Dans le futur rien de nouveau : demain, notre connexion à Internet sera aussi naturelle que l’électricité. Nous passerons le plus clair de notre temps connectés, que nous le voulions ou non.
Réseaux sociaux, objets connectés, smartphones, weareable technologies, voitures autonomes etc., notre vie quotidienne est sur le point d’être envahie par la mise en réseau de nouvelles technologies et la profusion de données en tous genres. Mais cette omniprésence d’internet est-elle vraiment souhaitée par tous ? Comment anticiper cet avenir hyper-connecté ? Quelle place faire à ce vaste réseau et comment s’en protéger ?
Pour revenir sur les enjeux de ce réseau omniprésent et sur le cadre à donner à l'internet industriel de demain, Maddyness a rencontré plusieurs experts et réalisé une étude sur le sujet dans le cadre de notre MaddyTalk qui a eu lieu ce mercredi 23 novembre 2016 à la Gaité Lyrique.
Vous y trouverez :
#Des chiffres clés
#Des témoignages d'experts
#Des références de startups
#Des prédictions pour 2020
1. MADDY TALK – LE RÉSEAU
E n p a r t e n a r i a t a v e c
2. E n p a r t e n a r i a t a v e c
C A R N E T D E T E N D A N C E S
3. Signes avant-
coureurs &
chiffres clés
Définitions des
tendances
Illustrations
de startups
avec fiches
explicatives
Témoignages
d’experts
sous forme
d’interviews
LES ATOUTS DE CE CARNET DE TENDANCES
6. 86%C’est la part de français qui
utilisent internet.
3,419C’est en milliards le nombre
d’internautes dans le monde.
(Etude Digital YearBook, 2016)
LES CHIFFRES CLÉS
(Etude Digital YearBook, 2016)
7. 701 389C’est le nombre de connexions
effectuées chaque minute sur Facebook.
LES CHIFFRES CLÉS
2,307C’est en milliards le nombre
d’internautes sur les réseaux sociaux.
(Etude Excelacom, 2016)
(Etude Excelacom, 2016)
8. 58C’est en minutes le temps que les
internautes français passent sur internet
via leur smartphone.
LES CHIFFRES CLÉS
3,37C’est le nombre d’heures
consacrées chaque jour par les
français à Internet (PC ou tablette).
(Etude Digital YearBook 2016)
(Etude Digital YearBook 2016)
9. 28,65C’est en milliards de dollars
l’estimation du marché mondial du
Big Data à l’heure actuelle.
(Enquête MarketsandMarkets, 2016)
LES CHIFFRES CLÉS
18,45%C’est la croissance que pourrait avoir le
Big Data chaque année jusqu’en 2012.
(Enquête MarketsandMarkets, 2016)
11. 4 QUESTIONS À YASSIR KAZAR
En matière de sécurité informatique, tout commence par
la détection des failles de sécurité d'un système. C'est
comme en médecine, il faut identifier le problème avant
d'y apporter un remède.
Yassir KAZAR
Fondateur, Yogosha
“
12. Q1. Quelle a été la genèse du projet Yogosha ? Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Le projet Yogosha a commencé par une conversation dans les coulisses d'une conférence internationale à Casablanca. Les
plateformes de Bug Bounty connaissaient leurs premiers succès aux USA, et la discussion s'est poursuivie jusque tard dans la
nuit, pour finir par une décision : créer une startup qui populariserait cette nouvelle approche de la cybersécurité en Europe,
en Afrique et au Moyen-Orient.
Q2. Pouvez-vous nous expliquer plus concrètement en quoi consiste le Bug Bounty ?
En matière de sécurité informatique, tout commence par la détection des failles de sécurité d'un système. C'est comme en
médecine, il faut identifier le problème avant d'y apporter un remède. Pour cela, l'approche traditionnelle en cybersécurité
consiste à s'adresser à une société spécialisée, et d'acquérir auprès d'elle des "jours/homme" d'un "chercheur en sécurité" -
un terme politiquement correct pour désigner un hacker "whitehat". Ce chercheur cherche des failles de sécurité et au bout
du temps imparti, vous en livre un inventaire. Le Bug Bounty inverse cette logique économique et y applique la logique du
crowdsourcing : on peut désormais s'adresser à une communauté de hackers whitehat et les rémunérer non pas au temps
passé mais à la faille découverte.
4 QUESTIONS À YASSIR KAZAR
13. Q3. En quoi votre solution renforce-t-elle la confiance entre les entreprises et le réseau ?
La communauté réunie autour de Yogosha est constituée de seniors de la sécurité informatique, tous ont été recrutés selon un
processus très rigoureux portant aussi bien sur la réputation que sur les compétences techniques. Un réseau d'ambassadeurs,
proche de Yogosha et de ses fondateurs, est en charge d'assurer le bon fonctionnement de la communauté et de la faire
participer au développement du produit ainsi qu’au recrutement de nouvelles compétences. C'est cette architecture
communautaire spécifique qui est le socle de la confiance chez Yogosha, et par extension de la relation de confiance entre
Yogosha et les entreprises qui confient à la startup leur sécurisation.
Q4. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Après l'Espagne en novembre dernier, en 2017, nous comptons nous implanter à travers un réseau de distributeurs dans
plusieurs autre pays Européens ainsi qu'en Afrique et au Moyen-Orient. Nous allons également sortir une nouvelle version de
notre interface utilisateur, pensée pour faire de la plateforme un véritable environnement de travail collaboratif entre nos clients
et notre communauté de chercheurs en cybersécurité. Nous comptons également finaliser une première levée de fonds en
début d'année prochaine.
4 QUESTIONS À YASSIR KAZAR
14. YOGOSHA, LA PLATEFORME FRANÇAISE DE BUG BOUNTY
DATE CLÉ ?
3 décembre 2015 : création de la société Yogosha.
FONDATEURS ?
Yassir Kazar et Fabrice Epelboin.
L’INNOVATION ?
L’idée est née d’une discussion dans les coulisses d’une conférence internationale
sur l’innovation par le logiciel libre et son impact social, économique et politique sur
le monde. Un an plus tard, Yogosha réunit déjà une dizaine de personnes et se lance
en France.
Yogosha propose une plateforme de Bug Bounty, une approche de la sécurité
informatique qui consiste, pour une entreprise, à inviter des hackers à identifier des
failles de sécurité dans une technologie, et à les récompenser quand ils en
découvrent. Le prix des failles ainsi découvertes est fixé à l'avance par l'entreprise
qui lance son Bug Bounty et varie selon leur criticité. Cette pratique est aujourd'hui
très courante chez les géants des technologies aux Etats-Unis et se popularise tant
chez les grands comptes que chez les startups.
LE FINANCEMENT ?
Bourse BPI et fonds propres, levée de fonds en cours.
15. Il y a un mouvement de fond autour du Cloud personnel et du
Self Data, qui permet non seulement de reprendre le contrôle
des données, mais aussi d'en tirer plus de valeur car on croise
localement nos données plus qu'aucun autre acteur ne peut le
faire. Les internautes ont intérêt à le faire, les sociétés pré-
numériques ont tout intérêt à changer les règles du jeu en faveur
du Cloud personnel pour éviter de se faire disrupter par les
GAFAs.
Tristan Nitot
Fondateur Mozilla Europe & Chief Product Officer, Cozy Cloud
4 QUESTIONS À TRISTAN NITOT
“
16. Q1. Quelle a été la genèse du projet Cozy Cloud ? Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Benjamin André, notre fondateur, souhaitait pouvoir récupérer les soldes de ses différents comptes bancaires pour avoir une vue
globale de ses finances, il a pour cela écrit un logiciel qui tournait sur un serveur personnel. Il a eu l'opportunité de quitter son
employeur dans le cadre d'un plan social et a imaginé ce qui est devenu un projet de Cloud personnel, qui permette à chacun de
récupérer ses données personnelles et les croiser entre elles. L'étape suivante a été de créer la structure Cozy Cloud et le projet open
source Cozy.io. Cela a donné lieu à deux levées de fonds, 1,2 millions d'Euros en juin 2014 puis 4 millions en juin 2016, avec l'entrée
de la MAIF dans notre capital. Entre temps, l'équipe est passée à 25 personnes !
Q2. Pouvez-vous nous expliquer plus concrètement en quoi la solution de cloud personnel/privé proposée par Cozy Cloud
assure-t-elle une sécurité supérieure à celle des solutions GAFA ?
L'approche de Cozy est fondamentalement décentralisée. À ce titre, vous pouvez décider où est hébergé votre Cloud personnel.
Cette décentralisation rend moins intéressante économiquement le piratage d'un Cloud personnel, puisqu'on ne touche qu'un seul
individu et pas des centaines de millions. Après, il est évident qu'il faut avoir les compétences pour protéger son serveur. Cozy Cloud
va proposer ses services dans ce domaine auprès des hébergeurs de Cloud personnel Cozy. Les GAFAs sont très jalouses des
données qu'elles possèdent et ne veulent pas partager. De même, les sociétés pré-numériques (banques, assurances, opérateurs
d'énergie, télécom etc.) ne veulent pas partager les données personnelles avec les GAFAs et auraient bien besoin d'en avoir plus
pour égaler l'intimité numérique que les GAFAs ont avec nous. Seul l'individu est légitime pour récupérer toutes les données qui le
concernent. Et le Cloud personnel lui donne la possibilité de croiser ces données entre elles. Je récupère la facturation détaillée de
mon opérateur mobile ? Je la croise avec mon carnet d'adresses et j'obtiens la liste des gens avec qui je passe le plus de temps au
téléphone, ou ceux qui me coûtent le plus cher car hors-forfait etc. De même, je peux lier les factures que je reçois par email avec
mes écritures bancaires, etc. Les possibilités sont infinies et inégalables par les GAFAs.
4 QUESTIONS À TRISTAN NITOT
17. Q3. Est-il réellement possible de rendre aux utilisateurs le contrôle de leurs données ?
Oui. Il y a un mouvement de fond autour du Cloud personnel et du Self Data, qui permet non seulement de reprendre le
contrôle des données, mais aussi d'en tirer plus de valeur car on croise localement nos données plus qu'aucun autre acteur ne
peut le faire. Les internautes ont intérêt à le faire, les sociétés pré-numériques ont tout intérêt à changer les règles du jeu en
faveur du Cloud personnel pour éviter de se faire disrupter par les GAFAs. En plus, nous avons pour nous l'arrivée prochaine,
début 2018, de la GDPR, règlement européen en faveur de la portabilité des données personnelles : les grands services
devront redonner aux individus leurs données personnelles, qui pourront les stocker dans un cloud... personnel !
Q4. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nos objectifs à court et moyen terme sont doubles. D'une part, faire un lancement commercial avec un partenaire hébergeur,
ce qui veut dire passer à l'échelle industrielle en optimisant notre plateforme pour qu'elle puisse être "scalable" et toucher à
moindre coût des millions d'utilisateurs. D'autre part, c'est de convaincre de nouvelles sociétés pré-numériques que le Cloud
personnel est une formidable opportunité pour profiter de la GDPR et battre les GAFAs à leur propre jeu en offrant un service
client dans un Cloud personnel en vue d'y offrir des usages innovants reposant sur des données personnelles, sans pour
autant avoir une copie de ces données.
4 QUESTIONS À TRISTAN NITOT
18. COZY CLOUD, LA SOLUTION DE STOCKAGE PERSONNEL
DATES CLÉS ?
Novembre 2012 : Création de Cozy Cloud.
Juillet 2013 : Cozy Cloud rejoint le programme Mozilla Web FWD.
FONDATEURS ?
Benjamin André et Franck Rousseau
L’INNOVATION ?
Cozy est actuellement un simple serveur personnel, mais il a vocation à devenir un
assistant personnel. Pilote de périphériques et d’objets connectés, Cozy permettra
de mieux s’organiser et d'automatiser les tâches habituelles pour mieux gérer la
productivité et la vie numérique. Tout cela dans le plus total respect de la vie
privée, puisque les données sont stockées dans un espace contrôlé par les
utilisateurs.
LE FINANCEMENT ?
1ère levée de fonds de 800 000 euros en Juin 2014.
Seconde levée de fonds de 4 millions d’euros en Juin 2016.
19. 5 QUESTIONS À ALBERT SZULMAN
La connectivité est un impératif sociétal. Internet a le
potentiel de faire pour l’Afrique et l’ensemble des zones
émergentes de la planète ce que le rail fit pour les
économies occidentales au XIX siècle, en beaucoup plus
vite. Ne pas y avoir accès menace l’avenir démocratique,
social et économique de ces pays.
Albert Szulman
Fondateur, Be-Bound
“
20. Q1. Quelle a été la genèse du projet Be-Bound ? Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
J’ai créé Be-Bound fin 2011, avec dans l’idée de rester connecté quoi qu’il arrive. Au départ, notre objectif était de permettre aux
voyageurs qui partaient à l’étranger de rester connectés à leurs services les plus importants sans se ruiner (email, etc.). Après avoir
gagné le 2nd Prix à LeWeb 2012, nous avons lancé la première version BtoB en octobre 2013. L’application a été téléchargée plus
de 100.000 fois en l’espace de 3 mois, et nous avons été n°1 de la catégorie « Travel » dans 17 pays… Mais nous nous sommes
rapidement même rendus compte qu’il allait être difficile de gagner de l’argent avec une population aussi diverse et difficile à
appréhender que les voyageurs. C’est à ce moment-là que nous avons effectué notre premier pivot, pour passer au B2B en
fournissant des solutions pour le principal opérateur en Algérie, Djezzy. Pour mémoire, Be-Bound permet aux opérateurs de vendre
des services à leurs clients pour qu’ils puissent utiliser tous les réseaux disponibles, que cela soit de la 3G, de la 4G, du Wi-Fi, du
Edge et même du SMS. Ainsi, si l’un des réseaux ne fonctionne plus, la technologie se connecte automatiquement sur un autre
réseau. Quelle que soit la qualité du réseau, vieux ou saturé, les utilisateurs ne voient quasiment aucune différence. Cela permet de
garantir une connectivité et une expérience utilisateur quasi constante pour les populations urbaines, et de permettre aux
populations rurales d’accéder au numérique au moindre coût.
Aujourd’hui notre positionnement couvre le mobile et les dispositifs IoT : notre objectif est de permettre à tout possesseur de
smartphone et à tout device de rester connecté à Internet, quel que soit le réseau utilisé et sa qualité, en particulier en mobilité.
Nous avons donc évolué vers un modèle B2B2C. Du point de vue de la vision, disons que l’on est passé de savoir que l’on avait un
produit utile et performant à être conscients que l’on pouvait contribuer à améliorer la vie des presque 4 milliards qui ne sont pas
encore, aujourd’hui, connectés à Internet. Nous avons compris que notre solution frugale pouvait véritablement faire la différence,
notamment dans les pays émergents où la connectivité à l’Internet mobile est au mieux très inconstante, au pire inexistante. Nous
sommes devenus une « mission – driven » startup.
5 QUESTIONS À ALBERT SZULMAN
21. Q2. À quels besoins planétaires votre solution répond-t-elle ?
Nous pouvons ainsi contribuer à réduire (très vite) la fracture numérique en connectant les 4 milliards de personnes (60% de la
population mondiale !) qui n’ont pas accès à Internet. Notre mission est de garantir à l’usager la possibilité de se connecter partout et
tout le temps à Internet. Ce devrait être un droit fondamental car c’est l’un des piliers du développement humain. Le digital est la clé
pour atteindre les objectifs de développement durable que l’agenda pour le développement durable des Nations Unies s’est fixé (à
horizon 2030). La connectivité est un impératif sociétal. Internet a le potentiel de faire pour l’Afrique et l’ensemble des zones émergentes
de la planète ce que le rail fit pour les économies occidentales au XIX siècle, en beaucoup plus vite. Ne pas y avoir accès menace
l’avenir démocratique, social et économique de ces pays. Mais alors que les politiques existantes reposent plutôt sur les promesses des
réseaux haut débit (4G et 5G), nous avons fait le pari d’optimiser ce qui existe et de permettre l’utilisation de tous les réseaux
disponibles, y compris le réseau SMS. C’est aussi notre engagement : Be-Bound est un exemple d’innovation frugale. L’innovation
frugale, théorisée par Navi Radjou, cherche à créer significativement plus d’opportunités business et de valeur sociale en réduisant de
manière drastique l’investissement en ressources (énergie), capital et temps.
Q3. Quelles sont aujourd’hui les plus grands problèmes auxquels sont confrontés nos réseaux ?
La connectivité est loin d’être parfaite. Il y a une grande différence entre la théorie et la réalité. C’est le cas dans les pays développés ou
les réseaux 3G et 4G peuvent être facilement saturés (et pas encore accessibles partout en mobilité, comme dans le métro ou le train par
exemple). Et c’est évidemment le cas dans les pays émergents où les projets de connexion des populations avancent lentement et sont
extrêmement coûteux, que ce soit via la fibre, les satellites, ou le reste. Or, il y a urgence. Les pays en développement ont besoin du
numérique pour aller plus vite, entraîner leur jeunesse à contribuer plus efficacement au développement de leurs pays, et simplement
pour transformer plus vite leur potentiel.
5 QUESTIONS À ALBERT SZULMAN
22. Nous nous posons comme une solution complémentaire au manque de moyens des pays en développement, comme un chainon
manquant. Cela ne coûte rien aux opérateurs puisque les réseaux sont déjà déployés, et les infrastructures en place. Il nous suffit de nous
connecter aux opérateurs, et le tour est joué. Une solution rapide et efficace, en particulier au plan des coûts. C’est un élément à prendre
en compte : 82% des possesseurs de smartphones dans les pays émergents n’ont pas de plan data. Cela vous viendrait-il à l’esprit de
prendre un smartphone sans vous abonner à un des opérateurs français… ? Eux, si. Parce que c’est trop cher. Parce qu’ils n’ont pas encore
les contenus nécessaires à leur quotidien, en dehors des réseaux sociaux et de la musique.
Q4. Comment votre solution va-t-elle évoluer dans les prochaines années ? Internet pour tous et partout, c’est possible ?
Sans vouloir trop dévoiler notre stratégie, notre solution va tout d’abord se déployer dans un nombre sans cesse croissant de pays (nous
toucherons près de 2 milliards de personnes d’ici fin 2017), et surtout va le faire en contribuant aux écosystèmes locaux, pour leur
permettre de se déployer plus vite. Be-Bound va aussi ouvrir les portes de ces pays, et en particulier des zones encore mal couvertes par
les réseaux data, à tout l’écosystème de développement d’applications et d’objets connectés qui va intégrer (gratuitement, rappelons-le)
notre technologie. Ainsi, nos partenaires vont pouvoir accéder en premier à ces populations… Je pense en particulier à la French Tech
bien sûr. Enfin nous allons déployer notre technologie partout où le besoin de connectivité se fera sentir, même dans les pays
industrialisés, pour contribuer à changer de paradigme et ne plus se soucier de savoir si on a le « bon » réseau, mais si on a « du » réseau.
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nous avons des projets très ambitieux dans les mois à venir, et cela a commencé avec la mise en ligne le 8 novembre de notre plate-forme
N4B.io, que n’importe quel développeur peut utiliser pour rendre son service, son objet, son application, compatible avec Be-Bound, et
donc faire partie des premiers partenaires à être emmenés dans les pays où nous nous déployons. Ceux que j’ai cités, bien sûr, mais aussi
des pays comme l’Inde, le Vietnam, la Côté d’Ivoire, le Mexique, etc. Notre objectif est d’accélérer nos déploiements pour connecter un
maximum d’êtres humains à Internet, et leur donner accès à la modernité numérique tout de suite, sans attendre plus longtemps.
5 QUESTIONS À ALBERT SZULMAN
23. BE-BOUND, L’ACCÈS A L’INTERNET MOBILE PARTOUT DANS LE MONDE
DATES CLÉS ?
2011 : Création de Be-Bound.
FONDATEUR ?
Albert Szulman et Yazid Chir.
L’INNOVATION ?
Be-Bound connecte le monde en fournissant des services internet mobile
fonctionnant partout où il y a un signal téléphonique, même faible. Leur «
French Team » a en effet développé une technologie mobile ouverte, simple et
prête à l’emploi permettant de rester connecté même sans internet ! Cette
solution fonctionne immédiatement et ne nécessite aucun investissement car
notre philosophie repose sur un principe : l'innovation frugale. L’innovation
frugale, c'est tirer le maximum de ce qui existe déjà et qui revient, dans notre
cas, à utiliser les réseaux et infrastructures téléphoniques existants pour
apporter internet à tous.
LE FINANCEMENT ?
1ère levée de fonds de 3,4 millions d’euros en Septembre 2014.
Une levée de fonds de 20 millions d’euros en cours.
24. Nous assistons à une consumérisation des outils informatiques
et de plus en plus de personnes en entreprise utilisent des
services qui ne sont pas fournis par leur employeur. Par ailleurs,
la plupart des gens utilisent les mêmes mots de passe pour leur
services personnels et professionnels, créant ainsi des failles de
sécurité sur tout le réseau des entreprises.
Alexis Fogel
Cofondateur, Dashlane
5 QUESTIONS À ALEXIS FOGEL
“
25. Q1. Quelle a été la genèse du projet Dashlane ? Quelles ont été les grandes étapes de votre
développement ?
Dashlane est née Paris en 2009 avec la volonté de fluidifier la navigation sur Internet en automatisant les tâches
redondantes comme le renseignement de données personnelles chaque fois que l’on veut créer un compte ou
acheter sur Internet. Après 2 ans de R&D et de tests utilisateurs, nous avons sorti la première version publique
de Dashlane, permettant de simplifier et sécuriser l’identité et le paiement sur Internet grâce à une solution
multi-plateformes de gestion de mots de passe et de portefeuille électronique . Aujourd'hui et après avoir levé
un peu plus de 50 millions de dollars, Dashlane compte une centaine d'employés, en France et aux États-Unis,
et sécurise plus de 6 millions de personnes ainsi que 6000 entreprises.
Q2. Pouvez-vous nous expliquer plus concrètement en quoi votre « coffre à mots de passe intelligent » est-
il plus sécurisé que les autres gestionnaires de mots de passe ?
Le point fondamental est que Dashlane n'a aucun accès aux données personnelles de ses utilisateurs. Notre
architecture de sécurité brevetée permet de sécuriser ses données personnelles localement en les chiffrant à
l'aide d'une clé que seul(e) l’utilisateur connait et qui n'est jamais transmise sur le réseau ni stockée sur nos
serveurs. Si les serveurs de Dashlane venaient à être compromis, les pirates ne pourraient pas accéder aux
données de nos utilisateurs.
5 QUESTIONS À ALEXIS FOGEL
26. Q3. Quelle est la valeur ajoutée de Dashlane par rapport aux problématiques réseau des entreprises ?
Nous assistons à une consumérisation des outils informatiques et de plus en plus de personnes en entreprise
utilisent des services qui ne sont pas fournis par leur employeur. Par ailleurs, la plupart des gens utilisent les
mêmes mots de passe pour leur services personnels et professionnels, créant ainsi des failles de sécurité sur tout
le réseau des entreprises. Enfin, nombreux sont les mots de passe d’entreprise qui sont partagés à des employés
ou des prestataires qui gardent un accès longtemps après avoir quitté la société. Dashlane permet aux entreprises
de contrôler la sécurité des mots de passes utilisés sur les services professionnels tout en fournissant aux
employés une solution respectueuse de leur vue privée qui simplifie la gestion de leur identité en ligne et leur
permet de partager des mots de passe de façon sécurisée avec leur collègues.
Q4. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nous souhaitons développer notre offre aux entreprises lancée en début d’année. Il s’agit pour nous d’un marché
important pour lequel notre solution est idéale. En parallèle, nous investissons toujours énormément en R&D afin
de continuer à simplifier l’identité sur Internet et ce, peu importe sur quel appareil, quel système d’exploitation et
quel niveau d’expertise de l’utilisateur.
5 QUESTIONS À ALEXIS FOGEL
27. Q5. Le principe du mot de passe existera-t-il toujours demain ?
Cela dépend de ce que l’on entend par demain. Le système du mot de passe existe depuis longtemps et
comporte plusieurs avantages : il est gratuit pour les services, il est anonyme, il peut être changé, il peut être
partagé et peut être considéré aujourd’hui comme un standard de facto. Pour le remplacer il faudrait une solution
permettant à la fois de résoudre ces points et également d’offrir d’autres avantages comme une sécurité accrue. Si
vous prenez la biométrie, c’est une solution qui nécessite d’avoir un capteur, qui si compromise ne peut pas être
changée, qui n’est pas anonyme et qui ne peut pas être partagée. La démonstration d’un pirate ayant reproduit
l’empreinte digitale de la ministre de la défense allemande Ursula von der Leyen à partir d’une photo HD de sa
main montre bien les limites de la biométrie. Même Touch ID sur iPhone ne remplace pas votre mot de passe
Apple et celui-ci vous est toujours demandé lorsque que vous redémarrez votre téléphone. À Dashlane, nous
travaillons sur l’identité et non sur le mot de passe, nous sommes présents dans les cercles de réflexion sur l’après
mot de passe et tentons des expérimentations à ce sujet. Mais il faudra bien des années avant que le mots de
passe ne disparaissent et qu’une nouvelle solution soit adoptée par les millions de sites qui utilisent le système de
mot de passe.
5 QUESTIONS À ALEXIS FOGEL
28. DASHLANE, LE GESTIONNAIRE D’IDENTITÉ NUMÉRIQUE FRANCO-AMÉRICAIN
DATE CLÉ ?
2009 : Création de Dashlane.
FONDATEURS ?
Bernard Liautaud, Alexis Fogel, Jean Guillou et Guillaume Maron.
L’INNOVATION ?
Créée en 2009, Dashlane est une startup qui a pour but de rendre l’identité et
le paiement plus simples et plus sécurisés sur Internet.
Disponible sur Mac, PC, iOS et Android, Dashlane permet de sécuriser les
données sensibles localement, de les synchroniser sur tous les appareils et de
ne plus avoir à les retaper en ligne. Plus besoin de retenir ses mots de passe ou
d’aller chercher sa carte bancaire pour acheter en ligne !
Avec plus de 5 millions d’utilisateurs, Dashlane se place leader dans la gestion
de l’identité numérique !
LE FINANCEMENT ?
3 levées de fonds, dont les deux dernières à plus de 22 millions de dollars.
29. Le fog computing consiste à rapatrier l’intelligence du cloud et
de la distribuer au plus près des objets connectés (capteurs,
actionneurs, automates,…) afin de fournir des systèmes
intelligents locaux autonomes et complémentaires du cloud,
très réactifs, résilients et fournissant une meilleure maitrise des
données générés par les objets.
Sébastien Coulon
Directeur général, SpinalCom
5 QUESTIONS À SÉBASTIEN COULON
“
30. Q1. Quelle a été la genèse du projet SpinalCom ?
La société SpinalCom est le résultat de la rencontre entre un chercheur de l’ENS Cachan, Jérémie Bellec et
deux autres personnes (moi-même et Julien Sorin). Jérémie a développé une technologie qu’il dédiait à des
projets de simulation numérique pour l’aéronautique.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Lors de notre rencontre, nous avons décidé de positionner cette même technologie dans l’internet des
objets afin de répondre aux besoins d’autonomie locale, de faible latence et de maîtrise de la donnée des
systèmes IoT. Dans un second temps, nous avons décidé de nous focaliser sur le sujet du smart building qui
demande une couche fog computing afin de rendre le bâtiment indépendant en cas de coupure entre le
bâtiment et l’intelligence dans le cloud.
4 QUESTIONS À SÉBASTIEN COULON
31. Q3. Pouvez-vous nous expliquer plus concrètement en quoi consiste le fog computing ?
Le fog computing consiste à rapatrier l’intelligence du cloud et de la distribuer au plus près des objets connectés (capteurs,
actionneurs, automates,…) afin de fournir des systèmes intelligents locaux autonomes et complémentaires du cloud, très réactifs,
résilients et fournissant une meilleure maitrise des données générés par les objets. Autonome ? L’intelligence du système étant
dans le bâtiment dans le cas du smart building, une coupure du réseau vers le cloud permettra aux services de fonctionner. Par
conséquent, pas de coupure du chauffage, de l’air conditionné, du système de sécurité, … Dès que le système local retrouve sa
connexion avec le cloud, il pourra lui envoyer les données stockées localement à des fins de reporting et de pilotage centralisé.
Réactif ? Le temps de réponse d’une transaction passant par un réseau WAN est largement supérieur à un réseau local (LAN).
Résilient ? Ici il y a deux aspects. Premièrement, un réseau local est plus résilient qu’un réseau WAN. Deuxièmement, la
distribution de l’intelligence à différents endroits de l’infrastructure permet de rendre le système globalement plus résistent
comparé au cloud (un point central uniquement).
Q4. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nous préparons une levée de fonds de plusieurs millions afin de faire croire le chiffre d’affaires, de développer notre écosystème
d’intégrateurs et revendeurs et de développer de nouveaux modules logicielles permettant de développer encore plus
rapidement des services innovants pour le marché du smart building. Nous travaillons actuellement à la livraison de prototypes
pour plusieurs clients souhaitant développer des services innovants pour les marchés des salles de sports, les hôpitaux et l’habitat
social.
4 QUESTIONS À SÉBASTIEN COULON
32. SPINALCOM, LA PLATEFORME QUI AMENE LE CLOUD AU PLUS PRÈS DES OBJETS ET
ÉQUIPEMENTS CONNECTÉS
DATE CLÉ ?
Décembre 2014 : création de SpinalCom.
FONDATEURS ?
Sébastien Coulon, Julien Sorin et Jérémie Bellec.
L’INNOVATION ?
La startup SpinalCom développe une plate-forme intelligente pour traiter et
partager les données des objets connectés en temps réel et de façon
sécurisée. Un concept qui vise à répartir les ressources de calcul, de gestion
des données, de contrôle et de stockage au plus près des objets et
équipements connectés, et ce plus particulièrement dans les passerelles
placées en bordure de réseaux voire dans les objets eux-mêmes. A la clé :
réactivité, sécurité et autonomie vis-à-vis des éventuelles pertes de connexion.
FINANCEMENT
Une première levée de fonds en cours.
34. PRÉDICTIONS D’ENTREPRENEURS, SUR LE RÉSEAU OMNIPRÉSENT
LA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE,
UN ENJEU POUR LES ÉTATS ET
LES ENTREPRISES
YASSIR KAZAR (YOGOSHA)
#1
LE RÉSEAU DÉCENTRALISÉ OU
TOTALITAIRE
TRISTAN NITOT
[COZY CLOUD]
#2
#3DES RÉSEAUX MOBILES,
MULTIPLES, DIVERS ET
COMPLEXES
ALBERT SZULMAN
[BE-BOUND]
35. PRÉDICTIONS D’ENTREPRENEURS, SUR LE RÉSEAU OMNIPRÉSENT
AUTONOME ET RÉACTIF
SÉBASTIEN COULON
[SPINALCOM]
#4TOUJOURS PLUS DE SERVICES
AVEC TOUJOURS PLUS DE
RISQUES
ALEXIS FOGEL
[DASHLANE]
#5
36. 4 PRÉDICTIONS POUR 2020 PAR MADDYNESS
VINCENT PUREN
DIRECTEUR DU STUDIO
MADDYNESS
PRÉDICTIONS
POUR 2020
4#1
SÉCURITÉ#2
Demain, notre connexion au réseau sera aussi naturelle que l’électricité. Internet
se retrouvera dans la plupart de nos faits et gestes quotidiens, dans un grand
nombre de domaines et d’applications : transports, télécommunications,
énergies, services etc. L’intéropérabilité, ou interconnexion entre les données et
process des différents réseaux, semble alors indispensable pour entrer dans cette
nouvelle ère. C’est dans ce sens que l’association Industrial Internet Consortium
s’est mobilisée pour publier un premier langage commun, la Référence
Architecture, que chaque acteur s'engage à respecter afin d’harmoniser les
systèmes, architectures et process.
Au coeur de toutes les craintes liées au réseau omniprésent : la sécurité des
données. La croissance tant annoncée de l’internet industriel devra être régie par
des mesures de sécurité claires et universelles à tous les niveaux de la chaine de
valeurs. Les réseaux étant dorénavant interconnectés, rapprocher les différents
acteurs technologiques pour anticiper les risques majeurs de sécurité est une
nécessité.
INTÉROPÉRABILITÉ
37. #3
VINCENT PUREN
DIRECTEUR DU STUDIO
MADDYNESS
PRÉDICTIONS
POUR 2020
4
RAPIDITÉ#4
4 PRÉDICTIONS POUR 2020 PAR MADDYNESS
À l’évidence, le futur de nos réseaux se fera en grande partie au nom de la
mobilité. L’émergence des smartphones et objets IoT - ils seront des milliards
sur la planète d’ici quelques années - modifie radicalement les habitudes et
usages de consommation en ligne. À l’horizon 2020, l’approche réseau mobile
first ne sera plus une option.
Le réseau du futur sera probablement beaucoup plus rapide que ce que nous
avons connu jusqu’ici. Les nouvelles technologies actuellement en cours de
développement - la 5G ou la fibre optique notamment - vont permettre à
Internet d’aller 100 fois plus vite qu’aujourd'hui. Aussi vite que la vitesse de la
lumière disent même certains. C’est en tout cas ce que promet le LiFi,
communication sans fil qui fonctionne en utilisant les ondes de rayons
infrarouges et ultraviolets des lumières dites visibles.
MOBILITÉ
40. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter
l’ensemble des notes mises à disposition.
Bien entendu, vous pouvez également
nous contacter directement
Vincent Puren
Directeur du Studio chez Maddyness
vincent@maddyness.com - +(33) 6 47 47 60 26
41. Spécialiste français de l’Innovation et des Startups
Media en ligne 1.
2. 3.
4.
Evénements
Job Board
Agence Editoriale
42. À propos de
MADDYNESS
À propos de
MADDY TALK
Après la 1ère édition du sommet de
l’innovation Maddy Keynote,
Maddyness vous propose d'aller plus
loin avec Maddy Talk, un cycle de
mini-conférences bimestrielles. Venez
découvrir, vous inspirer et échanger
avec ceux qui font avancer
l'innovation française.
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Maddyness est le magazine
des startups françaises
dont il est l’un des acteurs principaux.
La position privilégiée de Maddyness
auprès des acteurs innovants lui
permet d’avoir un rôle d’observateur
impartial et objectif sur l’écosystème.
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