Conférence par Louis Faivre d'Arcier
En s'appuyant sur une dizaine de documents sélectionnés pour l'occasion, il s'agira d'un petit voyage dans le temps, au miroir de ce que les archives disent… ou ne disent pas.
A Lyon, les prémices d'un sport artistique devenu olympique
Lyon au XVIe siècle
1. Lyon au XVIe siècle
au miroir des fonds des archives
municipales de Lyon
Louis Faivre d’Arcier
25 mai 2023
2. 1. La ville de Lyon d’après (quelques-unes de)
ses plus anciennes vues
• Le plan scénographique de 1545
• Lugdunum vulgo Lion (16Fi/594), vers 1620
3.
4. 2 L’autorité la plus ancienne: l’Eglise
• [Processionnaire de Saint-Paul de Lyon] (SM/2/RES)
5. 3. Les foires et le commerce
• HH/286, pièce 10 : Ordonnances et privilèges des foires de Lyon et
leur antiquité, manuscrit autographe de Barthélémy Aneau, principal
du collège de la Trinité, 1560.
• HH/292, pièce 5 : Inscription du nom et marques des marchands de
villes impériales d'Allemagne, 16 septembre 1579.
• CC/4292: Garbeau de l’épicerie, 1519
11. 5. La présence royale à Lyon
• L’entrée du roi Henri III à Lyon en 1574 (document comptable de…
1582! AA/144, pièce 8 bis)
• Vue du palais de Roanne, du port royal et de la Saône éditée par
Gaspard Merian d'après une gravure d'Israël Silvestre réalisée en
1652. Cette planche est extraite de la Topographia Galliaede
(Topographie de la France), ouvrage édité en allemand et illustrant la
France du XVIIe siècle avec des textes du géographe allemand Martin
Zeiller (16FI/86)
•
12.
13.
14. 6. Le consulat
• Le garbeau de l’épicerie
• Un syndicat (BB/372, 1506)
15.
16.
17. 7. L’Hôtel-Dieu
• Bulle de Jules II (1508) (AC/1/Z/7)
• Registre des malades (1534) (HD/F/19)
• Un recueil de privilèges 3GG/122
• Le grant Jubile de la chapelle du Sainct Esperit du pont du Rosne à
Lyon. Plainiere indulgence de peine et de de coulpe a ceulx qui
visiteront la chapelle du sainct esperit du pont du Rosne les troys
jours de Penthecouste". La Pentecôte a lieu le 22/05/1518.
(DD/307/24)
18.
19. 8. L’aumône générale
• Compte de recepte et dépense des deniers de l'Aumône générale de
Lyon tenu par Nicolas de Castellas, 1544-1545
• Compte de recepte et dépense des deniers de l'Aumône générale de
Lyon tenu par Thomas de Pierrevive, 1546-1547
20.
21.
22. 9. L’humanisme et l’imprimerie
• Le testament de Sébastien Gryphe, 1558 (FF/736)
• Mémoires de l’histoire de Lyon par Guillaume Paradin (SM/31 à 33)
• Lugdunum priscum de Claude Bellièvre (1C/2445)
23.
24. 10. La diffusion de la Réforme protestante et
les guerres de religion
Le baron des Adrets (16FI/730), gravure de 1839
Le temple de paradis (3GG/86), 1564
Un témoin de la ville au temps de la Ligue (catholique): Journal rédigé
par Ponson Bernard, échevin (1592 - 1595), et dans lequel se trouvent
consignés quelques-uns des derniers événements de la Ligue (BB/388),
1592-1595
Notas del editor
Les foires bénéficient de privilèges royaux importants
Allez voir expo des ADRML
Privilèges fiscaux qui permettent aux marchands de faire commerce à Lyon pendant plusieurs périodes de l’année
Privilèges constamment revus et étendus
Barthélémy aneau, personnage important, principal du collège de la Trinité
Marques : il s’agit du dessin des marques dessinées sur les balles des commerçants pour justifier leur exemption de taxes. Ces dessins ont été étudiés récemment pour Chambéry.
Avant 1595, l’institution était formée par douze « conseillers » ou « consuls » renouvelables par moitié à chaque Saint-Thomas (21 décembre) en respectant une règle d’égalité appelée à perdurer entre le « côté de Fourvière » et « le côté de Saint-Nizier ». Leur désignation officielle résulte de la réunion de « terriers » représentant la bourgeoisie et de « maîtres de métier » censés exprimer la voix de la population selon un encadrement professionnel. Dans la pratique, un petit nombre de familles cooptaient leurs membres, beaucoup d’entre eux exerçant plusieurs mandats ; l’effet d’anoblissement de l’institution resta donc très inférieur aux six possibilités théoriquement ouvertes chaque année. Pour l’essentiel, les consulats du XVIe siècle étaient constitués de grands marchands issus de la banque, de la draperie, de la mercerie, de l’épicerie. Venaient ensuite les officiers royaux de justice ou de finances
Barthélémy Aneau
Le 5 juin 1561, jour de la Fête-Dieu, les participants d’une procession religieuse catholique pénètrent dans le collège de la Trinité et le massacrent. Plusieurs raisons ont été avancées pour ce meurtre dans un contexte religieux très tendu à Lyon. Une accusation d’avoir jeté une pierre sur le prêtre qui portait le Saint-Sacrement à une procession a été démontée, pièces en main, par l’historien Nicolas-François Cochard ; ce n’était qu’un tissu de faussetés imaginées à la fin du xviie siècle. On le soupçonnait d’être protestant et son collège avait été signalé comme un foyer d’éducation peu orthodoxe, mais Théodore de Bèze lui était très hostile. Selon l’historien lyonnais Claude de Rubys, le peuple se serait porté, à la suite de l’exécution d’un hérétique, en foule au collège qu’on lui désignait comme le foyer de l’hérésie. Aneau s’étant présenté et ayant cherché, en vain, à les désarmer, il fut massacré sans pitié3. E. Haag rapporte que les jésuites cherchaient depuis longtemps à faire main basse sur le collège de la Trinité, qui fut fermé dès le lendemain, pour ne rouvrir qu’au mois de novembre 1561. Ce n’est qu’à la mort de son nouveau principal, en 1565, que la compagnie de Jésus parvint définitivement à s’en emparer. Quant aux assassins d’Aneau, tout porte à croire qu’à la demande du clergé de la ville qui députa au roi et à l’archevêque pour solliciter leur élargissement, leur crime resta impuni4.
Le temple de Paradis est construit en 1564, peu après la Paix d'Amboise et le synode national de 1563. Il est situé au lieu-dit « de Paradis » rue des Etableries, entre la rue Tupin et la rue Ferrandière (2e arrondissement).