SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 12
Descargar para leer sin conexión
Indicateurs Macroéconomiques du Maroc
Et perspectives économiques
Par M. Adil DIANI
Ministère de l’Economie et des Finances
Les hypothèses économiques sur lesquelles est bâtie la loi de finances 2012 sont :
 Une croissance économique de 4.2%,
 Un déficit budgétaire limité à 5% du PIB,
 Une inflation à 2,5%,
 Un prix du baril de pétrole à 100 $US, et
 Un taux de change $US/MAD égal à 8,2.
Et lors de la présentation de la situation économique du Maroc au Conseil de Gouvernement du
jeudi 31 mai 2012, le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Nizar Baraka, a annoncé que
le taux de croissance s'établirait à 3,4 % au lieu des 4,2 % annoncés précédemment.
Situation Economique au Maroc :
Le dernier numéro de la « Note de Conjoncture » publiée par la Direction des Etudes et des
Prévisions Financières (MEF, Avril 2012), dont copie ci-jointe, annonce que les perspectives
économiques sont globalement positives pour le Maroc, malgré un contexte international
encore empreint d’incertitudes, puisque les indicateurs conjoncturels récents attestent d’un bonne
tenue de l’activité économique hors agriculture dans sa globalité.
Informations Complémentaire sur la situation
Economique au Maroc (Source MEF)
Banque Africaine de Développement
Prévisions 2012-2015 (Source : Document
de la BAD sur la Stratégie Pays 2012-2016)
Haut Commissariat au Plan
Depuis son indépendance, le Maroc voit son économie évoluer en dents de scie. Ces fluctuations du
PIB sont imputables essentiellement à la vulnérabilité de la croissance économique aux aléas
climatiques, en raison notamment du rôle stratégique joué par le secteur agricole dans la croissance
économique du pays.
En effet, le secteur agricole représente selon les années de 12 à 17% du PIB global, emploie plus de
40% de la population active et 78% de la population rurale en âge de travailler et constitue 40% des
exportations. Compte tenu cette importance prépondérante dans l’économie marocaine, l’activité
agricole exerce un effet d’entraînement direct sur l’ensemble de l’activité économique par le biais
des revenus, ce qui explique la forte corrélation entre le PIB et la valeur ajoutée agricole.
Néanmoins, depuis 1996, l’impact de la sécheresse sur l’activité économique non agricole est
de plus en plus limité. Le rythme de croissance du PIB hors agriculture ne s’est jamais situé ces
dernières années en deçà de 3% même lors des années de sécheresse.
En effet, depuis la période d’ajustement structurel, mais plus particulièrement après 1995, le Maroc
a engagé une série de réformes structurelles1
dans le but de réaliser une croissance forte et durable
par une réallocation efficiente des ressources nécessaires pour consolider les équilibres financiers.
Aussi, et durant la décennie 90, la plupart des secteurs de l’économie ont été déréglementés. Les
importations ont été libéralisées par la suppression des listes des produits interdits ou soumis à des
restrictions quantitatives et par une réduction considérable des droits de douane. L’ensemble des
prix a été libéralisé à l’exception des prix d’un petit groupe de produits de première nécessité qui
font l’objet de subventions (Sucre, farine de blé tendre, Gasoil et gaz butane). De nombreuses
mesures ont été prises pour impulser le développement des exportations et l’encouragement du
secteur privé.
La libéralisation du commerce extérieur s’est réalisée de manière progressive depuis les années
1990 et s’est traduite par la signature de nombreux accords commerciaux préférentiels avec
notamment l’OMC, l’UE, l’AELE, les Etats-Unis, la Turquie, la Tunisie, la Jordanie et l’Egypte,
etc… avec d’autres accords en cours de négociation.
Comme le montre le tableau ci-dessous, le choix de l’expansion dans la stabilité marque une rupture
avec la politique économique menée depuis l’Indépendance. En effet, un nouveau régime de
croissance, moins inflationniste que par le passé, a débuté depuis le début des années 2000 se
caractérisant par une reprise des investissements public et privé, par la consolidation du PIB non
agricole et par une amélioration des équilibres extérieurs, permettant le renforcement des réserves
de change. Ceci a ramené la croissance économique à une moyenne de 4.8% durant la période
2000-2009 au lieu de 3% entre 1990 et 1999.
1
Ces réformes ont concerné d’une part la libéralisation du secteur financier et la restructuration des finances publiques ayant pour
objectif de maintenir les équilibres fondamentaux de l’économie à des niveaux maîtrisés, et d’autre part la mise en œuvre d’un
ensemble de mesures de nature à améliorer l’offre, comme l’environnement des affaires et de l’investissement.
Indicateurs macroéconomiques du Maroc 1990 - 2009
Indicateurs
Moyenne Annuelle
1990-1994 1995-1999 2000-2009
Secteur extérieur
Exportations de biens et services (% du PIB) 25,3 28,0 31,4
Importations de biens et services (% du PIB) 31,4 32,3 37,6
Investissement direct étranger (% du PIB) 1,4 1,9 4,5
Transferts des MRE (% du PIB) 7,2 5,5 7,5
Solde commercial (% du PIB) -8,5 -7,6 -14,0
Compte courant (% du PIB) -1,5 -1,0 1,7
Prix
Inflation 6,2 2,7 1,7
Taux de change effectif réel (indice 2000 = 100) 87,9 96,4 94,1
Termes de l'échange (Base 100 = 1998) 93,3 92,3 96,0
Finances publiques et dette
Pression fiscale (% du PIB) 20,5 19,1 18,8
Epargne publique (% du PIB) 3,7 3,1 1,7
Dette extérieur (% du PIB) 47,7 35,9
Dette intérieure (% du PIB) 25,6 33,3 25
Déficit budgétaire (% du PIB) -2,6 -2,3 -2,5
Déficit budgétaire hors privatisation (% du PIB) -3,3 -3,1 -3,5
Production emploi et salaires
PIB pat tête réel (croissance annuelle en %) 1,1 1,0 2,8
PIB réel (croissance annuelle en %) 3,3 2,2 4,8
Taux d'emploi 40,7 46,3 45,9
Salaire brut annuel moyen (croissance annuelle en %) 4,4 6,2 5,9
Source : HCP 2011
Prévisions économiques 2012 du Haut Commissariat au Plan (février 2012)
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a présenté le 15 Février 2012 à Casablanca ses prévisions
de l’économie marocaine pour l’année 2012 :
 Croissance économique de 4,1% au lieu de 4,8% en 2011. Elle serait principalement tirée
par la consommation intérieure : +5% pour les ménages et +2% pour les administrations
publiques.
 Les activités non agricoles s’accroîtraient de 4,9%.
 Le secteur primaire enregistrerait une baisse de valeur ajoutée de 2,2%, étant donné les
conditions climatiques en cours.
 Inflation à 2,1% au lieu de 1,3% en 2011.
 Echanges extérieurs de biens et services : une contribution négative à la croissance du
PIB de 1,3 point.
 Déficit budgétaire de 7,1% du PIB qui s’explique en partie par un taux d’investissement
(37% du PIB) largement supérieur au taux d’épargne (29,9% du PIB).
Fonds Monétaire International
L’économie marocaine reste « l’une des plus performantes » de la région (FMI)
Publié dans une revue économique, 14 mai 2012.
La performance de l’économie marocaine reste l’une des « plus performantes » de la région
MENA (Moyen-Orient, Afrique du nord) a indiqué la directrice adjointe du Fonds monétaire
international (FMI) Nemat Shafik, qui entame lundi une visite de travail dans le royaume.
La responsable du FMI s’attend que l’année 2012 soit « marquée notamment par un rebond de la
production agricole et dans les secteurs manufacturier et du tourisme », dans une interview à
l’agence marocaine d’information MAP, avant sa visite.
Selon elle, la consommation intérieure devrait continuer d’être le « principal moteur » de la
croissance dans le royaume.
Le FMI s’attend en 2013 à un rebond de la production agricole après une mauvaise année 2012,
et à la mise en oeuvre de grands projets d’investissement dans le secteur manufacturier,
notamment celui de l’automobile, et de la construction avec plusieurs projets touristiques.
Le Maroc, a-t-elle poursuivi, devra également bénéficier, à l’instar des autres pays de la région,
de la reprise économique attendue dans la zone euro en 2013, indique la MAP.
Le FMI prévoit que le PIB du Maroc atteigne 4,3% en 2013, soit l’un des taux les plus élevés
dans la région.
Cependant, après avoir été estimée à 5%, puis à 4,2% pour l’année 2012, la croissance a été
ramenée récemment à 3% (contre 4,8% l’an dernier), selon les dernières estimations de la
Banque Al Maghrib.
Pour sa part, le Haut-commissariat au Plan (HCP) a indiqué que le PIB du Maroc n’a progressé
que de 2,2% au premier trimestre 2012, en glissement annuel, selon un rapport provisoire publié
la semaine dernière.
Evoquant la crise dans la zone euro et son impact sur les pays de la région, la responsable du
FMI a enfin souligné que des pays comme le Maroc et la Tunisie dépendent très largement de
l’Europe, « destination d’environ 60% des exportations du Maghreb, et la source de 80 à 90% de
ses revenus du tourisme, et d’environ 80% de ses investissements directs ».
Banque Mondiale
Perspectives économiques mondiales: Région Moyen-Orient et Afrique du Nord
Publication de la banque mondiale, janvier 2012
Vue d’ensemble
L’activité économique dans les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique
du Nord a été dominée par les bouleversements politiques du Printemps arabe et la vigueur des
cours du pétrole. Les troubles politiques ont fortement, quoique ponctuellement, perturbé la
croissance dans la région. Celle-ci est aujourd’hui confrontée à deux types de tensions et
d’incertitudes : d’une part, l’éventualité d’une poursuite voire d’une intensification de ces
troubles et, d’autre part, la perspective d’une dégradation de la situation dans les pays européens
à revenu élevé, dont les effets se font déjà sentir sur les échanges de marchandises, le cours des
produits de base, le tourisme et d’autres recettes d’exportation.
Selon les estimations, en 2011, le PIB des pays en développement de la région a progressé de
1,7% seulement, contre 3,6 % en 2010. La croissance risque de rester atone en 2012, à environ
2,3 %, tant chez les exportateurs de pétrole (en partie du fait du repli des cours) que chez les
importateurs, dont bon nombre (Maroc, Tunisie, Égypte) entretiennent des relations
économiques étroites avec les pays européens à revenu élevé, tandis que d’autres (Jordanie et
Liban) ont des liens étroits avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La
croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,2 % d’ici 2013, sous l’effet de la reprise des
investissements — dont les investissements directs étrangers (IDE) — et du retour à la normale
des flux de recettes traditionnels (tourisme et envois de fonds des migrants), sous réserve de
l’apaisement des troubles politiques dans plusieurs pays.
Même si, fin 2011, plusieurs économies de la région, notamment la Tunisie, le Maroc et la
Jordanie, semblaient sur le point d’enregistrer une croissance positive ou renforcée, la crise
financière qui touche les pays à revenu élevé risque fort d’en retarder la concrétisation. Les
perspectives des pays en développement importateurs nets de pétrole sont assombries par la
limitation de leur marge de manoeuvre budgétaire, l’épuisement de leurs réserves et la
persistance de tensions sociales dans plusieurs d’entre eux.
Les pays en développement exportateurs de pétrole (ou, tout du moins, ceux qui ne connaissent
pas de conflits internes) sont mieux à même de résister à la crise, car les revenus et les recettes
publiques sont soutenus par des cours encore élevés. En 2011, les hydrocarbures ont rapporté un
total de 785 milliards de dollars à l’ensemble de la région, les pays pétroliers en développement
(Algérie, Iran, Syrie et Yémen) absorbant 50 milliards des 200 milliards de hausse sur l’année.
La situation budgétaire de ces pays reste tenable aux cours actuels, mais si les conditions
extérieures devaient se dégrader et provoquer une chute sévère du prix du pétrole, les autorités
nationales pourraient se voir contraintes de réduire leurs dépenses.
Les flux de capitaux en direction des pays en développement de la région ont fortement reculé
pendant l’année. Les flux d’IDE (essentiellement en provenance des pays du CCG) se sont
repliés de près de 40 %, tandis que les entrées de fonds propres et de titres obligataires ont chuté
aux troisième et quatrième trimestres à un niveau tout juste égal à la moitié de celui de 2010.
Cependant, dans plusieurs pays de la région, l’aide publique des pays du CCG et d’autres
donateurs permet de compenser une bonne partie (voire plus de 100 % dans certains cas) des
pertes de liquidité, et contribue à combler le déficit budgétaire d’un certain nombre d’économies
en transition.
Risques et vulnérabilités
La région est en proie à des incertitudes extrêmes, alors qu’elle doit gérer à la fois la menace
persistante des protestations et une véritable crise dans la zone euro. La région Moyen-Orient et
Afrique du Nord est en effet fortement exposée à une intensification de la crise en Europe, avec
qui elle entretient des liens puissants et étendus via les échanges commerciaux, le tourisme, les
envois de fonds des migrants et, dans une moindre mesure, la finance.
Échanges. Les effets du ralentissement de la croissance en Europe, et dans le monde, se feront
principalement sentir au niveau des échanges, en particulier de pétrole, mais aussi de biens
manufacturés.
Les économies importatrices de pétrole comme les pays en développement exportateurs de
pétrole (hors Iran) entretiennent des liens d’exportation forts avec l’Union européenne. C’est
notamment le cas de la Syrie, dont 80 % des exportations de carburant sont destinées à l’UE des
25, et de l’Algérie, qui exporte des volumes substantiels vers l’UE et les États-Unis.
Cours des produits de base. En cas de ralentissement significatif des cours, les importateurs de
pétrole au sein de la région pourraient voir leur déficit budgétaire se réduire considérablement,
tandis que les exportateurs seraient affectés par un repli de la demande et une baisse des recettes.
En supposant que les pays puissent satisfaire leurs besoins financiers sur les marchés des
capitaux internationaux, l’incidence sur le PIB pourrait aller de - 0,8 à - 1,2 % pour les
importateurs de pétrole et de - 0,2 à - 0,6 % pour les exportateurs.
Tourisme. Le recul du nombre de touristes dans la région est sans précédent. C’est la Syrie qui a
été le plus durement touchée, avec 80 % de visiteurs en moins en 2011, suivie par la Jordanie (57
%), la Tunisie (55 %) et l’Égypte (30 %).
Envois de fonds. En hausse de 2,6 %, les envois de fonds des migrants se sont relativement bien
tenus en 2011. Alors que le durcissement des conditions sur les marchés du travail européens
aurait pu réduire les transferts de revenu vers les pays d’origine, les données indiquent que la
valeur en dollars de ces flux a progressé de 500 millions pour l’Égypte ainsi que pour le Maroc,
et de 100 millions pour le Liban. La Jordanie et la Tunisie n’accusent qu’un déclin modéré. Dans
le même temps, les recettes pétrolières ont permis aux économies du CCG d’enregistrer une
importante progression de leur PIB en 2011, ce qui a permis de soutenir l’activité économique,
l’emploi et les envois de fonds des populations émigrées.
Recommandations sur l’action à mener
Dans l’ensemble, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord fait face à des risques de
dégradation conjoncturelle, compte tenu de l’ampleur de l’exposition d’un grand nombre de pays
à l’Europe et de leur dépendance vis-à-vis des cours des produits de base. Les pays devront
prendre des mesures décisives et formuler un vaste programme de réforme, destiné à encourager
une croissance inclusive, tout en maintenant la stabilité économique, afin de renforcer la
confiance, de concrétiser les attentes et de récolter les avantages sur le long terme de cette
transformation historique.
Les prévisions de la Banque mondiale sont fréquemment mises à jour pour tenir compte de
nouvelles données et de l’évolution des circonstances (à l’échelle mondiale). En conséquence,
les projections présentées ici peuvent être différentes de celles contenues dans d'autres
documents de la Banque mondiale, même si les évaluations de base sur les perspectives des pays
ne diffèrent pas de manière significative d’un moment donné à un autre.
Faute de données suffisantes, aucune prévision n'a été établie pour Djibouti, l’Iraq, la Lybie, la
Cisjordanie et Gaza.
a. Les taux de croissance pour les divers intervalles de temps sont des moyennes composées ; les
contributions à la croissance, les ratios et le déflateur du PIB sont des moyennes.

Más contenido relacionado

La actualidad más candente

Agence de voyage
Agence de voyageAgence de voyage
Agence de voyage
Moulas
 
Le marketing-mix-hotelier-et-touristique
Le marketing-mix-hotelier-et-touristiqueLe marketing-mix-hotelier-et-touristique
Le marketing-mix-hotelier-et-touristique
Mounir El Ourak
 
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourismeLes stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
Beer Bergman
 

La actualidad más candente (20)

Tourisme d'affaires
Tourisme d'affairesTourisme d'affaires
Tourisme d'affaires
 
Vincent gollain le marketing territorial et l'attractivité des territoires ...
Vincent gollain   le marketing territorial et l'attractivité des territoires ...Vincent gollain   le marketing territorial et l'attractivité des territoires ...
Vincent gollain le marketing territorial et l'attractivité des territoires ...
 
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
 
Le marketing territorial et l'attractivité des territoires
Le marketing territorial et l'attractivité des territoiresLe marketing territorial et l'attractivité des territoires
Le marketing territorial et l'attractivité des territoires
 
Agence de voyage
Agence de voyageAgence de voyage
Agence de voyage
 
Marché immobilier côte d'ivoire
Marché immobilier côte d'ivoireMarché immobilier côte d'ivoire
Marché immobilier côte d'ivoire
 
Memoire Marketing Territorial
Memoire Marketing TerritorialMemoire Marketing Territorial
Memoire Marketing Territorial
 
Le marketing-mix-hotelier-et-touristique
Le marketing-mix-hotelier-et-touristiqueLe marketing-mix-hotelier-et-touristique
Le marketing-mix-hotelier-et-touristique
 
Analyse Stratégique : cas du Groupe O2
Analyse Stratégique : cas du Groupe O2Analyse Stratégique : cas du Groupe O2
Analyse Stratégique : cas du Groupe O2
 
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
 
Diagnostic Marketing
Diagnostic MarketingDiagnostic Marketing
Diagnostic Marketing
 
Memoire La communication touristique
Memoire La communication touristiqueMemoire La communication touristique
Memoire La communication touristique
 
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourismeLes stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
Les stratégies marketing digitales dans le secteur du tourisme
 
Présentation de l'agence de communication digitale inaativ
Présentation de l'agence de communication digitale inaativPrésentation de l'agence de communication digitale inaativ
Présentation de l'agence de communication digitale inaativ
 
Rapport de stage sg
Rapport de stage sgRapport de stage sg
Rapport de stage sg
 
Présentation SNCF
Présentation SNCFPrésentation SNCF
Présentation SNCF
 
Audit de marque SNCF (privatisation)
Audit de marque SNCF (privatisation)Audit de marque SNCF (privatisation)
Audit de marque SNCF (privatisation)
 
Transformation Digitale du Tourisme
Transformation Digitale du TourismeTransformation Digitale du Tourisme
Transformation Digitale du Tourisme
 
Marketing territorial et attractivité
Marketing territorial et attractivitéMarketing territorial et attractivité
Marketing territorial et attractivité
 
Médias sociaux et communication touristique '' Soutenance''
Médias sociaux et communication touristique '' Soutenance'' Médias sociaux et communication touristique '' Soutenance''
Médias sociaux et communication touristique '' Soutenance''
 

Destacado

Indices des prix à la consommation et des prix à la production
Indices des prix à la consommation et des prix à la productionIndices des prix à la consommation et des prix à la production
Indices des prix à la consommation et des prix à la production
Abdelhak Essoulahi
 
Eco chap 1
Eco chap 1Eco chap 1
Eco chap 1
STMG1
 
Organisation entreprises madame jalal
Organisation entreprises madame jalalOrganisation entreprises madame jalal
Organisation entreprises madame jalal
hassan1488
 
Fiche principaux indicateurs
Fiche principaux indicateursFiche principaux indicateurs
Fiche principaux indicateurs
19891100
 
S1 eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
S1   eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitresS1   eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
S1 eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
Abdeslam ELMOUDEN
 
SSCS Lifting 2016 Profile
SSCS Lifting 2016 ProfileSSCS Lifting 2016 Profile
SSCS Lifting 2016 Profile
Adam Tucker
 

Destacado (20)

Pourquoi changer les indicateurs economiques
Pourquoi changer les indicateurs economiquesPourquoi changer les indicateurs economiques
Pourquoi changer les indicateurs economiques
 
Indices des prix à la consommation et des prix à la production
Indices des prix à la consommation et des prix à la productionIndices des prix à la consommation et des prix à la production
Indices des prix à la consommation et des prix à la production
 
Binkour
BinkourBinkour
Binkour
 
Eco chap 1
Eco chap 1Eco chap 1
Eco chap 1
 
Analyse macroéconomique
Analyse macroéconomiqueAnalyse macroéconomique
Analyse macroéconomique
 
Organisation entreprises madame jalal
Organisation entreprises madame jalalOrganisation entreprises madame jalal
Organisation entreprises madame jalal
 
Marchés des changes
Marchés des changesMarchés des changes
Marchés des changes
 
Séance9 le taux de change
Séance9 le taux de changeSéance9 le taux de change
Séance9 le taux de change
 
Fiche principaux indicateurs
Fiche principaux indicateursFiche principaux indicateurs
Fiche principaux indicateurs
 
Weekly actions 12 novembre 2010
Weekly actions 12 novembre 2010Weekly actions 12 novembre 2010
Weekly actions 12 novembre 2010
 
S1 eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
S1   eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitresS1   eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
S1 eco i - introduction à léconomie - résumé des chapitres
 
Les petites entreprises et le Web
Les petites entreprises et le WebLes petites entreprises et le Web
Les petites entreprises et le Web
 
Linked quebec employeurde-choix
Linked quebec employeurde-choixLinked quebec employeurde-choix
Linked quebec employeurde-choix
 
Wps 2000 n-4
Wps 2000 n-4Wps 2000 n-4
Wps 2000 n-4
 
Bilan 2010 de la DGCCRF
Bilan 2010 de la DGCCRFBilan 2010 de la DGCCRF
Bilan 2010 de la DGCCRF
 
PQ-Formel
PQ-FormelPQ-Formel
PQ-Formel
 
SSCS Lifting 2016 Profile
SSCS Lifting 2016 ProfileSSCS Lifting 2016 Profile
SSCS Lifting 2016 Profile
 
9007 Vorläufer Jesu ....
9007   Vorläufer Jesu ....9007   Vorläufer Jesu ....
9007 Vorläufer Jesu ....
 
Masterarbeit Projektidee Julian Dobczinski
Masterarbeit Projektidee Julian DobczinskiMasterarbeit Projektidee Julian Dobczinski
Masterarbeit Projektidee Julian Dobczinski
 
Philidor : présentation du projet
Philidor : présentation du projetPhilidor : présentation du projet
Philidor : présentation du projet
 

Similar a Indicateurs macroéconomiques

Conjonct eco t1_2012
Conjonct eco t1_2012Conjonct eco t1_2012
Conjonct eco t1_2012
Senecoplus
 
Impact de la crise sur l’économie marocaine
Impact de la crise sur l’économie marocaineImpact de la crise sur l’économie marocaine
Impact de la crise sur l’économie marocaine
Meriam Hadji-kobiyh
 
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMTUpline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
www.bourse-maroc.org
 
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
www.bourse-maroc.org
 
Budget economique exploratoire 2013 - juin
Budget economique exploratoire 2013 - juinBudget economique exploratoire 2013 - juin
Budget economique exploratoire 2013 - juin
Khalid Achibane
 
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptxCOVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
DalalMouani1
 

Similar a Indicateurs macroéconomiques (20)

Maroc tableau bord des indicateurs macro-economique_05_2015
Maroc tableau bord des indicateurs macro-economique_05_2015Maroc tableau bord des indicateurs macro-economique_05_2015
Maroc tableau bord des indicateurs macro-economique_05_2015
 
Mémoire sur l'analyse des équilibres macroéconomique au Maroc.pptx
Mémoire sur l'analyse des équilibres macroéconomique au Maroc.pptxMémoire sur l'analyse des équilibres macroéconomique au Maroc.pptx
Mémoire sur l'analyse des équilibres macroéconomique au Maroc.pptx
 
Conjonct eco t1_2012
Conjonct eco t1_2012Conjonct eco t1_2012
Conjonct eco t1_2012
 
Impact de la crise sur l’économie marocaine
Impact de la crise sur l’économie marocaineImpact de la crise sur l’économie marocaine
Impact de la crise sur l’économie marocaine
 
Rapport annuel de la BCT pour l’année 2018
Rapport annuel de la BCT pour l’année 2018Rapport annuel de la BCT pour l’année 2018
Rapport annuel de la BCT pour l’année 2018
 
Flash sur le Projet de loi de finances 2016 du-29-10-2015
Flash sur le Projet de loi de finances 2016 du-29-10-2015Flash sur le Projet de loi de finances 2016 du-29-10-2015
Flash sur le Projet de loi de finances 2016 du-29-10-2015
 
Economie tunisienne et Covid-19 : Osons une relance transformative
Economie tunisienne et Covid-19 : Osons une relance transformativeEconomie tunisienne et Covid-19 : Osons une relance transformative
Economie tunisienne et Covid-19 : Osons une relance transformative
 
Texte mohamed
Texte mohamedTexte mohamed
Texte mohamed
 
éCo du maroc
éCo du marocéCo du maroc
éCo du maroc
 
S150 r1 1
S150 r1 1S150 r1 1
S150 r1 1
 
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMTUpline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
 
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
Revue et perspectives du marché 2018E ( CFG )
 
Csrp 2010
Csrp 2010Csrp 2010
Csrp 2010
 
vf_rapport_financier_2019.pdf
vf_rapport_financier_2019.pdfvf_rapport_financier_2019.pdf
vf_rapport_financier_2019.pdf
 
LA NOUVELLE VISION CGEM 2020
LA NOUVELLE VISION CGEM 2020LA NOUVELLE VISION CGEM 2020
LA NOUVELLE VISION CGEM 2020
 
Plan d'affaires mdb MAINé REVU.docx
Plan d'affaires mdb MAINé REVU.docxPlan d'affaires mdb MAINé REVU.docx
Plan d'affaires mdb MAINé REVU.docx
 
Premier rapport annuel sur la supervision bancaire
Premier rapport annuel sur la supervision bancaire Premier rapport annuel sur la supervision bancaire
Premier rapport annuel sur la supervision bancaire
 
Budget economique exploratoire 2013 - juin
Budget economique exploratoire 2013 - juinBudget economique exploratoire 2013 - juin
Budget economique exploratoire 2013 - juin
 
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptxCOVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
COVID19-Yassine-Zainab-Mouna Prof RABII.pptx
 
Perspectives 2015 -_eclaircie_économique_à_l-horizon
Perspectives 2015 -_eclaircie_économique_à_l-horizonPerspectives 2015 -_eclaircie_économique_à_l-horizon
Perspectives 2015 -_eclaircie_économique_à_l-horizon
 

Más de Adil Diani

Maroc libéralisation commerceservices_ver1
Maroc libéralisation commerceservices_ver1Maroc libéralisation commerceservices_ver1
Maroc libéralisation commerceservices_ver1
Adil Diani
 
Commerce des services ligue arabe
Commerce des services ligue arabeCommerce des services ligue arabe
Commerce des services ligue arabe
Adil Diani
 
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATTPress communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
Adil Diani
 
Agences de notation financière
Agences de notation financièreAgences de notation financière
Agences de notation financière
Adil Diani
 

Más de Adil Diani (19)

الحصيلة المرحلية للمبادرة الوطنية للتنمية البشرية
الحصيلة المرحلية للمبادرة الوطنية للتنمية البشريةالحصيلة المرحلية للمبادرة الوطنية للتنمية البشرية
الحصيلة المرحلية للمبادرة الوطنية للتنمية البشرية
 
Politics of morocco
Politics of moroccoPolitics of morocco
Politics of morocco
 
Kingdom of morocco emerging economy
Kingdom of morocco  emerging economyKingdom of morocco  emerging economy
Kingdom of morocco emerging economy
 
Industrial Development in North African Countries (Synthèse)
Industrial Development in North African Countries (Synthèse)Industrial Development in North African Countries (Synthèse)
Industrial Development in North African Countries (Synthèse)
 
Harvard business review pourquoi la chine ne peut pas innover
Harvard business review pourquoi la chine ne peut pas innoverHarvard business review pourquoi la chine ne peut pas innover
Harvard business review pourquoi la chine ne peut pas innover
 
Energie & technologie
Energie & technologieEnergie & technologie
Energie & technologie
 
Efficacité energétique
Efficacité energétiqueEfficacité energétique
Efficacité energétique
 
Développement durable au Maroc_Bilan et Perspectives
Développement durable au Maroc_Bilan et PerspectivesDéveloppement durable au Maroc_Bilan et Perspectives
Développement durable au Maroc_Bilan et Perspectives
 
Culture of morocco
Culture of moroccoCulture of morocco
Culture of morocco
 
Cartographie entreprises marocaines implantées en afrique
Cartographie entreprises marocaines implantées en afriqueCartographie entreprises marocaines implantées en afrique
Cartographie entreprises marocaines implantées en afrique
 
Afrique groupements economiques régionaux
Afrique groupements economiques régionauxAfrique groupements economiques régionaux
Afrique groupements economiques régionaux
 
African statistical yearbook_2014
African statistical yearbook_2014African statistical yearbook_2014
African statistical yearbook_2014
 
Investment opportunities in morocco
Investment opportunities in moroccoInvestment opportunities in morocco
Investment opportunities in morocco
 
Reforming trade in services and negotiation processes in morocco
Reforming trade in services and negotiation processes in moroccoReforming trade in services and negotiation processes in morocco
Reforming trade in services and negotiation processes in morocco
 
Maroc libéralisation commerceservices_ver1
Maroc libéralisation commerceservices_ver1Maroc libéralisation commerceservices_ver1
Maroc libéralisation commerceservices_ver1
 
Morocco&wto
Morocco&wtoMorocco&wto
Morocco&wto
 
Commerce des services ligue arabe
Commerce des services ligue arabeCommerce des services ligue arabe
Commerce des services ligue arabe
 
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATTPress communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
Press communiqué Adhésion du Royaume du Maroc au GATT
 
Agences de notation financière
Agences de notation financièreAgences de notation financière
Agences de notation financière
 

Indicateurs macroéconomiques

  • 1. Indicateurs Macroéconomiques du Maroc Et perspectives économiques Par M. Adil DIANI
  • 2. Ministère de l’Economie et des Finances Les hypothèses économiques sur lesquelles est bâtie la loi de finances 2012 sont :  Une croissance économique de 4.2%,  Un déficit budgétaire limité à 5% du PIB,  Une inflation à 2,5%,  Un prix du baril de pétrole à 100 $US, et  Un taux de change $US/MAD égal à 8,2. Et lors de la présentation de la situation économique du Maroc au Conseil de Gouvernement du jeudi 31 mai 2012, le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Nizar Baraka, a annoncé que le taux de croissance s'établirait à 3,4 % au lieu des 4,2 % annoncés précédemment. Situation Economique au Maroc : Le dernier numéro de la « Note de Conjoncture » publiée par la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (MEF, Avril 2012), dont copie ci-jointe, annonce que les perspectives économiques sont globalement positives pour le Maroc, malgré un contexte international encore empreint d’incertitudes, puisque les indicateurs conjoncturels récents attestent d’un bonne tenue de l’activité économique hors agriculture dans sa globalité.
  • 3. Informations Complémentaire sur la situation Economique au Maroc (Source MEF)
  • 4.
  • 5. Banque Africaine de Développement Prévisions 2012-2015 (Source : Document de la BAD sur la Stratégie Pays 2012-2016)
  • 6. Haut Commissariat au Plan Depuis son indépendance, le Maroc voit son économie évoluer en dents de scie. Ces fluctuations du PIB sont imputables essentiellement à la vulnérabilité de la croissance économique aux aléas climatiques, en raison notamment du rôle stratégique joué par le secteur agricole dans la croissance économique du pays. En effet, le secteur agricole représente selon les années de 12 à 17% du PIB global, emploie plus de 40% de la population active et 78% de la population rurale en âge de travailler et constitue 40% des exportations. Compte tenu cette importance prépondérante dans l’économie marocaine, l’activité agricole exerce un effet d’entraînement direct sur l’ensemble de l’activité économique par le biais des revenus, ce qui explique la forte corrélation entre le PIB et la valeur ajoutée agricole. Néanmoins, depuis 1996, l’impact de la sécheresse sur l’activité économique non agricole est de plus en plus limité. Le rythme de croissance du PIB hors agriculture ne s’est jamais situé ces dernières années en deçà de 3% même lors des années de sécheresse. En effet, depuis la période d’ajustement structurel, mais plus particulièrement après 1995, le Maroc a engagé une série de réformes structurelles1 dans le but de réaliser une croissance forte et durable par une réallocation efficiente des ressources nécessaires pour consolider les équilibres financiers. Aussi, et durant la décennie 90, la plupart des secteurs de l’économie ont été déréglementés. Les importations ont été libéralisées par la suppression des listes des produits interdits ou soumis à des restrictions quantitatives et par une réduction considérable des droits de douane. L’ensemble des prix a été libéralisé à l’exception des prix d’un petit groupe de produits de première nécessité qui font l’objet de subventions (Sucre, farine de blé tendre, Gasoil et gaz butane). De nombreuses mesures ont été prises pour impulser le développement des exportations et l’encouragement du secteur privé. La libéralisation du commerce extérieur s’est réalisée de manière progressive depuis les années 1990 et s’est traduite par la signature de nombreux accords commerciaux préférentiels avec notamment l’OMC, l’UE, l’AELE, les Etats-Unis, la Turquie, la Tunisie, la Jordanie et l’Egypte, etc… avec d’autres accords en cours de négociation. Comme le montre le tableau ci-dessous, le choix de l’expansion dans la stabilité marque une rupture avec la politique économique menée depuis l’Indépendance. En effet, un nouveau régime de croissance, moins inflationniste que par le passé, a débuté depuis le début des années 2000 se caractérisant par une reprise des investissements public et privé, par la consolidation du PIB non agricole et par une amélioration des équilibres extérieurs, permettant le renforcement des réserves de change. Ceci a ramené la croissance économique à une moyenne de 4.8% durant la période 2000-2009 au lieu de 3% entre 1990 et 1999. 1 Ces réformes ont concerné d’une part la libéralisation du secteur financier et la restructuration des finances publiques ayant pour objectif de maintenir les équilibres fondamentaux de l’économie à des niveaux maîtrisés, et d’autre part la mise en œuvre d’un ensemble de mesures de nature à améliorer l’offre, comme l’environnement des affaires et de l’investissement.
  • 7. Indicateurs macroéconomiques du Maroc 1990 - 2009 Indicateurs Moyenne Annuelle 1990-1994 1995-1999 2000-2009 Secteur extérieur Exportations de biens et services (% du PIB) 25,3 28,0 31,4 Importations de biens et services (% du PIB) 31,4 32,3 37,6 Investissement direct étranger (% du PIB) 1,4 1,9 4,5 Transferts des MRE (% du PIB) 7,2 5,5 7,5 Solde commercial (% du PIB) -8,5 -7,6 -14,0 Compte courant (% du PIB) -1,5 -1,0 1,7 Prix Inflation 6,2 2,7 1,7 Taux de change effectif réel (indice 2000 = 100) 87,9 96,4 94,1 Termes de l'échange (Base 100 = 1998) 93,3 92,3 96,0 Finances publiques et dette Pression fiscale (% du PIB) 20,5 19,1 18,8 Epargne publique (% du PIB) 3,7 3,1 1,7 Dette extérieur (% du PIB) 47,7 35,9 Dette intérieure (% du PIB) 25,6 33,3 25 Déficit budgétaire (% du PIB) -2,6 -2,3 -2,5 Déficit budgétaire hors privatisation (% du PIB) -3,3 -3,1 -3,5 Production emploi et salaires PIB pat tête réel (croissance annuelle en %) 1,1 1,0 2,8 PIB réel (croissance annuelle en %) 3,3 2,2 4,8 Taux d'emploi 40,7 46,3 45,9 Salaire brut annuel moyen (croissance annuelle en %) 4,4 6,2 5,9 Source : HCP 2011
  • 8. Prévisions économiques 2012 du Haut Commissariat au Plan (février 2012) Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a présenté le 15 Février 2012 à Casablanca ses prévisions de l’économie marocaine pour l’année 2012 :  Croissance économique de 4,1% au lieu de 4,8% en 2011. Elle serait principalement tirée par la consommation intérieure : +5% pour les ménages et +2% pour les administrations publiques.  Les activités non agricoles s’accroîtraient de 4,9%.  Le secteur primaire enregistrerait une baisse de valeur ajoutée de 2,2%, étant donné les conditions climatiques en cours.  Inflation à 2,1% au lieu de 1,3% en 2011.  Echanges extérieurs de biens et services : une contribution négative à la croissance du PIB de 1,3 point.  Déficit budgétaire de 7,1% du PIB qui s’explique en partie par un taux d’investissement (37% du PIB) largement supérieur au taux d’épargne (29,9% du PIB).
  • 9. Fonds Monétaire International L’économie marocaine reste « l’une des plus performantes » de la région (FMI) Publié dans une revue économique, 14 mai 2012. La performance de l’économie marocaine reste l’une des « plus performantes » de la région MENA (Moyen-Orient, Afrique du nord) a indiqué la directrice adjointe du Fonds monétaire international (FMI) Nemat Shafik, qui entame lundi une visite de travail dans le royaume. La responsable du FMI s’attend que l’année 2012 soit « marquée notamment par un rebond de la production agricole et dans les secteurs manufacturier et du tourisme », dans une interview à l’agence marocaine d’information MAP, avant sa visite. Selon elle, la consommation intérieure devrait continuer d’être le « principal moteur » de la croissance dans le royaume. Le FMI s’attend en 2013 à un rebond de la production agricole après une mauvaise année 2012, et à la mise en oeuvre de grands projets d’investissement dans le secteur manufacturier, notamment celui de l’automobile, et de la construction avec plusieurs projets touristiques. Le Maroc, a-t-elle poursuivi, devra également bénéficier, à l’instar des autres pays de la région, de la reprise économique attendue dans la zone euro en 2013, indique la MAP. Le FMI prévoit que le PIB du Maroc atteigne 4,3% en 2013, soit l’un des taux les plus élevés dans la région. Cependant, après avoir été estimée à 5%, puis à 4,2% pour l’année 2012, la croissance a été ramenée récemment à 3% (contre 4,8% l’an dernier), selon les dernières estimations de la Banque Al Maghrib. Pour sa part, le Haut-commissariat au Plan (HCP) a indiqué que le PIB du Maroc n’a progressé que de 2,2% au premier trimestre 2012, en glissement annuel, selon un rapport provisoire publié la semaine dernière. Evoquant la crise dans la zone euro et son impact sur les pays de la région, la responsable du FMI a enfin souligné que des pays comme le Maroc et la Tunisie dépendent très largement de l’Europe, « destination d’environ 60% des exportations du Maghreb, et la source de 80 à 90% de ses revenus du tourisme, et d’environ 80% de ses investissements directs ».
  • 10. Banque Mondiale Perspectives économiques mondiales: Région Moyen-Orient et Afrique du Nord Publication de la banque mondiale, janvier 2012 Vue d’ensemble L’activité économique dans les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord a été dominée par les bouleversements politiques du Printemps arabe et la vigueur des cours du pétrole. Les troubles politiques ont fortement, quoique ponctuellement, perturbé la croissance dans la région. Celle-ci est aujourd’hui confrontée à deux types de tensions et d’incertitudes : d’une part, l’éventualité d’une poursuite voire d’une intensification de ces troubles et, d’autre part, la perspective d’une dégradation de la situation dans les pays européens à revenu élevé, dont les effets se font déjà sentir sur les échanges de marchandises, le cours des produits de base, le tourisme et d’autres recettes d’exportation. Selon les estimations, en 2011, le PIB des pays en développement de la région a progressé de 1,7% seulement, contre 3,6 % en 2010. La croissance risque de rester atone en 2012, à environ 2,3 %, tant chez les exportateurs de pétrole (en partie du fait du repli des cours) que chez les importateurs, dont bon nombre (Maroc, Tunisie, Égypte) entretiennent des relations économiques étroites avec les pays européens à revenu élevé, tandis que d’autres (Jordanie et Liban) ont des liens étroits avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,2 % d’ici 2013, sous l’effet de la reprise des investissements — dont les investissements directs étrangers (IDE) — et du retour à la normale des flux de recettes traditionnels (tourisme et envois de fonds des migrants), sous réserve de l’apaisement des troubles politiques dans plusieurs pays. Même si, fin 2011, plusieurs économies de la région, notamment la Tunisie, le Maroc et la Jordanie, semblaient sur le point d’enregistrer une croissance positive ou renforcée, la crise financière qui touche les pays à revenu élevé risque fort d’en retarder la concrétisation. Les perspectives des pays en développement importateurs nets de pétrole sont assombries par la limitation de leur marge de manoeuvre budgétaire, l’épuisement de leurs réserves et la persistance de tensions sociales dans plusieurs d’entre eux. Les pays en développement exportateurs de pétrole (ou, tout du moins, ceux qui ne connaissent pas de conflits internes) sont mieux à même de résister à la crise, car les revenus et les recettes publiques sont soutenus par des cours encore élevés. En 2011, les hydrocarbures ont rapporté un total de 785 milliards de dollars à l’ensemble de la région, les pays pétroliers en développement (Algérie, Iran, Syrie et Yémen) absorbant 50 milliards des 200 milliards de hausse sur l’année. La situation budgétaire de ces pays reste tenable aux cours actuels, mais si les conditions extérieures devaient se dégrader et provoquer une chute sévère du prix du pétrole, les autorités nationales pourraient se voir contraintes de réduire leurs dépenses. Les flux de capitaux en direction des pays en développement de la région ont fortement reculé pendant l’année. Les flux d’IDE (essentiellement en provenance des pays du CCG) se sont repliés de près de 40 %, tandis que les entrées de fonds propres et de titres obligataires ont chuté aux troisième et quatrième trimestres à un niveau tout juste égal à la moitié de celui de 2010. Cependant, dans plusieurs pays de la région, l’aide publique des pays du CCG et d’autres donateurs permet de compenser une bonne partie (voire plus de 100 % dans certains cas) des
  • 11. pertes de liquidité, et contribue à combler le déficit budgétaire d’un certain nombre d’économies en transition. Risques et vulnérabilités La région est en proie à des incertitudes extrêmes, alors qu’elle doit gérer à la fois la menace persistante des protestations et une véritable crise dans la zone euro. La région Moyen-Orient et Afrique du Nord est en effet fortement exposée à une intensification de la crise en Europe, avec qui elle entretient des liens puissants et étendus via les échanges commerciaux, le tourisme, les envois de fonds des migrants et, dans une moindre mesure, la finance. Échanges. Les effets du ralentissement de la croissance en Europe, et dans le monde, se feront principalement sentir au niveau des échanges, en particulier de pétrole, mais aussi de biens manufacturés. Les économies importatrices de pétrole comme les pays en développement exportateurs de pétrole (hors Iran) entretiennent des liens d’exportation forts avec l’Union européenne. C’est notamment le cas de la Syrie, dont 80 % des exportations de carburant sont destinées à l’UE des 25, et de l’Algérie, qui exporte des volumes substantiels vers l’UE et les États-Unis. Cours des produits de base. En cas de ralentissement significatif des cours, les importateurs de pétrole au sein de la région pourraient voir leur déficit budgétaire se réduire considérablement, tandis que les exportateurs seraient affectés par un repli de la demande et une baisse des recettes. En supposant que les pays puissent satisfaire leurs besoins financiers sur les marchés des capitaux internationaux, l’incidence sur le PIB pourrait aller de - 0,8 à - 1,2 % pour les importateurs de pétrole et de - 0,2 à - 0,6 % pour les exportateurs. Tourisme. Le recul du nombre de touristes dans la région est sans précédent. C’est la Syrie qui a été le plus durement touchée, avec 80 % de visiteurs en moins en 2011, suivie par la Jordanie (57 %), la Tunisie (55 %) et l’Égypte (30 %). Envois de fonds. En hausse de 2,6 %, les envois de fonds des migrants se sont relativement bien tenus en 2011. Alors que le durcissement des conditions sur les marchés du travail européens aurait pu réduire les transferts de revenu vers les pays d’origine, les données indiquent que la valeur en dollars de ces flux a progressé de 500 millions pour l’Égypte ainsi que pour le Maroc, et de 100 millions pour le Liban. La Jordanie et la Tunisie n’accusent qu’un déclin modéré. Dans le même temps, les recettes pétrolières ont permis aux économies du CCG d’enregistrer une importante progression de leur PIB en 2011, ce qui a permis de soutenir l’activité économique, l’emploi et les envois de fonds des populations émigrées. Recommandations sur l’action à mener Dans l’ensemble, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord fait face à des risques de dégradation conjoncturelle, compte tenu de l’ampleur de l’exposition d’un grand nombre de pays à l’Europe et de leur dépendance vis-à-vis des cours des produits de base. Les pays devront prendre des mesures décisives et formuler un vaste programme de réforme, destiné à encourager une croissance inclusive, tout en maintenant la stabilité économique, afin de renforcer la confiance, de concrétiser les attentes et de récolter les avantages sur le long terme de cette transformation historique.
  • 12. Les prévisions de la Banque mondiale sont fréquemment mises à jour pour tenir compte de nouvelles données et de l’évolution des circonstances (à l’échelle mondiale). En conséquence, les projections présentées ici peuvent être différentes de celles contenues dans d'autres documents de la Banque mondiale, même si les évaluations de base sur les perspectives des pays ne diffèrent pas de manière significative d’un moment donné à un autre. Faute de données suffisantes, aucune prévision n'a été établie pour Djibouti, l’Iraq, la Lybie, la Cisjordanie et Gaza. a. Les taux de croissance pour les divers intervalles de temps sont des moyennes composées ; les contributions à la croissance, les ratios et le déflateur du PIB sont des moyennes.