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09
20                       Rapport
                         annuel




             08      10 L’activité
                        des institutions
                                            16 L’actualité
                                               de la protection
                                                                  22 L’action
                                                                     sociale
                         de prévoyance
La gestion               en 2009
                                               sociale
                                               complémentaire

  paritaire          26 Les équilibres 30 Le2009
                                             CTIP                 36 Les institutions
et la négociation       financiers
                         des institutions
                                          en                         adhérentes
                                                                     au CTIP
        collective       en 2009
sommaire
       La gestion paritaire
  08   et la négociation
       collective

       L’activité
  10   des institutions de
       prévoyance en 2009

       L’actualité de
  16   la protection sociale
       complémentaire


  22 L’action sociale

       Les équilibres
  26   financiers des institutions
       en 2009


  30 Le CTIP
       en 2009



  36 Les institutions
     adhérentes au CTIP
EnTrETIEn aveC les PrésIdenTs
                                                                                               Bernard Lemée, Président                         Alain Tisserant, Vice-Président


Préparer
l’avenir



Au-delà des évolutions                                           nation entre les fédérations AGIRC1                           Les groupes de protection sociale
observées en matière                                             et ARRCO2 et le CTIP. Cette ins-                           existaient de fait, mais il fallait leur
de prévoyance en 2009,                                           tance s’est immédiatement mise au                          donner une définition claire et ren-
de votre point de vue, quels                                     travail : elle a rédigé un modèle de la                    forcer leurs règles de fonctionne-
                                                                 convention de fonctionnement qui                           ment, notamment en intégrant la
ont été les événements
                                                                 précise les relations entre les as-                        désignation par les partenaires so-
marquants de l’année                                             sociations sommitales et les autres                        ciaux de leurs représentants dans
pour les institutions de                                         entités des groupes de protection                          les conseils d’administration.
prévoyance et pour le CTIP ?                                     sociale ; elle a également défini les
                                                                 modalités de présentation des dos-                            Ces règles, complétées par les
                                                                 siers de rapprochement ou de par-                          recommandations du CTIP, renfor-
Bernard Lemée :                                                  tenariat aux associations sommi-                           cent un pilotage stratégique favo-
     L’année 2009 a principalement                               tales et à l’instance de coordination.                     rable au développement des insti-
  été marquée par la signature de                                                                                           tutions.
                                                                    En outre, l’accord du 8 juillet 2009
  l’accord sur la gouvernance des                                revêt pour le CTIP une importance
  groupes de protection sociale et                               toute particulière en ce qu’il lui
  la poursuite des travaux sur la                                confère, d’une part, la mission de                     Autre fait marquant de 2009,
  gouvernance et le contrôle interne                             s’assurer de la mise en œuvre de ses                   l’adoption de la directive
  des institutions de prévoyance.                                propres recommandations, d’autre                       Solvabilité 2 par l’Union
        Les institutions de prévoyance                           part, celle de rendre un avis consultatif
                                                                 sur les projets de rapprochement
                                                                                                                        européenne. Quelles sont                                  05
     font partie, pour la quasi-totalité                                                                                les implications de cette                            Entretien
     d’entre elles, de groupes de protec-                        soumis à l’instance de coordination                    réforme prudentielle pour les
                                                                 entre groupes de protection sociale.                                                                         avec les
     tion sociale dont l’activité se répartit                                                                           institutions de prévoyance ?                        Présidents
     entre la retraite complémentaire et la
     prévoyance au sens large. L’accord
     du 8 juillet 2009 sur la gouvernance                    Alain Tisserant :
                                                                   Les partenaires sociaux avaient                      Bernard Lemée :
     constitue une avancée déterminante.
                                                               l’obligation d’aboutir sur le dossier de                      Solvabilité 2 s’inscrit dans une
     Cet accord a substitué à des pra-
                                                               la gouvernance. Concernant l’activité                      tendance générale de renforcement
     tiques déjà bien encadrées, un
                                                               du champ concurrentiel des groupes,                        des règles prudentielles dans les
     dispositif conventionnel couvrant à
                                                               la situation antérieure comportait en                      secteurs de la banque et de l’assu-
     la fois l’organisation et le fonction-
                                                               effet un certain nombre de risques                         rance. Une orientation que la crise
     nement des groupes de protection
                                                               de nature juridique et économique.                         financière n’a fait qu’accentuer. La
     sociale.
                                                               De son côté, l’Autorité de contrôle                        directive se fonde sur un principe
        Il a, notamment, clarifié les attribu-                 demandait au monde paritaire de                            vertueux puisqu’elle incite à mieux
     tions des associations sommitales                         renforcer ses règles de bonne gou-                         analyser la typologie de chacun des
     et instauré une instance de coordi-                       vernance.                                                  risques afin de mieux les maîtriser.


1
    Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres 2 Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés
EnTrETIEn aveC les PrésIdenTs


     Préparer l’avenir




           Les institutions de prévoyance de-                     amène à mettre en place des sché-           institutions de prévoyance dans
           vront désormais tenir compte d’exi-                    mas vertueux, à mieux analyser les          l’assurance maladie et de rappeler
           gences supplémentaires en fonds                        risques et à mieux gérer nos institu-       leurs contraintes propres. Comme
           propres dans leurs projets de déve-                    tions tout en évitant une prudence          nous l’avons dit, les exigences en
           loppement. L’exercice est compli-                      excessive, elle sera utile.                 matière de solvabilité obligent les
           qué. Le CTIP s’est donc fortement                                                                  institutions à être excédentaires afin
           mobilisé pour les aider à intégrer                                                                 de respecter les ratios prudentiels.
           cette nouvelle logique prudentielle.                Bernard Lemée :                                Or, nous observons un désenga-
                                                                    Le dispositif de solvabilité concerne     gement de la Sécurité sociale dans
               Parallèlement, le CTIP a défendu                  aussi la gouvernance et la transpa-          certains domaines et un transfert
           la nécessité de reconnaître la nature                 rence financière, et incite à renforcer      de dépenses vers les organismes
           particulière de certains risques, en                  le contrôle interne. Nous nous effor-        complémentaires qui, rappelons-le,
           particulier le risque Santé. Conformé-                çons de faire prévaloir, sur ces su-         contrairement au régime général,
           ment à l’esprit initial de Solvabilité 2,             jets comme sur celui de l’exigence           ne peuvent en aucune manière être
           les ratios de solvabilité doivent être                en fonds propres, la préoccupation           en situation déficitaire. Cette ten-
           calculés en fonction du profil de                     d’un juste équilibre qui permettra           dance à faire jouer aux organismes
           risque afin de ne pas peser inutile-                  aux institutions de prévoyance de            complémentaires le rôle de variable
           ment sur une activité. La démarche                    continuer à se développer tout en            d’ajustement doit nous inciter à être
           du CTIP, menée conjointement avec                     respectant les contraintes qui leur          encore plus rigoureux et prudents
           les autres familles d’organismes                      seront imposées.                             dans notre gestion afin de préserver
06         assureurs, a été récompensée car                                                                   les intérêts des entreprises et des
           nous avons déjà obtenu un calibrage                                                                salariés qui nous font confiance.
           spécifique au module Santé et sa                                                                   Les pouvoirs publics doivent rester
           segmentation entre les frais médicaux                                                              raisonnables en matière de trans-
                                                               La gestion de l’assurance
           et la perte de revenus.                                                                            ferts de charges. Dans leur réflexion
                                                               maladie continue à être                        sur les ressources de l’Assurance
                                                               un enjeu national. Quelle                      maladie, ils doivent prendre la me-
     Alain Tisserant :                                         doit être l’implication des                    sure de ce que représente la contri-
           Nous sommes bien évidemment                         institutions de prévoyance                     bution consolidée des salariés du
       favorables à la philosophie de Solva-                   et du CTIP dans ce débat ?                     secteur privé à l’assurance maladie
       bilité 2. Garantir nos engagements                                                                     obligatoire et complémentaire.
       quels que soient le contexte et l’en-                   Alain Tisserant :
       vironnement, c’est depuis toujours                            Le CTIP est membre de l’Unocam3
       le métier des institutions. Mais cette                    aux côtés des fédérations des autres       Bernard Lemée :
       exigence de fonds propres doit être                       familles d’organismes complémen-                Les pouvoirs publics ont ten-
       déterminée avec discernement en                           taires. Cette participation est l’oc-        dance à surestimer les capacités
       fonction des risques. Si la réforme                       casion de réaffirmer la place des            financières des organismes com-


      3
          Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire


     rapport annuel 2009
plémentaires qui ont dû faire face à     Alain Tisserant :                             Si elles ont des cultures différentes,
  des taxations successives sans lien           L’épargne retraite, tout comme la        elles ont la même vocation.
  avec leur rentabilité. Mesurée sur         dépendance, est un risque à long
  dix ans, celle-ci s’est avérée tout        terme. Les institutions de prévoyance,
  juste suffisante pour satisfaire les       organismes paritaires, ont toute
  contraintes de fonds propres, dans         légitimité à les prendre en charge.       Comment qualifieriez-vous
  le cadre actuel de Solvabilité 1. Il       L’enjeu est de réussir à sensibiliser     la place de la gestion paritaire
  est, par conséquent, nécessaire de         des personnes qui ne sont pas en-         dans un environnement
  trouver une juste mesure entre les         core concernées. Concernant la dé-        économique marqué par
  besoins de financement des dé-             pendance, introduire des dispositifs      la crise ?
  penses de santé, les attentes des          d’« aide aux aidants » dans les ac-
  salariés et des employeurs, et les         cords collectifs peut en constituer       Bernard Lemée :
  obligations prudentielles.                 l’un des moyens car ils rendent im-            Les institutions de prévoyance
                                             médiat l’intérêt de la garantie pour        ont convenablement traversé la crise
                                             les salariés. L’autre enjeu réside dans     et aucun sinistre majeur n’a été
                                             la portabilité des droits tout au long      enregistré. Elles bénéficient d’une
Quels sont à vos yeux                        du parcours professionnel. Les par-         bonne image et d’un capital de
                                             tenaires sociaux doivent aussi avan-        sympathie intact. Ce n’est pas un
les grands enjeux de
                                             cer sur cette question.                     hasard. Pour continuer à progresser,
la prévoyance pour                                                                       nous devons veiller à mettre en
les années à venir ?                                                                     pratique ce que nous préconisons,            07
                                           Bernard Lemée :                               notamment en matière de gouver-           Entretien
Bernard Lemée :                                 L’épargne retraite mobilise beau-        nance, de contrôle interne et de           avec les
     L’épargne retraite constitue sans       coup de ressources. Sans doute              règles de solvabilité. Il en va de       Présidents
  aucun doute l’un de ces enjeux.            faut-il dans ce domaine envisager           notre réputation mais aussi de notre
  Le débat actuel sur la réforme des         des regroupements ou des parte-             capacité à nous adapter à un envi-
  retraites identifie bien les probléma-     nariats. Une réflexion a été engagée        ronnement plus exigeant.
  tiques. Parallèlement au système           dans ce sens avec les directions
  par répartition, il sera nécessaire        générales des institutions. N’ou-
  de proposer des mécanismes                 blions pas que nos institutions,
  d’épargne retraite aux salariés afin       gérées par les partenaires sociaux,
  de les aider à se constituer un com-       n’ont pas d’actionnaires. Une saine       Bernard Lemée,
  plément de ressources. Le défi est         concurrence ne doit donc pas em-          Président
  d’élaborer une offre attractive dans       pêcher le développement de coo-
  des conditions de sécurité finan-                                                    Alain Tisserant,
                                             pérations entre elles, que ce soit sur    Vice-Président
  cière, pour les bénéficiaires comme        les fonctions supports ou pour pro-
  pour les institutions de prévoyance.       mouvoir des offres standardisées.
La gestion
         paritaire
         et la négociation
         collective
          es partenaires sociaux
                                       la gestion paritaire
     L      sont engagés à plusieurs
            niveaux dans la
            prévoyance collective.     des institutions
          Au niveau national, ils
     participent à l’élaboration
     de son cadre réglementaire.       de prévoyance
     Dans les entreprises et dans
     les branches professionnelles,           Les institutions de prévoyance sont      Gérées paritairement, les institutions
     ils négocient les garanties         parties prenantes de l’évolution de la        de prévoyance sont naturellement au
     au bénéfice des salariés.           protection sociale complémentaire du          contact des entreprises et des sala-
     Ce dialogue social, qui a           fait de leur expertise en matière de          riés, proximité qui facilite l’adaptation
                                         contrats collectifs. Sous le pilotage         permanente aux besoins de protec-
     présidé à la mise en place
                                         des partenaires sociaux, elles gèrent         tion sociale.
     des couvertures, se prolonge        les garanties de prévoyance com-
     dans le cadre de la gestion         plémentaire mises en place dans les
     paritaire des institutions          branches professionnelles et les en-        Servir l’intérêt des employeurs
     de prévoyance.                      treprises au bénéfice des salariés et       et des salariés
     L’initiative des partenaires        de leurs familles. Ce qui les place de
                                         fait au cœur de compétences et de                  Soumises à des règles pruden-
     sociaux dans la définition,
08   la négociation et le pilotage
                                         valeurs qui prennent aujourd’hui une
                                         importance croissante. Les contrats
                                                                                       tielles très strictes, les institutions de
                                                                                       prévoyance offrent un excellent niveau
     des dispositifs de prévoyance       collectifs et leur gestion paritaire          de solidité financière.
     impulse une dynamique               s’inscrivent en résonance avec les
     sociale dans l’entreprise et        besoins économiques et l’attente              N’ayant pas d’actionnaires à rému-
                                         sociale.                                      nérer, leurs résultats servent à ren-
     s’avère, à cet égard, bien
                                                                                       forcer la sécurité des engagements,
     accueillie par les employeurs                                                     à améliorer le niveau des garanties et
     et les salariés.                                                                  à proposer de nouveaux services. Ils
                                       La proximité
     Dans le contexte actuel, le                                                       permettent aussi de développer une
                                       avec les entreprises                            action sociale au bénéfice des sala-
     paritarisme de négociation
     comme de gestion est plus               L’entreprise demeure un point             riés et des familles.
     que jamais une valeur d’avenir,     central de l’organisation de la société.
                                         Les dispositifs collectifs de prévoyance      La gestion paritaire des institutions
     pour la vigilance et l’exigence     prolongent la protection sociale orga-        de prévoyance garantit que soient
     dont il fait preuve.                nisée autour du monde du travail, dans        pris en compte les intérêts de chacune
                                         un esprit de solidarité et de mutualisa-      des parties, employeurs et salariés,
                                         tion. Ces dispositifs matérialisent la        quel que soit le contexte ou l’envi-
                                         continuité entre le travail et la protec-     ronnement et au-delà des réalités
                                         tion sociale autour de la personne du         économiques et sociales propres à
                                         salarié.                                      chaque secteur d’activité.

     rapport annuel 2009
la négociation collective
en prévoyance et complémentaire
santé
       En 2009, environ 120 avenants            régime de complémentaire santé au              entreprise pendant une durée limitée
  portant sur la prévoyance ou la santé         profit des salariés cadres et non              (9 mois maximum).
  ont été signés par les partenaires so-        cadres. Ce régime prend notamment
                                                                                               Entre le 1er juillet et le 31 décembre
  ciaux. Pour près d’un quart, il s’agit        en charge des soins non remboursés
                                                                                               2009, 53 conventions collectives
  de la transposition du dispositif de          par la Sécurité sociale, tels que les
                                                                                               nationales disposant d’un régime
  « portabilité » des garanties prévoyance      séances de chiropractie, d’acupuncture
                                                                                               de prévoyance ont signé un avenant
  et santé en vigueur depuis le                 et d’ostéopathie.
                                                                                               destiné à transposer ce dispositif
  1er juillet 2009.
                                                La branche professionnelle des casinos         (soit environ 22 % de l’ensemble des
                                                a, pour sa part, instauré un nouveau           conventions collectives incluant un
Les nouveaux régimes                            régime de complémentaire santé ainsi           régime de prévoyance et de complé-
de prévoyance et                                qu’un nouveau régime de prévoyance             mentaire santé). Ce mouvement de-
de complémentaire santé                         (incapacité, invalidité, décès) pour           vrait logiquement se poursuivre tout
                                                l’ensemble de ses salariés.                    au long de l’année 2010.
      En 2009, cinq branches profes-
  sionnelles ont instauré un nouveau            Les autres avenants ont modifié ou             Environ 90 % des conventions
  régime de prévoyance : esthétique             complété les garanties déjà existantes.        collectives nationales ayant signé un
  cosmétique ; négoce et prestations de         Par ailleurs, plusieurs accords ont            avenant sur la portabilité, ont opté pour
  services médico-techniques ; per-             révisé les taux de cotisations afin de         un financement « mutualisé » : ce sont
  sonnel des administrateurs et des             maintenir l’équilibre technique des            les cotisations des salariés en activité
  mandataires judiciaires ; personnel au        régimes.                                       qui financent la portabilité des sala-
  sol des entreprises de transport                                                             riés licenciés. Ce mécanisme de soli-
  aérien ; personnel des cabinets mé-        La « portabilité » dans                           darité entre salariés a donc été
  dicaux. Par ailleurs, la branche du        les branches professionnelles                     plébiscité par les branches profes-
  travail temporaire (interim) a remis à                                                       sionnelles.
                                                    L’article 14 de l’accord national
  plat son régime prévoyance.
                                                interprofessionnel (ANI) du 11 janvier



                                                                                                                   42
  Ces régimes couvrent les salariés             2008 sur la modernisation du marché
  contre les risques incapacité, inva-          du travail a mis en place un mécanisme
  lidité et décès (capital décès et rente       de « maintien des garanties santé et
  d’éducation). Cinq d’entre eux cou-           prévoyance d’entreprise ».
  vrent à la fois les cadres et les non
                                                Depuis le 1er juillet 2009, ce dispositif                  conventions
  cadres, le sixième ne couvre que les                                                           collectives nationales
  non cadres.
                                                de « portabilité » permet aux salariés
                                                licenciés qui le souhaitent de continuer              ont instauré un régime                        09
  La branche professionnelle de la              à bénéficier des garanties santé et                de complémentaire santé.                    La gestion
  pâtisserie a mis en place un nouveau          prévoyance mises en place dans leur                                                            paritaire et
                                                                                                                                           la négociation
                                                                                                                                                collective
                                             Les branches professionnelles                  cords conclus dans les branches
                                             couvrent ainsi, en prévoyance et en            professionnelles :
     Évolution                               complémentaire santé, près de                  - d’une part, l’adoption de la réforme
     de la négociation                       10,8 millions de salariés du secteur           de l’assurance maladie d’août 2004
     collective                              privé en France.                               et la mise en œuvre des « contrats
                                                                                            responsables » ;
     de branche                              L’activité de la négociation collective
                                                                                            - d’autre part, la transposition de
                                             de branche est étroitement liée à
                                                                                            l’article 5 de l’accord national inter-
                                             l’évolution de la réglementation de la

A
     u 31 décembre 2009, 244 con-                                                           professionnel du 11 janvier 2008 sur
      ventions collectives nationales        prévoyance.
                                                                                            l’amélioration de l’indemnisation
      ont instauré un régime de              Depuis fin 2004, deux vagues suc-              maladie (réduction des délais
      prévoyance. Parmi celles-ci,           cessives de réglementations ont                d’ancienneté et de carence) et celle
    42 ont mis en place un régime            eu un impact direct sur le rythme              de l’article 14 sur la portabilité des
 de complémentaire santé.                    et la fréquence du nombre d’ac-                garanties prévoyance et santé.
12,6
                                                                   millions de participants
                                                                   en prévoyance et
                                                                   5,6 millions au titre de
                                                                   la complémentaire santé
                                                                   à travers 2 millions
                                                                   d’entreprises.




      L’activité
      des institutions
      de prévoyance
      en 2009

     e
                n 2009, les effets de la crise économique sur l’emploi ont pesé
10                sur l’activité des institutions de prévoyance. Le niveau des
                   cotisations reste néanmoins stable en prévoyance et affiche
                   une légère hausse en santé, notamment grâce aux accords
                   négociés en 2008 dans les branches professionnelles. Malgré
                   une légère dégradation des équilibres techniques, la reprise
                 des marchés financiers a généré une augmentation du résultat
                net qui a permis aux institutions de prévoyance de restaurer le
             niveau de marge de solvabilité qu’elles avaient avant la crise. Dans
        la perspective de Solvabilité 2 et de réformes concernant des champs
        majeurs de la protection sociale, les institutions de prévoyance ont fait
        preuve de prudence dans la gestion de leurs équilibres.




     rapport annuel 2009
l’évolution des cotisations marquée
par le ralentissement économique



La diffusion des garanties                                        En 2009, plus de 2 millions



                                                                                                       11,4
                                                             d’entreprises adhérentes ont confié
                                                             la gestion de couvertures de pré-
                                                             voyance complémentaire à une ins-
ENTREPRISES ADHÉRENTES                                       titution au profit de 12,6 millions de
[en million d’entreprises]
                                                             participants en prévoyance et de
                                                             5,6 millions de participants pour la
                                                                                                       milliards d’euros
                                                             complémentaire santé. Les deux tiers      de cotisations au titre des
       1,8
             1,9                                             des entreprises, majoritairement des      opérations directes (+ 3,2 %)
1,7                                                          entreprises comptant moins de             réalisés par les 54 institutions
                                                             50 salariés, sont adhérentes auprès       membres du CTIP    .
                                                             d’une institution de prévoyance pro-
                    0,7                                      fessionnelle.
                          0,5
                                         0,4
                                                             En effet, l’absence très fréquente de
                                                             représentation syndicale dans les
PRÉVOYANCE                        COmPlÉmENtAiRE
                                  sANtÉ
                                                             petites entreprises explique la volonté
                                                             des partenaires sociaux de mettre
                                                             en place, par voie d’accord collectif,
Une même entreprise pouvant souscrire à plu-
                                                             une couverture complémentaire mi-
sieurs garanties auprès d’une même institution,
le nombre total d’entreprises adhérentes à une               nimale dans toutes les entreprises
institution est estimé à 2 millions.                         de la branche. Ce sont souvent des
                                                             institutions professionnelles qui se
                                                             voient confier la gestion de ces cou-
Décès Invalidité Incapacité     Retraite sup. et IFC
                                                             vertures.
Mensualisation Dépendance




SALARIÉS ET ANCIENS
                                                           L’évolution des cotisations                                                            11
SALARIÉS PARTICIPANTS                                                                                                                      L’activité des
                                                                  Dans un contexte difficile marqué
[en millions de personnes]                                                                                                                   institutions
                                                             par une contraction de l’emploi, l’ac-
                                                                                                                                          de prévoyance


                                                                                                             55,6
                                                             tivité des institutions de prévoyance,
             11,9                                            en hausse de 3,2 %, enregistre une                                                 en 2009
11,3   11                                                    faible progression avec un montant
                                                             global de 11,4 milliards d’euros de       Sur
                                                5,6          cotisations.
                                                                                                       milliards d’euros
                    2,3   2,9                                Si cette impulsion provient surtout       de cotisations que
                                  0,3                        de facteurs non économiques, tels         représentent la prévoyance et la
                                                             que la hausse de leur contribution        complémentaire santé en France,
PRÉVOYANCE                                COmPlÉmENtAiRE     au financement du fonds CMU, elle         38 % sont réalisés dans le cadre
                                          sANtÉ
                                                             résulte également des accords col-        collectif des entreprises.
Le nombre total de participants est estimé en
                                                             lectifs négociés en 2008 dans des         Les institutions de prévoyance
prévoyance à 12,6 millions de personnes et à                 branches professionnelles, telles que     représentent 45 % de la
5,6 millions au titre de la complémentaire santé             l’agriculture ou les intermittents du     prévoyance et complémentaire
en excluant les doubles comptages, un même                   spectacle. Ces accords compensent         santé d’entreprise.
salarié bénéficiant fréquemment de plusieurs                 en partie les effets du recul de l’em-
garanties auprès d’une même institution.                     ploi sur les cotisations.
La complémentaire santé d’entre-
         prise a connu une croissance de
         4,6 % liée pour l’essentiel à la hausse                                                                    les entreprises. Tout en étant moins
         de 3,4 points de la taxe destinée à                            La progression régulière                    forte qu’en 2008 où ces garanties
         financer le fond CMU. Les couver-                              des garanties                               affichaient un taux de progression
                                                                                                                    de plus de 40 % en atteignant
         tures liées à l’arrêt de travail (men-                         dépendance                                  18 millions d’euros, cette augmen-
         sualisation, incapacité de travail et                                                                      tation de 5,6 % témoigne néanmoins
         invalidité), plus sensibles à l’environ-                ien qu’encore marginales dans                      de l’intérêt croissant des entreprises
         nement économique que la complé-
         mentaire santé, enregistrent quant à
         elles une faible progression. Elles
                                                       B          l’activité des institutions de
                                                                  prévoyance, les garanties
                                                                  dépendance, qui s’élèvent à
                                                                                                                    et des branches professionnelles
                                                                                                                    pour ces couvertures. De plus en
                                                                                                                    plus d’institutions proposent d’ailleurs
         progressent de seulement 1,9 %                         19 millions d’euros, progressent                    ces garanties collectives en attendant
         contre 3,8 % en 2008.                              à nouveau en 2009, dans un contexte                     un signe fort des pouvoirs publics
                                                            économique pourtant difficile pour                      pour favoriser leur développement.
         La croissance des cotisations de
         5,8 % en matière de retraite supplé-
         mentaire reste soutenue malgré un
         repli de près de 12 % des indemnités
         de fin de carrière du fait de la réduc-
         tion des marges de manœuvre finan-
                                                                                                 ÉvoLuTIoN DES CoTISATIoNS PAR gARANTIE EN 2009
         cières des entreprises. Cette bonne                                                                                                          [en millions d’euros]
         progression s’explique par les derniers
         transferts d’institutions de retraite                                                                                                 Cotisations*
         supplémentaire (IRS) vers des insti-                                                                                         2008             2009      08/09
         tutions de prévoyance.
                                                           Total complémentaire santé                                                 5 075            5 306       4,6 %
                                                           Décès, rentes d’éducation et de conjoint                                   2 250            2 269       0,8 %
                                                           Incapacité, invalidité, mensualisation                                     2 811            2 865       1,9 %
                                                           Dépendance                                                                     18               19      5,6 %
                                                           Total prévoyance                                                           5 079            5 153       1,5 %
                                                           Total retraite supplémentaire                                                868               918      5,8 %
                                                           Total                                                                    11 022           11 377        3,2 %
     Les institutions de prévoyance,                   *
                                                           opérations directes, hors réassurance et acceptations.

     premiers acteurs de
     la prévoyance collective
     en entreprise
                                                                                                                    RÉPARTITIoN DE L’ACTIvITÉ
                                                                                                                    EN 2009
     RÉPARTITIoN DES CoTISATIoNS
12   SANTÉ ET PRÉvoyANCE EN 2009
     [Cotisations totales de 55,6 milliards d’euros]
                                                                                                                                         8,1 %




                                                                                                                        20 %
                                                                                                                                                                   46,6 %
                                                                              Institutions                                               11,4 milliards
                                                                            de prévoyance                                                   d’euros
              Contrats                 Contrats                                    45 %
            individuels              collectifs en
            et assimilés              entreprise
                                                                                                                           25,3 %
            34,6 Mdse                 21 Mdse                                    Autres
                                                                              organismes
                                                                              d’assurance
                                                                                    55 %                            Complémentaire santé
                                                                                                                    Incapacité, invalidité, mensualisation
                                                                                                                    Décès, rentes d’éducation et de conjoint
                                                                                                                    Retraite supplémentaire
                                                                                                                    Dépendance n.s.
       Estimation CTIP




     rapport annuel 2009
les prestations continuent
de progresser

L’évolution des prestations                                                une évolution contrastée selon la                                                Enfin, les prestations de retraite
                                                                           nature des soins et des biens mé-                                                supplémentaire connaissent une
         La charge des prestations, qui                                    dicaux. À noter, par ailleurs, qu’à la                                           progression très inférieure à celle de
    intègre les prestations réglées sous                                   demande des entreprises, les institu-                                            l’exercice précédant, avec une hausse
    forme de rentes, de capitaux ou de                                     tions prennent en charge de plus en                                              de 1,3 % contre près de 11,2 %
    remboursements de frais médicaux                                       plus de prestations correspondant à                                              en 2008.
    ainsi que la variation des provisions                                  de la prévention santé.
    techniques, enregistre une augmen-
    tation de 2,6 %.                                                       Les prestations d’incapacité, d’invali-
                                                                           dité et la mensualisation enregistrent,
    Les dépenses de santé remboursées                                      quant à elles, une hausse de 5,6 %,
    par les institutions de prévoyance ont                                 plus forte que celle de 1,8 % obser-
    connu une progression globale de                                       véeen 2008.
    3,8 % derrière laquelle on observe




                                                                                                           ÉvoLuTIoN DES PRESTATIoNS PAR gARANTIE EN 2009
                                                                                                                                                                                              [en millions d’euros]
            Le financement
            de la dépense de soins                                                                                                                                                    Prestations*

            et de biens médicaux                                                                                                                                           2008                2009             08/09
                                                                      Total complémentaire santé                                                                           4 236               4 396               3,8 %
                                                                      Décès, rentes d’éducation et de conjoint                                                             1 627               1 553             - 4,5 %
      n 2008, la Sécurité sociale

E
                                                                      Incapacité, invalidité, mensualisation                                                               2 493               2 633               5,6 %
       prenait en charge 75,6 % de
       la dépense de soins et de                                      Dépendance                                                                                                11                  15            30,7 %
       biens médicaux. La part des                                    Total prévoyance                                                                                     4 131               4 201               1,7 %
      organismes complémentaires
                                                                      Total retraite supplémentaire                                                                        1 155               1 170               1,3 %
 représentait 13,7 % de ces dépenses
 et les ménages en supportaient                                       Total                                                                                                9 522               9 767              2,6 %
 directement 9,4 %.                                               *
                                                                      prestations versées au cours de l’exercice + variation des provisions mathématiques et des prestations à payer, hors frais de gestion.
                                                                                                                                                                                                                                   13
 Les institutions de prévoyance                                                                                                                                                                                             L’activité des
 prennent en charge 2,5 % du
                                                                                                                                                                                                                              institutions
 financement de la dépense par les
 organismes complémentaires.
                                                                                                                                                     LES PRESTATIoNS SANTÉ                                                 de prévoyance
                                                                                                                                                     DES INSTITuTIoNS                                                            en 2009
 (Comptes nationaux de la santé 2008 – septembre 2009 - DREES).                                                                                      DE PRÉvoyANCE PAR TyPE
                                                                                                                                                     DE DÉPENSES EN 2009



                                                                                                                                                                                  4,8 %
                                                                                                                                                                                                               21,6 %
                                                                                                                                                               15,8 %
S’élevant à


9,8
                                                                                                                        Lunetterie et orthopédie
                                                                                                                         Honoraires médecins et                                  4,4 milliards
                                                                                                                            auxiliaires médicaux
                                                                                                                                 Soins dentaires
                                                                                                                                                                                   d’euros

milliards d’euros,
                                                                                                                 Prescriptions pharmaceutiques
                                                                                                                          Frais d’hospitalisation         17,9 %                                                 20,5 %
les prestations sont en                                                                                                            Autres postes
                                                                                                                       (laboratoires d’analyses,
augmentation de 2,6 %.                                                                                                établissements thermaux,
                                                                                                                         transports de malades)                             19,4 %
Une stratégie payante en réassurance




           En progression de 3 %, les opé-      vée sur plusieurs années du recours
       rations nettes de réassurance s’élè-     à la réassurance proportionnelle, à        RÉPARTITIoN DES ACCEPTATIoNS
       vent à 9,4 milliards d’euros.            laquelle s’ajoute la progression           EN 2009
       La part des cessions augmente légè-      constante des opérations acceptées,
       rement par rapport à l’année précé-      illustrent clairement la stratégie et la
                                                                                                               8%
       dente, elle représente 24,8 % pour       position des institutions sur le
       l’ensemble des garanties.                marché de la prévoyance et de la                 12 %
                                                complémentaire santé d’entreprise.
       Hormis les dépenses liées à la dé-
                                                                                                                                      66 %
       pendance, la complémentaire santé        Les acceptations en réassurance                                  1,2 milliard
       constitue toujours l’activité la plus    poursuivent leur évolution, avec une        14 %                   d’euros
       fortement réassurée, avec un taux de     augmentation de près de 5,6 %,
       cession de 28 %. Le décès et l’inca-     pour un montant de 1,2 milliard
       pacité de travail sont davantage         d’euros. La garantie complémentaire
       couverts par une réassurance non         santé contribue pour l’essentiel à
       proportionnelle. La diminution obser-    cette progression.                         Complémentaire santé
                                                                                           Décès, rentes d’éducation et de conjoint
                                                                                           Incapacité, invalidité
                                                                                           Retraite supplémentaire

                                               [ Directeur général
                                               du groupe vaUBan
                                               HUManIs ]
       Damien VanDorpe

       «  La prévention santé en
       entreprise permet de compléter,
       sur le lieu de travail, les actions
       menées à titre individuel. Menée
14     en partenariat avec les équipes
       RH, elle prend notamment tout
       son sens avec les salariés seniors,
       pour leur garantir une bonne
       santé en fin de carrière.   »


                                                                                           Avec    9,4
                                                                                           milliards d’euros,
                                                                                           les opérations nettes
                                                                                           de réassurance
                                                                                           progressent de 3 %.




     rapport annuel 2009
55 % de la prévoyance et de la santé
d’entreprise en France réalisés par
les groupes combinés

     En 2009, 17 groupes ont établi
 des comptes combinés affichant sur          LES CoMPTES CoMbINÉS PRÉvoyANCE EN 2009
 l’ensemble de ce périmètre, des co-         [cotisations en milliards d’euros]
 tisations acquises de 16,9 milliards
 d’euros, pour lesquelles les autres
 organismes ont contribué à hauteur
                                                  COmPlÉmENtAiRE
 de 4,9 milliards d’euros.                                sANtÉ                    5,6            2,6       8,2



 La complémentaire santé et les ga-                    PRÉVOYANCE                  5,6       1,1    6,7
 ranties de prévoyance, y compris la
 dépendance, représentent la majorité                   REtRAitE
                                                                    0,8 1,1 1,9
 de l’activité avec respectivement                suPPlÉmENtAiRE

 8,2 milliards d’euros et 6,7 milliards          AutREs ACtiVitÉs
 d’euros. La contribution de la retraite      NON AssuRANtiEllEs        0,15
 supplémentaire représente 1,9 milliard
 d’euros.                                                   tOtAl                            12                              4,9        16,9


 Les placements gérés par l’ensemble                                0          2         4   6          8         10   12   14     16     18
 des institutions et leurs groupes com-
 binés s’élèvent à 52,3 milliards d’euros.

 L’ensemble de cette activité combi-
 née représente 55 % de l’ensemble
 du marché de la prévoyance et de la
 complémentaire santé d’entreprise
 en France contre 45 % réalisés par
 les seules institutions de prévoyance.
                                                                                                                                                       15

                                                       54
                                                                                                                                                L’activité des
                                                                                                                                                  institutions
                                                                                                                                               de prévoyance
                                             Sur les                                                                                                 en 2009
                                             institutions
                                             membres du CTIP,
                                             34 institutions
                                             font partie d’une combinaison
                                             (17 groupes combinés),
                                             36 institutions
                                             font partie d’un groupe
                                             de protection sociale
                                             (20 groupes de protection
                                             sociale).
45             %

                                                                              de l’activité
                                                                              au titre de la
                                                                              prévoyance et de
                                                                              la complémentaire
                                                                              santé collectives
                                                                              réalisés par
                                                                              les institutions
                                                                              de prévoyance.




      L’actualité
      de la protection
      sociale
      complémentaire

     a
                 cteurs majeurs de la protection sociale complémentaire,
16                 les institutions de prévoyance sont associées à toutes les
                    réflexions susceptibles d’influer sur leur métier et leurs activités.
                    Elles sont particulièrement concernées par celles qui portent
                    sur l’évolution de l’assurance maladie, questions traitées
                    notamment dans le cadre de l’union nationale des organismes
                  complémentaires d’assurance maladie (uNoCAM). Dans la
                 concertation en cours sur la dépendance, elles font valoir les
              avantages des dispositifs collectifs mis en place à l’initiative des
        représentants des employeurs et des salariés. Partenaires de projets
        nationaux, comme Sésam-vitale ou le portail net-entreprises, elles y
        consacrent beaucoup de compétences et de moyens. Leur objectif :
        offrir la meilleure qualité de service à un coût maîtrisé.




     rapport annuel 2009
L’assurance maladie complémentaire

Le CTIp partie prenante                          par l’Union des organismes complé-
                                                 mentaires dans sa plate-forme com-
des réflexions sur l’assurance
                                                 mune.
maladie                                                                                               Améliorer la lisibilité
       Alors que la situation financière de    Des avancées concrètes                                des contrats
  l’assurance maladie pose les limites         en matière de négociations
  d’un système structurellement défi-
                                               conventionnelles                                   ans sa plate-forme de proposi-
  citaire, les débats engagés ces


                                                                                             D
  dernières années sur une évolution                  La LFSS pour 2009 a rendu obli-               tions, l’UNOCAM annonçait
  de la prise en charge n’ont pas été            gatoire l’invitation de l’UNOCAM aux                en juillet 2009 le lancement
  relancés en 2009. Néanmoins, quel-                                                                 de travaux visant à rendre
                                                 négociations conventionnelles avec
                                                                                                    plus lisibles les contrats des
  ques évolutions significatives sont inter-     les professionnels de santé, et im-             complémentaires. L’Union et ses
  venues. Les organismes complémen-              posé sa signature pour les domaines          membres se sont fortement mobilisés
  taires ont davantage été impliqués             où la part du financement de l’assu-         sur ce projet. Un guide des questions
  dans la gouvernance du système, no-            rance maladie obligatoire est mino-          à se poser pour comprendre et
  tamment à travers le renforcement              ritaire - soins dentaires, optiques et       choisir une complémentaire santé,
  des compétences de l’UNOCAM, et                audioprothèses.                              ainsi qu’un glossaire ont été remis
  leur intervention davantage encadrée.                                                       au ministère de la Santé en avril
  Avec une contribution portée à 5,9 %,          Ses compétences ainsi élargies,              2010.
  les organismes complémentaires                 l’UNOCAM a associé les organismes
                                                                                              Une déclaration commune de
  couvrent dorénavant la totalité des            complémentaires à la rédaction d’une         bonnes pratiques sur la lisibilité
  dépenses du fonds CMU (couverture              nouvelle convention avec les opticiens-      des garanties santé devrait être
  maladie universelle).                          lunetiers qui devrait être négociée          également validée par l’ensemble
                                                 en 2010.                                     des membres de l’UNOCAM.
  C’est dans ce contexte que le CTIP
  a renforcé sa participation aux ré-            Par ailleurs, la signature d’un protocole
  flexions et actions de l’UNOCAM                d’accord tripartite relatif au secteur
  témoignant du rôle des organismes              optionnel, en octobre 2009, a constitué
  complémentaires dans la prise en               une étape majeure pour l’UNOCAM.
  charge des soins.                              Étroitement associée à la rédaction
                                                 de ce protocole, l’UNOCAM a enrichi
  Le CTIP a contribué à l’élaboration            le contenu des critères de qualité
  d’une plate-forme de propositions com-         constitutifs de ce nouveau secteur.
  munes aux membres de l’UNOCAM                  Elle a, en outre, rappelé aux pouvoirs
  traduisant leur volonté de s’impliquer         publics la nécessité de prévoir simul-
  dans la gestion du système de santé.
  L’UNOCAM proposait notamment
                                                 tanément des mesures sur la régula-
                                                 tion et l’évolution du secteur II.
                                                                                                                                               17
                                                                                                                                        L’actualité de
  dans cette plateforme des axes
  pour une meilleure articulation entre                                                                                                  la protection
  régimes obligatoires et organismes                                                                                                          sociale
  complémentaires.                                                                                                                    complémentaire

  Le CTIP et ses membres ont suivi                                                           [ Délégué général du
  de près l’élaboration de la loi de                                                         groupe MalaKOFF
  financement de la Sécurité sociale                                                         MederIC]
  (LFSS) pour 2010, tant au moment
                                                Guillaume Sarkozy
  de sa rédaction que de son examen
  par les assemblées. Au final cette loi        «   Prévention, orientation, qualité
  n’a pas intégré de mesures de nature à        de soins, gestion du risque,
  résorber la composante structurelle des       réduction du reste à charge sont
  déficits, alors que, sur la base d’un taux    les objectifs à poursuivre dans
  d’évolution des dépenses de + 3 %,            le cadre d’une stratégie au service
  le déficit prévisionnel de la branche         de l’amélioration de la productivité
                                                des entreprises et du bien-être
  maladie était évalué à 14,6 Mds€
  pour 2010. Le texte de loi n’a pas non        des salariés.   »
  plus retenu les propositions émises
et PRO BTP, participent à l’expérimen-   SeSaM-Vitale évolue
                                                          tation conduite au sein de ce grou-      vers les télé-services
                                                          pement d’intérêt public. Il s’agit de
                 Une nouvelle                             tester, sur un échantillon anonymisé             En 2009, SESAM-Vitale, système
                dynamique                                 d’assurés, la faisabilité d’un appa-        de dématérialisation des feuilles de
                                                          riement des données de rembourse-           soins, a relié plus de 257 000 profes-
             es membres du CTIP ont                       ment de l’assurance maladie complé-         sionnels de santé à l’assurance maladie


     l        souhaité conduire ensemble                  mentaire à celles des régimes obliga-       obligatoire pour le bénéfice des millions
              une réflexion face aux défis                toires. Un comité d’experts veille au       d’assurés porteurs de la carte Vitale.
              des prochaines années en                    respect de la charte de déontologie         Ouvert aux organismes complémen-
             matière de prévoyance et de                  dont s’est doté l’IDS concernant les        taires, SESAM-Vitale est aussi un
          complémentaire santé.                           conditions et modalités de partage          programme en évolution permanente.
                                                          des informations.                           Le CTIP participe à sa maîtrise d’ou-
         Initiés par le CTIP début 2010, ces
                                                                                                      vrage en faisant valoir les besoins des
         travaux ont d’ores et déjà permis de
         dégager des thématiques communes                                                             institutions de prévoyance autour de
                                                        Élaboration avec les opticiens                trois axes : la dématérialisation des
         sur lesquelles les groupes de pro-
         tection sociale pourraient impulser            de la norme opto-aMC                          flux de facturation directement adressés
         une nouvelle dynamique dans les                                                              à l’organisme complémentaire ; l’inscri-
                                                               En collaboration avec des pro-
         années à venir.                                                                              ption des droits de la complémentaire
                                                          fessionnels de l’optique, les familles
                                                                                                      santé sur un support électronique ; la
                                                          d’organismes complémentaires ont
                                                                                                      réception des données de rem-
                                                          élaboré une norme pour faciliter leurs
                                                                                                      boursement analogues à celles que
                                                          échanges de données. Les conseil-
                                                                                                      reçoivent les régimes obligatoires
     Une expérimentation                                  lers techniques de l’UNOCAM et les
                                                                                                      dans le respect des préconisations
     dans le cadre de l’institut                          membres du comité de liaison des
                                                                                                      du rapport « Babusiaux ».
                                                          régimes complémentaires (CLRC)
     des données de santé
                                                          l’ont fait évoluer pour sa mise en          Le CTIP suit également les travaux
                L’institut des données de santé (IDS)     conformité avec la loi « informatique       pour définir une nouvelle architecture
           vise une meilleure connaissance du             et libertés ».                              du système intégrant plus de fonc-
           système de santé et de ses évolu-                                                          tions « en ligne ». Il anime des ateliers
           tions. Les bases de données dont il            La marque « Opto-AMC » a été en-            permettant aux institutions de pré-
           dispose proviennent surtout de l’as-           registrée le 18 juin 2009 ; la Com-         voyance d’analyser les impacts des
           surance maladie. Trois groupes d’ins-          mission nationale de l’informatique         évolutions de SESAM-Vitale sur leur
           titutions de prévoyance, AG2R LA               et des libertés (CNIL) a rendu un avis      propre stratégie et de mesurer l’intérêt
           MONDIALE, MALAKOFF MEDERIC,                    favorable en mai 2010.                      d’appuyer leur offre de télé-services
                                                                                                      sur l’infrastructure sécurisée de
                                                                                                      SESAM-Vitale.



     la modernisation
18   des déclarations sociales

                En mai 2010, les 10 ans du GIP            aux institutions de prévoyance en
           « Modernisation des déclarations so-           2010, dont plus des trois-quarts via
           ciales » (GIP MDS) ont été l’occasion          net-entreprises. Ces déclarations, en
                                                                                                           Un outil devenu
           de rappeler les chiffres clés du succès        augmentation de 15 % par rapport à               indispensable
           de net-entreprises : une vingtaine de          2009, ont été effectuées selon la


                                                                                                   L
           déclarations en ligne proposées à              nouvelle structure de données Pré-              e logiciel de contrôle DADS-U
           ce jour, 1,8 million d’entreprises ins-        voyance. Considérablement enrichie,             CTL facilite la gestion des
           crites, 14 millions de déclarations re-        cette dernière a nécessité une intense          déclarations par les entreprises.
           çues en 2009.                                  préparation et de nombreuses for-               Développé par le CTIP, ce
                                                                                                       logiciel, qui contribue à augmenter
                                                          mations auprès des éditeurs de
                                                                                                    la qualité des déclarations, fait
     plus de 400 000 DaDS-U                               logiciels et des collaborateurs des
                                                                                                    désormais partie de la boite à
     prévoyance en 2010                                   institutions. Compatible avec la
                                                                                                    outils du déclarant. La plupart des
                                                          norme 4DS (cf. page suivante), cette
                                                                                                    éditeurs l’ont d’ores et déjà intégré
               Plus de 400 000 déclarations               nouvelle structure constitue une          dans leur solution logicielle.
           annuelles de données sociales-uni-             indéniable avancée pour les évolu-
           fiées (DADS-U) ont été adressées               tions futures.

     rapport annuel 2009
Le CTIp devient partenaire                      sations, ont été adressées aux
                                             de net-DUCS                                     institutions de retraite complémen-



400 000
                                                                                             taire et aux institutions de prévoyance.
                                               À la demande des institutions de
                                               prévoyance, le CTIP a signé la con-           Suite à certaines évolutions régle-
                                               vention net-DUCS (déclaration uni-            mentaires et techniques, deux des
DADS-U reçues                                  fiée de cotisations sociales) dont il est     organismes partenaires, l’ACOSS et
par les institutions de                        partenaire depuis le 1er janvier 2010.        l’UNEDIC, ont intégré une partie du
prévoyance en 2010                             Cette adhésion permet à l’ensemble            service dans leurs systèmes d’in-
contre 3 500 en 2005.                          des institutions de prévoyance du             formation. Ce qui a conduit l’AGIRC
                                               CTIP, qu’elles fassent partie ou non          ARRCO à faire de même avec le dé-
                                               d’un groupe de protection sociale, de         veloppement de la DUCS-Groupe de
                                               proposer ce service aux entreprises.          protection sociale (DUCS GPS). Le
                                               Fin 2009, plus de 1,3 million de              CTIP participe au comité de coordi-
                                               déclarations pour 13 Mdse de coti-            nation du projet et à tous ses travaux.
   participation à la future
   norme 4DS
                                                                                           [ Directeur général
       La norme DADSU a été profon-                                                        de PrO BTP ]
   dément révisée afin de l’adapter à
   un nombre croissant de partenaires         paul GraSSeT
   et à de nouvelles données à traiter.
   Elle doit aussi supporter la nouvelle      «   Le groupe PRO BTP met en
   déclaration de données sociales no-        œuvre la stratégie définie par
   minatives (DSN) en projet. La norme        les partenaires sociaux du BTP :
   DADSU est devenue la norme pour            apporter une réponse person-
   les déclarations dématérialisées des       nalisée et de qualité aux besoins
   données sociales dite « Norme 4DS ».       de protection sociale du BTP  ,
   Le CTIP a participé à l’élaboration de     secteur majeur de l’économie
   cette norme qui devrait s’appliquer à      nationale, tout en s’adaptant à
   partir de janvier 2012.                    une protection sociale de base
                                              en profonde évolution.       »



La prise en charge de la dépendance
                                                                                                                                                 19
        En 2008, le gouvernement a             Sécurité sociale et de la Caisse              fessionnelle. Le CTIP s’est attaché          L’actualité de
   initié une réflexion sur le finance-        nationale de solidarité pour l’auto-          à démontrer les avantages apportés            la protection
   ment de la prise en charge de la            nomie (CNSA). Elles portent aussi             par ces contrats collectifs. En mutua-              sociale
   dépendance, en concertation avec            bien sur la définition de la dépen-           lisant les cotisations sur l’ensemble      complémentaire
   toutes les parties prenantes. Fin 2009,     dance que sur les garanties et les            des salariés concernés et en les ame-
   les discussions se sont poursuivies         couvertures à mettre en œuvre dans            nant à cotiser très tôt, ils permettent
   sous l’égide de la Direction de la          le cadre d’un « partenariat public-           en effet de réduire considérablement
                                               privé » organisant l’intervention des         le montant de leurs contributions,
                                               organismes assureurs.                         et ce d’autant plus que l’employeur
Plus de


300 000
                                                                                             participe au financement.

                                             Les contrats collectifs,                        Le CTIP a aussi rappelé que ces dis-
                                             une réponse adaptée                             positifs bénéficient à l’ensemble des
salariés bénéficient de                                                                      salariés, quels que soient leur revenu
                                             au risque dépendance                            et leur état de santé, sans délai de
garanties collectives de
                                                    Aujourd’hui quelque 300 000 sa-          carence ni délai de franchise.
dépendance dans le cadre
de l’entreprise ou de la branche               lariés bénéficient de garanties collec-
                                               tives de dépendance dans le cadre
professionnelle.
                                               de l’entreprise ou de la branche pro-
Instaurer la portabilité                      « labellisé » intégrant les contraintes     Un projet de loi sur la prise en charge
     des droits                                    à respecter pour bénéficier des avan-       de la dépendance est attendu fin 2010
                                                   tages du futur partenariat public-          ou début 2011.
            Le CTIP a présenté des solutions       privé.
       techniques favorisant la couverture
       des salariés grâce aux dispositifs
       mutualisés d’entreprise, tout en per-                                                  [ Directeur général
       mettant une portabilité des droits                                                     du groupe aG2r
       cotisés au cours de la vie profes-                                                     la MOndIale ]
                                                 André RenAudIn
       sionnelle, entre contrats collectifs et
       individuels. Cette portabilité pourrait
       être mise en œuvre, par exemple, par      «   Face à l’allongement de
       l’attribution d’une valeur de transfert   l’espérance de vie, la réponse
       exprimée en euros, correspondant          à la question de la perte
       aux droits à rente acquis en cas de       d’autonomie - qui devient un
       dépendance.                               enjeu de société - ne peut
                                                 être que globale. Au-delà des
       Pour développer les garanties collec-     couvertures individuelles,
       tives de dépendance, les organismes       des mécanismes publics qui
       de prévoyance attendent désormais         pourraient être imaginés,
                                                 l’assurance collective présente
       un signal clair des pouvoirs publics.
       Les discussions en cours doivent          de nombreux atouts.       »
       permettre de définir un contrat




     Un dispositif de médiation pour
     les institutions

           Jusqu’à présent, parmi les orga-        les entreprises adhérentes des ins-         ou de l’union d’augmenter les coti-
       nismes d’assurance, la position des         titutions de prévoyance et de leurs         sations, resteront également en de-
       institutions de prévoyance vis-à-vis        unions ;                                    hors du champ de compétence du
       de la médiation apparaissait de plus                                                    médiateur.
       en plus isolée dans un contexte gé-         • obtenir un règlement des litiges,
20     néral invitant à la mise en place de
       modes alternatifs de règlement des
                                                   en droit mais aussi en équité et dans
                                                   des délais raisonnables ;
                                                                                               En adhérant à cette charte, les
                                                                                               institutions ou les unions conserve-
       conflits.                                                                               ront la faculté de désigner leur propre
                                                   • améliorer in fine les relations de
                                                                                               médiateur. Dans ce cas, le médiateur
                                                   confiance qui doivent toujours exis-
       La « Charte de médiation des insti-                                                     du CTIP ne pourra pas être saisi des
                                                   ter entre l’institution et ses membres
       tutions de prévoyance et de leurs                                                       litiges susceptibles d’être rencontrés
       unions » a été adoptée par le               participants et adhérents.
                                                                                               par ces organismes.
       Conseil d’administration du CTIP le
       29 septembre 2009. Très proche des          Le médiateur ne peut être saisi             Un rapport annuel de l’activité du
       systèmes de médiation mis en place          qu’après épuisement des procédures          médiateur sera remis chaque année
       par les autres familles d’organismes        internes de traitement des réclama-         au Conseil d’administration du CTIP.
       assureurs, elle répond aux objectifs        tions propres à chaque institution de
                                                   prévoyance.                                 Le 30 mars 2010, le Conseil
       suivants :
                                                                                               d’administration du CTIP a désigné
       • éviter le recours à la justice aux        Les décisions des commissions               Xavier Lagarde, agrégé des facultés
       participants et aux adhérents qui le                                                    de droit, Professeur à l’Université
                                                   d’action sociale, qui sont du seul
       souhaitent, recours souvent jugé                                                        Paris X, Avocat à la Cour, en qualité
                                                   ressort des partenaires sociaux, sont
       coûteux et difficile d’accès ;                                                          de médiateur.
                                                   exclues du dispositif de médiation.
       • avoir accès à un système gratuit          De même, le contrôle de la motiva-          Le dispositif de médiation sera opé-
       pour les membres participants, les          tion des résiliations et les litiges ré-    rationnel à compter du 20 septembre
       bénéficiaires, les ayants droit et pour     sultant de la décision de l’institution     2010.

     rapport annuel 2009
L’épargne retraite collective

 Selon le Baromètre CTIP / CREDOC          loppement de dispositifs de rente. A       de la carrière professionnelle, une
 2009, un tiers des salariés déclare       partir de l’expertise des institutions     gestion financière prudente, une por-
 bénéficier d’une épargne retraite         de prévoyance dans la gestion de           tabilité des droits et, enfin, la conver-
 d’entreprise et les différentes études    ces dispositifs, le CTIP a également       gence des dispositifs existants autour
 menées sur le sujet démontrent un         présenté les conditions et les critères    de quelques points clés pour davan-
 intérêt croissant pour ces disposi-       nécessaires pour en favoriser l’accès :    tage de cohérence, de lisibilité, de
 tifs collectifs. Mis en place dans les    un droit à l’information tout au long      garantie et de transparence.
 entreprises et les branches profes-
 sionnelles, ils permettent en effet de
 constituer un complément de revenu
 pour la retraite, en offrant la possi-
 bilité aux entreprises et aux salariés
 d’ajuster leur abondement et leur                                                   [ Directeur général
 versement à leur richesse et à leur                                                 du groupe aGrICa,
 capacité d’épargne.                                                                 président
                                          Marcel JAMeT                               de la commission
 Le développement de l’épargne re-                                                   Communication
 traite collective s’inscrit dans une     «  La retraite supplémentaire mise         du CTIP ]
 complémentarité à la retraite de base    en place par un accord collectif
 et complémentaire, en proposant la       dans une entreprise ou une branche
 seule prestation qui réponde à un        permet d’apporter un complément
 objectif de protection sociale en la     de revenu au moment du départ
 matière : la sortie en rente.            à la retraite des salariés, mais
                                          également de fidéliser dans la
 Le CTIP a fait valoir auprès des pou-    branche ou l’entreprise les salariés
 voirs publics et des parlementaires      concernés.   »
 les avantages du cadre collectif,
 particulièrement propice au déve-




                                                                                                                                           21

8
                                                                                                                                    L’actualité de
                                                                                                                                     la protection
                                                                                                                                           sociale
           salariés sur 10                                                                                                        complémentaire
ont une bonne image
de la gestion des institutions
de prévoyance par les
représentants des employeurs
et des salariés.
(Baromètre CTIP / CREDOC 2009)
88
                                                                        des employeurs
                                                                                           %

                                                                        attachent beaucoup
                                                                        d’importance au fait
                                                                        qu’un organisme de
                                                                        prévoyance propose
                                                                        de l’action sociale.
                                                                        On retrouve ce même
                                                                        pourcentage du côté
                                                                        des salariés.
                                                                        (Baromètre CTIP / CREDOC 2009)




      l’action sociale
     e
                n complément des garanties, les institutions de prévoyance
22               offrent un véritable accompagnement social aux entreprises et
                  aux branches professionnelles. L’action sociale permet d’aider
                   les salariés et leurs familles dans les moments difficiles,
                   à toutes les étapes de la vie, et de soutenir leurs projets.
                  Elle exige écoute et inventivité pour répondre à la diversité
                 des situations et des champs d’intervention. Elle marque
               l’engagement des institutions dans les domaines liés à leur
             métier : prévention santé en entreprise, aide à la recherche
        médicale, action en faveur des personnes en perte d’autonomie, retour à
        l’emploi … Ces dernières années, l’action sociale a privilégié les services
        à « valeur ajoutée sociale » plutôt que les prestations financières. En
        2009, les institutions et le CTIP se sont mobilisés pour faire découvrir
        cette activité solidaire, en donnant la parole aux bénéficiaires.




     rapport annuel 2009
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Le rapport annuel 2009 du CTIP

  • 1. 09 20 Rapport annuel 08 10 L’activité des institutions 16 L’actualité de la protection 22 L’action sociale de prévoyance La gestion en 2009 sociale complémentaire paritaire 26 Les équilibres 30 Le2009 CTIP 36 Les institutions et la négociation financiers des institutions en adhérentes au CTIP collective en 2009
  • 2.
  • 3. sommaire La gestion paritaire 08 et la négociation collective L’activité 10 des institutions de prévoyance en 2009 L’actualité de 16 la protection sociale complémentaire 22 L’action sociale Les équilibres 26 financiers des institutions en 2009 30 Le CTIP en 2009 36 Les institutions adhérentes au CTIP
  • 4.
  • 5. EnTrETIEn aveC les PrésIdenTs Bernard Lemée, Président Alain Tisserant, Vice-Président Préparer l’avenir Au-delà des évolutions nation entre les fédérations AGIRC1 Les groupes de protection sociale observées en matière et ARRCO2 et le CTIP. Cette ins- existaient de fait, mais il fallait leur de prévoyance en 2009, tance s’est immédiatement mise au donner une définition claire et ren- de votre point de vue, quels travail : elle a rédigé un modèle de la forcer leurs règles de fonctionne- convention de fonctionnement qui ment, notamment en intégrant la ont été les événements précise les relations entre les as- désignation par les partenaires so- marquants de l’année sociations sommitales et les autres ciaux de leurs représentants dans pour les institutions de entités des groupes de protection les conseils d’administration. prévoyance et pour le CTIP ? sociale ; elle a également défini les modalités de présentation des dos- Ces règles, complétées par les siers de rapprochement ou de par- recommandations du CTIP, renfor- Bernard Lemée : tenariat aux associations sommi- cent un pilotage stratégique favo- L’année 2009 a principalement tales et à l’instance de coordination. rable au développement des insti- été marquée par la signature de tutions. En outre, l’accord du 8 juillet 2009 l’accord sur la gouvernance des revêt pour le CTIP une importance groupes de protection sociale et toute particulière en ce qu’il lui la poursuite des travaux sur la confère, d’une part, la mission de Autre fait marquant de 2009, gouvernance et le contrôle interne s’assurer de la mise en œuvre de ses l’adoption de la directive des institutions de prévoyance. propres recommandations, d’autre Solvabilité 2 par l’Union Les institutions de prévoyance part, celle de rendre un avis consultatif sur les projets de rapprochement européenne. Quelles sont 05 font partie, pour la quasi-totalité les implications de cette Entretien d’entre elles, de groupes de protec- soumis à l’instance de coordination réforme prudentielle pour les entre groupes de protection sociale. avec les tion sociale dont l’activité se répartit institutions de prévoyance ? Présidents entre la retraite complémentaire et la prévoyance au sens large. L’accord du 8 juillet 2009 sur la gouvernance Alain Tisserant : Les partenaires sociaux avaient Bernard Lemée : constitue une avancée déterminante. l’obligation d’aboutir sur le dossier de Solvabilité 2 s’inscrit dans une Cet accord a substitué à des pra- la gouvernance. Concernant l’activité tendance générale de renforcement tiques déjà bien encadrées, un du champ concurrentiel des groupes, des règles prudentielles dans les dispositif conventionnel couvrant à la situation antérieure comportait en secteurs de la banque et de l’assu- la fois l’organisation et le fonction- effet un certain nombre de risques rance. Une orientation que la crise nement des groupes de protection de nature juridique et économique. financière n’a fait qu’accentuer. La sociale. De son côté, l’Autorité de contrôle directive se fonde sur un principe Il a, notamment, clarifié les attribu- demandait au monde paritaire de vertueux puisqu’elle incite à mieux tions des associations sommitales renforcer ses règles de bonne gou- analyser la typologie de chacun des et instauré une instance de coordi- vernance. risques afin de mieux les maîtriser. 1 Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres 2 Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés
  • 6. EnTrETIEn aveC les PrésIdenTs Préparer l’avenir Les institutions de prévoyance de- amène à mettre en place des sché- institutions de prévoyance dans vront désormais tenir compte d’exi- mas vertueux, à mieux analyser les l’assurance maladie et de rappeler gences supplémentaires en fonds risques et à mieux gérer nos institu- leurs contraintes propres. Comme propres dans leurs projets de déve- tions tout en évitant une prudence nous l’avons dit, les exigences en loppement. L’exercice est compli- excessive, elle sera utile. matière de solvabilité obligent les qué. Le CTIP s’est donc fortement institutions à être excédentaires afin mobilisé pour les aider à intégrer de respecter les ratios prudentiels. cette nouvelle logique prudentielle. Bernard Lemée : Or, nous observons un désenga- Le dispositif de solvabilité concerne gement de la Sécurité sociale dans Parallèlement, le CTIP a défendu aussi la gouvernance et la transpa- certains domaines et un transfert la nécessité de reconnaître la nature rence financière, et incite à renforcer de dépenses vers les organismes particulière de certains risques, en le contrôle interne. Nous nous effor- complémentaires qui, rappelons-le, particulier le risque Santé. Conformé- çons de faire prévaloir, sur ces su- contrairement au régime général, ment à l’esprit initial de Solvabilité 2, jets comme sur celui de l’exigence ne peuvent en aucune manière être les ratios de solvabilité doivent être en fonds propres, la préoccupation en situation déficitaire. Cette ten- calculés en fonction du profil de d’un juste équilibre qui permettra dance à faire jouer aux organismes risque afin de ne pas peser inutile- aux institutions de prévoyance de complémentaires le rôle de variable ment sur une activité. La démarche continuer à se développer tout en d’ajustement doit nous inciter à être du CTIP, menée conjointement avec respectant les contraintes qui leur encore plus rigoureux et prudents les autres familles d’organismes seront imposées. dans notre gestion afin de préserver 06 assureurs, a été récompensée car les intérêts des entreprises et des nous avons déjà obtenu un calibrage salariés qui nous font confiance. spécifique au module Santé et sa Les pouvoirs publics doivent rester segmentation entre les frais médicaux raisonnables en matière de trans- La gestion de l’assurance et la perte de revenus. ferts de charges. Dans leur réflexion maladie continue à être sur les ressources de l’Assurance un enjeu national. Quelle maladie, ils doivent prendre la me- Alain Tisserant : doit être l’implication des sure de ce que représente la contri- Nous sommes bien évidemment institutions de prévoyance bution consolidée des salariés du favorables à la philosophie de Solva- et du CTIP dans ce débat ? secteur privé à l’assurance maladie bilité 2. Garantir nos engagements obligatoire et complémentaire. quels que soient le contexte et l’en- Alain Tisserant : vironnement, c’est depuis toujours Le CTIP est membre de l’Unocam3 le métier des institutions. Mais cette aux côtés des fédérations des autres Bernard Lemée : exigence de fonds propres doit être familles d’organismes complémen- Les pouvoirs publics ont ten- déterminée avec discernement en taires. Cette participation est l’oc- dance à surestimer les capacités fonction des risques. Si la réforme casion de réaffirmer la place des financières des organismes com- 3 Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire rapport annuel 2009
  • 7. plémentaires qui ont dû faire face à Alain Tisserant : Si elles ont des cultures différentes, des taxations successives sans lien L’épargne retraite, tout comme la elles ont la même vocation. avec leur rentabilité. Mesurée sur dépendance, est un risque à long dix ans, celle-ci s’est avérée tout terme. Les institutions de prévoyance, juste suffisante pour satisfaire les organismes paritaires, ont toute contraintes de fonds propres, dans légitimité à les prendre en charge. Comment qualifieriez-vous le cadre actuel de Solvabilité 1. Il L’enjeu est de réussir à sensibiliser la place de la gestion paritaire est, par conséquent, nécessaire de des personnes qui ne sont pas en- dans un environnement trouver une juste mesure entre les core concernées. Concernant la dé- économique marqué par besoins de financement des dé- pendance, introduire des dispositifs la crise ? penses de santé, les attentes des d’« aide aux aidants » dans les ac- salariés et des employeurs, et les cords collectifs peut en constituer Bernard Lemée : obligations prudentielles. l’un des moyens car ils rendent im- Les institutions de prévoyance médiat l’intérêt de la garantie pour ont convenablement traversé la crise les salariés. L’autre enjeu réside dans et aucun sinistre majeur n’a été la portabilité des droits tout au long enregistré. Elles bénéficient d’une Quels sont à vos yeux du parcours professionnel. Les par- bonne image et d’un capital de tenaires sociaux doivent aussi avan- sympathie intact. Ce n’est pas un les grands enjeux de cer sur cette question. hasard. Pour continuer à progresser, la prévoyance pour nous devons veiller à mettre en les années à venir ? pratique ce que nous préconisons, 07 Bernard Lemée : notamment en matière de gouver- Entretien Bernard Lemée : L’épargne retraite mobilise beau- nance, de contrôle interne et de avec les L’épargne retraite constitue sans coup de ressources. Sans doute règles de solvabilité. Il en va de Présidents aucun doute l’un de ces enjeux. faut-il dans ce domaine envisager notre réputation mais aussi de notre Le débat actuel sur la réforme des des regroupements ou des parte- capacité à nous adapter à un envi- retraites identifie bien les probléma- nariats. Une réflexion a été engagée ronnement plus exigeant. tiques. Parallèlement au système dans ce sens avec les directions par répartition, il sera nécessaire générales des institutions. N’ou- de proposer des mécanismes blions pas que nos institutions, d’épargne retraite aux salariés afin gérées par les partenaires sociaux, de les aider à se constituer un com- n’ont pas d’actionnaires. Une saine Bernard Lemée, plément de ressources. Le défi est concurrence ne doit donc pas em- Président d’élaborer une offre attractive dans pêcher le développement de coo- des conditions de sécurité finan- Alain Tisserant, pérations entre elles, que ce soit sur Vice-Président cière, pour les bénéficiaires comme les fonctions supports ou pour pro- pour les institutions de prévoyance. mouvoir des offres standardisées.
  • 8. La gestion paritaire et la négociation collective es partenaires sociaux la gestion paritaire L sont engagés à plusieurs niveaux dans la prévoyance collective. des institutions Au niveau national, ils participent à l’élaboration de son cadre réglementaire. de prévoyance Dans les entreprises et dans les branches professionnelles, Les institutions de prévoyance sont Gérées paritairement, les institutions ils négocient les garanties parties prenantes de l’évolution de la de prévoyance sont naturellement au au bénéfice des salariés. protection sociale complémentaire du contact des entreprises et des sala- Ce dialogue social, qui a fait de leur expertise en matière de riés, proximité qui facilite l’adaptation contrats collectifs. Sous le pilotage permanente aux besoins de protec- présidé à la mise en place des partenaires sociaux, elles gèrent tion sociale. des couvertures, se prolonge les garanties de prévoyance com- dans le cadre de la gestion plémentaire mises en place dans les paritaire des institutions branches professionnelles et les en- Servir l’intérêt des employeurs de prévoyance. treprises au bénéfice des salariés et et des salariés L’initiative des partenaires de leurs familles. Ce qui les place de fait au cœur de compétences et de Soumises à des règles pruden- sociaux dans la définition, 08 la négociation et le pilotage valeurs qui prennent aujourd’hui une importance croissante. Les contrats tielles très strictes, les institutions de prévoyance offrent un excellent niveau des dispositifs de prévoyance collectifs et leur gestion paritaire de solidité financière. impulse une dynamique s’inscrivent en résonance avec les sociale dans l’entreprise et besoins économiques et l’attente N’ayant pas d’actionnaires à rému- sociale. nérer, leurs résultats servent à ren- s’avère, à cet égard, bien forcer la sécurité des engagements, accueillie par les employeurs à améliorer le niveau des garanties et et les salariés. à proposer de nouveaux services. Ils La proximité Dans le contexte actuel, le permettent aussi de développer une avec les entreprises action sociale au bénéfice des sala- paritarisme de négociation comme de gestion est plus L’entreprise demeure un point riés et des familles. que jamais une valeur d’avenir, central de l’organisation de la société. Les dispositifs collectifs de prévoyance La gestion paritaire des institutions pour la vigilance et l’exigence prolongent la protection sociale orga- de prévoyance garantit que soient dont il fait preuve. nisée autour du monde du travail, dans pris en compte les intérêts de chacune un esprit de solidarité et de mutualisa- des parties, employeurs et salariés, tion. Ces dispositifs matérialisent la quel que soit le contexte ou l’envi- continuité entre le travail et la protec- ronnement et au-delà des réalités tion sociale autour de la personne du économiques et sociales propres à salarié. chaque secteur d’activité. rapport annuel 2009
  • 9. la négociation collective en prévoyance et complémentaire santé En 2009, environ 120 avenants régime de complémentaire santé au entreprise pendant une durée limitée portant sur la prévoyance ou la santé profit des salariés cadres et non (9 mois maximum). ont été signés par les partenaires so- cadres. Ce régime prend notamment Entre le 1er juillet et le 31 décembre ciaux. Pour près d’un quart, il s’agit en charge des soins non remboursés 2009, 53 conventions collectives de la transposition du dispositif de par la Sécurité sociale, tels que les nationales disposant d’un régime « portabilité » des garanties prévoyance séances de chiropractie, d’acupuncture de prévoyance ont signé un avenant et santé en vigueur depuis le et d’ostéopathie. destiné à transposer ce dispositif 1er juillet 2009. La branche professionnelle des casinos (soit environ 22 % de l’ensemble des a, pour sa part, instauré un nouveau conventions collectives incluant un Les nouveaux régimes régime de complémentaire santé ainsi régime de prévoyance et de complé- de prévoyance et qu’un nouveau régime de prévoyance mentaire santé). Ce mouvement de- de complémentaire santé (incapacité, invalidité, décès) pour vrait logiquement se poursuivre tout l’ensemble de ses salariés. au long de l’année 2010. En 2009, cinq branches profes- sionnelles ont instauré un nouveau Les autres avenants ont modifié ou Environ 90 % des conventions régime de prévoyance : esthétique complété les garanties déjà existantes. collectives nationales ayant signé un cosmétique ; négoce et prestations de Par ailleurs, plusieurs accords ont avenant sur la portabilité, ont opté pour services médico-techniques ; per- révisé les taux de cotisations afin de un financement « mutualisé » : ce sont sonnel des administrateurs et des maintenir l’équilibre technique des les cotisations des salariés en activité mandataires judiciaires ; personnel au régimes. qui financent la portabilité des sala- sol des entreprises de transport riés licenciés. Ce mécanisme de soli- aérien ; personnel des cabinets mé- La « portabilité » dans darité entre salariés a donc été dicaux. Par ailleurs, la branche du les branches professionnelles plébiscité par les branches profes- travail temporaire (interim) a remis à sionnelles. L’article 14 de l’accord national plat son régime prévoyance. interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 42 Ces régimes couvrent les salariés 2008 sur la modernisation du marché contre les risques incapacité, inva- du travail a mis en place un mécanisme lidité et décès (capital décès et rente de « maintien des garanties santé et d’éducation). Cinq d’entre eux cou- prévoyance d’entreprise ». vrent à la fois les cadres et les non Depuis le 1er juillet 2009, ce dispositif conventions cadres, le sixième ne couvre que les collectives nationales non cadres. de « portabilité » permet aux salariés licenciés qui le souhaitent de continuer ont instauré un régime 09 La branche professionnelle de la à bénéficier des garanties santé et de complémentaire santé. La gestion pâtisserie a mis en place un nouveau prévoyance mises en place dans leur paritaire et la négociation collective Les branches professionnelles cords conclus dans les branches couvrent ainsi, en prévoyance et en professionnelles : Évolution complémentaire santé, près de - d’une part, l’adoption de la réforme de la négociation 10,8 millions de salariés du secteur de l’assurance maladie d’août 2004 collective privé en France. et la mise en œuvre des « contrats responsables » ; de branche L’activité de la négociation collective - d’autre part, la transposition de de branche est étroitement liée à l’article 5 de l’accord national inter- l’évolution de la réglementation de la A u 31 décembre 2009, 244 con- professionnel du 11 janvier 2008 sur ventions collectives nationales prévoyance. l’amélioration de l’indemnisation ont instauré un régime de Depuis fin 2004, deux vagues suc- maladie (réduction des délais prévoyance. Parmi celles-ci, cessives de réglementations ont d’ancienneté et de carence) et celle 42 ont mis en place un régime eu un impact direct sur le rythme de l’article 14 sur la portabilité des de complémentaire santé. et la fréquence du nombre d’ac- garanties prévoyance et santé.
  • 10. 12,6 millions de participants en prévoyance et 5,6 millions au titre de la complémentaire santé à travers 2 millions d’entreprises. L’activité des institutions de prévoyance en 2009 e n 2009, les effets de la crise économique sur l’emploi ont pesé 10 sur l’activité des institutions de prévoyance. Le niveau des cotisations reste néanmoins stable en prévoyance et affiche une légère hausse en santé, notamment grâce aux accords négociés en 2008 dans les branches professionnelles. Malgré une légère dégradation des équilibres techniques, la reprise des marchés financiers a généré une augmentation du résultat net qui a permis aux institutions de prévoyance de restaurer le niveau de marge de solvabilité qu’elles avaient avant la crise. Dans la perspective de Solvabilité 2 et de réformes concernant des champs majeurs de la protection sociale, les institutions de prévoyance ont fait preuve de prudence dans la gestion de leurs équilibres. rapport annuel 2009
  • 11. l’évolution des cotisations marquée par le ralentissement économique La diffusion des garanties En 2009, plus de 2 millions 11,4 d’entreprises adhérentes ont confié la gestion de couvertures de pré- voyance complémentaire à une ins- ENTREPRISES ADHÉRENTES titution au profit de 12,6 millions de [en million d’entreprises] participants en prévoyance et de 5,6 millions de participants pour la milliards d’euros complémentaire santé. Les deux tiers de cotisations au titre des 1,8 1,9 des entreprises, majoritairement des opérations directes (+ 3,2 %) 1,7 entreprises comptant moins de réalisés par les 54 institutions 50 salariés, sont adhérentes auprès membres du CTIP . d’une institution de prévoyance pro- 0,7 fessionnelle. 0,5 0,4 En effet, l’absence très fréquente de représentation syndicale dans les PRÉVOYANCE COmPlÉmENtAiRE sANtÉ petites entreprises explique la volonté des partenaires sociaux de mettre en place, par voie d’accord collectif, Une même entreprise pouvant souscrire à plu- une couverture complémentaire mi- sieurs garanties auprès d’une même institution, le nombre total d’entreprises adhérentes à une nimale dans toutes les entreprises institution est estimé à 2 millions. de la branche. Ce sont souvent des institutions professionnelles qui se voient confier la gestion de ces cou- Décès Invalidité Incapacité Retraite sup. et IFC vertures. Mensualisation Dépendance SALARIÉS ET ANCIENS L’évolution des cotisations 11 SALARIÉS PARTICIPANTS L’activité des Dans un contexte difficile marqué [en millions de personnes] institutions par une contraction de l’emploi, l’ac- de prévoyance 55,6 tivité des institutions de prévoyance, 11,9 en hausse de 3,2 %, enregistre une en 2009 11,3 11 faible progression avec un montant global de 11,4 milliards d’euros de Sur 5,6 cotisations. milliards d’euros 2,3 2,9 Si cette impulsion provient surtout de cotisations que 0,3 de facteurs non économiques, tels représentent la prévoyance et la que la hausse de leur contribution complémentaire santé en France, PRÉVOYANCE COmPlÉmENtAiRE au financement du fonds CMU, elle 38 % sont réalisés dans le cadre sANtÉ résulte également des accords col- collectif des entreprises. Le nombre total de participants est estimé en lectifs négociés en 2008 dans des Les institutions de prévoyance prévoyance à 12,6 millions de personnes et à branches professionnelles, telles que représentent 45 % de la 5,6 millions au titre de la complémentaire santé l’agriculture ou les intermittents du prévoyance et complémentaire en excluant les doubles comptages, un même spectacle. Ces accords compensent santé d’entreprise. salarié bénéficiant fréquemment de plusieurs en partie les effets du recul de l’em- garanties auprès d’une même institution. ploi sur les cotisations.
  • 12. La complémentaire santé d’entre- prise a connu une croissance de 4,6 % liée pour l’essentiel à la hausse les entreprises. Tout en étant moins de 3,4 points de la taxe destinée à La progression régulière forte qu’en 2008 où ces garanties financer le fond CMU. Les couver- des garanties affichaient un taux de progression de plus de 40 % en atteignant tures liées à l’arrêt de travail (men- dépendance 18 millions d’euros, cette augmen- sualisation, incapacité de travail et tation de 5,6 % témoigne néanmoins invalidité), plus sensibles à l’environ- ien qu’encore marginales dans de l’intérêt croissant des entreprises nement économique que la complé- mentaire santé, enregistrent quant à elles une faible progression. Elles B l’activité des institutions de prévoyance, les garanties dépendance, qui s’élèvent à et des branches professionnelles pour ces couvertures. De plus en plus d’institutions proposent d’ailleurs progressent de seulement 1,9 % 19 millions d’euros, progressent ces garanties collectives en attendant contre 3,8 % en 2008. à nouveau en 2009, dans un contexte un signe fort des pouvoirs publics économique pourtant difficile pour pour favoriser leur développement. La croissance des cotisations de 5,8 % en matière de retraite supplé- mentaire reste soutenue malgré un repli de près de 12 % des indemnités de fin de carrière du fait de la réduc- tion des marges de manœuvre finan- ÉvoLuTIoN DES CoTISATIoNS PAR gARANTIE EN 2009 cières des entreprises. Cette bonne [en millions d’euros] progression s’explique par les derniers transferts d’institutions de retraite Cotisations* supplémentaire (IRS) vers des insti- 2008 2009  08/09 tutions de prévoyance. Total complémentaire santé 5 075 5 306 4,6 % Décès, rentes d’éducation et de conjoint 2 250 2 269 0,8 % Incapacité, invalidité, mensualisation 2 811 2 865 1,9 % Dépendance 18 19 5,6 % Total prévoyance 5 079 5 153 1,5 % Total retraite supplémentaire 868 918 5,8 % Total 11 022 11 377 3,2 % Les institutions de prévoyance, * opérations directes, hors réassurance et acceptations. premiers acteurs de la prévoyance collective en entreprise RÉPARTITIoN DE L’ACTIvITÉ EN 2009 RÉPARTITIoN DES CoTISATIoNS 12 SANTÉ ET PRÉvoyANCE EN 2009 [Cotisations totales de 55,6 milliards d’euros] 8,1 % 20 % 46,6 % Institutions 11,4 milliards de prévoyance d’euros Contrats Contrats 45 % individuels collectifs en et assimilés entreprise 25,3 % 34,6 Mdse 21 Mdse Autres organismes d’assurance 55 % Complémentaire santé Incapacité, invalidité, mensualisation Décès, rentes d’éducation et de conjoint Retraite supplémentaire Dépendance n.s. Estimation CTIP rapport annuel 2009
  • 13. les prestations continuent de progresser L’évolution des prestations une évolution contrastée selon la Enfin, les prestations de retraite nature des soins et des biens mé- supplémentaire connaissent une La charge des prestations, qui dicaux. À noter, par ailleurs, qu’à la progression très inférieure à celle de intègre les prestations réglées sous demande des entreprises, les institu- l’exercice précédant, avec une hausse forme de rentes, de capitaux ou de tions prennent en charge de plus en de 1,3 % contre près de 11,2 % remboursements de frais médicaux plus de prestations correspondant à en 2008. ainsi que la variation des provisions de la prévention santé. techniques, enregistre une augmen- tation de 2,6 %. Les prestations d’incapacité, d’invali- dité et la mensualisation enregistrent, Les dépenses de santé remboursées quant à elles, une hausse de 5,6 %, par les institutions de prévoyance ont plus forte que celle de 1,8 % obser- connu une progression globale de véeen 2008. 3,8 % derrière laquelle on observe ÉvoLuTIoN DES PRESTATIoNS PAR gARANTIE EN 2009 [en millions d’euros] Le financement de la dépense de soins Prestations* et de biens médicaux 2008 2009  08/09 Total complémentaire santé 4 236 4 396 3,8 % Décès, rentes d’éducation et de conjoint 1 627 1 553 - 4,5 % n 2008, la Sécurité sociale E Incapacité, invalidité, mensualisation 2 493 2 633 5,6 % prenait en charge 75,6 % de la dépense de soins et de Dépendance 11 15 30,7 % biens médicaux. La part des Total prévoyance 4 131 4 201 1,7 % organismes complémentaires Total retraite supplémentaire 1 155 1 170 1,3 % représentait 13,7 % de ces dépenses et les ménages en supportaient Total 9 522 9 767 2,6 % directement 9,4 %. * prestations versées au cours de l’exercice + variation des provisions mathématiques et des prestations à payer, hors frais de gestion. 13 Les institutions de prévoyance L’activité des prennent en charge 2,5 % du institutions financement de la dépense par les organismes complémentaires. LES PRESTATIoNS SANTÉ de prévoyance DES INSTITuTIoNS en 2009 (Comptes nationaux de la santé 2008 – septembre 2009 - DREES). DE PRÉvoyANCE PAR TyPE DE DÉPENSES EN 2009 4,8 % 21,6 % 15,8 % S’élevant à 9,8 Lunetterie et orthopédie Honoraires médecins et 4,4 milliards auxiliaires médicaux Soins dentaires d’euros milliards d’euros, Prescriptions pharmaceutiques Frais d’hospitalisation 17,9 % 20,5 % les prestations sont en Autres postes (laboratoires d’analyses, augmentation de 2,6 %. établissements thermaux, transports de malades) 19,4 %
  • 14. Une stratégie payante en réassurance En progression de 3 %, les opé- vée sur plusieurs années du recours rations nettes de réassurance s’élè- à la réassurance proportionnelle, à RÉPARTITIoN DES ACCEPTATIoNS vent à 9,4 milliards d’euros. laquelle s’ajoute la progression EN 2009 La part des cessions augmente légè- constante des opérations acceptées, rement par rapport à l’année précé- illustrent clairement la stratégie et la 8% dente, elle représente 24,8 % pour position des institutions sur le l’ensemble des garanties. marché de la prévoyance et de la 12 % complémentaire santé d’entreprise. Hormis les dépenses liées à la dé- 66 % pendance, la complémentaire santé Les acceptations en réassurance 1,2 milliard constitue toujours l’activité la plus poursuivent leur évolution, avec une 14 % d’euros fortement réassurée, avec un taux de augmentation de près de 5,6 %, cession de 28 %. Le décès et l’inca- pour un montant de 1,2 milliard pacité de travail sont davantage d’euros. La garantie complémentaire couverts par une réassurance non santé contribue pour l’essentiel à proportionnelle. La diminution obser- cette progression. Complémentaire santé Décès, rentes d’éducation et de conjoint Incapacité, invalidité Retraite supplémentaire [ Directeur général du groupe vaUBan HUManIs ] Damien VanDorpe « La prévention santé en entreprise permet de compléter, sur le lieu de travail, les actions menées à titre individuel. Menée 14 en partenariat avec les équipes RH, elle prend notamment tout son sens avec les salariés seniors, pour leur garantir une bonne santé en fin de carrière. » Avec 9,4 milliards d’euros, les opérations nettes de réassurance progressent de 3 %. rapport annuel 2009
  • 15. 55 % de la prévoyance et de la santé d’entreprise en France réalisés par les groupes combinés En 2009, 17 groupes ont établi des comptes combinés affichant sur LES CoMPTES CoMbINÉS PRÉvoyANCE EN 2009 l’ensemble de ce périmètre, des co- [cotisations en milliards d’euros] tisations acquises de 16,9 milliards d’euros, pour lesquelles les autres organismes ont contribué à hauteur COmPlÉmENtAiRE de 4,9 milliards d’euros. sANtÉ 5,6 2,6 8,2 La complémentaire santé et les ga- PRÉVOYANCE 5,6 1,1 6,7 ranties de prévoyance, y compris la dépendance, représentent la majorité REtRAitE 0,8 1,1 1,9 de l’activité avec respectivement suPPlÉmENtAiRE 8,2 milliards d’euros et 6,7 milliards AutREs ACtiVitÉs d’euros. La contribution de la retraite NON AssuRANtiEllEs 0,15 supplémentaire représente 1,9 milliard d’euros. tOtAl 12 4,9 16,9 Les placements gérés par l’ensemble 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 des institutions et leurs groupes com- binés s’élèvent à 52,3 milliards d’euros. L’ensemble de cette activité combi- née représente 55 % de l’ensemble du marché de la prévoyance et de la complémentaire santé d’entreprise en France contre 45 % réalisés par les seules institutions de prévoyance. 15 54 L’activité des institutions de prévoyance Sur les en 2009 institutions membres du CTIP, 34 institutions font partie d’une combinaison (17 groupes combinés), 36 institutions font partie d’un groupe de protection sociale (20 groupes de protection sociale).
  • 16. 45 % de l’activité au titre de la prévoyance et de la complémentaire santé collectives réalisés par les institutions de prévoyance. L’actualité de la protection sociale complémentaire a cteurs majeurs de la protection sociale complémentaire, 16 les institutions de prévoyance sont associées à toutes les réflexions susceptibles d’influer sur leur métier et leurs activités. Elles sont particulièrement concernées par celles qui portent sur l’évolution de l’assurance maladie, questions traitées notamment dans le cadre de l’union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (uNoCAM). Dans la concertation en cours sur la dépendance, elles font valoir les avantages des dispositifs collectifs mis en place à l’initiative des représentants des employeurs et des salariés. Partenaires de projets nationaux, comme Sésam-vitale ou le portail net-entreprises, elles y consacrent beaucoup de compétences et de moyens. Leur objectif : offrir la meilleure qualité de service à un coût maîtrisé. rapport annuel 2009
  • 17. L’assurance maladie complémentaire Le CTIp partie prenante par l’Union des organismes complé- mentaires dans sa plate-forme com- des réflexions sur l’assurance mune. maladie Améliorer la lisibilité Alors que la situation financière de Des avancées concrètes des contrats l’assurance maladie pose les limites en matière de négociations d’un système structurellement défi- conventionnelles ans sa plate-forme de proposi- citaire, les débats engagés ces D dernières années sur une évolution La LFSS pour 2009 a rendu obli- tions, l’UNOCAM annonçait de la prise en charge n’ont pas été gatoire l’invitation de l’UNOCAM aux en juillet 2009 le lancement relancés en 2009. Néanmoins, quel- de travaux visant à rendre négociations conventionnelles avec plus lisibles les contrats des ques évolutions significatives sont inter- les professionnels de santé, et im- complémentaires. L’Union et ses venues. Les organismes complémen- posé sa signature pour les domaines membres se sont fortement mobilisés taires ont davantage été impliqués où la part du financement de l’assu- sur ce projet. Un guide des questions dans la gouvernance du système, no- rance maladie obligatoire est mino- à se poser pour comprendre et tamment à travers le renforcement ritaire - soins dentaires, optiques et choisir une complémentaire santé, des compétences de l’UNOCAM, et audioprothèses. ainsi qu’un glossaire ont été remis leur intervention davantage encadrée. au ministère de la Santé en avril Avec une contribution portée à 5,9 %, Ses compétences ainsi élargies, 2010. les organismes complémentaires l’UNOCAM a associé les organismes Une déclaration commune de couvrent dorénavant la totalité des complémentaires à la rédaction d’une bonnes pratiques sur la lisibilité dépenses du fonds CMU (couverture nouvelle convention avec les opticiens- des garanties santé devrait être maladie universelle). lunetiers qui devrait être négociée également validée par l’ensemble en 2010. des membres de l’UNOCAM. C’est dans ce contexte que le CTIP a renforcé sa participation aux ré- Par ailleurs, la signature d’un protocole flexions et actions de l’UNOCAM d’accord tripartite relatif au secteur témoignant du rôle des organismes optionnel, en octobre 2009, a constitué complémentaires dans la prise en une étape majeure pour l’UNOCAM. charge des soins. Étroitement associée à la rédaction de ce protocole, l’UNOCAM a enrichi Le CTIP a contribué à l’élaboration le contenu des critères de qualité d’une plate-forme de propositions com- constitutifs de ce nouveau secteur. munes aux membres de l’UNOCAM Elle a, en outre, rappelé aux pouvoirs traduisant leur volonté de s’impliquer publics la nécessité de prévoir simul- dans la gestion du système de santé. L’UNOCAM proposait notamment tanément des mesures sur la régula- tion et l’évolution du secteur II. 17 L’actualité de dans cette plateforme des axes pour une meilleure articulation entre la protection régimes obligatoires et organismes sociale complémentaires. complémentaire Le CTIP et ses membres ont suivi [ Délégué général du de près l’élaboration de la loi de groupe MalaKOFF financement de la Sécurité sociale MederIC] (LFSS) pour 2010, tant au moment Guillaume Sarkozy de sa rédaction que de son examen par les assemblées. Au final cette loi « Prévention, orientation, qualité n’a pas intégré de mesures de nature à de soins, gestion du risque, résorber la composante structurelle des réduction du reste à charge sont déficits, alors que, sur la base d’un taux les objectifs à poursuivre dans d’évolution des dépenses de + 3 %, le cadre d’une stratégie au service le déficit prévisionnel de la branche de l’amélioration de la productivité des entreprises et du bien-être maladie était évalué à 14,6 Mds€ pour 2010. Le texte de loi n’a pas non des salariés. » plus retenu les propositions émises
  • 18. et PRO BTP, participent à l’expérimen- SeSaM-Vitale évolue tation conduite au sein de ce grou- vers les télé-services pement d’intérêt public. Il s’agit de Une nouvelle tester, sur un échantillon anonymisé En 2009, SESAM-Vitale, système dynamique d’assurés, la faisabilité d’un appa- de dématérialisation des feuilles de riement des données de rembourse- soins, a relié plus de 257 000 profes- es membres du CTIP ont ment de l’assurance maladie complé- sionnels de santé à l’assurance maladie l souhaité conduire ensemble mentaire à celles des régimes obliga- obligatoire pour le bénéfice des millions une réflexion face aux défis toires. Un comité d’experts veille au d’assurés porteurs de la carte Vitale. des prochaines années en respect de la charte de déontologie Ouvert aux organismes complémen- matière de prévoyance et de dont s’est doté l’IDS concernant les taires, SESAM-Vitale est aussi un complémentaire santé. conditions et modalités de partage programme en évolution permanente. des informations. Le CTIP participe à sa maîtrise d’ou- Initiés par le CTIP début 2010, ces vrage en faisant valoir les besoins des travaux ont d’ores et déjà permis de dégager des thématiques communes institutions de prévoyance autour de Élaboration avec les opticiens trois axes : la dématérialisation des sur lesquelles les groupes de pro- tection sociale pourraient impulser de la norme opto-aMC flux de facturation directement adressés une nouvelle dynamique dans les à l’organisme complémentaire ; l’inscri- En collaboration avec des pro- années à venir. ption des droits de la complémentaire fessionnels de l’optique, les familles santé sur un support électronique ; la d’organismes complémentaires ont réception des données de rem- élaboré une norme pour faciliter leurs boursement analogues à celles que échanges de données. Les conseil- reçoivent les régimes obligatoires Une expérimentation lers techniques de l’UNOCAM et les dans le respect des préconisations dans le cadre de l’institut membres du comité de liaison des du rapport « Babusiaux ». régimes complémentaires (CLRC) des données de santé l’ont fait évoluer pour sa mise en Le CTIP suit également les travaux L’institut des données de santé (IDS) conformité avec la loi « informatique pour définir une nouvelle architecture vise une meilleure connaissance du et libertés ». du système intégrant plus de fonc- système de santé et de ses évolu- tions « en ligne ». Il anime des ateliers tions. Les bases de données dont il La marque « Opto-AMC » a été en- permettant aux institutions de pré- dispose proviennent surtout de l’as- registrée le 18 juin 2009 ; la Com- voyance d’analyser les impacts des surance maladie. Trois groupes d’ins- mission nationale de l’informatique évolutions de SESAM-Vitale sur leur titutions de prévoyance, AG2R LA et des libertés (CNIL) a rendu un avis propre stratégie et de mesurer l’intérêt MONDIALE, MALAKOFF MEDERIC, favorable en mai 2010. d’appuyer leur offre de télé-services sur l’infrastructure sécurisée de SESAM-Vitale. la modernisation 18 des déclarations sociales En mai 2010, les 10 ans du GIP aux institutions de prévoyance en « Modernisation des déclarations so- 2010, dont plus des trois-quarts via ciales » (GIP MDS) ont été l’occasion net-entreprises. Ces déclarations, en Un outil devenu de rappeler les chiffres clés du succès augmentation de 15 % par rapport à indispensable de net-entreprises : une vingtaine de 2009, ont été effectuées selon la L déclarations en ligne proposées à nouvelle structure de données Pré- e logiciel de contrôle DADS-U ce jour, 1,8 million d’entreprises ins- voyance. Considérablement enrichie, CTL facilite la gestion des crites, 14 millions de déclarations re- cette dernière a nécessité une intense déclarations par les entreprises. çues en 2009. préparation et de nombreuses for- Développé par le CTIP, ce logiciel, qui contribue à augmenter mations auprès des éditeurs de la qualité des déclarations, fait plus de 400 000 DaDS-U logiciels et des collaborateurs des désormais partie de la boite à prévoyance en 2010 institutions. Compatible avec la outils du déclarant. La plupart des norme 4DS (cf. page suivante), cette éditeurs l’ont d’ores et déjà intégré Plus de 400 000 déclarations nouvelle structure constitue une dans leur solution logicielle. annuelles de données sociales-uni- indéniable avancée pour les évolu- fiées (DADS-U) ont été adressées tions futures. rapport annuel 2009
  • 19. Le CTIp devient partenaire sations, ont été adressées aux de net-DUCS institutions de retraite complémen- 400 000 taire et aux institutions de prévoyance. À la demande des institutions de prévoyance, le CTIP a signé la con- Suite à certaines évolutions régle- vention net-DUCS (déclaration uni- mentaires et techniques, deux des DADS-U reçues fiée de cotisations sociales) dont il est organismes partenaires, l’ACOSS et par les institutions de partenaire depuis le 1er janvier 2010. l’UNEDIC, ont intégré une partie du prévoyance en 2010 Cette adhésion permet à l’ensemble service dans leurs systèmes d’in- contre 3 500 en 2005. des institutions de prévoyance du formation. Ce qui a conduit l’AGIRC CTIP, qu’elles fassent partie ou non ARRCO à faire de même avec le dé- d’un groupe de protection sociale, de veloppement de la DUCS-Groupe de proposer ce service aux entreprises. protection sociale (DUCS GPS). Le Fin 2009, plus de 1,3 million de CTIP participe au comité de coordi- déclarations pour 13 Mdse de coti- nation du projet et à tous ses travaux. participation à la future norme 4DS [ Directeur général La norme DADSU a été profon- de PrO BTP ] dément révisée afin de l’adapter à un nombre croissant de partenaires paul GraSSeT et à de nouvelles données à traiter. Elle doit aussi supporter la nouvelle « Le groupe PRO BTP met en déclaration de données sociales no- œuvre la stratégie définie par minatives (DSN) en projet. La norme les partenaires sociaux du BTP : DADSU est devenue la norme pour apporter une réponse person- les déclarations dématérialisées des nalisée et de qualité aux besoins données sociales dite « Norme 4DS ». de protection sociale du BTP , Le CTIP a participé à l’élaboration de secteur majeur de l’économie cette norme qui devrait s’appliquer à nationale, tout en s’adaptant à partir de janvier 2012. une protection sociale de base en profonde évolution. » La prise en charge de la dépendance 19 En 2008, le gouvernement a Sécurité sociale et de la Caisse fessionnelle. Le CTIP s’est attaché L’actualité de initié une réflexion sur le finance- nationale de solidarité pour l’auto- à démontrer les avantages apportés la protection ment de la prise en charge de la nomie (CNSA). Elles portent aussi par ces contrats collectifs. En mutua- sociale dépendance, en concertation avec bien sur la définition de la dépen- lisant les cotisations sur l’ensemble complémentaire toutes les parties prenantes. Fin 2009, dance que sur les garanties et les des salariés concernés et en les ame- les discussions se sont poursuivies couvertures à mettre en œuvre dans nant à cotiser très tôt, ils permettent sous l’égide de la Direction de la le cadre d’un « partenariat public- en effet de réduire considérablement privé » organisant l’intervention des le montant de leurs contributions, organismes assureurs. et ce d’autant plus que l’employeur Plus de 300 000 participe au financement. Les contrats collectifs, Le CTIP a aussi rappelé que ces dis- une réponse adaptée positifs bénéficient à l’ensemble des salariés bénéficient de salariés, quels que soient leur revenu au risque dépendance et leur état de santé, sans délai de garanties collectives de Aujourd’hui quelque 300 000 sa- carence ni délai de franchise. dépendance dans le cadre de l’entreprise ou de la branche lariés bénéficient de garanties collec- tives de dépendance dans le cadre professionnelle. de l’entreprise ou de la branche pro-
  • 20. Instaurer la portabilité « labellisé » intégrant les contraintes Un projet de loi sur la prise en charge des droits à respecter pour bénéficier des avan- de la dépendance est attendu fin 2010 tages du futur partenariat public- ou début 2011. Le CTIP a présenté des solutions privé. techniques favorisant la couverture des salariés grâce aux dispositifs mutualisés d’entreprise, tout en per- [ Directeur général mettant une portabilité des droits du groupe aG2r cotisés au cours de la vie profes- la MOndIale ] André RenAudIn sionnelle, entre contrats collectifs et individuels. Cette portabilité pourrait être mise en œuvre, par exemple, par « Face à l’allongement de l’attribution d’une valeur de transfert l’espérance de vie, la réponse exprimée en euros, correspondant à la question de la perte aux droits à rente acquis en cas de d’autonomie - qui devient un dépendance. enjeu de société - ne peut être que globale. Au-delà des Pour développer les garanties collec- couvertures individuelles, tives de dépendance, les organismes des mécanismes publics qui de prévoyance attendent désormais pourraient être imaginés, l’assurance collective présente un signal clair des pouvoirs publics. Les discussions en cours doivent de nombreux atouts. » permettre de définir un contrat Un dispositif de médiation pour les institutions Jusqu’à présent, parmi les orga- les entreprises adhérentes des ins- ou de l’union d’augmenter les coti- nismes d’assurance, la position des titutions de prévoyance et de leurs sations, resteront également en de- institutions de prévoyance vis-à-vis unions ; hors du champ de compétence du de la médiation apparaissait de plus médiateur. en plus isolée dans un contexte gé- • obtenir un règlement des litiges, 20 néral invitant à la mise en place de modes alternatifs de règlement des en droit mais aussi en équité et dans des délais raisonnables ; En adhérant à cette charte, les institutions ou les unions conserve- conflits. ront la faculté de désigner leur propre • améliorer in fine les relations de médiateur. Dans ce cas, le médiateur confiance qui doivent toujours exis- La « Charte de médiation des insti- du CTIP ne pourra pas être saisi des ter entre l’institution et ses membres tutions de prévoyance et de leurs litiges susceptibles d’être rencontrés unions » a été adoptée par le participants et adhérents. par ces organismes. Conseil d’administration du CTIP le 29 septembre 2009. Très proche des Le médiateur ne peut être saisi Un rapport annuel de l’activité du systèmes de médiation mis en place qu’après épuisement des procédures médiateur sera remis chaque année par les autres familles d’organismes internes de traitement des réclama- au Conseil d’administration du CTIP. assureurs, elle répond aux objectifs tions propres à chaque institution de prévoyance. Le 30 mars 2010, le Conseil suivants : d’administration du CTIP a désigné • éviter le recours à la justice aux Les décisions des commissions Xavier Lagarde, agrégé des facultés participants et aux adhérents qui le de droit, Professeur à l’Université d’action sociale, qui sont du seul souhaitent, recours souvent jugé Paris X, Avocat à la Cour, en qualité ressort des partenaires sociaux, sont coûteux et difficile d’accès ; de médiateur. exclues du dispositif de médiation. • avoir accès à un système gratuit De même, le contrôle de la motiva- Le dispositif de médiation sera opé- pour les membres participants, les tion des résiliations et les litiges ré- rationnel à compter du 20 septembre bénéficiaires, les ayants droit et pour sultant de la décision de l’institution 2010. rapport annuel 2009
  • 21. L’épargne retraite collective Selon le Baromètre CTIP / CREDOC loppement de dispositifs de rente. A de la carrière professionnelle, une 2009, un tiers des salariés déclare partir de l’expertise des institutions gestion financière prudente, une por- bénéficier d’une épargne retraite de prévoyance dans la gestion de tabilité des droits et, enfin, la conver- d’entreprise et les différentes études ces dispositifs, le CTIP a également gence des dispositifs existants autour menées sur le sujet démontrent un présenté les conditions et les critères de quelques points clés pour davan- intérêt croissant pour ces disposi- nécessaires pour en favoriser l’accès : tage de cohérence, de lisibilité, de tifs collectifs. Mis en place dans les un droit à l’information tout au long garantie et de transparence. entreprises et les branches profes- sionnelles, ils permettent en effet de constituer un complément de revenu pour la retraite, en offrant la possi- bilité aux entreprises et aux salariés d’ajuster leur abondement et leur [ Directeur général versement à leur richesse et à leur du groupe aGrICa, capacité d’épargne. président Marcel JAMeT de la commission Le développement de l’épargne re- Communication traite collective s’inscrit dans une « La retraite supplémentaire mise du CTIP ] complémentarité à la retraite de base en place par un accord collectif et complémentaire, en proposant la dans une entreprise ou une branche seule prestation qui réponde à un permet d’apporter un complément objectif de protection sociale en la de revenu au moment du départ matière : la sortie en rente. à la retraite des salariés, mais également de fidéliser dans la Le CTIP a fait valoir auprès des pou- branche ou l’entreprise les salariés voirs publics et des parlementaires concernés. » les avantages du cadre collectif, particulièrement propice au déve- 21 8 L’actualité de la protection sociale salariés sur 10 complémentaire ont une bonne image de la gestion des institutions de prévoyance par les représentants des employeurs et des salariés. (Baromètre CTIP / CREDOC 2009)
  • 22. 88 des employeurs % attachent beaucoup d’importance au fait qu’un organisme de prévoyance propose de l’action sociale. On retrouve ce même pourcentage du côté des salariés. (Baromètre CTIP / CREDOC 2009) l’action sociale e n complément des garanties, les institutions de prévoyance 22 offrent un véritable accompagnement social aux entreprises et aux branches professionnelles. L’action sociale permet d’aider les salariés et leurs familles dans les moments difficiles, à toutes les étapes de la vie, et de soutenir leurs projets. Elle exige écoute et inventivité pour répondre à la diversité des situations et des champs d’intervention. Elle marque l’engagement des institutions dans les domaines liés à leur métier : prévention santé en entreprise, aide à la recherche médicale, action en faveur des personnes en perte d’autonomie, retour à l’emploi … Ces dernières années, l’action sociale a privilégié les services à « valeur ajoutée sociale » plutôt que les prestations financières. En 2009, les institutions et le CTIP se sont mobilisés pour faire découvrir cette activité solidaire, en donnant la parole aux bénéficiaires. rapport annuel 2009