1. Paréà
innover# 65Juin 2016
le journal de l’innovation
dossier central p 5
Les défis de
la silver économie
jeune pousse P 2
Eolink innove dans
l’éolien offshore
Auguste Coudray,
Président du Festival Photo La Gacilly
L'invitée de marque p 12
Économie circulaire,
circuits courts… nous partageons
le même intérêt que nos clients
parole(S) d’innovateur p 3
Jacques Pelleter
Nanovia
2. Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
EOLINK travaille sur un concept innovant d’éoliennes flottantes. Le projet est
un des lauréats de l’édition 2015 de l’appel à projets national pour la transition
énergétique.
« Jusqu’à présent, nous deman-
dions à présenter notre concept
lors des conférences sur l’éolien
offshore. Aujourd’hui, ce sont les
organisateurs qui nous contactent.
Notre projet intéresse », se réjouit
Marc Guyot, créateur d’EOLINK,
jeune pousse du Technopôle Brest
Iroise soutenue par le Conseil
régional*. L’éolien flottant permet
de s’affranchir des contraintes
de profondeurs et d’installer des
parcs à quelques dizaines de
kilomètres de la côte. De plus,
en substituant au mât classique
d’une éolienne plusieurs bras
formant un trépied, le concept
EOLINK résout les problèmes de
vibrations et de résistance. « On
économise au moins 30 % d’acier
sur la construction de l’éolienne
5-6 MW, ce qui représente près
de 10 % sur le coût de production
de l’électricité, explique le jeune
ingénieur. Notre concept est une
rupture technologique qui permet
par ailleurs de simplifier l’installa-
tion en mer et la maintenance, et
d’envisager des éoliennes de plus
de 10 MW ». Mené en partenariat
avec Ifremer et France Énergies
Marines, partiellement financé par
l’Agence nationale de la recherche,
le projet est en phase de test.
Des essais vont avoir lieu en sep-
tembre, avec une maquette à 1/50e.
Ensuite, un prototype à échelle
1/10e devrait être mis à l’eau en
2018 sur le site de Sainte Anne,
aux conditions idéales. « Nous
travaillons le design en intégrant
les contraintes industrielles, nous
échangeons avec des chantiers
navals, avec des fournisseurs
ainsi qu’avec EDF afin de déve-
lopper quelque chose de réaliste,
poursuit Marc Guyot. Être lauréat
de l’appel à projets nous permet
d’envisager sereinement la pre-
mière phase du développement,
puisque des ressources humaines
et financières sont allouées à Ifre-
mer et France Énergies Marines
pour la réalisation des essais en
bassin. Cette aide de 200 k€ fait
progresser notre concept et assoit
notre crédibilité. »
eolink.fr
* Prêt d’honneur pour l’amorçage régional
(PHAR Bretagne) – Aide Créinnov.
Eolink améliore les performances
de l’éolien offshore
L’innovation d’Eolink :
une base d’éolienne
formant un trépied
pour plus de résistance
aux vibrations.
Depuis sa dernière refonte opérée en 2011, la maquette de votre magazine n’a pas
changé. Après cinq ans, il était temps pour BDI, qui publie ce trimestriel depuis
2000, de remettre l’ouvrage sur le métier et de se reposer les bonnes questions.
La maquette de la publication repart en atelier avec l’objectif pour BDI de continuer
à apporter à ses lecteurs une information claire et utile, voire de créer du lien entre
les acteurs économiques du territoire et au-delà.
Pourquoi changer ?
Pour correspondre aux nouveaux modes
de lecture de chacun (de plus en plus d’adeptes
de la lecture sur supports numériques…).
Pour apporter plus de cohérence avec
l’évolution des missions de l’agence et de
ses autres supports d’information et de
communication (web & réseaux sociaux).
Pour cela, BDI lance une phase de réflexion à
partir du mois de juin, qui combinera des problé-
matiques de design et d’usage. Rendez-vous fin
2016 pour un magazine plus moderne, plus dyna-
mique, en phase avec vos attentes.
Vos questions et suggestions sont les bienvenues,
n’hésitez pas à nous écrire à redaction@bdi.fr
Attention
Chantier !
Paré à innover / La maquette repart en atelier
3. entreprises
3Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Parole(S) d’innovateur
Paré à Innover : des
thermoplastiques à base
de plantes, de poudre de Belon
ou de Marennes, pourquoi ?
Jacques Pelleter : pour répondre
à la demande forte des consom-
mateurs de produits naturels,
traçables, compostables, biodé-
gradables, non toxiques. Issus
d’amidon de maïs, de blé, nos
bioplastiques renforcés avec des
fibres de lin, les matrices avec de
la poudre de coquilles d’huîtres
pour permettre l’impression en
3D, présentent de nombreux avan-
tages techniques : élasticité, résis-
tance, légèreté… Sans danger pour
la santé, ils peuvent être utilisés
pour fabriquer tout ce qui entre en
contact avec la peau. Certains de
nos produits sont exempts de per-
turbateurs endocriniens et nous le
certifions en les faisant tester par
un laboratoire indépendant. Nous
sommes les premiers à le faire.
PAI : comment vous est venu cet
intérêt pour ces biocomposites ?
J.P. : l’équipe du professeur Yves
Grohens est à l’origine de la
démarche. À la tête du Laboratoire
d’Ingénierie des MATériaux de Bre-
tagne (LIMAT) de l’UBS, il cherchait
un industriel pour produire les
bio-composites sur lesquels ses
chercheurs travaillaient. De notre
côté, nous souhaitions proposer
des consommables et des résines
à faible impact environnemental et
à l’innocuité assurée. Nous avons
collaboré pendant près de 2 ans via
le plateau technique ComposiTIC.
Ça a été un beau travail d’équipe
qui a permis à la structure publique
de profiter d’un outil de production,
et à notre PME de jouer dans la
cour des grands en accédant à une
unité de R&D digne de celle d’une
grande entreprise.
PAI : quels marchés visez-vous ?
J.P. : les débouchés sont nombreux :
nous ciblons le marché des pro-
thèses médicales – nos matériaux
sont actuellement testés par un
fabricant de prothèses de mains
pour enfants- des jouets et du maté-
riel pédagogique, des distributeurs
de consommables pour l’impression
3D, de l’industrie du design et du
moule. Également celui de l’indus-
trie du transport qui s’intéresse à
des matériaux plus légers que ceux
qu’elle utilise et recyclables. Nous
avons des contacts intéressants à
l’export, avec la Finlande, la Bel-
gique. Un de nos PLA(1) vient d’être
livré à un gros laboratoire américain
que nous avons rencontré en mars à
Paris au salon mondial des compo-
sites. Il fallait y être, et nous y étions
grâce à l’aide financière de la Région
Bretagne(2).
PAI : vous portez un grand
intérêt à l’économie circulaire,
aux circuits courts…
J.P. : oui, le même intérêt que nos
clients. Ils souhaitent des produits
biosourcés pour leur impact envi-
ronnemental minimal ; ils veulent
connaître l’origine des matières
premières utilisées et être assurés
de leur innocuité. L’approvisionne-
ment régional est aussi une force
pour l’économie : les fibres de lin
utilisées pour fabriquer nos bio-
plastiques sont produites par nos
agriculteurs, la poudre d’huîtres
assure de nouveaux débouchés
à la filière ostréicole. Les gens
sont de plus en plus sensibles au
« consommer local » et à l’éco-
logie. C’est devenu un argument
marketing que nos clients mettent
en avant via l’étiquetage.
nanovia-technologies.com
Des plastiques à base
de lin et d’huîtres
La PME Nanovia dirigée par Jacques Pelleter formule et fabrique
des composites industriels en fibres de carbone, de verre ou d’aramide.
Elle s’est lancée depuis quelques mois dans la production de bioplastiques
à base de coquilles d’huîtres et de fibres de lin. Destinés aux marchés
de l’impression en 3D et de l’industrie, ces produits sains intéressent
beaucoup de monde.
Chez Nanovia, les coquilles d’huîtres se transforment
en consommables pour l’impression 3D
(1) Acide polylactique.
(2) L’entreprise a également bénéficié
d’autres dispositifs financiers régionaux
dans le cadre du projet collaboratif
FIL3DPRO, ainsi que du Prêt d’honneur
pour l’amorçage régional (PHAR Bretagne).
Nanovia fait
partie du
consortium
FIL3D PRO qui
réunit l’Institut
de Recherche
Dupuy de Lôme
(fusion du
LIMAT-B et du
LBMS), SMM
Technologies et
Elixance (PME
morbihannaises).
La première
réalise des pièces
en composites,
la seconde est
spécialiste de
la coloration
des matières
plastiques.
4. entreprises
Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4
Mensia Technologies, un neuro événement
europe
La start-up rennaise met au banc d’essai clinique un dispositif médical
de neurostimulation pour soigner les enfants souffrant d’hyperactivité.
Le projet Newrofeed a obtenu une aide de l’Union européenne (UE) de 3,6 M€.
Actuellement un seul traitement
est réputé efficace pour soigner
les enfants atteints de troubles
du déficit de l’attention (TADH, la
Ritaline. Cette drogue fait débat à
cause des risques d’effets secon-
daires sur le sommeil et la crois-
sance des enfants. La société
Mensia Technologies a trouvé la
parade pour traiter le mal au-delà
des symptômes et de manière
non invasive.
Créée en 2012, l’entreprise est
spécialiste du traitement du signal
et des interfaces cerveau-ordina-
teur. Avec Newrofeed, elle a mis au
point un dispositif médical théra-
peutique basé sur la neuromodu-
lation cognitive pour rééquilibrer
l’activité électrique du cerveau.
Tout passe par un logiciel, un
casque et un jeu simple de type
serious game. À raison de qua-
rante séances d’exercices ludiques
à faire pendant deux mois, l’enfant
participe lui-même à sa « réé-
ducation » neurologique. Devant
l’écran et chez lui - c’est l’avantage
- mais sur prescription médicale et
sous surveillance familiale - c’est
la condition du succès.
L’innovation est le fruit d’une
longue démarche R&D. « Son effi-
cacité est prouvée, assure Jean-
Yves Quentel, le PDG de Mensia
Technologies. Mais aucun traite-
ment médical ne peut être mis sur
le marché sans validation clinique
à grande échelle. En 2017, nous
testerons le dispositif dans neuf
centres d’essais cliniques auprès
de 200 enfants ».
Via le programme Horizon 2020
et le financement Instrument
PME, l’Union européenne a sélec-
tionné le projet de la start-up pour
financer la campagne de tests et
finaliser le design de sa solution
informatique grâce à une subven-
tion de 3,6 M€.
mensiatech.com
* Mensia Technologies bénéficie du soutien
du Conseil régional (Aide à la faisabilité
des projets innovants), Prêt d’honneur
à l’amorçage régional (PHAR Bretagne).
Un traitement non-invasif pour les troubles
du déficit de l’attention chez l’enfant
infoen+
Le réseau Entreprise Europe (EEN), un coaching gagnant
Grâce au dispositif Instrument PME du programme Horizon 2020, Mensia Technologies bénéficie de
l’accompagnement d’un coach pendant sept jours via le réseau Entreprise Europe (EEN). Explications
de Pierre Servel, chef de projets européens à BDI, membre du réseau EEN.
Entreprise Europe Network (EEN) est un réseau
officiel de la Commission européenne dont la
mission est d’aider les entreprises à accéder aux
marchés européens.
Ce réseau propose aux entreprises trois types
d’accompagnements et de conseils : pour s’infor-
mer sur la réglementation européenne, pour
nouer des partenariats commerciaux et tech-
nologiques et pour mieux connaître les finance-
ments européens ainsi que les opportunités pour
y accéder. La Commission propose des services de
coaching aux entreprises lauréates des appels à
projets européens, comme Mensia Technologies,
s’assurant ainsi que son financement aura un
impact fort en matière de croissance et d’emploi.
Avec Mensia Technologie, nous avons joué le rôle
de tiers de confiance. Après avoir réalisé un dia-
gnostic, nous l’avons aidée à recruter un coach
orienté « market access ». Ce profil lui permettra
d’adresser des marchés européens dont le sys-
tème d’accès aux soins est très différent du nôtre,
la Belgique et les Pays-Bas notamment.
Notre rôle est d’accompagner l’entreprise dans
la mise en œuvre de son projet et de trouver les
solutions pour son bon déroulement.
Plus d’infos sur
l’outil financier
européen
Instrument PME
en flashant ce
code avec votre
smartphone.
5. dossier central
5Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
santé, sécurité
et lien social…
Édito
Le vieillissement de la population
est un constat dans beaucoup de
pays. Selon l’Insee, en 2013, près
d’un habitant sur dix avait plus
de 75 ans en France, soit envi-
ron 6,5 millions de personnes, en
progression constante estimée
jusqu’en 2035. Ce constat est aussi
vrai en Bretagne, en particulier lié
à la grande attractivité du terri-
toire pour les retraités.
De nombreuses études ont été
menées mettant en évidence la
forte volonté des personnes de
rester le plus longtemps possible
en autonomie à domicile. Pour pro-
longer ce mieux vivre chez soi, les
besoins ont été identifiés autour
du tryptique santé, sécurité et lien
social pour lutter contre l’isole-
ment. Des offres alliant l’indispen-
sable rapport humain et nouvelles
technologies se sont bâties.
Aujourd’hui, des solutions de tech-
nologies et services existent et
sont matures telles que celles pro-
posées par les sociétés bretonnes
comme TABS et la téléassistance
au domicile et en mobilité, Nexes
Visio avec son offre de visiophonie
haute qualité pour la téléconsulta-
tion, Rosalie Life pour le bien-être
par l’habitat groupé, Familéo et sa
solution séduisante pour renforcer
le lien social familial, et enfin Elde-
ris par son bouquet de services de
lien social, santé et sécurité sur
TV Connectée en destination des
collectivités territoriales, des pro-
fessionnels de l’hébergement et
des familles.
Et ce marché se développera grâce
à l’engagement et la mobilisation
des acteurs sur le terrain en lien
avec les personnes âgées : col-
lectivités territoriales, profession-
nels de l’hébergement collectif,
banques, mutuelles et assurances,
structures d’aide à la personne,
associations, commerçants et
prestataires de services…
Nous voyons ainsi combien les
enjeux de la Silver Économie sont
importants : au-delà du bien-être
et du mieux vivre de personnes
avançant en âge, cette synergie
des acteurs, donneurs d’ordre,
fournisseurs et utilisateurs, au
niveau local et national, contri-
buera au dynamisme de l’écono-
mie locale, et permettra ensuite
dans cet élan de porter fièrement
l’image de la French Tech Silver
Économy à l’international.
Les défis
de la Silver Économie
Jean-Jacques
Hennin,
Co-fondateur
et gérant d’Elderis,
Acteur de la Silver
Économie, filière
industrielle soutenue
par le Gouvernement
français
6. Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6
Face aux géants de la bancassu-
rance, les indépendants de la télé-
assistance font de la résistance.
C’est le cas de Téléassistance Bre-
tagne sécurité (TABS). La PME de
Plœuc-sur-Lié est l’œil et l’oreille
des seniors depuis vingt ans. Ses
dispositifs d’alerte à distance,
portés au poignet, à la ceinture ou
autourducou,équipent4 200clients
dans le grand Ouest. L’entreprise
anime le seul plateau d’assistance
100 % breton. Elle intervient 7 jours
sur 7 en cas de panne.
La gamme des produits dispo-
nibles fait sa révolution technolo-
gique au diapason des attentes.
Contre le risque de fugue, TABS
commercialise un bracelet géolo-
calisé pour les personnes déso-
rientées ou atteintes de la maladie
d’Alzheimer. Les seniors connec-
tés et mobiles s’équipent d’un
téléphone True-Kare, pourvu d’un
signal d’alerte au dos mais aussi
d’un clavier à grosses touches
et d’un son amplifié. « C’est vécu
comme moins stigmatisant par les
utilisateurs qui vivent mal la perte
d’autonomie », commente Philippe
Mahé, gérant et fondateur de TABS.
L’avenir ? Ce sont les capteurs
domestiques qui analysent les faits
et gestes des seniors à leur domi-
cile. « Si leurs habitudes changent
soudainement, l’algorithme donne
l’alerte ». Le système est en phase
de test chez TABS.
En pleine croissance depuis dix
ans, le marché demeure para-
doxalement assez conservateur.
Objets connectés, Bluetooth, wifi…
Les seniors n’en demandent pas
tant. « Les technologies ont dix ans
d’avance. Quand il y a plus de deux
boutons, ça bloque. Ils veulent des
choses simples. Elles sont jugées
plus fiables ».
En Angleterre, les seniors s’équipent
en téléassistance à partir de 65 ans.
En France, ils sont moins pressés.
Ils franchissent le pas à 75 ans,
souvent poussés par leurs enfants.
« Nous ne sommes encore qu’un
pansement en attendant une place
disponibleenmaisonderetraite.Les
gens s’équipent en cas de pépin. Pas
en prévention ». Les choses change-
ront vraiment dans dix ans à l’âge de
la dépendance des retraités 2.0.
teleassistance-bretagne.fr
sécurité & autonomie des personnes
La consultation médicale à dis-
tance est déjà une réalité. Elle est
aussi l’avenir pour garantir à l’en-
semble de la population française
un accès aux soins de qualité.
Près de Saint-Brieuc, l’entreprise
Nexes Visio est l’un des artisans de
cette révolution télémédicale.
La PME est intégrateur spécia-
lisé en équipements de visioconfé-
rence. Il y a deux ans, elle a inté-
gré le consortium SPIE ICS pour
mettre en œuvre le projet Sterenn
à la demande des autorités régio-
nales de santé. Sa mission ? Bâtir
une architecture de télémédecine
qui relie les principales structures
médicales et hospitalières en Bre-
tagne pour assurer des actes de
téléconsultation.
En cours de déploiement, la solu-
tion prendra la forme d’une plate-
forme d’échange d’informations
sécurisée et accessible en ligne.
Avec tous les services pour prendre
un rendez-vous, converser avec un
médecin, réaliser un diagnostic…
La Mutualité française soutient
le projet. Dans les hôpitaux et les
Ehpad, Nexes Visio est chargée
d’installer des chariots mobiles et
des salles de téléconsultation avec
du matériel vidéo-informatique
adaptéauxbesoins,faciled’entretien
et ergonomique. Une cinquantaine
de sites distants sont déjà reliés.
Les résidents des Ehpad seront les
premiers bénéficiaires du dispositif.
« Pas d’attente dans les couloirs
de l’hôpital, pas de transport… La
téléconsultation offre une prise en
charge rapide et un vrai confort »,
constate Arnaud Beyer, directeur
associé de Nexes Visio. Ces équipe-
ments pourraient aussi bénéficier
à terme aux patients extérieurs, en
particulier dans les zones pauvres
en médecins spécialistes. « Restera
à lever le frein de la tarification des
actes de télémédecine. La régle-
mentation a un temps de retard sur
l’expérimentation ».
En attendant, Nexes Visio se pré-
pare à équiper 400 établissements
de santé en Midi-Pyrénées. Le
concept sera aussi décliné en ver-
sion mobile pour la « télémédecine
à domicile et au pied du lit ».
nexesvisio.com
TABS surveille à domicile
Nexes Visio, l’œil du médecin
santé
Un chariot mobile
de téléconsultation
développé par Nexes
Visio
7. silver économie
7Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
PRATIQUES COLLABORATIVES
Les seniors actifs utilisent les
réseaux sociaux. Lesquels s’inté-
ressent aussi aux seniors. Le der-
nier né de ces réseaux sociaux com-
munautaires, basé sur la proximité
et l’échange, est breton. Il s’appelle
Rosalie Life.
En ligne à partir du mois de juin,
www.rosalie-life.com fonctionnera
comme un site de rencontres affi-
nitaire où l’on renseigne son profil
géolocalisé avec ses centres d’inté-
rêt pour participer à des sorties et
se faire des amis. On pourra aussi
- et surtout - partager des savoirs,
des services, troquer, lancer ou
rejoindre un projet coopératif. Un
jardin partagé ? Un habitat partici-
patif ? Des achats mutualisés ? Un
voyage de groupe ? Voilà les sujets
qui intéresseront les membres de
Rosalie Life.
« Nous pensons que les pratiques
collaboratives sont le meilleur
moyen de rompre l’isolement, de
dépenser moins et de donner un
sens à sa retraite pour vivre mieux »,
expliquent Marina Bouchet et Cécile
Huchet, à l’initiative du projet.
Le magazine web associé au réseau
social de proximité mettra à l’hon-
neur les lieux, les acteurs et toutes
les expériences réussies de l’écono-
mie coopérative. Avec des tutoriels
et de la méthodologie à la clé.
Pour se développer, www.rosalie-
life.com a choisi le modèle éco-
nomique freemium qui mixe des
services gratuits et une formule
d’abonnement premium (5 € / mois)
donnant accès à toutes les fonction-
nalités du site. « On mise aussi sur
les contrats de partenariat avec des
entreprises qui offriront ce service
à leurs clients en remerciement
de leur fidélité ». L’assureur Grou-
pama Loire-Bretagne a déjà signé.
La start-up brestoise, intégrée
à l’incubateur Emergys, a reçu
le soutien technique et financier
du technopôle Brest-Iroise. Elle
espère séduire 30 000 membres la
première année - dont 1 500 abon-
nés payants.
rosalie-life.com
Famileo met les posts à la Une
Rosalie Life, le réseau social de la retraite active
lien familial & social
Les petits-enfants écrivent moins
de cartes postales à leurs grands-
parents. Lesquels ne savent pas
toujours leur répondre par mail ou
SMS. La communication familiale
est-elle condamnée ? À Saint-
Malo, une start-up a trouvé la
parade pour resserrer les liens
entre les générations. Entourage
solutions a inventé la gazette per-
sonnalisée, imprimée sur papier à
partir de messages numériques.
L’application web s’appelle
Famileo. Elle permet aux proches
d’une personne âgée hébergée en
maison de retraite de lui adres-
ser des messages texte et photo
par Internet. Tous les lundis, ces
messages sont compilés et mis
en page automatiquement avant
d’être transmis par l’établisse-
ment au résidant sous la forme
d’un journal papier. Comme un
mur Facebook imprimé. « L’appli-
cation s’apparente à un mini
réseau social familial et privé,
adapté aux modes de communi-
cation de toutes les générations »,
commente Armel de Lesquen,
cofondateur de l’entreprise. Com-
mercialisé depuis un an, Famileo
tourne déjà dans 150 Ehpad de
France, abonnés à la plateforme
web pour un coût mensuel de 45
à 90 € selon la taille de l’établisse-
ment. Le service est gratuit pour
les résidents et leur famille.
Pour valider le concept, Entourage
solutions a pris conseil auprès du
personnel médical et soignant du
CHU de Saint-Malo. La start-up a
aussi bénéficié du coup de pouce
de BPI France, de la Région Bre-
tagne (Créinnov, Aide régionale
aux projets innovants) et du Dépar-
tement d’Ille-et-Vilaine.
Le galop d’essai en Ehpad est déjà
un succès. « Les retours des pro-
fessionnels sont très positifs. Elles
nous disent que la gazette procure
de grands moments de bonheur à
leurs pensionnaires ».
L’entreprise vise maintenant le
marché du grand âge à domi-
cile - « où le lien familial est tout
aussi important qu’en maison de
retraite ». La formule Famileo à
domicile sera disponible courant
juin. La gazette sera livrée tous les
quinze jours par la Poste.
famileo.com
Armel De Lesquen et Tanguy De Gelis,
les fondateurs d’Entourage Solutions
Rosalie Life, un réseau social
pour séniors connectés
8. Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8
Silver Breizh :
les pros créent
leur réseau
Créé à l’initiative de professionnels costarmori-
cains, le groupement SILVER BREIZH vise à déve-
lopper une offre globale de services pour amé-
liorer et aménager l’espace de vie des personnes
dépendantes ou anticipant l’avancée en âge.
Solutions clés en main, interlocuteur unique et
fournisseurs coordonnés, c’est ce que propose
ce réseau de professionnels (10 membres),
unique en Bretagne.
Le groupement a été créé par des sociétés du
bâtiment (conception, fabrication, pose) et du
maintien à domicile qui ont déjà une clientèle
senior pour l’adaptation de lieux de vie. À partir de
valeurs communes, ils souhaitent multiplier entre
eux les courants d’affaires et répondre qualitati-
vement à une clientèle qu’ils connaissent bien.
Silver Breizh a été fondé par Cuisines Caradec,
L’Agence Gabrielle, entreprise Morellec électri-
cité/plomberie à Paimpol et compte aujourd’hui
10 membres. L’initiative est soutenue par Côtes
d’Armor Développement.
Plus d’infos : asso.silverbreizh@gmail.com
Un rendez-vous
Rendez-vous d’affaires Silver Eco
Le 21 juin 2016, Espaces Argoat - Ploufragan (22)
Côtes d’Armor Développement organise une
journée d’affaires pour les professionnels de
l’économie des seniors, le 21 juin à Ploufragan.
Cet événement propose aux offreurs de solu-
tions dans les domaines de l’aménagement de
l’habitat, la santé, le bien-être, les technolo-
gies d’aide à l’autonomie… de venir valoriser
leurs compétences auprès des professionnels
médico-sociaux et du service à la personne.
Plus d’infos : Anne-Cécile Broussard, CAD 22
02 96 58 06 74 / silvereco@cad22.com
Un ouvrage
Le Silver Marketing
Les meilleures pratiques
pour communiquer aux seniors
Frédérique ARIBAUD
et Jean-Paul TRÉGUER
Le Silver marketing cible les consommateurs de
plus de 50 ans. S’inspirant du marketing géné-
rationnel, il requiert de la subtilité et le respect
de quelques règles essentielles. Un guide pra-
tique et opérationnel (Éditions Dunod).
initiative
silver économie
alimentation
Il arrive un âge où prendre son
repas n’est plus une partie de
plaisir. Or bien manger aide à bien
vieillir. La restauration collective
s’adapte en modifiant les textures
des aliments et la présentation
des plats, en phase avec les goûts
et les pathologies des seniors. On
mixe, on hache, on mouline, on
« mange-main »… Mais dans les
faits, ça ne passe pas toujours. Au
risque d’en perdre l’appétit.
À Rennes, le Centre culinaire
contemporain s’est penché sur le
sujet pour améliorer les pratiques
des professionnels. Le centre a
mis sur pied un « observatoire du
mixé ». Une petite équipe pluri-
disciplinaire (sociologues, diététi-
cienne, cuisiniers…) est partie à la
rencontre des usagers et des per-
sonnels des EHPAD. Huit au total
dans le grand Ouest. « On s’est
rendu compte que la qualité et la
texture des recettes ne faisaient
pas tout, dévoile Fabrice Clo-
chard, sociologue et directeur de
recherches. Le décor, le service,
le management et la mobilisation
des équipes nourrissent aussi le
plaisir de manger ».
Ces observations ont permis de
concocter une offre de formations
sur mesure pour maîtriser l’art de
la cuisine mixée. Sylvie Gautron,
diététicienne, complète : « Il y a la
technique, le tour de main… Il y a
aussi toutes les contraintes liées
au prix, à la réglementation, à
l’emploi du temps… ».
Des « défis créatifs » sont nés de la
démarche de recherche culinaire
appliquée. Organisés dans des
salons, ces concours associent
deux chefs en restauration gas-
tronomique et collective autour
d’un thème imposé. L’occasion
d’échanger des conseils et des
bonnes pratiques entre cuistots.
Monté en collaboration avec des
filières professionnelles (dinde,
lait…) et des entreprises privées,
notamment des équipemen-
tiers, le projet collaboratif devrait
déboucher sur trois « démonstra-
teurs » pour mettre en pratique les
solutions innovantes imaginées
par le Centre culinaire contempo-
rain auprès de vrais convives. Avec
l’idée d’établir un tout premier
référentiel culinaire 100 % mixé.
mixe-et-textures-adaptees.fr
Le Centre culinaire remixe les repas
pour aller plus loin
La cuisine mixée, tout un art, pour le Centre Culinaire Contemporain
9. échos du réseau
9Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Le Centre technique des industries mécanique (CETIM), l’Institut Mauper-
tuis, l’UIMM Bretagne, la CCI Bretagne, avec l’aide de la Région Bretagne et
du FEDER, lance le programme « Industrie du Futur Bretagne » pour aider
60 PME à moderniser leur outil industriel et renforcer leur compétitivité.
Le programme s’adresse à 60
PME bretonnes souhaitant :
• Établir leur diagnostic
personnalisé Industrie du futur,
• Bâtir un plan de
développement,
• Être accompagnées dans la
mise en œuvre d’un premier
projet.
Exemples d’accompagnement :
intégration d’un logiciel de pilo-
tage de l’activité, d’un outil de
conception numérique, d’une
cellule robotisée, d’un centre de
fabrication additive…
Le programme Industrie
du Futur Bretagne c’est :
• Un diagnostic personnalisé
pour bâtir votre plan d’action
Industrie du Futur,
• Un accompagnement pour
réaliser votre premier projet,
• Un parcours de 9 ateliers
thématiques sur 36 mois sur
les technologies et enjeux
de l’Industrie du Futur,
• Un réseau d’entreprises pour
développer les coopérations et
l’échange de bonnes pratiques,
• Un programme personnalisé
sur les axes technologiques
et organisationnels.
Les conditions tarifaires : 3 048 €
HT maximum pour le programme
complet de 11,5 jours d’accom-
pagnement et 9 ateliers. Le pro-
gramme « Industrie du Futur Bre-
tagne » est sous la réglementation
des aides « de minimis ».
La construction de la nouvelle tour
de fibrage de PERFOS, élément
phare du Photonics Park breton,
devrait être lancée au début du
mois de juin 2016. Grâce à la nou-
velle tour, l’équipe technique de
PERFOS devrait pouvoir amélio-
rer le process de fibrage et ainsi
accroître ses performances s’agis-
sant de la fabrication de fibres
complexes innovantes, tout en
montant en puissance en matière
d’industrialisation des procédés.
Au-delà de la construction de cet
équipement de pointe, il s’agit
également de transférer une
partie des autres équipements
techniques actuellement présents
sur le site de PERFOS vers le Pho-
tonics Park et, d’y accueillir, dès
l’automne prochain, une nouvelle
série d’équipements, financés par
le Contrat Plan État-Région. La
livraison du chantier est program-
mée pour la fin de l’année 2016.
Le lancement du
programme Industrie
du Futur Bretagne
se tiendra lors des
Rencontres Industrielles
de Bretagne 2016,
le mardi 5 juillet 2016
au Palais des congrès
de Lorient.
Programme et inscriptions :
b2match.eu/rencontres-
industrielles-bretagne
Votre contact :
Jean-Marc Thouélin,
Institut Maupertuis
02 99 57 17 64
contact@industriedufutur.bzh
industriedufutur.bzh
Embarquement immediat
pour l’Industrie du Futur !
Photonics Park :
une nouvelle tour de fibrage
PROGRAMME RéGIONAL
NOUVEL éQUIPEMENT
le rendez-vous
Cosm’ing 2016
29 juin – 1er juillet 2016, Saint-Malo
Convention d’affaires et colloque sur les
ingrédients cosmétiques biotechs.
www.cbb-capbiotek.com/cosming2016
Journée « Machinisme agricole :
de nouvelles technologies pour
innover ! »
5 juillet 2016
Station expérimentale Saint-Aubin-du-Cormier
Journée professionnelle pour réunir
les acteurs du machinisme agricole
et ceux des nouvelles technologies.
Contact :
Jean-Paul Simier,
Directeur filières alimentaires – BDI
jp.simier@bdi.fr
agenda
10. Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10
De l’or pour les perles d’Agrimer
« Avec les solutions numériques,
l’industrie française peut se réfor-
mer, sortir de la logique de résul-
tats impossibles à atteindre et qui
l’étouffent. Elle doit renouer avec
la créativité si elle veut se repla-
cer dans la foulée de l’exemple
allemand. Si elle ne bouge pas,
le déclassement peut être pire
encore. Elle peut être le dernier
des dinosaures, ou repartir à la
conquête des marchés. Heureuse-
ment, nous en avons les moyens. »
David Pliquet dirige e-mage in 3D
et ne manque pas d’enthousiasme :
« l’usine du futur est un enjeu de
société qui peut redonner énergie
aux entrepreneurs. » En utilisant,
dès leur création, les codes du jeu
vidéo et des effets 3D, l’entreprise
de Camaret-sur-Mer (29), soute-
nue par le Conseil régional, a décu-
plé les possibilités offertes par les
réalités augmentée et virtuelle au
niveau des process de production
comme au niveau des produits
fabriqués. Elle les a fait découvrir
avec succès aux grands noms de
l’agroalimentaire breton lors du
dernier CFIA* : « avec une applica-
tion mobile de reconnaissance, on
peut par exemple faire parler un
packaging, explique David Pliquet :
visionner une pub, accéder à un jeu,
suivre la traçabilité du produit. On
peut aussi, à partir d’un document
imprimé, regarder une animation
liée au produit, accéder au cata-
logue de l’entreprise, lancer une
fabrication personnalisée, com-
mander en ligne… Tout ça à partir
de son smartphone. » Hénaff, Malo,
Guyader ont été séduits par les
maquettes travaillées par e-mage
in 3D autour de leurs produits. Les
discussions se poursuivent. « Notre
ambition est d’accéder aux réseaux
de marques pour qu’avec une
seule application, le consomma-
teur ait accès à tous les produits,
dit David Pliquet. En Bretagne, on
a des idées, un savoir-faire dans le
numérique. On a aussi un terreau :
des entreprises agroalimentaires
organisées en réseaux. Il suffit de
vouloir bouger ensemble, de jouer
la solidarité pour à terme changer
le modèle du numérique. On doit
croire en nos chances ! ».
emagein-3d.com
* Carrefour des fournisseurs des industries
agroalimentaires – mars 2016.
e-mage in 3D veut réenchanter l’industrie
Un caviar pour la peau. Des perles
qui fondent sur l’épiderme et
déposentlesactifslàoùilenaleplus
besoin. « La mise au point du caviar
de gommage et de soin a nécessité
plusieurs années de recherche, dit
Noël Guelennoc, responsable com-
mercial d’Agrimer. Les perles, réa-
lisées à partir de sucres d’algues,
n’ont pas de capsule et entrent
ainsi directement en contact avec
la peau. Des ingrédients comme un
exfoliant, de l’acide hyaluronique,
y sont introduits pour obtenir des
soins précis. »
Pour ce nouveau produit, Agrimer
a reçu une médaille d’or dans la
catégorie ingrédients fonctionnels
lors du dernier salon In-Cosme-
tics*. Une distinction qui valorise
la capacité d’innovation, la créati-
vité et l’excellence des laboratoires
de la PME finistérienne soutenue
par la Région Bretagne. « C’est
une belle opportunité, reconnaît
le directeur commercial : dès le
lendemain du concours, nous rece-
vions des appels, de nos clients
comme de nouveaux acheteurs ».
La récompense met également
en lumière le dynamisme de l’en-
semble de la filière cosmétique bre-
tonne. Lors du dernier In Cosmetics,
plus de 20 entreprises exposaient
dont la moitié sur l’espace collec-
tif régional organisé par Bretagne
Commerce International et animé
par CBB Capbiotek. Chez Agrimer,
on apprécie : « Nous participons à
ce salon de référence depuis des
années, explique Noël Guelennoc.
La proposition de BCI de prendre en
charge la logistique autour de l’évé-
nement nous fait gagner un temps
précieux. »
L’animation assurée par CBB
Capbiotek permet de mettre en
lumière le réseau des biotechno-
logies bretonnes, leader en cos-
métique marine, auprès des ache-
teurs RD et formulation venus
du monde entier. « C’est aussi
l’occasion de revoir des confrères,
des concurrents, de réseauter... »,
conclut le directeur commercial.
agrimer.com
cbb-capbiotek.com
* Deux autres PME bretonnes ont également
été récompensées à In-Cosmetics :
BiotechMarine et TechNature.
réalité virtuelle
cosmétique
Au salon In Cosmetics, le caviar
d’algues d’Agrimer a fait sensation
La réalité virtuelle selon e-mage in 3D
11. du côté des filières
11Paré à innover I Juin 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Sorbets, crèmes glacées…
-196° Évènements fait le show
Créateur et directeur de -196°
Événements, Jean-François Turini
sillonne le pays avec son poste de
cuisson à l’azote liquide, un comp-
toir unique en France qui fonc-
tionne sans électricité et permet de
créer crèmes glacées, sorbets et
cocktails alcoolisés à la demande,
n’importe où, en 1 minute. « L’azote
est un révélateur de goût, explique-
t-il. La surgélation avec ce gaz
naturel restitue toutes les saveurs
des produits de qualité que nous
sélectionnons, bio pour beaucoup,
issus à 90 % du patrimoine culi-
naire breton et de circuits courts.
En préparant les glaces en toute
transparence, en montrant les 5
seuls ingrédients utilisés pour cha-
cune d’entre elles, sans ajout de
graisse, de sucre, d’air, nous ras-
surons les consommateurs qui en
ont bien besoin. »
Le créateur de -196° Événements
fait descendre dans la rue une
cuisine moléculaire jusqu’alors
cantonnée aux établissements
étoilés. Il veut « populariser une
cuisine émotionnelle, spectaculaire,
interactive, innovante. » Et faire évo-
luer le secteur des crèmes glacées,
« qui n’avait pas bougé depuis des
années ». Jean-François Turini et
son équipe posent leurs comptoirs
dans les festivals, les manifesta-
tions publiques, les événements
privés comme les mariages, les
anniversaires. Passionnés, ils
mettent en scène une cuisine-spec-
tacle joyeuse et colorée, simple et
gourmande « qui transpire notre
émotion. » Cet été, on trouvera les
crèmes glacées de -196° Événe-
ments au Festival interceltique de
Lorient, aux Fêtes maritimes de
Brest, à Jazz à Vannes… Jean-Fran-
çois Turini aimerait ouvrir une petite
boutique dans un grand centre-ville
de l’Ouest. Rennes peut-être, ou
Nantes. Tout en continuant l’itiné-
rance, pour aller à la rencontre de
la rue.
evenements-196.fr
marketing agro
« Chantier vocal » libère les mains
numérique
La société Portik* commercialise
une application « Chantiers » des-
tinée aux personnes qui travaillent
en plein air. Utilisée par les per-
sonnes en mobilité, comme les
prestataires de travaux agricoles,
elle permet la saisie manuelle
des données de facturation des
travaux à partir du clavier d’un
smartphone.
Même quand il pleut ? Qu’on porte
des gants ? Qu’il fait à peine jour ?
Qu’on a les mains sales ? « C’est
pourrépondreàcesproblématiques
que nous avons voulu développer
une solution vocale à partir de
l’application graphique existante,
explique Jacques Brégand, gérant
de Portik. Chantier vocal per-
met non seulement de dialoguer
avec la machine, d’enregistrer des
données métier instantanément
retranscrites dans la base de don-
nées d’un smartphone ou d’une
tablette, mais aussi de le faire en
toute sécurité, puisque l’attention
n’est pas mobilisée par le geste »,
poursuit Elisabeth Hanser, gérante
de Tykomz, la société chargée de
l’implémentation de la reconnais-
sance vocale sur le smartphone et
de l’analyse du dialogue.
Enseignant-chercheur à Telecom
Bretagne, Dominique Pastor a
travaillé sur la paramétrisation
robuste de la voix. L’innovation
porte sur deux points : l’analyse
et la compréhension de ce qui est
dit, et l’intégration de l’application
dans l’appareil mobile, qui dis-
pense d’être connecté à internet.
Depuis, la technologie a été expé-
rimentée par EDF pour program-
mer des appareils en mains libres.
Elle va être proposée aux éditeurs
de logiciels spécialisés, qui pour-
ront ainsi ajouter une sur-couche
vocale aux applications qu’ils com-
mercialisent. Comme la société
ScriptGo, qui ambitionne d’éditer
à partir du produit, et dont le projet
Vocagen vient d’obtenir la labelli-
sation du pôle Images et Réseaux.
Fructueux, le partenariat entre
Telecom Bretagne et Tykomz se
poursuit, avec des projets portant
sur la reconnaissance vocale en
milieu bruyant et la multimodalité.
portik.fr
* Portik a bénéficié du soutien
du Conseil régional de Bretagne.
Une solution vocale pour
enregistrer des données
en toutes circonstances
Lait ribot/citron combawa, chocolat/
piments d’Espelette, Jean-François
Turini ose les mélanges les plus
originaux pour ses sorbets
12. L'invité de marque
À la tête du festival de la cité mor-
bihannaise, Auguste Coudray gère
également la communication et
les relations publiques Bretagne
de la Marque Yves Rocher. Une
double casquette, un même objec-
tif : « œuvrer pour le dynamisme
d’un territoire ». La création du
festival, en 2003, relève de cette
ambition : « l’évènement n’a pas
été créé par hasard, ni n’importe
où, explique-t-il. Intitulé originel-
lement Festival Photo Peuples
et Nature , il parle des hommes
dans leur environnement, naturel
ou bâti. Initié par Jacques Rocher,
il a pris racine à La Gacilly, village
de 2 200 habitants au cœur du
Morbihan. La culture, en dyna-
misant un pays, contribue à per-
mettre à une population d’y vivre
et d’y travailler. »
Douze ans après sa naissance, le
plus grand festival photo en plein
air de France séduit toujours
autant. En 2 mois d’exposition,
350 000 personnes le visiteront. « Il
plaît parce qu’il a été pensé pour
être accessible à tous, estime
Auguste Coudray ; cette intention
généreuse -je n’ai pas peur du
mot-, impliquant l’envie de tra-
vailler avec les autres et de servir
le plus grand nombre, induit un
choix de programmation répon-
dant à des valeurs d’humanisme,
d’écologie, d’ouverture au monde
chères à l’équipe organisatrice.
Elle appelle également des mises
en scène spécifiques pour per-
mettre à chaque visiteur, quels
que soient son âge ou sa condition,
de prendre le temps de découvrir,
de s’approprier les vues, d’échan-
ger, de faire le vide avant de se
nourrir d’autres photos. La Gacilly
est une destination grand public,
au sens noble du terme. »
La programmation est exigeante,
pour répondre à la curiosité des
visiteurs, sensibles à la double
thématique « pays invité / enjeux
écologiques » de la manifestation.
Cette année, cap sur le Japon et
les océans. « Il y a longtemps que
nous voulions mettre en valeur
la photo japonaise, méconnue et
particulière, poursuit le prési-
dent. Les expositions permettent
de découvrir l’art photographique
d’un pays énigmatique, et de lever
le voile sur son histoire, sur ses
traumatismes écologiques et
sociologiques. » Du 4 juin au 30
septembre, le public découvrira
également quels regards portent
les photographes sur les océans,
si beaux et si fragiles, « grands
absents de la Cop21 alors que les
enjeux liés à la disparition des
espèces donc à l’alimentation de
demain, aux énergies, à la pollu-
tion sont si importants ».
Pourquoi devenir partenaire de la
marque Bretagne ? « Parce que
nous partageons la même ambi-
tion : valoriser la région, contribuer
à la dynamique du territoire, tra-
vailler et innover ensemble, défi-
nir une vision pour la Bretagne et
la défendre. Donner envie. Ne pas
avoir peur du lendemain. C’est à
mon sens la colonne vertébrale de
la marque Bretagne. » Et Auguste
Coudray d’évoquer Edgar Morin,
qui vient d’écrire la préface d’un
ouvrage à paraître sur le festival :
« pour lui, le festival est une oasis
de vie. Il faudrait à son sens en
créer partout, mailler le territoire,
replacer l’homme au centre des
préoccupations. »
Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen I Crédits photos : Emmanuel
Pain, Thinkstock I Création et réalisation : hippocampe.com - 800036 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis, route de Fougères -
35 510 Cesson Sévigné Tél. 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 400 exemplaires
Auguste Coudray
Président du Festival
Photo La Gacilly
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Auguste Coudray,
Président du Festival Photo La Gacilly
Festival Photo
La Gacilly (56)
4 juin - 30 septembre 2016
Entrée gratuite
Rens. 02 99 08 68 00
festivalphoto-lagacilly.com
Cyril Drouhet,
Commissaire d’exposition
Florence Drouhet,
Directrice artistique
le rendez-vous
Créer des
oasis de vie.