2. OBJECTIFS
Connaître les bases physiologiques de l’effort.
Pratiquer un entraînement construit à partir des
bases physiologiques de l’effort.
Réfléchir sur la planification annuelle de
l’entraînement pour les minimes.
Débattre sur le modèle de performance du
fleuret.
3. I-AVANT-PROPOS
Pourquoi utiliser des connaissances
scientifiques pour préparer les sportifs ?
Chaque discipline sollicite des efforts différents
(Volume, intensité, complexité, spécificité).
Ex : sprint 100 vs water polo
Par conséquent l’entraînement sera différent.
4. I-AVANT-PROPOS
Quels sont les domaines scientifiques exploités ?
Psychologie (ex : concentration au tir à l’arc)
Physiologie (ex : micro nutrition au marathon)
Biomécanique (ex : mécanique des forces en saut en hauteur)
Informatique (ex : statistiques au basket)
Neurosciences (ex : apprentissage par observation à la gym)
5. I-AVANT-PROPOS
Quels sont les avantages et les limites.
Avantages :
Cibler l’entraînement en connaissant mieux les facteurs de
performance.
Suivre les progrès de l’athlète.
Limites :
Déshumaniser la performance sportive.
Oublier la part tactique et créative dans la performance.
7. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LE MUSCLE
Rappel : le fonctionnement du muscle.
Plusieurs faisceaux
Plusieurs fibres musculaires (20 à 40).
2 types de fibres : I ou II (rapide ou lente).
Des milliers de myofibrilles.
9. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LE MUSCLE
Rappel : le fonctionnement du muscle.
Filaments fins : actine .
Filaments épais avec tête : myosine.
11. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Qu’est ce que l’Adénosine Triphosphate ?
Molécule découverte en 1929 par Lohmann.
ATP ADP + P + Energie
13. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Chaque filière se caractérise par :
le délai d’apport optimum,
L’énergie potentielle totale susceptible d’être utilisée,
Sa puissance métabolique ou quantité maximale
d’énergie fournie par unité de temps,
Son endurance (% de sa puissance) fournie pendant le
plus long temps possible,
Ses facteurs limitants,
La durée nécessaire pour reconstituer les réserves de
départ ou pour éliminer les déchets produits.
16. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Sources d’énergie de la production d’ATP :
Au repos : hydrates de carbone, graisses
Exercice musculaire modéré : davantage hydrates de
carbone
Exercice intense : uniquement hydrates de carbone
60 à 70% de l’énergie totale dépensée par le corps
humain est dégradée sous forme de chaleur, l’énergie
restante est utilisée pour l’activité musculaire et pour
les opérations cellulaires (croissance, développement
de la masse musculaire…).
17. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Vitesse de dégradation des substrats
(mol/min/kg)
18. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
ADP + PCr ATP + C
Source
d’énergie
Production
d’ATP
Délai de
production
Capacité Puissance
Immédiate 1 PCr = 1 ATP Nul
Très faible
20 à 60 kJ
65 kJ (SHN)
Très élevée
250 à 530 kJ
750 kJ (SHN)
19. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
Au cours d’exercices intenses, la concentration de
PCr peut être réduite à moins de 30% des taux de
repos.
Conséquence : la rapidité de la resynthèse est donc
primordiale, notamment dans les exercices
intermittents (ex : escrime).
20. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
Pour Casey et al, 1996 : la performance dans des
efforts successifs est davantage liée au niveau de
resynthèse de CP qu’au niveau d’acide lactique.
Il y a une très forte relation entre la baisse de la
créatine phosphate et la déclin de la force au cours
des exercices intenses (ex : fente) (Cooke et al,
1997).
21. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
Resynthèse de PCr d’après Cazorla :
70 % en 30 secondes
84 % en 2 min
100 % en 8 min
Si la circulation est coupée, la resynthèse de PCr est
coupée aussi. (Harris, 1976).
Plus la VO2 max est élevée, plus la resynthèse de PCr
est rapide, (Takaishi 1995).
22. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
Substrats énergétiques d’un effort maximal de 6s,
Gaitanos et al (1993).
O2 = 7.5 %
ATP = 5.5 %
PCr = 46 %
Glycolyse = 41 %
23. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière anaérobie alactique ou système
ATP-CP.
La dégradation des phosphagènes est supérieure chez
un bon sprinteur que chez un débutant.
Conséquence : la dégradation des phosphagènes est
un facteur déterminant dans la performance de
vitesse.
24. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Méthodes de développement de la filière
anaérobie alactique (Hanon, 2008).
Système Buts Méthodes Intensité Durée Nombre de
répétitions
Séries Récupération
Capacité
anaérobie
alactique
-Améliorer la
possibilité
d’utilisation
de PCr.
- Augmenter
les stocks de
PCr.
Par répétition 95 à 100 %
des
possibilités
maximales
1) 7 à 10 s
2)12 à 20
s
Au total 4 à
10
1 à 3 Passive
1)2 min
2)5 à 10 min
Puissance
anaérobie
alactique
-Augmenter
le nombre de
fibres IIb.
-Augmenter
les enzymes
du système
An Al.
1)Par répétition
2)Musculation
100 % 4 à 7 s 9 à 15 2 à 3 Longue et
passive
25. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière aérobie.
But : apporter le + grand débit de production d’ATP
d’origine aérobie.
Les réactions chimiques ont lieu dans les
mitochondries.
Solliciter au moins 2/3 de la masse musculaire.
Facteur limitant : transport et consommation du O2.
26. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
La filière aérobie.
Les substrats :
Hémoglobine
Myoglobine
Ces réserves jouent un rôle important dans les
exercices par intervalles et surtout dans
l’intermittent court.
Hydrates de carbone
Graisses
Protéines
28. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quels sont les effets d’un entraînement
aérobie ?
Entraînement en endurance (effort long et continu)
de la FC aux intensités testées,
du volume sanguin,
du volume éjection systolique,
des capillaires musculaires * 3.
Entraînement intermittent (effort court et répétés)
Idem +
Enzymes oxydatives des fibres type II
Enzymes glycolytiques
29. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quel intérêt pour les sports discontinus ?
Il y a une corrélation entre VO2max et la distance
parcourue en match et le nombre de sprints réalisés
chez les footballeurs.
8 semaines de développement aérobie :
+ 20% de distance parcourue,
100 % de sprints en plus.
30. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quel intérêt pour les sports discontinus ?
Améliorer la vitesse de récupération de la créatine
phosphate,
Augmenter l’utilisation par les muscles squelettiques du
lactate produit,
Diminuer la production d’acide lactique à une intensité
sous maximale donnée,
Améliorer la sortie du lactacte en dehors de la fibre
musculaire,
Améliorer la capacité tampon du muscle.
31. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Méthodes de développement de la filière aérobie
(Hanon, 2008).
Système Buts Méthodes Intensité Durée
Nombre de
répétitions
Série Récupération
Capacité
aérobie
Améliorer la
capillarisatio
n, le VES, les
seuils aérobie
et anaérobie,
le taux de
glycogène
stocké, la
lipolyse
1)Endurance
fondamentale
2)Longue durée
3)Longue
distance
continue
1)60 à 70 %
PMA
2)70 à 80
PMA
3)85 à 95
PMA
1)> 60
min
2)40‘à 60’
3)20’ à 40’
Séance totale
Puissance
aérobie
A méliorer la
capillarisatio
n, le système
enzymatique
oxydatif, le
transport de
l’O2
Travail
discontinu
sollicitant le
système
aérobie au
maximum
95 à 105 %
PMA
Des
intervalles
de 3’ à 6’
50 ’’ à 90’’
10’’ à 15’’
3 à 10
10 à 30
1 à 3
Durée < ou = à
celle de l’exercice
Intensité 30 à
70% PMA
32. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quelle méthode de développement de la VO2max
faut-il privilégier ?
Travail continu
ou
Travail discontinu court ou long
33. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quelle méthode de développement de la VO2max
faut-il privilégier ?
L’intérêt de l’intermittent réside dans le fait
d’augmenter la durée de travail et donc du temps passé
à VO2max.
Essen (1978)
100 % VMA en continu : 7 min = 15/15 à 100% VMA : 60 min
34. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quelle méthode de développement de la VO2max
faut-il privilégier ?
Gorostiaga et al (1991)
Une augmentation de VO2max plus importante après 24
heures d’IT 30:30 à 100% VO2max qu’après exercices
continus de 40 min à 70% VO2max.
Tabata et al (1996)
IT (court et intense) augmente VO2max et capacité
anaérobie.
Travail continu augmente seulement VO2max.
35. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Quelle méthode de développement de la VO2max
faut-il privilégier ? (Conclusion)
Quand le but est d’améliorer la « santé » avec un impact
modéré sur VO2max et négligeable sur le système
anaérobie, choisir une forme de développement :
Qui sollicite une masse musculaire importante,
Mécaniquement non traumatisantes (sports portés : vélo),
Proposer des footings ou sorties vélos de 20 à 60 min à 75/80% de
VO2max.
Quand le but est de développer VO2max ou PMA, choisir
une forme de développement :
De type intermittent,
Proche de l’activité de compétition (même groupes musculaires).
37. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : LES FILIERES
ENERGETIQUES
Qu’est ce que la Puissance Maximale Aérobie ?
38. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : L’ECHAUFFEMENT
Quel intérêt de s’échauffer ?
Augmentation du rythme cardiaque.
Vasodilatation.
Augmentation du nombre de cycle ventilatoire.
Limiter la dette d’oxygène.
41. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
H. LESEUR : 4 facteurs de performance.
Technique
Physique
Mental
Tactique
42. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
H. LESEUR : 4 facteurs de performance.
Physique
Physiologie
Biomécanique
43. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
Les évolutions récentes.
Evolution de la pratique avec les nouvelles normes
(T 2005).
Diminution de l’intensité physique au profit de la
technique.
45. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
Fleuret : dominante endurance / vitesse.
Efforts intermittents (Allez ! / Halte ! / Allez !).
5 secondes à 40 secondes.
Intensité moyenne VO2max.
Pic d’intensité lors des actions offensives et
défensives (1 à 5 secondes).
46. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
Au fleuret : filières énergétiques.
Effort supra maximal : filière anaérobie alactique.
Effort sous maximal : filière anaérobie.
47. II-LES BASES PHYSIOLOGIQUES DE
L’EFFORT : EN ESCRIME
Au fleuret : conséquences pratiques
Développement de la VO2max
Effort intermittent :
30 : 30
30 : 15
15 : 15
60 : 30
Développement de filière anaérobie alactique
Effort supra max :
1’’ à 7’’
15’’ à 30’’
48. III- L’ENTRAÎNEMENT A PARTIR DES
BASES PHYSIOLOGIQUES
Echauffement : 10 min
Fondamentaux :
3 séries de travail intermittent = 6 min ; R = 6 min
Leçons individuelles :
VO2max
Filière anaérobie alactique
Assauts :
VO2max
49. IV- LA PLANIFICATION DE
L’ENTRAINEMENT
La notion de charge.
Charge interne vs Charge externe
Système VICS :
Volume
Intensité
Complexité
Spécificité