Dans un contexte d’abondance où la bibliothèque se trouve en situation de concurrence avec d’autres médias, la visibilité et la facilité d’accès sont d’autant plus importantes. De plus en plus de ressources sont accessible uniquement en numérique. Depuis longtemps en BU, mais de plus en plus dans les domaines concernant les BM (fiction, BD, musique…) Comment les signaler ? Comment permettre aux lecteurs de les découvrir, d’y flâner avec la même facilité que dans nos rayonnages matériels ?
Par défaut, l’accès aux ressources numériques a tout du casse-tête : ergonomie difficile, inscription nécessaire… Silvère Mercier, Ressources numériques : des trésors derrière des forteresses http://www.bibliobsession.net/2011/03/23/comment-les-bibliotheques-sepuisent-a-rendre-des-forteresses-seduisantes/ « - modalités d’usage : ressource disponible sur place / à distance, en streaming / en téléchargement (les 2 possibilités étant parfois offertes) ; -modalités d’identification : accès anonyme pour la consultation sur place, inscription préalable au service ou non pour les ressources à distance (ArteVOD et Numilog, mais pas CAIRN) ; - modalités d’accès : l’accès peut être illimité (éventuellement dans la limite d’un nombre d’accès simultanés) ou restreint , mais avec divers types de restrictions : limitation du nombre de consultations à un instant T (Numilog), du nombre de consultations sur une période (ArteVOD), durée de consultation limitée (Numilog sur place) ; - supports de consultation : ex. les livres numériques sont lisibles sur un micro-ordinateur mais aussi sur un type de tablette de lecture (Sony Reader), l’Ipad et l’Iphone à condition de récupérer l’application sur l’Applestore ; les livres audio sont accessibles en WMA sur les baladeurs compatibles avec ce format, etc. ; - aux DRM : limitation du nombre d’accès sur X supports de consultation (Numilog), limitation du nombre de pages imprimables (variable selon le document sur Numilog), - aux contraintes techniques : la possibilité d’accéder au service varie selon l’ordinateur (PC/Mac), le système d’exploitation (Windows/Linux), le player (Adobe Digital Editions et non Adobe reader pour Numilog, Windows media Player 11 pour ArteVOD), la version du navigateur, etc. aux contenus eux-mêmes : ex. la durée d’archivage varie selon les titres de presse sur Pressens. […] - le type de limitation d’accès : nombre d’accès simultanés (Vodeclic), nombre d’usagers (CinéVOD), nombre de documents (Pressens : restriction de 10 000 articles sur 1 an, avec limitation du nombre d’articles consultables par session), forfait annuel de téléchargement (ArteVOD), - les modalités d’identification : pour les ressources sur place, il y a un délai de 24h après inscription, d’où l’utilisation de cartes collectives en attendant. » Dès lors des problématiques qui touchent à la gestion des postes publics, à l’OPAC, au proxy… Sans faire une formation sur l’OPAC nouvelle génération, sujet en soi, quelques clés à connaître pour les implications du développement d’une offre numérique sur un opac
Ex BIU de Montpellier
Problème de la veille et de la propreté du catalogue : comme les ressources sont par abonnements, il faut veiller à les supprimer à l’expiration de l’abonnement. (Cyberlibris : automatique) Ex BM Grenoble, BU Paris 12 (par notices simplifiées sous tableau Excel converti en format compatible avec le SIGB)
Les métadonnées relatives aux ressources numériques (articles de presse, vidéos, livres numériques…) sont dans des bases de données indépendantes du catalogue de la bibliothèque. Comment interroger toutes ces bases séparées les unes des autres comme des silos ? Protocole OAI-PH, basé sur le moissonnage des métadonnées. On prend les métadonnées de chaque silos, on les met dans un un silo plus grand pour pouvoir interroger le tout ensemble. API et Webservices : interroger simultanément des résultats qui viennent de différents silos pour les exploiter dans d’autres applications, d’autres interfaces. Normalisé par le W3C. OAI-PMH : nécessite url pérennes, métadonnées en Dublin Core.
Ex webservice
Connecteurs réalisés par la société Archimed Connecteurs spécifiques pour chaque ressource quand y a pas de format standard (Archimed le propose avec Sarasvati, Serial Solutions également Il faut accepter de payer pour ces connecteurs, sans vouloir que ce soit les fournisseurs de contenus qui le fassent. Eux mettent simplement des métadonnées, c’est l’éditeur du portail qui doit aller chercher ces métadonnées dans leur solution (en s’appuyant éventuellement eux-mêmes sur des prestataires extérieurs).
Recherche fédérée : montrer l’exemple de Levallois-Perret, lancer recherche « Obama », ou site Ermes de Archimed. Dans l’idéal, non seulement des titres présents dans les collections de la bibliothèque, non seulement enrichies par des couv., les 30 premières secondes du cd, etc., mais aussi par ex, des vidéos youtube, des articles wikipedia, des articles du Monde. Eventuellement désactivable par l’usager. Intégrer au portail des connecteurs qui vont interroger d’autres bases. Protocoles pour les ressources bibs : Z39.50 / SRU-SRW (les bases se parlent directement) Protocoles pour les ressources bibs internationales : OAI (open archive initiative) : entrepôt. + des connecteurs spécifiques pour les ressources payantes (prestataires : Archimed (2500€ pour 10 connecteurs par an, assurent également la maintenance), Serial Solutions…) Reprendre début intervention Emmanuelle Bermes sur différence protocole et OAI. Index global : Indexation de toutes les ressources disponibles. Prestataires : OCLC (worldcat local), (note : RDA : norme de catalogage dans le monde de l’édition en xml, opérationnel sans doute vers 2015). Va faire un catalogue dans le cloud, il n’y aura que les données local dans les catalogues locaux (cf. Kergomard).
La multiplication des mots de passe pour chaque ressource complique l’utilisation qu’en fait l’usager
Identifiant unique de l’usager. A l’échelle de la collectivité, annuaire SSO regroupant les différents identifiants, par ex, piscine, bibliothèque, europresse, arte, etc. (équivalent annuaire LDAP en BU). Stratégie : s’intégrer dans le projet global de la collectivité, ne pas être un monde à part. (ex Parthenay dans les Deux-Sèvres). Associer la DSI. A minima, au moins à l’échelle bibliothèque. Idéalement, aussi depuis des outils nomades avec des systèmes d’exploitations qui leur sont propres.
Distinguer offre à distance et offre sur place uniquement. Ces portails où sont présentées des ressources auxquelles on ne peut accéder que sur place : Cité de la Musique, textes sous droits dans les résultats de Gallica par défaut, etc.
Outils nomades : Smartphones : Android (70%) / IOS (20%) / les autres (Blackberry…). Tablettes : IOS (90%)
La possibilité du partage est une condition sine qua non de l’existence et de l’utilisation des contenus en ligne. Proposer un contenu dans une « boîte noire », qu’un usager ne peut partager, au moins sous une forme d’url pérenne, est un non-sens. Et il sera impossible au bibliothécaire de faire son travail de médiation.
…une condition de partage qui nous incite parfois à écouter une musique en ligne même quand nous possédons le support physique.
Sur facebook, twitter, médias sociaux, avec l’intégration de boutons.
Dans l’ère numérique, de nouveaux moyens de s’approprier une collection, de se construire une culture, qui passe a minima par le partage, puis par la possibilité d’annoter, de personnaliser (ce qui était impossible avec les documents physiques devient possible avec les numériques), voire de recréation (lev Manovitch) par mashup, etc. Problème des DRM qui appauvrissent l’expérience à une simple consommation sans lendemain.
Abattre la barrière du « web invisible » : Catalogue de bibliothèque conçu pour empêcher les moteurs de recherche de l’interroger en permanence, ce qui le ferait tomber. Sitemap : couche XML permettant aux moteurs de recherche d’interroger le catalogue, et d’en remonter les résultats dans Google. Intéressant pour les documents patrimoniaux numérisés.
Permet d’intégrer aux rayons les collections pour plus de cohérence intellectuelle, pour rendre visible la complémentarité papier-numérique dans certains domaines, etc. Mais pose un certain nombre de problèmes : Quelle forme ? Fantômes aux BM de Rennes, Poitiers En test dans une médiathèque de quartier de Poitiers, fantômes pour signaler des sites internet de références (à partir des sitothèques BPI, BNF et autres médiathèques) : un boîtier DVD avec, sur le dos, le site et une cote et, dans le boîtier les URL sur plusieurs signets papier que le lecteur peut prendre. Pas tinyurl ou QRcode. Idée lancée par Joëlle Muller en formation ressources numériques. Montpellier : boitiers VHS, encore : fiches plastifiées, livres postiches Quelle pérennité ? (ressources moins pérennes que le papier, qui disparaissent dès que l’abonnement est expiré) Quel descriptif ? La ressource numérique, dans certains domaines (encyclopédie) est par nature évolutive. La fixer sous une forme physique est difficile.
Ex BM d’Argentan
Donner une présence physique aux collections numériques implique d’avoir un moyen de basculer rapidement vers la ressource numérique : TinyUrl, QR-Code, technologie NFC… Le QR-Code est une technologie légère et très facile à mettre en œuvre (générateurs gratuits de QR-Codes, simplicité d’utilisation)… seulement elle ne s’impose pas dans les usages en France. http://bibliotheque20.wordpress.com/2012/06/20/lechec-des-qr-codes/ Les puces NFC: « Cette technologie est basée sur la transmission en hautes fréquences radio entre 2 puces : une dans le smartphone et une insérée dans le support qui devient ainsi interactif. Les NFC vont être démocratisé en 2011 par Google qui va intégrer la gestion des puces NFC à partir de la version 2.3 d’Android et certainement par Apple qui devrait l’intégrer dans la prochaine version de son iphone. En terme d’usage on ne peut pas faire plus simple. Il suffit d’approcher le téléphone d’une puce pour accéder au contenu. » Lionel Dujol Technologie notamment utilisée à Nice (transports en commun, paiements, informations touristiques…)
Ensuite c’est la médiation in situ qui prend le relais. Accompagner en présentiel les usagers dans la prise en main des ressources numériques : rendez-vous lors du prêt de la liseuse pour expliquer le maniement, ateliers de découverte des ressources en ligne, etc. Ex : Ateliers de découverte web à la médiathèque du Chesnay. Public pas toujours au rdv…