1. TROISIEME BAROMETRE CREDOC POUR LA CSNAF
« LES FRANÇAIS ET LES OBSEQUES »
LES FRANÇAIS ENTRE RITES ET SOUVENIRS
Depuis quelques années, la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) a entamé
une vaste réflexion sur l'ensemble de ses métiers et sur la perception et les attentes que
pouvaient en avoir les consommateurs. Un travail sociologique a été mené à cette occasion sur le
vécu et la perception du deuil et des obsèques.
En confiant de nouveau la réalisation d’une étude - quantitative et qualitative - au CREDOC* afin
d’étudier les perspectives des Français en matière de funérailles (rites, cérémonies, souvenirs) et
pouvoir ainsi analyser leur perception, comprendre leurs motivations pour mieux anticiper leurs
demandes, la CSNAF révèle dans ce troisième baromètre « Les Français et les obsèques » les
motivations des Français en matière de pompes, de rites et de souvenirs.
Ainsi, sur un échantillon représentatif de la population française (1 004 personnes) interrogé en mai
dernier, nous apprenons que
Loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire (extraits)
Article 11 : Après l'article 16-1 du code civil, il est inséré un article 16-1-1 ainsi rédigé : «
- près de 42% des personnes Art. 16-1-1.-Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des
interrogées ont laissé des instructions personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à
crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. »
concernant leurs obsèques Article 16 : La section 1 du chapitre III du titre II du livre II de la deuxième partie du même
code est complétée par une sous-section 3 ainsi rédigée : « Sous-section 3 « Destination
des cendres
- plus de 44% des personnes « Art.L. 2223-18-1.-Après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une
interrogées envisagent plutôt la urne cinéraire munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom du
crématorium. « Dans l'attente d'une décision relative à la destination des cendres, l'urne
crémation que l’inhumation cinéraire est conservée au crématorium pendant une période qui ne peut excéder un an. A
la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l'urne peut être
- 47% de l’échantillon souhaitent voir conservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l'accord de l'association
leurs cendres dispersées, 16% chargée de l'exercice du culte. « Au terme de ce délai et en l'absence de décision de la
personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont dispersées dans
seulement dans un jardin du souvenir l'espace aménagé à cet effet du cimetière de la commune du lieu du décès ou dans
l'espace le plus proche aménagé à cet effet visé à l'article L. 2223-18-2. « Art.L. 2223-18-
- En cas de non dispersion, l’urne 2.-A la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres
reposera à 33% dans un monument sont en leur totalité : « soit conservées dans l'urne cinéraire, qui peut être inhumée dans
une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument
cinéraire, à 31% dans le caveau de funéraire à l'intérieur d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article L. 2223-40 ; « soit
famille, à 19% dans un columbarium dispersées dans un espace aménagé à cet effet d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à
l'article L. 2223-40 ; « soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques. «
- l’inhumation est mentionnée pour Art.L. 2223-18-3. En cas de dispersion des cendres en pleine nature, la personne ayant
qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu
37% des personnes interrogées et à de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses
34% par convictions religieuses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. « Art.L. 2223-18-4. Le fait de créer, de
posséder, d'utiliser ou de gérer, à titre onéreux ou gratuit, tout lieu collectif, en dehors d'un
cimetière public ou d'un lieu de dépôt ou de sépulture autorisé, destiné au dépôt temporaire
ou définitif des urnes ou à la dispersion des cendres, en violation du présent code est puni
d'une amende de 15 000 € par infraction. Ces dispositions ne sont pas applicables aux
sites cinéraires créés avant le 31 juillet 2005. »
LA CEREMONIE, UN RITE NECESSAIRE
Ce troisième baromètre démontre qu’une très large majorité du panel souhaite une cérémonie : 60%
demandent une cérémonie religieuse ; 35% souhaitent une cérémonie civile
Souhaitez-vous pour vous-même une cérémonie religieuse ?
100% 5%
NSP
80% 35%
NON
60%
40% OUI
60%
20%
0%
* CREDOC : Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie
2. Pour les 35% de ceux qui désirent une cérémonie civile, 66% veulent une cérémonie très intime
4% très intime
19% musique personnalisée
lecture et hommage
49%
autre
28%
A la question, « A quoi sert une cérémonie funéraire en premier ? », 43% du panel interrogé
pense qu’elle rend hommage à la personne disparue …
A rendre hommage
7%
A réunir la famille
13%
A soutenir les endeuillés
43%
A faciliter le travail de deuil
17%
Autre
20%
… et 63% de ce même échantillon juge nécessaire le respect d’un rituel
Lors de cette enquête, le CREDOC a fait évaluer certains éléments des obsèques. Ainsi, le lieu
accueillant le déroulement de la cérémonie a été jugé important à 74%, les étapes marquant la
cérémonie – musique, lecture, etc, … - sont également considérées à 62% comme nécessaires.
3. Quant au cimetière, aujourd’hui, il est considéré comme une façon de donner un lieu aux
personnes disparues (35%), un lieu de mémoire collective (33%) puis une tradition (26%).
Ainsi à la question « Selon vous, les cimetières sont d'abord... », l’échantillon a répondu :
En bref, ce qu’il faut retenir de ce troisième baromètre « Les Français et les obsèques » du
CREDOC pour la CSNAF :
Les intentions de crémation continuent leur percée (44%), surtout chez les plus jeunes,
les moins religieux et chez ceux qui ont assisté à une crémation à leur dernière cérémonie.
6 personnes sur 10 souhaitent une cérémonie religieuse (8 sur 10 lorsqu’ils envisagent
une inhumation), un chiffre stable depuis 2005.
23% ont souscrit ou veulent souscrire un contrat obsèques (il s’agit des plus âgés et des
plus modestes).
La cérémonie est d’abord un hommage à la personne disparue (43%).
87% vont au moins une fois par an au cimetière (à la fois les plus jeunes et les plus âgés)
mais seulement 1/3 pour la Toussaint
16% apportent un souvenir quand ils vont au cimetière (plaques, vases, autres…). Les
circuits traditionnels restent le principal lieu de vente des produits d’ornement.
84% des Français ont plutôt une bonne image des professionnels du funéraire et 24%
en ont une excellente image
L’intégralité de l’étude sera présentée lors du salon professionnel FUNERAIRE PARIS 2009 qui
se tiendra du 19 au 21 novembre prochain à Paris Le Bourget. www.salon-funeraire.com
Pour obtenir l’étude complète, contact presse
Virginie Taverne
06 63 13 95 30
virginietaverne@free.fr