3. Le contrôleur aérien règle la circulation des
avions, en altitude comme aux abords des
aéroports. Depuis sa tour de contrôle, quels
que soient le trafic et les conditions météo,
il guide les pilotes au moment du décollage,
en vol et pendant l'atterrissage.
Guider sûrement les pilotes
4. Responsable d'un secteur pour lequel il
donne les autorisations de survol, le
contrôleur aérien conseille les pilotes qui le
traversent. Les avions sont identifiés tout au
long du vol. Quand ils entrent dans son
secteur, le contrôleur demande au pilote son
niveau, sa vitesse, sa position...
conformément à son plan de vol.
Un contrôleur par secteur
5. Un suivi en temps réel
Quand le trafic est intense, il orchestre le
ballet des atterrissages et des décollages
avec une grande précision. Il confirme au
pilote en temps réel à quel moment il peut
décoller ou se poser et quelle piste
emprunter. Il suit toutes les manoeuvres de
l'avion.
6. Répondre aux urgences
À l'aide d'instruments (radar), il analyse la
circulation aérienne avant d'autoriser le
pilote à pénétrer dans son secteur. En cas de
situation extrême (absence de contact avec
l'appareil), le contrôleur prévient son
supérieur et déclenche les opérations
d'urgence.
8. Petits ou grands avions
Le trafic aérien français est l'un des plus
denses du monde. Le contrôleur est donc
responsable des avions de tourisme privés
ou des gros porteurs.
9. Un horaire chargé
Le contrôleur travaille en horaires décalés, à
raison de 32 h par semaine. Il peut
fonctionner de jour comme de nuit, 7 jours
sur 7, 24 h sur 24. Il bénéficie aussi,
pendant son service, de plages de repos.
10. En liaison avec les autres
Le contrôleur travaille en duo avec un
collègue : l'un se charge des procédures de
vol, l'autre suit le radar. Il est en liaison
permanente avec les pilotes et ses
homologues chargés des autres secteurs
aériens, les services de la météo et, parfois,
les services de recherche et de sauvetage.
11. Statut : fonctionnaire
Ce professionnel est en général un fonctionnaire de
catégorie A de la Direction générale de l'aviation civile
(DGAC) du secrétariat d'État chargé des Transports. Il
travaille dans un aéroport ou dans l'un des 5 centres de
contrôle régionaux : Aix-en-Provence, Athis-Mons,
Bordeaux, Brest et Reims.
Mais, parallèlement, l'armée de l'air et la marine nationale
emploient des contrôleurs aériens après formation militaire
initiale et formation professionnelle.
13. 87 postes en 2007
On compte plus de 4 500 contrôleurs
aériens en activité. Tous ont été formés à
l'École nationale de l'aviation civile
(ÉNAC), après réussite à un concours très
sélectif. En 2007, 87 places ont été
proposées.
14. Centre de contrôle ou aéroport
À mi-parcours et en fonction de son
classement, l'élève choisit entre deux voies :
les centres de contrôle régionaux ou les
aéroports. 40 % des contrôleurs exercent
dans les centres de contrôle régionaux, 40
% dans les aéroports et aérodromes et 20 %
occupent un poste d'études ou
d'encadrement.
15. Évolution possible
Par la voie des concours internes, le
contrôleur aérien évolue (suivant son
ancienneté) vers des fonctions d'études,
d'encadrement ou de management dans les
services de l'aviation civile. Il n'y a pas de
débouchés en dehors de l'administration.
16. Élève fonctionnaire
Une fois admis à l'ÉNAC, le futur
contrôleur ou élève ingénieur du contrôle de
la navigation aérienne (ICNA) suit une
formation de 3 ans. Il devient élève
fonctionnaire et perçoit une rémunération :
environ 1 430 euros brut par mois en 1re
année ; 1 890 euros en 2e année et 2 225
euros en 3e année.
20. Responsabilités importantes
Ce métier demande un sens aigu des
responsabilités, car une erreur d'évaluation
dans la trajectoire d'un avion est lourde de
conséquences... Au cours de ses missions, le
contrôleur fait preuve d'excellentes
capacités d'analyse pour gérer plusieurs
sources d'informations simultanément.
21. Calme et réactivité
D'un calme à toute épreuve et très réactif, il
anticipe et prend les décisions
immédiatement pour guider les avions. Il a
l'autorité nécessaire pour imposer ses
décisions à des pilotes parfois trop sûrs
d'eux.
22. Un bilingue parfait
Spécialiste de la navigation aérienne et du
pilotage d'avion, il possède des
compétences scientifiques et techniques de
haut niveau. Il parle couramment l'anglais
pour échanger des informations avec les
pilotes des avions en provenance de
l'étranger.
23. Parfaite condition physique
Pour exercer ce métier, une excellente vue
est exigée ainsi qu'une bonne santé
générale. Les contrôleurs aériens sont
d'ailleurs soumis à des examens médicaux
réguliers.
24. Accès au métier
En France, les contrôleurs aériens ont la
particularité d'être des fonctionnaires. Ils
sont tous passés par l'École nationale de
l'aviation civile (ENAC) de Toulouse.
25. Niveau bac + 5
Accès à l'ENAC : chaque année, un concours est organisé
dans les principales métropoles régionales. Il s'adresse aux
titulaires d'un bac + 2, ayant moins de 27 ans au 1er
janvier de l'année du concours. Un très bon niveau en
anglais est indispensable. Les candidats admis subissent un
examen médical destiné à vérifier leurs aptitudes
physiques et mentales.
Formation à l'ENAC : elle dure 3 ans, dont 18 mois de
théorie et de stages pratiques, dont un stage de pilotage
(brevet de pilote privé d'avion) et un stage en pays
anglophone. Rémunérés pendant leur scolarité, les élèves
fonctionnaires s'engagent à travailler 7 ans pour l'État.