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Témoignage bosch rodez
- 1. Bosch Rodez
La reconnaissance conjointe EFQM et AFAQ26000
AlbertWeitten
Directeur de l’usine Bosch à Rodez
L’usine de Rodez appartient à la direction Diesel Systems du groupe
Bosch, dont le siège est basé en Allemagne. Le site emploie 1 700
personnes et est spécialisé dans les systèmes d’injection. Il a obtenu le
niveau « Exemplaire » avec AFAQ 26000 en décembre 2011, c'est-à-dire
qu’il a obtenu le plus haut niveau de score, supérieur à 700 points sur 1
000, avec ce référentiel d’évaluation d’AFNOR fondé sur l’ISO 26000. C’est
une première à plus d’un titre. D’abord parce qu’il s’agit du premier site
industriel ce niveau fondée sur ISO 26000. Ensuite parce que cette
labellisation a été obtenue grâce à une évaluation simultanée EFQM et
AFAQ 26000.
Pourquoi cette double reconnaissance EFQM et AFAQ 26000 ? Quelle est la
démarche sous-jacente ? Quelles sont les raisons de la réussite ? Nous
avons posé ces questions au directeur de l’usine, M. Albert Weitten.
L’EFQM chez Bosch Rodez
Question : Bosch Rodez utilise l’EFQM de longue date et est reconnue « 5
étoiles » depuis plusieurs années. Quelle est votre démarche, et que vous
a-t-elle permis de réaliser ?
Albert Weitten : Nous nous sommes engagés dans la démarche EFQM
depuis plus de dix ans, avec une dynamique d’évaluation annuelle qui
nous permet de mesurer notre progression, à la fois dans nos résultats et
dans nos pratiques. C’est en cela que l’EFQM nous aide : c’est un excellent
levier pour rester toujours vigilant et pour progresser sans cesse dans
tous les domaines de performances. C’est d’ailleurs une démarche de
Groupe et toutes les entités de Bosch sont engagées dans la démarche
EFQM. Dans le domaine automobile où la compétition est très exigeante,
le fait d’entretenir un haut niveau de performance sur des bases solides
est en effet un impératif. À chaque visite de nos grands clients, BMW,
Volvo, PSA, RSA… nous mettons l'EFQM en avant et ils y sont très
sensibles. Année après année, nous avons ainsi défini un ensemble de
bonnes pratiques, d'abord en interne, puis auprès de nos parties
prenantes externes, prestataires, fournisseurs, partenaires, avec lesquels
nous avons noué des vraies relations durables et gagnantes.
Extrait de « Evaluer les performances responsables »,
Patrick Iribarne & Stéphane verdoux, Afnor 2012
© AFNOR Editions 2012
- 2. Pourquoi l’ISO 26000 en plus ?
Question : Compte tenu que l’EFQM vous permet de soutenir vos
performances dans tous les domaines de manière pérenne, pour quel
motif avez-vous choisi d’utiliser également l’ISO 26000 ?
Albert Weitten : Avec l’EFQM, nous sommes sur une trajectoire de prix
européen et nous réalisons les benchmarks adaptés pour y parvenir. Mais
nous avions besoin de nous donner un challenge intermédiaire, d'où l'idée
de l'ISO 26000. En effet, le fait d’intégrer les questions centrales de l’ISO
26000 dans notre évaluation normale régulière nous semblait plutôt
naturel, avec pour effet d’élargir notre spectre de domaines d’actions et
de résultats. Ceci d’autant plus que nous avons déjà travaillé sur la RSE
auparavant, avec notamment la démarche ISO 14001. Mais avec l'ISO
26000, on va plus loin que le seul domaine environnemental, avec une
ouverture vers les domaines social, économique et sociétal. Enfin,
l’obtention d’un label spécifique fondé sur l’ISO 26000 constitue
également pour nous un moyen de différenciation supplémentaire sur le
marché.
La démarche conjointe EFQM/ISO 26000
Question : Comment avez-vous donc mené cette démarche ISO 26000 ?
Albert Weitten: En fait, nous avons travaillé directement sur la norme
ISO 26000 elle-même, avec le même état d'esprit que ce que nous faisons
avec l’EFQM, c'est-à-dire d’abord une analyse, ensuite un plan d’actions et
enfin une évaluation. Cela a créé une opportunité de plus pour fédérer les
chefs de service autour d’un projet commun. Personne n'a d’ailleurs été
surpris, étant donné qu'il s'agit toujours de rechercher la pérennité de
l'organisation. Au contraire, tout le monde a trouvé que cela correspond à
une évolution naturelle, avec la dimension RSE qui est de plus en plus
intégrée dans notre management global. Nous avons simplement été
vigilants pour que la démarche ISO 26000 ne soit pas perçue comme
quelque chose en plus, mais plus comme un couple complémentaire
EFQM/ISO 26000… Avec un peu de recul, nous ferons un REX sur la
démarche EFQM + AFAQ 26000, en en faisant bénéficier le Groupe, qui est
très intéressé par notre démarche.
Les apports de l’ISO 26000
Question : Que vous a apportée l’ISO 26000 ? Quelle a été la plus-value
complémentaire par rapport à ce que vous faites déjà ?
Albert Weitten : L’apport majeur a été une ouverture supplémentaire.
En effet, en première lecture des questions centrales de l’ISO 26000, on
ne pensait pas que tout cela nous concernait, par exemple les droits de
l'homme, ou bien la biodiversité. Et puis, quand on analyse plus finement,
c’est différent ! Cela nous concerne aussi ! La démarche nous a donc fait
aller plus loin et conduire des actions que nous n’aurions pas faites
Extrait de « Evaluer les performances responsables »,
Patrick Iribarne & Stéphane verdoux, Afnor 2012
© AFNOR Editions 2012
- 3. autrement. Elle nous a également conduits à franchir les portes de
l’entreprise en cherchant par exemple désormais à valoriser non
seulement ce que nous faisons nous-mêmes, mais également ce
qu'apportent en retour nos partenaires en termes de RSE.
Les perspectives
Question : Comment envisagez-vous la suite de la démarche ?
Albert Weitten : Comme je l'ai évoqué précédemment, nous ferons un
retour d’expérience sur notre premier cycle d’évaluation ISO 26000.
Aujourd'hui, l'EFQM « encapsule » tous les axes stratégiques. La
dimension RSE constitue simplement l’un de ces axes. Pour nous, tout
cela est naturel. Bosch est en effet une fondation pour laquelle les valeurs
de RSE ont toujours constitué une réalité. Avant la formulation par écrit
en 2004 des sept valeurs Bosch, on ne parlait pas de résultat financier.
C'était considéré comme normal. Maintenant, dans la culture Bosch, il
s'agit toujours de préserver l'avenir avec notamment le respect de la
rentabilité. Cette vision rejoint la préoccupation des salariés de Bosch,
pour qui la toute première nécessité consiste à avoir un travail stable. La
dimension RSE est donc importante, mais doit continuer à s’inscrire dans
cette préoccupation plus globale de bonne santé économique, que nous
retrouvons avec l'EFQM. C’est bien dans cette optique d’intégration que
nous poursuivrons cette démarche.
Extrait de « Evaluer les performances responsables »,
Patrick Iribarne & Stéphane verdoux, Afnor 2012
© AFNOR Editions 2012