3. La présentation succincte de l’ADRB
• L’ADRB est reconnue officiellement comme ONG nationale en date
du 24 septembre 2009 par la direction des ONG.
• Pour la traçabilité de son historique:
• L’ADRB était d’abord un projet de développement avec trois volets
T.38 (Action Pilote Elevage), T.39 (Education) et T.40 (Formation
rurale) soutenu depuis 1994 par la Coopération Suisse au Tchad.
• Cinq ans plus tard, les différents volets sont fusionnés en un seul
Programme pour asseoir ses actions de développements dans toute
la région.
• Objectif général : Contribuer à l’amélioration des conditions de vie
socio-économique des populations en milieu pastoral.
5. Zones d’intervention actuelles
• Régions du Batha, Guéra, Hajer Lamis et Lac-
Tchad.
Partenaires techniques et financiers:
• Coopération Suisse, UE, FIDA, APESS, AFD, Etat
Tchadien
6. Les raisons qui ont poussé l’ADRB à intégrer les enjeux
d’éducation et de formation
• La faible scolarité des enfants nomades liée à la non
adaptabilité de l’école moderne au contexte de vie des
éleveus nomades:
– Le système d’éducation ne répond pas aux préoccupations
des transhumants;
– La rigidité du programme;
– La mobilité;
• Approche qui associe tous les partenaires actifs dans la
thématique de l’Education des communautés
pastorales/nomades à l’initiative de la DDC
7. La conception et les principes qui sous tendent
les programmes d’éducation et de formation
• Intervention de l’ADRB articulée autour de la
politique de l’Etat avec une adaptation liée au
contexte de la vie des éleveurs:
• Cette éducation doit être de qualité, et adaptée
aux circonstances de vie des éleveurs.
– Une offre de système d’éducation qui prends en
compte les préoccupations des transhumants basée
dans un premier temps sur les écoles coraniques
– Avec un programme flexible (tps de travail) et un
contenu adapté
– Type d’école mobile, rélais ou semi-nomade
8. La conception et les principes qui sous tendent les
programmes d’éducation et de formation (suite)
– La priorité à l’éducation des filles qui sont trop
souvent oubliées ;
– le curriculum national et les actions à entreprendre
sont réfléchis avec les stratégies et les modes de vie
des éleveurs ;
– le plaidoyer pour la création des institutions
essentielles à une politique et une stratégie efficace.
9. Les acquis et les enseignements de
l’expérience de ADRB• Essais récents de scolarisation des enfants nomades
• La Coopération Suisse au Développement a crée au cours de l’année
scolaire 1994/1995 des écoles nomades bâties sur de nouvelles bases, à
savoir :
• Scolarisation des enfants nomades dans des écoles fixes en milieu
nomade ;
• Formation des maîtres communautaires à partir de 1994, et de
‘néophytes’ (personnes analphabètes issues de la communauté et
résidentes dans le village, recrutées et formées à l’enseignement) à
partir de 1996 ;
• Conception et production des programmes d’éducation et de manuels ;
• Formation technique dans le domaine de l’élevage dans les centres de
formation des membres de la communauté nomade.
10. Les acquis et les enseignements de
votre expérience
• La rareté des enseignants issus des communautés
nomades ;
• Ces actions ont soulevé un certain nombre de problèmes :
– Manque de compréhension de la population nomade vivant en
petites communautés ethniques isolées;
– Difficulté dans la prise en charge des maîtres communautaires
par les parents nomades ;
– La manque de pâturages, rendant indispensable la mobilité et
donc l’absence de l’école;
11. •Résultats atteints
Aujourd’hui, les résultats auxquels nous sommes parvenus sont
spectaculaires et présentent une situation où même les filles
participent aux cours aux côtés des garçons. Les écoles nomades
totalisent 750 élèves dont 390 filles. Elles sont tenues par 54
enseignants communautaires pris en charge par les comites
scolaires.
• Il faut reconnaître cependant que si l’école a absorbé beaucoup de
jeunes, elle a provoqué chez les adultes un désir réel d’apprendre
à lire et à écrire. D’où la création de 27 centres d’alphabétisation
avec 1098 apprenants dont 502 femmes.
• Les cours commence l’après-midi ou la nuit tout juste après la
traite des vaches. La période de la formation est en moyenne de
quatre mois . La durée est de 3 séances par semaine et les
horaires sont de 2 heures de cours.
• Le contenu du programme des centres d’alphabétisation en milieu
nomade est assez spécifique : certains thèmes sont liés aux
activités de l’élevage (santé animale, production animale,
transformation des produits animaux, gestion des troupeaux et de
pâturage).
12. Les impacts
La prise de consciences de parents sur l’importance de l’éducation des
enfants et les méfaits de l’analphabétisme;
- L’augmentation du taux de la scolarisation ;
- La scolarisation des filles;
- La prise de conscience de l’implication de la femme dans les
organisations communautaires ;
- La multiplication des écoles sous l’effet tâche d’huile( 80 écoles
dont 25 en milieu nomade) ;
- Effectifs =12365 élèves dont
- La réduction des poids des us et coutumes ;
- La création des centres d’alphabétisation( 27 centres
d’alphabétisation avec 1098 apprenants dont 502 femmes).
- L’évolution du semi-nomadisme vers la sédentarisation
13. Succès et limites de l’expérience
• les communautés touchées, les personnes formées jouent de relais et prônent
l’approche aux autres qui s’interrogent.
• Les femmes qui ne sortaient pas pour les réunions sont les plus nombreuses dans
les organisations communautaires où elles émettent des opinions, des avis dans
le cadre de développement. Cette participation des femmes à des activités de
développement a entraîné naturellement la présence massive des filles à l’école;
• Tout le monde a réalisé de l’importance de l’école au regard de certains enfants
qui ont poussé jusqu’au BAC et BEPC et surtout que l’école n’a rien enlevé sinon
amélioré les habitudes
• L’école finalement ne s’est pas limité à son rôle de pourvoyeur de connaissances
mais plus un changement de mentalité telle que les populations nomades
n’hésitent plus à envoyer leurs femmes et leurs filles en formation au centre
• Les difficultés rencontrées dans les écoles et centres d’alphabétisation en milieu
nomade sont :
-suivi difficile à cause de la mobilité des nomades.
-Insuffisance des manuels d’alphabétisation pour des thèmes spécifiques.
-La dégradation de l’environnement
- l’esprit d’assistanat
14. Perspectives
• rendre effective la multiplication des points d’eau et la
gestion de pâturage pour libérer les communautés à
pouvoir faire d’autres réflexions;
• Impulser l’État à l élaboration des curricula spécifiques
pour les écoles nomades;
• Développer un partenariat actif entre les différents
acteurs ;
• Le post-primaire adapté à ces écoles demeure un défi
pour assurer la continuité des contenus de programme
d’enseignement du primaire.
15. Cas du PREPP Résultats acquis au
cours de l’année 2014
Ouverture de 18 centres-Cercles
Inscription de 593 apprenants dont 47% de
femmes (soit 283 femmes)
Recrutement et formation de 20
facilitateurs dont 3 femmes
Mise en place de 18 COGES
Mise en place du comité transfrontalier
Niger-Tchad
16. Les effets
• L’ouverture au changement de certaines populations
pastorales qui étaient réfractaires à l’éducation.
• L’engagement de l’APESS, de l opérateur, des services
de l’Etat (Education, Administration, etc) et des
communautés en faveur du PREPP a été déterminant.
• Le PREPP est le seul programme qui travaille dans ce
milieu pastoral transhumant ( La flexibilité )
• Engouement des populations vis-à-vis du
PREPP (effectifs pléthoriques) ;
• Motivation pour la création d’autres centres.
17. Carte du Tchad et zone d’activité
d’éducation en milieu Pastoral