1. vendredi 08 février 2013 // 12:03
Formule de covoiturage en phase expérimentale
vendredi, 18.01.2013
Tooxme. Le TCS et une entreprise ont débuté la phase pilote. Les
automobilistes sont rémunérés pour les places qu’ils mettent à
disposition. Les trajets sont courts.
Le TCS et une entreprise vaudoise lancent un système de covoiturage payant pour des trajets courts dans l’arc
lémanique. Les automobilistes sont rémunérés pour les places qu’ils mettent à disposition. Les passagers
peuvent les contacter spontanément via une application mobile.
Les villes de Lausanne et de Genève sont particulièrement visées par la phase pilote qui a débuté jeudi, écrivent
le Touring Club Suisse (TCS) et la jeune entreprise vaudoise Tooxme, qui a développé la plateforme éponyme.
Cet instrument permet aux conducteurs et aux passagers d’entrer en contact en temps réel. L’automobiliste
signale les places disponibles pour des trajets proches de son parcours initialement prévu. Il est rémunéré à
hauteur d’un centime par kilomètre parcouru à vide. Lorsqu’il embarque un passager, il reçoit 45 centime par
kilomètre pour un trajet court, alors que la personne véhiculée en débourse 99. Pour un trajet supérieur à 25 km,
le tarif est plafonné à 24,99 francs.
Si aucun conducteur n’est disponible, la plateforme indique à l’utilisateur où se trouve la station de taxis la plus
proche et quels sont les moyens de se rendre en transports publics à la destination souhaitée. L’entreprise
empoche 54 centimes, qu’elle utilise en partie pour payer les automobilistes qui roulent à vide «afin de les
stimuler à offrir leurs service», a indiqué le fondateur de Tooxme Taha Ben Mrad. Elle entend totaliser plusieurs
milliers d’utilisateurs d’ici une année. Cet été, elle étendra cet outil au reste de la Suisse. Dans un deuxième
temps, elle vise aussi l’étranger. Contrairement au covoiturage classique, la plateforme s’adresse aux personnes
qui font des trajets à l’intérieur des villes ou entre des localités proches. Et les déplacements ne sont pas
planifiés à l’avance: les réponses doivent arriver dans les cinq minutes. Ce système n’a pas pour objectif de
concurrencer les taxis, qui sont disponibles jour et nuit, assure Moreno Volpi, porte-parole du TCS. Il pourrait
même leur amener de nouveaux clients, puisqu’il redirige parfois les utilisateurs vers eux. Contrairement au
taxi, Tooxme comporte une dimension sociale, ludique et économique, selon Taha Ben Mrad. Pour Sylvie
Boillet, d’Allô Taxis à Lausanne, il s’agit bel et bien d’une concurrence. Mais aux heures de pointe, «cela ne
dérangera personne», car les taxis n’arrivent pas à faire face à la demande.n