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LE COMMERCE 
nOn séDEntaIRE
GUIDE
2015
33 recommandations
pour en faire
un atout de nos villes
Le commerce non sédentaire est au cœur de l’animation des villes et
des quartiers, satisfaisant les attentes des consommateurs en termes
de qualité, de convivialité et de proximité.
Les marchés constituent un élément attractif pour de nombreuses
villes. Ils représentent, en Ile-de-France, plus de 18 000 établissements
(dont 90 % ne comptent aucun salarié), soit environ 18 % du total
national ; ceux-ci sont implantés majoritairement à Paris (4 000) et en
seine-saint-Denis (3 300), beaucoup moins dans les Yvelines (1 400) et
dans les Hauts-de-seine (1 700). L'Ile-de-France est la première région
française en nombre d'établissements, loin devant la région PaCa
(10 000) qui se positionne à la deuxième place.
sur le plan national, il existe plus de 8 000 marchés dans
6 000 communes. 82% sont mixtes c'est-à-dire alimentaires et
manufacturiers. Le chiffre d’affaires du secteur dépasse les 4,8 milliards
d’euros, dont 3,9 pour l’alimentaire1
. En 2013, le commerce non
sédentaire alimentaire constitue 14,8 % du secteur alimentaire total2
.
Dans le textile, il représente 1,6% des parts de marché3
.
Devant de tels enjeux, les collectivités doivent se mettre au diapason
et renforcer les conditions favorables à son développement. Cela passe
par 3 axes de réflexion :
2
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
faire du marché un élément de dynamisation de la ville ;
répondre aux attentes des consommateurs ;
garantir une gestion performante.
3
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
sOMMaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
Fiche 1 - articuler le commerce non sédentaire avec le commerce sédentaire
pour revitaliser le commerce de proximité
Fiche 2 - Mettre le marché au coeur du projet urbain
Fiche 3 - Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants
Fiche 4 - Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire
Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ?
Fiche 5 - élargir les horaires selon les rythmes et les flux locaux
Fiche 6 - Respecter les équilibres commerciaux
Fiche 7 - Relever le défi du e-commerce et du m-commerce
Fiche 8 - Inciter les commerçants non sédentaires à prendre en compte
les exigences environnementales grandissantes des consommateurs
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Fiche 9 - Réaliser un diagnostic global du commerce non sédentaire
(état de l’offre commerciale non sédentaire / pilotage du marché concédé)
Fiche 10 - s’assurer du professionnalisme des acteurs
Fiche 11 - assurer la transparence des droits de place
Fiche 12 - Présenter un successeur
Fiche 13 - Gérer de façon rigoureuse le marché
Fiche 14 - Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants
4
11
15
4
5
6
8
11
12
13
14
15
16
18
19
20
24
Récapitulatif des recommandations 29
Références 31
4
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché
un pôle de dynamisation
de la ville ?
FICHE 1
articuler le
commerce non
sédentaire avec
le commerce
sédentaire pour
revitaliser le
commerce de
proximité
Intégrer le commerce non sédentaire comme levier
dans les programmes de revitalisation commerciale.
Le commerce non sédentaire vient compléter l’offre commerciale sédentaire et participe fortement
à l’animation et à l’attractivité des villes. Il importe de déployer des programmes permettant
d’assurer la complémentarité de ces deux offres commerciales et, in fine, de revitaliser le commerce
de proximité.
La démarche de projet peut suivre les étapes suivantes :
Pilotage global du programme de redynamisation du commerce non sédentaire
Etude et conception des points d’articulation entre commerce sédentaire et non sédentaire ;
Appui dans la priorisation, la planification et la budgétisation des préconisations ;
Aide à la mise en place et à l’animation des réunions du Comité de pilotage ;
Soutien à l’organisation et à l’animation d’une réunion publique présentant les actions réalisées
en faveur des marchés ;
Recherche et mobilisation de partenaires.
Recommandation n°1
Mise en oeuvre d’opérations collectives
Aide aux animations des marchés forains ;
Appui à la création et à la structuration d’associations de commerçants forains ;
Appui à la mise en place d’opérations de labellisation environnementale des marchés.
accompagnement individuel des commerçants
Diagnostic de valorisation de l’emplacement sur le marché
Accompagnement à la cession-reprise des commerces
Ateliers / formations pour les commerçants
Action de sensibilisation au numérique
Conciergerie d’entreprises
5
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
FICHE 2
Mettre le marché
au coeur du
projet urbain
Essentiel à la vie urbaine, le marché doit être perçu comme un véritable outil d’aménagement et
de développement économique des centralités et un indéniable instrument de cohésion sociale4
.
Pour preuve :
Il participe à l’attractivité d’une ville puisque les jours de sa tenue, il draine un flux de chalands
qui, sans lui, ne seraient pas venus. C’est donc toute la vie de la cité qui en bénéficie ;
Il dynamise le centre-ville de petites communes ;
Il reflète le caractère d’un quartier auquel le commerçant doit s’adapter. Implanter un marché
est inutile si le commerce est inexistant autour.
C’est pourquoi, il convient de choisir une implantation qui renforce son effet de locomotive, quelle
que soit son échelle de rayonnement : quartier, bourg, commune, agglomération...
Il faut aussi veiller à son accessibilité, c'est-à-dire prévoir un stationnement proche pour les clients,
une signalétique adaptée et une organisation interne cohérente (parcours marchand).
En outre, une ouverture sur la ville est indispensable, notamment via l’installation en extérieur
d’espaces de restauration ou de loisirs.
Rendre le marché ouvert sur son environnement en
veillant à son architecture. Plusieurs dispositifs
peuvent ainsi être envisagés comme des parois
vitrées et des lieux de restauration.
Recommandation n°2
6
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
FICHE 3
Prendre en
compte les
besoins
techniques
spécifiques des
commerçants
LEs LOCaUx tECHnIqUEs Et LE MICROFOnCIER
Les commerçants non sédentaires ont des besoins particuliers, autres que ceux des sédentaires,
et même en leur sein, les besoins en locaux des “alimentaires” et des “non-alimentaires” sont
complètement différents. Ainsi, les premiers doivent disposer d’un laboratoire où stocker et préparer
les matériels et marchandises.
Il convient donc de mettre à leur disposition, dans les MIN ou dans des zones industrielles ou
d’activités, du microfoncier pour y implanter leurs installations techniques, éventuellement
mutualisées. 
Le concessionnaire peut également, si son contrat le permet, en assurer le financement.
LEs COntRaIntEs D’HYGIènE
Le règlement (CE) n°852/2004 du 29 avril 2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires5
soumet
les marchés aux mêmes exigences d’hygiène que les autres circuits de distribution et prévoit la
possibilité de mise en place de dispositifs adéquats à l’égard des équipements pour les sites
mobiles et/ou provisoires (dont font partie les food trucks).
Le choix des méthodes est laissé aux commerçants, qui peuvent s’aider des guides de bonnes
pratiques6
élaborés par leurs organisations professionnelles7
. Ils disposent alors d’un large éventail
de moyens adaptés à l’environnement des marchés et au type de denrées. Mais, ils ne peuvent
résoudre seuls tous les problèmes techniques importants :
L’équipement collectif en bornes électriques est parfois inexistant ou insuffisant. Il faut donc
y penser lors de la création de nouvelles halles et les équiper avec une puissance électrique
adéquate.
Tous les marchés ne sont pas encore dotés de points d’eau potable ou le sont insuffisamment
(absence d’eau chaude, par exemple).
Mettre à disposition des locaux techniques
nécessaires au commerçant non sédentaire.
Recommandation n°3
Prévoir les besoins des commerçants non
sédentaires, notamment en eau, électricité,
équipements collectifs et installations sanitaires.
Regrouper dans la mesure du possible les activités
alimentaires en un seul endroit bien pourvu en
points d’eau, électricité,...
Recommandation n°4
7
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants
FICHE 3
Prendre en
compte les
besoins
techniques
spécifiques des
commerçants
LE PaRC aUtOMObILE
La prise en compte des enjeux environnementaux et plus précisément la préservation de la qualité
de l’air, conduit les pouvoirs publics depuis quelques années à examiner la question de la logistique
urbaine et à prendre des mesures adéquates en la matière.
Les entreprises du commerce alimentaire de proximité sont particulièrement concernées. En raison
de la diversité des activités et de la spécificité des produits, elles utilisent différents types de
véhicules (utilitaire léger, poids lourds de moins de 3.5T, de plus de 3.5T, …) aux caractéristiques
diverses (frigorifique, isotherme, …).
En outre, il convient de privilégier sur le marché le stationnement des professionnels y exerçant.
Si cela n’est pas possible, il est à prévoir un stationnement proche pour leurs véhicules, différencié
de celui de la clientèle et sécurisé. L’accessibilité de ces véhicules doit être facilitée aux heures de
déballage et de remballage.
accompagner les commerçants non sédentaires
par une aide financière à l’achat
d’un véhicule propre.
Recommandation n°5
Prévoir sur le marché, ou à tout le moins à proximité,
des stationnements réservés aux commerçants.
Recommandation n°6
8
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
FICHE 4
Maîtriser les
nouvelles
formes de
commerce non
sédentaire
Aujourd’hui, de nouvelles formes alternatives de commerces (magasins éphémères, camions
ambulants) se développent. Ils s’installent sur les lieux de flux, généralement entre le travail et le
domicile. Bien maîtrisés, ils peuvent constituer des opportunités.
LEs FOOD tRUCks
Inspirée des pratiques asiatiques et américaines, la cuisine de rue est par nature ambulante : food
trucks, voitures, tricycles, camions-pizzas en sont les principaux vecteurs.
En plein essor, le food truck présente des avantages en constituant :
La difficulté fondamentale est de trouver un emplacement, soit sur un espace privé comme le
parking d’un supermarché, soit sur l’espace public.
Au-delà, le développement de ces nouveaux types de commerce soulève des questions de
principe qui doivent être utilement résolues :
La question de l’application de la règlementation de la vente au déballage
Selon l’article L. 310-2 du Code de commerce, « sont considérés comme ventes au déballage les
ventes et rachats de marchandises effectués dans des locaux ou sur des emplacements non
destinés à la vente au public ou au rachat de ces marchandises ainsi qu’à partir de véhicules
spécialement aménagés à cet effet. Les ventes au déballage ne peuvent excéder deux mois
par année civile dans un même local ou sur un même emplacement ».
L’expression « locaux ou emplacements non destinés à la vente au public de marchandises » porte
sur l’ensemble des espaces, publics ou privés, de sorte que cette vente peut se dérouler aussi
bien sur le domaine public que sur un terrain privé ; la mention de « véhicules spécialement
aménagés à cet effet » peut laisser penser que les food trucks sont concernés.
Or, d’une part, sont visées les marchandises, c'est-à-dire des produits « bruts », et non pas des
produits alimentaires confectionnés sur place ; d’autre part, l’activité du food truck a vocation à
« perdurer », c'est-à-dire qu’elle s’exerce pour une durée supérieure à deux mois.
un possible tremplin pour les jeunes leur permettant de constituer un capital pour un futur
établissement “en dur” ;
une vitrine pour le restaurant sédentaire qui souhaite aller à la rencontre de nouveaux clients
et tester ses créations.
ne pas appliquer aux food trucks
les règles relatives à la vente au déballage.
Recommandation n°7
9
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire
FICHE 4
Maîtriser les
nouvelles
formes de
commerce non
sédentaire
La question de l’éventuelle concurrence déloyale avec les commerçants sédentaires
S’ils sont soumis à des obligations en termes de formation, d’hygiène, de sécurité alimentaire
(allergènes…), d’information des consommateurs, de permis de stationnement, de carte
professionnelle et, s’agissant de véhicules, au code de la route8
, ils ne supportent pas les mêmes
contraintes en termes de coût (location commerciale, fiscalité locale...)9
. C’est pourquoi il n’est pas
souhaitable de les voir s’installer en face d’un commerce alimentaire10
.
LEs MaGasIns éPHéMèREs (OU POP-UP stOREs)
Le commerce éphémère peut prendre différentes formes : pop-up stores, enseignes de destockage
itinérantes, pop-up mall11
. Apparus depuis environ quatre ans en France et depuis la fin des années
90 aux Etats-Unis, il a d’abord séduit les marques, avant d’intéresser les distributeurs. Aux Etats-
Unis, il représente un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars12
.
Ce nouveau type de commerce présente de nombreuses opportunités13
:
sur le plan commercial
Il permet aux enseignes de tester un concept sur un laps de temps limité avant de se lancer
durablement. S’adressant tout d’abord à des entreprises qui ne disposent pas de moyens
financiers importants, le magasin éphémère leur offre, à moindre frais, une visibilité certaine
et la possibilité de s’installer dans des emplacements prestigieux.
Il facilite la couverture de nouvelles zones de chalandise en valorisant leur potentiel.
Pour des biens jusqu’alors vendus uniquement sur Internet ou des produits saisonniers, c’est
un bon moyen d’aller à la rencontre des clients et de “faire marcher le bouche-à-oreille”. La
boutique physique permet en effet des échanges plus humains, plus chaleureux, entre les
consommateurs et la marque.
Les enseignes qui se prêtent à l’exercice appuient leur investissement sur des campagnes
de presse, publicitaires ou de communication, qui soulignent le caractère exceptionnel de
telles opérations. Cette courte durée facilite la prise de conscience par le client de son
privilège.
Veiller au respect d’un « périmètre de non-
concurrence » autour des restaurants et autres
commerces alimentaires dans lequel les food trucks
ne pourraient pas s’installer. Etendre cette démarche
aux agriculteurs qui vendent leurs produits en sortie
de gare notamment.
Recommandation n°8
10
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ?
Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire
FICHE 4
Maîtriser les
nouvelles
formes de
commerce non
sédentaire
sur le plan financier14
Le coût du loyer est minime, le stand étant installé pour une durée limitée ;
Le commerçant peut bénéficier d’une éventuelle ristourne sur le loyer quand le bailleur entend
combler une vacance préjudiciable à son image ;
L’aménagement du magasin est réduit : n’étant ouvert que pour quelques mois, il doit être
fonctionnel très rapidement. Les investissements sont donc assez faibles.
sur le plan juridique
Les stands situés sur des emplacements privés font l’objet d’une convention d’occupation
précaire15
. Elle consiste pour le propriétaire d’un local à conférer à une personne le droit de
l’occuper provisoirement pour y exercer une activité professionnelle. Elle n’est pas soumise au
statut du bail commercial. Le locataire ne bénéficie donc pas du droit de maintien dans les lieux
pendant au moins 9 ans, ni du droit au renouvellement de son bail, ni encore du droit de percevoir
une indemnité en cas de refus de renouvellement. Elle se distingue également du bail de courte
durée, qui ne peut être conclu pour une période de plus de 3 ans16
.
L’avantage est qu’elle n’est pas limitée dans le temps et peut se poursuivre tant que le motif de
précarité ayant justifié sa conclusion perdure.
Deux critères doivent être réunis17
:
le droit de l’occupant doit être précaire ; ce caractère peut se déduire d’éléments tels que
la durée incertaine de l’occupation ; la possibilité pour l’un des contractants d’y mettre fin sans
préavis ; la modicité de la redevance d’occupation ;
la précarité doit être justifiée par des circonstances particulières indépendantes de la seule
volonté des parties, liées à la situation transitoire de l’immeuble ; à la situation géographique
du local (comme un kiosque mobile et démontable installé dans l’enceinte d’un grand
magasin) ; au caractère discontinu et temporaire de l'occupation.
Ce statut a minima est donc bien adapté à ce commerce temporaire.
appliquer aux magasins éphémères le statut
de la convention précaire.
Recommandation n°9
11
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment répondre aux
nouvelles attentes des
consommateurs ?
FICHE 5
élargir les
horaires selon
les rythmes et
les flux locaux
Le client d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Il n’est plus le consommateur de masse des années
60 et 70. Il recherche la qualité et la proximité. Il est exigeant et expert. Il « bouge », il compare, il
teste...
De plus en plus, c’est au commerce à aller à sa rencontre et non plus l’inverse. Concrètement, le
commerce non sédentaire doit se positionner sur les zones de flux. Les horaires sont donc
ici une donnée majeure.
Le marché constitue ainsi un véritable « rendez-vous » : face à des consommateurs actifs, le chiffre
d’affaires se réalise souvent entre 12 et 13h.
Imposer des remballages à 13h quelle que soit la saison, en invoquant notamment des contraintes
des services de nettoyage ne correspond plus aux besoins des clients. Les plages horaires élargies
doivent être mises en place et les marchés d’après-midi sont amenés à se développer18
, comme
ceux du soir, surtout s’ils se situent à côté des gares.
La fréquence, les jours et horaires doivent être équilibrés par rapport à la clientèle potentielle et
coordonnées entre les différents marchés existants ou nouvellement créés.
Autre enjeu, la gestion des invendus : leur redistribution doit être organisé dans des conditions
de sécurité et d’hygiène satisfaisantes. À titre de bonne pratique, la ville de Paris souhaite
généraliser le modèle de la « tente des glaneurs », née dans le 19e
arrondissement.
élargir les horaires selon les rythmes, notamment
en fin de journée, et les flux locaux, par exemple
à proximité des gares. adapter l’offre
en fonction des marchés existants.
Recommandation n°10
Organiser la gestion des invendus
Recommandation n°11
12
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ?
FICHE 6
Respecter les
équilibres
commerciaux
D’une manière générale, les consommateurs plébiscitent les marchés en raison de la diversité
commerciale qu’ils y trouvent. La fraîcheur et la qualité des produits guident souvent les achats
dans le domaine alimentaire, notamment des fruits et légumes.
Dès lors, dans le respect de l’égal accès au domaine public, le règlement du marché devrait prévoir
une répartition entre titulaires d’emplacements et commerçants « passagers » mais venant
régulièrement en favorisant l’installation d’activités absentes ou sous-représentées. De plus, pour
répondre à des attentes de la clientèle en matière de bio et de produits « authentiques », un
producteur devrait être installé par marché.
Plus spécifiquement, concernant les abonnés, la procédure de demande d’attribution des
emplacements correspondants est écrite et adressée au maire. Elle devrait être entourée de
davantage de garanties pour le commerçant : délai de réponse unique d’un mois et motivation des
refus.
La relation client est à conforter afin de mieux fidéliser la clientèle, avec des services annexes
tels que la livraison à domicile, la carte de fidélité et le paiement par carte bancaire ou les titres
restaurant.
Prévoir une répartition dans le règlement selon le
degré de représentation des activités,
en veillant à la diversité commerciale.
Recommandation n°12
Fixer dans le règlement du marché un délai
de réponse à la demande d’attribution
d’emplacement, tout refus devant être motivé.
Prévoir la consultation obligatoire
des organisations professionnelles intéressées.
Recommandation n°13
Promouvoir les produits régionaux et de la
production locale vendus par les commerçants sur
les marchés, notamment par l’implantation d’un point
de dégustation de produits du terroir et de saison.
Développer les services annexes : paiement par
carte, titres restaurant, livraison à domicile, mise en
place de cartes de fidélité...
Recommandation n°14
13
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ?
FICHE 7
Relever le défi
du e-commerce
et du
m-commerce Face à un client mobile et connecté, un marché doit tirer parti des techniques de communication,
notamment via la géolocalisation et des systèmes de commandes en ligne.
Tout d’abord, grâce à la géolocalisation, un consommateur connaîtra les marchés ouverts à
proximité du lieu où il se trouve à un instant « T », ainsi que les horaires d’ouverture, voire même
les étales présentes.
Ensuite, internet permet de faciliter la prise de commandes. Il est tout à fait envisageable pour un
commerçant de prendre des commandes en ligne et de la remettre à son client lors d’un rendez-
vous.
Le marché peut également avoir un site vitrine ou utiliser les réseaux sociaux pour faire valoir son
offre, mais attention, en veillant à son e-réputation.
Inciter le commerçant non sédentaire
à tirer parti de l’usage de l’ensemble
des modes de communication.
Recommandation n°15
14
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ?
FICHE 8
Inciter les
commerçants non
sédentaires à
prendre en compte
les exigences
environnementales
grandissantes des
consommateurs
L’objectif est d’associer le développement durable à une dynamique commerciale, en valorisant,
par l’obtention d’un label, les commerçants non sédentaires qui mettent en place des actions
concrètes en faveur de l’environnement : déchets, énergie, eau, transport, écoproduits. Dans
le même temps, les inciter à moderniser leur offre et leur proposer des outils de progrès dans
leur gestion.
Les villes peuvent mettre en place des dispositifs aboutissant à l’obtention d’un label,
et répondre ainsi à trois objectifs :
offrir une opération, déjà éprouvée et testée à leurs commerçants forains, et souvent
proposée par des organismes partenaires ;
avancer dans la continuité des actions territoriales en faveur du développement durable ;
sensibiliser les habitants à l’engagement de leurs commerçants non sédentaires.
Les commerçants non sédentaires bénéficient grâce à ces opérations :
d’une modernisation de leur offre auprès des consommateurs ;
d’une amélioration de leur image auprès des consommateurs (90% des consommateurs sont
prêts à privilégier un commerçant qui met en place des pratiques respectueuses de
l’environnement) ;
d’une communication gratuite sur les sites des organismes partenaires et de retombées
presse dans les journaux locaux ;
d’un accompagnement par les organismes partenaires dans la mise en œuvre de pratiques
environnementales et dans l’accès à la labellisation : outils méthodologiques livrés sur clé
USB + formation de l’équipe + conseils téléphoniques tout au long de l’opération.
Valoriser les démarches environnementales des
commerçants non sédentaires et leur proposer des
outils de progrès dans leur gestion.
Recommandation n°16
15
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une
gestion performante du
marché ?
FICHE 9
Réaliser un diagnostic
global du commerce
non sédentaire (état de
l’offre commerciale non
sédentaire / pilotage du
marché concédé)
Face aux attentes nouvelles des consommateurs, il importe de faire régulièrement un
diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire proposée. Il peut s’agir d’étudier
l’opportunité de créer un nouveau marché forain, ou de réfléchir aux modalités de rénovation
d’un marché «existant, et de définir ensuite les actions à mettre en œuvre pour réussir le
projet de création ou de restructuration du marché forain.
Parallèlement, il importe de structurer les points de contrôle permettant de vérifier que le
marché concédé répond à des règles de gestion adéquates permettant aux villes une pleine
maîtrise de l’offre non sédentaire.
Diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire proposée et identification des
enjeux de développement
Analyse socio-démographique : délivrance de rapports composés d’analyses
statistiques et géographiques ;
Analyse de la composition commerciale, de l’intégration urbaine et du respect des
normes réglementaires, sécuritaires et juridiques ;
Analyse de l’environnement concurrentie ;
Démarche d’enquête auprès de la clientèle et des commerçants : restitution d’enquêtes,
entretiens et/ou concertations.
Définition d’une stratégie et d’un plan d’actions
Définition du positionnement commercial du marché, des conditions d’intégration
urbaine et commerciale
Prise en compte des exigences réglementaires et juridiques (normes d’hygiène et de
sécurité)
Diagnostic du pilotage du marché concédé
Examen des points de contrôle de la gestion du marché
Evaluation des niveaux de partenariats avec les commerçants
Analyse des documents organisant la concession et points d’amélioration
Etablissement d’un rapport de préconisations
Faire régulièrement un diagnostic de l’offre
commerciale non sédentaire et structurer le pilotage
du marché concédé.
Recommandation n°17
FICHE 10
s’assurer du
professionnalisme
des acteurs
La CaRtE PROFEssIOnnELLE
Toute activité commerciale ou artisanale ambulante est subordonnée à l’obtention d’une carte
(article L. 123-29 du Code de commerce)19
, sollicitée par le pétitionnaire après avoir déclaré20
préalablement son activité auprès du Centre de Formalités des Entreprises21
. Si ces démarches
s’apparentent à des contraintes du point de vue du commerçant, elles constituent un gage de
qualité et de sérieux.
Cette carte n’est obligatoire que lorsque le professionnel exerce en dehors de la commune où est
situé son domicile ou son établissement principal. Au contraire, s’il s’en tient uniquement à sa
commune de domiciliation, il n’est pas dans l’obligation de la détenir.
La déclaration doit être renouvelée tous les quatre ans22
. Le délai de délivrance est de quinze jours,
à compter de la réception du dossier complet. Le titulaire de la carte doit aussi faire connaître au
CFE les modifications éventuelles affectant son activité23
.
La FORMatIOn DEs aCtEURs DU MaRCHé
Les « métiers sur marchés » doivent être être reconnus en tant que tel. La démarche de
professionnalisation de l’ensemble des acteurs (placiers, commerçants, régisseurs) doit être
poursuivie tant au stade de la formation initiale que de la formation continue. Des actions de
valorisation de ces métiers auprès des jeunes sont également essentielles.
16
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Mener des actions de valorisations
de ces métiers auprès des jeunes.
Recommandation n°18
17
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
FICHE 10
s’assurer du
professionnalisme
des acteurs
DEs sanCtIOns aDaPtéEs
Selon l’article L.123-30 du Code de commerce, les infractions peuvent être constatées par les
officiers et agents de police judiciaire, les agents de police judiciaire adjoints, et les fonctionnaires
chargés du contrôle des marchés et des halles situés sur le territoire de la commune sur laquelle
le commerçant ambulant exerce son activité. En cas de contrôle, celui-ci doit présenter sa carte
professionnelle en cours de validité ainsi qu’un document justifiant de son identité (article R. 123-
208-5, I du Code de commerce)24
.
L’absence d’une telle déclaration est punie de l’amende de 4e
classe pouvant aller jusqu’à 750 €
(article R. 123-208-8, alinéa 1er
du Code de commerce) ; le défaut de présentation des documents
relève des contraventions de 3e
classe, soit une amende jusqu’à 450 € (article R. 123-208-8, alinéa
2 du Code de commerce).
Prévoir des exclusions temporaires,
dans le respect d’une procédure contradictoire,
plus efficaces que des exclusions définitives qui
« condamnent » une entreprise.
Recommandation n°19
18
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
FICHE 11
assurer la
transparence des
droits de place
LE PRInCIPE DU CaRaCtèRE PRéCaIRE Et RéVOCabLE : La néCEssaIRE
aUtORIsatIOn
Parce que l’activité est exercée sur le domaine public, une autorisation est requise, en vertu de
l’article L. 2122-1 du Code général de la propriété des personnes publiques (ci-après CGPPP)25
.
Elle est toujours délivrée à titre précaire et révocable (article L. 2122-3 du CGPPP) et pour une
durée limitée (article L. 2122-2 du même code).
Ainsi, la personne qui souhaite exercer une activité non sédentaire doit obtenir, en fonction de sa
situation :
une autorisation d’installation sur un marché accordée par la mairie ou un placier municipal
en contrepartie du paiement des droits de place ;
un permis de stationnement délivré par l’autorité administrative chargée de la police de la
circulation, s’il s’agit d’une occupation sans emprise (par exemple, une terrasse, un étalage
ou encore le stationnement d’une camionnette – food truck) ;
une permission de voirie octroyée par l’autorité chargée de la gestion du domaine, en cas
d’occupation privative avec emprise (comme l’installation d’un kiosque au sol)26
.
La délivrance de l’autorisation n’est en aucun cas automatique. Le refus doit être motivé, par
exemple sur l’atteinte à l’ordre public, la sécurité et la salubrité publiques (articles L.2212-1 et
L.2212-2 du CGCT).
LE PRInCIPE DE nOn GRatUIté DU DOMaInE PUbLIC : LE VERsEMEnt D’UnE
REDEVanCE
L’occupation privative du domaine public n’est pas gratuite (article L.2125-1 du CGPPP). Les
commerçants non sédentaires doivent s’acquitter d’une redevance, sous la forme d’un droit de
place (article L.2224-18 du CGCT), fixé par le conseil municipal.
En principe, les différences de tarification ne peuvent se fonder que sur une différence de valeur
commerciale des emplacements ou dans les superficies accordées27
. Les bases de calcul doivent
être les mêmes pour toutes les professions, quel que soit la nature des marchandises et les modes
d’étalage.
Par souci d’équité, des principes et critères doivent être énoncés dans le règlement-type28
. Il est
préférable de prévoir un mode de calcul unique au mètre linéaire de surface de vente, pour éviter
de compter deux à trois fois les mêmes surfaces ; le tarif étant ensuite fixé au regard des
circonstances locales. De plus, les prix des emplacements sont à afficher en mairie et sur le
marché.
Parallèlement, les augmentations devraient être justifiées.
assurer davantage de transparence des droits de
places en prévoyant dans le règlement-type leur
mode de calcul au linéaire et non au mètre carré ou, à
tout le moins, afficher en mairie et sur les marchés le
prix des emplacements.
Recommandation n°20
Imposer, au regard du compte d’exploitation du
marché, la motivation des modifications par la
personne publique des tarifs applicables à
l’occupation de son domaine. au minimum, prohiber
les hausses deux fois supérieures à l’inflation.
Recommandation n°21
19
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
FICHE 12
Présenter un
successeur
Grande novation, la loi ACTPE29
du 18 juin 2014 introduit une possibilité de “transmission” du droit
d’occuper un emplacement sur le marché (articles L.2224-18-1 du CGCT et L. 2224-18 du code
de commerce30
) se concrétisant comme suit :
Le titulaire d’une autorisation d’occupation au sein d’une halle ou d’un marché peut, en cas
de cession de son fonds, présenter au maire une personne comme successeur sous certaines
conditions : d’une part, le cédant doit exercer son activité sur cet emplacement depuis au
moins trois ans et, d’autre part, le cessionnaire doit être immatriculé au RCS. En cas
d’acceptation par le maire, ce dernier est subrogé dans les droits et obligations de l’ancien
titulaire. Toutefois, le potentiel successeur, parallèlement à sa présentation au maire, devra
déposer une demande d’occupation du domaine public.
En cas de décès, d’incapacité ou de retraite du titulaire, ce droit est transmis aux ayants droit
qui peuvent en faire usage dans un délai de six mois, à peine de caducité. En outre, en cas
de reprise par le conjoint du titulaire initial, il en conserve l’ancienneté pour faire valoir son
droit de présentation.
La décision motivée du maire doit être notifiée au titulaire du droit de présentation et à son
successeur dans un délai de deux mois.
Ces dispositions ont pour objet d’atténuer le caractère précaire et révocable des
autorisations d’occupation du domaine public.
En pratique, lors de la transmission d’une activité non sédentaire, pourrait être pris en compte le
lien de « parenté » ainsi que la présence d’un salarié expérimenté.
Favoriser le lien de “parenté” ou l’expérience d’un
salarié dans la transmission.
Recommandation n°22
20
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
FICHE 13
Gérer de façon
rigoureuse le
marché
En vertu du Code général des collectivités territoriales (articles L.2224-18 et L.2212-2 CGCT), le
maire31
est seul compétent dans l’exercice de la police des halles, foires et marchés32
. Cette
compétence lui confère un large pouvoir d’appréciation pour en déterminer la localisation, les
modes d’organisation et de fonctionnement, sous réserve de ne pas porter atteinte à la liberté du
commerce et de l’industrie par des interdictions générales et absolues33
.
En tant que service public à caractère industriel et commercial34
, la gestion des marchés peut être
assurée en régie directe par la commune ou être dévolue à une entreprise privée en la forme d’un
contrat de délégation de service public : concession, affermage ou gérance.
La GEstIOn DIRECtE : UnE VOIE ExCEPtIOnnELLE
Le choix du mode de gestion est fonction, notamment, de la taille de la commune et du
dimensionnement corrélatif du marché. Aussi, la mairie peut-elle choisir d’administrer elle-même
le marché, ce qui est en pratique peu courant.
La RéGIE : aVantaGEs Et DIFFICULtés
Certaines communes ont fait le choix de gérer le marché en régie directe, qui présente l’avantage
d’être moins chère que la concession pour les commerçants. Elle permet également aux acteurs
du marché de prendre en main les opérations de sécurité et de promotion des marchés en toute
transparence à l’égard de la commune.
Le passage en régie est attrayant à plus d’un titre :
Dans le cadre de la régie, le régisseur est un fonctionnaire communal formé par la ville pour
assurer sa mission. Tout pourboire lui est interdit sinon à se rendre coupable du délit de
concussion ;
De plus, le passage en régie peut permettre de corriger d’éventuels dysfonctionnements d’une
concession comme une mauvaise application des tarifs.
Mais le choix de la régie suppose une étude préalable quant aux capacités de la commune à faire
face à certaines difficutlés. D’une part, le financement peut poser problème puisque la mairie n’a
pas nécessairement les moyens financiers nécessaires, notamment pour ce qui est mise aux
normes d’hygiène. D’autre part, l’enjeu réside dans le recrutement du régisseur, figure essentielle
du marché : il assure sa gestion opérationnelle, optimise l’attribution des emplacements, veille à
la qualité des produits vendus, en particulier par les volants, à la propreté et au bon accueil de la
clientèle. Il faut également penser à recruter un suppléant pour pallier toute absence.
Quant au passage d’une concession à une régie, la réussite d’une telle transition, dépend de
l’implication de l’élu local en charge du commerce, qui doit être forte et constante.
21
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Gérer de façon rigoureuse le marché
FICHE 13
Gérer de façon
rigoureuse le
marché
LE CHOIx DE La COnCEssIOn : Un néCEssaIRE COntRôLE DE La COLLECtIVIté
D’autres communes peuvent préférer la délégation de service public. Le titulaire du contrat est
alors l’interface avec la collectivité.
Les avantages
Faire appel à des professionnels peut permettre une meilleure qualité de service. Les
concessionnaires doivent s’adapter aux spécificités de la commune. Le suivi est opéré lors des
commissions de marché qui doivent s’assurer du bon déroulement du contrat dans le respect du
règlement intérieur.
Surtout, le délégataire peut prendre en charge tout ou partie de l’investissement requis à la
maintenance et à la modernisation des lieux.
Les précautions à prendre
Concernant le rapport annuel du concessionnaire35
Bien que l’article R. 1411-7 du CGCT précise les données comptables devant y être mentionnées,
il convient d’établir systématiquement avec précision les différentes prestations du délégataire ainsi
que le budget y afférent.
En outre, rien n’est prévu par la loi en termes de sanctions en cas de retard ou de non production
du rapport. Dans une telle hypothèse, la convention devrait stipuler un système de mise en
demeure du délégataire par le maire, dont le non-respect déclencherait l’application par de
pénalités.
Dans le rapport annuel, établir systématiquement
les différentes prestations du délégataire
ainsi que le budget y afférent.
Prévoir dans la convention des pénalités en cas de
retard ou de non production du rapport.
Recommandation n°23
22
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Gérer de façon rigoureuse le marché
FICHE 13
Gérer de façon
rigoureuse le
marché
Concernant la durée des conventions de délégation de service public
Même si aujourd’hui la durée s’est raccourcie, ces contrats peuvent être conclus sur de très longues
périodes36
: difficile donc de le dénoncer, sauf à régler des pénalités financières importantes et à
mettre en péril l’équilibre du budget communal37
.
Or, selon l’article L.1411-2 du CGCT, « les conventions de délégation de service public doivent
être limitées dans leur durée. Celle-ci est déterminée par la collectivité en fonction des prestations
demandées au délégataire. Lorsque les installations sont à la charge du délégataire, la convention
de délégation tient compte, pour la détermination de sa durée, de la nature et du montant de
l’investissement à réaliser et ne peut dans ce cas dépasser la durée normale d’amortissement des
installations mises en œuvre ».
De plus, la prorogation, par avenant, sans mise en concurrence, est ouverte exclusivement dans
deux cas :
soit pour des motifs d’intérêt général et dans la limite d’une année supplémentaire ;
soit lorsque le délégataire doit réaliser des investissements non prévus au contrat initial et
qui ne pourraient être amortis que moyennant une hausse excessive des droits de place.
Parce que la durée est parfois longue, la renégociation est toujours possible. Elle nécessite un
climat serein, exempt de toute pression.
Il serait judicieux d’encourager toutes les initiatives d’élaboration de modèle de délégation de
service public.
Encourager toutes les initiatives d’élaboration
de modèle de délégation de service public
synthétisant les obligations légales de base
de la commune et de son délégataire.
Recommandation n°24
23
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Gérer de façon rigoureuse le marché
FICHE 13
Gérer de façon
rigoureuse le
marché
Concernant les conditions de perception des droits de place
La convention de délégation de service public devrait expressément distinguer au sein des droits
de place, entre, d’une part, la taxe votée par le conseil municipal au titre de l’utilisation du domaine
public (sur laquelle la TVA n’est pas perçue) et, d’autre part, la rémunération du délégataire (qui
donne lieu à TVA). L’affichage des prix des emplacements devrait également faire ressortir cette
distinction.
En outre, s’agissant des prestations de publicité et d’animation, l’utilisation par le gestionnaire du
budget voté par les commerçants à cet effet, devrait être décidée par eux et assortie d’une
obligation de rendre compte portant sur les dépenses et les recettes.
Quant à la redevance publicitaire prélevée sur les commerçants par le gestionnaire, elle devrait
correspondre à un service rendu dûment justifié. Tout mécanisme de reconduction automatique
annuelle devrait être prohibé. Cette redevance devrait être versée sur un fonds destiné à assurer
la promotion des marchés et être assise sur le métrage et non sur le prix des places.
Dans le cas de la régie, certaines communes l’ont transformée en subvention, ce qui implique que
si elle n’est pas votée et reconduite, elle est versée dans le budget général.
Dans ce contexte, il serait utile d’instaurer une convention-type permettant de fixer les critères de
la redevance publicitaire qui finance les opérations d’animation.
Distinguer expressément dans la délégation de
service public au sein des droits de place ce qui
relève de la taxe votée par le conseil municipal
et de la rémunération du délégataire.
Recommandation n°25
Instaurer une convention-type permettant de fixer
les critères de la redevance publicitaire, favorisant
la coordination des opérations d’animation sur
l’ensemble de la ville.
Recommandation n°26
24
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
FICHE 14
Instaurer un
meilleur
partenariat avec
les commerçants
la création, le transfert ou la suppression des halles ou des marchés communaux : dans cette
hypothèse, l’avis qu’elles rendent est un avis simple. Or, compte tenu de l’importance des
règles élaborées au niveau local, le maire devrait justifier de son non-suivi.
Un meilleur partenariat devrait être instauré entre l’ensemble des acteurs, à savoir la ville, le
gestionnaire et les commerçants. Cela passe par la nécessaire consultation des organisations
professionnelles intéressées, la surveillance et la promotion conjointes des marchés.
COnsULtER LEs ORGanIsatIOns PROFEssIOnnELLEs IntéREsséEs
Selon l’article L.2224-18 du CGCT, elles doivent donc être consultées pour :
La circulaire du 12 mars 201238
rappelle ce dispositif et précise qu’à défaut de consultation,
les municipalités concernées seraient exposées à une annulation contentieuse des actes
intervenus39
.
Ce même texte prévoit en outre la création d’une commission consultative des services publics
locaux, pour ceux confiés à un tiers par convention ou exploités en régie dotée de l’autonomie
financière. Ces commissions sont consultées pour avis sur tout projet de délégation de service
public. Elles se composent des membres de l’assemblée délibérante ou de l’organe délibérant et
des représentants d’associations locales. Elles peuvent inviter toute personne dont l’audition parait
utile à participer à leurs travaux avec voix consultative. Par ce biais, les organisations
professionnelles peuvent être associées aux travaux des commissions.
Rendre obligatoire la justification par le maire du
non-suivi de l’avis émis par les organisations
professionnelles intéressées.
allonger le délai de réponse de un à trois mois,
pour permettre un examen efficace des documents
préalablement communiqués.
Recommandation n°27
Imposer la présence des organisations
professionnelles intéressées
au sein des commissions consultatives
des services publics locaux.
Recommandation n°28
25
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants
FICHE 14
Instaurer un
meilleur
partenariat avec
les commerçants
Leur régime est fixé par le conseil municipal après consultation des organisations
professionnelles intéressées. Aucun délai n’est prévu pour rendre cet avis.
les droits de place et de stationnement ;
Parce que la police des halles et marchés est exercée par le maire, il lui appartient de fixer
dans un règlement les droits et obligations de tous les acteurs dans le respect de la liberté du
commerce et de l’industrie.
L’adoption d’un règlement intérieur fixant les règles de fonctionnement n’est pas obligatoire
en vertu du principe de la libre administration des collectivités territoriales40
. Toutefois, un
règlement-type a été réalisé par la Fédération nationale des marchés de France. En parallèle,
une proposition de modèle d’arrêté municipal portant règlement de marché a été élaborée,
en partenariat avec les organisations professionnelles, l’Association des Maires de France et
les pouvoirs publics. Elle peut être adaptée par le maire à chaque situation41
.
En tout état de cause, dans tout règlement, devrait figurer l’interdiction du pourboire perçu
par le placier auprès des commerçants en cas de concession. Les sanctions applicables en
la matière devraient aussi être renforcées. Pour éviter de tenter le placier, il faudrait aussi le
rémunérer correctement.
Le règlement du marché :
Prévoir un délai de remise de l’avis dans le cas
de la définition du régime des droits de place
et de stationnement.
Recommandation n°29
Renforcer les sanctions prévues
en cas de pourboire indûment perçu par le placier.
Recommandation n°30
26
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants
FICHE 14
Instaurer un
meilleur
partenariat avec
les commerçants
PROMOUVOIR LEs MaRCHés
Les campagnes de publicité et de promotion communes, assurées par le gestionnaire peut avoir
un impact sur le tarif des droits de place. Elles doivent être définies précisément, tant dans leur
objet que dans le budget qui leur sera consacré, dans la convention de gestion déléguée.
A ce titre, une charte de qualité reposant sur des standards de présentation, d’accueil, de propreté,
pourrait être établie pour chaque marché. Elle serait gage de qualité et participerait, indirectement,
à la promotion du marché.
Par ailleurs, il conviendrait de développer toute forme de communication permettant une
meilleure connaissance des marchés (signalétiques à l’entrée et centre-ville, site internet,
plaquettes des municipalités…).
établir une charte de qualité pour chaque marché.
Recommandation n°31
27
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants
FICHE 14
Instaurer un
meilleur
partenariat avec
les commerçants
LUttER COntRE LEs VEntEs à La saUVEttE
Et sURVEILLER EFFICaCEMEnt DU MaRCHé
Les marchés étant souvent confrontés aux ventes à la sauvette, le Code pénal, dans ses articles
446-1 à 446-4, dispose que « La vente à la sauvette est le fait, sans autorisation ou déclaration
régulière, d’offrir, de mettre en vente ou d’exposer en vue de la vente des biens ou d’exercer toute
autre profession dans les lieux publics en violation des dispositions réglementaires sur la police
de ces lieux.
La vente à la sauvette est punie de six mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende ».
Les peines sont portées à un an d’emprisonnement et à 15.000 € lorsqu’elle s’accompagne de
voies de fait ou de menaces ou est commise en réunion. La confiscation ou la destruction de la
chose qui a servi à commettre l’infraction est également prévue. Sont punissables les personnes
physiques et les personnes morales.
Est également introduit, dans les articles 225-12-8 à 225-12-10, un délit d’exploitation des ventes
à la sauvette.
Les agents de la DGCCRF et les officiers de police judiciaire42
sont alors compétents pour constater
l’infraction et pour consigner les marchandises et les biens ayant servi à leur vente43
. Cette
consignation donne obligatoirement lieu à un procès-verbal, mentionnant l’inventaire des produits
et leur valeur44
. Cette lourdeur des procédures - ajoutée à la fréquente insolvabilité des
contrevenants - explique que, bien souvent, les forces de l’ordre préfèrent se contenter de
dissuader ponctuellement les revendeurs.
alléger les procédures de saisie des marchandises
irrégulièrement proposées à la vente au moyen des
nouvelles technologies. au lieu de lister un à un
chaque produit, annexer au procès-verbal une
photographie numérique d’un seul en mentionnant
le nombre d’articles identiques.
Recommandation n°32
28
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Comment garantir une gestion performante du marché ?
Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants
FICHE 14
Instaurer un
meilleur
partenariat avec
les commerçants
Plus généralement, les personnels du gestionnaire privé assurent la « police » quotidienne du
marché, notamment pour l’attribution des emplacements. Ils répartissent verbalement les
«volants» sur les espaces vacants. Ils s’occupent également des sous-locations. Cette fonction
exige des compétences avérées. Pour améliorer la surveillance quotidienne et garantir un niveau
de compétence, il serait opportun d’instituer une formation obligatoire des placiers.
Par ailleurs, les agents publics ou privés devraient saisir, soit la DDCCRF en cas d’irrégularité au
regard du règlement du marché ou d’atteinte à la concurrence, soit les autorités de police judiciaire
pour les infractions susceptibles de recevoir une qualification pénale.
sensibiliser et former l’ensemble des acteurs
(placiers, commerçants, gestionnaires…) à la
surveillance du marché.
Recommandation n°33
n°1 - Intégrer le commerce non sédentaire comme levier dans les programmes de revitalisation commerciale.
n°2 - Rendre le marché ouvert sur son environnement en veillant à son architecture. Plusieurs dispositifs
peuvent ainsi être envisagés, comme des parois vitrées et des lieux de restauration.
n°3 - Mettre à disposition des locaux techniques nécessaires au commerçant non sédentaire.
n°4 - Prévoir les besoins des commerçants non sédentaires, notamment en eau, électricité, équipements
collectifs et installations sanitaires.
Regrouper dans la mesure du possible les activités alimentaires en un seul endroit bien pourvu en points d’eau,
électricité,...
n°5 - accompagner les commerçants non sédentaires par une aide financière à l’achat d’un véhicule propre.
n°6 - Prévoir sur le marché, ou à tout le moins à proximité, des stationnements réservés aux commerçants
n°7 - ne pas appliquer aux food trucks les règles relatives à la vente au déballage.
n°8 - Veiller au respect d’un « périmètre de non-concurrence » autour des restaurants et autres commerces
alimentaires dans lequel les food trucks ne pourraient pas s’installer.
Etendre cette démarche aux agriculteurs qui vendent leurs produits en sortie de gare notamment.
n°9 - appliquer aux magasins éphémères le statut de la convention précaire.
n°10 - élargir les horaires selon les rythmes, notamment en fin de journée, et les flux locaux, par exemple à
proximité des gares.
adapter l’offre en fonction des marchés existants.
n°11 - Organiser la gestion des invendus.
n°12 - Prévoir une répartition dans le règlement selon le degré de représentation des activités, en veillant à la
diversité commerciale.
n°13 - Fixer dans le règlement du marché un délai de réponse à la demande d’attribution d’emplacement au
maire, tout refus devant être motivé.
Prévoir la consultation obligatoire des organisations professionnelles intéressées.
n°14 - Promouvoir les produits régionaux et de la production locale vendus par les commerçants sur les
marchés, notamment par l’implantation d’un point de dégustation de produits du terroir et de saison.
Développer les services annexes : paiement par carte, titres restaurant, livraison à domicile, mise en place de
cartes de fidélité...
29
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Récapitulatif des
recommandations
n°15 - Inciter le commerçant non sédentaire à tirer parti de l’usage de l’ensemble des modes de communication.
n°16 - Valoriser les démarches environnementales des commerçants non sédentaires et leur proposer des outils
de progrès dans leur gestion.
n°17 - Faire régulièrement un diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire et structurer le pilotage du
marché concédé.
n°18 - Mener des actions de valorisations de ces métiers auprès des jeunes.
n°19 - Prévoir des exclusions temporaires, dans le respect d’une procédure contradictoire, plus efficaces que
des exclusions définitives qui « condamnent » une entreprise.
n°20 - assurer davantage de transparence des droits de places en prévoyant dans le règlement-type leur mode
de calcul au linéaire et non au mètre carré ou, à tout le moins, afficher en mairie et sur les marchés le prix des
emplacements.
n°21 - Imposer, au regard du compte d’exploitation du marché, la motivation des modifications par la personne
publique des tarifs applicables à l’occupation de son domaine.
au minimum, prohiber les hausses deux fois supérieures à l’inflation.
n°22 - Favoriser le lien de “parenté” ou l’expérience d’un salarié dans la transmission.
n°23 - Dans le rapport annuel, établir systématiquement les différentes prestations du délégataire ainsi que le
budget y afférent.
Prévoir dans la convention des pénalités en cas de retard ou de non production du rapport.
n°24 - Encourager toutes les initiatives d’élaboration de modèle de délégation de service public synthétisant les
obligations légales de base de la commune et de son délégataire.
n°25 - Distinguer expressément dans la délégation de service public au sein des droits de place ce qui relève de
la taxe votée par le conseil municipal et de la rémunération du délégataire.
n°26 - Instaurer une convention-type permettant de fixer les critères de la redevance publicitaire, favorisant la
coordination des opérations d’animation sur l’ensemble de la ville.
n°27 - Rendre obligatoire la justification par le maire du non-suivi de l’avis émis par les organisations
professionnelles intéressées.
allonger le délai de réponse de un à trois mois, pour permettre un examen efficace des documents
préalablement communiqués.
n°28 - Imposer la présence des organisations professionnelles intéressées au sein des commissions
consultatives des services publics locaux.
n°29 - Prévoir un délai de remise de l’avis dans le cas de la définition du régime des droits de place et de
stationnement.
n°30 - Renforcer les sanctions prévues en cas de pourboire indûment perçu par le placier.
n°31 - établir une charte de qualité pour chaque marché.
n°32 - alléger les procédures de saisie des marchandises irrégulièrement proposées à la vente au moyen des
nouvelles technologies. au lieu de lister un à un chaque produit, annexer au procès-verbal une photographie
numérique d’un seul en mentionnant le nombre d’articles identiques.
n°33 - sensibiliser et former l’ensemble des acteurs (placiers, commerçants, gestionnaires…) à la surveillance du
marché.
30
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Récapitulatif des recommandations
RéFéREnCEs
1
“Le business des marchés”, Le Parisien Economie, 1er
juillet 2013, p. 2.
2
INSEE/SIRENE 2013.
3
Institut Français de la Mode (IFM), 2014.
4
Hyper ou marché, à vous de choisir !, dépliant de la Fédération nationale des marchés de France.
5
Il abroge la directive 93/43 du Conseil du 14 juin 1993 relative à l'hygiène des denrées alimentaires , tout en en reprenant les grandes
lignes. Il est entré en vigueur le 1er
janvier 2006.
6
Le guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) est un document de référence, évolutif,
d’application volontaire, conçu par une branche professionnelle pour les professionnels de son secteur. Se reporter à la page internet
du Ministère de l’agriculture, http://agriculture.gouv.fr/guides-de-bonnes-pratiques-hygiene.
7
Un document de référence sur la mise en conformité des marchés, élaboré en 1999 par la Confédération Générale de l’Alimentation
en Détail (CGAD), en partenariat avec les administrations de contrôle, aidait les collectivités à mettre leur marché en conformité et
donnait des recommandations aux professionnels ; bien qu’ancien, ses préconisations restent valables aujourd’hui.
8
Réponse ministérielle à la question précitée, JOAN 16 septembre 2014.
9
Question AN n°52961 de Ph. Gosselin, JOAN, 1er
avril 2014.
10
L’association Street Food en mouvement fait signer à ses adhérents une charte de qualité dans laquelle ils s’engagent notamment
au “respect d’une concurrence loyale en matière d’emplacement, de distance aux autres commerces de restauration et d’attitude
commerciale”.
11
“Le commerce éphémère parti pour durer !”, Enquête LSA, 31 mai 2012, D. Bicard (http://www.lsa-conso.fr/le-commerce-ephemere-
parti-pour-durer,130680).
12
“Can You Profit From a Pop-up Shop?”, Blog Huffingtonpost, 23 octobre 2013, D. Sweeney (http://www.huffingtonpost.
com/deborah-sweeney/can-you-profit-from-a-pop_b_4143852.html).
13
“Le commerce éphémère parti pour durer !”, Enquête LSA, 31 mai 2012, D. Bicard (http://www.lsa-conso.fr/le-commerce-ephemere-
parti-pour-durer,130680).
14
“Les magasins éphémères jouent sur le temporaires”, l’Express Entreprises, 10 août 2005, L. Aubin.
15
Article L. 145-5-1 du Code de commerce : “N'est pas soumise au présent chapitre la convention d'occupation précaire qui se
caractérise, quelle que soit sa durée, par le fait que l'occupation des lieux n'est autorisée qu'à raison de circonstances particulières
indépendantes de la seule volonté des parties”.
16
Le bail dérogatoire ne peut être conclu pour une durée supérieure à trois ans depuis la loi n°2014-626 du 18 juin 2014, pour
l’artisanat, le commerce et les très petites entreprises, dite ACTPE. Auparavant, la durée maximale était de deux ans.
17
Voir notamment Civ. 3e
, 29 avril 2009, n°08-13308 et n°08-10506.
18
Etats généraux du Conseil du commerce de France, 14 février 2013.
19
Cette carte comporte les mentions obligatoires suivantes (article A. 123-80-3 du Code de commerce) :
- le nom de naissance et, le cas échéant, le nom d’usage du titulaire, les prénoms, la date et le lieu de naissance, la nationalité,
l’adresse du domicile ;
- le numéro unique d’identification (SIREN) de l’entreprise pour le compte de laquelle le titulaire exerce une activité ambulante ;
- la raison sociale ou le nom commercial suivi, le cas échéant, du sigle, l’adresse du siège social ;
- la nature de l’activité commerciale ou artisanale ambulante exercée ;
- l’identification de la chambre consulaire qui a délivré la carte ;
- la date de délivrance de la carte ;
- la date d’expiration de la validité de la carte ;
- un numéro d’ordre ;
- une photographie d’identité du titulaire.
31
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
20
L’article R.123-208-3 fixe les modalités de la déclaration : elle doit être adressée par lettre recommandée avec demande d’avis de
réception ou remise contre récépissé. Si le dossier est incomplet, le centre de formalité notifie la liste des pièces manquantes à
l’intéressé, dans les quinze jours suivant la réception du dossier. Si le dossier de déclaration est complet, la CCI délivre une “carte
permettant l’exercice d’une activité commerciale ou artisanale ambulante”, dans un délai d’un mois maximum.
21
Décret n°2009-194 du 18 février 2009 relatif à l'exercice des activités commerciales et artisanales ambulantes.
22
Article R.123-208-4
23
Article R. 231-208-4, al. 2
24
Dans l’hypothèse où la personne contrôlée est un salarié ou un préposé, l’article R. 123-208-5 du Code de commerce prévoit
que doivent être présentée à toute réquisition des agents compétents :
- une copie de la carte de la personne pour le compte de laquelle ils exercent cette activité,
- un document établissant un lien avec le titulaire de la carte,
- ainsi qu’un document justifiant de son identité.
25
Cette interdiction se retrouve également à l'article L. 442-8 du Code de commerce selon lequel : “Il est interdit à toute personne
d’offrir à la vente des produits ou de proposer des services en utilisant, dans des conditions irrégulières, le domaine public de l’Etat,
des collectivités locales et de leurs établissements publics”.
26
Cette demande doit être effectuée :
- à la préfecture, s’il s’agit d’une route nationale hors agglomération, départementale ou de certaines artères de la ville ; du
président du conseil général pour les voies départementales hors agglomération ( article L. 3221-4 du CGCT).
- à la mairie pour les voies communales, routes nationales et les voies de communication situées à l’intérieur de l’agglomération
(article L. 2213-1, alinéa 1er
du CGCT), sous réserve d’un éventuel transfert de compétence (article L. 2213-1, alinéa 3 du CGCT).
Pour Paris, il faut se tourner vers la préfecture de Police.
27
Circulaire ministérielle du ministère de l’intérieur n°78-73 du 8 février 1978 relative au régime des marchés et des foires.
28
La proposition d’arrêté portant règlement général du marché d’avril 2012 suggère juste que les tarifs soient établis au mètre linéaire.
Quant au règlement type en vigueur jusqu’à cette date, il prévoyait que l’application de la taxe de droit de place est basée sur le
mètre linéaire occupé.
29
Loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, article 71.
30
A noter que ces dispositions ne s’appliquent qu’aux abonnés, non aux volants.
31
A Paris, il s’agit du préfet de police (arrêté du 12 messidor an VIII).
32
En pratique, le maire est responsable de l’organisation des halles et marchés, et notamment du respect des normes d’hygiènes
des aliments (Règlement (CE) n°852/2004 du 29 avril 2004 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires, entré en vigueur au 1er
janvier
2006).
33
CE, 26 avril 1993, Commune de Méribel, n°101146, cité in Rep. Min. n°00644, JO Sénat, 29 novembre 2012, p. 2753.
34
Le commerce non sédentaire est mentionné dans le chapitre sur les SPIC du CGCT (articles L. 2224-18 et suivants).
35
Prévu par l’article L.1411-3 du CGCT : “Le délégataire produit chaque année avant le 1er
juin à l'autorité délégante un rapport
comportant notamment les comptes retraçant la totalité des opérations afférentes à l'exécution de la délégation de service public et
une analyse de la qualité de service. Ce rapport est assorti d'une annexe permettant à l'autorité délégante d'apprécier les
conditions d'exécution du service public.
Dès la communication de ce rapport, son examen est mis à l'ordre du jour de la plus prochaine réunion de l'assemblée délibérante
qui en prend acte”.
36
Dans un rapport de 1991 sur les marchés d’Ile-de-France, la Cour des comptes avait mis en évidence le manque de transparence
qui affectait certains contrats de gestion déléguée, cela au détriment des collectivités locales et des commerçants, mais au profit des
gestionnaires privés. Elle dénonçait, d’une part, l’absence d’un modèle de cahier des charges sur lequel les communes auraient pu
s’appuyer ; d’autre part, la durée excessive (20-30 ans) des conventions sans lien avec le temps d’amortissement des équipements
et bénéficiant de reconduction tacite ; enfin, le manque de moyens de contrôle des collectivités par le défaut de production des
comptes d’exploitation du marché.
37
Rapports de la CCIP, “Occupation du domaine public par les commerçants - Propositions de la CCIP”, présenté par J. Tardieu, le
13 octobre 2005 ; et “Commerce non sédentaire : pour un environnement juridique plus sûr”, présenté par G. Coste, 12 juillet 2001.
32
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Références
38
Circulaire du 12 mars 2012 relative aux activités commerciales et artisanales ambulantes : concertation avec les municipalités,
Secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions
libérale et de la consommation.
39
Voir, par exemple, CE, 25 septembre 1987, SA Comptoir lyonnais des viandes, n°72480.
40
Réponse à la question écrite n° 11083 de F. Férat du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'économie, du redressement
productif et du numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, JO Sénat
3 juillet 2014, p. 1616.
41
Proposition d’arrêté portant règlement général du marché du 24 avril 2012 (http://www.amf.asso.fr/document/fichier.asp?FTP=
AMF_7518_MODELE_DE_REGLEMENT_DE_MARCHE.pdf&ID_DOC=7518&DOT_N_ID=7).
42
D’autres services peuvent également être appelés : pour les denrées alimentaires, il faut alerter la Direction des services vétérinaires
pour procéder à la saisie, les équarisseurs sont également sollicités dès lors qu’il s’agit de viande.
43
Cette consignation est d’une durée maximale d’un mois.
44
Articles L. 442-8, L. 450-1 à L. 450-3, L. 450- 8 du Code de commerce et R. 644-2 et R. 644- 3 du Code pénal.
33
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
Références
Représentant près de 840 000 entreprises, la CCI de Paris Ile-de-France est
animée par 98 élus chefs d’entreprise bénévoles. ses missions: former les
hommes et les femmes dans ses écoles (HEC, EsCP Europe, EssEC, Les
Gobelins, Ferrandi…), accompagner le développement des entreprises et des
territoires, accroître l’attractivité et le rayonnement international de la Région
capitale grâce notamment à ses centres de congrès et d’exposition (Palais des
congrès de la Porte Maillot, Parc international d’expositions de Paris nord
Villepinte…) et promouvoir les intérêts des entreprises auprès des pouvoirs
publics.
En s’appuyant sur ses élus chefs d’entreprise, réunis en commissions
spécialisées, sur ses experts et sur ses centres d’études et de recherche
(CROCIs, OCED, CREDa, IRPI), la CCI Paris Ile-de-France produit et publie
chaque année plus de 60 rapports, études et avis dans les domaines intéressant
directement la vie des entreprises : la compétitivité, les mutations économiques,
les politiques publiques et l’attractivité de la Région capitale.
L’ensemble de ces travaux est diffusé aux pouvoirs publics nationaux et
européens et aux acteurs économiques.
La CCI PaRIs ILE-DE-FRanCE
Retrouvez l’ensemble de ces publications sur :
www.cci-paris-idf.fr/etudes
34
GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
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01.55.65.75.15
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27 avenue de Friedland - 75382 Paris cedex 08
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Commerce non sédentaire : guide 2015

  • 2. Le commerce non sédentaire est au cœur de l’animation des villes et des quartiers, satisfaisant les attentes des consommateurs en termes de qualité, de convivialité et de proximité. Les marchés constituent un élément attractif pour de nombreuses villes. Ils représentent, en Ile-de-France, plus de 18 000 établissements (dont 90 % ne comptent aucun salarié), soit environ 18 % du total national ; ceux-ci sont implantés majoritairement à Paris (4 000) et en seine-saint-Denis (3 300), beaucoup moins dans les Yvelines (1 400) et dans les Hauts-de-seine (1 700). L'Ile-de-France est la première région française en nombre d'établissements, loin devant la région PaCa (10 000) qui se positionne à la deuxième place. sur le plan national, il existe plus de 8 000 marchés dans 6 000 communes. 82% sont mixtes c'est-à-dire alimentaires et manufacturiers. Le chiffre d’affaires du secteur dépasse les 4,8 milliards d’euros, dont 3,9 pour l’alimentaire1 . En 2013, le commerce non sédentaire alimentaire constitue 14,8 % du secteur alimentaire total2 . Dans le textile, il représente 1,6% des parts de marché3 . Devant de tels enjeux, les collectivités doivent se mettre au diapason et renforcer les conditions favorables à son développement. Cela passe par 3 axes de réflexion : 2 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE faire du marché un élément de dynamisation de la ville ; répondre aux attentes des consommateurs ; garantir une gestion performante.
  • 3. 3 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE sOMMaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? Fiche 1 - articuler le commerce non sédentaire avec le commerce sédentaire pour revitaliser le commerce de proximité Fiche 2 - Mettre le marché au coeur du projet urbain Fiche 3 - Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants Fiche 4 - Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? Fiche 5 - élargir les horaires selon les rythmes et les flux locaux Fiche 6 - Respecter les équilibres commerciaux Fiche 7 - Relever le défi du e-commerce et du m-commerce Fiche 8 - Inciter les commerçants non sédentaires à prendre en compte les exigences environnementales grandissantes des consommateurs Comment garantir une gestion performante du marché ? Fiche 9 - Réaliser un diagnostic global du commerce non sédentaire (état de l’offre commerciale non sédentaire / pilotage du marché concédé) Fiche 10 - s’assurer du professionnalisme des acteurs Fiche 11 - assurer la transparence des droits de place Fiche 12 - Présenter un successeur Fiche 13 - Gérer de façon rigoureuse le marché Fiche 14 - Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants 4 11 15 4 5 6 8 11 12 13 14 15 16 18 19 20 24 Récapitulatif des recommandations 29 Références 31
  • 4. 4 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? FICHE 1 articuler le commerce non sédentaire avec le commerce sédentaire pour revitaliser le commerce de proximité Intégrer le commerce non sédentaire comme levier dans les programmes de revitalisation commerciale. Le commerce non sédentaire vient compléter l’offre commerciale sédentaire et participe fortement à l’animation et à l’attractivité des villes. Il importe de déployer des programmes permettant d’assurer la complémentarité de ces deux offres commerciales et, in fine, de revitaliser le commerce de proximité. La démarche de projet peut suivre les étapes suivantes : Pilotage global du programme de redynamisation du commerce non sédentaire Etude et conception des points d’articulation entre commerce sédentaire et non sédentaire ; Appui dans la priorisation, la planification et la budgétisation des préconisations ; Aide à la mise en place et à l’animation des réunions du Comité de pilotage ; Soutien à l’organisation et à l’animation d’une réunion publique présentant les actions réalisées en faveur des marchés ; Recherche et mobilisation de partenaires. Recommandation n°1 Mise en oeuvre d’opérations collectives Aide aux animations des marchés forains ; Appui à la création et à la structuration d’associations de commerçants forains ; Appui à la mise en place d’opérations de labellisation environnementale des marchés. accompagnement individuel des commerçants Diagnostic de valorisation de l’emplacement sur le marché Accompagnement à la cession-reprise des commerces Ateliers / formations pour les commerçants Action de sensibilisation au numérique Conciergerie d’entreprises
  • 5. 5 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? FICHE 2 Mettre le marché au coeur du projet urbain Essentiel à la vie urbaine, le marché doit être perçu comme un véritable outil d’aménagement et de développement économique des centralités et un indéniable instrument de cohésion sociale4 . Pour preuve : Il participe à l’attractivité d’une ville puisque les jours de sa tenue, il draine un flux de chalands qui, sans lui, ne seraient pas venus. C’est donc toute la vie de la cité qui en bénéficie ; Il dynamise le centre-ville de petites communes ; Il reflète le caractère d’un quartier auquel le commerçant doit s’adapter. Implanter un marché est inutile si le commerce est inexistant autour. C’est pourquoi, il convient de choisir une implantation qui renforce son effet de locomotive, quelle que soit son échelle de rayonnement : quartier, bourg, commune, agglomération... Il faut aussi veiller à son accessibilité, c'est-à-dire prévoir un stationnement proche pour les clients, une signalétique adaptée et une organisation interne cohérente (parcours marchand). En outre, une ouverture sur la ville est indispensable, notamment via l’installation en extérieur d’espaces de restauration ou de loisirs. Rendre le marché ouvert sur son environnement en veillant à son architecture. Plusieurs dispositifs peuvent ainsi être envisagés comme des parois vitrées et des lieux de restauration. Recommandation n°2
  • 6. 6 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? FICHE 3 Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants LEs LOCaUx tECHnIqUEs Et LE MICROFOnCIER Les commerçants non sédentaires ont des besoins particuliers, autres que ceux des sédentaires, et même en leur sein, les besoins en locaux des “alimentaires” et des “non-alimentaires” sont complètement différents. Ainsi, les premiers doivent disposer d’un laboratoire où stocker et préparer les matériels et marchandises. Il convient donc de mettre à leur disposition, dans les MIN ou dans des zones industrielles ou d’activités, du microfoncier pour y implanter leurs installations techniques, éventuellement mutualisées.  Le concessionnaire peut également, si son contrat le permet, en assurer le financement. LEs COntRaIntEs D’HYGIènE Le règlement (CE) n°852/2004 du 29 avril 2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires5 soumet les marchés aux mêmes exigences d’hygiène que les autres circuits de distribution et prévoit la possibilité de mise en place de dispositifs adéquats à l’égard des équipements pour les sites mobiles et/ou provisoires (dont font partie les food trucks). Le choix des méthodes est laissé aux commerçants, qui peuvent s’aider des guides de bonnes pratiques6 élaborés par leurs organisations professionnelles7 . Ils disposent alors d’un large éventail de moyens adaptés à l’environnement des marchés et au type de denrées. Mais, ils ne peuvent résoudre seuls tous les problèmes techniques importants : L’équipement collectif en bornes électriques est parfois inexistant ou insuffisant. Il faut donc y penser lors de la création de nouvelles halles et les équiper avec une puissance électrique adéquate. Tous les marchés ne sont pas encore dotés de points d’eau potable ou le sont insuffisamment (absence d’eau chaude, par exemple). Mettre à disposition des locaux techniques nécessaires au commerçant non sédentaire. Recommandation n°3 Prévoir les besoins des commerçants non sédentaires, notamment en eau, électricité, équipements collectifs et installations sanitaires. Regrouper dans la mesure du possible les activités alimentaires en un seul endroit bien pourvu en points d’eau, électricité,... Recommandation n°4
  • 7. 7 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants FICHE 3 Prendre en compte les besoins techniques spécifiques des commerçants LE PaRC aUtOMObILE La prise en compte des enjeux environnementaux et plus précisément la préservation de la qualité de l’air, conduit les pouvoirs publics depuis quelques années à examiner la question de la logistique urbaine et à prendre des mesures adéquates en la matière. Les entreprises du commerce alimentaire de proximité sont particulièrement concernées. En raison de la diversité des activités et de la spécificité des produits, elles utilisent différents types de véhicules (utilitaire léger, poids lourds de moins de 3.5T, de plus de 3.5T, …) aux caractéristiques diverses (frigorifique, isotherme, …). En outre, il convient de privilégier sur le marché le stationnement des professionnels y exerçant. Si cela n’est pas possible, il est à prévoir un stationnement proche pour leurs véhicules, différencié de celui de la clientèle et sécurisé. L’accessibilité de ces véhicules doit être facilitée aux heures de déballage et de remballage. accompagner les commerçants non sédentaires par une aide financière à l’achat d’un véhicule propre. Recommandation n°5 Prévoir sur le marché, ou à tout le moins à proximité, des stationnements réservés aux commerçants. Recommandation n°6
  • 8. 8 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? FICHE 4 Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire Aujourd’hui, de nouvelles formes alternatives de commerces (magasins éphémères, camions ambulants) se développent. Ils s’installent sur les lieux de flux, généralement entre le travail et le domicile. Bien maîtrisés, ils peuvent constituer des opportunités. LEs FOOD tRUCks Inspirée des pratiques asiatiques et américaines, la cuisine de rue est par nature ambulante : food trucks, voitures, tricycles, camions-pizzas en sont les principaux vecteurs. En plein essor, le food truck présente des avantages en constituant : La difficulté fondamentale est de trouver un emplacement, soit sur un espace privé comme le parking d’un supermarché, soit sur l’espace public. Au-delà, le développement de ces nouveaux types de commerce soulève des questions de principe qui doivent être utilement résolues : La question de l’application de la règlementation de la vente au déballage Selon l’article L. 310-2 du Code de commerce, « sont considérés comme ventes au déballage les ventes et rachats de marchandises effectués dans des locaux ou sur des emplacements non destinés à la vente au public ou au rachat de ces marchandises ainsi qu’à partir de véhicules spécialement aménagés à cet effet. Les ventes au déballage ne peuvent excéder deux mois par année civile dans un même local ou sur un même emplacement ». L’expression « locaux ou emplacements non destinés à la vente au public de marchandises » porte sur l’ensemble des espaces, publics ou privés, de sorte que cette vente peut se dérouler aussi bien sur le domaine public que sur un terrain privé ; la mention de « véhicules spécialement aménagés à cet effet » peut laisser penser que les food trucks sont concernés. Or, d’une part, sont visées les marchandises, c'est-à-dire des produits « bruts », et non pas des produits alimentaires confectionnés sur place ; d’autre part, l’activité du food truck a vocation à « perdurer », c'est-à-dire qu’elle s’exerce pour une durée supérieure à deux mois. un possible tremplin pour les jeunes leur permettant de constituer un capital pour un futur établissement “en dur” ; une vitrine pour le restaurant sédentaire qui souhaite aller à la rencontre de nouveaux clients et tester ses créations. ne pas appliquer aux food trucks les règles relatives à la vente au déballage. Recommandation n°7
  • 9. 9 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire FICHE 4 Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire La question de l’éventuelle concurrence déloyale avec les commerçants sédentaires S’ils sont soumis à des obligations en termes de formation, d’hygiène, de sécurité alimentaire (allergènes…), d’information des consommateurs, de permis de stationnement, de carte professionnelle et, s’agissant de véhicules, au code de la route8 , ils ne supportent pas les mêmes contraintes en termes de coût (location commerciale, fiscalité locale...)9 . C’est pourquoi il n’est pas souhaitable de les voir s’installer en face d’un commerce alimentaire10 . LEs MaGasIns éPHéMèREs (OU POP-UP stOREs) Le commerce éphémère peut prendre différentes formes : pop-up stores, enseignes de destockage itinérantes, pop-up mall11 . Apparus depuis environ quatre ans en France et depuis la fin des années 90 aux Etats-Unis, il a d’abord séduit les marques, avant d’intéresser les distributeurs. Aux Etats- Unis, il représente un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars12 . Ce nouveau type de commerce présente de nombreuses opportunités13 : sur le plan commercial Il permet aux enseignes de tester un concept sur un laps de temps limité avant de se lancer durablement. S’adressant tout d’abord à des entreprises qui ne disposent pas de moyens financiers importants, le magasin éphémère leur offre, à moindre frais, une visibilité certaine et la possibilité de s’installer dans des emplacements prestigieux. Il facilite la couverture de nouvelles zones de chalandise en valorisant leur potentiel. Pour des biens jusqu’alors vendus uniquement sur Internet ou des produits saisonniers, c’est un bon moyen d’aller à la rencontre des clients et de “faire marcher le bouche-à-oreille”. La boutique physique permet en effet des échanges plus humains, plus chaleureux, entre les consommateurs et la marque. Les enseignes qui se prêtent à l’exercice appuient leur investissement sur des campagnes de presse, publicitaires ou de communication, qui soulignent le caractère exceptionnel de telles opérations. Cette courte durée facilite la prise de conscience par le client de son privilège. Veiller au respect d’un « périmètre de non- concurrence » autour des restaurants et autres commerces alimentaires dans lequel les food trucks ne pourraient pas s’installer. Etendre cette démarche aux agriculteurs qui vendent leurs produits en sortie de gare notamment. Recommandation n°8
  • 10. 10 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment faire du marché un pôle de dynamisation de la ville ? Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire FICHE 4 Maîtriser les nouvelles formes de commerce non sédentaire sur le plan financier14 Le coût du loyer est minime, le stand étant installé pour une durée limitée ; Le commerçant peut bénéficier d’une éventuelle ristourne sur le loyer quand le bailleur entend combler une vacance préjudiciable à son image ; L’aménagement du magasin est réduit : n’étant ouvert que pour quelques mois, il doit être fonctionnel très rapidement. Les investissements sont donc assez faibles. sur le plan juridique Les stands situés sur des emplacements privés font l’objet d’une convention d’occupation précaire15 . Elle consiste pour le propriétaire d’un local à conférer à une personne le droit de l’occuper provisoirement pour y exercer une activité professionnelle. Elle n’est pas soumise au statut du bail commercial. Le locataire ne bénéficie donc pas du droit de maintien dans les lieux pendant au moins 9 ans, ni du droit au renouvellement de son bail, ni encore du droit de percevoir une indemnité en cas de refus de renouvellement. Elle se distingue également du bail de courte durée, qui ne peut être conclu pour une période de plus de 3 ans16 . L’avantage est qu’elle n’est pas limitée dans le temps et peut se poursuivre tant que le motif de précarité ayant justifié sa conclusion perdure. Deux critères doivent être réunis17 : le droit de l’occupant doit être précaire ; ce caractère peut se déduire d’éléments tels que la durée incertaine de l’occupation ; la possibilité pour l’un des contractants d’y mettre fin sans préavis ; la modicité de la redevance d’occupation ; la précarité doit être justifiée par des circonstances particulières indépendantes de la seule volonté des parties, liées à la situation transitoire de l’immeuble ; à la situation géographique du local (comme un kiosque mobile et démontable installé dans l’enceinte d’un grand magasin) ; au caractère discontinu et temporaire de l'occupation. Ce statut a minima est donc bien adapté à ce commerce temporaire. appliquer aux magasins éphémères le statut de la convention précaire. Recommandation n°9
  • 11. 11 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? FICHE 5 élargir les horaires selon les rythmes et les flux locaux Le client d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Il n’est plus le consommateur de masse des années 60 et 70. Il recherche la qualité et la proximité. Il est exigeant et expert. Il « bouge », il compare, il teste... De plus en plus, c’est au commerce à aller à sa rencontre et non plus l’inverse. Concrètement, le commerce non sédentaire doit se positionner sur les zones de flux. Les horaires sont donc ici une donnée majeure. Le marché constitue ainsi un véritable « rendez-vous » : face à des consommateurs actifs, le chiffre d’affaires se réalise souvent entre 12 et 13h. Imposer des remballages à 13h quelle que soit la saison, en invoquant notamment des contraintes des services de nettoyage ne correspond plus aux besoins des clients. Les plages horaires élargies doivent être mises en place et les marchés d’après-midi sont amenés à se développer18 , comme ceux du soir, surtout s’ils se situent à côté des gares. La fréquence, les jours et horaires doivent être équilibrés par rapport à la clientèle potentielle et coordonnées entre les différents marchés existants ou nouvellement créés. Autre enjeu, la gestion des invendus : leur redistribution doit être organisé dans des conditions de sécurité et d’hygiène satisfaisantes. À titre de bonne pratique, la ville de Paris souhaite généraliser le modèle de la « tente des glaneurs », née dans le 19e arrondissement. élargir les horaires selon les rythmes, notamment en fin de journée, et les flux locaux, par exemple à proximité des gares. adapter l’offre en fonction des marchés existants. Recommandation n°10 Organiser la gestion des invendus Recommandation n°11
  • 12. 12 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? FICHE 6 Respecter les équilibres commerciaux D’une manière générale, les consommateurs plébiscitent les marchés en raison de la diversité commerciale qu’ils y trouvent. La fraîcheur et la qualité des produits guident souvent les achats dans le domaine alimentaire, notamment des fruits et légumes. Dès lors, dans le respect de l’égal accès au domaine public, le règlement du marché devrait prévoir une répartition entre titulaires d’emplacements et commerçants « passagers » mais venant régulièrement en favorisant l’installation d’activités absentes ou sous-représentées. De plus, pour répondre à des attentes de la clientèle en matière de bio et de produits « authentiques », un producteur devrait être installé par marché. Plus spécifiquement, concernant les abonnés, la procédure de demande d’attribution des emplacements correspondants est écrite et adressée au maire. Elle devrait être entourée de davantage de garanties pour le commerçant : délai de réponse unique d’un mois et motivation des refus. La relation client est à conforter afin de mieux fidéliser la clientèle, avec des services annexes tels que la livraison à domicile, la carte de fidélité et le paiement par carte bancaire ou les titres restaurant. Prévoir une répartition dans le règlement selon le degré de représentation des activités, en veillant à la diversité commerciale. Recommandation n°12 Fixer dans le règlement du marché un délai de réponse à la demande d’attribution d’emplacement, tout refus devant être motivé. Prévoir la consultation obligatoire des organisations professionnelles intéressées. Recommandation n°13 Promouvoir les produits régionaux et de la production locale vendus par les commerçants sur les marchés, notamment par l’implantation d’un point de dégustation de produits du terroir et de saison. Développer les services annexes : paiement par carte, titres restaurant, livraison à domicile, mise en place de cartes de fidélité... Recommandation n°14
  • 13. 13 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? FICHE 7 Relever le défi du e-commerce et du m-commerce Face à un client mobile et connecté, un marché doit tirer parti des techniques de communication, notamment via la géolocalisation et des systèmes de commandes en ligne. Tout d’abord, grâce à la géolocalisation, un consommateur connaîtra les marchés ouverts à proximité du lieu où il se trouve à un instant « T », ainsi que les horaires d’ouverture, voire même les étales présentes. Ensuite, internet permet de faciliter la prise de commandes. Il est tout à fait envisageable pour un commerçant de prendre des commandes en ligne et de la remettre à son client lors d’un rendez- vous. Le marché peut également avoir un site vitrine ou utiliser les réseaux sociaux pour faire valoir son offre, mais attention, en veillant à son e-réputation. Inciter le commerçant non sédentaire à tirer parti de l’usage de l’ensemble des modes de communication. Recommandation n°15
  • 14. 14 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? FICHE 8 Inciter les commerçants non sédentaires à prendre en compte les exigences environnementales grandissantes des consommateurs L’objectif est d’associer le développement durable à une dynamique commerciale, en valorisant, par l’obtention d’un label, les commerçants non sédentaires qui mettent en place des actions concrètes en faveur de l’environnement : déchets, énergie, eau, transport, écoproduits. Dans le même temps, les inciter à moderniser leur offre et leur proposer des outils de progrès dans leur gestion. Les villes peuvent mettre en place des dispositifs aboutissant à l’obtention d’un label, et répondre ainsi à trois objectifs : offrir une opération, déjà éprouvée et testée à leurs commerçants forains, et souvent proposée par des organismes partenaires ; avancer dans la continuité des actions territoriales en faveur du développement durable ; sensibiliser les habitants à l’engagement de leurs commerçants non sédentaires. Les commerçants non sédentaires bénéficient grâce à ces opérations : d’une modernisation de leur offre auprès des consommateurs ; d’une amélioration de leur image auprès des consommateurs (90% des consommateurs sont prêts à privilégier un commerçant qui met en place des pratiques respectueuses de l’environnement) ; d’une communication gratuite sur les sites des organismes partenaires et de retombées presse dans les journaux locaux ; d’un accompagnement par les organismes partenaires dans la mise en œuvre de pratiques environnementales et dans l’accès à la labellisation : outils méthodologiques livrés sur clé USB + formation de l’équipe + conseils téléphoniques tout au long de l’opération. Valoriser les démarches environnementales des commerçants non sédentaires et leur proposer des outils de progrès dans leur gestion. Recommandation n°16
  • 15. 15 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 9 Réaliser un diagnostic global du commerce non sédentaire (état de l’offre commerciale non sédentaire / pilotage du marché concédé) Face aux attentes nouvelles des consommateurs, il importe de faire régulièrement un diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire proposée. Il peut s’agir d’étudier l’opportunité de créer un nouveau marché forain, ou de réfléchir aux modalités de rénovation d’un marché «existant, et de définir ensuite les actions à mettre en œuvre pour réussir le projet de création ou de restructuration du marché forain. Parallèlement, il importe de structurer les points de contrôle permettant de vérifier que le marché concédé répond à des règles de gestion adéquates permettant aux villes une pleine maîtrise de l’offre non sédentaire. Diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire proposée et identification des enjeux de développement Analyse socio-démographique : délivrance de rapports composés d’analyses statistiques et géographiques ; Analyse de la composition commerciale, de l’intégration urbaine et du respect des normes réglementaires, sécuritaires et juridiques ; Analyse de l’environnement concurrentie ; Démarche d’enquête auprès de la clientèle et des commerçants : restitution d’enquêtes, entretiens et/ou concertations. Définition d’une stratégie et d’un plan d’actions Définition du positionnement commercial du marché, des conditions d’intégration urbaine et commerciale Prise en compte des exigences réglementaires et juridiques (normes d’hygiène et de sécurité) Diagnostic du pilotage du marché concédé Examen des points de contrôle de la gestion du marché Evaluation des niveaux de partenariats avec les commerçants Analyse des documents organisant la concession et points d’amélioration Etablissement d’un rapport de préconisations Faire régulièrement un diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire et structurer le pilotage du marché concédé. Recommandation n°17
  • 16. FICHE 10 s’assurer du professionnalisme des acteurs La CaRtE PROFEssIOnnELLE Toute activité commerciale ou artisanale ambulante est subordonnée à l’obtention d’une carte (article L. 123-29 du Code de commerce)19 , sollicitée par le pétitionnaire après avoir déclaré20 préalablement son activité auprès du Centre de Formalités des Entreprises21 . Si ces démarches s’apparentent à des contraintes du point de vue du commerçant, elles constituent un gage de qualité et de sérieux. Cette carte n’est obligatoire que lorsque le professionnel exerce en dehors de la commune où est situé son domicile ou son établissement principal. Au contraire, s’il s’en tient uniquement à sa commune de domiciliation, il n’est pas dans l’obligation de la détenir. La déclaration doit être renouvelée tous les quatre ans22 . Le délai de délivrance est de quinze jours, à compter de la réception du dossier complet. Le titulaire de la carte doit aussi faire connaître au CFE les modifications éventuelles affectant son activité23 . La FORMatIOn DEs aCtEURs DU MaRCHé Les « métiers sur marchés » doivent être être reconnus en tant que tel. La démarche de professionnalisation de l’ensemble des acteurs (placiers, commerçants, régisseurs) doit être poursuivie tant au stade de la formation initiale que de la formation continue. Des actions de valorisation de ces métiers auprès des jeunes sont également essentielles. 16 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Mener des actions de valorisations de ces métiers auprès des jeunes. Recommandation n°18
  • 17. 17 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 10 s’assurer du professionnalisme des acteurs DEs sanCtIOns aDaPtéEs Selon l’article L.123-30 du Code de commerce, les infractions peuvent être constatées par les officiers et agents de police judiciaire, les agents de police judiciaire adjoints, et les fonctionnaires chargés du contrôle des marchés et des halles situés sur le territoire de la commune sur laquelle le commerçant ambulant exerce son activité. En cas de contrôle, celui-ci doit présenter sa carte professionnelle en cours de validité ainsi qu’un document justifiant de son identité (article R. 123- 208-5, I du Code de commerce)24 . L’absence d’une telle déclaration est punie de l’amende de 4e classe pouvant aller jusqu’à 750 € (article R. 123-208-8, alinéa 1er du Code de commerce) ; le défaut de présentation des documents relève des contraventions de 3e classe, soit une amende jusqu’à 450 € (article R. 123-208-8, alinéa 2 du Code de commerce). Prévoir des exclusions temporaires, dans le respect d’une procédure contradictoire, plus efficaces que des exclusions définitives qui « condamnent » une entreprise. Recommandation n°19
  • 18. 18 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 11 assurer la transparence des droits de place LE PRInCIPE DU CaRaCtèRE PRéCaIRE Et RéVOCabLE : La néCEssaIRE aUtORIsatIOn Parce que l’activité est exercée sur le domaine public, une autorisation est requise, en vertu de l’article L. 2122-1 du Code général de la propriété des personnes publiques (ci-après CGPPP)25 . Elle est toujours délivrée à titre précaire et révocable (article L. 2122-3 du CGPPP) et pour une durée limitée (article L. 2122-2 du même code). Ainsi, la personne qui souhaite exercer une activité non sédentaire doit obtenir, en fonction de sa situation : une autorisation d’installation sur un marché accordée par la mairie ou un placier municipal en contrepartie du paiement des droits de place ; un permis de stationnement délivré par l’autorité administrative chargée de la police de la circulation, s’il s’agit d’une occupation sans emprise (par exemple, une terrasse, un étalage ou encore le stationnement d’une camionnette – food truck) ; une permission de voirie octroyée par l’autorité chargée de la gestion du domaine, en cas d’occupation privative avec emprise (comme l’installation d’un kiosque au sol)26 . La délivrance de l’autorisation n’est en aucun cas automatique. Le refus doit être motivé, par exemple sur l’atteinte à l’ordre public, la sécurité et la salubrité publiques (articles L.2212-1 et L.2212-2 du CGCT). LE PRInCIPE DE nOn GRatUIté DU DOMaInE PUbLIC : LE VERsEMEnt D’UnE REDEVanCE L’occupation privative du domaine public n’est pas gratuite (article L.2125-1 du CGPPP). Les commerçants non sédentaires doivent s’acquitter d’une redevance, sous la forme d’un droit de place (article L.2224-18 du CGCT), fixé par le conseil municipal. En principe, les différences de tarification ne peuvent se fonder que sur une différence de valeur commerciale des emplacements ou dans les superficies accordées27 . Les bases de calcul doivent être les mêmes pour toutes les professions, quel que soit la nature des marchandises et les modes d’étalage. Par souci d’équité, des principes et critères doivent être énoncés dans le règlement-type28 . Il est préférable de prévoir un mode de calcul unique au mètre linéaire de surface de vente, pour éviter de compter deux à trois fois les mêmes surfaces ; le tarif étant ensuite fixé au regard des circonstances locales. De plus, les prix des emplacements sont à afficher en mairie et sur le marché. Parallèlement, les augmentations devraient être justifiées. assurer davantage de transparence des droits de places en prévoyant dans le règlement-type leur mode de calcul au linéaire et non au mètre carré ou, à tout le moins, afficher en mairie et sur les marchés le prix des emplacements. Recommandation n°20 Imposer, au regard du compte d’exploitation du marché, la motivation des modifications par la personne publique des tarifs applicables à l’occupation de son domaine. au minimum, prohiber les hausses deux fois supérieures à l’inflation. Recommandation n°21
  • 19. 19 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 12 Présenter un successeur Grande novation, la loi ACTPE29 du 18 juin 2014 introduit une possibilité de “transmission” du droit d’occuper un emplacement sur le marché (articles L.2224-18-1 du CGCT et L. 2224-18 du code de commerce30 ) se concrétisant comme suit : Le titulaire d’une autorisation d’occupation au sein d’une halle ou d’un marché peut, en cas de cession de son fonds, présenter au maire une personne comme successeur sous certaines conditions : d’une part, le cédant doit exercer son activité sur cet emplacement depuis au moins trois ans et, d’autre part, le cessionnaire doit être immatriculé au RCS. En cas d’acceptation par le maire, ce dernier est subrogé dans les droits et obligations de l’ancien titulaire. Toutefois, le potentiel successeur, parallèlement à sa présentation au maire, devra déposer une demande d’occupation du domaine public. En cas de décès, d’incapacité ou de retraite du titulaire, ce droit est transmis aux ayants droit qui peuvent en faire usage dans un délai de six mois, à peine de caducité. En outre, en cas de reprise par le conjoint du titulaire initial, il en conserve l’ancienneté pour faire valoir son droit de présentation. La décision motivée du maire doit être notifiée au titulaire du droit de présentation et à son successeur dans un délai de deux mois. Ces dispositions ont pour objet d’atténuer le caractère précaire et révocable des autorisations d’occupation du domaine public. En pratique, lors de la transmission d’une activité non sédentaire, pourrait être pris en compte le lien de « parenté » ainsi que la présence d’un salarié expérimenté. Favoriser le lien de “parenté” ou l’expérience d’un salarié dans la transmission. Recommandation n°22
  • 20. 20 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 13 Gérer de façon rigoureuse le marché En vertu du Code général des collectivités territoriales (articles L.2224-18 et L.2212-2 CGCT), le maire31 est seul compétent dans l’exercice de la police des halles, foires et marchés32 . Cette compétence lui confère un large pouvoir d’appréciation pour en déterminer la localisation, les modes d’organisation et de fonctionnement, sous réserve de ne pas porter atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie par des interdictions générales et absolues33 . En tant que service public à caractère industriel et commercial34 , la gestion des marchés peut être assurée en régie directe par la commune ou être dévolue à une entreprise privée en la forme d’un contrat de délégation de service public : concession, affermage ou gérance. La GEstIOn DIRECtE : UnE VOIE ExCEPtIOnnELLE Le choix du mode de gestion est fonction, notamment, de la taille de la commune et du dimensionnement corrélatif du marché. Aussi, la mairie peut-elle choisir d’administrer elle-même le marché, ce qui est en pratique peu courant. La RéGIE : aVantaGEs Et DIFFICULtés Certaines communes ont fait le choix de gérer le marché en régie directe, qui présente l’avantage d’être moins chère que la concession pour les commerçants. Elle permet également aux acteurs du marché de prendre en main les opérations de sécurité et de promotion des marchés en toute transparence à l’égard de la commune. Le passage en régie est attrayant à plus d’un titre : Dans le cadre de la régie, le régisseur est un fonctionnaire communal formé par la ville pour assurer sa mission. Tout pourboire lui est interdit sinon à se rendre coupable du délit de concussion ; De plus, le passage en régie peut permettre de corriger d’éventuels dysfonctionnements d’une concession comme une mauvaise application des tarifs. Mais le choix de la régie suppose une étude préalable quant aux capacités de la commune à faire face à certaines difficutlés. D’une part, le financement peut poser problème puisque la mairie n’a pas nécessairement les moyens financiers nécessaires, notamment pour ce qui est mise aux normes d’hygiène. D’autre part, l’enjeu réside dans le recrutement du régisseur, figure essentielle du marché : il assure sa gestion opérationnelle, optimise l’attribution des emplacements, veille à la qualité des produits vendus, en particulier par les volants, à la propreté et au bon accueil de la clientèle. Il faut également penser à recruter un suppléant pour pallier toute absence. Quant au passage d’une concession à une régie, la réussite d’une telle transition, dépend de l’implication de l’élu local en charge du commerce, qui doit être forte et constante.
  • 21. 21 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Gérer de façon rigoureuse le marché FICHE 13 Gérer de façon rigoureuse le marché LE CHOIx DE La COnCEssIOn : Un néCEssaIRE COntRôLE DE La COLLECtIVIté D’autres communes peuvent préférer la délégation de service public. Le titulaire du contrat est alors l’interface avec la collectivité. Les avantages Faire appel à des professionnels peut permettre une meilleure qualité de service. Les concessionnaires doivent s’adapter aux spécificités de la commune. Le suivi est opéré lors des commissions de marché qui doivent s’assurer du bon déroulement du contrat dans le respect du règlement intérieur. Surtout, le délégataire peut prendre en charge tout ou partie de l’investissement requis à la maintenance et à la modernisation des lieux. Les précautions à prendre Concernant le rapport annuel du concessionnaire35 Bien que l’article R. 1411-7 du CGCT précise les données comptables devant y être mentionnées, il convient d’établir systématiquement avec précision les différentes prestations du délégataire ainsi que le budget y afférent. En outre, rien n’est prévu par la loi en termes de sanctions en cas de retard ou de non production du rapport. Dans une telle hypothèse, la convention devrait stipuler un système de mise en demeure du délégataire par le maire, dont le non-respect déclencherait l’application par de pénalités. Dans le rapport annuel, établir systématiquement les différentes prestations du délégataire ainsi que le budget y afférent. Prévoir dans la convention des pénalités en cas de retard ou de non production du rapport. Recommandation n°23
  • 22. 22 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Gérer de façon rigoureuse le marché FICHE 13 Gérer de façon rigoureuse le marché Concernant la durée des conventions de délégation de service public Même si aujourd’hui la durée s’est raccourcie, ces contrats peuvent être conclus sur de très longues périodes36 : difficile donc de le dénoncer, sauf à régler des pénalités financières importantes et à mettre en péril l’équilibre du budget communal37 . Or, selon l’article L.1411-2 du CGCT, « les conventions de délégation de service public doivent être limitées dans leur durée. Celle-ci est déterminée par la collectivité en fonction des prestations demandées au délégataire. Lorsque les installations sont à la charge du délégataire, la convention de délégation tient compte, pour la détermination de sa durée, de la nature et du montant de l’investissement à réaliser et ne peut dans ce cas dépasser la durée normale d’amortissement des installations mises en œuvre ». De plus, la prorogation, par avenant, sans mise en concurrence, est ouverte exclusivement dans deux cas : soit pour des motifs d’intérêt général et dans la limite d’une année supplémentaire ; soit lorsque le délégataire doit réaliser des investissements non prévus au contrat initial et qui ne pourraient être amortis que moyennant une hausse excessive des droits de place. Parce que la durée est parfois longue, la renégociation est toujours possible. Elle nécessite un climat serein, exempt de toute pression. Il serait judicieux d’encourager toutes les initiatives d’élaboration de modèle de délégation de service public. Encourager toutes les initiatives d’élaboration de modèle de délégation de service public synthétisant les obligations légales de base de la commune et de son délégataire. Recommandation n°24
  • 23. 23 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Gérer de façon rigoureuse le marché FICHE 13 Gérer de façon rigoureuse le marché Concernant les conditions de perception des droits de place La convention de délégation de service public devrait expressément distinguer au sein des droits de place, entre, d’une part, la taxe votée par le conseil municipal au titre de l’utilisation du domaine public (sur laquelle la TVA n’est pas perçue) et, d’autre part, la rémunération du délégataire (qui donne lieu à TVA). L’affichage des prix des emplacements devrait également faire ressortir cette distinction. En outre, s’agissant des prestations de publicité et d’animation, l’utilisation par le gestionnaire du budget voté par les commerçants à cet effet, devrait être décidée par eux et assortie d’une obligation de rendre compte portant sur les dépenses et les recettes. Quant à la redevance publicitaire prélevée sur les commerçants par le gestionnaire, elle devrait correspondre à un service rendu dûment justifié. Tout mécanisme de reconduction automatique annuelle devrait être prohibé. Cette redevance devrait être versée sur un fonds destiné à assurer la promotion des marchés et être assise sur le métrage et non sur le prix des places. Dans le cas de la régie, certaines communes l’ont transformée en subvention, ce qui implique que si elle n’est pas votée et reconduite, elle est versée dans le budget général. Dans ce contexte, il serait utile d’instaurer une convention-type permettant de fixer les critères de la redevance publicitaire qui finance les opérations d’animation. Distinguer expressément dans la délégation de service public au sein des droits de place ce qui relève de la taxe votée par le conseil municipal et de la rémunération du délégataire. Recommandation n°25 Instaurer une convention-type permettant de fixer les critères de la redevance publicitaire, favorisant la coordination des opérations d’animation sur l’ensemble de la ville. Recommandation n°26
  • 24. 24 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? FICHE 14 Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants la création, le transfert ou la suppression des halles ou des marchés communaux : dans cette hypothèse, l’avis qu’elles rendent est un avis simple. Or, compte tenu de l’importance des règles élaborées au niveau local, le maire devrait justifier de son non-suivi. Un meilleur partenariat devrait être instauré entre l’ensemble des acteurs, à savoir la ville, le gestionnaire et les commerçants. Cela passe par la nécessaire consultation des organisations professionnelles intéressées, la surveillance et la promotion conjointes des marchés. COnsULtER LEs ORGanIsatIOns PROFEssIOnnELLEs IntéREsséEs Selon l’article L.2224-18 du CGCT, elles doivent donc être consultées pour : La circulaire du 12 mars 201238 rappelle ce dispositif et précise qu’à défaut de consultation, les municipalités concernées seraient exposées à une annulation contentieuse des actes intervenus39 . Ce même texte prévoit en outre la création d’une commission consultative des services publics locaux, pour ceux confiés à un tiers par convention ou exploités en régie dotée de l’autonomie financière. Ces commissions sont consultées pour avis sur tout projet de délégation de service public. Elles se composent des membres de l’assemblée délibérante ou de l’organe délibérant et des représentants d’associations locales. Elles peuvent inviter toute personne dont l’audition parait utile à participer à leurs travaux avec voix consultative. Par ce biais, les organisations professionnelles peuvent être associées aux travaux des commissions. Rendre obligatoire la justification par le maire du non-suivi de l’avis émis par les organisations professionnelles intéressées. allonger le délai de réponse de un à trois mois, pour permettre un examen efficace des documents préalablement communiqués. Recommandation n°27 Imposer la présence des organisations professionnelles intéressées au sein des commissions consultatives des services publics locaux. Recommandation n°28
  • 25. 25 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants FICHE 14 Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants Leur régime est fixé par le conseil municipal après consultation des organisations professionnelles intéressées. Aucun délai n’est prévu pour rendre cet avis. les droits de place et de stationnement ; Parce que la police des halles et marchés est exercée par le maire, il lui appartient de fixer dans un règlement les droits et obligations de tous les acteurs dans le respect de la liberté du commerce et de l’industrie. L’adoption d’un règlement intérieur fixant les règles de fonctionnement n’est pas obligatoire en vertu du principe de la libre administration des collectivités territoriales40 . Toutefois, un règlement-type a été réalisé par la Fédération nationale des marchés de France. En parallèle, une proposition de modèle d’arrêté municipal portant règlement de marché a été élaborée, en partenariat avec les organisations professionnelles, l’Association des Maires de France et les pouvoirs publics. Elle peut être adaptée par le maire à chaque situation41 . En tout état de cause, dans tout règlement, devrait figurer l’interdiction du pourboire perçu par le placier auprès des commerçants en cas de concession. Les sanctions applicables en la matière devraient aussi être renforcées. Pour éviter de tenter le placier, il faudrait aussi le rémunérer correctement. Le règlement du marché : Prévoir un délai de remise de l’avis dans le cas de la définition du régime des droits de place et de stationnement. Recommandation n°29 Renforcer les sanctions prévues en cas de pourboire indûment perçu par le placier. Recommandation n°30
  • 26. 26 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants FICHE 14 Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants PROMOUVOIR LEs MaRCHés Les campagnes de publicité et de promotion communes, assurées par le gestionnaire peut avoir un impact sur le tarif des droits de place. Elles doivent être définies précisément, tant dans leur objet que dans le budget qui leur sera consacré, dans la convention de gestion déléguée. A ce titre, une charte de qualité reposant sur des standards de présentation, d’accueil, de propreté, pourrait être établie pour chaque marché. Elle serait gage de qualité et participerait, indirectement, à la promotion du marché. Par ailleurs, il conviendrait de développer toute forme de communication permettant une meilleure connaissance des marchés (signalétiques à l’entrée et centre-ville, site internet, plaquettes des municipalités…). établir une charte de qualité pour chaque marché. Recommandation n°31
  • 27. 27 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants FICHE 14 Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants LUttER COntRE LEs VEntEs à La saUVEttE Et sURVEILLER EFFICaCEMEnt DU MaRCHé Les marchés étant souvent confrontés aux ventes à la sauvette, le Code pénal, dans ses articles 446-1 à 446-4, dispose que « La vente à la sauvette est le fait, sans autorisation ou déclaration régulière, d’offrir, de mettre en vente ou d’exposer en vue de la vente des biens ou d’exercer toute autre profession dans les lieux publics en violation des dispositions réglementaires sur la police de ces lieux. La vente à la sauvette est punie de six mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende ». Les peines sont portées à un an d’emprisonnement et à 15.000 € lorsqu’elle s’accompagne de voies de fait ou de menaces ou est commise en réunion. La confiscation ou la destruction de la chose qui a servi à commettre l’infraction est également prévue. Sont punissables les personnes physiques et les personnes morales. Est également introduit, dans les articles 225-12-8 à 225-12-10, un délit d’exploitation des ventes à la sauvette. Les agents de la DGCCRF et les officiers de police judiciaire42 sont alors compétents pour constater l’infraction et pour consigner les marchandises et les biens ayant servi à leur vente43 . Cette consignation donne obligatoirement lieu à un procès-verbal, mentionnant l’inventaire des produits et leur valeur44 . Cette lourdeur des procédures - ajoutée à la fréquente insolvabilité des contrevenants - explique que, bien souvent, les forces de l’ordre préfèrent se contenter de dissuader ponctuellement les revendeurs. alléger les procédures de saisie des marchandises irrégulièrement proposées à la vente au moyen des nouvelles technologies. au lieu de lister un à un chaque produit, annexer au procès-verbal une photographie numérique d’un seul en mentionnant le nombre d’articles identiques. Recommandation n°32
  • 28. 28 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Comment garantir une gestion performante du marché ? Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants FICHE 14 Instaurer un meilleur partenariat avec les commerçants Plus généralement, les personnels du gestionnaire privé assurent la « police » quotidienne du marché, notamment pour l’attribution des emplacements. Ils répartissent verbalement les «volants» sur les espaces vacants. Ils s’occupent également des sous-locations. Cette fonction exige des compétences avérées. Pour améliorer la surveillance quotidienne et garantir un niveau de compétence, il serait opportun d’instituer une formation obligatoire des placiers. Par ailleurs, les agents publics ou privés devraient saisir, soit la DDCCRF en cas d’irrégularité au regard du règlement du marché ou d’atteinte à la concurrence, soit les autorités de police judiciaire pour les infractions susceptibles de recevoir une qualification pénale. sensibiliser et former l’ensemble des acteurs (placiers, commerçants, gestionnaires…) à la surveillance du marché. Recommandation n°33
  • 29. n°1 - Intégrer le commerce non sédentaire comme levier dans les programmes de revitalisation commerciale. n°2 - Rendre le marché ouvert sur son environnement en veillant à son architecture. Plusieurs dispositifs peuvent ainsi être envisagés, comme des parois vitrées et des lieux de restauration. n°3 - Mettre à disposition des locaux techniques nécessaires au commerçant non sédentaire. n°4 - Prévoir les besoins des commerçants non sédentaires, notamment en eau, électricité, équipements collectifs et installations sanitaires. Regrouper dans la mesure du possible les activités alimentaires en un seul endroit bien pourvu en points d’eau, électricité,... n°5 - accompagner les commerçants non sédentaires par une aide financière à l’achat d’un véhicule propre. n°6 - Prévoir sur le marché, ou à tout le moins à proximité, des stationnements réservés aux commerçants n°7 - ne pas appliquer aux food trucks les règles relatives à la vente au déballage. n°8 - Veiller au respect d’un « périmètre de non-concurrence » autour des restaurants et autres commerces alimentaires dans lequel les food trucks ne pourraient pas s’installer. Etendre cette démarche aux agriculteurs qui vendent leurs produits en sortie de gare notamment. n°9 - appliquer aux magasins éphémères le statut de la convention précaire. n°10 - élargir les horaires selon les rythmes, notamment en fin de journée, et les flux locaux, par exemple à proximité des gares. adapter l’offre en fonction des marchés existants. n°11 - Organiser la gestion des invendus. n°12 - Prévoir une répartition dans le règlement selon le degré de représentation des activités, en veillant à la diversité commerciale. n°13 - Fixer dans le règlement du marché un délai de réponse à la demande d’attribution d’emplacement au maire, tout refus devant être motivé. Prévoir la consultation obligatoire des organisations professionnelles intéressées. n°14 - Promouvoir les produits régionaux et de la production locale vendus par les commerçants sur les marchés, notamment par l’implantation d’un point de dégustation de produits du terroir et de saison. Développer les services annexes : paiement par carte, titres restaurant, livraison à domicile, mise en place de cartes de fidélité... 29 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Récapitulatif des recommandations
  • 30. n°15 - Inciter le commerçant non sédentaire à tirer parti de l’usage de l’ensemble des modes de communication. n°16 - Valoriser les démarches environnementales des commerçants non sédentaires et leur proposer des outils de progrès dans leur gestion. n°17 - Faire régulièrement un diagnostic de l’offre commerciale non sédentaire et structurer le pilotage du marché concédé. n°18 - Mener des actions de valorisations de ces métiers auprès des jeunes. n°19 - Prévoir des exclusions temporaires, dans le respect d’une procédure contradictoire, plus efficaces que des exclusions définitives qui « condamnent » une entreprise. n°20 - assurer davantage de transparence des droits de places en prévoyant dans le règlement-type leur mode de calcul au linéaire et non au mètre carré ou, à tout le moins, afficher en mairie et sur les marchés le prix des emplacements. n°21 - Imposer, au regard du compte d’exploitation du marché, la motivation des modifications par la personne publique des tarifs applicables à l’occupation de son domaine. au minimum, prohiber les hausses deux fois supérieures à l’inflation. n°22 - Favoriser le lien de “parenté” ou l’expérience d’un salarié dans la transmission. n°23 - Dans le rapport annuel, établir systématiquement les différentes prestations du délégataire ainsi que le budget y afférent. Prévoir dans la convention des pénalités en cas de retard ou de non production du rapport. n°24 - Encourager toutes les initiatives d’élaboration de modèle de délégation de service public synthétisant les obligations légales de base de la commune et de son délégataire. n°25 - Distinguer expressément dans la délégation de service public au sein des droits de place ce qui relève de la taxe votée par le conseil municipal et de la rémunération du délégataire. n°26 - Instaurer une convention-type permettant de fixer les critères de la redevance publicitaire, favorisant la coordination des opérations d’animation sur l’ensemble de la ville. n°27 - Rendre obligatoire la justification par le maire du non-suivi de l’avis émis par les organisations professionnelles intéressées. allonger le délai de réponse de un à trois mois, pour permettre un examen efficace des documents préalablement communiqués. n°28 - Imposer la présence des organisations professionnelles intéressées au sein des commissions consultatives des services publics locaux. n°29 - Prévoir un délai de remise de l’avis dans le cas de la définition du régime des droits de place et de stationnement. n°30 - Renforcer les sanctions prévues en cas de pourboire indûment perçu par le placier. n°31 - établir une charte de qualité pour chaque marché. n°32 - alléger les procédures de saisie des marchandises irrégulièrement proposées à la vente au moyen des nouvelles technologies. au lieu de lister un à un chaque produit, annexer au procès-verbal une photographie numérique d’un seul en mentionnant le nombre d’articles identiques. n°33 - sensibiliser et former l’ensemble des acteurs (placiers, commerçants, gestionnaires…) à la surveillance du marché. 30 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Récapitulatif des recommandations
  • 31. RéFéREnCEs 1 “Le business des marchés”, Le Parisien Economie, 1er juillet 2013, p. 2. 2 INSEE/SIRENE 2013. 3 Institut Français de la Mode (IFM), 2014. 4 Hyper ou marché, à vous de choisir !, dépliant de la Fédération nationale des marchés de France. 5 Il abroge la directive 93/43 du Conseil du 14 juin 1993 relative à l'hygiène des denrées alimentaires , tout en en reprenant les grandes lignes. Il est entré en vigueur le 1er janvier 2006. 6 Le guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) est un document de référence, évolutif, d’application volontaire, conçu par une branche professionnelle pour les professionnels de son secteur. Se reporter à la page internet du Ministère de l’agriculture, http://agriculture.gouv.fr/guides-de-bonnes-pratiques-hygiene. 7 Un document de référence sur la mise en conformité des marchés, élaboré en 1999 par la Confédération Générale de l’Alimentation en Détail (CGAD), en partenariat avec les administrations de contrôle, aidait les collectivités à mettre leur marché en conformité et donnait des recommandations aux professionnels ; bien qu’ancien, ses préconisations restent valables aujourd’hui. 8 Réponse ministérielle à la question précitée, JOAN 16 septembre 2014. 9 Question AN n°52961 de Ph. Gosselin, JOAN, 1er avril 2014. 10 L’association Street Food en mouvement fait signer à ses adhérents une charte de qualité dans laquelle ils s’engagent notamment au “respect d’une concurrence loyale en matière d’emplacement, de distance aux autres commerces de restauration et d’attitude commerciale”. 11 “Le commerce éphémère parti pour durer !”, Enquête LSA, 31 mai 2012, D. Bicard (http://www.lsa-conso.fr/le-commerce-ephemere- parti-pour-durer,130680). 12 “Can You Profit From a Pop-up Shop?”, Blog Huffingtonpost, 23 octobre 2013, D. Sweeney (http://www.huffingtonpost. com/deborah-sweeney/can-you-profit-from-a-pop_b_4143852.html). 13 “Le commerce éphémère parti pour durer !”, Enquête LSA, 31 mai 2012, D. Bicard (http://www.lsa-conso.fr/le-commerce-ephemere- parti-pour-durer,130680). 14 “Les magasins éphémères jouent sur le temporaires”, l’Express Entreprises, 10 août 2005, L. Aubin. 15 Article L. 145-5-1 du Code de commerce : “N'est pas soumise au présent chapitre la convention d'occupation précaire qui se caractérise, quelle que soit sa durée, par le fait que l'occupation des lieux n'est autorisée qu'à raison de circonstances particulières indépendantes de la seule volonté des parties”. 16 Le bail dérogatoire ne peut être conclu pour une durée supérieure à trois ans depuis la loi n°2014-626 du 18 juin 2014, pour l’artisanat, le commerce et les très petites entreprises, dite ACTPE. Auparavant, la durée maximale était de deux ans. 17 Voir notamment Civ. 3e , 29 avril 2009, n°08-13308 et n°08-10506. 18 Etats généraux du Conseil du commerce de France, 14 février 2013. 19 Cette carte comporte les mentions obligatoires suivantes (article A. 123-80-3 du Code de commerce) : - le nom de naissance et, le cas échéant, le nom d’usage du titulaire, les prénoms, la date et le lieu de naissance, la nationalité, l’adresse du domicile ; - le numéro unique d’identification (SIREN) de l’entreprise pour le compte de laquelle le titulaire exerce une activité ambulante ; - la raison sociale ou le nom commercial suivi, le cas échéant, du sigle, l’adresse du siège social ; - la nature de l’activité commerciale ou artisanale ambulante exercée ; - l’identification de la chambre consulaire qui a délivré la carte ; - la date de délivrance de la carte ; - la date d’expiration de la validité de la carte ; - un numéro d’ordre ; - une photographie d’identité du titulaire. 31 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
  • 32. 20 L’article R.123-208-3 fixe les modalités de la déclaration : elle doit être adressée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou remise contre récépissé. Si le dossier est incomplet, le centre de formalité notifie la liste des pièces manquantes à l’intéressé, dans les quinze jours suivant la réception du dossier. Si le dossier de déclaration est complet, la CCI délivre une “carte permettant l’exercice d’une activité commerciale ou artisanale ambulante”, dans un délai d’un mois maximum. 21 Décret n°2009-194 du 18 février 2009 relatif à l'exercice des activités commerciales et artisanales ambulantes. 22 Article R.123-208-4 23 Article R. 231-208-4, al. 2 24 Dans l’hypothèse où la personne contrôlée est un salarié ou un préposé, l’article R. 123-208-5 du Code de commerce prévoit que doivent être présentée à toute réquisition des agents compétents : - une copie de la carte de la personne pour le compte de laquelle ils exercent cette activité, - un document établissant un lien avec le titulaire de la carte, - ainsi qu’un document justifiant de son identité. 25 Cette interdiction se retrouve également à l'article L. 442-8 du Code de commerce selon lequel : “Il est interdit à toute personne d’offrir à la vente des produits ou de proposer des services en utilisant, dans des conditions irrégulières, le domaine public de l’Etat, des collectivités locales et de leurs établissements publics”. 26 Cette demande doit être effectuée : - à la préfecture, s’il s’agit d’une route nationale hors agglomération, départementale ou de certaines artères de la ville ; du président du conseil général pour les voies départementales hors agglomération ( article L. 3221-4 du CGCT). - à la mairie pour les voies communales, routes nationales et les voies de communication situées à l’intérieur de l’agglomération (article L. 2213-1, alinéa 1er du CGCT), sous réserve d’un éventuel transfert de compétence (article L. 2213-1, alinéa 3 du CGCT). Pour Paris, il faut se tourner vers la préfecture de Police. 27 Circulaire ministérielle du ministère de l’intérieur n°78-73 du 8 février 1978 relative au régime des marchés et des foires. 28 La proposition d’arrêté portant règlement général du marché d’avril 2012 suggère juste que les tarifs soient établis au mètre linéaire. Quant au règlement type en vigueur jusqu’à cette date, il prévoyait que l’application de la taxe de droit de place est basée sur le mètre linéaire occupé. 29 Loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, article 71. 30 A noter que ces dispositions ne s’appliquent qu’aux abonnés, non aux volants. 31 A Paris, il s’agit du préfet de police (arrêté du 12 messidor an VIII). 32 En pratique, le maire est responsable de l’organisation des halles et marchés, et notamment du respect des normes d’hygiènes des aliments (Règlement (CE) n°852/2004 du 29 avril 2004 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires, entré en vigueur au 1er janvier 2006). 33 CE, 26 avril 1993, Commune de Méribel, n°101146, cité in Rep. Min. n°00644, JO Sénat, 29 novembre 2012, p. 2753. 34 Le commerce non sédentaire est mentionné dans le chapitre sur les SPIC du CGCT (articles L. 2224-18 et suivants). 35 Prévu par l’article L.1411-3 du CGCT : “Le délégataire produit chaque année avant le 1er juin à l'autorité délégante un rapport comportant notamment les comptes retraçant la totalité des opérations afférentes à l'exécution de la délégation de service public et une analyse de la qualité de service. Ce rapport est assorti d'une annexe permettant à l'autorité délégante d'apprécier les conditions d'exécution du service public. Dès la communication de ce rapport, son examen est mis à l'ordre du jour de la plus prochaine réunion de l'assemblée délibérante qui en prend acte”. 36 Dans un rapport de 1991 sur les marchés d’Ile-de-France, la Cour des comptes avait mis en évidence le manque de transparence qui affectait certains contrats de gestion déléguée, cela au détriment des collectivités locales et des commerçants, mais au profit des gestionnaires privés. Elle dénonçait, d’une part, l’absence d’un modèle de cahier des charges sur lequel les communes auraient pu s’appuyer ; d’autre part, la durée excessive (20-30 ans) des conventions sans lien avec le temps d’amortissement des équipements et bénéficiant de reconduction tacite ; enfin, le manque de moyens de contrôle des collectivités par le défaut de production des comptes d’exploitation du marché. 37 Rapports de la CCIP, “Occupation du domaine public par les commerçants - Propositions de la CCIP”, présenté par J. Tardieu, le 13 octobre 2005 ; et “Commerce non sédentaire : pour un environnement juridique plus sûr”, présenté par G. Coste, 12 juillet 2001. 32 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Références
  • 33. 38 Circulaire du 12 mars 2012 relative aux activités commerciales et artisanales ambulantes : concertation avec les municipalités, Secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérale et de la consommation. 39 Voir, par exemple, CE, 25 septembre 1987, SA Comptoir lyonnais des viandes, n°72480. 40 Réponse à la question écrite n° 11083 de F. Férat du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'économie, du redressement productif et du numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, JO Sénat 3 juillet 2014, p. 1616. 41 Proposition d’arrêté portant règlement général du marché du 24 avril 2012 (http://www.amf.asso.fr/document/fichier.asp?FTP= AMF_7518_MODELE_DE_REGLEMENT_DE_MARCHE.pdf&ID_DOC=7518&DOT_N_ID=7). 42 D’autres services peuvent également être appelés : pour les denrées alimentaires, il faut alerter la Direction des services vétérinaires pour procéder à la saisie, les équarisseurs sont également sollicités dès lors qu’il s’agit de viande. 43 Cette consignation est d’une durée maximale d’un mois. 44 Articles L. 442-8, L. 450-1 à L. 450-3, L. 450- 8 du Code de commerce et R. 644-2 et R. 644- 3 du Code pénal. 33 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE Références
  • 34. Représentant près de 840 000 entreprises, la CCI de Paris Ile-de-France est animée par 98 élus chefs d’entreprise bénévoles. ses missions: former les hommes et les femmes dans ses écoles (HEC, EsCP Europe, EssEC, Les Gobelins, Ferrandi…), accompagner le développement des entreprises et des territoires, accroître l’attractivité et le rayonnement international de la Région capitale grâce notamment à ses centres de congrès et d’exposition (Palais des congrès de la Porte Maillot, Parc international d’expositions de Paris nord Villepinte…) et promouvoir les intérêts des entreprises auprès des pouvoirs publics. En s’appuyant sur ses élus chefs d’entreprise, réunis en commissions spécialisées, sur ses experts et sur ses centres d’études et de recherche (CROCIs, OCED, CREDa, IRPI), la CCI Paris Ile-de-France produit et publie chaque année plus de 60 rapports, études et avis dans les domaines intéressant directement la vie des entreprises : la compétitivité, les mutations économiques, les politiques publiques et l’attractivité de la Région capitale. L’ensemble de ces travaux est diffusé aux pouvoirs publics nationaux et européens et aux acteurs économiques. La CCI PaRIs ILE-DE-FRanCE Retrouvez l’ensemble de ces publications sur : www.cci-paris-idf.fr/etudes 34 GUIDE 2015 - LE COMMERCE nOn séDEntaIRE
  • 35. Directeur de la publication Étienne Guyot Contact expert Dominique Moreno dmoreno@cci-paris-idf.fr 01.55.65.75.15 Maquette Stéphanie Fournier Crédits photographiques Rosekipik-Fotolia NLshop-Fotolia Michael Brown-Fotolia Marie-Thérèse GUIHAL-Fotolia Laz’e-Pete-Fotolia AMATHIEU-Fotolia nuroworld-Fotolia M.studio-Fotolia Mangsaab-Fotolia jamesbin-Fotolia RG.-Fotolia Richard Villalon-Fotolia Photographee.eu-Fotolia M. Schuppich-Fotolia Trueffelpix-Fotolia Baillou-Fotolia vege-Fotolia neko92vl-Fotolia Kotoyamagami-Fotolia CCI Paris Ile-de-France 27 avenue de Friedland - 75382 Paris cedex 08 Rapports consultables ou téléchargeables sur le site : www.cci-paris-idf.fr Dépôt légal : ISSN : 0995-4457 – Gratuit ISBN :