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mobilité
&
entreprises
mode d’emploi
entreprisesentreprisesentreprisesentreprises
mode d’emploi
LiVRe BLANC
2 mobilité & entreprises : mode d’emploi2 mobilité & entreprises : mode d’emploi
Mobilité & entreprises : mode d’emploi 3
Le mot
du président
Au cœur des métiers des entreprises de services du numérique,
l’informatique nomade évolue plus vite que toutes les autres
technologies. Smartphones, tablettes, systèmes embarqués
révolutionnent le quotidien des entreprises et celui des
consommateurs avec, pour réussir le pari de la mobilité,
l’impérieuse nécessité d’inscrire la stratégie mobile au cœur du
projet d’entreprise. C’est ce que nous avancions dès 2010 dans
notre premier livre blanc sur le sujet. Et force est de constater
que ces trois dernières années, les données de l’équation se sont
considérablement métamorphosées ! Cette deuxième édition
en est le reflet et s’appuie sur une expérience riche, acquise par
les quelque 180 professionnels entièrement dédiés à la mobilité
chez Gfi Informatique.
Parce que nous sommes à la fois éditeur de logiciels et
intégrateur, notre vision large – et peut-être unique – de la
réalité du marché nous maintient en perpétuel mouvement
et en perpétuelle innovation. Les logiciels que nous éditons
possèdent ainsi leur déclinaison mobile ou utilisent des
technologies apparentées (NFC, RFID…). Notre offre couvre
une grande partie des systèmes mobiles du marché et s’étend
jusqu’à la conception d’appareils uniques construits autour
de systèmes embarqués capables de réaliser des tâches
extrêmement spécifiques, dans des conditions de performance
et de sécurité optimales.
Je suis heureux de pouvoir partager avec vous notre vision d’une
mobilité qui devenue mature en 2013, envahit désormais le
monde des entreprises pour leur fournir, suivant les usages et les
métiers, des avantages concurrentiels sans cesse renouvelés.
Vincent Rouaix,
Président-directeur général,
Gfi Informatique
4 mobilité & entreprises : mode d’emploi
édito
Le monde de la mobilité, dans son vaste ensemble, porte
une grande responsabilité dans les bouleversements majeurs
qui secouent la sphère du numérique. L’influence qu’a eue
l’explosion du smartphone et des tablettes est considérable,
pour ne parler que de ces appareils connectés, les plus visibles
dans la vie quotidienne des professionnels comme des
particuliers.
On constate ainsi l’avènement de nouveaux acteurs, des
fondeurs (les fabricants de puces), qui ont volé la vedette
à Intel qui régnait jusqu’alors en maître et pensait que la
seule puissance de ses processeurs était suffisante pour le
rendre intouchable. Résultat, il se fabrique désormais plus de
processeurs ARM en un trimestre qu’Intel n’a jamais produit de
Pentium. Même le couple inséparable Windows et Intel (Wintel)
n’y a pas résisté, puisque Microsoft a fini par porter son système
d’exploitation phare sur les plates-formes ARM. L’éditeur,
tellement chahuté par Android et iOS, a même dû revoir sa
stratégie en profondeur pour entrer de plain-pied dans le monde
du multi-écran.
La révolution de l’entreprise mobile
Si le grand public – le “consumer” – a certainement été un
catalyseur majeur de l’accélération de l’informatique nomade,
la grande révolution que nous connaissons désormais se déroule
dans l’entreprise.Tout d’abord, la pénétration insidieuse des
appareils grand public crée des bouleversements dans les
rapports entre les utilisateurs et les services informatiques.
Rendues plus autonomes, les directions métiers exigent de
leurs DSI des mises à jour pour leur permettre d’utiliser leurs
nouveaux outils et de ne plus être en décalage avec leurs
propres consommateurs qui parfois détiennent de manière
plus rapide et précise l’information qu’eux-mêmes. Pour
répondre à ces enjeux, il faut bien sûr prendre en compte
4 mobilité & entreprises : mode d’emploi
Mobilité & entreprises : mode d’emploi 5
les questions de sécurité. Il faut
également refondre l’accès à toute
l’information de l’entreprise.
Le consommateur de l’information
(qu’il soit grand public ou interne à
l’entreprise) ne s’est pas longtemps
contenté d’applications “lampe
de poche”. Il souhaite désormais
disposer d’un accès à l’information
sans limite de temps, ni de lieu et ne
peut comprendre qu’on la lui serve
par bribes, de manière fragmentée
ou cloisonnée. Sans compter que
l’informatique nomade est très liée
au Cloud computing, qui apporte
une parfaite réponse à des montées
en charge parfois non prévisibles
ou à une extrême dispersion des
utilisateurs. C’est, en revanche, une
difficulté de plus pour ce qui est
de communiquer avec le système
d’information de l’entreprise !
Des appareils mobiles aux
objets connectés
Sur un autre registre, le trafic
engendré par les appareils mobiles
sollicite non seulement les réseaux
publics et privés, mais est de plus
en plus rejoint par des myriades
d’objets communicants, lesquels
dialoguent entre eux, créent de
l’information et la publient parfois
directement vers l’utilisateur.
C’est toute la stratégie des
systèmes d’information qui se
trouve impactée et qui oblige
l’entreprise à repenser son monde
numérique différemment : du poste
de travail du salarié qui tend vers
l’ubiquité, au back-office qui doit
réinventer son agilité indispensable
pour servir autant d’informations
polymorphes.
Après avoir subi les transformations
imposées par le “consumer”,
la mobilité d’entreprise tient
enfin sa revanche : elle innove et
crée de nouveaux usages ou de
nouveaux objets communicants
dont se saisira à son tour le grand
public. Mais surtout, elle produit
les contenus sophistiqués, dont
les smartphones et autres objets
nomades sont si friands. L’enjeu de
ce livre blanc ? Vous donner les clés
pour réussir sur ce marché mature,
complexe et porteur d’innovation
pour l’entreprise !
Jean-François Gaudy,
Directeur de l’innovation et de la mobilité,
Gfi Informatique
Mobilité & entreprises : mode d’emploi 5
6 mobilité & entreprises : mode d’emploi
Sommaire
B
La richesse fonctionnelle
au cœur des outils
communicants
-p.14-
A
Des acteurs
“connectés”
-p.10-
03
Un foisonnement
technologique
porteur d’innovation
-p.14-
01Un marché mobile
mature et complexe
-p.08-
02Des usages métiers
aux dispositifs mobiles
-p.22-
C
Un foisonnement
technologique
porteur d’innovation
-p.17-
Mobilité & entreprises : mode d’emploi 7
A
La chaîne de valeur
au cœur des réflexions
-p.24-
Remerciements
-p.48-
B
La recherche d’un
meilleur service public
-p.28-
03
Un foisonnement
technologique
porteur d’innovation
-p.14-
C
Stratégie et cartographie
applicatives
-p.32-
B
Le management
des périphériques
et des applications
-p.44-
A
L’intégration au système
d’information
-p.38-
03L’architecture mobile :
un chantier stratégique
-p.36-
C
L’exploitation
des données
-p.47-
8 mobilité & entreprises : mode d’emploi8 mobilité & entreprises : mode d’emploi
UN MARCHé MOBILE
mature & complexe
b
La richesse fonctionnelle
au cœur des outils
communicants
-p.14-
C
Un foisonnement
technologique
porteur d’innovation
-p.17-
A
Des acteurs
“connectés”
-p.10-
8 mobilité & entreprises : mode d’emploi
01-
mobilité & entreprises : mode d’emploi 9mobilité & entreprises : mode d’emploi 9
poUr Aller
plus loin
mobilité & entreprises : mode d’emploi 9
10 mobilité & entreprises : mode d’emploi
Le “marché de la mobilité”, comme on le surnomme, voit ses contours se
définir depuis l’invasion des smartphones dans les sphères privées. Car le
téléphone dit “intelligent” a littéralement envahi le quotidien des Français :
46,6 % en possédaient un en septembre 20121
. La tendance ne se limite pas
aux frontières de l’hexagone et s’étend à tous les pays industrialisés. Une
personne sur sept dans le monde possédait un smartphone au troisième
trimestre 2012, soit plus d’un milliard de téléphones en circulation2
! Avec un
taux de pénétration qui avoisine les 55 à 60 % en Amérique du Nord et
40 à 45 % en Europe3
, le smartphone pose les premiers jalons d’une nouvelle
mobilité qui, avec les tablettes, les applications mobiles et les “appstores”
(ou magasins d’applications) franchit la porte des entreprises.
La révolution mobile “grand public”
Si l’apparition du premier smartphone, le Nokia 9000 Communicator, remonte
à 1996, ce n’est qu’en 2007 que ce téléphone d’un nouveau genre rencontre
véritablement son public.Avec l’iPhone,Apple crée la révolution du mobile auprès
du grand public et participe largement à la démocratisation de ce petit outil à
l’écran tactile, connecté à la toile et bourré de technologies novatrices. L’iPhone
s’est vendu à plus de dix millions d’exemplaires la première année de sa sortie
dépassant allègrement les objectifs du constructeur. Consciente que le marché est
porteur, la concurrence réplique avec des gammes de produits adaptées aux budgets
de chacun. Les opérateurs jouent aussi le jeu avec des forfaits“data”illimités. Car
posséder un smartphone sans accès à Internet n’a pas vraiment d’intérêt. C’est donc
bien la conjugaison de conditions matérielles, budgétaires, réseau et technologiques
qui ont permis cette“révolution mobile” auprès du grand public.
De cette révolution émergent de nouveaux usages, de nouvelles attentes, de
nouveaux besoins. Naturellement, le smartphone sert à téléphoner, mais aussi à
travailler, jouer, lire, se divertir…
5,9
applications et 29,7 sites
sont consultés chaque mois
par un mobinaute
A
25,1
millions
de mobinautes
en France
Des acteurs “connectés”
1
Médiamétrie TSM/MCI, 3e
trimestre 2012
2
Strategy Analytics, octobre 2012
3
ibid
MédiamétrieTSM/MCI,2e
trimestre2013MédiamétrieTSM/MCI,2e
trimestre2013
mobilité  entreprises : mode d’emploi 11
4
médiamétrie, novembre 2012
5
étude ibm et idC, décembre 2011
6
étude opinionWay pour Gfi informatique, juin 2013. échantillon de 402 chefs d’entreprise,
représentatif de la population française des entreprises de plus de 5 salariés.
L’institut de sondages Médiamétrie le
souligne dans sa dernière étude : au 4e
trimestre 2012, neuf mobinautes sur
dix (92,1 %) ont visité au moins un
site web depuis leur téléphone mobile
et plus de sept sur dix (72,1 %)
ont téléchargé au moins une
application. Les besoins d’interactivité,
d’instantanéité, de multicanalité et
d’informations enrichies trouvent
naturellement leur réponse au travers
du smartphone. Il devient l’objet pour
tout faire, très simplement et plus
rapidement que depuis n’importe quel
autre terminal de communication.
De la consultation de la presse, à
la communication par messagerie
instantanée avec son réseau d’amis
jusqu’à l’achat en ligne, la palette
des usages est multiple et évolue
sans cesse. Si l’aspect divertissement
prédomine dans l’usage du
smartphone – Google, Facebook et
YouTube arrivent en tête des sites
les plus fréquentés4
– des usages
professionnels viennent rapidement
se greffer à l’utilisation quotidienne.
La poRosité des FRontièRes
pRiVées et pRoFessionneLLes
Connectés à leurs smartphones dans
leur vie privée, les salariés le sont
aussi dans leur vie professionnelle,
soit depuis leur propre terminal,
soit depuis celui fournit par leur
entreprise. En jeu : la recherche
d’une efficacité toujours accrue.Au
rang des activités les plus courantes,
on retrouve la consultation de
la messagerie et de l’agenda. S’il
s’agit de pratiques amenées par
la génération Y née avec Internet,
elles s’observent aussi auprès
d’autres populations telles que les
commerciaux ou les cadres plus
âgés. Mais là où certains y voient
un moyen d’optimiser leur temps
de travail, notamment dans les
transports, d’autres craignent un
empiètement sur leur vie personnelle
en dehors du bureau.
55%
des chefs d’entreprise
estiment que leurs employés
utilisent leurs smartphones
à des fins professionnelles
80 %
des chefs d’entreprise ne sou-
haitent pas rendre accessible
leurs logiciels et applications
internes sur smartphone
queLLe RéaLité pouR Le bYod ?
Cette tendance à se servir de son propre terminal pour un usage professionnel
s’appelle le “bring Your own device” (bYod). déjà deux salariés français sur
trois sont concernés5
. Une réalité pas véritablement perçue par les chefs d’en-
treprise. 45 % d’entre eux affirment qu’aucun de leurs salariés n’utilisent leurs
smartphones à des fins professionnelles6
. est-ce parce que le Cope (Corporate
owned, personally enabled) est majoritairement à l’œuvre ? ou parce que le
phénomène ne concerne que peu de personnes finalement ? dans tous les cas,
considérer le bYod comme l’issue incontournable pour les entreprises est une
erreur tant les coûts et les problèmes rencontrés sont dissuasifs dès lors qu’il
s’agit de rendre mobile des applications spécifiques. l’approche reste acces-
sible pour celles ayant fait le choix de solutions saas (messagerie, agenda…)
mais pas pour les autres.
6
6
12 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Dans une récente étude menée par l’Ifop7
, 40 % des
cadres ont déclaré constater une détérioration de cette
frontière entre vie privée et vie professionnelle. Loin
d’ignorer la situation, les entreprises sont confrontées
à une série de problématiques liées au mélange des
genres sur les terminaux mobiles. À quelles données
le collaborateur peut-il accéder à distance ? Qui est
responsable en cas de perte ou de vol du terminal ? Faut-
il intégrer la consultation de sa messagerie à distance
dans le cadre de la durée légale du travail et comment ?
Autant de questionnements qui concernent aussi bien
les départements informatiques, juridiques que celui des
ressources humaines.
L’entreprise de demain
en mode mobile
Tous les ingrédients semblent aujourd’hui présents
pour permettre l’avènement du “phénomène mobilité”
comme levier de croissance et d’efficacité en entreprise.
La mobilité s’inscrit d’ailleurs dans le top 10 des
préoccupations des DSI8
. Même si 56 % des entreprises
n’ont pas de stratégie mobile9
, 70 % des
dirigeants interrogés par Gfi Informatique affirment
qu’ils ne souhaitent pas se faire accompagner par un
prestataire externe dans leur projet de développements
d’applicatifs pour smartphone et tablette10
. C’est dire
si la mobilité est aux portes d’un développement
important. Si les freins en termes de sécurité des
données existent (voir p.45), ils devraient rapidement
pouvoir être levés tant les éditeurs de logiciels et les
constructeurs en ont fait leur priorité face aux exigences
de leurs clients. Les prérequis techniques sont quant à
eux en place : les flottes mobiles équipent déjà en partie
l’entreprise, les smartphones et tablettes possèdent une
multitude de capteurs puissants offrant des perspectives
d’exploitations réellement professionnelles, l’arrivée de
la 4G va décupler l’accessibilité des applications et la
culture du “bouquet de services ubiquitaire” portée par le
Cloud computing est bien ancrée. Les perspectives sont
multiples et passent à la fois par des applications métiers
“en propre” pour simplifier des processus de production
ou stratégiques, mais aussi par des services accessibles
depuis le mobile et des applications à destination des
clients. En France, 60 % des responsables informatiques
prévoient ainsi d’augmenter leur budget pour soutenir
l’activité et l’efficacité de leurs salariés avec plus de
support à la mobilité, d’accès aux terminaux et plus
d’applications mobiles11
.
7
Ifop, 2012
8
Étude Deloitte,“Mesurer la maturité des entreprises face à la mobilité”, février 2012
9
ibid
10
Étude OpinionWay pour Gfi Informatique, juin 2013. Échantillon de 402 chefs d’entreprise,
représentatif de la population française des entreprises de plus de 5 salariés.
11
Étude Forrester, octobre 2012
BYOD pour tous ? Trois raisons de ne pas y croire.
 Permettre aux employés d’utiliser leur smartphone personnel à des fins professionnelles implique le développement
d’applicatifs sur différentes plates-formes. Or le marché n’est pas mature sur ce point. Près de 80 % des dirigeants
ne voient pas l’intérêt de porter les applications internes de l’entreprise sur smartphone10
.
 Le BYOD impose de gérer des flottes hétérogènes. Dupliquer les politiques de sécurité, de mises à jour… sur différentes
plates-formes est très coûteux.
 Le BYOD réduit toute stratégie mobile à néant. Car créer une application mobile se réfléchit avant tout autour
du triptyque cible, fonctionnalités souhaitées, équipement de la cible. Si l’équipement de la cible est disparate,
il est fort à parier que les entreprises ne s’investiront pas dans une stratégie mobile.
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 13
BYOD et Anssi : le divorce
L’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi)
déconseille littéralement le BYOD dans les entreprises à moins de déployer
en complément des solutions dédiées au cloisonnement des données sur les
appareils. 21 recommandations ont ainsi été formalisées par l’agence afin
de palier les systèmes de sécurisation qui ne sont, selon elle, pas encore au
point. “L’Anssi peut paraître radicale dans son approche mais elle reste dans
son rôle, celui d’alerter et de recommander sur les meilleures pratiques pour
garantir la sécurité des données de l’entreprise. Et en la matière force est de
reconnaître que les entreprises françaises sont un peu à la traîne”, soutient
Dimitri Druelle, RSSI du groupe Gfi qui complète en précisant qu’interdire le
BYOD à tout prix dans les entreprises n’est pas tenable.
Faut-il investir dans des tablettes
ou des smartphones ?
Cette question résume toute la complexité du marché de la mobilité en entreprise.Aujourd’hui, la majorité des entreprises
(57 %) considèrent ces deux types d’outils redondants10
. Un avis essentiellement porté par les petites et moyennes entre-
prises, plus enclines que les grandes à réduire leurs investissements ou à les porter sur d’autres axes. En réalité, les segments
TPE-PME choisissent le BYOD parce que leurs infrastructures informatiques, plus limitées, les y poussent naturellement.
Ces entreprises sont d’ailleurs les premières clientes de solutions de Cloud Public et ce, pour des raisons de rationalisation,
de simplicité et de coût. Le Cloud Public permet d’adresser parfaitement la fragmentation du marché technologique avec
des solutions comme Office 365 ou Salesforce capables de gérer de nombreux navigateurs, et types de terminaux. Chez
les grandes entreprises, l’approche diffère. La plupart déploie une stratégie mobile interne (B2E, E pour Employee) et une
stratégie mobile tournée vers leurs clients (B2B ou B2C). Elles sont prêtes à 61 % – contre 39 % pour les TPE –, à réaliser
un double investissement tablette-smartphone. Elles voient l’extension de leur système d’information sur le terrain comme
un avantage concurrentiel et développent ainsi des applications spécifiques, adaptées au meilleur facteur de forme, à la
population ciblée (cols bleus vs cols blancs) et à l’usage. Dans ce cas, le BYOD complique trop la tâche : sécurité, obligation
de développer pour des systèmes hétérogènes…
En conclusion, les TPE-PME envisagent un double investissement tablette-smartphone pour qu’une même application puisse
s’exécuter de manière indifférenciée selon le support. Sinon, aucune raison de l’envisager. Si l’usage est plus contextuel et
adapté au terrain, s’il vise un facteur de forme particulier ou un public différent, le double investissement est alors cohérent
voire nécessaire : c’est la vision des grandes entreprises.
57%
des dirigeants d’entreprises
estiment que si demain ils
investissent dans les tablettes,
ils n’investiront pas dans
des smartphones
70 %
des chefs d’entreprise
ne souhaitent pas se faire
accompagner par des
prestataires externes
pour leur projet de mobilité
10
10
14 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Qui dit mobilité dans l’entreprise dit outils permettant de supporter l’activité
du collaborateur à distance. Du smartphone à la tablette, les terminaux
intègrent de plus en plus de fonctionnalités pour répondre toujours mieux
aux différents usages. Mais la mobilité s’invite aussi dans les systèmes
communicants tels que les systèmes embarqués puisque, à distance, il devient
possible d’accéder à des données, les collecter et les analyser. Les smartphones
disposent en effet de cette force de calcul extraordinaire comme au temps du
client-serveur mais disposant désormais d’interfaces attrayantes, interactives
et gérant le mode déconnecté.
Smartphone et tablette, les outils tout-en-un
Caractérisés par leur polyvalence, smartphones et tablettes remplacent
progressivement les appareils auparavant spécialisés pour un usage unique
(le baladeur pour écouter la musique, l’appareil photo pour prendre des photos,
la caméra pour filmer…). La maturité des technologies y est pour beaucoup. Le
téléphone portable devient le tout-en-un indispensable. D’après une étude du
cabinet Deloitte12
, 57 % des personnes interrogées utilisent la fonction photo/
vidéo, 36 % écoutent de la musique et 32 % jouent à des jeux. Lorsqu’il est
connecté à Internet, le téléphone portable est utilisé en premier lieu pour gérer
ses e-mails (75 %), effectuer des recherches sur Internet (60 %), échanger sur les
réseaux sociaux (57 %) ou encore gérer son compte bancaire (44 %).
Quant à la tablette dont l’apparition est plus récente (2010), son adoption
croît aussi bien auprès du grand public que des professionnels. Les usages
associés diffèrent du smartphone dans la mesure où sa fonction première
n’est pas de téléphoner. Plus volumineuse et aussi plus puissante que le
smartphone, la tablette rencontre la faveur des commerciaux qui peuvent faire
des présentations de leurs produits et services de manière plus interactive et
plus simple que depuis leurs PC portables. Naviguer sur Internet, gérer des
commandes, accéder à la fiche d’un client, faire des devis ou rédiger des notes,
tout est désormais possible depuis sa tablette. S’il existe des points communs
La richesse fonctionnelle au
cœur des outils communicants
12
Étude Deloitte sur les Français et leur équipement mobile, septembre 2012
44,8%
parts de marché
des téléphones
classiques dans le monde
IDC,2013IDC,2013
55,2%
parts de marché
des smartphones
dans le monde
B
mobilité  entreprises : mode d’emploi 15
(consultation d’e-mails, agenda ou
carnet d’adresses), smartphone et
tablette sont plutôt complémentaires
qu’en concurrence directe. Ce qui
n’est, en revanche, pas le cas du PC
portable qui se voit de plus en plus
détrôner par la tablette.
La tabLette : L’aLteRnatiVe au
pc poRtabLe ?
Pour les entreprises qui font le pari
de favoriser l’usage de terminaux
mobiles pour répondre aux besoins
des métiers, le PC portable ne
constitue pas une cible privilégiée.
L’explication se trouve dans la
maniabilité, l’interactivité et les
fonctionnalités puissantes proposées
par la tablette. L’écran tactile facilite
les interactions avec des applicatifs
complexes. S’il faut gérer des
photos et vidéos, notamment dans
le cas d’un catalogue de produits,
la tablette remplit parfaitement
cette mission alors que depuis un
PC portable, il faut impérativement
importer les images d’un appareil
photo (voir témoignage client Fil
Rouge p.44). Pour les professions en
contact direct avec le client final,
la tablette tactile plus propice à
circuler de mains en mains, fluidifie
les échanges, modernise l’image de
l’entreprise, crée de la convivialité.
Et les éditeurs ne s’y trompent pas
en développant de plus en plus des
tablettes pensées pour le terrain
à l’image de la tablette Panasonic
(Toughpad FZ-A1) étanche, durcie
pour résister à des chutes de
1m 20 et bénéficiant d’un système
antireflet pour une utilisation en
plein soleil. La tablette Surface de
Microsoft embarque quant à elle
tous les outils pour travailler comme
sur un PC portable ; Samsung, HP
et les autres font de même. La
tablette tend ainsi à remplacer
progressivement l’ordinateur
portable dont les jours semblent
comptés… Et c’est sans parler d’une
nouvelle tendance qui pointe le bout
de son nez : les ordinateurs hybrides.
Ces périphériques portables voient
leur écran se détacher du clavier
pour devenir des tablettes mixant
ainsi les avantages du mobile aux
performances du PC.
70%
taux croissance des ventes
mondiales de tablettes entre
2012 et 2013
idC,2013
prévisionsGartner,avril2013
116
2012 2017
341
468
272
Le maRché mondiaL
des tabLettes
en FoRte cRoissance
Ventes mondiales en millions d’unités
16 mobilité  entreprises : mode d’emploi
L’inteRnet des objets, L’autRe
pendant de La mobiLité
Réduire la mobilité aux seuls
usages permis par le smartphone
et la tablette est un tort. La
mobilité s’étend jusqu’aux
objets qui, grâce aux réseaux
plus puissants, communiquent et
s’interconnectent avec le système
d’information. C’est ce que l’on
appelle l’Internet des Objets
(IdO). 50 milliards d’objets seront
connectés en 2020 selon les
prévisions de Cisco13
. Dans la vie
quotidienne, ces objets devenus
“intelligents” sont de plus en plus
présents qu’il s’agisse des cartes
de transports, de la domotique,
de la santé… Des protocoles
spécifiques ont vu le jour du type
DPWS (Devices Profile for Web
Services) permettant la mise
en réseau de postes de travail,
périphériques sans fil et objets
communicants. L’interconnexion
d’objets dotés de capacités
avancées de traitement va changer
le paradigme de création, de
collecte de l’information, de leur
traitement et de leur hébergement.
Elle va profondément transformer
la façon d’innover et de penser les
services numériques de demain
(voir le témoignage client Ryb
p. 20).
L’inteRnet des objets de 2003 à 2020
13
Cisco ibsG, avril 2011
popuLation
mondiaLe
teRminaux
connectés
teRminaux
connectés
paR peRsonne
2003 2010 2015 2020
6,3
miLLiaRds
500
miLLions
0,08
6,8
miLLiaRds
12,5
miLLiaRds
1,84
7,2
miLLiaRds
25
miLLiaRds
3,47
7,6
miLLiaRds
50
miLLiaRds
6,58
pLus de teRminaux que de Gens connectés
idC,2013CiscoibsG,avril2011
190
millions de tablettes
vendues en 2013
vs 142 millions de PC
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 17
Un foisonnement technologique
porteur d’innovation
La centralisation des données,
le Cloud computing et la
virtualisation constituent
les principaux vecteurs du
développement de la mobilité
en entreprise. Mais c’est bien la
conjugaison des technologies et
de leurs usages qui permettent
aujourd’hui, et qui permettront
encore plus demain, d’apporter
nouveautés et innovations dans
la mobilité. Géolocalisation
indoor ou outdoor, RFID, NFC…
ont le potentiel de changer les
usages tout en apportant de
nouvelles sources de productivité,
au cœur des préoccupations
des entreprises et de leurs
collaborateurs.
La géolocalisation au
centre des attentions
La vertu des services de
géolocalisation n’est plus à
démontrer. Qu’il soit intégré
au smartphone, à la tablette ou
à un véhicule, le GPS permet
de contextualiser l’information
fournie en temps réel par
l’utilisateur. Inutile d’interagir
avec le terminal puisqu’il détecte
automatiquement la position du
collaborateur ou de l’objet. Les
perspectives d’applications pour
les entreprises sont nombreuses
et les projets réels décollent. Pour
preuve, les chiffres de croissance
considérables des principaux
acteurs du marché du GPS en
France. Et cette tendance devrait
s’intensifier encore en 2013.
La géolocalisation des véhicules
intéresse de plus en plus
d’entreprises de toutes tailles
tant les économies dégagées
peuvent s’avérer conséquentes
et le coût rapidement amorti. En
ligne de mire : le développement
de l’éco-conduite et la diminution
des coûts de fonctionnement
des flottes automobiles. La
connaissance exacte du nombre de
kilomètres parcourus permet, par
exemple, d’ajuster les contrats de
location au besoin réel. Certains
systèmes enregistrent même les
comportements du conducteur
(consommation, régime du moteur,
passage des vitesses, accélération,
freinage...), les restituent sur l’écran
GPS sous forme de pictogramme
pour préconiser, par exemple,
une conduite plus sobre ou plus
prudente. Restituées à l’entreprise,
ces informations sont exploitées
pour former les conducteurs à des
réflexes d’éco-conduite. Au final,
ce sont les budgets carburant,
pneumatiques et entretien qui
peuvent diminuer jusqu’à 15 %.
Des fonctionnalités additionnelles
investissent également les
dispositifs de géolocalisation.
Dès que les niveaux d’huile ou
d’usure des freins nécessitent une
révision, des alertes sont envoyées
au responsable pour prévoir
rapidement une visite technique et
ainsi éviter d’engager des travaux
de maintenance plus importants.
C
18 mobilité  entreprises : mode d’emploi
RFid et nFc, des possibiLités encoRe sous-estimées
La communication en champ proche ou la NFC (Near field
Communication) existe depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’une
technologie de communication sans fil d’une portée d’environ
10 cm, permettant l’échange d’informations entre un lecteur et un
tag passif. Elle est notamment compatible avec les technologies de
radio-fréquence RFID (Radio Frequency IDentification). Pratiquement
invisibles, les étiquettes RFID incluent une antenne associée à une puce
électronique qui leur permet de recevoir et de répondre aux requêtes
radio émises depuis un émetteur-récepteur.
heRe et La LocaLisation cLoud
“Here, la nouvelle division de nokia issue du rachat de la société navteq en 2008, symbolise tout ce que la mobilité peut
apporter en termes d’informations contextualisées. Here couvre trois métiers : la cartographie avec l’indexation du monde
physique, le cloud (Here.com) pour stocker les informations cartographiques et rendre accessibles les données, et les
applications utilisant la géolocalisation telles que Here maps et Here drive sur smartphones Wp8 ou Android. le monde
de l’entreprise est directement concerné car la géolocalisation est vecteur de nouveaux usages pour une quantité de métiers !
les applications de gestion d’actifs pour les flottes de véhicules, les taxis, etc. utilisent la localisation afin d’optimiser les
tournées. le géomarketing se développe grâce aux nouvelles opportunités d’analyse de flux des personnes et du trafic
automobile, désormais possibles grâce aux informations de géolocalisation collectées anonymement sur les smartphones.
les assurances automobiles imaginent quant à elles de nouveaux modèles économiques basés sur le comportement
des conducteurs à bord de véhicules équipés de boitiers de géolocalisation… jusqu’aux collectivités qui s’appuient sur
les données de trafic temps réel pour décongestionner certains axes routiers.tout l’intérêt de la mobilité passe par ces
nouveaux usages contextualisés basés sur une cartographie vivante et précise du monde, et sur l’analyse des téraoctets
de données de localisation – un domaine où seuls quelques acteurs mondiaux sont à même de maitriser les techniques
industrielles mises en œuvre, et capables de faire les lourds investissements nécessaires.
pour devenir cet acteur majeur de la géolocalisation, nokia Here capitalise à la fois sur la fraicheur des informations
délivrées et son infrastructure technique puissante. 300 véhicules équipés de radar laser sillonnent ainsi le monde chaque
jour et récoltent des milliards de données (réseau routier, imagerie photographique, signalisation, marquage au sol…)
qui permettent l’actualisation quotidiennes des cartes (1,2 million de changements appliqués par jour).Avec ses huit
datacenters et ses services avancés disponibles sous forme d’Apis, nokia s’impose comme un leader de la localisation aux
états-Unis, en europe, en Chine et au moyen-orient.”
jacques-etienne Grandjean
Vp emea - mobile,web  enterprise sales,
nokia Lc
heRe et La LocaLisation cLoud
2 %
des transactions monétaires
mobiles sont référencées
par le NFC. Ce chiffre
devrait atteindre 5 % en 2017
Gartner,juin2013
mobilité  entreprises : mode d’emploi 19
Capables de se comporter aussi
bien en tag qu’en lecteur, les
smartphones sont au cœur
du sujet. Pourtant, un tiers
des Français (31 %) ne savent
toujours pas ce que permet
la technologie NFC, ni si leur
téléphone en est équipé14
.
Les applications décollent
timidement.
Si jusque-là le problème
s’expliquait par des terminaux
incompatibles et des retours sur
investissement incertains, ce
n’est plus le cas aujourd’hui. Les
premières expériences ont été
concluantes et les entreprises,
opérateurs et collectivités
sautent de plus en plus le pas.
Après Caen (2005) et Nice
(2010), neuf projets pilotes
de déploiement de services
mobiles sans contact ont été
lancés début 2011. Objectif :
permettre l’achat et la validation
de tickets de transports urbains,
les programmes de fidélisation
dématérialisés ou le paiement
bancaire sur mobile. L’année
2013 sera-t-elle l’année du NFC ?
Beaucoup semblent le prédire.
Parce qu’il existe plusieurs
catégories de RFID, cette
technologie possède un large
domaine d’applications loin
d’être limité au paiement sans
contact. Traçabilité, optimisation
des stocks, protection antivol,
marquage des animaux de
compagnie, gestion de parc
informatique : les applications
professionnelles sont vastes et
prometteuses.
nokia : du matéRieL
à L’innoVation appLicatiVe
“pour séduire les entreprises, nokia mise sur trois éléments : un matériel robuste, un système d’exploitation fiable et de
bonnes applications. et pour convaincre, l’innovation doit être la règle. C’est en tout cas notre vision. l’innovation est ainsi
présente dans nos téléphones à plusieurs niveaux : le chargement du terminal par induction – une solution inédite sur le
marché – , un écran hyper sensitif, permettant un usage avec des gants, des applications natives de géolocalisation très
poussées et un écosystème d’accessoires innovants.
nos smartphones se veulent conçus pour le commercial comme pour le technicien sur les chantiers. les mobiles résistent
bien mieux aux chocs que la moyenne. mais l’innovation chez nokia passe surtout par une offre applicative différenciée
autour de Here, notre marque lancée en 2012. il s’agit du premier Cloud de localisation offrant une expérience riche et iné-
dite, multi-écran et multi-système d’exploitation. Quatre applications phares se distinguent pour apporter une information
contextualisée de qualité : Here drive (planification d’un itinéraire en temps réel selon différents moyens de transport),
Here City lens (guide interactif de la ville), Here transit (simulation de trajet en temps réel), Here maps (identification des
points d’intérêt dans le périmètre où l’on se trouve). ”
nicolas mouchon,
Key Account manager b2b France,
nokia
14
étude deloitte sur les Français et leur équipement mobile, septembre 2012
20 mobilité  entreprises : mode d’emploi
En collaboration avec trois partenaires, RYB a imaginé la première
canalisation plastique détectable et communicante. Une première mondiale
qui n’aurait jamais pu voir le jour sans l’essor des tags RFID et la maturité
du marché sur les problématiques de mobilité.
La société RYB, fournisseur européen majeur de solutions polymères dans
les domaines de la construction et du BTP, de l’eau et de l’environnement,
a mené pendant six années un projet de recherche et d’innovation
de grande envergure : l’élaboration de canalisations communicantes
permettant la localisation des réseaux enterrés. Un procédé qui révolutionne
la sécurité, le suivi et l’entretien des réseaux de gaz, d’eau potable, d’eaux
usées, d’électricité et de télécommunications.
La RFID au cœur d’Eliot
Selon un procédé breveté, les canalisations sont équipées de puces RFID
à intervalles réguliers et deviennent détectables jusqu’à 1m 50 de
profondeur d’enfouissement, avec une précision dans les trois axes
de quelques centimètres. Cette détection est plus précise que les trois
autres techniques existant à ce jour (géo-radar, électro-acoustique
et électromagnétique) et pourrait ainsi permettre d’éviter les 50 000
à 100 000 arrachements de canalisations15
qui ont lieu chaque année faute
de connaissance précise de la profondeur d’enfouissement.
Les puces RFID sont pré-renseignées avec toute une série de données telles
que la nature du polyéthylène constituant la canalisation, le diamètre, la
profondeur d’enfouissement, le numéro de lot, etc. Les puces embarquent
une véritable base de données. Pour compléter le dispositif, un appareil
indépendant a été mis au point. Il est capable de détecter les puces, de lire
les informations qu’elles contiennent et d’en écrire de nouvelles. Baptisé
“Eliot Mobile”, l’appareil a vocation à communiquer avec les puces jusqu’à
1m 50 de profondeur et permet de répondre ainsi à la méconnaissance de
la profondeur d’enfouissement des réseaux par les opérateurs en surface.
RYB s’engage dans l’ère
des réseaux intelligents
20 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 21
De la gestion
à l’exploitation
des données
Pour transférer les informations
récupérées par Eliot Mobile vers
le système d’information, deux
modes d’échange sont possibles :
soit via une clé USB connectée à
un poste de travail de l’entreprise,
soit via Bluetooth. Quand
l’information est transférée sur le
système d’information, le système
bidirectionnel mis en place traite la
donnée en fonction des prérequis
du client (lieu de stockage, type
de données à télécharger sur le
SI…). À la clé, une restitution
cartographiée des relevés réalisés
sur le terrain par le système
d’information géographique (SIG)
et la possibilité de constituer
un référentiel patrimonial des
canalisations.
L’élaboration de l’ensemble du
dispositif a nécessité l’implication
de quatre acteurs : RYB,
le commanditaire du projet
et fournisseur de canalisations,
Gfi Informatique pour la partie
développement informatique
(logiciel embarqué sur Eliot Mobile,
système bidirectionnel pour
permettre l’échange de données
entre le système d’information
de l’entreprise et Eliot Mobile, SIG
Eliot), Tronico pour la fabrication
de l’appareil de détection et un
laboratoire de recherche pour
l’élaboration de la technologie
RFID, le CEA (Commissariat
à l’énergie atomique et aux
énergies alternatives). Après une
phase pilote, Eliot entre dans une
phase de commercialisation sous
deux formes : soit via des puces
autonomes pouvant être installées
sur tous types d’ouvrages enterrés,
soit via des canalisations RYB déjà
équipées de puces RFID.
ROI et bénéfices garantis
Un tel dispositif permet de gagner
du temps dans la réalisation
des chantiers. Si aujourd’hui,
un chantier reste ouvert tant
que le géomètre n’est pas passé
pour récupérer les données
d’enfouissement, avec Eliot,
il peut être refermé directement
puisque les puces sont facilement
détectables à travers le sol et
contiennent l’ensemble des
informations nécessaires. Outre les
gains de temps, la sécurisation du
chantier est renforcée.
Les réseaux étant détectables
avec plus de fiabilité, l’arrachage
de canalisations et donc les risques
de fuites vont considérablement
diminuer. Les entreprises en
charge de leur gestion seront
ainsi capables d’anticiper plus
facilement les problèmes
et de programmer des
interventions correctrices
en amont.
Côté retour sur investissement,
l’impact financier d’une
canalisation équipée de puce
RFID s’élève à 1 %, un coût
négligeable comparé à la sécurité
sur le chantier et la qualité des
informations embarquées sur le
terrain. Les communes, syndicats
d’eau, constructeurs et exploitants
de réseaux sauront sans doute
mesurer les impacts qualitatifs
de ces nouvelles technologies.
15
DGPR (Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère de l’Écologie)
S y s t è m e c o m m u n i c a n t d e d é t e c t i o n d ’o u v r a g e s e n t e r r é s
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 21
22 mobilité  entreprises : mode d’emploi22 mobilité  entreprises : mode d’emploi
DES USAGES MéTIERS AUx
dispositifs mobiles
b
La recherche d’un
meilleur service public
-p.28-
C
Stratégie et
cartographie applicatives
-p.32-
A
La chaîne de valeur
au cœur des réflexions
-p.24-
22 mobilité  entreprises : mode d’emploi
02-
mobilité  entreprises : mode d’emploi 23mobilité  entreprises : mode d’emploi 23
poUr Aller
plus loin
mobilité  entreprises : mode d’emploi 23
24 mobilité  entreprises : mode d’emploi
La recherche d’un avantage
concurrentiel guide la stratégie
de développement de toutes les
entreprises. La chaîne de valeur se
trouve ainsi sous haute surveillance
pour identifier, à chaque étape, la
valeur des métiers qui font la richesse
de l’entreprise. L’informatique
constitue dans cette démarche, un
incontournable. Et la mobilité aussi.
La mobilité appliquée
à toute l’entreprise
Quelles entreprises n’utilisent pas
aujourd’hui de logiciel de gestion
de la relation client (GRC ou CRM)
pour identifier leurs prospects,
fidéliser leurs clients et assurer un
suivi personnalisé ? Aucune, dès
lors qu’une stratégie de croissance
soutenue est en place. Et c’est,
au vu de la conjoncture et de la
pression sur les prix, la situation de
la majorité des acteurs économiques.
La logique s’étend à toute la chaîne
de valeur de l’entreprise, qu’il
s’agisse des ventes bien sûr, mais
aussi des ressources humaines, de
la recherche et développement
ou des achats. ERP, GRH, PLM…
les entreprises tirent avantage des
logiciels qu’elles ont choisi de mettre
en place. À l’heure de la mobilité,
cette différence concurrentielle doit
aussi être portée sur les terminaux
de type smartphone et tablette.
Beaucoup d’éditeurs réfléchissent
d’ailleurs à la version mobile de leurs
logiciels. Mais les réflexions ne sont
pas encore totalement abouties et
très peu délivrent aujourd’hui une
véritable “expérience utilisateur”
adaptée, avec du responsive
design c’est-à-dire une interface
adaptée au support final. Dans le
cas où l’entreprise a recours à des
logiciels métiers spécifiques, des
développements mobiles dédiés
s’imposeront. S’ils peuvent s’avérer
coûteux, de tels investissements
seront rapidement incontournables
au vu de la maturité du marché et
des acteurs.
Observer les métiers
à la loupe
En 2013, si la distinction “col bleu”
et “col blanc” peut paraître datée
et fortement connotée, elle trouve
une application moderne dans la
mobilité. Les néo-cols bleus sont
ces collaborateurs sur le terrain
qui, à travers l’usage d’applications
mobiles, voient se transformer
leur métier.“Les activités de
base” de la chaîne de valeur sont
particulièrement concernées.
Facteur de productivité, d’efficacité
et source de modernisation des
processus de travail, la mobilité peut
se révéler comme le catalyseur d’un
renouveau pour l’entreprise. Pour y
parvenir, les métiers doivent être à
la source des projets car ils sont les
plus à mêmes de cerner le périmètre
de l’application et les fonctionnalités
indispensables à leur activité.
A
La chaîne de valeur
au cœur des réflexions
Le Responsive
Design
C’est un principe de création
qui regroupe un ensemble
de techniques graphiques,
ergonomiques et technologiques
permettant l’adaptation d’un site
Web ou d’une application métier
en fonction du support (tablette,
smartphone, PC portable).
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 25
Citrix,EnterpriseMobilityCloudReport,Q42012
Mobilité et
continuité d’expérience
Le travailleur mobile jongle en permanence entre son ordinateur portable, sa
tablette, son smartphone. Utilisés de manière ciblée, selon la tâche à effectuer
ou la situation de mobilité, ces terminaux devraient garantir une continuité
d’expérience entre eux. Or, aujourd’hui, une action entamée sur un ordinateur
portable ne pourra pas toujours être poursuivie de la même manière sur une
tablette…
Prenons l’exemple de la rédaction d’un document. Le Cloud favorise les tran-
sitions entre les appareils. Il sauvegarde ainsi l’article commencé sur l’ordina-
teur qui pourra être récupérer de manière transparente sur la tablette puis,
pourquoi pas, sur le smartphone à des fins de relecture. Microsoft Word 2013
favorise ce type de scénario en proposant de reprendre l’écriture d’un texte là
où l’utilisateur s’est arrêté. Mais tout cela n’est possible qu’avec une connexion
Internet ! Or, capter la 3G-4G dépend de l’endroit où l’on se trouve. Quant au
Wi-Fi, il ne s’adapte pas bien aux déplacements car il ne gère pas efficacement
le rooming. Et l’on ne parle que d’un document, dont la nature atomique est
plutôt aisée à gérer…
La continuité d’expérience
applicative en mode
transactionnel
La continuité de l’expérience applicative entre les appareils mobiles constitue
l’une des pistes les plus intéressantes à surveiller pour qui veut se figurer la
mobilité en entreprise à court terme. Par exemple, le formulaire sur tablette
qui utilise des référentiels et des contrôles de cohérence dans les données.
Il faut disposer d’un stockage local de l’information, de règles de gestion, et
synchroniser les données avec des mécanismes de réplication. La continuité
d’une opération dans un tel mode transactionnel, d’un appareil à un autre, une
gageure ? Non, si on utilise des procédés de synchronisation locaux, tels que
le NFC, le Bluetooth ou le Wi-Fi dans un mode d’accès direct. L’usage devient
alors particulièrement intéressant : remplir un formulaire sur tablette, tout en
utilisant un téléphone pour des photos et des mesures, les deux appareils étant
localement couplés pour une synchronisation dans la même transaction. Les
informations saisies alimentent le même dossier. Dès qu’une connexion sera
possible, la tablette qui a récupéré les données du téléphone, se synchronisera
à son tour avec le back-office. Et pourquoi ne pas remplir à plusieurs le même
dossier ? Dès lors que l’on imagine utiliser les appareils de manière complé-
mentaire, les usages sont nombreux.
Top 20 des
applis mobiles
en entreprise
Citrix ReCEIVER
Nitrodesktouchdown
adobe reader
numbers
box
concur
salesforce
dropbox
evernote
ibooks
pages
docs2go
anyconnect
facebook
bloomberg
quickoffice
goodreader
junos
rop
googleearth
Business
Productivité
Médias sociaux
Finance
Livres
Voyages
26 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Avec ses 1 211 km de réseau autoroutier, ses 76 aires de repos et ses
47 aires de service, le contrôle de la qualité de services offert à ses clients
par Cofiroute se révèle aussi stratégique que complexe. La société décide de
porter son processus métier sur tablette pour gagner en fiabilité et fluidité.
Un pari gagnant.
Contrôler la qualité de son réseau pour le bien-être de ses utilisateurs
constitue une mission cruciale pour Cofiroute, société de VINCI
Autoroutes. Comme toutes les opérations de contrôle étaient jusque-là
réalisées au moyen du papier, elles nécessitaient une double saisie :
la première sur le terrain sur papier, puis au bureau sur un poste
informatique, générant une perte de temps et un risque d’erreur. Autre
complexité à gérer : les agents prenaient des photos depuis un appareil
photos qu’il fallait par la suite connecter à un ordinateur pour enregistrer
les clichés sur le système de l’entreprise. La Direction Qualité Sécurité
Environnement de Cofiroute prend alors la décision de moderniser le
processus métier avec une application mobile.
De la qualification du besoin au choix du terminal
Le besoin des métiers est double : pouvoir saisir les informations quant
à la propreté du lieu et prendre des photos lorsque cela se révèle
nécessaire. Le référentiel existant se trouve stable dans la mesure
où les gares de péages, aire de repos ou aires de services ne changent que
ponctuellement.
La question se pose alors du support que les agents en déplacement
seront amenés à utiliser : un smartphone, une tablette ou un PC portable ?
L’option PC est rapidement écartée par son manque de praticité en
déplacement et l’absence d’appareil photo. Le smartphone se révèle
quant à lui trop petit pour répondre aux besoins des métiers. La tablette
s’est donc rapidement imposée comme la plus adéquate face aux besoins
d’interaction de l’applicatif.
La mobilité s’invite dans les
processus métiers de Cofiroute
26 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 27
Interfacer l’application avec
les systèmes existants
Autre impératif de l’application
mobile : tirer parti de la plate-
forme SharePoint existante.
L’outil permet, en effet, de
gérer l’ensemble des contenus
générés par les contrôles de
qualité. Chaque photo prise
par un évaluateur alimente la
plate-forme et, à l’inverse, les
agents récupèrent tous types de
documentations disponibles dans
SharePoint. Il était impératif de
conserver cette base de données
et de permettre le dialogue avec
la tablette. Et c’est sans doute la
plus grosse complexité de ce projet
liée aux différences de maturité
entre les technologies en place
dans l’entreprise et celles liées à
la mobilité. En l’occurrence, cette
ancienne version de SharePoint ne
disposait pas d’interface homme-
machine (IHM) dédié au mobile ;
les équipes de Gfi Informaique
ont donc dû redesigner ces IHM.
Des web services ont également
été développés pour diminuer au
maximum le volume de données
échangées vers l’application
mobile.
Bilan : une application simple
et pratique
Après quatre mois de
développement, Cofiroute met
en place l’application auprès de
ses 50 collaborateurs concernés.
Depuis juin 2012, l’application
a remporté facilement
l’adhésion des métiers du fait
de sa simplicité. Pas besoin
de formation pour l’adopter !
La gestion du back-office fait
exception car elle ne concerne que
peu de personnes. Le back-office
SharePoint permet notamment de
gérer la saisie et la modélisation
des référentiels (ensemble des
questions, sites à inspecter…)
et l’organisation des campagnes
d’inspection. L’application
récupère alors le questionnaire
à remplir et la version générée lors
de la dernière tournée afin
de pouvoir réaliser des
comparatifs. Tout est téléchargé
sur la tablette afin de permettre
une utilisation en mode
déconnecté (le réseau n’étant
pas forcément de bonne qualité
partout). L’évaluateur peut aller
sur le terrain, prendre des photos,
faire ses comparaisons
et synchroniser l’ensemble avec
la plate-forme SharePoint une fois
qu’il dispose d’un réseau 3G
ou d’une connexion Wi-Fi.
La suite logique de ce type
d’application serait la valorisation
des informations avec un système
de Business Intelligence afin de
générer des rapports mobiles
plutôt que d’effectuer les
diagrammes et histogrammes
dans un tableur. Le sujet est ouvert
chez Cofiroute tant la mobilité
devient une source de valeur
pour l’entreprise.
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 27
28 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Si porter la chaîne de valeur en mode mobile constitue une stratégie
gagnante pour la majeure partie des entreprises, la logique ne s’applique
pas aux services publics qui, par essence, ne s’inscrivent pas dans un
marché concurrentiel mais dans la recherche du meilleur service possible
pour les citoyens.
Des enjeux de services et de ROI prégnants
Soumis à une forte pression budgétaire compte tenu de l’importance de
la dette de la France, le secteur public se doit de répondre à trois types
d’enjeux : la qualité et le contenu des services proposés, le coûts et le modèle
d’organisation, ces deux derniers se traduisant en particulier par une réduction
des effectifs. Dans ce contexte, la dématérialisation des procédures et des
services associée à la mobilité constitue un levier important en termes
d’augmentation de la productivité des agents notamment itinérants, permet
un recentrage des sédentaires sur des tâches à plus forte valeur ajoutée
et offre un élargissement du panel de services offerts dans la relation aux
citoyens et avec les acteurs économiques.
Afin d’accélérer le déploiement de sa stratégie en la matière, le Secrétariat
Général pour la Modernisation de l’État a d’ailleurs lancé début 2013 une
consultation publique sur l’Identité Numérique, prélude à une sécurisation
des accès pour offrir des services plus étendus.
B
La recherche d’un meilleur
service public
128
applications sont disponibles
sur le portail Proxima Mobile,
1er
portail européen de
services d’intérêt général
sur terminaux mobiles
La feuille de route du Gouvernement pour 2013
 Déploiement de la 4G ;
 150 millions d’euros d’aides à la RD pour développer particulièrement cinq technologies stratégiques
pour les services numériques de demain, dont les objets connectés ;
 2 000 emplois d’avenir mis en place dans les Espaces Publics Numériques pour accompagner les usagers et améliorer leur formation ;
 De nouveaux services pratiques pour les terminaux mobiles des usagers (particuliers et entreprises),
selon des formats standards et ouverts ;
 Lancement d’un appel à projets par le Commissariat général à l’investissement pour la sécurisation
des systèmes d’information en mobilité (tablettes et mobiles).
mobilité  entreprises : mode d’emploi 29
aGents et citoYens
au centRe des RéFLexions
Plusieurs applications ont d’ores et
déjà conquis certains organismes
publics et devraient ainsi se propager
à d’autres. Il s’agit, par exemple,
pour les agents de travailler sur leur
planning et de gérer leurs congés
et RTT depuis leur smartphone.
Formuler sa demande de congés
et la faire valider par son supérieur
hiérarchique sont désormais des
tâches qui peuvent être réalisées
par chaque acteur en situation
de mobilité. Dans le domaine
de l’aide sociale communale ou
départementale, des applications sur
tablette ou smartphone permettent
aux travailleurs sociaux de consulter
leur planning et le dossier des
bénéficiaires, mais aussi de déclarer
leurs interventions et la nature des
actions réalisées au cours des visites à
domicile. À destination des Directions
Interdépartementales des Routes, des
applications mobiles simplifient les
opérations de patrouillage. L’examen
des routes devient instantané et
dès qu’un problème est identifié
(nid de poule, arbres couchés…),
l’application, couplée à un système
de géolocalisation, remonte en temps
réel les informations à la centrale
qui peut déclencher rapidement
une intervention.
Enfin, le citoyen équipé d’un
smartphone peut lui-même contribuer
à un meilleur fonctionnement
du service public.Témoin d’un
dysfonctionnement ou d’une
dégradation en milieu urbain (mur
tagué, signalisation défectueuse…),
le citoyen peut photographier
l’évènement et le transmettre en
temps réel aux services concernés via
les portails mobiles mis en place par
les collectivités.
améLioReR La ReLation numéRique à L’usaGeR
le 2e
rapport sur “l’amélioration de la relation numérique à l’usager” remis le 26 septembre 2011 à la ministre du budget,
des Comptes publics et de la réforme de l’état souligne la montée en puissance de l’internet mobile et la fenêtre de tir que
les services publics possèdent désormais :“les abonnements de téléphonie mobile dépassant ceux d’internet, les services
publics sur mobile sont susceptibles d’atteindre un plus grand nombre d’usagers et répondent aux besoins d’inclusion
numérique et d’accompagnement personnalisé des usagers. (…) l’internet mobile et la mise en place de plates-formes sms
permettent de prolonger l’offre de services en ligne existante et de proposer de nouveaux services en ligne à valeur ajoutée
aux usagers, s’appuyant en particulier sur la géolocalisation”. Quatre recommandations concernent directement les dimen-
sions mobiles de la relation numérique :
 offrir à l’usager une liste d’échéances personnalisées et l’état d’avancement de ses démarches ;
 exploiter le potentiel d’efficacité des “smartphones” et tablettes numériques pour les agents au contact des publics ;
 permettre à l’usager d’obtenir des informations administratives géolocalisées via son mobile ;
 permettre à l’usager de présenter à l’administration ses pièces justificatives via son mobile avec un flashcode.
30 mobilité  entreprises : mode d’emploi
C’est à la suite d’un appel d’offre public que les Transports publics genevois
(TPG) se lancent dans l’aventure de la mobilité. Depuis 2011, l’offre mobile
n’a cessé d’évoluer pour rendre le transport en commun plus attractif et offrir
aux usagers un meilleur niveau de service, notamment en cas de perturbation
du trafic. Pari remporté haut la main !
”Rendre le temps au voyageur” tel est le leitmotiv desTPG. Plusieurs objectifs
sont ainsi avancés dans le cahier des charges : revaloriser l’image de l’entreprise
publique victime de nombreuses plaintes sur le manque d’information en
situation perturbée, et une volonté d’offrir aux usagers des outils modernes.
Plusieurs questionnements se posent alors pour construire une véritable stratégie
mobile : Quelle application pour quel client ? Quelles fonctionnalités ?
Quel planning ?...
Un service multiplate-forme et multicanal
Dans un domaine de service public comme celui des TPG, une application
mobile se doit d’adresser 100 % des utilisateurs tout de suite. Dans cette optique,
une stratégie multiplate-forme et multicanal se dessine.Au programme : une
application iPhone, un site web mobile, un site web PC et des bornes interactives
afin que tout utilisateur puisse profiter du service.Ainsi, selon le téléphone avec
lequel l’usager accède au service, une interface adaptée se charge ! Le maître mot
de ce projet reste l’adaptation : chacun doit être en mesure de profiter du service
quel que soit son équipement.Trois interfaces mobiles ont ainsi été développées
selon que le terminal dispose ou non d’un écran tactile, offre beaucoup ou peu
d’ergonomie. Lancée en 2010, l’offre s’est depuis enrichie d’un fil Twitter
(octobre 2012) et d’une application Android (mars 2013).
Une mobilité pérenneavec la SOA
Plusieurs fonctionnalités sont offertes : un service de cartographie du réseau
de transport (bus et tramway), des horaires en temps réel pour une ligne donnée,
des informations quant aux éventuelles perturbations du trafic. Pour parvenir
à délivrer toutes ces informations tout en tenant la charge requise pour ce type
Transports publics genevois :
le réseau en temps réel
30 mobilité  entreprises : mode d’emploi
mobilité  entreprises : mode d’emploi 31
de donnée, la conception et la mise
en place de l’architecture ont été des
étapes capitales. En l’occurrence, une
architecture orientée services (SOA)
a été privilégiée afin de diffuser une
même information via une grande
variété de canaux (portail web, site
web mobile, applicationAndroid et
iPhone,Twitter) sans mettre en péril
la production interne avec toutes
les requêtes issues des applications
mobiles. LesTPG ont notamment
choisi de placer très peu d’intelligence
du côté du canal final et d’utiliser
plutôt les web services.
La mobilité est parfaitement bien
intégrée au système d’information si
bien que demain l’information pourrait
tout aussi bien été consommée dans
une GoogleTV, une montreApple,
etc. D’ailleurs, en septembre 2013,
lesTPG se lancent dans l’aventure de
l’Open Data.Le but ? Ouvrir au grand
public l’ensemble de leurs données en
temps réel afin de stimuler la création
applicative.
un pubLic séduit
En deux ans, l’application iPhone
(gratuite) a enregistré 140 000
téléchargements, compte 4 étoiles,
de nombreux commentaires
positifs et 20 000 visiteurs
uniques par jour (7 000 pour
Android). Mieux encore, le niveau
de satisfaction des voyageurs vis-
à-vis des de la qualité de services
des TPG a triplé. L’objectif de
l’application est donc rempli !
D’autres développements sont
d’ores et déjà à l’étude et devraient
voir le jour dans les mois à venir :
géolocalisation, m-paiement, calcul
de parcours ou encore un dispositif
de réalité augmentée.
mobilité  entreprises : mode d’emploi 31
le service proposé doit être visuellement et ergonomiquement adapté à chaque plate-forme mobile pour susciter
l’adhésion des usagers. C’est grâce à la parfaite connaissance des plates-formes mobiles et des bonnes pratiques
associées que Gfi informatique a pu accompagner tpG avec pertinence. le travail conjoint d’une équipe de designers,
de professionnels spécialistes de la mobilité et d’un client proactif a assuré la réussite du projet, tant sur l’innovation
numérique que sur les problématiques liées à l’usage des transports publics.
Les seRVices
tpG.ch
m.tpG.ch
Cartographieinfo trafic
itinéraireHoraires
32 mobilité  entreprises : mode d’emploi
développer une application
mobile, c’est avant tout se
questionner sur l’intérêt de
l’application elle-même pour la
cible visée. les problématiques
auxquelles elle doit répondre
doivent être clairement identifiées
afin de s’assurer de son utilité.
si le raisonnement semble
basique, il est capital pour les
développements qui vont suivre.
selon l’usage, la cible et son taux
d’équipement, les terminaux
et plates-formes envisagés ne
seront pas les mêmes.
RecenseR Les besoins métieRs
En entreprise, 89 % des
applications mobiles utilisées
sont dédiées à la messagerie et
74 % à la gestion de contacts
et de l’agenda, selon le cabinet
d’études Forrester. Source de
performance, ces applications
“classiques” sont bien souvent les
premières à être proposées aux
collaborateurs car plus simples
à déployer. Mais l’étendue des
besoins métiers est bien plus vaste !
Et les entreprises entament des
réflexions davantage tournées
autour de leur métier. Là où les
collaborateurs utilisent du papier,
des applications peuvent s’y
substituer pour éviter les erreurs
à la ressaisie des informations
et les pertes de temps (voir les
cas clients Cofiroute p.26 et Fil
Rouge p.42). Des besoins métiers,
il convient de lister l’ensemble des
fonctionnalités que l’application
devra supporter afin de choisir par
la suite des équipements et des
technologies adaptés.
C
stratégie et cartographie
applicatives
1,4
milliard de mobiles
compatibles HTML 5 fin 2013,
soit une hausse de 87 %
par rapport à 2012
Les pLates-FoRmes mobiLes Les pLus utiLisées
Abiresearch,2013-06-28
les plates-formes mobiles les plus utilisées par les développeurs dans le monde en janvier 2013. © developer economics 2013
Cartographieapplicativedesactionsautourduvéhicule
joueR
s’inFoRmeR se dépLaceR
pRoductiVité
80%
40%
0%
juin 2012
janVieR 2013
andRoid ios htmL windows
phone
bLackbeRRY qt sYmbian bada
68%
61%
21%
16% 10% 10%
5%
16% 11% 7%
2%21%
72%
56% 50%
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 33
Étudier l’existant
Pour ne pas “réinventer la roue”,
les entreprises doivent étudier ce qui
existe déjà sur le marché. L’exercice
permet non seulement de faire
l’état des lieux de l’offre applicative
disponible, mais aussi de juger de la
pertinence de celle qu’elle souhaite
développer. L’exercice doit porter
aussi bien sur les applications ERP,
CRM, etc. proposées par les éditeurs,
que sur les applications “grand
public”disponibles qui peuvent avoir
un intérêt pour les métiers, et les
applications spécifiques qui ont
déjà été développées pour d’autres
entreprises.Avec ce panorama
concurrentiel en tête, il devient plus
facile – donc moins coûteux –
de développer une application
mobile pertinente ou d’utiliser des
solutions déjà disponibles sur le
marché.
Choisir les technologies
adéquates
Dans un contexte BtoB et BtoE, les
orientations technologiques relèvent
de la politique interne de la DSI.
Ainsi, les entreprises qui ont retenu
Microsoft pour développer leurs
applicatifs métiers se tourneront
assez naturellement vers des
Windows Phone 8, des smartphones
Nokia, des tablettes Microsoft
Surface et tous supports embarquant
Windows 8. Celles ayant fait le choix
de Java et de Linux, ou privilégiant
l’ouverture, se tourneront plus
volontiers vers Android. Enfin, celles
qui veulent toucher le plus grand
nombre privilégieront un standard
universel comme HTML 5. Cette
technologie encore récente permet
de s’affranchir du passage par les
magasins d’applications (ou market
places) et d’avoir à effectuer des
développements spécifiques à
chaque système.Android, iOS, RIM,
Windows Phone… quelle plate-forme
choisir ?
Pas de valeur métier dans le mobile
sans qualité de service
“Face à la montée en puissance des smartphones et des tablettes, les éditeurs transposent leur catalogue de solutions
métiers vers leur version mobile. Mais l’opération ne se résume pas à une simple déclinaison des solutions disponibles sur
PC ! À partir de l’usage du client, une réflexion doit être menée pour définir ce qui fera la valeur de l’application mobile.
Autre point souvent négligé : la qualité de service.
Avec un hébergement des applications dans le Cloud, des engagements en termes de SLA (Service Level Agreement) doivent
être proposés aux entreprises, à l’image de ce qui existe pour l’infogérance d’infrastructures. Le mobile n’est qu’un poste
de travail supplémentaire qui nécessite, au même titre que les autres, un support. Sécurité, maintenance, qualité de service
constituent des enjeux clés. Dans le cadre d’un partenariat avec Orange Business Services, Gfi Informatique travaille ainsi
à la définition d’engagements en termes de continuité de service sur le matériel et sur le réseau. Certes, cela représente un
coût supplémentaire pour les entreprises mais elles y gagnent ! Criticité, accessibilité, disponibilité, paiement à l’usage…
sont autant de services à définir avec les directions informatiques pour assurer une réelle valeur métier au terminal mobile.”
Pierre Montcel,
Directeur du secteur Télécom  Média,
Gfi Informatique
34 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Faut-il privilégier un développement
pour mobile classique, un
smartphone ou une tablette ?
Ces interrogations arrivent très en
amont d’un projet de mobilité.
Et elles trouvent des réponses
différentes selon la cible.
Chaque segment a ses propres
préférences de terminaux et les
fonctionnalités que l’on souhaite
proposer ne sont pas forcément
disponibles ou aussi performantes
sur tous les appareils.
GPS, vidéo, photo… chaque
constructeur a ses spécificités. Il se
révèle ainsi indispensable de vérifier
que le segment d’utilisateurs à
atteindre possède effectivement le
type d’appareil permettant d’utiliser
l’application concernée.Tout autant
qu’il est utile de vérifier que le modèle
économique corresponde aux attentes
de l’utilisateur.Au final, c’est toujours
un processus itératif qui amène
à réaliser des compromis.
56 %
des développeurs utilisent
la plate-forme iOS d’Apple
en 2013 ; soit une baisse de
23 points par rapport à 2010
Le “mobile app native” d’Apple s’effriterait-il ?
La force de frappe d’Apple a été telle que sa vision de l’application mobile native était devenue un standard au détriment
des webapps : en 2010, 79 % des développeurs utilisaient la plate-forme iOS d’Apple, contre 39 % celle d’Android16
. Les
développeurs abandonnaient Flash (boycotté par Apple) et Java pour du web mobile (HTML et surtout les OS natifs − iOS,
Android, BlackBerryOS,Windows Phone). Mais cette stratégie a évolué pour voir s’accélérer l’adoption de HTML 5, à l’instar
du Financial Times qui distribue désormais ses applications dans ce format. HTML 5 permet, en effet, de s’affranchir du
passage par les market places, mais aussi d’avoir à créer des développements spécifiques à chaque système. En réalité,
chacun tente de s’extraire de l’emprise qu’Apple exerce sur le marché.
Jean-François Gaudy,
Directeur de l’innovation et de la mobilité,
Gfi Informatique
16
GigaOmni Media  Distimo, nov. 2010 et Developes Economics, 2013
16
mobilité  entreprises : mode d’emploi 35
Depuis juillet 2012, l’un des
principaux avionneurs mondiaux
lance la première application
de calcul de performance de sa
sacoche de bord électronique
(Electronic Flight Bag ou EFB)
sur iPad pour les pilotes. Un
projet d’envergure qui aura
nécessité 3 000 jours-hommes,
mobilisé jusqu’à 32 personnes
simultanément pour voir le jour en
neuf mois seulement.
Investi dans une démarche
d’innovation constante, Airbus
décide au lendemain du salon
du Bourget 2011 de développer
une application mobile qui serait
une alternative aux appareils EFB
fonctionnant avec des systèmes
d’exploitation sur PC. L’objectif
est de présenter cette application
au salon de l’année suivante.
Après une phase de consultation
conséquente étant donné la
complexité du projet, l’avionneur
retient Gfi Informatique.
S’ensuivent neuf mois de
développement tambour battant
pour tenir les délais.
une appLication
compLexe et… GRatuite
Concrètement, l’application permet
aux pilotes de ligne d’optimiser
la performance de leurs vols. Ils
peuvent ainsi personnaliser une série
de données comme la longueur
des pistes et, en fonction de la
vitesse du vent et des conditions
atmosphériques, l’application
calcule la poussée optimale des
moteurs. Pour parvenir à ce résultat,
l’application nommée “Flight
Smart With Airbus Performance”
se connecte aux services Web
développés spécialement – ils
hébergent une quantité de données
liées aux aéroports, aux pistes, etc.
– et récupère les mises à jour via
un réseau hautement sécurisé. Un
deuxième module d’équilibrage de
charges “Flight Smart with Airbus
WBA” est en cours de réflexion afin
d’optimiser l’atterrissage en prenant
en compte des éléments comme
le nombre de passagers, le nombre
d’enfants, le poids des bagages…
À la clé, le gain est réel : une
augmentation de 30 % de la durée
de vie des moteurs, soit un tiers du
prix de l’A380 !
L’application permet également
de consulter la documentation
opérationnelle – soit la bagatelle de
1,2 Go de données – et de supprimer
ainsi, sur chaque vol effectué, 25 kg
de documentation papier.Au final,
cela se traduit par une diminution
des besoins en kérosène.
17 compaGnies
aéRiennes déjà équipées
L’iPad étant à ce jour la seule
tablette certifiée pour une
utilisation dans un cockpit, les
développements ont été effectués
sur iOS. Gfi Informatique a privilégié
un processus agile basé sur la
méthode SCRUM. L’ergonomie et la
présentation des données ont été
réalisées par Pure Agency, spécialisée
dans le design d’applications, en
collaboration avec quatre pilotes
d’Airbus afin que l’application
corresponde exactement aux
besoins. Pour tenir les délais imposés
par le constructeur, le projet a
mobilisé jusqu’à 32 personnes !
L’application est aujourd’hui
disponible gratuitement sur l’Apple
Store et 17 compagnies aériennes
se sont déjà équipées.
AIRBUS PORTE LE CALCUL
DE PERFORMANCE SUR iPAD
mobilité  entreprises : mode d’emploi 35
36 mobilité  entreprises : mode d’emploi
L’architecture mobile :
un chantier stratégique
B
Le management
des périphériques
et des applications
-p.44-
C
L’exploitation
des données
-p.47-
A
L’intégration
au système
d’information
-p.38-
36 mobilité  entreprises : mode d’emploi
03-
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 37
Pour aller
plus loin
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 37
38 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Quelle que soit la nature de l’application, la question de l’intégration
dans le système d’information est fondamentale et doit être abordée dès
la phase amont d’un projet de mobilité. Car, en fonction de la taille du
projet, le coût pour interfacer l’application aux serveurs de l’entreprise
peut représenter entre 60 et 80 % du coût total d’un projet mobile, hors
achat de matériel. Loin d’être anodine, la problématique constitue même
une source de succès de l’application.
Adapter l’architecture au périmètre de l’application
Une seule question doit guider la réflexion autour de l’intégration de
l’application dans le système d’information de l’entreprise : où l’entreprise
souhaite-t-elle placer l’intelligence liée aux données ? Sur l’application
cliente ? Du côté des serveurs de l’entreprise ? La réponse tient en grande
partie à la vision mobile du client et du produit.
Dans l’hypothèse où les données sont embarquées sur l’application et
non pas exploitées directement à la source, cela implique de les copier et
de les dupliquer sur l’application. Les problématiques de synchronisation
des données doivent alors être étudiées avec attention afin d’éviter
la génération de doublons, notamment si un système de Business
Intelligence interprète par la suite les données du système d’information.
La qualité des données reçues, leur exactitude et leur stabilité deviennent
des impératifs que l’architecture devra gérer.
La définition du mode de connexion de l’application – Wi-Fi ou 3G – et
des principes de synchronisation mérite réflexion. Si une messagerie est
le plus souvent 100 % en ligne, cela ne constitue pas forcément une
prérogative pour une application métier. L’utilisation de principes de
synchronisation permet de limiter les besoins de connexion de type Wi-Fi.
Dans tous les cas, la connectivité doit être en relation avec la productivité
attendue au vu des coûts associés aux transferts de données sur les
réseaux mobiles d’entreprise.
A
L’intégration au système
d’information
25%
des entreprises pourraient
disposer de leurs propres
boutiques d’applications
d’ici 2017
Gartner,2013
mobilité  entreprises : mode d’emploi 39
pRiViLéGieR L’inteRopéRabiLité
des sYstèmes
L’architecture doit aussi tenir
compte de l’existant. En fonction
des choix technologiques qui ont
été faits pour l’entreprise et son
système d’information, l’application
et les terminaux mobiles
devront respecter une certaine
homogénéité. Non seulement
pour la pérennité de l’application
mais aussi pour sa maintenabilité.
Les choix technologiques trop
exotiques sont donc à proscrire si
l’entreprise veut rester autonome
sur l’exploitation et la maintenance
de son application.
Dès lors que l’application doit gérer
des logiques métiers quel que soit
le support (PC portable, tablette,
smartphone), une bonne pratique
vise à privilégier des architectures
de type SOA (Service Oriented
Architecture ou architecture
orientée services) facilement
modulables en cas de changement
du périmètre applicatif. Loin
d’être liées spécialement à la
mobilité, les architectures SOA y
trouvent pourtant une application
pertinente dans ce contexte.
En privilégiant l’interaction des
couches applicatives via des
services, l’architecture SOA
offre l’avantage de respecter
la structuration des données
métiers quel que soit le type de
restitution souhaité. Autrement dit,
en cas de diffusion des données
sur smartphone et tablette,
il ne sera pas nécessaire de
réécrire l’ensemble des données
pour chacun des terminaux. En
décorrélant l’échange de données
de l’affichage sur le support, les
architectures SOA simplifient les
développements d’applications
multi-supports (voir le cas client
TPG p.32).
une aRchitectuRe oRientée seRVices
Gfiinformatique
copie de La bdd
temps RéeL
seRVices web
inteRnet /
FLux Rss
“widGet” /
boRne ViRtueLLe
site web mobiLe
appLication
iphone / ipad
appLication
andRoid widGet
sae
{
40 mobilité  entreprises : mode d’emploi
La sécurité en jeu
La mise à disposition de données
et de fichiers en situation de
mobilité peut rapidement devenir
un vrai casse-tête pour respecter
les contraintes de sécurité
imposées par la DSI. Par exemple,
une simple messagerie transporte
des fichiers qui, lorsqu’ils sont
ouverts localement sur le
périphérique mobile, deviennent
le plus souvent persistants dans
un cache, parfois cryptés. Et les
outils de messagerie proposés par
les terminaux ne permettent pas
d’isoler ces informations pour en
assurer le contrôle et l’effacement
en cas de besoin. Un problème
pour les DSI en cas de vol du
terminal ! Quelques solutions
type MAM (Mobile Application
Management) apportent une
réponse pertinente en
proposant leurs propres outils
de messagerie et navigateurs
Internet. Elles assurent
alors le confinement et la
maîtrise des données et des
fichiers échangés. Certaines
permettent même de définir
des règles d’échanges inter-
applications pour apporter
plus de souplesse.
La sécurité se joue aussi
sur les architectures
privilégiées. L’utilisation de
la virtualisation permet de
répondre rapidement à un
besoin de mise à disposition
d’une application sur
un périphérique mobile.
Toutefois, ce modèle impose
une utilisation en mode
connecté et ne peut profiter
des capacités locales apportées
par le périphérique comme la
géolocalisation ou la photo.
Le traitement de l’information
s’effectuant au sein du datacenter,
la virtualisation offre un bon
niveau de sécurité en assurant
qu’aucune donnée utilisable n’ait
été transmise au périphérique.
L’intégration de la mobilité
au système d’information
La mise à disposition
d’informations ou d’applications
d’entreprise en mobilité fonctionne
dans la majeure partie des cas dans
un modèle front-office / back-
office. Par définition, l’ensemble
des informations et des données
de l’entreprise sont présentes,
contrôlées et maîtrisées au sein du
système d’information. Il convient
donc de mettre en œuvre un
service de back-office accessible
depuis le réseau Internet public ou
un réseau privé d’entreprise (VPN).
La mise en œuvre des services
back-office peut être réalisée
en mode Cloud ou “on premise”
(c’est-à-dire sur site). Ces services
intègrent la plupart du temps
un “repository” servant de base
d’échanges entre l’application
front-office et les bases de
données métiers. Le déploiement
des applications front office sur
les périphériques mobiles est
très réglementé et nécessite
obligatoirement un abonnement
développeur type entreprise à
souscrire auprès des éditeurs de
système d’exploitation mobile.
Ce déploiement se réalise via
Des solutions packagées
pour des besoins standards
Pour répondre aux besoins les plus classiques – mise à disposition d’un
accès à la messagerie, au calendrier et aux contacts professionnels depuis
un périphérique mobile – l’accès via un VPN nécessitant la mise en place
d’un certificat client peut s’avérer être une problématique complexe à
résoudre. Des solutions packagées pour la mobilité d’entreprise comme
“Office365” ou “Google Apps for Business”, offrent l’avantage d’avoir été
étudiées pour s’adapter à ce contexte, aux capacités et aux limites des
différents périphériques et systèmes d’exploitation mobiles.
mobilité  entreprises : mode d’emploi 41
le store public avec une vision
grand public ou plus discrète
suivant les besoins. Ce mode de
fonctionnement implique une
ouverture du système d’information
via un Point d’Accès (P.A.S.I) qui
se doit d’être isolé et sécurisé au
même titre qu’un portail Web
d’entreprise. La mise en œuvre d’un
cryptage des flux d’échanges est
fortement conseillée.
L’entreprise a aussi la possibilité
grâce aux logiciels de MAM de
mettre en œuvre son propre
magasin d’applications dont
la diffusion sera restreinte aux
périphériques enrôlés et certifiés.
Le companY hub de GFi inFoRmatique
Ce service exploite les espaces thématiques de Windows phone 8, la plate-forme mobile de microsoft (hub Contacts, hub
Jeux, etc.) pour créer un point d’accès unique à toutes les ressources dont peut avoir besoin un collaborateur. personnalisé
à la charte de la société, le Company Hub est une application de portail mobile, qui sait tirer parti de l’appareil mobile
(smartphone mais aussi tablette) et fonctionne aussi bien en mode connecté que déconnecté du réseau. il propose une
place de marché, hébergée sur les serveurs de l’entreprise, avec de nombreuses applications métiers ou transverses. il
s’enrichit également du flux d’actualités interne de l’entreprise (intranet, sharepoint…).
l’outil est contextuel : en analysant l’agenda du salarié, l’application fournit automatiquement et en temps réel des
informations issues aussi bien du système d’information que du Web, pour permettre un gain de temps appréciable.
“le Company Hub est une application de productivité nouvelle génération : elle est contextuelle, géolocalisée, personnalisée
et fonctionne en temps réel. notre idée directrice était de mettre en relation les informations des téléphones nokia avec
le système d’information de l’entreprise dans son ensemble, tout en conservant un haut niveau de sécurité”, précise Jean-
François Gaudy, directeur de l’innovation et de la mobilité chez Gfi informatique.
Gfi informatique proposera Company Hub en l’associant aux terminaux nokia. Concrètement, il s’agira de développer à
grande échelle des applications mobiles haut de gamme, fiables et parfaitement adaptées aux usages professionnels. les
équipes de Gfi informatique bénéficieront de l’appui des développeurs systèmes de nokia, de l’accès aux différents modèles
de terminaux, ainsi qu’aux dernières technologies du constructeur.
42 mobilité  entreprises : mode d’emploi
L’agence de trade marketing Fil Rouge a choisi de gagner en performance en
remplaçant le papier par la tablette.à la clé,des campagnes sur le lieu de vente
mieux maîtrisées et des coûts d’impression réduits à zéro.Tout le monde y gagne !
Spécialisée dans le marketing sur le lieu de vente, l’agence Fil Rouge
gère des campagnes de grande envergure, notamment pour des produits
pharmaceutiques. Il lui faut ainsi déployer des rayonnages, affiches et
autres stickers en deux à trois semaines pour en faire la promotion. Chaque
année, ce sont plus d’un million d’interventions sur 30 000 points de vente
qui sont menées. Et pour vérifier le parfait déploiement de la campagne
sur le terrain, des comptes-rendus papier sont restitués au client ainsi que
des photographies, soit cinq millions de clichés par an. Le problème de ce
processus ? Des comptes-rendus papier qui prenaient du temps à être traités
et une vraie difficulté pour Fil Rouge de s’assurer que la mission avait bien été
réalisée selon les termes exacts du contrat.Avec la maturité des technologies
mobiles, la société décide de révolutionner ses processus pour gagner en
fluidité et pertinence. Un projet mené à bien en quatre mois seulement.
L’application mobile, une source nouvelle de performance
Avant de se lancer tête baissée dans le développement d’une application
mobile pour traiter les campagnes de PLV, Gfi Informatique et Fil Rouge
définissent le processus optimal compte tenu du système d‘information
existant, des technologies en place et des différents acteurs concernés.
En l’occurrence, la complexité réside dans le fait de marier trois technologies
distinctes : la solution de gestion de la relation client pour générer des
missions (Microsoft Dynamics CRM), l’extranet qui permet aux intervenants
d’accepter et de récupérer leur mission (Platform as a Service Microsoft Azure)
et le système d’exploitation mobile pour gérer la campagne sur le terrain
(iOS). Concrètement, lorsqu’un chef de projet Fil Rouge reçoit aujourd’hui
une nouvelle campagne, celle-ci est intégrée au back-office avec notamment
l’ensemble des actes à réaliser. Puis le système identifie les intervenants qui
sont à même d’exécuter les missions et prépare le formulaire de travail qui
L’iPad simplifie les campagnes
marketing de Fil Rouge
42 mobilité  entreprises : mode d’emploi
mobilité  entreprises : mode d’emploi 43
devra être rempli sur le terrain,
celui-là même qui s’affichera sur
la tablette.Via l’extranet, chaque
sous-traitant va alors pouvoir
accepter la campagne et la liste
des actes à planifier se charge sur
la tablette. Pendant la mission et
jusqu’à ce qu’elle soit close, les
données sont chargées sur l’extranet
de l’entreprise. Des indicateurs
d’avancement sont alors disponibles,
tout comme des indicateurs clés
(kPI, key performance indicators) et
tout cela quasiment en temps réel,
en fonction de la disponibilité du
réseau 3G.
un taux d’adoption de 90 %
La dématérialisation des missions
permet non seulement de gagner en
fiabilité dans les données récoltées
mais aussi d’aller plus loin dans leur
exploitation. Les kPI en temps réel
étaient inenvisageables auparavant.
C’est un outil en plus pour les chefs
de projet qui gagnent en maîtrise
de l’information et peuvent assurer
un meilleur pilotage des campagnes.
Avec des photos disponibles
quasiment en temps réel, la qualité
des installations s’est mécaniquement
améliorée.Tout le monde en sort
gagnant ! Sans compter les coûts liés
à l’impression des missions qui ont
totalement disparus.
L’adoption de l’application
développée pour l’iPad a été
quasiment immédiate. À son
lancement, 60 % des personnes
étaient équipées d’un ipad et de
l’application.Après trois semaines,90 %
des utilisateurs potentiels s’étaient
équipés de la tablette tactile et de
l’application mobile associée, soit 500
personnes. Les gains en performance
sont si importants que l’adoption
a été massive. Et l’application est
très facile à prendre en main sans
formation particulière. Elle en est
déjà à sa version 6 !
Les caRactéRistiques
cLés du pRojet
 Application iPad disponible en
mode déconnecté
 Traitement des médias (PDF,
Word, Jpeg…)
 Aucune perte de données sur
des erreurs de synchronisation
 Push de l’information vers le client
 Une plate-forme Cloud
immédiatement disponible
et accessible 7j/7 et 24h/24
 Investissement réduit au minimum
 Sécurité des données
mobilité  entreprises : mode d’emploi 43
mode piLoté ou seLF-seRVice
Chez Fil rouge, l’application permet le pilotage de personnes mobiles de manière très coordonnée : la mission a lieu
à tel endroit, sur telle période. mais ce type d’application supporte également des modes “self-service” pour rendre
productive des populations nomades. Un commercial qui, sur le terrain, se rend compte que le rayonnage ne correspond
pas au contrat conclu avec l’enseigne accède à son catalogue de services sur son application, formule sa requête qui sera
transmise au système d’information pour être traitée via une mission dédiée.
44 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Faire le pari de la mobilité c’est aussi anticiper la gestion des
périphériques, le déploiement des applications, la sécurisation des
échanges et des données stockées ainsi que les coûts associés. C’est ce
que l’on appelle l’Enterprise Mobility Management (EMM). L’EMM a pour
objectif de mettre l’entreprise en capacité de répondre aux besoins de
mobilité quels que soient les contextes : Desktop, application métier,
reporting ou Bring Your Own Device (BYOD). Le plus souvent elle intègre
une solution de Mobile Device Management (MDM) ou une solution
de Mobile Application Management (MAM). Ces produits permettent à
l’entreprise d’avoir un meilleur contrôle sur la donnée que ce soit pour
sa diffusion, son traitement ou sa persistance.
Contrôler les périphériques avec le MDM
Les solutions de MDM assurent le référencement des périphériques utilisés
dans le cadre de la mobilité. Elles définissent les règles d’usage et apportent
les bonnes pratiques. Les périphériques utilisés peuvent être propriété
ou non de l’entreprise. Les principales fonctionnalités proposées par ces
produits concernent la configuration des accès et des applications (VPN/
Wi-Fi, messagerie, calendrier, contacts, certificat), la diffusion d’applications
métiers ou publiques conseillées et la protection des données (politique
d’effacement, mots de passe). D’autres fonctionnalités particulières ou
plus avancées sont proposées suivant les éditeurs. Ces produits peuvent
aussi être utilisés pour effectuer des analyses statistiques d’usage (non
nominatives) ou dépanner à distance. Si l’entreprise est propriétaire du
périphérique, des fonctionnalités comme la restriction applicative, la gestion
des mots de passe et des mises à jour, le cryptage de backup et l’encryptage
des données peuvent être ajoutées pour garantir un usage professionnel.
La mise en place de ce type de solutions nécessite un enrôlement des
périphériques et pourrait être vu comme intrusif dans un contexte de BYOD.
La mise en place d’une charte de comportement et de bonnes pratiques
est par ailleurs conseillée. Lorsque le périphérique appartient à l’entreprise,
la logique de MDM doit s’appliquer. Dans le cas contraire, les solutions de
MAM doivent être privilégiées.
B
Le management des périphériques
et des applications
65%
des entreprises devraient
adopter des solutions
de MDM d’ici 2017
Gartner,novembre2012
Mobilité  entreprises : mode d’emploi 45
Manager les applicatifs
avec le MAM
Les solutions de MAM assurent
la mise à disposition et la
diffusion des applications dans un
espace confiné contrôlé par une
application installée localement
sur le périphérique. Suivant les
exigences, cette solution peut
suffir et ne nécessite donc pas
de recourir à la mise en œuvre
d’une solution de MDM en
complément. La sécurité est
assurée par le confinement créé
sur le périphérique qui permet pour
certaines solutions d’aller jusqu’à
gérer totalement les connexions en
utilisant un principe de microVPN
applicatif. L’utilisation de ces
solutions de MAM apporte une
plus grande agilité qui répond
mieux aux besoins de mise à
disposition vers un client, un
partenaire ou dans un contexte
de BYOD. Il n’est pas nécessaire
de procéder à un enrôlement
du matériel, l’installation d’une
application disponible sur le
Store public et la saisie des
informations d’identification
suffisent pour mettre à disposition
des applications mobiles ou
virtualisées. Pour autant, la
transparence vis-à-vis de
l’utilisateur est complète et les
applications mobiles apparaissent
comme des applications installées
de manière classique. L’entreprise
ne contrôle que l’application
installée. Il est donc possible
d’avoir une liste de contacts dans
sa messagerie professionnelle
différente de la liste de contacts
du périphérique. Les fichiers joints
à un e-mail ne peuvent pas être
ouverts avec une autre application
que celle du MAM.
La sécurité des données, un faux problème ?
“La plupart des périphériques mobiles sont maintenant reconnus et gérés par les solutions de MDM.Toutefois, leurs
capacités en termes de fonctionnalités et de configuration d’accès direct à l’entreprise restent très variables. La typologie
d’un accès et les exigences de sécurité peuvent amener à réduire considérablement la liste des périphériques éligibles. Le
choix d’une solution d’accès pour l’ouverture du système d’information à la mobilité devient stratégique et doit être traité
en amont des projets afin de prendre en compte l’ensemble de ces paramètres.
Dans le cas où la mobilité est traitée via une solution de MAM, la gestion de la sécurité des accès et des échanges est
directement intégrée à la solution elle-même qui offre une compatibilité souvent très large en termes de périphériques
mobiles. Dans le cas d’un développement d’application métier mobile, la seule limite réside dans sa comptabilité avec l’OS
mobile du périphérique.
Depuis l’avènement des solutions Cloud et de virtualisation, la sécurité des données est au cœur des préoccupations.
Nombre d’entreprises pressent leur RSSI pour gérer cette problématique au quotidien. Néanmoins, pour répondre aux
exigences du marché tout en rassurant les RSSI, les éditeurs ont fait de la sécurité un prérequis dans toutes leurs solutions.
Elles ont sans conteste été tirées vers le haut depuis ces dernières années.”
Emmanuel Delaître,
Architecte Desktop, virtualisation et mobilité,
Gfi Informatique
46 mobilité  entreprises : mode d’emploi
MAM ou MDM, une stratégie décisive
La mise en place d’une stratégie de gestion des applications et des
périphériques est fortement conseillée à partir du moment où des
données critiques de l’entreprise deviennent accessibles, voire persistantes
sur les périphériques. À ce jour, de nombreux éditeurs proposent des
solutions de MDM et de MAM, les acteurs majeurs du Cloud computing
et de la virtualisation ne s’y trompent pas et disposent maintenant chacun
de solutions propriétaires. La mise en œuvre de ces services au sein d’une
entreprise peut être intégrée directement au système d’information “On
Premise” ou proposée en mode SaaS.
Magic Quadrant des solutions de MDM en 2013
Challengers
acteur de niche
Challengers
visionnaires
capacité à être visionnaire
capacitéd’exécution
Landesk tangoe
absolute software
kaspersky lab
blackberry
mcafee trend micro
ibm
symantec
soti
boxtone
fiberlink
good technologysap
citrix
mobileiron
sophos
airwatch
Gartner,mai2013
mobilité  entreprises : mode d’emploi 47
l’exploitation des données
le big data et la business
intelligence sont aussi des sujets
que l’entreprise doit aborder dans
sa stratégie mobile. en situation
de mobilité, les utilisateurs
créent de nouvelles données que
l’entreprise doit être capable
d’exploiter. À l’inverse, ils doivent
pouvoir s’appuyer en temps
réel sur les données issues de la
business intelligence.
Le mobiLe,
cRéateuR de données
Un smartphone produit
une quantité de données
insoupçonnées à travers
notamment la géolocalisation,
les applications embarquées,
les puces NFC, etc. Ce volume
de données vient enrichir celui
déjà créé par l’entreprise. Qu’il
s’agisse de données structurées
ou non structurées, elles
atteignent désormais des volumes
considérables passant du téraoctet
au péta-octet, à cause de leurs
types (vidéos, photos, sons...)
et de leur génération en masse
par des populations entières
(réseaux sociaux, mobiles). Les
analyser pour leur trouver un
sens en temps réel revient à
s’attaquer à la problématique
du Big Data. Contrairement à la
Business Intelligence classique
qui prend pour parti de trouver
les bons indicateurs en fonction
des objectifs fixés par la stratégie
de l’entreprise, le Big Data
s’évertue à trouver une logique
dans une masse de données bien
trop volumineuse pour qu’un
humain puisse les analyser. À
la clé, une ouverture nouvelle
sur l’information disponible en
entreprise.
La bi mobiLe
D’ici à ce que les technologies
de Business Intelligence passe au
Big Data, il semble plus urgent
d’équiper les collaborateurs
nomades d’outils leur permettant
d’accéder aux rapports et tableaux
de bord issus de la Business
Intelligence. Les enjeux associés
à de meilleures performances et
productivité individuelles sont
d’ailleurs clairement identifiés
(voir le tableau ci-dessous).
C
tdWi,2012
objectiFs business des entRepRises qui mettent
en pLace des appLications mobiLes de bi
un dépLoiement pLus Rapide desappLications de bi et de Gestion de données
pLus d’eFFicacité et de cooRdination dans Les pRocessus opéRationneLs
améLioRation des Ventes, des seRVices et de L’assistance cLient 65 %
60 %
50 %
48 mobilité  entreprises : mode d’emploi
Remerciements
GFI informatique remercie
tous les interlocuteurs
ayant permis la réalisation
de ce livre blanc
co-rédigé par jean-françois gaudy
et l’agence indexel
mobilité  entreprises : mode d’emploi 49
-Pierre-
Givaudan
-Gilles-
Duvat
-Olivier-
Ceceille
-Emmanuel-
Delaître
-Emmanuel-
Blaisse
-Pierre-
Montcel
-Sarah-
Malakh
-Jacques-Etienne-
Grandjean
-Sébastien-
Teissier
-Jean-Paul-
Muller
-Nicolas-
Mouchon
-Antoine-
Stroh
-Mickaël-
ChopardStrohStroh
-Mickaël-
-Mickaël-
Chopard
ChopardChopard
ChopardChopard
ChopardChopard
Chopard
-Antoine-
-Antoine-
Stroh
Stroh
-Antoine-
-Antoine-
Stroh
StrohStroh
Stroh Chopard
ChopardChopard
ChopardChopard
ChopardChopard
Chopard
-Antoine-
-Antoine-
Stroh
StrohStroh
Stroh
-Antoine-
-Antoine-
Stroh
StrohStroh
Stroh
-Mickaël-
-Mickaël-
Chopard
ChopardChopard
Chopard
-Antoine-
-Antoine-
Stroh
StrohStroh
Stroh Chopard
Chopard
TPG
Nokia
50 mobilité  entreprises : mode d’emploi
À propos de Gfi Informatique
Acteur européen de référence des services informatiques à valeur ajoutée et des logiciels, Gfi Informatique
occupe un positionnement stratégique différenaciant entre les opérateurs de taille mondiale et les acteurs
de niche. Avec son profil de multi-spécialiste, le Groupe met au service de ses clients une combinaison unique
de proximité, d’organisation sectorielle et de solutions de qualité industrielle. Le Groupe qui compte près
de 10 000 collaborateurs a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 750 M€ (Proforma). Gfi Informatique est
coté sur Euronext Paris, NYSE Euronext (Compartiment B) - Code ISIN : FR0004038099.
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LIVRE BLANC : « Mobilité et entreprise : mode d’emploi »

  • 2. 2 mobilité & entreprises : mode d’emploi2 mobilité & entreprises : mode d’emploi
  • 3. Mobilité & entreprises : mode d’emploi 3 Le mot du président Au cœur des métiers des entreprises de services du numérique, l’informatique nomade évolue plus vite que toutes les autres technologies. Smartphones, tablettes, systèmes embarqués révolutionnent le quotidien des entreprises et celui des consommateurs avec, pour réussir le pari de la mobilité, l’impérieuse nécessité d’inscrire la stratégie mobile au cœur du projet d’entreprise. C’est ce que nous avancions dès 2010 dans notre premier livre blanc sur le sujet. Et force est de constater que ces trois dernières années, les données de l’équation se sont considérablement métamorphosées ! Cette deuxième édition en est le reflet et s’appuie sur une expérience riche, acquise par les quelque 180 professionnels entièrement dédiés à la mobilité chez Gfi Informatique. Parce que nous sommes à la fois éditeur de logiciels et intégrateur, notre vision large – et peut-être unique – de la réalité du marché nous maintient en perpétuel mouvement et en perpétuelle innovation. Les logiciels que nous éditons possèdent ainsi leur déclinaison mobile ou utilisent des technologies apparentées (NFC, RFID…). Notre offre couvre une grande partie des systèmes mobiles du marché et s’étend jusqu’à la conception d’appareils uniques construits autour de systèmes embarqués capables de réaliser des tâches extrêmement spécifiques, dans des conditions de performance et de sécurité optimales. Je suis heureux de pouvoir partager avec vous notre vision d’une mobilité qui devenue mature en 2013, envahit désormais le monde des entreprises pour leur fournir, suivant les usages et les métiers, des avantages concurrentiels sans cesse renouvelés. Vincent Rouaix, Président-directeur général, Gfi Informatique
  • 4. 4 mobilité & entreprises : mode d’emploi édito Le monde de la mobilité, dans son vaste ensemble, porte une grande responsabilité dans les bouleversements majeurs qui secouent la sphère du numérique. L’influence qu’a eue l’explosion du smartphone et des tablettes est considérable, pour ne parler que de ces appareils connectés, les plus visibles dans la vie quotidienne des professionnels comme des particuliers. On constate ainsi l’avènement de nouveaux acteurs, des fondeurs (les fabricants de puces), qui ont volé la vedette à Intel qui régnait jusqu’alors en maître et pensait que la seule puissance de ses processeurs était suffisante pour le rendre intouchable. Résultat, il se fabrique désormais plus de processeurs ARM en un trimestre qu’Intel n’a jamais produit de Pentium. Même le couple inséparable Windows et Intel (Wintel) n’y a pas résisté, puisque Microsoft a fini par porter son système d’exploitation phare sur les plates-formes ARM. L’éditeur, tellement chahuté par Android et iOS, a même dû revoir sa stratégie en profondeur pour entrer de plain-pied dans le monde du multi-écran. La révolution de l’entreprise mobile Si le grand public – le “consumer” – a certainement été un catalyseur majeur de l’accélération de l’informatique nomade, la grande révolution que nous connaissons désormais se déroule dans l’entreprise.Tout d’abord, la pénétration insidieuse des appareils grand public crée des bouleversements dans les rapports entre les utilisateurs et les services informatiques. Rendues plus autonomes, les directions métiers exigent de leurs DSI des mises à jour pour leur permettre d’utiliser leurs nouveaux outils et de ne plus être en décalage avec leurs propres consommateurs qui parfois détiennent de manière plus rapide et précise l’information qu’eux-mêmes. Pour répondre à ces enjeux, il faut bien sûr prendre en compte 4 mobilité & entreprises : mode d’emploi
  • 5. Mobilité & entreprises : mode d’emploi 5 les questions de sécurité. Il faut également refondre l’accès à toute l’information de l’entreprise. Le consommateur de l’information (qu’il soit grand public ou interne à l’entreprise) ne s’est pas longtemps contenté d’applications “lampe de poche”. Il souhaite désormais disposer d’un accès à l’information sans limite de temps, ni de lieu et ne peut comprendre qu’on la lui serve par bribes, de manière fragmentée ou cloisonnée. Sans compter que l’informatique nomade est très liée au Cloud computing, qui apporte une parfaite réponse à des montées en charge parfois non prévisibles ou à une extrême dispersion des utilisateurs. C’est, en revanche, une difficulté de plus pour ce qui est de communiquer avec le système d’information de l’entreprise ! Des appareils mobiles aux objets connectés Sur un autre registre, le trafic engendré par les appareils mobiles sollicite non seulement les réseaux publics et privés, mais est de plus en plus rejoint par des myriades d’objets communicants, lesquels dialoguent entre eux, créent de l’information et la publient parfois directement vers l’utilisateur. C’est toute la stratégie des systèmes d’information qui se trouve impactée et qui oblige l’entreprise à repenser son monde numérique différemment : du poste de travail du salarié qui tend vers l’ubiquité, au back-office qui doit réinventer son agilité indispensable pour servir autant d’informations polymorphes. Après avoir subi les transformations imposées par le “consumer”, la mobilité d’entreprise tient enfin sa revanche : elle innove et crée de nouveaux usages ou de nouveaux objets communicants dont se saisira à son tour le grand public. Mais surtout, elle produit les contenus sophistiqués, dont les smartphones et autres objets nomades sont si friands. L’enjeu de ce livre blanc ? Vous donner les clés pour réussir sur ce marché mature, complexe et porteur d’innovation pour l’entreprise ! Jean-François Gaudy, Directeur de l’innovation et de la mobilité, Gfi Informatique Mobilité & entreprises : mode d’emploi 5
  • 6. 6 mobilité & entreprises : mode d’emploi Sommaire B La richesse fonctionnelle au cœur des outils communicants -p.14- A Des acteurs “connectés” -p.10- 03 Un foisonnement technologique porteur d’innovation -p.14- 01Un marché mobile mature et complexe -p.08- 02Des usages métiers aux dispositifs mobiles -p.22- C Un foisonnement technologique porteur d’innovation -p.17-
  • 7. Mobilité & entreprises : mode d’emploi 7 A La chaîne de valeur au cœur des réflexions -p.24- Remerciements -p.48- B La recherche d’un meilleur service public -p.28- 03 Un foisonnement technologique porteur d’innovation -p.14- C Stratégie et cartographie applicatives -p.32- B Le management des périphériques et des applications -p.44- A L’intégration au système d’information -p.38- 03L’architecture mobile : un chantier stratégique -p.36- C L’exploitation des données -p.47-
  • 8. 8 mobilité & entreprises : mode d’emploi8 mobilité & entreprises : mode d’emploi UN MARCHé MOBILE mature & complexe b La richesse fonctionnelle au cœur des outils communicants -p.14- C Un foisonnement technologique porteur d’innovation -p.17- A Des acteurs “connectés” -p.10- 8 mobilité & entreprises : mode d’emploi 01-
  • 9. mobilité & entreprises : mode d’emploi 9mobilité & entreprises : mode d’emploi 9 poUr Aller plus loin mobilité & entreprises : mode d’emploi 9
  • 10. 10 mobilité & entreprises : mode d’emploi Le “marché de la mobilité”, comme on le surnomme, voit ses contours se définir depuis l’invasion des smartphones dans les sphères privées. Car le téléphone dit “intelligent” a littéralement envahi le quotidien des Français : 46,6 % en possédaient un en septembre 20121 . La tendance ne se limite pas aux frontières de l’hexagone et s’étend à tous les pays industrialisés. Une personne sur sept dans le monde possédait un smartphone au troisième trimestre 2012, soit plus d’un milliard de téléphones en circulation2 ! Avec un taux de pénétration qui avoisine les 55 à 60 % en Amérique du Nord et 40 à 45 % en Europe3 , le smartphone pose les premiers jalons d’une nouvelle mobilité qui, avec les tablettes, les applications mobiles et les “appstores” (ou magasins d’applications) franchit la porte des entreprises. La révolution mobile “grand public” Si l’apparition du premier smartphone, le Nokia 9000 Communicator, remonte à 1996, ce n’est qu’en 2007 que ce téléphone d’un nouveau genre rencontre véritablement son public.Avec l’iPhone,Apple crée la révolution du mobile auprès du grand public et participe largement à la démocratisation de ce petit outil à l’écran tactile, connecté à la toile et bourré de technologies novatrices. L’iPhone s’est vendu à plus de dix millions d’exemplaires la première année de sa sortie dépassant allègrement les objectifs du constructeur. Consciente que le marché est porteur, la concurrence réplique avec des gammes de produits adaptées aux budgets de chacun. Les opérateurs jouent aussi le jeu avec des forfaits“data”illimités. Car posséder un smartphone sans accès à Internet n’a pas vraiment d’intérêt. C’est donc bien la conjugaison de conditions matérielles, budgétaires, réseau et technologiques qui ont permis cette“révolution mobile” auprès du grand public. De cette révolution émergent de nouveaux usages, de nouvelles attentes, de nouveaux besoins. Naturellement, le smartphone sert à téléphoner, mais aussi à travailler, jouer, lire, se divertir… 5,9 applications et 29,7 sites sont consultés chaque mois par un mobinaute A 25,1 millions de mobinautes en France Des acteurs “connectés” 1 Médiamétrie TSM/MCI, 3e trimestre 2012 2 Strategy Analytics, octobre 2012 3 ibid MédiamétrieTSM/MCI,2e trimestre2013MédiamétrieTSM/MCI,2e trimestre2013
  • 11. mobilité entreprises : mode d’emploi 11 4 médiamétrie, novembre 2012 5 étude ibm et idC, décembre 2011 6 étude opinionWay pour Gfi informatique, juin 2013. échantillon de 402 chefs d’entreprise, représentatif de la population française des entreprises de plus de 5 salariés. L’institut de sondages Médiamétrie le souligne dans sa dernière étude : au 4e trimestre 2012, neuf mobinautes sur dix (92,1 %) ont visité au moins un site web depuis leur téléphone mobile et plus de sept sur dix (72,1 %) ont téléchargé au moins une application. Les besoins d’interactivité, d’instantanéité, de multicanalité et d’informations enrichies trouvent naturellement leur réponse au travers du smartphone. Il devient l’objet pour tout faire, très simplement et plus rapidement que depuis n’importe quel autre terminal de communication. De la consultation de la presse, à la communication par messagerie instantanée avec son réseau d’amis jusqu’à l’achat en ligne, la palette des usages est multiple et évolue sans cesse. Si l’aspect divertissement prédomine dans l’usage du smartphone – Google, Facebook et YouTube arrivent en tête des sites les plus fréquentés4 – des usages professionnels viennent rapidement se greffer à l’utilisation quotidienne. La poRosité des FRontièRes pRiVées et pRoFessionneLLes Connectés à leurs smartphones dans leur vie privée, les salariés le sont aussi dans leur vie professionnelle, soit depuis leur propre terminal, soit depuis celui fournit par leur entreprise. En jeu : la recherche d’une efficacité toujours accrue.Au rang des activités les plus courantes, on retrouve la consultation de la messagerie et de l’agenda. S’il s’agit de pratiques amenées par la génération Y née avec Internet, elles s’observent aussi auprès d’autres populations telles que les commerciaux ou les cadres plus âgés. Mais là où certains y voient un moyen d’optimiser leur temps de travail, notamment dans les transports, d’autres craignent un empiètement sur leur vie personnelle en dehors du bureau. 55% des chefs d’entreprise estiment que leurs employés utilisent leurs smartphones à des fins professionnelles 80 % des chefs d’entreprise ne sou- haitent pas rendre accessible leurs logiciels et applications internes sur smartphone queLLe RéaLité pouR Le bYod ? Cette tendance à se servir de son propre terminal pour un usage professionnel s’appelle le “bring Your own device” (bYod). déjà deux salariés français sur trois sont concernés5 . Une réalité pas véritablement perçue par les chefs d’en- treprise. 45 % d’entre eux affirment qu’aucun de leurs salariés n’utilisent leurs smartphones à des fins professionnelles6 . est-ce parce que le Cope (Corporate owned, personally enabled) est majoritairement à l’œuvre ? ou parce que le phénomène ne concerne que peu de personnes finalement ? dans tous les cas, considérer le bYod comme l’issue incontournable pour les entreprises est une erreur tant les coûts et les problèmes rencontrés sont dissuasifs dès lors qu’il s’agit de rendre mobile des applications spécifiques. l’approche reste acces- sible pour celles ayant fait le choix de solutions saas (messagerie, agenda…) mais pas pour les autres. 6 6
  • 12. 12 mobilité entreprises : mode d’emploi Dans une récente étude menée par l’Ifop7 , 40 % des cadres ont déclaré constater une détérioration de cette frontière entre vie privée et vie professionnelle. Loin d’ignorer la situation, les entreprises sont confrontées à une série de problématiques liées au mélange des genres sur les terminaux mobiles. À quelles données le collaborateur peut-il accéder à distance ? Qui est responsable en cas de perte ou de vol du terminal ? Faut- il intégrer la consultation de sa messagerie à distance dans le cadre de la durée légale du travail et comment ? Autant de questionnements qui concernent aussi bien les départements informatiques, juridiques que celui des ressources humaines. L’entreprise de demain en mode mobile Tous les ingrédients semblent aujourd’hui présents pour permettre l’avènement du “phénomène mobilité” comme levier de croissance et d’efficacité en entreprise. La mobilité s’inscrit d’ailleurs dans le top 10 des préoccupations des DSI8 . Même si 56 % des entreprises n’ont pas de stratégie mobile9 , 70 % des dirigeants interrogés par Gfi Informatique affirment qu’ils ne souhaitent pas se faire accompagner par un prestataire externe dans leur projet de développements d’applicatifs pour smartphone et tablette10 . C’est dire si la mobilité est aux portes d’un développement important. Si les freins en termes de sécurité des données existent (voir p.45), ils devraient rapidement pouvoir être levés tant les éditeurs de logiciels et les constructeurs en ont fait leur priorité face aux exigences de leurs clients. Les prérequis techniques sont quant à eux en place : les flottes mobiles équipent déjà en partie l’entreprise, les smartphones et tablettes possèdent une multitude de capteurs puissants offrant des perspectives d’exploitations réellement professionnelles, l’arrivée de la 4G va décupler l’accessibilité des applications et la culture du “bouquet de services ubiquitaire” portée par le Cloud computing est bien ancrée. Les perspectives sont multiples et passent à la fois par des applications métiers “en propre” pour simplifier des processus de production ou stratégiques, mais aussi par des services accessibles depuis le mobile et des applications à destination des clients. En France, 60 % des responsables informatiques prévoient ainsi d’augmenter leur budget pour soutenir l’activité et l’efficacité de leurs salariés avec plus de support à la mobilité, d’accès aux terminaux et plus d’applications mobiles11 . 7 Ifop, 2012 8 Étude Deloitte,“Mesurer la maturité des entreprises face à la mobilité”, février 2012 9 ibid 10 Étude OpinionWay pour Gfi Informatique, juin 2013. Échantillon de 402 chefs d’entreprise, représentatif de la population française des entreprises de plus de 5 salariés. 11 Étude Forrester, octobre 2012 BYOD pour tous ? Trois raisons de ne pas y croire.  Permettre aux employés d’utiliser leur smartphone personnel à des fins professionnelles implique le développement d’applicatifs sur différentes plates-formes. Or le marché n’est pas mature sur ce point. Près de 80 % des dirigeants ne voient pas l’intérêt de porter les applications internes de l’entreprise sur smartphone10 .  Le BYOD impose de gérer des flottes hétérogènes. Dupliquer les politiques de sécurité, de mises à jour… sur différentes plates-formes est très coûteux.  Le BYOD réduit toute stratégie mobile à néant. Car créer une application mobile se réfléchit avant tout autour du triptyque cible, fonctionnalités souhaitées, équipement de la cible. Si l’équipement de la cible est disparate, il est fort à parier que les entreprises ne s’investiront pas dans une stratégie mobile.
  • 13. Mobilité entreprises : mode d’emploi 13 BYOD et Anssi : le divorce L’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) déconseille littéralement le BYOD dans les entreprises à moins de déployer en complément des solutions dédiées au cloisonnement des données sur les appareils. 21 recommandations ont ainsi été formalisées par l’agence afin de palier les systèmes de sécurisation qui ne sont, selon elle, pas encore au point. “L’Anssi peut paraître radicale dans son approche mais elle reste dans son rôle, celui d’alerter et de recommander sur les meilleures pratiques pour garantir la sécurité des données de l’entreprise. Et en la matière force est de reconnaître que les entreprises françaises sont un peu à la traîne”, soutient Dimitri Druelle, RSSI du groupe Gfi qui complète en précisant qu’interdire le BYOD à tout prix dans les entreprises n’est pas tenable. Faut-il investir dans des tablettes ou des smartphones ? Cette question résume toute la complexité du marché de la mobilité en entreprise.Aujourd’hui, la majorité des entreprises (57 %) considèrent ces deux types d’outils redondants10 . Un avis essentiellement porté par les petites et moyennes entre- prises, plus enclines que les grandes à réduire leurs investissements ou à les porter sur d’autres axes. En réalité, les segments TPE-PME choisissent le BYOD parce que leurs infrastructures informatiques, plus limitées, les y poussent naturellement. Ces entreprises sont d’ailleurs les premières clientes de solutions de Cloud Public et ce, pour des raisons de rationalisation, de simplicité et de coût. Le Cloud Public permet d’adresser parfaitement la fragmentation du marché technologique avec des solutions comme Office 365 ou Salesforce capables de gérer de nombreux navigateurs, et types de terminaux. Chez les grandes entreprises, l’approche diffère. La plupart déploie une stratégie mobile interne (B2E, E pour Employee) et une stratégie mobile tournée vers leurs clients (B2B ou B2C). Elles sont prêtes à 61 % – contre 39 % pour les TPE –, à réaliser un double investissement tablette-smartphone. Elles voient l’extension de leur système d’information sur le terrain comme un avantage concurrentiel et développent ainsi des applications spécifiques, adaptées au meilleur facteur de forme, à la population ciblée (cols bleus vs cols blancs) et à l’usage. Dans ce cas, le BYOD complique trop la tâche : sécurité, obligation de développer pour des systèmes hétérogènes… En conclusion, les TPE-PME envisagent un double investissement tablette-smartphone pour qu’une même application puisse s’exécuter de manière indifférenciée selon le support. Sinon, aucune raison de l’envisager. Si l’usage est plus contextuel et adapté au terrain, s’il vise un facteur de forme particulier ou un public différent, le double investissement est alors cohérent voire nécessaire : c’est la vision des grandes entreprises. 57% des dirigeants d’entreprises estiment que si demain ils investissent dans les tablettes, ils n’investiront pas dans des smartphones 70 % des chefs d’entreprise ne souhaitent pas se faire accompagner par des prestataires externes pour leur projet de mobilité 10 10
  • 14. 14 mobilité entreprises : mode d’emploi Qui dit mobilité dans l’entreprise dit outils permettant de supporter l’activité du collaborateur à distance. Du smartphone à la tablette, les terminaux intègrent de plus en plus de fonctionnalités pour répondre toujours mieux aux différents usages. Mais la mobilité s’invite aussi dans les systèmes communicants tels que les systèmes embarqués puisque, à distance, il devient possible d’accéder à des données, les collecter et les analyser. Les smartphones disposent en effet de cette force de calcul extraordinaire comme au temps du client-serveur mais disposant désormais d’interfaces attrayantes, interactives et gérant le mode déconnecté. Smartphone et tablette, les outils tout-en-un Caractérisés par leur polyvalence, smartphones et tablettes remplacent progressivement les appareils auparavant spécialisés pour un usage unique (le baladeur pour écouter la musique, l’appareil photo pour prendre des photos, la caméra pour filmer…). La maturité des technologies y est pour beaucoup. Le téléphone portable devient le tout-en-un indispensable. D’après une étude du cabinet Deloitte12 , 57 % des personnes interrogées utilisent la fonction photo/ vidéo, 36 % écoutent de la musique et 32 % jouent à des jeux. Lorsqu’il est connecté à Internet, le téléphone portable est utilisé en premier lieu pour gérer ses e-mails (75 %), effectuer des recherches sur Internet (60 %), échanger sur les réseaux sociaux (57 %) ou encore gérer son compte bancaire (44 %). Quant à la tablette dont l’apparition est plus récente (2010), son adoption croît aussi bien auprès du grand public que des professionnels. Les usages associés diffèrent du smartphone dans la mesure où sa fonction première n’est pas de téléphoner. Plus volumineuse et aussi plus puissante que le smartphone, la tablette rencontre la faveur des commerciaux qui peuvent faire des présentations de leurs produits et services de manière plus interactive et plus simple que depuis leurs PC portables. Naviguer sur Internet, gérer des commandes, accéder à la fiche d’un client, faire des devis ou rédiger des notes, tout est désormais possible depuis sa tablette. S’il existe des points communs La richesse fonctionnelle au cœur des outils communicants 12 Étude Deloitte sur les Français et leur équipement mobile, septembre 2012 44,8% parts de marché des téléphones classiques dans le monde IDC,2013IDC,2013 55,2% parts de marché des smartphones dans le monde B
  • 15. mobilité entreprises : mode d’emploi 15 (consultation d’e-mails, agenda ou carnet d’adresses), smartphone et tablette sont plutôt complémentaires qu’en concurrence directe. Ce qui n’est, en revanche, pas le cas du PC portable qui se voit de plus en plus détrôner par la tablette. La tabLette : L’aLteRnatiVe au pc poRtabLe ? Pour les entreprises qui font le pari de favoriser l’usage de terminaux mobiles pour répondre aux besoins des métiers, le PC portable ne constitue pas une cible privilégiée. L’explication se trouve dans la maniabilité, l’interactivité et les fonctionnalités puissantes proposées par la tablette. L’écran tactile facilite les interactions avec des applicatifs complexes. S’il faut gérer des photos et vidéos, notamment dans le cas d’un catalogue de produits, la tablette remplit parfaitement cette mission alors que depuis un PC portable, il faut impérativement importer les images d’un appareil photo (voir témoignage client Fil Rouge p.44). Pour les professions en contact direct avec le client final, la tablette tactile plus propice à circuler de mains en mains, fluidifie les échanges, modernise l’image de l’entreprise, crée de la convivialité. Et les éditeurs ne s’y trompent pas en développant de plus en plus des tablettes pensées pour le terrain à l’image de la tablette Panasonic (Toughpad FZ-A1) étanche, durcie pour résister à des chutes de 1m 20 et bénéficiant d’un système antireflet pour une utilisation en plein soleil. La tablette Surface de Microsoft embarque quant à elle tous les outils pour travailler comme sur un PC portable ; Samsung, HP et les autres font de même. La tablette tend ainsi à remplacer progressivement l’ordinateur portable dont les jours semblent comptés… Et c’est sans parler d’une nouvelle tendance qui pointe le bout de son nez : les ordinateurs hybrides. Ces périphériques portables voient leur écran se détacher du clavier pour devenir des tablettes mixant ainsi les avantages du mobile aux performances du PC. 70% taux croissance des ventes mondiales de tablettes entre 2012 et 2013 idC,2013 prévisionsGartner,avril2013 116 2012 2017 341 468 272 Le maRché mondiaL des tabLettes en FoRte cRoissance Ventes mondiales en millions d’unités
  • 16. 16 mobilité entreprises : mode d’emploi L’inteRnet des objets, L’autRe pendant de La mobiLité Réduire la mobilité aux seuls usages permis par le smartphone et la tablette est un tort. La mobilité s’étend jusqu’aux objets qui, grâce aux réseaux plus puissants, communiquent et s’interconnectent avec le système d’information. C’est ce que l’on appelle l’Internet des Objets (IdO). 50 milliards d’objets seront connectés en 2020 selon les prévisions de Cisco13 . Dans la vie quotidienne, ces objets devenus “intelligents” sont de plus en plus présents qu’il s’agisse des cartes de transports, de la domotique, de la santé… Des protocoles spécifiques ont vu le jour du type DPWS (Devices Profile for Web Services) permettant la mise en réseau de postes de travail, périphériques sans fil et objets communicants. L’interconnexion d’objets dotés de capacités avancées de traitement va changer le paradigme de création, de collecte de l’information, de leur traitement et de leur hébergement. Elle va profondément transformer la façon d’innover et de penser les services numériques de demain (voir le témoignage client Ryb p. 20). L’inteRnet des objets de 2003 à 2020 13 Cisco ibsG, avril 2011 popuLation mondiaLe teRminaux connectés teRminaux connectés paR peRsonne 2003 2010 2015 2020 6,3 miLLiaRds 500 miLLions 0,08 6,8 miLLiaRds 12,5 miLLiaRds 1,84 7,2 miLLiaRds 25 miLLiaRds 3,47 7,6 miLLiaRds 50 miLLiaRds 6,58 pLus de teRminaux que de Gens connectés idC,2013CiscoibsG,avril2011 190 millions de tablettes vendues en 2013 vs 142 millions de PC
  • 17. Mobilité entreprises : mode d’emploi 17 Un foisonnement technologique porteur d’innovation La centralisation des données, le Cloud computing et la virtualisation constituent les principaux vecteurs du développement de la mobilité en entreprise. Mais c’est bien la conjugaison des technologies et de leurs usages qui permettent aujourd’hui, et qui permettront encore plus demain, d’apporter nouveautés et innovations dans la mobilité. Géolocalisation indoor ou outdoor, RFID, NFC… ont le potentiel de changer les usages tout en apportant de nouvelles sources de productivité, au cœur des préoccupations des entreprises et de leurs collaborateurs. La géolocalisation au centre des attentions La vertu des services de géolocalisation n’est plus à démontrer. Qu’il soit intégré au smartphone, à la tablette ou à un véhicule, le GPS permet de contextualiser l’information fournie en temps réel par l’utilisateur. Inutile d’interagir avec le terminal puisqu’il détecte automatiquement la position du collaborateur ou de l’objet. Les perspectives d’applications pour les entreprises sont nombreuses et les projets réels décollent. Pour preuve, les chiffres de croissance considérables des principaux acteurs du marché du GPS en France. Et cette tendance devrait s’intensifier encore en 2013. La géolocalisation des véhicules intéresse de plus en plus d’entreprises de toutes tailles tant les économies dégagées peuvent s’avérer conséquentes et le coût rapidement amorti. En ligne de mire : le développement de l’éco-conduite et la diminution des coûts de fonctionnement des flottes automobiles. La connaissance exacte du nombre de kilomètres parcourus permet, par exemple, d’ajuster les contrats de location au besoin réel. Certains systèmes enregistrent même les comportements du conducteur (consommation, régime du moteur, passage des vitesses, accélération, freinage...), les restituent sur l’écran GPS sous forme de pictogramme pour préconiser, par exemple, une conduite plus sobre ou plus prudente. Restituées à l’entreprise, ces informations sont exploitées pour former les conducteurs à des réflexes d’éco-conduite. Au final, ce sont les budgets carburant, pneumatiques et entretien qui peuvent diminuer jusqu’à 15 %. Des fonctionnalités additionnelles investissent également les dispositifs de géolocalisation. Dès que les niveaux d’huile ou d’usure des freins nécessitent une révision, des alertes sont envoyées au responsable pour prévoir rapidement une visite technique et ainsi éviter d’engager des travaux de maintenance plus importants. C
  • 18. 18 mobilité entreprises : mode d’emploi RFid et nFc, des possibiLités encoRe sous-estimées La communication en champ proche ou la NFC (Near field Communication) existe depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’une technologie de communication sans fil d’une portée d’environ 10 cm, permettant l’échange d’informations entre un lecteur et un tag passif. Elle est notamment compatible avec les technologies de radio-fréquence RFID (Radio Frequency IDentification). Pratiquement invisibles, les étiquettes RFID incluent une antenne associée à une puce électronique qui leur permet de recevoir et de répondre aux requêtes radio émises depuis un émetteur-récepteur. heRe et La LocaLisation cLoud “Here, la nouvelle division de nokia issue du rachat de la société navteq en 2008, symbolise tout ce que la mobilité peut apporter en termes d’informations contextualisées. Here couvre trois métiers : la cartographie avec l’indexation du monde physique, le cloud (Here.com) pour stocker les informations cartographiques et rendre accessibles les données, et les applications utilisant la géolocalisation telles que Here maps et Here drive sur smartphones Wp8 ou Android. le monde de l’entreprise est directement concerné car la géolocalisation est vecteur de nouveaux usages pour une quantité de métiers ! les applications de gestion d’actifs pour les flottes de véhicules, les taxis, etc. utilisent la localisation afin d’optimiser les tournées. le géomarketing se développe grâce aux nouvelles opportunités d’analyse de flux des personnes et du trafic automobile, désormais possibles grâce aux informations de géolocalisation collectées anonymement sur les smartphones. les assurances automobiles imaginent quant à elles de nouveaux modèles économiques basés sur le comportement des conducteurs à bord de véhicules équipés de boitiers de géolocalisation… jusqu’aux collectivités qui s’appuient sur les données de trafic temps réel pour décongestionner certains axes routiers.tout l’intérêt de la mobilité passe par ces nouveaux usages contextualisés basés sur une cartographie vivante et précise du monde, et sur l’analyse des téraoctets de données de localisation – un domaine où seuls quelques acteurs mondiaux sont à même de maitriser les techniques industrielles mises en œuvre, et capables de faire les lourds investissements nécessaires. pour devenir cet acteur majeur de la géolocalisation, nokia Here capitalise à la fois sur la fraicheur des informations délivrées et son infrastructure technique puissante. 300 véhicules équipés de radar laser sillonnent ainsi le monde chaque jour et récoltent des milliards de données (réseau routier, imagerie photographique, signalisation, marquage au sol…) qui permettent l’actualisation quotidiennes des cartes (1,2 million de changements appliqués par jour).Avec ses huit datacenters et ses services avancés disponibles sous forme d’Apis, nokia s’impose comme un leader de la localisation aux états-Unis, en europe, en Chine et au moyen-orient.” jacques-etienne Grandjean Vp emea - mobile,web enterprise sales, nokia Lc heRe et La LocaLisation cLoud 2 % des transactions monétaires mobiles sont référencées par le NFC. Ce chiffre devrait atteindre 5 % en 2017 Gartner,juin2013
  • 19. mobilité entreprises : mode d’emploi 19 Capables de se comporter aussi bien en tag qu’en lecteur, les smartphones sont au cœur du sujet. Pourtant, un tiers des Français (31 %) ne savent toujours pas ce que permet la technologie NFC, ni si leur téléphone en est équipé14 . Les applications décollent timidement. Si jusque-là le problème s’expliquait par des terminaux incompatibles et des retours sur investissement incertains, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les premières expériences ont été concluantes et les entreprises, opérateurs et collectivités sautent de plus en plus le pas. Après Caen (2005) et Nice (2010), neuf projets pilotes de déploiement de services mobiles sans contact ont été lancés début 2011. Objectif : permettre l’achat et la validation de tickets de transports urbains, les programmes de fidélisation dématérialisés ou le paiement bancaire sur mobile. L’année 2013 sera-t-elle l’année du NFC ? Beaucoup semblent le prédire. Parce qu’il existe plusieurs catégories de RFID, cette technologie possède un large domaine d’applications loin d’être limité au paiement sans contact. Traçabilité, optimisation des stocks, protection antivol, marquage des animaux de compagnie, gestion de parc informatique : les applications professionnelles sont vastes et prometteuses. nokia : du matéRieL à L’innoVation appLicatiVe “pour séduire les entreprises, nokia mise sur trois éléments : un matériel robuste, un système d’exploitation fiable et de bonnes applications. et pour convaincre, l’innovation doit être la règle. C’est en tout cas notre vision. l’innovation est ainsi présente dans nos téléphones à plusieurs niveaux : le chargement du terminal par induction – une solution inédite sur le marché – , un écran hyper sensitif, permettant un usage avec des gants, des applications natives de géolocalisation très poussées et un écosystème d’accessoires innovants. nos smartphones se veulent conçus pour le commercial comme pour le technicien sur les chantiers. les mobiles résistent bien mieux aux chocs que la moyenne. mais l’innovation chez nokia passe surtout par une offre applicative différenciée autour de Here, notre marque lancée en 2012. il s’agit du premier Cloud de localisation offrant une expérience riche et iné- dite, multi-écran et multi-système d’exploitation. Quatre applications phares se distinguent pour apporter une information contextualisée de qualité : Here drive (planification d’un itinéraire en temps réel selon différents moyens de transport), Here City lens (guide interactif de la ville), Here transit (simulation de trajet en temps réel), Here maps (identification des points d’intérêt dans le périmètre où l’on se trouve). ” nicolas mouchon, Key Account manager b2b France, nokia 14 étude deloitte sur les Français et leur équipement mobile, septembre 2012
  • 20. 20 mobilité entreprises : mode d’emploi En collaboration avec trois partenaires, RYB a imaginé la première canalisation plastique détectable et communicante. Une première mondiale qui n’aurait jamais pu voir le jour sans l’essor des tags RFID et la maturité du marché sur les problématiques de mobilité. La société RYB, fournisseur européen majeur de solutions polymères dans les domaines de la construction et du BTP, de l’eau et de l’environnement, a mené pendant six années un projet de recherche et d’innovation de grande envergure : l’élaboration de canalisations communicantes permettant la localisation des réseaux enterrés. Un procédé qui révolutionne la sécurité, le suivi et l’entretien des réseaux de gaz, d’eau potable, d’eaux usées, d’électricité et de télécommunications. La RFID au cœur d’Eliot Selon un procédé breveté, les canalisations sont équipées de puces RFID à intervalles réguliers et deviennent détectables jusqu’à 1m 50 de profondeur d’enfouissement, avec une précision dans les trois axes de quelques centimètres. Cette détection est plus précise que les trois autres techniques existant à ce jour (géo-radar, électro-acoustique et électromagnétique) et pourrait ainsi permettre d’éviter les 50 000 à 100 000 arrachements de canalisations15 qui ont lieu chaque année faute de connaissance précise de la profondeur d’enfouissement. Les puces RFID sont pré-renseignées avec toute une série de données telles que la nature du polyéthylène constituant la canalisation, le diamètre, la profondeur d’enfouissement, le numéro de lot, etc. Les puces embarquent une véritable base de données. Pour compléter le dispositif, un appareil indépendant a été mis au point. Il est capable de détecter les puces, de lire les informations qu’elles contiennent et d’en écrire de nouvelles. Baptisé “Eliot Mobile”, l’appareil a vocation à communiquer avec les puces jusqu’à 1m 50 de profondeur et permet de répondre ainsi à la méconnaissance de la profondeur d’enfouissement des réseaux par les opérateurs en surface. RYB s’engage dans l’ère des réseaux intelligents 20 mobilité entreprises : mode d’emploi
  • 21. Mobilité entreprises : mode d’emploi 21 De la gestion à l’exploitation des données Pour transférer les informations récupérées par Eliot Mobile vers le système d’information, deux modes d’échange sont possibles : soit via une clé USB connectée à un poste de travail de l’entreprise, soit via Bluetooth. Quand l’information est transférée sur le système d’information, le système bidirectionnel mis en place traite la donnée en fonction des prérequis du client (lieu de stockage, type de données à télécharger sur le SI…). À la clé, une restitution cartographiée des relevés réalisés sur le terrain par le système d’information géographique (SIG) et la possibilité de constituer un référentiel patrimonial des canalisations. L’élaboration de l’ensemble du dispositif a nécessité l’implication de quatre acteurs : RYB, le commanditaire du projet et fournisseur de canalisations, Gfi Informatique pour la partie développement informatique (logiciel embarqué sur Eliot Mobile, système bidirectionnel pour permettre l’échange de données entre le système d’information de l’entreprise et Eliot Mobile, SIG Eliot), Tronico pour la fabrication de l’appareil de détection et un laboratoire de recherche pour l’élaboration de la technologie RFID, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Après une phase pilote, Eliot entre dans une phase de commercialisation sous deux formes : soit via des puces autonomes pouvant être installées sur tous types d’ouvrages enterrés, soit via des canalisations RYB déjà équipées de puces RFID. ROI et bénéfices garantis Un tel dispositif permet de gagner du temps dans la réalisation des chantiers. Si aujourd’hui, un chantier reste ouvert tant que le géomètre n’est pas passé pour récupérer les données d’enfouissement, avec Eliot, il peut être refermé directement puisque les puces sont facilement détectables à travers le sol et contiennent l’ensemble des informations nécessaires. Outre les gains de temps, la sécurisation du chantier est renforcée. Les réseaux étant détectables avec plus de fiabilité, l’arrachage de canalisations et donc les risques de fuites vont considérablement diminuer. Les entreprises en charge de leur gestion seront ainsi capables d’anticiper plus facilement les problèmes et de programmer des interventions correctrices en amont. Côté retour sur investissement, l’impact financier d’une canalisation équipée de puce RFID s’élève à 1 %, un coût négligeable comparé à la sécurité sur le chantier et la qualité des informations embarquées sur le terrain. Les communes, syndicats d’eau, constructeurs et exploitants de réseaux sauront sans doute mesurer les impacts qualitatifs de ces nouvelles technologies. 15 DGPR (Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère de l’Écologie) S y s t è m e c o m m u n i c a n t d e d é t e c t i o n d ’o u v r a g e s e n t e r r é s Mobilité entreprises : mode d’emploi 21
  • 22. 22 mobilité entreprises : mode d’emploi22 mobilité entreprises : mode d’emploi DES USAGES MéTIERS AUx dispositifs mobiles b La recherche d’un meilleur service public -p.28- C Stratégie et cartographie applicatives -p.32- A La chaîne de valeur au cœur des réflexions -p.24- 22 mobilité entreprises : mode d’emploi 02-
  • 23. mobilité entreprises : mode d’emploi 23mobilité entreprises : mode d’emploi 23 poUr Aller plus loin mobilité entreprises : mode d’emploi 23
  • 24. 24 mobilité entreprises : mode d’emploi La recherche d’un avantage concurrentiel guide la stratégie de développement de toutes les entreprises. La chaîne de valeur se trouve ainsi sous haute surveillance pour identifier, à chaque étape, la valeur des métiers qui font la richesse de l’entreprise. L’informatique constitue dans cette démarche, un incontournable. Et la mobilité aussi. La mobilité appliquée à toute l’entreprise Quelles entreprises n’utilisent pas aujourd’hui de logiciel de gestion de la relation client (GRC ou CRM) pour identifier leurs prospects, fidéliser leurs clients et assurer un suivi personnalisé ? Aucune, dès lors qu’une stratégie de croissance soutenue est en place. Et c’est, au vu de la conjoncture et de la pression sur les prix, la situation de la majorité des acteurs économiques. La logique s’étend à toute la chaîne de valeur de l’entreprise, qu’il s’agisse des ventes bien sûr, mais aussi des ressources humaines, de la recherche et développement ou des achats. ERP, GRH, PLM… les entreprises tirent avantage des logiciels qu’elles ont choisi de mettre en place. À l’heure de la mobilité, cette différence concurrentielle doit aussi être portée sur les terminaux de type smartphone et tablette. Beaucoup d’éditeurs réfléchissent d’ailleurs à la version mobile de leurs logiciels. Mais les réflexions ne sont pas encore totalement abouties et très peu délivrent aujourd’hui une véritable “expérience utilisateur” adaptée, avec du responsive design c’est-à-dire une interface adaptée au support final. Dans le cas où l’entreprise a recours à des logiciels métiers spécifiques, des développements mobiles dédiés s’imposeront. S’ils peuvent s’avérer coûteux, de tels investissements seront rapidement incontournables au vu de la maturité du marché et des acteurs. Observer les métiers à la loupe En 2013, si la distinction “col bleu” et “col blanc” peut paraître datée et fortement connotée, elle trouve une application moderne dans la mobilité. Les néo-cols bleus sont ces collaborateurs sur le terrain qui, à travers l’usage d’applications mobiles, voient se transformer leur métier.“Les activités de base” de la chaîne de valeur sont particulièrement concernées. Facteur de productivité, d’efficacité et source de modernisation des processus de travail, la mobilité peut se révéler comme le catalyseur d’un renouveau pour l’entreprise. Pour y parvenir, les métiers doivent être à la source des projets car ils sont les plus à mêmes de cerner le périmètre de l’application et les fonctionnalités indispensables à leur activité. A La chaîne de valeur au cœur des réflexions Le Responsive Design C’est un principe de création qui regroupe un ensemble de techniques graphiques, ergonomiques et technologiques permettant l’adaptation d’un site Web ou d’une application métier en fonction du support (tablette, smartphone, PC portable).
  • 25. Mobilité entreprises : mode d’emploi 25 Citrix,EnterpriseMobilityCloudReport,Q42012 Mobilité et continuité d’expérience Le travailleur mobile jongle en permanence entre son ordinateur portable, sa tablette, son smartphone. Utilisés de manière ciblée, selon la tâche à effectuer ou la situation de mobilité, ces terminaux devraient garantir une continuité d’expérience entre eux. Or, aujourd’hui, une action entamée sur un ordinateur portable ne pourra pas toujours être poursuivie de la même manière sur une tablette… Prenons l’exemple de la rédaction d’un document. Le Cloud favorise les tran- sitions entre les appareils. Il sauvegarde ainsi l’article commencé sur l’ordina- teur qui pourra être récupérer de manière transparente sur la tablette puis, pourquoi pas, sur le smartphone à des fins de relecture. Microsoft Word 2013 favorise ce type de scénario en proposant de reprendre l’écriture d’un texte là où l’utilisateur s’est arrêté. Mais tout cela n’est possible qu’avec une connexion Internet ! Or, capter la 3G-4G dépend de l’endroit où l’on se trouve. Quant au Wi-Fi, il ne s’adapte pas bien aux déplacements car il ne gère pas efficacement le rooming. Et l’on ne parle que d’un document, dont la nature atomique est plutôt aisée à gérer… La continuité d’expérience applicative en mode transactionnel La continuité de l’expérience applicative entre les appareils mobiles constitue l’une des pistes les plus intéressantes à surveiller pour qui veut se figurer la mobilité en entreprise à court terme. Par exemple, le formulaire sur tablette qui utilise des référentiels et des contrôles de cohérence dans les données. Il faut disposer d’un stockage local de l’information, de règles de gestion, et synchroniser les données avec des mécanismes de réplication. La continuité d’une opération dans un tel mode transactionnel, d’un appareil à un autre, une gageure ? Non, si on utilise des procédés de synchronisation locaux, tels que le NFC, le Bluetooth ou le Wi-Fi dans un mode d’accès direct. L’usage devient alors particulièrement intéressant : remplir un formulaire sur tablette, tout en utilisant un téléphone pour des photos et des mesures, les deux appareils étant localement couplés pour une synchronisation dans la même transaction. Les informations saisies alimentent le même dossier. Dès qu’une connexion sera possible, la tablette qui a récupéré les données du téléphone, se synchronisera à son tour avec le back-office. Et pourquoi ne pas remplir à plusieurs le même dossier ? Dès lors que l’on imagine utiliser les appareils de manière complé- mentaire, les usages sont nombreux. Top 20 des applis mobiles en entreprise Citrix ReCEIVER Nitrodesktouchdown adobe reader numbers box concur salesforce dropbox evernote ibooks pages docs2go anyconnect facebook bloomberg quickoffice goodreader junos rop googleearth Business Productivité Médias sociaux Finance Livres Voyages
  • 26. 26 mobilité entreprises : mode d’emploi Avec ses 1 211 km de réseau autoroutier, ses 76 aires de repos et ses 47 aires de service, le contrôle de la qualité de services offert à ses clients par Cofiroute se révèle aussi stratégique que complexe. La société décide de porter son processus métier sur tablette pour gagner en fiabilité et fluidité. Un pari gagnant. Contrôler la qualité de son réseau pour le bien-être de ses utilisateurs constitue une mission cruciale pour Cofiroute, société de VINCI Autoroutes. Comme toutes les opérations de contrôle étaient jusque-là réalisées au moyen du papier, elles nécessitaient une double saisie : la première sur le terrain sur papier, puis au bureau sur un poste informatique, générant une perte de temps et un risque d’erreur. Autre complexité à gérer : les agents prenaient des photos depuis un appareil photos qu’il fallait par la suite connecter à un ordinateur pour enregistrer les clichés sur le système de l’entreprise. La Direction Qualité Sécurité Environnement de Cofiroute prend alors la décision de moderniser le processus métier avec une application mobile. De la qualification du besoin au choix du terminal Le besoin des métiers est double : pouvoir saisir les informations quant à la propreté du lieu et prendre des photos lorsque cela se révèle nécessaire. Le référentiel existant se trouve stable dans la mesure où les gares de péages, aire de repos ou aires de services ne changent que ponctuellement. La question se pose alors du support que les agents en déplacement seront amenés à utiliser : un smartphone, une tablette ou un PC portable ? L’option PC est rapidement écartée par son manque de praticité en déplacement et l’absence d’appareil photo. Le smartphone se révèle quant à lui trop petit pour répondre aux besoins des métiers. La tablette s’est donc rapidement imposée comme la plus adéquate face aux besoins d’interaction de l’applicatif. La mobilité s’invite dans les processus métiers de Cofiroute 26 mobilité entreprises : mode d’emploi
  • 27. Mobilité entreprises : mode d’emploi 27 Interfacer l’application avec les systèmes existants Autre impératif de l’application mobile : tirer parti de la plate- forme SharePoint existante. L’outil permet, en effet, de gérer l’ensemble des contenus générés par les contrôles de qualité. Chaque photo prise par un évaluateur alimente la plate-forme et, à l’inverse, les agents récupèrent tous types de documentations disponibles dans SharePoint. Il était impératif de conserver cette base de données et de permettre le dialogue avec la tablette. Et c’est sans doute la plus grosse complexité de ce projet liée aux différences de maturité entre les technologies en place dans l’entreprise et celles liées à la mobilité. En l’occurrence, cette ancienne version de SharePoint ne disposait pas d’interface homme- machine (IHM) dédié au mobile ; les équipes de Gfi Informaique ont donc dû redesigner ces IHM. Des web services ont également été développés pour diminuer au maximum le volume de données échangées vers l’application mobile. Bilan : une application simple et pratique Après quatre mois de développement, Cofiroute met en place l’application auprès de ses 50 collaborateurs concernés. Depuis juin 2012, l’application a remporté facilement l’adhésion des métiers du fait de sa simplicité. Pas besoin de formation pour l’adopter ! La gestion du back-office fait exception car elle ne concerne que peu de personnes. Le back-office SharePoint permet notamment de gérer la saisie et la modélisation des référentiels (ensemble des questions, sites à inspecter…) et l’organisation des campagnes d’inspection. L’application récupère alors le questionnaire à remplir et la version générée lors de la dernière tournée afin de pouvoir réaliser des comparatifs. Tout est téléchargé sur la tablette afin de permettre une utilisation en mode déconnecté (le réseau n’étant pas forcément de bonne qualité partout). L’évaluateur peut aller sur le terrain, prendre des photos, faire ses comparaisons et synchroniser l’ensemble avec la plate-forme SharePoint une fois qu’il dispose d’un réseau 3G ou d’une connexion Wi-Fi. La suite logique de ce type d’application serait la valorisation des informations avec un système de Business Intelligence afin de générer des rapports mobiles plutôt que d’effectuer les diagrammes et histogrammes dans un tableur. Le sujet est ouvert chez Cofiroute tant la mobilité devient une source de valeur pour l’entreprise. Mobilité entreprises : mode d’emploi 27
  • 28. 28 mobilité entreprises : mode d’emploi Si porter la chaîne de valeur en mode mobile constitue une stratégie gagnante pour la majeure partie des entreprises, la logique ne s’applique pas aux services publics qui, par essence, ne s’inscrivent pas dans un marché concurrentiel mais dans la recherche du meilleur service possible pour les citoyens. Des enjeux de services et de ROI prégnants Soumis à une forte pression budgétaire compte tenu de l’importance de la dette de la France, le secteur public se doit de répondre à trois types d’enjeux : la qualité et le contenu des services proposés, le coûts et le modèle d’organisation, ces deux derniers se traduisant en particulier par une réduction des effectifs. Dans ce contexte, la dématérialisation des procédures et des services associée à la mobilité constitue un levier important en termes d’augmentation de la productivité des agents notamment itinérants, permet un recentrage des sédentaires sur des tâches à plus forte valeur ajoutée et offre un élargissement du panel de services offerts dans la relation aux citoyens et avec les acteurs économiques. Afin d’accélérer le déploiement de sa stratégie en la matière, le Secrétariat Général pour la Modernisation de l’État a d’ailleurs lancé début 2013 une consultation publique sur l’Identité Numérique, prélude à une sécurisation des accès pour offrir des services plus étendus. B La recherche d’un meilleur service public 128 applications sont disponibles sur le portail Proxima Mobile, 1er portail européen de services d’intérêt général sur terminaux mobiles La feuille de route du Gouvernement pour 2013  Déploiement de la 4G ;  150 millions d’euros d’aides à la RD pour développer particulièrement cinq technologies stratégiques pour les services numériques de demain, dont les objets connectés ;  2 000 emplois d’avenir mis en place dans les Espaces Publics Numériques pour accompagner les usagers et améliorer leur formation ;  De nouveaux services pratiques pour les terminaux mobiles des usagers (particuliers et entreprises), selon des formats standards et ouverts ;  Lancement d’un appel à projets par le Commissariat général à l’investissement pour la sécurisation des systèmes d’information en mobilité (tablettes et mobiles).
  • 29. mobilité entreprises : mode d’emploi 29 aGents et citoYens au centRe des RéFLexions Plusieurs applications ont d’ores et déjà conquis certains organismes publics et devraient ainsi se propager à d’autres. Il s’agit, par exemple, pour les agents de travailler sur leur planning et de gérer leurs congés et RTT depuis leur smartphone. Formuler sa demande de congés et la faire valider par son supérieur hiérarchique sont désormais des tâches qui peuvent être réalisées par chaque acteur en situation de mobilité. Dans le domaine de l’aide sociale communale ou départementale, des applications sur tablette ou smartphone permettent aux travailleurs sociaux de consulter leur planning et le dossier des bénéficiaires, mais aussi de déclarer leurs interventions et la nature des actions réalisées au cours des visites à domicile. À destination des Directions Interdépartementales des Routes, des applications mobiles simplifient les opérations de patrouillage. L’examen des routes devient instantané et dès qu’un problème est identifié (nid de poule, arbres couchés…), l’application, couplée à un système de géolocalisation, remonte en temps réel les informations à la centrale qui peut déclencher rapidement une intervention. Enfin, le citoyen équipé d’un smartphone peut lui-même contribuer à un meilleur fonctionnement du service public.Témoin d’un dysfonctionnement ou d’une dégradation en milieu urbain (mur tagué, signalisation défectueuse…), le citoyen peut photographier l’évènement et le transmettre en temps réel aux services concernés via les portails mobiles mis en place par les collectivités. améLioReR La ReLation numéRique à L’usaGeR le 2e rapport sur “l’amélioration de la relation numérique à l’usager” remis le 26 septembre 2011 à la ministre du budget, des Comptes publics et de la réforme de l’état souligne la montée en puissance de l’internet mobile et la fenêtre de tir que les services publics possèdent désormais :“les abonnements de téléphonie mobile dépassant ceux d’internet, les services publics sur mobile sont susceptibles d’atteindre un plus grand nombre d’usagers et répondent aux besoins d’inclusion numérique et d’accompagnement personnalisé des usagers. (…) l’internet mobile et la mise en place de plates-formes sms permettent de prolonger l’offre de services en ligne existante et de proposer de nouveaux services en ligne à valeur ajoutée aux usagers, s’appuyant en particulier sur la géolocalisation”. Quatre recommandations concernent directement les dimen- sions mobiles de la relation numérique :  offrir à l’usager une liste d’échéances personnalisées et l’état d’avancement de ses démarches ;  exploiter le potentiel d’efficacité des “smartphones” et tablettes numériques pour les agents au contact des publics ;  permettre à l’usager d’obtenir des informations administratives géolocalisées via son mobile ;  permettre à l’usager de présenter à l’administration ses pièces justificatives via son mobile avec un flashcode.
  • 30. 30 mobilité entreprises : mode d’emploi C’est à la suite d’un appel d’offre public que les Transports publics genevois (TPG) se lancent dans l’aventure de la mobilité. Depuis 2011, l’offre mobile n’a cessé d’évoluer pour rendre le transport en commun plus attractif et offrir aux usagers un meilleur niveau de service, notamment en cas de perturbation du trafic. Pari remporté haut la main ! ”Rendre le temps au voyageur” tel est le leitmotiv desTPG. Plusieurs objectifs sont ainsi avancés dans le cahier des charges : revaloriser l’image de l’entreprise publique victime de nombreuses plaintes sur le manque d’information en situation perturbée, et une volonté d’offrir aux usagers des outils modernes. Plusieurs questionnements se posent alors pour construire une véritable stratégie mobile : Quelle application pour quel client ? Quelles fonctionnalités ? Quel planning ?... Un service multiplate-forme et multicanal Dans un domaine de service public comme celui des TPG, une application mobile se doit d’adresser 100 % des utilisateurs tout de suite. Dans cette optique, une stratégie multiplate-forme et multicanal se dessine.Au programme : une application iPhone, un site web mobile, un site web PC et des bornes interactives afin que tout utilisateur puisse profiter du service.Ainsi, selon le téléphone avec lequel l’usager accède au service, une interface adaptée se charge ! Le maître mot de ce projet reste l’adaptation : chacun doit être en mesure de profiter du service quel que soit son équipement.Trois interfaces mobiles ont ainsi été développées selon que le terminal dispose ou non d’un écran tactile, offre beaucoup ou peu d’ergonomie. Lancée en 2010, l’offre s’est depuis enrichie d’un fil Twitter (octobre 2012) et d’une application Android (mars 2013). Une mobilité pérenneavec la SOA Plusieurs fonctionnalités sont offertes : un service de cartographie du réseau de transport (bus et tramway), des horaires en temps réel pour une ligne donnée, des informations quant aux éventuelles perturbations du trafic. Pour parvenir à délivrer toutes ces informations tout en tenant la charge requise pour ce type Transports publics genevois : le réseau en temps réel 30 mobilité entreprises : mode d’emploi
  • 31. mobilité entreprises : mode d’emploi 31 de donnée, la conception et la mise en place de l’architecture ont été des étapes capitales. En l’occurrence, une architecture orientée services (SOA) a été privilégiée afin de diffuser une même information via une grande variété de canaux (portail web, site web mobile, applicationAndroid et iPhone,Twitter) sans mettre en péril la production interne avec toutes les requêtes issues des applications mobiles. LesTPG ont notamment choisi de placer très peu d’intelligence du côté du canal final et d’utiliser plutôt les web services. La mobilité est parfaitement bien intégrée au système d’information si bien que demain l’information pourrait tout aussi bien été consommée dans une GoogleTV, une montreApple, etc. D’ailleurs, en septembre 2013, lesTPG se lancent dans l’aventure de l’Open Data.Le but ? Ouvrir au grand public l’ensemble de leurs données en temps réel afin de stimuler la création applicative. un pubLic séduit En deux ans, l’application iPhone (gratuite) a enregistré 140 000 téléchargements, compte 4 étoiles, de nombreux commentaires positifs et 20 000 visiteurs uniques par jour (7 000 pour Android). Mieux encore, le niveau de satisfaction des voyageurs vis- à-vis des de la qualité de services des TPG a triplé. L’objectif de l’application est donc rempli ! D’autres développements sont d’ores et déjà à l’étude et devraient voir le jour dans les mois à venir : géolocalisation, m-paiement, calcul de parcours ou encore un dispositif de réalité augmentée. mobilité entreprises : mode d’emploi 31 le service proposé doit être visuellement et ergonomiquement adapté à chaque plate-forme mobile pour susciter l’adhésion des usagers. C’est grâce à la parfaite connaissance des plates-formes mobiles et des bonnes pratiques associées que Gfi informatique a pu accompagner tpG avec pertinence. le travail conjoint d’une équipe de designers, de professionnels spécialistes de la mobilité et d’un client proactif a assuré la réussite du projet, tant sur l’innovation numérique que sur les problématiques liées à l’usage des transports publics. Les seRVices tpG.ch m.tpG.ch Cartographieinfo trafic itinéraireHoraires
  • 32. 32 mobilité entreprises : mode d’emploi développer une application mobile, c’est avant tout se questionner sur l’intérêt de l’application elle-même pour la cible visée. les problématiques auxquelles elle doit répondre doivent être clairement identifiées afin de s’assurer de son utilité. si le raisonnement semble basique, il est capital pour les développements qui vont suivre. selon l’usage, la cible et son taux d’équipement, les terminaux et plates-formes envisagés ne seront pas les mêmes. RecenseR Les besoins métieRs En entreprise, 89 % des applications mobiles utilisées sont dédiées à la messagerie et 74 % à la gestion de contacts et de l’agenda, selon le cabinet d’études Forrester. Source de performance, ces applications “classiques” sont bien souvent les premières à être proposées aux collaborateurs car plus simples à déployer. Mais l’étendue des besoins métiers est bien plus vaste ! Et les entreprises entament des réflexions davantage tournées autour de leur métier. Là où les collaborateurs utilisent du papier, des applications peuvent s’y substituer pour éviter les erreurs à la ressaisie des informations et les pertes de temps (voir les cas clients Cofiroute p.26 et Fil Rouge p.42). Des besoins métiers, il convient de lister l’ensemble des fonctionnalités que l’application devra supporter afin de choisir par la suite des équipements et des technologies adaptés. C stratégie et cartographie applicatives 1,4 milliard de mobiles compatibles HTML 5 fin 2013, soit une hausse de 87 % par rapport à 2012 Les pLates-FoRmes mobiLes Les pLus utiLisées Abiresearch,2013-06-28 les plates-formes mobiles les plus utilisées par les développeurs dans le monde en janvier 2013. © developer economics 2013 Cartographieapplicativedesactionsautourduvéhicule joueR s’inFoRmeR se dépLaceR pRoductiVité 80% 40% 0% juin 2012 janVieR 2013 andRoid ios htmL windows phone bLackbeRRY qt sYmbian bada 68% 61% 21% 16% 10% 10% 5% 16% 11% 7% 2%21% 72% 56% 50%
  • 33. Mobilité entreprises : mode d’emploi 33 Étudier l’existant Pour ne pas “réinventer la roue”, les entreprises doivent étudier ce qui existe déjà sur le marché. L’exercice permet non seulement de faire l’état des lieux de l’offre applicative disponible, mais aussi de juger de la pertinence de celle qu’elle souhaite développer. L’exercice doit porter aussi bien sur les applications ERP, CRM, etc. proposées par les éditeurs, que sur les applications “grand public”disponibles qui peuvent avoir un intérêt pour les métiers, et les applications spécifiques qui ont déjà été développées pour d’autres entreprises.Avec ce panorama concurrentiel en tête, il devient plus facile – donc moins coûteux – de développer une application mobile pertinente ou d’utiliser des solutions déjà disponibles sur le marché. Choisir les technologies adéquates Dans un contexte BtoB et BtoE, les orientations technologiques relèvent de la politique interne de la DSI. Ainsi, les entreprises qui ont retenu Microsoft pour développer leurs applicatifs métiers se tourneront assez naturellement vers des Windows Phone 8, des smartphones Nokia, des tablettes Microsoft Surface et tous supports embarquant Windows 8. Celles ayant fait le choix de Java et de Linux, ou privilégiant l’ouverture, se tourneront plus volontiers vers Android. Enfin, celles qui veulent toucher le plus grand nombre privilégieront un standard universel comme HTML 5. Cette technologie encore récente permet de s’affranchir du passage par les magasins d’applications (ou market places) et d’avoir à effectuer des développements spécifiques à chaque système.Android, iOS, RIM, Windows Phone… quelle plate-forme choisir ? Pas de valeur métier dans le mobile sans qualité de service “Face à la montée en puissance des smartphones et des tablettes, les éditeurs transposent leur catalogue de solutions métiers vers leur version mobile. Mais l’opération ne se résume pas à une simple déclinaison des solutions disponibles sur PC ! À partir de l’usage du client, une réflexion doit être menée pour définir ce qui fera la valeur de l’application mobile. Autre point souvent négligé : la qualité de service. Avec un hébergement des applications dans le Cloud, des engagements en termes de SLA (Service Level Agreement) doivent être proposés aux entreprises, à l’image de ce qui existe pour l’infogérance d’infrastructures. Le mobile n’est qu’un poste de travail supplémentaire qui nécessite, au même titre que les autres, un support. Sécurité, maintenance, qualité de service constituent des enjeux clés. Dans le cadre d’un partenariat avec Orange Business Services, Gfi Informatique travaille ainsi à la définition d’engagements en termes de continuité de service sur le matériel et sur le réseau. Certes, cela représente un coût supplémentaire pour les entreprises mais elles y gagnent ! Criticité, accessibilité, disponibilité, paiement à l’usage… sont autant de services à définir avec les directions informatiques pour assurer une réelle valeur métier au terminal mobile.” Pierre Montcel, Directeur du secteur Télécom Média, Gfi Informatique
  • 34. 34 mobilité entreprises : mode d’emploi Faut-il privilégier un développement pour mobile classique, un smartphone ou une tablette ? Ces interrogations arrivent très en amont d’un projet de mobilité. Et elles trouvent des réponses différentes selon la cible. Chaque segment a ses propres préférences de terminaux et les fonctionnalités que l’on souhaite proposer ne sont pas forcément disponibles ou aussi performantes sur tous les appareils. GPS, vidéo, photo… chaque constructeur a ses spécificités. Il se révèle ainsi indispensable de vérifier que le segment d’utilisateurs à atteindre possède effectivement le type d’appareil permettant d’utiliser l’application concernée.Tout autant qu’il est utile de vérifier que le modèle économique corresponde aux attentes de l’utilisateur.Au final, c’est toujours un processus itératif qui amène à réaliser des compromis. 56 % des développeurs utilisent la plate-forme iOS d’Apple en 2013 ; soit une baisse de 23 points par rapport à 2010 Le “mobile app native” d’Apple s’effriterait-il ? La force de frappe d’Apple a été telle que sa vision de l’application mobile native était devenue un standard au détriment des webapps : en 2010, 79 % des développeurs utilisaient la plate-forme iOS d’Apple, contre 39 % celle d’Android16 . Les développeurs abandonnaient Flash (boycotté par Apple) et Java pour du web mobile (HTML et surtout les OS natifs − iOS, Android, BlackBerryOS,Windows Phone). Mais cette stratégie a évolué pour voir s’accélérer l’adoption de HTML 5, à l’instar du Financial Times qui distribue désormais ses applications dans ce format. HTML 5 permet, en effet, de s’affranchir du passage par les market places, mais aussi d’avoir à créer des développements spécifiques à chaque système. En réalité, chacun tente de s’extraire de l’emprise qu’Apple exerce sur le marché. Jean-François Gaudy, Directeur de l’innovation et de la mobilité, Gfi Informatique 16 GigaOmni Media Distimo, nov. 2010 et Developes Economics, 2013 16
  • 35. mobilité entreprises : mode d’emploi 35 Depuis juillet 2012, l’un des principaux avionneurs mondiaux lance la première application de calcul de performance de sa sacoche de bord électronique (Electronic Flight Bag ou EFB) sur iPad pour les pilotes. Un projet d’envergure qui aura nécessité 3 000 jours-hommes, mobilisé jusqu’à 32 personnes simultanément pour voir le jour en neuf mois seulement. Investi dans une démarche d’innovation constante, Airbus décide au lendemain du salon du Bourget 2011 de développer une application mobile qui serait une alternative aux appareils EFB fonctionnant avec des systèmes d’exploitation sur PC. L’objectif est de présenter cette application au salon de l’année suivante. Après une phase de consultation conséquente étant donné la complexité du projet, l’avionneur retient Gfi Informatique. S’ensuivent neuf mois de développement tambour battant pour tenir les délais. une appLication compLexe et… GRatuite Concrètement, l’application permet aux pilotes de ligne d’optimiser la performance de leurs vols. Ils peuvent ainsi personnaliser une série de données comme la longueur des pistes et, en fonction de la vitesse du vent et des conditions atmosphériques, l’application calcule la poussée optimale des moteurs. Pour parvenir à ce résultat, l’application nommée “Flight Smart With Airbus Performance” se connecte aux services Web développés spécialement – ils hébergent une quantité de données liées aux aéroports, aux pistes, etc. – et récupère les mises à jour via un réseau hautement sécurisé. Un deuxième module d’équilibrage de charges “Flight Smart with Airbus WBA” est en cours de réflexion afin d’optimiser l’atterrissage en prenant en compte des éléments comme le nombre de passagers, le nombre d’enfants, le poids des bagages… À la clé, le gain est réel : une augmentation de 30 % de la durée de vie des moteurs, soit un tiers du prix de l’A380 ! L’application permet également de consulter la documentation opérationnelle – soit la bagatelle de 1,2 Go de données – et de supprimer ainsi, sur chaque vol effectué, 25 kg de documentation papier.Au final, cela se traduit par une diminution des besoins en kérosène. 17 compaGnies aéRiennes déjà équipées L’iPad étant à ce jour la seule tablette certifiée pour une utilisation dans un cockpit, les développements ont été effectués sur iOS. Gfi Informatique a privilégié un processus agile basé sur la méthode SCRUM. L’ergonomie et la présentation des données ont été réalisées par Pure Agency, spécialisée dans le design d’applications, en collaboration avec quatre pilotes d’Airbus afin que l’application corresponde exactement aux besoins. Pour tenir les délais imposés par le constructeur, le projet a mobilisé jusqu’à 32 personnes ! L’application est aujourd’hui disponible gratuitement sur l’Apple Store et 17 compagnies aériennes se sont déjà équipées. AIRBUS PORTE LE CALCUL DE PERFORMANCE SUR iPAD mobilité entreprises : mode d’emploi 35
  • 36. 36 mobilité entreprises : mode d’emploi L’architecture mobile : un chantier stratégique B Le management des périphériques et des applications -p.44- C L’exploitation des données -p.47- A L’intégration au système d’information -p.38- 36 mobilité entreprises : mode d’emploi 03-
  • 37. Mobilité entreprises : mode d’emploi 37 Pour aller plus loin Mobilité entreprises : mode d’emploi 37
  • 38. 38 mobilité entreprises : mode d’emploi Quelle que soit la nature de l’application, la question de l’intégration dans le système d’information est fondamentale et doit être abordée dès la phase amont d’un projet de mobilité. Car, en fonction de la taille du projet, le coût pour interfacer l’application aux serveurs de l’entreprise peut représenter entre 60 et 80 % du coût total d’un projet mobile, hors achat de matériel. Loin d’être anodine, la problématique constitue même une source de succès de l’application. Adapter l’architecture au périmètre de l’application Une seule question doit guider la réflexion autour de l’intégration de l’application dans le système d’information de l’entreprise : où l’entreprise souhaite-t-elle placer l’intelligence liée aux données ? Sur l’application cliente ? Du côté des serveurs de l’entreprise ? La réponse tient en grande partie à la vision mobile du client et du produit. Dans l’hypothèse où les données sont embarquées sur l’application et non pas exploitées directement à la source, cela implique de les copier et de les dupliquer sur l’application. Les problématiques de synchronisation des données doivent alors être étudiées avec attention afin d’éviter la génération de doublons, notamment si un système de Business Intelligence interprète par la suite les données du système d’information. La qualité des données reçues, leur exactitude et leur stabilité deviennent des impératifs que l’architecture devra gérer. La définition du mode de connexion de l’application – Wi-Fi ou 3G – et des principes de synchronisation mérite réflexion. Si une messagerie est le plus souvent 100 % en ligne, cela ne constitue pas forcément une prérogative pour une application métier. L’utilisation de principes de synchronisation permet de limiter les besoins de connexion de type Wi-Fi. Dans tous les cas, la connectivité doit être en relation avec la productivité attendue au vu des coûts associés aux transferts de données sur les réseaux mobiles d’entreprise. A L’intégration au système d’information 25% des entreprises pourraient disposer de leurs propres boutiques d’applications d’ici 2017 Gartner,2013
  • 39. mobilité entreprises : mode d’emploi 39 pRiViLéGieR L’inteRopéRabiLité des sYstèmes L’architecture doit aussi tenir compte de l’existant. En fonction des choix technologiques qui ont été faits pour l’entreprise et son système d’information, l’application et les terminaux mobiles devront respecter une certaine homogénéité. Non seulement pour la pérennité de l’application mais aussi pour sa maintenabilité. Les choix technologiques trop exotiques sont donc à proscrire si l’entreprise veut rester autonome sur l’exploitation et la maintenance de son application. Dès lors que l’application doit gérer des logiques métiers quel que soit le support (PC portable, tablette, smartphone), une bonne pratique vise à privilégier des architectures de type SOA (Service Oriented Architecture ou architecture orientée services) facilement modulables en cas de changement du périmètre applicatif. Loin d’être liées spécialement à la mobilité, les architectures SOA y trouvent pourtant une application pertinente dans ce contexte. En privilégiant l’interaction des couches applicatives via des services, l’architecture SOA offre l’avantage de respecter la structuration des données métiers quel que soit le type de restitution souhaité. Autrement dit, en cas de diffusion des données sur smartphone et tablette, il ne sera pas nécessaire de réécrire l’ensemble des données pour chacun des terminaux. En décorrélant l’échange de données de l’affichage sur le support, les architectures SOA simplifient les développements d’applications multi-supports (voir le cas client TPG p.32). une aRchitectuRe oRientée seRVices Gfiinformatique copie de La bdd temps RéeL seRVices web inteRnet / FLux Rss “widGet” / boRne ViRtueLLe site web mobiLe appLication iphone / ipad appLication andRoid widGet sae {
  • 40. 40 mobilité entreprises : mode d’emploi La sécurité en jeu La mise à disposition de données et de fichiers en situation de mobilité peut rapidement devenir un vrai casse-tête pour respecter les contraintes de sécurité imposées par la DSI. Par exemple, une simple messagerie transporte des fichiers qui, lorsqu’ils sont ouverts localement sur le périphérique mobile, deviennent le plus souvent persistants dans un cache, parfois cryptés. Et les outils de messagerie proposés par les terminaux ne permettent pas d’isoler ces informations pour en assurer le contrôle et l’effacement en cas de besoin. Un problème pour les DSI en cas de vol du terminal ! Quelques solutions type MAM (Mobile Application Management) apportent une réponse pertinente en proposant leurs propres outils de messagerie et navigateurs Internet. Elles assurent alors le confinement et la maîtrise des données et des fichiers échangés. Certaines permettent même de définir des règles d’échanges inter- applications pour apporter plus de souplesse. La sécurité se joue aussi sur les architectures privilégiées. L’utilisation de la virtualisation permet de répondre rapidement à un besoin de mise à disposition d’une application sur un périphérique mobile. Toutefois, ce modèle impose une utilisation en mode connecté et ne peut profiter des capacités locales apportées par le périphérique comme la géolocalisation ou la photo. Le traitement de l’information s’effectuant au sein du datacenter, la virtualisation offre un bon niveau de sécurité en assurant qu’aucune donnée utilisable n’ait été transmise au périphérique. L’intégration de la mobilité au système d’information La mise à disposition d’informations ou d’applications d’entreprise en mobilité fonctionne dans la majeure partie des cas dans un modèle front-office / back- office. Par définition, l’ensemble des informations et des données de l’entreprise sont présentes, contrôlées et maîtrisées au sein du système d’information. Il convient donc de mettre en œuvre un service de back-office accessible depuis le réseau Internet public ou un réseau privé d’entreprise (VPN). La mise en œuvre des services back-office peut être réalisée en mode Cloud ou “on premise” (c’est-à-dire sur site). Ces services intègrent la plupart du temps un “repository” servant de base d’échanges entre l’application front-office et les bases de données métiers. Le déploiement des applications front office sur les périphériques mobiles est très réglementé et nécessite obligatoirement un abonnement développeur type entreprise à souscrire auprès des éditeurs de système d’exploitation mobile. Ce déploiement se réalise via Des solutions packagées pour des besoins standards Pour répondre aux besoins les plus classiques – mise à disposition d’un accès à la messagerie, au calendrier et aux contacts professionnels depuis un périphérique mobile – l’accès via un VPN nécessitant la mise en place d’un certificat client peut s’avérer être une problématique complexe à résoudre. Des solutions packagées pour la mobilité d’entreprise comme “Office365” ou “Google Apps for Business”, offrent l’avantage d’avoir été étudiées pour s’adapter à ce contexte, aux capacités et aux limites des différents périphériques et systèmes d’exploitation mobiles.
  • 41. mobilité entreprises : mode d’emploi 41 le store public avec une vision grand public ou plus discrète suivant les besoins. Ce mode de fonctionnement implique une ouverture du système d’information via un Point d’Accès (P.A.S.I) qui se doit d’être isolé et sécurisé au même titre qu’un portail Web d’entreprise. La mise en œuvre d’un cryptage des flux d’échanges est fortement conseillée. L’entreprise a aussi la possibilité grâce aux logiciels de MAM de mettre en œuvre son propre magasin d’applications dont la diffusion sera restreinte aux périphériques enrôlés et certifiés. Le companY hub de GFi inFoRmatique Ce service exploite les espaces thématiques de Windows phone 8, la plate-forme mobile de microsoft (hub Contacts, hub Jeux, etc.) pour créer un point d’accès unique à toutes les ressources dont peut avoir besoin un collaborateur. personnalisé à la charte de la société, le Company Hub est une application de portail mobile, qui sait tirer parti de l’appareil mobile (smartphone mais aussi tablette) et fonctionne aussi bien en mode connecté que déconnecté du réseau. il propose une place de marché, hébergée sur les serveurs de l’entreprise, avec de nombreuses applications métiers ou transverses. il s’enrichit également du flux d’actualités interne de l’entreprise (intranet, sharepoint…). l’outil est contextuel : en analysant l’agenda du salarié, l’application fournit automatiquement et en temps réel des informations issues aussi bien du système d’information que du Web, pour permettre un gain de temps appréciable. “le Company Hub est une application de productivité nouvelle génération : elle est contextuelle, géolocalisée, personnalisée et fonctionne en temps réel. notre idée directrice était de mettre en relation les informations des téléphones nokia avec le système d’information de l’entreprise dans son ensemble, tout en conservant un haut niveau de sécurité”, précise Jean- François Gaudy, directeur de l’innovation et de la mobilité chez Gfi informatique. Gfi informatique proposera Company Hub en l’associant aux terminaux nokia. Concrètement, il s’agira de développer à grande échelle des applications mobiles haut de gamme, fiables et parfaitement adaptées aux usages professionnels. les équipes de Gfi informatique bénéficieront de l’appui des développeurs systèmes de nokia, de l’accès aux différents modèles de terminaux, ainsi qu’aux dernières technologies du constructeur.
  • 42. 42 mobilité entreprises : mode d’emploi L’agence de trade marketing Fil Rouge a choisi de gagner en performance en remplaçant le papier par la tablette.à la clé,des campagnes sur le lieu de vente mieux maîtrisées et des coûts d’impression réduits à zéro.Tout le monde y gagne ! Spécialisée dans le marketing sur le lieu de vente, l’agence Fil Rouge gère des campagnes de grande envergure, notamment pour des produits pharmaceutiques. Il lui faut ainsi déployer des rayonnages, affiches et autres stickers en deux à trois semaines pour en faire la promotion. Chaque année, ce sont plus d’un million d’interventions sur 30 000 points de vente qui sont menées. Et pour vérifier le parfait déploiement de la campagne sur le terrain, des comptes-rendus papier sont restitués au client ainsi que des photographies, soit cinq millions de clichés par an. Le problème de ce processus ? Des comptes-rendus papier qui prenaient du temps à être traités et une vraie difficulté pour Fil Rouge de s’assurer que la mission avait bien été réalisée selon les termes exacts du contrat.Avec la maturité des technologies mobiles, la société décide de révolutionner ses processus pour gagner en fluidité et pertinence. Un projet mené à bien en quatre mois seulement. L’application mobile, une source nouvelle de performance Avant de se lancer tête baissée dans le développement d’une application mobile pour traiter les campagnes de PLV, Gfi Informatique et Fil Rouge définissent le processus optimal compte tenu du système d‘information existant, des technologies en place et des différents acteurs concernés. En l’occurrence, la complexité réside dans le fait de marier trois technologies distinctes : la solution de gestion de la relation client pour générer des missions (Microsoft Dynamics CRM), l’extranet qui permet aux intervenants d’accepter et de récupérer leur mission (Platform as a Service Microsoft Azure) et le système d’exploitation mobile pour gérer la campagne sur le terrain (iOS). Concrètement, lorsqu’un chef de projet Fil Rouge reçoit aujourd’hui une nouvelle campagne, celle-ci est intégrée au back-office avec notamment l’ensemble des actes à réaliser. Puis le système identifie les intervenants qui sont à même d’exécuter les missions et prépare le formulaire de travail qui L’iPad simplifie les campagnes marketing de Fil Rouge 42 mobilité entreprises : mode d’emploi
  • 43. mobilité entreprises : mode d’emploi 43 devra être rempli sur le terrain, celui-là même qui s’affichera sur la tablette.Via l’extranet, chaque sous-traitant va alors pouvoir accepter la campagne et la liste des actes à planifier se charge sur la tablette. Pendant la mission et jusqu’à ce qu’elle soit close, les données sont chargées sur l’extranet de l’entreprise. Des indicateurs d’avancement sont alors disponibles, tout comme des indicateurs clés (kPI, key performance indicators) et tout cela quasiment en temps réel, en fonction de la disponibilité du réseau 3G. un taux d’adoption de 90 % La dématérialisation des missions permet non seulement de gagner en fiabilité dans les données récoltées mais aussi d’aller plus loin dans leur exploitation. Les kPI en temps réel étaient inenvisageables auparavant. C’est un outil en plus pour les chefs de projet qui gagnent en maîtrise de l’information et peuvent assurer un meilleur pilotage des campagnes. Avec des photos disponibles quasiment en temps réel, la qualité des installations s’est mécaniquement améliorée.Tout le monde en sort gagnant ! Sans compter les coûts liés à l’impression des missions qui ont totalement disparus. L’adoption de l’application développée pour l’iPad a été quasiment immédiate. À son lancement, 60 % des personnes étaient équipées d’un ipad et de l’application.Après trois semaines,90 % des utilisateurs potentiels s’étaient équipés de la tablette tactile et de l’application mobile associée, soit 500 personnes. Les gains en performance sont si importants que l’adoption a été massive. Et l’application est très facile à prendre en main sans formation particulière. Elle en est déjà à sa version 6 ! Les caRactéRistiques cLés du pRojet  Application iPad disponible en mode déconnecté  Traitement des médias (PDF, Word, Jpeg…)  Aucune perte de données sur des erreurs de synchronisation  Push de l’information vers le client  Une plate-forme Cloud immédiatement disponible et accessible 7j/7 et 24h/24  Investissement réduit au minimum  Sécurité des données mobilité entreprises : mode d’emploi 43 mode piLoté ou seLF-seRVice Chez Fil rouge, l’application permet le pilotage de personnes mobiles de manière très coordonnée : la mission a lieu à tel endroit, sur telle période. mais ce type d’application supporte également des modes “self-service” pour rendre productive des populations nomades. Un commercial qui, sur le terrain, se rend compte que le rayonnage ne correspond pas au contrat conclu avec l’enseigne accède à son catalogue de services sur son application, formule sa requête qui sera transmise au système d’information pour être traitée via une mission dédiée.
  • 44. 44 mobilité entreprises : mode d’emploi Faire le pari de la mobilité c’est aussi anticiper la gestion des périphériques, le déploiement des applications, la sécurisation des échanges et des données stockées ainsi que les coûts associés. C’est ce que l’on appelle l’Enterprise Mobility Management (EMM). L’EMM a pour objectif de mettre l’entreprise en capacité de répondre aux besoins de mobilité quels que soient les contextes : Desktop, application métier, reporting ou Bring Your Own Device (BYOD). Le plus souvent elle intègre une solution de Mobile Device Management (MDM) ou une solution de Mobile Application Management (MAM). Ces produits permettent à l’entreprise d’avoir un meilleur contrôle sur la donnée que ce soit pour sa diffusion, son traitement ou sa persistance. Contrôler les périphériques avec le MDM Les solutions de MDM assurent le référencement des périphériques utilisés dans le cadre de la mobilité. Elles définissent les règles d’usage et apportent les bonnes pratiques. Les périphériques utilisés peuvent être propriété ou non de l’entreprise. Les principales fonctionnalités proposées par ces produits concernent la configuration des accès et des applications (VPN/ Wi-Fi, messagerie, calendrier, contacts, certificat), la diffusion d’applications métiers ou publiques conseillées et la protection des données (politique d’effacement, mots de passe). D’autres fonctionnalités particulières ou plus avancées sont proposées suivant les éditeurs. Ces produits peuvent aussi être utilisés pour effectuer des analyses statistiques d’usage (non nominatives) ou dépanner à distance. Si l’entreprise est propriétaire du périphérique, des fonctionnalités comme la restriction applicative, la gestion des mots de passe et des mises à jour, le cryptage de backup et l’encryptage des données peuvent être ajoutées pour garantir un usage professionnel. La mise en place de ce type de solutions nécessite un enrôlement des périphériques et pourrait être vu comme intrusif dans un contexte de BYOD. La mise en place d’une charte de comportement et de bonnes pratiques est par ailleurs conseillée. Lorsque le périphérique appartient à l’entreprise, la logique de MDM doit s’appliquer. Dans le cas contraire, les solutions de MAM doivent être privilégiées. B Le management des périphériques et des applications 65% des entreprises devraient adopter des solutions de MDM d’ici 2017 Gartner,novembre2012
  • 45. Mobilité entreprises : mode d’emploi 45 Manager les applicatifs avec le MAM Les solutions de MAM assurent la mise à disposition et la diffusion des applications dans un espace confiné contrôlé par une application installée localement sur le périphérique. Suivant les exigences, cette solution peut suffir et ne nécessite donc pas de recourir à la mise en œuvre d’une solution de MDM en complément. La sécurité est assurée par le confinement créé sur le périphérique qui permet pour certaines solutions d’aller jusqu’à gérer totalement les connexions en utilisant un principe de microVPN applicatif. L’utilisation de ces solutions de MAM apporte une plus grande agilité qui répond mieux aux besoins de mise à disposition vers un client, un partenaire ou dans un contexte de BYOD. Il n’est pas nécessaire de procéder à un enrôlement du matériel, l’installation d’une application disponible sur le Store public et la saisie des informations d’identification suffisent pour mettre à disposition des applications mobiles ou virtualisées. Pour autant, la transparence vis-à-vis de l’utilisateur est complète et les applications mobiles apparaissent comme des applications installées de manière classique. L’entreprise ne contrôle que l’application installée. Il est donc possible d’avoir une liste de contacts dans sa messagerie professionnelle différente de la liste de contacts du périphérique. Les fichiers joints à un e-mail ne peuvent pas être ouverts avec une autre application que celle du MAM. La sécurité des données, un faux problème ? “La plupart des périphériques mobiles sont maintenant reconnus et gérés par les solutions de MDM.Toutefois, leurs capacités en termes de fonctionnalités et de configuration d’accès direct à l’entreprise restent très variables. La typologie d’un accès et les exigences de sécurité peuvent amener à réduire considérablement la liste des périphériques éligibles. Le choix d’une solution d’accès pour l’ouverture du système d’information à la mobilité devient stratégique et doit être traité en amont des projets afin de prendre en compte l’ensemble de ces paramètres. Dans le cas où la mobilité est traitée via une solution de MAM, la gestion de la sécurité des accès et des échanges est directement intégrée à la solution elle-même qui offre une compatibilité souvent très large en termes de périphériques mobiles. Dans le cas d’un développement d’application métier mobile, la seule limite réside dans sa comptabilité avec l’OS mobile du périphérique. Depuis l’avènement des solutions Cloud et de virtualisation, la sécurité des données est au cœur des préoccupations. Nombre d’entreprises pressent leur RSSI pour gérer cette problématique au quotidien. Néanmoins, pour répondre aux exigences du marché tout en rassurant les RSSI, les éditeurs ont fait de la sécurité un prérequis dans toutes leurs solutions. Elles ont sans conteste été tirées vers le haut depuis ces dernières années.” Emmanuel Delaître, Architecte Desktop, virtualisation et mobilité, Gfi Informatique
  • 46. 46 mobilité entreprises : mode d’emploi MAM ou MDM, une stratégie décisive La mise en place d’une stratégie de gestion des applications et des périphériques est fortement conseillée à partir du moment où des données critiques de l’entreprise deviennent accessibles, voire persistantes sur les périphériques. À ce jour, de nombreux éditeurs proposent des solutions de MDM et de MAM, les acteurs majeurs du Cloud computing et de la virtualisation ne s’y trompent pas et disposent maintenant chacun de solutions propriétaires. La mise en œuvre de ces services au sein d’une entreprise peut être intégrée directement au système d’information “On Premise” ou proposée en mode SaaS. Magic Quadrant des solutions de MDM en 2013 Challengers acteur de niche Challengers visionnaires capacité à être visionnaire capacitéd’exécution Landesk tangoe absolute software kaspersky lab blackberry mcafee trend micro ibm symantec soti boxtone fiberlink good technologysap citrix mobileiron sophos airwatch Gartner,mai2013
  • 47. mobilité entreprises : mode d’emploi 47 l’exploitation des données le big data et la business intelligence sont aussi des sujets que l’entreprise doit aborder dans sa stratégie mobile. en situation de mobilité, les utilisateurs créent de nouvelles données que l’entreprise doit être capable d’exploiter. À l’inverse, ils doivent pouvoir s’appuyer en temps réel sur les données issues de la business intelligence. Le mobiLe, cRéateuR de données Un smartphone produit une quantité de données insoupçonnées à travers notamment la géolocalisation, les applications embarquées, les puces NFC, etc. Ce volume de données vient enrichir celui déjà créé par l’entreprise. Qu’il s’agisse de données structurées ou non structurées, elles atteignent désormais des volumes considérables passant du téraoctet au péta-octet, à cause de leurs types (vidéos, photos, sons...) et de leur génération en masse par des populations entières (réseaux sociaux, mobiles). Les analyser pour leur trouver un sens en temps réel revient à s’attaquer à la problématique du Big Data. Contrairement à la Business Intelligence classique qui prend pour parti de trouver les bons indicateurs en fonction des objectifs fixés par la stratégie de l’entreprise, le Big Data s’évertue à trouver une logique dans une masse de données bien trop volumineuse pour qu’un humain puisse les analyser. À la clé, une ouverture nouvelle sur l’information disponible en entreprise. La bi mobiLe D’ici à ce que les technologies de Business Intelligence passe au Big Data, il semble plus urgent d’équiper les collaborateurs nomades d’outils leur permettant d’accéder aux rapports et tableaux de bord issus de la Business Intelligence. Les enjeux associés à de meilleures performances et productivité individuelles sont d’ailleurs clairement identifiés (voir le tableau ci-dessous). C tdWi,2012 objectiFs business des entRepRises qui mettent en pLace des appLications mobiLes de bi un dépLoiement pLus Rapide desappLications de bi et de Gestion de données pLus d’eFFicacité et de cooRdination dans Les pRocessus opéRationneLs améLioRation des Ventes, des seRVices et de L’assistance cLient 65 % 60 % 50 %
  • 48. 48 mobilité entreprises : mode d’emploi Remerciements GFI informatique remercie tous les interlocuteurs ayant permis la réalisation de ce livre blanc co-rédigé par jean-françois gaudy et l’agence indexel
  • 49. mobilité entreprises : mode d’emploi 49 -Pierre- Givaudan -Gilles- Duvat -Olivier- Ceceille -Emmanuel- Delaître -Emmanuel- Blaisse -Pierre- Montcel -Sarah- Malakh -Jacques-Etienne- Grandjean -Sébastien- Teissier -Jean-Paul- Muller -Nicolas- Mouchon -Antoine- Stroh -Mickaël- ChopardStrohStroh -Mickaël- -Mickaël- Chopard ChopardChopard ChopardChopard ChopardChopard Chopard -Antoine- -Antoine- Stroh Stroh -Antoine- -Antoine- Stroh StrohStroh Stroh Chopard ChopardChopard ChopardChopard ChopardChopard Chopard -Antoine- -Antoine- Stroh StrohStroh Stroh -Antoine- -Antoine- Stroh StrohStroh Stroh -Mickaël- -Mickaël- Chopard ChopardChopard Chopard -Antoine- -Antoine- Stroh StrohStroh Stroh Chopard Chopard TPG Nokia
  • 50. 50 mobilité entreprises : mode d’emploi À propos de Gfi Informatique Acteur européen de référence des services informatiques à valeur ajoutée et des logiciels, Gfi Informatique occupe un positionnement stratégique différenaciant entre les opérateurs de taille mondiale et les acteurs de niche. Avec son profil de multi-spécialiste, le Groupe met au service de ses clients une combinaison unique de proximité, d’organisation sectorielle et de solutions de qualité industrielle. Le Groupe qui compte près de 10 000 collaborateurs a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 750 M€ (Proforma). Gfi Informatique est coté sur Euronext Paris, NYSE Euronext (Compartiment B) - Code ISIN : FR0004038099.