375
377
400,00
405,00
410,00
415,00
420,00
425,00
430,00
350,00
355,00
360,00
365,00
370,00
375,00
380,00
juil.-12
sept.-12
nov.-12
janv.-13
mars-13
mai-13
juil.-13
sept.-13
nov.-13
janv.-14
mars-14
mai-14
juil.-14
Encours de crédits mobilisés en Mrd€
Encours de crédits totaux (mobilisés et mobilisables) en Mrd€ (ech. droite)
228
228
229
230
229
230
228
227
228
227
227
228
228
226
227
227
228
229
228
229
230
230
229
230
229
274
276
278
280
282
284
286
288
290
224
225
226
227
228
229
230
231
Encours des crédits mobilisés et totaux aux ETI
Encours de crédits mobilisés en Mrd€
Encours de crédits totaux (mobilisés et mobilisables) en Mrd€ (ech. droite)
25,00%
27,00%
29,00%
31,00%
33,00%
35,00%
37,00%
39,00%
-
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
janv.-04
oct.-04
juil.-05
avr.-06
janv.-07
oct.-07
juil.-08
avr.-09
janv.-10
oct.-10
juil.-11
avr.-12
janv.-13
oct.-13
juil.-14
Crédit bancaire
Titre de dette
Part des dettes non-bancaires dans le total des financements (à droite)
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
7%
juin-04
janv.-05
août-05
mars-06
oct.-06
mai-07
déc.-07
juil.-08
févr.-09
sept.-09
avr.-10
nov.-10
juin-11
janv.-12
août-12
mars-13
oct.-13
mai-14
Coût du financement nouveau
Taux d'intérêt annuel des titres de dette
16. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 16
1.3 EPARGNE LONGUE ET FINANCEMENT DES PME : LES BREVES DE L’ETE
1.3.1 L’heure de gloire de l’ISF PME
A 650 M€ environ, la collecte ISF de juin dernier atteint des sommets proches de ses meilleurs millésimes. Au coeur de cette réussite : les mandats et le direct. Les FCPI ISF continuent, eux, leur déclin.
Du jamais vu ou presque. En juin dernier, l’ISF PME s’est arraché dans tous les grands réseaux. Les gérants du panel de Capital Finance et de l’Observatoire des Entrepreneurs – PME Finance déclarent avoir levé 618 M€ en juin 2014. Sur la base de nos informations (*), on peut estimer la collecte totale des gérants à 653 M€, l’un des plus hauts niveaux depuis la création de l’ISF PME en 2008.
Sur un marché de la défiscalisation de plus en plus difficile, la raison de cette reprise est, bien sûr, partiellement fiscale : le produit de l’impôt augmente cette année, d’environ 15% et, avec lui, l’incitation à bénéficier de l’avantage fiscal, particulièrement élevé sur l’ISF (50%). Mais des dynamiques de marché plus profondes sont aussi à l’oeuvre :
Avec 33% de croissance, les mandats et autres produits qui facilitent l’investissement direct dans les PME s’établissent à leur plus haut historique mais ils semblent encore bien en-dessous de leur potentiel face à une demande qui est de plus en plus forte. L’année prochaine les gérants auront adapté leur offre et l’ISF PME direct deviendra probablement la principale forme d’investissement ;
Les FIP ISF font état d’une croissance plus faible que les mandats mais encore très bonne : + 27%. Mais il s’agit là, pour partie, d’un effet de déport de la demande non satisfaite pour des mandats. Et l’on observe que, cette année, les FIP consacrés au capital-développement et aux petits LBO s’érodent au gré de la redistribution des cartes de la distribution ;
EVOLUTION DE LA COLLECTE ISF (en Md€)
Source : PME Finance / Capital Finance - *Note : y compris FCPR ISF
198
138
156
120
115
150,6
137,5
382
240
190
203
163
212,4
270,4
130
242
193
135
141
183,8
245,1
0
100
200
300
400
500
600
700
800
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
FCPI
FIP et FCPR
Mandats, holdings et "direct intermédié"
17. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 17
A l’inverse, les FCPI ISF ne cessent de décroître. Cette année encore, leur collecte perd 7%, à moins de 140 M€. La courbe en J que dessinent les résultats des fonds de capital-risque a dissuadé non seulement les distributeurs mais aussi les gérants ;
En outre, l’Europe vient au secours des investisseurs. La Commission vient en effet de relever le seuil de minimis, en-dessous duquel l’investissement incité fiscalement n’est pas considéré comme une aide d’Etat. Le changement est considérable : on passe de 2,5 M€ par an à 15 M€ par société. Il devrait se révéler très favorable aux gérants de FCPI. Il leur sera en effet beaucoup plus facile de suivre les tours de table multiple des sociétés en portefeuille.
PALMARES DE LA COLLECTE FIP,FCPI, IR, ISF-PME Société de gestion Type de véhicules Total (M€) 123 Venture FIP, FCPR, mandats 247 Audacia Mandats 85 Idinvest Partners FCPI 80 A Plus Finance FIP, FCPI 50 Truffle Capital FCPI 50 OTC AM FIP, mandats 48 Entrepreneur Venture Gestion FIP 41,7 Seventure Partners FCPI 39,3 Midi Capital FIP, mandats 35 Ixo PE FIP 28,6
Source : PME Finance / Capital Finance
1.3.2 La foule et le financement des PME : le financement participatif d’entreprise sur orbite ?
Alors que le décret d’application concernant le nouveau cadre réglementaire en matière de financement participatif, annoncé en février, n’a été publié que début septembre, l’engouement pour cette nouvelle forme de financement est sans conteste.
ÉVOLUTION DES FONDS COLLECTÉS
Source : Baromètre premier semestre / Finance Participative France.
950 000 €
3 120 000 €
10 331 000 €
3 500 000 €
9 798 385 €
5 083 000 €
8 964 000 €
20 019 403 €
10 200 000 €
19 154 120 €
1 875 000 €
1 937 000 €
47 943 795 €
19 340 000 €
37 436 861 €
- €
10 000 000 €
20 000 000 €
30 000 000 €
40 000 000 €
50 000 000 €
60 000 000 €
2011
2012
2013
S1 2013
S1 2014
Capital
Dons
Prêt
18. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 18
Les dernières données produites par l’association FPF (Financement Participatif France) montrent une nouvelle très nette accélération des montants apportés par la finance participative aux PME françaises :
Encore marginaux au début de la décennie 2010, les financements apportés en capital ou en dette atteignent 50 M€ en 2013 soit une progression en 2 ans de respectivement 2 450%. Le premier semestre 2014 se montre également extrêmement prometteur, les montants collectés étant d’ors et déjà comparables à ceux de l’année 2013 complète.
Les montants globaux restent cependant aujourd’hui relativement faibles comparativement aux montants apportés par les sources de financement traditionnelles (Marchés boursiers, Capital Investissement et crédit bancaire) ou aux montants en jeu dans les pays anglo-saxon (supérieurs au milliard d’euros).
Gageons que le nouveau cadre réglementaire aujourd’hui en place permettra aux financements apportés par la foule de décoller vraiment et d’atteindre rapidement des niveaux comparables à ceux apportés par les VCs français. Pour cela certains points de la réglementation demanderont à être préciser notamment en ce qui concerne le financement d’entreprises étrangères par des plateformes françaises.
1.3.3 Le capital investissement d’entreprise : en attendant d’en savoir plus ?
Annoncée comme une des mesures phares du PLFR 2013, avec une mise en application au 1er juillet 2013, la proposition française n’a pas reçu l’aval de la Commission Européenne. Le gouvernement devrait inscrire une nouvelle proposition dans le cadre du PLFR2014 pour une mise en application au 1er juillet 2015.
L’idée de départ est simple : offrir aux entreprises la possibilité d’amortir sur plusieurs années (5 ans dans le projet d’origine – voir encadré) les sommes investies (dans une certaine limite de leur actif) dans des PME innovantes. Le caractère innovant étant apprécié selon les mêmes modalités définies pour les investissements des véhicules FCPI.
Le gouvernement y voit ainsi la possibilité de trouver des sources alternatives aux fonds jusqu’alors apportés par les FCPI au financement de l’innovation et des entreprises en création. Alors qu’aujourd’hui, les industriels contribuent en moyenne au mieux pour 200M€ chaque année aux fonds de capital-risque, les projections du gouvernement en attendent 600M€ en rythme de croisière.
19. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 19
ENCADRE : L’ARTICLE 15 DE LA LOI N°2013-1279 DU 29 DECEMBRE 2013 DE FINANCE RECTIFICATIVE POUR 2013 L’article 15 permet « aux entreprises d’amortir, dans la limite de 1% de leur actif, leurs souscriptions au capital de PME innovantes ou de fonds commun de placement à risques, de fonds professionnels de capital investissement ou de sociétés de capital-risque majoritairement investis dans des PME innovantes ». Date d’effet de la mesure : En attente Durée de l’amortissement : 5 ans dans la limite maximum de 1% de l’actif Conditions : - Investir dans des PME innovantes, directement ou indirectement via des FCP ou des SCR. - Ne pas détenir plus de 20% du capital de la PME - Détenir au moins 2 ans les titres de participation. Régime de taxation des plus-values de cession : Taux normal de l’IS avec prise en compte des abattements définis dans le PLF2014. Entreprises éligibles : des PME indépendantes et innovantes - PME : selon la définition européenne : < 250 salariés et un CA inférieur à 50 M€ ou un total de bilan inférieur à 43 M€. - Indépendante : la PME ne doit pas être détenue à plus de 25% par une ou plusieurs entités qui ne sont pas des PME. - Innovante : l’entreprise doit avoir consacré au moins 15% des charges de son exercice précédent à des dépenses de R&D ou avoir obtenu le label « entreprise innovante » délivrée par Bpifrance*. Fonds éligibles : des critères calqués sur les FCPI - Les fonds doivent détenir au moins 60% de PME indépendantes et innovantes (telle que définie plus haut). - 40% des fonds apportés aux PME doivent être des financements nouveaux (augmentation de capital, obligations convertibles).
Sources : Article 15 de la LFR 2013 adopté par le parlement le 29 décembre 2013
20. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 20
2. LES FONDAMENTAUX ECONOMIQUES ET FINANCIERS DES PME ET ETI FRANCAISES : EVOLUTIONS ET PERSPECTIVES
Toutes les données présentées ci-après sont extraites de la base de données Altavalue qui permet, sur plus de 50 000 PME et ETI françaises, de dresser un panorama complet des évolutions depuis 2008 et des prévisions jusqu’en 2015 de leurs principaux agrégats économiques et financiers
Les analyses se fondent sur les comptes sociaux et consolidés publiés par les PME et ETI françaises. A fin septembre 2014, 49% des entreprises de l’univers ont publié leurs comptes 2013.
La mise à jour en continu de la base permet ainsi pour chacune de nos publications d’ajuster nos estimations pour l’année 2014 et nos prévisions pour 2015.
ESTIMATIONS 2013 ET PREVISIONS 2014 ET 2015 2013 2014 2015 Révisions baissières Anticipations dégradées Projections La croissance du CA des PME et ETI en 2013 revient à 0,9% vs 1,7% précédemment. Les résultats sont conformes à nos anticipations. Nous anticipons désormais une croissance de 2,7% du CA moyen contre 4% précédemment Les résultats devraient par contre poursuivre leur progression (+4,9%), les entreprises privilégiant leur rentabilité et la défense de leur trésorerie à leur développement. Une accélération de l'activité et des résultats reste possible pour 2015. A noter que malgré ces anticipations la moyenne des marges d'Ebitda resterait légèrement inférieure… à celle de 2011!
21. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 21
2.1 L’UNIVERS ALTAVALUE DES PME-ETI VALORISABLES .PERIMETRE DES ENTREPRISES ANALYSEES DANS L’UNIVERS ALTAVALUE. LES HOLDING ET LES SOCIETES FINANCIERES NE SONT PAS VALORISEES
2.2 ACTIVITE DES PME ET ETI FRANÇAISES
2.2.1 Chiffre d’affaires
Avec une croissance de 0.9% en moyenne, 2013 se révèle être un mauvais cru pour les PME-ETI.
EVOLUTION ET PREVISION DU CHIFFRE D’AFFAIRES MOYEN DES PME ET ETI FRANÇAISES DEPUIS 2012
2,7%
1,8%
2,9%
5,0%
1,8%
1,4%
2,7%
5,1%
2,5%
0,1%
2,4%
4,7%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
4,0%
5,0%
6,0%
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
22. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 22
Source : PME Finance/Altavalue
2.2.2 Chiffre d’affaires à l’export
Ni les PME ni les ETI n’exportent de manière significative.
Les premières données matérialisant la part du C.A. à l’export pour 2013 s’avèrent médiocres, conséquence directe du choix des entreprises de privilégier la trésorerie plutôt que l’investissement, pour en tirer un développement commercial.
Ainsi, le décollage de nos PME-ETI à l’international ne se matérialise toujours pas.
CHIFFRE D’AFFAIRES A L’EXPORT DES PME ET ETI FRANCAISES
Source : PME Finance/AltaValue
2.3 INVESTISSEMENT ET RENTABILITE
2.3.1 Evolution de l’investissement des PME et ETI françaises
Conséquence directe du choix d’accorder la priorité au renforcement des fonds propres, les comptes 2013 des PME et ETI viennent confirmer le ralentissement des dépenses d’investissement sur tous les types d’entreprises.
Cette indication offre désormais le meilleur signal pour mesurer la capacité des entreprises à se projeter et donc à disposer d’une visibilité suffisante pour prendre à nouveau du risque.
EVOLUTION ET PREVISION DES DEPENSES D’INVESTISSEMENT
11,2%
19,0%
19,3%
11,4%
19,1%
19,2%
11,4%
19,7%
20,1%
11,6%
19,8%
19,9%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
2010
2011
2012
2013
23. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 23
DES PME ET ETI FRANÇAISES DEPUIS 2012
Source : PME Finance/Altavalue
2.3.2 Taux de marge
La croissance des marges des entreprises a été modeste en 2013, cependant elles restent en deçà des niveaux de 2011 ; et toujours faibles comparées aux PME allemandes qui leurs sont supérieures de 2% en moyenne.
MARGES MOYENNES EBIDTDA DES PME ET ETI FRANÇAISES (En % du CA)
Source : PME Finance/Altavalue
2.4 STRUCTURE FINANCIERE DES PME FRANCAISES
2.4.1 Evolution des fonds propres
-0,6%
-9,2%
-11,0%
6,4%
-3,2%
-16,6%
3,4%
7,4%
6,9%
5,1%
-22,4%
5,7%
-25,0%
-20,0%
-15,0%
-10,0%
-5,0%
0,0%
5,0%
10,0%
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
7,90%
7,30%
7,50%
7,60%
7,70%
9,60%
9,10%
9,60%
9,60%
9,70%
10,70%
10,60%
10,70%
10,80%
10,90%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
2011
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
24. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 24
Les PME ont fortement renforçé leurs fonds propres en 2013, signe de la défiance toujours à l’oeuvre, à l’égard du contexte macro-économique et au climat fiscal toujours aussi complexe à anticiper pour les petites structures.
EVOLUTION ET PREVISION DES FONDS PRORPES DES PME ET ETI FRANÇAISES DEPUIS 2012
Source : PME Finance/Altavalue
FONDS PROPRES MOYENS DES PME ET ETI FRANCAISES En M€
Nombre d’entreprises 2011 2012 2013 2014 2015 PME 45 852 1,94 2,04 2,16 2,25 2,38 évolution en % 4,8% 6,0% 4,5% 5,6% ETI 1 972 21,9 22,6 23,0 23,5 24,4 évolution en % 3,5% 1,5% 2,2% 3,8% PME-ETI filiales gds groupes 2 561 43,3 44,9 45,7 46,8 48,9 évolution en % 3,7% 1,8% 2,5% 4,5% Ensemble des PME-ETI 50 385 4,82 5,02 5,18 5,35 5,61 évolution en % 4,0% 3,3% 3,2% 4,8%
2.4.2 Dettes nettes et taux d’endettement financier
Les PME continuent de privilégier une structure de bilan défensive.
Cette prudence venant s’ajouter aux ressources offertes aux banques via le T- LTRO, ne pourra qu’accélérer la reprise d’activité des PME-ETI lorsque celles-ci décideront d’investir pour leur avenir.
4,8%
6,0%
4,5%
5,6%
3,5%
1,5%
2,2%
3,8%
3,7%
1,8%
2,5%
4,5%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
4,0%
5,0%
6,0%
7,0%
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
25. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 25
EVOLUTION DES DETTES NETTES MOYENNES DES PME ET ETI FRANÇAISES DEPUIS 2012 (en M€) EVOLUTION DU RATIO DETTES NETTES / FONDS PROPRES DES PME ET ETI FRANÇAIS DEPUIS 2012 ET PREVISIONS (en %)
Source : PME Finance/Altavalue
2.4.3 Besoin en fonds de roulement et capacité d’autofinancement :
EVOLUTION DU BFR DES PME ET ETI DEPUIS 2012 EVOLUTION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT DEPUIS 2012
Source : PME Finance/Altavalue Source : PME Finance/Altavalue
2.5 FONDAMENTAUX ET PERSPECTIVES SECTORIELS
0,58
0,63
0,63
0,65
0,66
10,15
10,45
10,51
11,81
13,01
23,24
23,70
24,51
26,87
28,66
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
2011
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
0,31
0,29
0,29
0,28
0,46
0,46
0,50
0,53
0,53
0,54
0,57
0,59
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
0,70
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
10,5%
7,1%
1,1%
5,5%
6,0%
-2,6%
1,4%
5,6%
2,9%
-2,8%
1,7%
5,1%
-4,0%
-2,0%
0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
10,0%
12,0%
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
-2,8%
5,7%
-8,1%
8,8%
-5,7%
10,6%
-12,4%
9,7%
-8,0%
5,6%
-14,8%
12,8%
-20,0%
-15,0%
-10,0%
-5,0%
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
2012
2013
2014
2015
PME
ETI
PME et ETI filiales de grands groupes
26. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 26
Marge d'Ebitda moyenne C.A. moyen CA Moyen Sociétés 2013 Evol 2013 Var annualisée attendue 14-15 Activités de support aux entreprises 4 047 8,2% 4,2% 4,2% Activités immobilières 777 28,5% 9,5% 4,0% Activités informatiques 726 8,2% 4,8% 5,0% Automobile 248 5,6% -1,7% 1,5% Autres 363 14,2% 4,4% 2,0% B to B Alimentaire 1 741 3,9% 3,6% 2,9% B to B Biens de conso 1 246 5,2% 2,8% 3,9% B to B Equipt & Industrie 5 494 5,0% 1,8% 3,0% Biens d'équipement 878 6,4% 2,8% 3,8% Chimie 752 6,8% 2,1% 2,1% Commerce de détail 1 783 3,7% 1,4% 2,0% Commerce de détail non alimentaire 4 311 6,4% 1,5% 2,9% Construction 6 033 6,2% 4,2% 4,1% Hardware 252 6,7% 3,8% 7,5% Hébergement, restauration et loisirs 2 008 12,2% 1,8% 1,6% Industrie du papier et du carton 171 6,0% 0,6% 4,2% Industrie manufacturière 473 6,0% 1,1% 2,9% Industrie Pharmaceutique 62 11,6% 1,7% 1,4% Industries alimentaires et boissons 1 030 6,4% 4,5% 1,6% Industries extractives et métallurgie 1 697 7,3% -0,7% 5,0% Media 807 11,7% 3,5% 2,1% Santé 982 10,8% 4,5% 4,4% Software 319 10,3% 5,3% 4,8% Telecoms 81 13,8% 4,4% 3,6% Transport et entreposage 2 024 6,9% 2,9% 4,3% Utilities 699 11,9% 1,2% 3,5% Total Général 39 004 7,5% 2,9% 3,4%
27. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 27
2.6 FONDAMENTAUX ET PERSPECTIVES REGIONAUX
Marge d'Ebitda moyenne C.A. moyen CA Moyen Sociétés 2013 Evol 2013 Var annualisée attendue 14-15 Alsace 458 6,4% 1,0% 3,1% Aquitaine 2 173 7,0% 2,8% 3,5% Auvergne 847 6,7% 3,1% 3,6% Basse-Normandie 815 7,0% 1,0% 3,1% Bourgogne 1 013 7,5% 1,7% 3,1% Bretagne 1 504 6,8% 2,0% 3,2% Centre 1 349 6,8% 3,2% 3,5% Champagne-Ardenne 901 8,0% 1,8% 2,5% Corse 187 7,1% 2,1% 2,6% DOM TOM 2 0,7% -8,4% -1,7% Franche-Comté 748 6,8% 2,6% 3,3% Haute-Normandie 938 6,8% 1,6% 3,1% Ile de France 9 205 9,6% 3,2% 3,4% Languedoc-Roussillon 1 263 7,0% 4,2% 3,6% Limousin 365 5,6% 1,5% 3,3% Lorraine 700 6,7% 2,5% 3,1% Midi-Pyrénées 1 888 6,5% 3,4% 3,7% Nord-Pas de Calais 1 789 6,6% 2,5% 3,2% PACA 2 957 7,2% 3,7% 3,6% Pays de Loire 2 153 6,7% 2,3% 3,6% Picardie 981 6,6% 1,3% 2,9% Poitou-Charentes 935 6,9% 3,3% 3,3% Rhône-Alpes 5 833 7,1% 3,5% 3,7% Total général 39 004 7,5% 2,9% 3,4%
28. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 28
3. VALORISATIONS DES PME ET ETI FRANCAISES
3.1 VALORISATION GLOBALE
La valorisation totale des entreprises de l’univers AltaValue (39 004 entreprises) s’établissait à fin septembre 2014 à 366,4 Md€.
Cette valorisation se répartit comme suit :
NIVEAU DES VALORISATIONS A FIN MARS 2014 PME ETI Filiales de Grands Groupes Sociétés 35 954 1 340 1 710 Valorisation globale (Md€) 163,9 57,1 145,4 Valorisation moyenne (M€) 4,6 42,6 85,0
3.2 VALORISATION PAR SECTEUR Sociétés Valorisation totale Sept 2014 Valorisation moyenne Sept 2014 Activités de support aux entreprises 4 047 34,8 8,6 Activités immobilières 777 28,1 36,2 Activités informatiques 726 9,6 13,2 Automobile 248 4,4 17,6 Autres 363 7,0 19,3 B to B Alimentaire 1 741 8,8 5,1 B to B Biens de conso 1 246 23,0 18,5 B to B Equipt & Industrie 5 494 42,4 7,7 Biens d'équipement 878 8,0 9,2 Chimie 752 17,7 23,6 Commerce de détail 1 783 6,7 3,8 Commerce de détail non alimentaire 4 311 16,9 3,9 Construction 6 033 40,4 6,7 Hardware 252 8,7 34,4 Hébergement, restauration et loisirs 2 008 10,7 5,3 Industrie du papier et du carton 171 2,0 11,5 Industrie manufacturière 473 3,6 7,7 Industrie Pharmaceutique 62 9,3 150,1 Industries alimentaires et boissons 1 030 16,3 15,8 Industries extractives et métallurgie 1 697 9,0 5,3 Media 807 16,7 20,7 Santé 982 11,0 11,2 Software 319 5,2 16,3 Telecoms 81 2,5 30,6 Transport et entreposage 2 024 13,7 6,8 Utilities 699 9,9 14,2 Total général 39 004 366,4 9,4
29. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 29
Les secteurs de l’Industrie Manufacturière, du Commerce Interentreprises et des Services aux Entreprises représentent à eux seuls 53% de la valorisation totale des sociétés de l’univers AltaValue.
3.3 VALORISATION PAR REGION
Les 3 premières régions de France représentent à elles seules près des 2/3 de la valorisation totale.
L’île de France, qui cumule un grand nombre de sociétés et la valorisation moyenne la plus élevée (22 M€ pour une médiane nationale à 11,8 M€) pèse quasiment 50% de la valorisation.
Rhône-Alpes se détache nettement ensuite, avec un poids d’un peu plus de 10%, suivie par PACA, environ 5%
30. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 30
Sociétés Valorisation totale Sept 2014 Valorisation moyenne Sept 2014 Alsace 458 3,8 8,3 Aquitaine 2 173 13,4 6,2 Auvergne 847 4,6 5,4 Basse-Normandie 815 3,9 4,8 Bourgogne 1 013 5,0 5,0 Bretagne 1 504 7,2 4,8 Centre 1 349 9,1 6,7 Champagne-Ardenne 901 6,9 7,7 Corse 187 0,6 3,2 DOM TOM 2 0,0 1,8 Franche-Comté 748 3,6 4,8 Haute-Normandie 938 7,0 7,5 Ile de France 9 205 178,0 19,3 Languedoc-Roussillon 1 263 6,5 5,1 Limousin 365 1,4 3,8 Lorraine 700 4,9 7,0 Midi-Pyrénées 1 888 10,6 5,6 Nord-Pas de Calais 1 789 13,1 7,3 PACA 2 957 20,0 6,8 Pays de la Loire 2 153 13,2 6,1 Picardie 981 6,9 7,0 Poitou-Charentes 935 4,5 4,8 Rhône-Alpes 5 833 42,2 7,2 Total général 39 004 366,4 9,39
Note : les valorisations totales par région recalculées à partir du tableau donnent des niveaux inférieurs différents de ceux présentés dans la carte de France. Les données présentées dans le tableau ont été calculées sur un périmètre d’entreprises plus restreint (celui des entreprises ayant pu être valorisées à la fois en décembre 2013 et en mars 2014)
31. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 31
4. ANNEXES : CONCEPT DE LA BASE ALTAVALUE
AltaValue, fruit de la combinaison des savoir-faire d’Altares et d’AlphaValue, permet d’enrichir le regard qui est porté sur le tissu des PME-ETI par les variations de l’économie internationale (la situation des grands donneurs d’ordres).
En effet les grandes entreprises cotées sont utilisées comme source d’informations essentielle sur le devenir de l’économie mondiale :
Organisation de l’économie en filière ;
Mondialisation des profits des grandes entreprises ;
Sensibilité à des éléments macro (taux, change, matières première, prix de l’énergie …) ;
Accélération du rythme dans la prise de décision (mobilité, réseaux sociaux, big data …).
Pour ce faire AltaValue a développé un modèle capable, pour chaque type d’activité, de capter les signaux émis par les perspectives et la valorisation des grandes entreprises cotées (470 sociétés européennes couvertes par AlphaValue), et d’en interpréter les conséquences sur les PME-ETI.
Altares amène à AltaValue toute sa connaissance de l’univers des PME-ETI, grâce aux informations dont elle dispose sur les 100 000 PME-ETI qui publient chaque année leurs comptes : secteur d’activité (700), localisation, informations légales…
Ainsi, le regard qui est porté sur les entreprises se voit complété par 2 éléments nouveaux :
La formulation de perspectives qui repose sur la performance de l’entreprise, rapprochée de la tendance générale chez les comparables ainsi que des variations à l’oeuvre chez les grands donneurs d’ordres, qui conditionnent clairement la santé de tout l’éco-système ;
L’expression d’une valorisation propre à l’entreprise grâce notamment à la large couverture qui permet de dégager des ratios sectoriels solides ainsi que l’utilisation de méthodes de valorisation s’appuyant sur les perspectives évoquées précédemment (multiple des fonds propres, multiple du résultat, multiple du chiffre d'affaires, valeur d'entreprise sur excédent brut d'exploitation, Actualisation des cash-flows).
32. Les PME et ETI françaises face à la conjoncture –3ème trim. 2014 – Observatoire des Entrepreneurs PME Finance /AltaValue / CM Economics
# 32
A PROPOS ET CONTACTS
A PROPOS DE PME FINANCE
Créée en 2010 par des entrepreneurs, des investisseurs et des professionnels du financement des PME, PME Finance s’est bâtie avec la conviction que la France ne retrouvera le chemin de la croissance économique qu’en finançant une multitude de projets d’entrepreneurs. L’association soutient la nécessité d’une réforme globale du financement des entreprises pour accélérer le développement des TPE, des PME et des ETI.
Elle se propose de donner aux créateurs et dirigeants d’entreprises les moyens de franchir les seuils qui brident leur croissance et qui provoquent le manque de sociétés moyennes en France: accès au capital, internationalisation, innovation. Pour cela, l’association favorise le partage de bonnes pratiques de financement des PME en Europe et à l’international et elle accompagne la réflexion des pouvoirs publics sur les mesures destinées à renforcer l’émergence d’ETI et la croissance des PME françaises.
PME Finance regroupe aujourd’hui quelque 250 membres, pour 40% d’entrepreneurs, 30% d’investisseurs et 30% issus d’autres professions. Leur diversité garantit l’indépendance de l’association vis-à-vis de tout intérêt sectoriel ainsi que la richesse des échanges pragmatiques en son sein. Ses idées viennent de ses membres et de la confrontation, sur le terrain, d’intérêts divergents.
A PROPOS DE L’OBSERVATOIRE DES ENTREPRENEURS
Sous la présidence de Jean-Hervé Lorenzi et dirigé par Chloé Magnier (CM Economics), l'Observatoire des Entrepreneurs – PME Finance surveille la chaîne du financement des TPE, PME et ETI, ainsi que leur développement et leur croissance, notamment à l’international.
Il veut donner à la puissance publique des outils d’aide à l’émergence d’un tissu de PME dynamiques, comparable au mittelstand allemand et aux PME italiennes en publiant études économiques & statistiques, rapports thématiques et notes synthétiques.
A PROPOS D’ALTAVALUE
Connecter le tissu économique national à l’environnement mondial
Altares, acteur majeur de l’information sur les entreprises, et AlphaValue, leader européen en recherche indépendante sur les actions ont associé leurs savoir-faire pour créer AltaValue, un socle de connaissance unique sur les PME et les ETI françaises.
AltaValue dispose de plusieurs dizaines de milliers de valorisations d’entreprises, actualisées mensuellement, fondées sur des méthodes directement issues de l’univers des entreprises cotées (comparables, actualisation des cash-flows futurs),
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et d’une connaissance très fine de l’ensemble des secteurs d’activité (500 codes d’activité suivis).
Parce que l’investissement se porte aussi sur les entreprises non cotées, AltaValue apporte un éclairage unique sur l’univers des PME et des ETI françaises.
Les perspectives et valorisations sont construites de sorte à rendre accessible un prix de marché, neutre, offrant ainsi un repère utile à l’ensemble des parties prenantes (Chef d’entreprise, expert-évaluateur, investisseur, conseiller financier, banquier, partenaire sociaux, actionnaire …).
A PROPOS DE CM ECONOMICS CM Economics est un bureau indépendant de recherches, études et analyses prospectives économiques au service des entreprises, des associations et des collectivités publiques.
Fondé en 2013, il fédère un réseau d’experts, économistes, analystes, statisticiens, chargés d’études économiques et/ou statistiques, indépendants ou attachés à des organisations de renom.
CM Economics opère sur l’ensemble du territoire français avec un bureau à Paris et Poitiers.
CONTACTS
PME FINANCE
68 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Charlène Hauser
T. :06 45 53 64 05
c.hauser@pmefinance.org
ALTAVALUE
Christophe Scalabre
Maxime Mathon
Responsable du développement
Communication & Marketing
T. : 06 50 98 84 51
T. : 01 70 61 10 52
christophe.scalabre@altavalue.fr
maxime.mathon@altavalue.fr
CM ECONOMICS
Chloé Magnier
Présidente
T. : 05 49 42 83 06
c.magnier@cm-economics.com
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NOTES
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NOTES
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