2. Sommaire
● Qu'est ce qu'un camp de concentration ? D'extermination ?
● Auschwitz
● Plan de Auschwitz
● Les conditions de vie dans les camps
● Le travail forcé
● Les expériences du Dr Mengel
● Les triangles portés par les déportés
● Plaque commémorative
3. Qu'est ce qu'un camp de concentration ?
D'extermination ?
On nomme camp de concentration un lieu cloitré de grande taille créé
pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemie,
généralement dans de très mauvaises conditions. Cette population
peut se composer des opposants politiques, des résidents d'un pays
ennemi, des groupes ethniques ou religieux spécif ques, des civils
i
d'une zone critique de combats, ou d'autres groupes humains,
souvent pendant une guerre.
Les personnes sont détenues à raison de critères généraux, sans
procédure juridique, et non en vertu d'un jugement individuel.
Le régime nazi a créé une relative confusion en utilisant le terme de
camp de concentration pour désigner certains de ses
camps d'extermination, il convient de les distinguer, même si les
conditions de détention dans les camps de concentration peuvent
mener à des niveaux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés.
4. Auschwitz
Auschwitz fut l'un des plus grand camp de concentration crée par
les nazis. Il s'agissait en fait d'un immense complexe
concentrationnaire avec deux, puis trois camps principaux et de
multiples « annexes ».
De plus, un camp d'extermination fut installé au sein du deuxième
camp principal.
Auschwitz fut créé à environ 60 Km à l'ouest de Cracovie, près de
la frontière germano-polonaise, en Haute-Silésie orientale, dans
une zone annexe à l'Allemagne en 1939.
Trois camps de grandes dimensions établie près de la ville
d'Oswiecim (Auschwitz en Allemand) constituaient le complexe:
Auschwitz I, Auschwitz II (Birkenau) et Auschwitz III (Monowitz).
6. Les conditions de vie dans les camps
La séparation des familles:
Dès leurs arrivées au camp, les hommes sont séparés des
femmes.
Ceux qui ne sont pas tués directement à Auschwitz, peuvent
parfois entrevoir leur mari ou leur femme, leur fils ou leur fille
à travers les barbelés. Mais les camps hommes, femmes sont
séparés et les contacts restent très rares.
Avec de la chance le père et le fils, ou la mère et la fille
parviennent a resté ensemble.
7. Conditions d'habitations, d'hygiènes et de santé
Les murs sont faits de plaques composées de planches minces et mal
ajustées et le toit comporte une couche de planches couvertes de
carton goudronné. Il est posé sur les murs extérieurs et sur une
double rangée de poteaux qui divisent la baraque en trois dans sa
largeur.
Les murs de pignon sont percés de portes à deux battants.
L'intérieur est divisé en 18 compartiments qui, à l'origine, servaient de
stalles pour 52 chevaux.
Dans chaque baraque, une partie du compartiment est habituellement
réservée au chef de block et les toilettes sont installées dans la partie
arrière.
Dans les quatorze autres compartiments se trouvent soit des lits en
bois à trois étages, soit des bat-flanc en bois à trois niveaux sur
chacun desquels doivent dormir 15 prisonniers, soit au total plus de
400 personnes dans une seule baraque.
8. Humidité, fuites d'eau dans les toits, paille et
paillasses souillées par les prisonniers souffrant de
diarrhée de la faim, vermine grouillante, rats,
manque chronique d'eau, absence d'installations
sanitaires convenables, tel est le terrible lot
quotidien des détenus.
Les conditions sanitaires s'améliorent un peu après
la mise en service de bâtiments où se trouvent les
douches, le sauna et les installations pour la
désinfection des vêtements et du linge. On
construit un bâtiment de ce genre dans chacun des
secteurs « B Ia », « BI b » et « B II ». En 1943, on
met en service dans « B I » des baraques où se
trouvent les cabinets et les lavabos. Cependant les
prisonniers ne peuvent utiliser les lieux d'aisance et
les lavabos que quelques minutes avant de partir
au travail et le soir au retour. Etant donné le
surpeuplement et la bousculade, des prisonniers en
fonction « règlent » la circulation par des
hurlements, des coups et des injures
9. Le travail forcé
Monowitz, fut construit en octobre 1942 à l'intention des prisonniers
affectés aux unités de production de caoutchouc synthétique de Burna,
situées à la périphérie de la ville polonaise de Monowice.
Au printemps 1941, le conglomérat allemand I.G. Farben ouvrit une
usine dont les dirigeants voulaient exploiter les prisonniers des camps
de concentration pour fabriquer du caoutchouc et des carburants
synthétiques. I.G. Farben investit plus de 700 millions de reichsmarks
(soit 1,4 million de dollars américains de 1942) à Auschwitz III.
De mai 1941 à octobre 1942, les prisonniers furent transférés
d'Auschwitz I par les SS au « détachement Buna » à pied, puis en train.
Avec la construction d'Auschwitz III à l'automne 1942, les prisonniers
déployés à Buna vivaient à Auschwitz III.
Auschwitz III disposait également d'un camp de formation au travail
pour les prisonniers non juifs qui avaient été convaincus d'avoir
enfreint la discipline de travail imposée par les Allemands.
10. Les expériences du Docteur Mengel
Comme dans de nombreux camps nazis, les
médecins SS ont procédé à des expériences
« scientifiques » sur des déportés. Ces
expériences n'ont donné aucun résultat
scientifique ; par contre, elles ont coûté la vie à
des milliers de malheureux, assassinés dans des
conditions atroces.
Raoul Hilberg distingue deux catégories
d'expériences : « Nous devons distinguer
entre deux catégories d'expériences. La
première comprenait la recherche médicale
habituelle et normale, à cela près qu'elle
s'effectuait sur des sujets non consentants –
les « Versuchspersonen » (sujets d'essai),
comme on les appelait. La seconde était plus
complexe et d'une plus grande portée, parce
qu'il s'agissait de recherches conduites ni
avec des méthodes ordinaires ni à des fins
ordinaires. Les deux types d'expériences
relevaient d'un appareil administratif unique »
11. Les premières expériences concernent le traitement de maladies telles que
le cancer ou le typhus. Le meurtre de milliers de déportés réduits à l'état de
« cobayes », fait déjà inacceptable en tant que tel, n'a permis aucun
progrès scientifique. Dans cette catégorie, il faut citer à Auschwitz des
études de l'évolution du cancer de la matrice (au moins 50 victimes), des
expériences sur les phlegmons (au moins 30)n, des expériences sur la
malaria, des expériences avec le sérum sanguin, afin d'obtenir un titre
d'agglutination plus élevé, mélange de sang des groupes A II et B III, des
expériences sur l'atrophie du foie, des expériences sur les brûlures (16
victimes)…
La seconde catégorie d'expériences est le prolongement direct et logique
de l'idéologie nazie : il s'agit, entre autres, d'études sur la stérilisation des
peuples jugés inférieurs, à l'aide d'injections ou de radiations : expériences
de stérilisation sur des femmes par injections intra utérines, expériences
de stérilisation sur des hommes et des femmes au moyen de rayons X (150
expériences). Le Docteur Mengele, pour sa part, se spécialise dans la
recherche sur les jumeaux, absorbé par le projet délirant de multiplier la
« race germanique », ses tentatives se soldent au moins par 111 victimes ;
mais il y a aussi des expériences sur la modification dans l'organisme sous
l'influence de la faim, des expériences avec de la mescaline pour
l’obtention des aveux, des expériences par électrochocs sur des aliénés,
ainsi que la fabrication de moulages en plâtre d'organes génitaux féminins
prélevés sur les déportées à des fins de comparaisons raciales…
12. Le triangles portés par les déportés
« Ce sont les triangles que portez sur le
devant de la poitrine à gauche et la partie
supérieure du pantalon. Ces triangles ont la
pointe généralement dirigées vers le bas.Mais
il y avait deux sortes de triangles verts, et c'est
très important, car ceux qui portaient :
A) un triangle vert avec la pointe dirigée vers
le bas étaient des criminels de droit commun.
B) ceux qui portaient un triangle vert avec la
pointe dirigée vers le haut, étaient des
malfaiteurs de droit commun, et c'était la
majorité. »
13. Les chambres à gaz
« Les Juifs destinés à l'extermination, hommes et femmes, étaient conduits
séparément vers les crématoires dans un calme aussi complet que possible. Dans
la pièce destinée au déshabillage, les détenus du commando spécial qui y étaient
employés leur expliquaient, dans leur propre langue, qu'on les avait amenés ici pour
les doucher et les épouiller; ils les invitaient à bien ranger leurs vêtements et
surtout à bien marquer leur place afin de pouvoir rapidement reprendre leurs effets
à la sortie.
Après s'être déshabillés, les Juifs entraient dans la chambre à gaz; celle-ci était
munie de douches et de conduites d'eau, ce qui donnait effectivement l'impression
d'une salle de bains. Les femmes entraient les premières avec leurs enfants; elles
étaient suivies par les hommes qui se trouvaient toujours en minorité en raison de
la sélection à l'arrivée. On verrouillait rapidement la porte et les "infirmiers
désinfecteurs", déjà prêts, laissaient immédiatement pénétrer les gaz par les
lucarnes à travers le plafond.
À travers le judas de la porte on pouvait voir que ceux qui se trouvaient le plus près
de la boîte tombaient raides morts. On peut affirmer que pour un tiers des enfermés
la mort était immédiate. Les autres vacillaient, se mettaient à crier, manquaient d'air.
Mais leurs cris se transformaient rapidement en un râle et en quelques minutes ils
étaient tous étendus. Au bout de vingt minutes au maximum, aucun ne bougeait
plus.On s'occupait immédiatement de l'évacuation des cadavres. Le commando
spécial s'occupait aussi d'extraire les dents en or et de couper les cheveux longs
des femmes. Ensuite on transportait les corps par l'ascenseur au rez-de-chaussée
où se trouvaient les fours. »
14. Les fours crématoires
Après les gazages, intervient le « Sonderkommando » composé de juifs
robustes parmi lesquels des dentistes et des orfèvres. Cette équipe, par
ailleurs bien nourrie et bien abrevée a pour tâche principale d’enlever les
cadavres enchevêtrés de la chambre à gaz, de couper les cheveux des
femmes (une firme de Nuremberg les payait 50 pfennigs le kilo), d’arracher les
bijoux et les couronnes en or, de fouiller les parties intimes des cadavres
susceptibles de receler or et bijoux… avant d'entasser les corps sur le monte-
charge ou de les transporter sur des chariots dans la salle des fours…
Là d’autres membres du Sonderkommando se charge d’enfourner les
cadavres dans les creusets et de veiller à une crémation propre, efficace et
rapide en maniant de longues perches munies de crochets afin d’activer la
crémation… puis de récupérer les cendres qui sont jetées soit dans la Vistule
proche soit dans l’étang proche du K IV…