Cette étude est réalisée par l'association Collporterre, dans le cadre du programme de recherche-action DOMINO, qui est financé par l'ADEME et labellisé par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer.
La collecte des données a été conduite entre novembre 2015 et mars 2016, avec l'appui des services de Rennes Métropole, par le biais d'une enquête par questionnaires, d'ateliers participatifs et d'entretiens. Après cette phase de recensement et afin de capitaliser sur les expériences du territoire, des restitutions et des ateliers sont organisés afin de partager une analyse commune des pratiques durables pour le territoire et d'envisager des leviers d'action.
AT9 - Rendre davantage populaires le tri et la collecte d'ordures ménagères -...
Etat des lieux des pratiques collaboratives sur Rennes métropole
1. État des lieux des pratiques
collaboratives sur Rennes métropole
Juin 2016
Les pratiques collaboratives locales ne cessent de se développer : covoiturage,
groupement d'achat, ressourcerie, jardin partagé, espace pour réparer les objets,
espace de travail partagé, fablab, Mix, AMAP, échange de services, de savoirs ou
de biens… Elles apparaissent comme de nouvelles voies de dynamisation et
marquent un renouveau dans la manière de faire ensemble. Cette dynamique
interpelle les pouvoirs publics, le monde économique, les experts, les medias et
questionne les rapports sociaux.
« Les pratiques collaboratives : une opportunité pour les territoires ? » C'est la
question que pose le programme Domino auquel Rennes Métropole participe.
Ce projet est destiné à outiller les acteurs des territoires sur la question des
pratiques collaboratives.
Dans ce cadre, un état des lieux a été initié sur Rennes Métropole en novembre
2015. L'objectif de cette enquête était d'analyser les dynamiques locales. Ainsi
plus de 300 initiatives ont été recensées qui témoignent du dynamisme et d'une
grande diversité des pratiques tant thématique (déchets, mobilité, tiers-lieux,
urbanisme, culture, alimentation, équipements...), que géographique (urbain,
périurbain), ou statutaire (association, informel, société) et du développement
des usages du numérique (plateforme, réseau social, liste de discussion, site
internet).
Découvrez - à travers six infographies - les principaux résultats de cette étude.
Cette étude est réalisée par l'association Collporterre, dans le cadre du programme de recherche-action DOMINO, qui
est financé par l'ADEME et labellisé par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer.
La collecte des données a été conduite entre novembre 2015 et mars 2016, avec l'appui des services de Rennes
Métropole, par le biais d'une enquête par questionnaires, d'ateliers participatifs et d'entretiens. Après cette phase de
recensement et afin de capitaliser sur les expériences du territoire, des restitutions et des ateliers sont organisés afin
de partager une analyse commune des pratiques durables pour le territoire et d'envisager des leviers d'action.
2. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
La première CUMA
recensée est née
à Chavagne en 1959
74% des initiatives se sont
créées après 2010,
dont la moitié après 2014.
Mais le partage,
ça ne date pas
d’aujourd’hui?!
Oui mais ces dernières
années les dynamiques
s’accélèrent
Des pratiques
de partage
majoritairement
urbaines
et locales
95% des projets sontlocalisés en milieu urbain
94% des projets ont une portée locale
31%Se nourrir
23%Se déplacer
8%
Se financer
6%
Travailler
13%s’équiper
4%
Se loger
5%
Se divertir
7%
Bricoler/
Réparer
2%
Se rendre
service
1%
S’informer
Achat en
circuits courts
et covoiturage ont
le vent en poupe!
Les pratiques collaboratives se développent
majoritairement dans les secteur de l’alimentation
et de la mobilité.
Partager sans
s’enrichir,
le lien social
avant tout!
Et seulement 25%
des projets induisent
un échange monétaire
(achat et vente de
biens, de services)87%
des projets sont à
but non
lucratif
le lien social
la solidarité
l’environnement
le partage
Quelles sont les motivations
à l’origine de la création de
ces projets ?
Pour faire vivre leur
projet, 60% des
initiatives utilisent
Internet (site web ou
réseaux sociaux).
Pour autant, pour les
deux tiers de ces projets
connectés, il n’est pas
nécessaire de se créer
un compte pour accéder
au service.
Et le numérique
dans tout ça?
316 projets
collaboratifs(impulsés et gérés par et pour
les acteurs du territoire)
Rennes 3%
4%
60%
5%
Betton
Acigné
Bruz
des projets
Noyal-Châtillon-sur-Seiche
3%
3. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
Qui sont les
entrepreneurs
collaboratifs?Du réseau informel de quartier à la
startup numérique internationale,
les initiatives collaboratives
reposent toutes sur des échanges
entre individus (particuliers ou
professionnels). Mais le modèle
économique, la taille de la
communauté et la gouvernance
peuvent être très différents d’un projet
à l’autre. Nous pouvons distinguer
trois grandes catégories de services
collaboratifs :
L’urbain connecté, le collectif ancré et
le participatif viral.
L'urbain
connecté
LE
PARTICIPATIF
VIRALLE
COLLECTIF
ANCRÉ
L’urbain
connecté
Les nouvelles
technologies peuvent
faciliter les
opportunités d’échanges
entre les individus.
Et certains entrepreneurs l’ont
bien compris. Tous les jours
apparaissent de nouveaux sites
internet qui proposent divers services
collaboratifs.
Ces start up sont implantées en
milieu urbain, au plus près des
structures d’accompagnement. Elles
se rémunèrent principalement par
le biais de commissions prélevées
sur les échanges réalisés. Et pour
durer, ces projets doivent convaincre
toujours plus d’adeptes pour être
rentables. Il n’y a pas de place pour
tout le monde !
60% d’entre-eux
ont été créés
après 2014.
Le collectif ancré
Se réunir au sein d’une structure pour
imaginer un service géré en commun, ce
n’est pas nouveau ! C’est le sens de
nombreuses associations et coopératives.
Ces projets répondent à des besoins partagés localement. Ils n’ont
pas vocation à conquérir la planète ; au plus, à s’essaimer sur
d’autres territoires qui partagent les mêmes enjeux. Nés pour partie
avant l’essor du numérique, ces services utilisent encore assez peu
les réseaux sociaux.
Sur Rennes Métropole plus
du tiers sont nés avant 2010.
Le participatif
viral
Agir concrètement par de
petites actions au quotidien,
pour plus de bons sens
et d’entraide : les idées
fusent ces dernières années.
Bibliothèques de rues, légumes en libre
service, une multitude d’initiatives se diffusent
aujourd’hui par Internet. Une action toute simple
peut ainsi être expérimenté en Allemagne ou
aux Etats-Unis et s’essaimer rapidement aux
quatre coins de la planète via les réseaux
sociaux. Des collectifs s’emparent ainsi de
l’idée et l’adaptent à leur manière, en respectant
l’esprit du projet. Aucune adhésion, vient qui
veut pour donner un coup de main et contribuer
simplement selon ses envies !
Plus de la moitié de
ces initiatives ont
moins de 2 ans sur
Rennes Métropole.
Autre caractéristique:
leurs communautés
d’usagers dépassent
régulièrement les 1000
membres!
6% 68% 26%
4. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
Se réunir
pour cultiver
Stop
aux déchetsNotre production de déchets a
doublé en 40 ans !
Fin 2015, 87% des français se
déclaraient prêts à changer leur façon
de consommer en recyclant, réparant
ou en donnant des choses. Une bonne
nouvelle pour nos poubelles, car
selon l’Ademe, un français produit en
moyenne 590 kg de déchets par an,
dont 126 kg de déchets organiques.
Dès les années 1990,
Rennes Métropole a engagé
des actions pour valoriser
les déchets de ses
habitants, par le biais de
composteurs individuels.
Si le volume des ordures
ménagères du territoire
est aujourd’hui inférieur
de 80kg à la moyenne
nationale, pas question
de s’arrêter en si bon
chemin! Depuis 2015,
Rennes Métropole poursuit
ses actions dans le cadre
du programme « Territoire
zéro gaspillage zéro
déchet ».
Les pratiques collaboratives
à la rescousse des déchets
Partage, mutualisation, troc et vente
entre particuliers : les pratiques
de consommation des français ont
sensiblement évolué ces dernières
années. La crise économique a
resserré les budgets des ménages,
les obligeant à s’adapter et à revoir
profondément leurs habitudes de
consommation. Et le développement
du numérique a certainement facilité
et accentué ces tendances à l’achat
malin et à l’achat plus responsable.
L’explosion des services en ligne et
groupes sur les réseaux sociaux en
témoignent.
À Rennes Métropole, plus
du tiers des initiatives
collaboratives recensées
permettent ainsi de
réduire nos déchets. Et la
dynamique n’est pas prête
de s’essoufler, 45% de ces
actions sont nées après
2014.
Le meilleur déchet reste celui
qu’on ne produit pas !
Troquer ou vendre
entre particuliers
Donner plutôt
que jeter!
60 jardins partagés
L’auto-production permet de limiter
considérablement les emballages. Mais,
ce n’est pas toujours facile de se lancer
seul. Cela requière des connaissances
techniques, un
outillage spécialisé
et du temps ! Alors
pourquoi ne pas
se rassembler pour
cultiver à plusieurs ?
Les jardins partagés
font de plus en plus
d’adeptes. Certains
sont gérés par les
communes, d’autres par
une association, ou un
collectif de citoyens.
à Rennes métropole,
on cultive aussi sur
les espaces publics!
7 incroyables
comestibles
Initié en 2008 à Totmorden (Angleterre)
par deux mères de familles, le mouvement
Incroyables comestibles s’est répandu
comme une traînée de poudre en France
et au-delà. « Il vise
à faire des territoires un immense jardin
partagé, auquel tout le monde peut
contribuer. Chacun est ainsi appelé à
devenir un apprenti jardinier-citoyen, en
plantant, cultivant
et récoltant à sa guise les fruits
du potager en libre-service. »
A vos épluchures !
Depuis 2006, des
composteurs partagés sont
proposés gratuitement aux
copropriétés de Rennes
Métropole. Aujourd’hui,
plusieurs milliers de foyers
valorisent leurs déchets de
cuisine dans plus de 400
composteurs répartis sur le
territoire.
Le saviez-vous ?
“Nés en 2009 à Amsterdam, les « Repair Cafés »
s’appuient sur une idée simple : réparer ensemble les
objets défectueux pour éviter de les jeter et prévenir
la production de déchets. Aujourd’hui plus de 850
Repair Cafés existent dans 19 pays dans le monde.
Les bénévoles y réparent ensemble environ 13 000
produits par mois!”
Connaissez-vous les zones de gratuité?Ce sont des lieux où vous pouvez déposer cedont vous n’avez plus besoin et prendre ce quevous voulez — même si vous n’avez rien déposé.Tout est gratuit.
Dans la même idée, des
bibliothèques de rue se
multiplient à Rennes depuis2010. C’est lors d’un projet de réhabilitationdu square Bel Air qu’est née la première, inspiréepar une habitante d’origine allemande qui avaitdécouvert ce principe outre-Rhin. On en dénombre9 aujourd’hui.
Co-Réparer
2 repair café
14 FabLab
1 atelier d’upcycling
participatif
Pour éviter de jeter vos objets
défectueux, pourquoi ne pas les
réparer ou les transformer ? Depuis
3 ans, des lieux — éphémères ou
permanents — ouvrent leur portes
pour permettre à tout un chacun de
donner une seconde vie
à ses objets.
«La réparation est une vieille idée, mais le fait de coopérer,
de réaliser des choses ensemble et d’agir concrètement
ouvre de nouvelles perspectives et à faire un petit pas
de côté par rapport à la société de consommation pour
imaginer de nouveaux modèles sociaux.»
Stéphane Gauchon, Repair Café Paris
5 collectifs de troc ou de vente
5 Systèmes d'échange local (SEL)
6 groupes facebook - dont 3 ont
plus de 1000 membres
“Près de six Français sur dix déclarent revendre
régulièrement sur Internet des objets dont ils n’ont plus
besoin”. Source : Ifop 2014
Les systèmes de troc et de vente entre particuliers sont
en plein boom. Certains s’organisent par le biais d’une
association, d’autres préfèrent fonctionner de façon
informelle.
5 zones de gratuité
12 bibliothèques
participatives
1 groupe facebook Parrallèle
1 liste de discussion
Freecycle
Et, les professionnels s’y mettent aussi.
Les agents de Rennes Métropole ont mis
en place une bibliothèque participative, un
système de troc et un espace de gratuité
en interne. Début 2016, les salariés de Pôle
Emploi Bretagne ont initié à leur tour une
bibliothèque participative sur leur lieu de travail.
5. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
Le chantier
de la mobilité
partagéeTous accros à la voiture !
En 2014, plus de 80% des français
possédaient au moins une voiture.
Sentiment de liberté, facilité d’accès
aux services : tout est plus simple
en voiture, notamment lorsqu’on
quitte le centre des grandes villes
où les transports publics sont
moins efficaces. Sur Rennes
Métropole, la voiture
est ainsi utilisée dans
70% des déplacements
périurbains.
Partager pour réduire ses
dépenses
Mais posséder une voiture coûte cher,
environ 5000 € par an en moyenne.
Quand on sait que la voiture n’est
utilisée que 5 % du temps, l’idée
d’en partager son usage relève du
bon sens ! Des alternatives comme
le covoiturage ou l’autopartage
explosent ces dernières années,
boostées par les outils numériques.
Des alternatives collaboratives
tout azimut
Aujourd’hui encore 50 % des
déplacements en voiture font moins
de 5 km. Pourtant sur ces distances,
le vélo est plus rapide en ville !
Économies, santé, bien-être, les
alternatives à la voiture offrent des
avantages biens connus. Et c’est
d’autant plus convivial quand c’est
réalisé avec les autres.
Du partage de voiture
au bus cycliste, 75
initiatives collaboratives
de mobilité ont été
recensées sur Rennes
Métropole. Pour la moitié,
ces projets s’organisent
par le biais des réseaux
sociaux. La dynamique
reste assez récente : les
3/4 datent d’après 2010.
Un véhicule en autopartage remplace 6
voitures particulières et libère 5 places de
stationnement. Cette pratique reste encore
marginale en France avec environ 200 000
usagers en 2014, principalement dans les
grandes villes. Mais avec une croissance
actuelle de 50% des abonnements chaque
année dans le monde, elle sera probablement
amenée à se développer plus intensément
dans les dix prochaines années.
Sur Rennes métropole,
près de 500 voitures sont
disponibles à la location
pour les particuliers,
dont 34 via un service
d’autopartage local. Sans
compter les flottes de
véhicules partagés pour
des employés d’entreprises
et des collectivités du
territoire - telles que
chez Orange et la Caisse
d’épargne.
Le saviez-vous ?
Les bus cyclistes sont des
groupes de cyclistes qui se
déplacent ensemble sur un
itinéraire défini comprenant des
stations avec des horaires de
passage. Idéal pour se rendre
au travail ! Il en existe
160 en France dont 8 sur
Rennes et ses alentours.
Le covoiturage,
plus facile pour
voyager?
Le covoiturage moyenne
et longue distance
Le covoiturage explose depuis quelques
années en France, notamment sur les
trajets longues distances facilités par des
services numériques qui ont su gagner des
nouveaux publics.
Il existe aujourd’hui de nombreux services
en ligne de covoiturage, de la plateforme
privée nationale aux sites institutionnels,
en passant par des groupes plus
informels. S’ils sont loin de concurrencer
les sites les plus connus, les groupes de
covoiturage communautaires et locaux
sont de plus en plus fréquents et peuvent
regrouper plusieurs milliers de membres
via les réseaux sociaux. Ils ont souvent été
créés pour contrer les offres payantes et
préserver l’esprit militant et collaboratif du
covoiturage.
Et au quotidien, ça se passe
comment le covoiturage ?
Pour les trajets domicile-travail le covoiturage resteencore compliqué : enfants à récupérer, courses àfaire, mais aussi petites routines et contraintes deshoraires illustrent le fait que seulement 2,5 % destrajets courte distance s’effectuent en covoiturage.Pour ces trajets partagés au quotidien, les genss’organisent avant tout entre collègues de travail, demanière informelle ou — de façon plus marginale —via un site internet. 3 % des trajets courte distancepassent ainsi par une plate-forme numérique.Ensuite, soit les covoitureurs pratiquent l’alternancede véhicules, soit ils demandent une participationaux frais. Et pour se donner rendez-vous, ils utilisentleur domicile ou des lieux pratiques et facilementaccessibles, comme les aires de covoiturage.
Sur l’aire urbaine rennaise,il y a 70 aires de
covoiturage:
2000 places environ.Source : Audiar.
Au départ de Rennesle vendredi soir,c'est plus de 1500annonces recensées surBlablacar, dont plusde 200 pour se rendreà Nantes à moins de10 euros !
Il y a 38 lignes decovoiturage depuis/versRennes sur Facebook.La moitié de cesgroupes ont plus de1000 membres (Rennes-Nantes : 5000).
Le saviez-vous ?
Il existe un service de
covoiturage qui permet
aux personnes en
insertion professionnelle
qui n’ont pas de véhicule
de se rendre à leur lieu
d’emploi. Il s’appelle Ehop
solidaire et près de 500
conducteurs bénévoles s’y
sont déjà inscrits !
Avec un objectif de 20% de part modale
vélo en 2020 sur la ville de Rennes, la
collectivité affiche de l’ambition pour la
bicyclette. La forte progression de la
pratique ces dernières années (+11%
par an depuis 2010) va dans ce sens,
grâce notamment à l’augmentation des
aménagements cyclables ou encore le
service de vélo en libre service. Mais
il y a certainement un mouvement de
fond, tant les initiatives fleurissent ces
dernières années.
Des ateliers
participatifs pour se
former à l’entretien et
à la réparation de vélo
Ouverts à tou-tes, ces ateliers
permettent aux participants d’apprendre
à réparer et entretenir eux-mêmes leur
vélo. Ils sont accompagnés par des
professionnels et bénévoles passionnés
qui transmettent leurs savoir-faire.
Il existe 5 ateliers
participatifs de
réparation de vélo
Les pédibus - ou autobus pédestres - sont unmode de ramassage scolaire. Sur des trajetsprédéfinis et réguliers, ils permettent aux enfantsde se rendre en groupe à l’école. Accompagnéspar des parents volontaires, ils parcourent lesdifférents arrêts de la ligne chaque matin jusqu’àl’école.
22 communes de Rennes
Métropole sont engagées dansdes démarches de pédibus.
800 élèves fréquentent
aujourd’hui ces pédibus,
contre 1 200 enfants en 2010
L’autopartage,
bientôt une
réalité?
Partager plus
qu’un vélo
Prendre l’école
du bon pied avec
le Pédibus
6. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
Les nouveaux
lieux
du partageL’essentiel des services collaboratifs
nécessitent des lieux accessibles
à tous : pour se rencontrer, pour
partager, pour créer collectivement,
au-delà des plateformes en ligne qui
peuvent initier les échanges.
Une diversité de lieux
Certains de ces lieux existent depuis
des décennies sur nos territoires,
à l’image des maisons de quartier.
D’autres sont plus récents, comme les
“Coworking”, “FabLab” ou “LivingLab”.
Leur point commun ? Ce sont des
espaces physiques indépendants
et ouverts aux croisements et à
la diversité des échanges et des
contributions. Ils facilitent le partage
de biens et de savoirs, au service de
projets individuels et collectifs.
Un mouvement de fond
Le développement rapide de ces
nouveaux lieux du partage — source
d’innovation sociale et économique —
révèlent deux tendances de fond : l’une
sociale — l’envie de faire ensemble, de
contribuer selon ses compétences — et
l’autre sociétale — les évolutions des
formes du travail.
Sur Rennes Métropole, on
dénombre 32 lieux dédiés
au partage. Et les 3/4
d’entre-eux se sont créés
depuis 2013.
Qui sont les utilisateurs de ces
lieux partagés ?
Un lieu partagé repose sur une
communauté de personnes qui se
regroupent pour faire vivre cet espace
au quotidien. Chacun s’y investit en
fonction de ses intérêts, attentes et
talents.
Habitants, bénévoles, salariés,
entrepreneurs, les usagers de ces lieux
ont de multiples casquettes. Certains
y viennent ponctuellement, d’autres en
ont fait leur lieu d’activité principal.
Un lieu partagé = Trois
fonctions
• L’accès
Ces lieux permettent un accès
mutualisé à une diversité de services
— professionnels, de loisirs, de
consommation, de formation, etc. C’est
la diversité des services accessibles
qui donne au lieu sa spécificité.
• La mise en réseau
Au delà du partage d’un espace, ces
lieux favorisent la mise en réseau de
ses usagers et l’émergence d’actions
collectives.
• La créativité
Créer, imaginer, tester, apprendre,
innover. Ces lieux offrent les
conditions matérielles nécessaires
à la conduite d’un projet ;
mais ils réunissent surtout des
compétences sociales essentielles
à l’entrepreneuriat et au travail en
réseau.
Vers des quartiers en partage ?
Les Maisons de quartiers, les centres
sociaux et les patronages : autant
de lieux de proximité qui cultivent
depuis des décennies les rencontres
et les échanges entre habitants.
Aujourd’hui, ces lieux d’éducation
populaire outillent et accueillent de
nombreuses pratiques collaboratives.
On y trouve des groupements
d’achats, des zones de gratuité, des
grainothèques, des bibliothèques
participatives ou encore des jardins
partagés.
Loin des plateformes numériques
de partage, ces lieux sont davantage
plébiscités pour leur proximité. Il
peuvent aussi jouer le rôle de tiers
de confiance entre citoyens d’un
même quartier. Des lieux ouverts,
accessibles et en réseau, où l’on peut
échanger avec ses voisins. Et si c’était
ça aussi l’avenir du collaboratif ?
Connaissez-vous le PAM ?
Situé au cœur du quartier de
Maurepas à Rennes, le Pôle
Associatif Marbaudais (PAM)
est un espace mutualisé pour
des associations et collectifs
d'habitants. La Ville de Rennes
est propriétaire des locaux, mais
en 2010, elle a confié la gestion
et l’animation collective du lieu à
l’Association pour la Promotion de
l’Action et de l’Animation Sociale.
Aujourd’hui, le fonctionnement
coopératif, l’ouverture sur l’extérieur
et la diversité des structures en
font un lieu d'expérimentation
permanent où les projets collectifs
fleurissent.
Des lieux hybrides
2 espaces de la Ville
de Rennes
2 espaces associatifs
Coworking, FabLab, jardin partagé,
création artistique, échanges de savoirs
et savoirs-faire, ces lieux proposent
une mixité de fonctions, générant de
multiples opportunités de collaboration.
Ils vivent et se développent au rythme
des rencontres, plus ou moins
formelles et structurées. Ce sont
avant tout des espaces de rencontres,
d’entraide et d’expérimentation.
Des Lieux de travail et
d’entrepreneuriat17 espaces de coworking
En 2010, le 1er espace de coworking a ouvert sesportes au sein de la Cantine Numérique, co-fondéeet soutenue par Rennes Métropole. Cinq ans plustard, elle a laissé place à la French Tech Rennes quiaccueille plus de 80 travailleurs dans des locauxrénovés, près du Mail Mitterrand.En parallèle, la dynamique a pris de l’ampleur : oncompte aujourd’hui pas moins de 17 espaces decoworking sur le territoire métropolitain ! Et 70%d’entre-eux ont moins de deux ans.De l’espace associatif au centre de télétravailleurs,ces lieux se distinguent par leur capacité d’accueil,leur modèle d’animation et de gouvernance et par lesservices proposés.
Des lieux
d’expérimentations
numériques
14 Fablabs sur Rennes
Métropole
1 Hackerspace
Les Fablab, tout comme les hackerspaces
sont des lieux accessibles à tous où l’on peut
y fabriquer « presque n’importe quoi ». Ces
lieux placent l’expérimentation au centre de
leurs activités et de leur fonctionnement. Ils
s’inscrivent au coeur du mouvement « Do
It Yourself » basé sur l’idée que la création
technique est à la portée de tous.
Le LabFab étendu: multiplier les ateliers
décentralisés et favoriser leur mise en
réseau
Le “LabFab” - le FabLab rennais - est fondé en
2012 par un consortium - écoles supérieures,
acteurs associatifs, économiques, Ville de
Rennes et Rennes Métropole. A l’origine
hébergé dans l’École Européenne Supérieure
d’Art de Bretagne, le LabFab dispose aujourd’hui
d’un nouveau local au sein de la Maison des
Associations. La collectivité a également
soutenu l’équipement de 11 Espaces Publics
Numériques en imprimantes 3D, kits de
fabrication et programmation numérique. Inspirée
par l’exemple de Barcelone, l’objectif de la
collectivité est de se rapprocher au plus près
des utilisateurs et de développer ces lieux de
fabrication sur tout le territoire.
7. RéaliséparFormesVivesenpartenariatavecCollporterre—ProgrammeDomino—2016
Fabriquer
sa villeDe plus en plus de citoyens
revendiquent aujourd’hui leur
expertise et souhaitent s’impliquer
dans la fabrique de leur ville, de
leur territoire. Amplifiées par la
culture participative du numérique,
qui permet à chacun de donner son
avis, de contribuer, les initiatives
collaboratives interrogent directement
la construction des territoires. Et
bousculent par la même le rôle
des collectivités et des acteurs
privés traditionnellement en charge
d’imaginer et de construire la ville.
De nouvelles voies de dialogue public
se dessinent, davantage tournées vers
la co-construction et à la contribution
citoyenne. Serait-ce les prémices
d’une ville plus agile, où les usages
et services urbains se réinventent
collectivement ?
Le saviez-vous ?
Depuis 2015,
Rennes Métropole
propose aux
habitants de
soutenir des projets
artistiques locaux
qui leur font sens
via une plateforme
de financement
participative : la
Dynamo culturelle.
Plus de 500
internautes ont
contribuer la
première année,
permettant à 6
projets de récolter
33 700 €.
« Penser global, agir local ».
C’est dans cet esprit que
des collectifs et associations
d’habitants initient des actions
concrètes, à leur échelle. Et parmi
elles de nombreuses initiatives
collaboratives, dans des champs
parfois très divers.
S’approprier l’espace public
Faire de l’espace
public un lieu
d’échange
7 Incroyables Comestibles
9 bibliothèques de rue
Légumes et livres en libre accès en bas
des immeubles ou sur les places publiques,
espaces de don permanents ou éphémères
le long du trottoir : de nombreuses initiatives
citoyennes émergent ces dernières années,
pour créer des espaces de partage et lutter
ainsi contre l’aspect individualiste de la ville.
Ces actions bricolent et explorent de nouveaux
usages des espaces publics.
1 collectif disco soupe
De temps en temps, les places de la métropole
sont investies par de joyeux éplucheurs !
Depuis quatre ans, le collectif renneais
DiscoSoupe anime des sessions collectives,
ouvertes à tous, d’épluchages de rebus. Dans
une ambiance musicale, chacun participe à
la confection — et à la dégustation gratuite —
de soupes, salades et jus de fruits. Le
concept vient d’Allemagne. Aujourd’hui, des
DiscoSoupes sont régulièrement organisées
dans plus de vingt pays.
Du crowdfunding
pour artistes
locaux, le temps
d’un repas
Initié en 2012 par 4 artistes
rennais, La Dinée est un format
de financement participatif
pour artistes locaux. La formule
est simple : 1 repas, 1 lieu,
4 artistes, 30 participants, 1
projet micro-financé. Chaque
participant contribue au repas
à hauteur de 12 € . A la fin du
repas, après avoir découvert les
quatre projets, les participants
votent pour l’artiste de leur choix.
Le bénéfice de la soirée est
entièrement reversé au projet
lauréat.
Des cigales pour investir
collectivement dans des projets
du territoire
Une Cigale est un club d’investisseurs locaux, au
service du développement d’entreprises solidaires.
Ces structures regroupent 5 à 20 personnes qui
décident de mettre une partie de leur épargne en
commun pour une durée de 5 ans (renouvelable une
fois). Si cette action permet de réaliser une plus-
value par retour sur investissement, une Cigale se
veut aussi un moyen pour soutenir l’économie locale
et faire du citoyen un acteur de son environnement
économique.
À Acigné, une brasserie
artisanale a vu le jour en 2015
grâce au soutien financier de
trois cigales du bassin rennais.
Sur ce territoire, 18 cigales
se sont créées, principalement
depuis 2010.
Soutenir des projets
qui font sens
L’association
Bruz citoyenneté
anime depuis 2014 la vie
locale à travers des actions
favorisant le mieux vivre
ensemble. Bibliothèque
de rue, troc de plantes,
Repair Café, les initiatives
collaboratives fleurissent.
Au sud de Rennes,
Déclic Ethique
a mis en place un
groupement d’achat,
un atelier de réparation
de vélo, un système
d’échanges local et investit
dans un broyeur mutualisé.
Club d’investissement
solidaire, groupement
d’achat, Bacs Incroyables
Comestibles et bientôt une
voiture partagée. A Acigné
l’association
Courants
alternatifs ne
manque pas de jus !
Se regrouper et
agir pour son
territoire
Initiée à Rennes
en 2013, les
BiblioRemix
s’étendent
aujourd’hui
partout en
France.
Biblio Remix est un dispositif
d’expérimentation, d’invention
et de création participatives,
autour des services en
bibliothèque. L’idée est de
réunir des participants aux
compétences diverses et de
leur proposer d’esquisser
leur vision de la bibliothèque
idéale, à travers des
questions, des problèmes
concrets et des projets à réaliser. Le concept de Biblio
Remix n’appartient à personne et est librement copiable,
diffusable, modifiable.
En 2015, le Musée de Bretagne
a été remixé 5 cinq jours durant
De la même manière, ce format réunit des participants aux
profils variés pendant trois jours au cœur d’un musée afin
de concevoir et prototyper des expériences innovantes.
Cette manifestation, qui s’est déroulée pour la première fois
en novembre 2011.
Remixer les
lieux publics
Imaginer l’évolution d’un lieu, d’un
service à partir des usages ; croiser
les regards et compétences des
uns et des autres. Une nouvelle
façon de faire la ville émerge
depuis quelques années, alors
que les citoyens revendiquent
de plus en plus une expertise
d’usage. Certains acteurs publics
ont bien compris l’intérêt de la
démarche et ouvrent, le temps
d’une expérimentation, le champs
des possibles. Remixer la ville en
associant les usagers, ou comment
favoriser l’implication citoyenne tout
en imaginant des services adaptés
aux usages.
Vers un urbanisme
collaboratif
L’urbanisme tactique permet de
tester les besoins des habitants et
d’adapter l’espace public grâce à
des interventions urbaines légères et
éphémères. Les habitants et usagers
sont force de proposition pour
construire l’avenir de leur lieu de
vie. Initié en 2005 à San Francisco,
l’urbanisme tactique repose sur
trois principes : l’intervention à petite
échelle, le court terme et le « low
cost ». Éphémère et peu coûteuse,
cette façon de faire la ville permet
de multiplier les expérimentations,
de disposer rapidement de retours
d’expérience, de sortir des sentiers
battus.
Le Bureau
Cosmique,
un collectif
d’architectes
rennais,
a investi
les vestiges
militaires
des anciennes
cartoucheries
à la
Courrouze
en 2013 et
expérimenté
des usages à partir des
idées des habitants.
Ils participent aussi à la démarche de
la Vallée de la Vilaine Aval. Initiée par
Rennes Métropole en partenariat avec
sept commues, le projet a pour objectif
de valoriser cet espace situé au sud
de la métropole. Pour cela, des actions
pilotes sont conduites avec les habitants
du territoire ; révélant ainsi de nouveaux
usage pour la vallée.