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Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 1
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ITEM N° 95 : MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES : GONOCOCCIE,
CHLAMYDIOSE, SYPHILIS.
OBJECTIFS TERMINAUX
I. Diagnostiquer une gonococcie, une chlamydiose, une syphilis
II. Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
INTRODUCTION
Clinique
- La clinique permet de reconnaître les formes symptomatiques (maladies sexuellement transmissibles
ou MST) : ulcération génitale, écoulement génital masculin (uréthrite) ou féminin (leucorrhées des
vaginites, cervicites et cervicovaginites), bubon inguinal.
- Les formes asymptomatiques (d’ou le nom d’infections sexuellement transmissibles=IST) font toute
la gravité de ces infections par le risque de transmission et d’évolution à bas bruit, source de
complications dont la stérilité est la plus commune
- Le diagnostic est orienté par la présentation clinique et confirmé par les prélèvements
microbiologiques adaptés (examen microbiologique direct, culture, PCR, sérodiagnostic).
Traitement
- Le traitement est adapté en fonction du diagnostic mais doit prendre en compte systématiquement
Chlamydia trachomatis (fréquemment associé à nombre de MST), la recherche d’une autre IST
associée et inclure le(s) partenaire(s) qui sont à dépister systématiquement.
DIAGNOSTIQUER UNE GONOCOCCIE, UNE CHLAMYDIOSE, UNE SYPHILIS
I. DIAGNOSTIQUER UNE GONOCOCCIE
1. DIAGNOSTIC POSITIF
1-1. CLINIQUE
- Incubation courte
- Chez l’homme : urétrite aiguë avec écoulement purulent et vives brûlures mictionnelles. Rechercher
une extension ou des complications loco régionales .
- Chez la femme : cervicovaginite avec leucorrhées jaunâtres abondantes. L’infection est le plus
souvent asymptomatique. Rechercher une extension (haut appareil génital).
- Dans les deux sexes :
o Atteintes anorectales et pharyngées à rechercher systématiquement.
o Conjonctivites : exceptionnelles chez l’adulte (prévenues systématiquement à la naissance
chez le nouveau né par un collyre antibiotique).
o Gonococcémie : fièvre, signes cutanés et/ou articulaires.
1-2. BIOLOGIQUE
- Prélèvements : méat et urètre chez l’homme, urètre, endocol et orifices glandulaires (Skene,
Bartholin ) chez la femme ;
- Si rapports anogénitaux et buccogénitaux : prélèvement anal et pharyngé.
- Examen direct et coloration de Gram
- Culture et antibiogramme indispensables
2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
- Chez l’homme : autres causes d’urétrite.
- Chez la femme : autres causes de leucorrhées
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II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT
PRESENTANT UNE GONOCOCCIE
1. TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
- Traitement minute : interrompt rapidement la contagiosité mais inactif sur une syphilis en
incubation, ou d’autres MST associées, dans les gonococcies généralisées et extra génitales.
- Association systématique à un traitement contre une infection à C. trachomatis potentiellement
associée.
- Antibiothérapie (cf T4, chap 29, E. PILLY, 2004)
- Durée de traitement (variable selon la forme clinique) :
o uréthrites et cervicovaginites isolées et non compliquées : traitement minute par une dose
unique
o gonococcie oropharyngée ou rectale : 5 jours.
o gonococcémie : ceftriaxone, 1 g par jour, IM ou IV pendant 15 jours.
o femmes enceintes : ceftriaxone.
2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE.
- Rapports sexuels protégés jusqu’à guérison
- Dépistage systématique des autres maladies sexuellement transmissibles (VIH, VHB, Syphilis).
- Traitement systématique du(des) partenaire(s).
I. DIAGNOSTIQUER UNE CHLAMYDIOSE UROGENITALE
1. DIAGNOSTIC POSITIF
1-1. EPIDEMIOLOGIQUE
- personne sexuellement active
- forme associée à une autre MST (gonococcie)
- partenaire sexuel d’une personne avec chlamydiose ou autre MST
1-2. CLINIQUE
- Incubation > 8 jours
- Chez l’homme : urétrite subaiguë le plus souvent. Possibles complications locorégionales.
- Chez la femme : cervicite le plus souvent asymptomatique, de découverte systématique, fréquence
des complications inaugurales : salpingite, endométrite, douleurs pelviennes chroniques, formes
néonatales (femmes enceintes), périhépatite.
- Dans les deux sexes :
o atteinte pharyngée, anale, conjonctivale.
o lymphogranulomatose vénérienne (LGV) : lésion papulo-vésiculeuse unique se
transformant en ulcération génitale, superficielle, indolore, non indurée, avec adénopathies
inguinales douloureuses évoluant vers la fistulisation. Possibilité de signes généraux
associés.
1-3. BIOLOGIQUE
- Mise en évidence du germe :
o Prélèvements : urètre chez l’homme ; urètre, endocol chez la femme ; anus, gorge
systématiques si rapports ano-génitaux ou bucco-génitaux ; pus ganglionnaire ou sérosité
ulcération génitale dans LGV.
o Identification de C. trachomatis : culture cellulaire, ELISA, IF directe, biologie
moléculaire. La PCR est réalisable sur les urines du 1er
jet chez l’homme.
- Sérologie : aucun intérêt dans les infections génitales basses à C. trachomatis. Positive dans la LGV.
-
2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
- Chez l’homme : autres causes d’urétrite
- Chez la femme : autres causes de leucorrhées.
- LGV : autres causes d’ulcération génitale
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II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT
PRESENTANT UNE CHLAMYDIOSE UROGENITALE
1. TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
- Antibiothérapie efficace : (cf T4, chap 29, E. PILLY, 2004)
- durée du traitement (variable selon la forme clinique) :
o Urétrite ou cervicovaginite isolée et non compliquée : traitement minute par azithromycine
ou traitement d’au moins 7 jours par les autres antibiotiques
o Formes compliquées ou extragénitales, ou LGV : 3 semaines
2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE
- traitement simultané du(des) partenaire(s).
- relations sexuelles protégées jusqu’à guérison
- dépistage autres IST
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I. DIAGNOSTIQUER UNE SYPHILIS
INTRODUCTION
- Contamination directe par contact vénérien (chancre, plaques muqueuses, syphilides) sauf :
o Syphilis transfusionnelle, exceptionnelle.
o Syphilis congénitale
o Evolution chronique en quatre phases : primaire (chancre), secondaire (multiviscérale),
latente (phase asymptomatique pendant laquelle seul le diagnostic sérologique est possible)
et tertiaire (polarisation viscérale).
- Neurosyphilis et autres complications viscérales ± tardives font toute la gravité.
- Diagnostic microbiologique à la phase précoce et sérologique tout au long de la maladie des le 10éme
jour du chancre.
- Traitement par pénicilline ou cyclines (modalités varient selon la forme clinique et le stade évolutif).
1. DIAGNOSTIC POSITIF
1-1. CLINIQUE
- Incubation moyenne : trois semaines
1-1-1. Syphilis primaire :
- ulcération génitale superficielle, indolore, unique, bien limitée, à la surface propre, reposant sur une
base indurée.
- adénopathie inguinale, uni ou bilatérale, indolore sans péri-adénite.
1-1-2. Syphilis secondaire
- Manifestations cutanées précoces : La roséole
- Manifestations cutanées tardives : Les syphilides.
- Manifestations muqueuses : plaques muqueuses.
- Autres signes cliniques (inconstants)
1-1-3. Syphilis tertiaire
- En cas de traitement incorrect ou inexistant.
- « Gommes »
- Localisations viscérales :
o Cardiovasculaire
o Neurosyphilis
1-2. Biologique
1-2-1.Diagnostic direct.
- mise en évidence au microscope à fond noir de T. pallidum (sérosité ulcération génitale ou ponction
ganglion ou lésions secondaires cutanéo-muqueuses).
1-2-2. Serodiagnostic des tréponématoses (cf T1, chap 67, E. PILLY, 2004)
- VDRL et TPHA positifs : syphilis ou tréponématose non vénérienne.
- VDRL positif et TPHA négatif : réaction faussement positive.
- VDRL négatif et TPHA positif : cicatrice sérologique d’une tréponématose, syphilis débutante.
2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Il varie selon la forme clinique
- Syphilis primaire : autres causes d’ulcération génitale, d’origine infectieuse ou non
- Syphilis secondaire : autres causes d’exanthème.
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II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT
PRESENTANT UNE SYPHILIS
1. TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
1-1. ANTIBIOTIQUES UTILISES :
- Pénicilline G retard
- Si allergie à la pénicilline : cyclines.
1-2. MODALITES DE TRAITEMENT (cf T2, chap 67, E. PILLY 2004)
1-3. SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
- Réaction d’Herxheimer
- Surveillance de la sérologie : VDRL quantitatif
2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE
- Faire l’enquête épidémiologique à la recherche de sujets contacts,
- Traitement systématique du (des) partenaire(s)
- Dépistage des autres IST
- Relations sexuelles protégées
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QUIZZ
1. Chez l’homme le gonocoque est responsable essentiellement d’uréthrites paucisymptomatiques ?
2. Le traitement de l’uréthrite gonococcique repose essentiellement sur les cyclines en traitement
court ?
3. Chez la femme l’infection uro-génitale à C. trachomatis est le plus souvent asymptomatique ?
4. Les formes extragénitales de chlamydiose urogénitale nécessitent un traitement prolongé de
plusieurs mois ?
5. Le chancre de la syphilis primaire se traduit par une ulcération superficielle, douloureuse, à la
surface propre ?
6. Les manifestations muqueusesde la syphilis secondaire ne sont pas contagieuses ?
7. C’est la mise en culture de Treponema pallidum après prélèvement de la lésion qui apporte
l’argument diagnostic formel ?
8. Le traitement de la syphilis primaire repose sur la benzathine-benzyl – pénicilline (ExtencillineR
), à
raison de une IM de 2,4 M UI tous les 14 jours pendant 6 semaines ?
DOSSIER CLINIQUES
Se reporter aux items 88 et 89
POUR EN SAVOIR PLUS
E. PILLY 2004 Chapitre 29, p. 206-213
Chapitre 60, p. 334-337
Chapitre 67, p. 356-359

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095 mst

  • 1. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 1 Copyright CMIT ITEM N° 95 : MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES : GONOCOCCIE, CHLAMYDIOSE, SYPHILIS. OBJECTIFS TERMINAUX I. Diagnostiquer une gonococcie, une chlamydiose, une syphilis II. Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient INTRODUCTION Clinique - La clinique permet de reconnaître les formes symptomatiques (maladies sexuellement transmissibles ou MST) : ulcération génitale, écoulement génital masculin (uréthrite) ou féminin (leucorrhées des vaginites, cervicites et cervicovaginites), bubon inguinal. - Les formes asymptomatiques (d’ou le nom d’infections sexuellement transmissibles=IST) font toute la gravité de ces infections par le risque de transmission et d’évolution à bas bruit, source de complications dont la stérilité est la plus commune - Le diagnostic est orienté par la présentation clinique et confirmé par les prélèvements microbiologiques adaptés (examen microbiologique direct, culture, PCR, sérodiagnostic). Traitement - Le traitement est adapté en fonction du diagnostic mais doit prendre en compte systématiquement Chlamydia trachomatis (fréquemment associé à nombre de MST), la recherche d’une autre IST associée et inclure le(s) partenaire(s) qui sont à dépister systématiquement. DIAGNOSTIQUER UNE GONOCOCCIE, UNE CHLAMYDIOSE, UNE SYPHILIS I. DIAGNOSTIQUER UNE GONOCOCCIE 1. DIAGNOSTIC POSITIF 1-1. CLINIQUE - Incubation courte - Chez l’homme : urétrite aiguë avec écoulement purulent et vives brûlures mictionnelles. Rechercher une extension ou des complications loco régionales . - Chez la femme : cervicovaginite avec leucorrhées jaunâtres abondantes. L’infection est le plus souvent asymptomatique. Rechercher une extension (haut appareil génital). - Dans les deux sexes : o Atteintes anorectales et pharyngées à rechercher systématiquement. o Conjonctivites : exceptionnelles chez l’adulte (prévenues systématiquement à la naissance chez le nouveau né par un collyre antibiotique). o Gonococcémie : fièvre, signes cutanés et/ou articulaires. 1-2. BIOLOGIQUE - Prélèvements : méat et urètre chez l’homme, urètre, endocol et orifices glandulaires (Skene, Bartholin ) chez la femme ; - Si rapports anogénitaux et buccogénitaux : prélèvement anal et pharyngé. - Examen direct et coloration de Gram - Culture et antibiogramme indispensables 2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL - Chez l’homme : autres causes d’urétrite. - Chez la femme : autres causes de leucorrhées
  • 2. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 2 Copyright CMIT II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT PRESENTANT UNE GONOCOCCIE 1. TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE - Traitement minute : interrompt rapidement la contagiosité mais inactif sur une syphilis en incubation, ou d’autres MST associées, dans les gonococcies généralisées et extra génitales. - Association systématique à un traitement contre une infection à C. trachomatis potentiellement associée. - Antibiothérapie (cf T4, chap 29, E. PILLY, 2004) - Durée de traitement (variable selon la forme clinique) : o uréthrites et cervicovaginites isolées et non compliquées : traitement minute par une dose unique o gonococcie oropharyngée ou rectale : 5 jours. o gonococcémie : ceftriaxone, 1 g par jour, IM ou IV pendant 15 jours. o femmes enceintes : ceftriaxone. 2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE. - Rapports sexuels protégés jusqu’à guérison - Dépistage systématique des autres maladies sexuellement transmissibles (VIH, VHB, Syphilis). - Traitement systématique du(des) partenaire(s). I. DIAGNOSTIQUER UNE CHLAMYDIOSE UROGENITALE 1. DIAGNOSTIC POSITIF 1-1. EPIDEMIOLOGIQUE - personne sexuellement active - forme associée à une autre MST (gonococcie) - partenaire sexuel d’une personne avec chlamydiose ou autre MST 1-2. CLINIQUE - Incubation > 8 jours - Chez l’homme : urétrite subaiguë le plus souvent. Possibles complications locorégionales. - Chez la femme : cervicite le plus souvent asymptomatique, de découverte systématique, fréquence des complications inaugurales : salpingite, endométrite, douleurs pelviennes chroniques, formes néonatales (femmes enceintes), périhépatite. - Dans les deux sexes : o atteinte pharyngée, anale, conjonctivale. o lymphogranulomatose vénérienne (LGV) : lésion papulo-vésiculeuse unique se transformant en ulcération génitale, superficielle, indolore, non indurée, avec adénopathies inguinales douloureuses évoluant vers la fistulisation. Possibilité de signes généraux associés. 1-3. BIOLOGIQUE - Mise en évidence du germe : o Prélèvements : urètre chez l’homme ; urètre, endocol chez la femme ; anus, gorge systématiques si rapports ano-génitaux ou bucco-génitaux ; pus ganglionnaire ou sérosité ulcération génitale dans LGV. o Identification de C. trachomatis : culture cellulaire, ELISA, IF directe, biologie moléculaire. La PCR est réalisable sur les urines du 1er jet chez l’homme. - Sérologie : aucun intérêt dans les infections génitales basses à C. trachomatis. Positive dans la LGV. - 2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL - Chez l’homme : autres causes d’urétrite - Chez la femme : autres causes de leucorrhées. - LGV : autres causes d’ulcération génitale
  • 3. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 3 Copyright CMIT II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT PRESENTANT UNE CHLAMYDIOSE UROGENITALE 1. TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE - Antibiothérapie efficace : (cf T4, chap 29, E. PILLY, 2004) - durée du traitement (variable selon la forme clinique) : o Urétrite ou cervicovaginite isolée et non compliquée : traitement minute par azithromycine ou traitement d’au moins 7 jours par les autres antibiotiques o Formes compliquées ou extragénitales, ou LGV : 3 semaines 2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE - traitement simultané du(des) partenaire(s). - relations sexuelles protégées jusqu’à guérison - dépistage autres IST
  • 4. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 4 Copyright CMIT I. DIAGNOSTIQUER UNE SYPHILIS INTRODUCTION - Contamination directe par contact vénérien (chancre, plaques muqueuses, syphilides) sauf : o Syphilis transfusionnelle, exceptionnelle. o Syphilis congénitale o Evolution chronique en quatre phases : primaire (chancre), secondaire (multiviscérale), latente (phase asymptomatique pendant laquelle seul le diagnostic sérologique est possible) et tertiaire (polarisation viscérale). - Neurosyphilis et autres complications viscérales ± tardives font toute la gravité. - Diagnostic microbiologique à la phase précoce et sérologique tout au long de la maladie des le 10éme jour du chancre. - Traitement par pénicilline ou cyclines (modalités varient selon la forme clinique et le stade évolutif). 1. DIAGNOSTIC POSITIF 1-1. CLINIQUE - Incubation moyenne : trois semaines 1-1-1. Syphilis primaire : - ulcération génitale superficielle, indolore, unique, bien limitée, à la surface propre, reposant sur une base indurée. - adénopathie inguinale, uni ou bilatérale, indolore sans péri-adénite. 1-1-2. Syphilis secondaire - Manifestations cutanées précoces : La roséole - Manifestations cutanées tardives : Les syphilides. - Manifestations muqueuses : plaques muqueuses. - Autres signes cliniques (inconstants) 1-1-3. Syphilis tertiaire - En cas de traitement incorrect ou inexistant. - « Gommes » - Localisations viscérales : o Cardiovasculaire o Neurosyphilis 1-2. Biologique 1-2-1.Diagnostic direct. - mise en évidence au microscope à fond noir de T. pallidum (sérosité ulcération génitale ou ponction ganglion ou lésions secondaires cutanéo-muqueuses). 1-2-2. Serodiagnostic des tréponématoses (cf T1, chap 67, E. PILLY, 2004) - VDRL et TPHA positifs : syphilis ou tréponématose non vénérienne. - VDRL positif et TPHA négatif : réaction faussement positive. - VDRL négatif et TPHA positif : cicatrice sérologique d’une tréponématose, syphilis débutante. 2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL Il varie selon la forme clinique - Syphilis primaire : autres causes d’ulcération génitale, d’origine infectieuse ou non - Syphilis secondaire : autres causes d’exanthème.
  • 5. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 5 Copyright CMIT II. ARGUMENTER L’ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT PRESENTANT UNE SYPHILIS 1. TRAITEMENT ETIOLOGIQUE 1-1. ANTIBIOTIQUES UTILISES : - Pénicilline G retard - Si allergie à la pénicilline : cyclines. 1-2. MODALITES DE TRAITEMENT (cf T2, chap 67, E. PILLY 2004) 1-3. SURVEILLANCE DU TRAITEMENT - Réaction d’Herxheimer - Surveillance de la sérologie : VDRL quantitatif 2. TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE - Faire l’enquête épidémiologique à la recherche de sujets contacts, - Traitement systématique du (des) partenaire(s) - Dépistage des autres IST - Relations sexuelles protégées
  • 6. Module 7 - Edition 2004 - Item 95 – version 01 du 02 01 2004 page 6 Copyright CMIT QUIZZ 1. Chez l’homme le gonocoque est responsable essentiellement d’uréthrites paucisymptomatiques ? 2. Le traitement de l’uréthrite gonococcique repose essentiellement sur les cyclines en traitement court ? 3. Chez la femme l’infection uro-génitale à C. trachomatis est le plus souvent asymptomatique ? 4. Les formes extragénitales de chlamydiose urogénitale nécessitent un traitement prolongé de plusieurs mois ? 5. Le chancre de la syphilis primaire se traduit par une ulcération superficielle, douloureuse, à la surface propre ? 6. Les manifestations muqueusesde la syphilis secondaire ne sont pas contagieuses ? 7. C’est la mise en culture de Treponema pallidum après prélèvement de la lésion qui apporte l’argument diagnostic formel ? 8. Le traitement de la syphilis primaire repose sur la benzathine-benzyl – pénicilline (ExtencillineR ), à raison de une IM de 2,4 M UI tous les 14 jours pendant 6 semaines ? DOSSIER CLINIQUES Se reporter aux items 88 et 89 POUR EN SAVOIR PLUS E. PILLY 2004 Chapitre 29, p. 206-213 Chapitre 60, p. 334-337 Chapitre 67, p. 356-359