TRAVAIL DE JAIME VELÁZQUEZ ÍSCAR ET LORENZO LOPEZ PEINADO (3 TRIM)
1. LE THÉATRE DU XVIIIÈ SIÈCLE
La naissance du drame bourgeois
2. 1. LE THÉÂTRE DE DIVERTISSEMENT S'OPPOSE
AU THÉATRE "OFFICIEL"
Au début du XVIIIè siècle, peu d’auteurs
parviennent à s’imposer dans le théâtre français, si
ce n'est Jean-François Regnard et Alain René
Lesage. Il n’existe que deux théâtres officiels en
France : l’Opéra et la Comédie-Française. Le roi
officialise la censure en 1701 afin de contrôler les
productions.
3. Le théâtre populaire qui se joue lors des foires
parisiennes de Saint-Germain et Saint-Laurent
ouvre cependant la voie à de nouvelles formes de
théâtre de divertissement. « L'opéra comique » et le
théatre "de boulevard" y font leurs premiers pas.
La professionnalisation des spectacles de la foire
inquiète la Comédie-Française, qui y voit une
dangereuse concurrence. Après de nombreux
procès, elle obtient l'interdiction des pièces
dialoguées.
4. Alliée de l'Opéra, qui voit également dans les foires
une concurrence dangereuse à ses spectacles
musicaux, la Comédie-Française leur assene un
coup fatal en 1719 : elle obtient la suppression de
tous les spectacles forains, à l'exception des
marionnettes et danses de corde.
L'Opéra-Comique est toutefois rétablie en 1924.
Les théâtres de province sont quant à eux
relativement épargnés par la censure et jouent les
répertoires des théâtres officiels parisiens.
5. 2. LE THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION
La Révolution française récupère les principes des
Lumières mais s'oriente vers un théâtre de classe,
foncièrement bourgeois tout en accordant à l’art
dramatique une grande liberté d’expression. L’État
subventionne largement les productions théâtrales.
Les barrières de la censure sautent un temps (elle
est toutefois rétablie en 1793).
6. Caractéristiques:
Les genres se multiplient (apparition du mélodrame),
Les thèmes se politisent et se popularisent.
Le goût pour le réalisme, allié au siècle suivant au
progrès technique, révolutionne le théâtre et jette les
bases du théâtre tel que nous le connaissons
aujourd'hui.
7. 3. LE THÉÂTRE OFFICIEL DEVIENT UNE
“TRIBUNE MORALE”
Le siècle des Lumières débute en France par un
retour au classicisme du siècle précédent (Voltaire
lui-même renoue avec la tragédie classique avec
« Édipe » en 1718). La comédie se fait cependant
peu à peu plus satirique, voire moralisatrice.
Dénis Didérot, cherchant à renouveler l’art théâtral,
affirme la nécessité d’inscrire les situations
dramatiques dans leur contexte historique et social.
Il défend l’idée d’une tragédie en prose qui
représenterait l’homme dans son cadre quotidien.
8. Fidèle aux traditions
classiques, et notamment à la
règle des trois unités et de la
vraisemblance, Didérot
entend cependant libérer le
théâtre des contraintes
formelles. Il définit ainsi une
sorte de tragédie domestique,
le drame bourgeois, qui
engendre au XIXè siècle le
mélodrame.
9. Les grands dramaturges français du XVIIIè siècle
sont:
Marivaux ("le Jeu de l’amour et du hasard", 1730).
Beaumarchais ("le Mariage de Figaro", écrite en 1778,
jouée après maintes censures du roi en 1784).
Ils renouvellent chacun à leur façon (badinage et
revendication de liberté) le genre de la comédie.
11. JEAN-FRANÇOIS REGNARD
Jean-François Regnard, né le 7
février 1655 à Paris et mort le 4
septembre 1709 au château de
Grillon à Dourdan, est un
écrivain et dramaturge français.
Outre ses célèbres comédies,
on lui doit des récits de ses
voyages, un petit roman, la
Provençale, qui n'est que sa
propre histoire ainsi que des
poésies diverses, parmi
lesquelles on remarque une
Satire contre les maris, en
réponse à la satire de Boileau
contre les femmes.
12. Regnard fut, après Molière, le premier comique français. Il
avait trente-trois ans lorsqu’il commença à écrire pour le
Théâtre-Italien ; il en avait trente-neuf quand il fit jouer sa
première pièce au Théâtre-Français, et quarante-et-un quand
il donna « le Joueur », pièce dans laquelle parut renaître la
bonne comédie, morte depuis vingt-trois ans avec Molière.
Regnard a rarement la profondeur de l’observation et la
conception forte des caractères, mais, s’il ne fait pas souvent
penser, il fait toujours rire. Il saisit admirablement les ridicules
et les peint vivement. Il excelle à nouer et à dénouer l’intrigue,
et ne laisse jamais languir l’action. Son style a des
négligences, des incorrections, même des fautes de
versification, mais ces défauts sont rachetés par le naturel, la
franchise et l’entrain du dialogue, par la souplesse et l’aisance
du vers.
13. On lui a reproché une indifférence morale, un
scepticisme épicurien qui lui fait envisager le vice sans
indignation, pourvu qu’il soit gai et spirituel, en peignant
les mœurs de la fin du XVIIè siècle, la passion du jeu,
l’hypocrisie, il a laissé au public le soin de tirer lui-même
les conséquences morales des vices qu’il met en scène.
Au point de vue de l’art, on lui a reproché sa tendance
à exagérer la plaisanterie, à tourner le comique à la
bouffonnerie, non seulement dans ses farces du
Théâtre-Italien, mais aussi dans quelques-unes de ses
pièces du Théâtre-Français, ce qui a fait dire à Joubert
d’une façon sentencieuse et trop absolue : « Regnard
est plaisant comme le valet, et Molière comique comme
le maître. » Voltaire a dit mieux : « Qui ne se plaît point
aux comédies de Regnard, n’est point digne d’admirer
Molière. »
14. Oeuvres remarquables:
Le Joueur (1696)
Démocrite amoureux et Le Retour
imprévu (1700)
Le Légataire universel (1708).
15. DENIS DIDEROT
Denis Diderot, né le 5
octobre 1713 à Langres et
mort le 31 juillet 1784 à
Paris, est un écrivain,
philosophe et
encyclopédiste français
des Lumières, à la fois
romancier, dramaturge,
conteur, essayiste,
dialoguiste, critique d'art,
critique littéraire, et
traducteur.
16. Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit
critique et un certain génie. Il laisse son empreinte
dans l'histoire de tous les genres littéraires
auxquels il s'est essayé : il pose les bases du
drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman
avec Jacques le Fataliste, invente la critique à
travers ses Salons et supervise la rédaction d'un
des ouvrages les plus marquants de son siècle, la
célèbre Encyclopédie.
En tant qu'écrivain de fiction, Diderot s'est illustré
au théâtre. Dans ce genre, malgré une production
limitée il est parvenu à marquer l'histoire de la
littérature par le développement d'un nouveau
genre théâtral: le drame bourgeois.
17. Oeuvres remarquables:
« Le Fils naturel ou les Épreuves de
la vertu », suivie des Entretiens sur le
Fils naturel
« Le Père de famille », accompagné
d'un Discours sur la poésie
dramatique
« Est-il bon? Est-il méchant? » et ses
deux textes préparatoires : Plan d'un
divertissement domestique et La
pièce et le prologue.
18. VOLTAIRE
François-Marie Arouet, dit
Voltaire, né le 21 novembre
1664 à Paris, ville où il est
mort le 30 mai 1778 (à 83
ans), est un écrivain et
philosophe français, qui a
marqué le XVIIIè siècle et qui
occupe une place particulière
dans la mémoire collective
française et internationale.
C’est une figure emblématique
de la philosophie des Lumières
et un intellectuel engagé au
service de la vérité et de la
justice.
19. Tout au long de sa vie, Voltaire fréquente les Grands et
courtise les monarques, sans dissimuler son dédain
pour le peuple, mais il est aussi en butte aux
interventions du pouvoir, qui le contraint à l’exil en
Angleterre ou à l’écart de Paris.
En 1749, après la mort d'Emilie du Chatêlet avec
laquelle il a entretenu une liaison houleuse pendant
quinze ans, il part pour la cour de Prusse mais, déçu
dans ses espoirs de jouer un grand rôle auprès de
Frédéric à Berlin, il se brouille avec lui après trois ans et
quitte Berlin en 1753. Il se réfugie un peu plus tard aux
Délices, près de Genève, avant d’acquérir en 1759 un
domaine à Ferney, sur la frontière franco-genevoise, à
l’abri des puissants. Il ne reviendra à Paris qu’en 1778,
ovationné par le peuple après une absence de près de
vingt-huit ans. Il y meurt à 83 ans.
20. Théâtre:
Le théâtre de Voltaire, qui a fait sa gloire et passionné ses
contemporains, est aujourd’hui largement oublié. Voltaire
a cependant été le plus grand auteur dramatique du XVIIIè
siècle et a régné sur la scène de la Comédie-française de
1718 à sa mort. Il a écrit une cinquantaine de tragédies
qui, selon l’estimation de René Pomeau, ont été
applaudies, rarement sifflées, par environ deux millions de
spectateurs.
22. PIERRE DE MARIVAUX
Pierre Carlet de
Chamblain de
Marivaux, plus connu
sous le nom de
Marivaux, né le 4
février 1688 et
baptisé le à Paris où
il meurt le 12 février
1763, est un écrivain
français.
23. Homme solitaire et discret à la personnalité
susceptible, longtemps mal compris, il fut un
journaliste, un romancier, mais surtout un auteur
dramatique fécond qui, amoureux du théâtre et de
la vérité, observait en spectateur lucide le monde
en pleine évolution et écrivait pour les comédiens
italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur
mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de
la conversation ». Il est, après Molière, Racine,
Pierre Corneille et Musset le cinquième auteur le
plus joué par la Comédie-française.
24. Études:
Il fait ses études chez les Oratoriens de Riom. En 1710,
ambitionnant de suivre la voie paternelle, il commence
des études de droit à Paris. Il est logé chez son oncle,
l’architecte du roi Pierre Bullet. Il abandonne ses études
en 1713 et les reprend épisodiquement : il obtient sa
licence en droit en 1721 et est reçu avocat, mais il
n’exercera jamais.
25. Objectifs de son théâtre:
Le théâtre de Marivaux reprend la devise de la comédie
latine « castigat ridendo mores » et construit une sorte
de pont entre la bouffonnerie et l’improvisation avec ses
personnages stéréotypés source de burlesque, et un
théâtre plus littéraire et psychologique, plus proche des
auteurs français et anglais, ce qui implique que ce
théâtre utilise divers niveaux de comique, les domaines
du ludique, du satirique et du poétique.
Son style de dialogue théâtral, surtout, inspirera, au
XIXè siècle, les comédies de Musset, et au XXè siècle
celles de Giraudoux. Il a maintenant trouvé un public
enthousiaste qui considère précisément comme très
moderne la complexité qu’on lui reprochait de son
temps.
26. Oeuvres remarquables:
1723 La Double Inconstance
1725 L’Îles des Sclaves
1730 Le jeu de l'Amour en
Hasard
27. PIERRE-AGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS
Pierre-Augustin Caron de
Beaumarchais, né le 24 janvier
1732 à Paris où il est mort le 18
mai 1799; musicien, poète et
dramaturge, il est surtout connu
par ses talents d'écrivain.
C’est l’une des figures
emblématiques du siècle des
Lumières, considéré comme le
précurseur de la Révolution
Française et de la liberté d'opinion
ainsi résumée dans sa pièce « Le
Mariage de Figaro ».
28. Oeuvres remarquables:
Eugénie: c'est un drame en 5
actes en prose avec un essai
sur le drame sérieux.
Les Deux Amis: ou le
Négociant de Lyon, drame en
5 actes et en prose.
Tarare: mélodrame en 5 actes,
P. de Lormel, Paris, 1787.
29. Trilogie de Figaro, ou « Le Roman de
la famille Almaviva », selon l’appellation
donnée par Beaumarchais dans une
préface de « La Mère coupable »:
Le Barbier de Séville ou la Précaution
inutile, comédie en 4 actes, Ruault,
Paris, 1775. Première donnée à la
Comédie-Française le 23 février 1775 et
représentation du Barbier de Séville en 4
actes le 25 février 1775.
La Folle journée, ou « le Mariage de
Figaro », comédie en 5 actes et en
prose, Ruault, Paris, 1778. Première
donnée à la Comédie-Française le 27
avril 1784.
L’Autre Tartuffe, ou « la Mère
coupable », drame moral en 5 actes,
Silvestre, Paris, 1792, an II [sic].
Première donnée le 6 juin 1792.