1. La gestion de l’eau en milieu agricole
Un défi de taille
Préserver nos cours d’eau en milieu agricole constitue l’un des défis les plus importants à
relever en matière d’agroenvironnement. Il s’agit d’un enjeu de taille et de longue haleine
qui interpelle de nombreux acteurs sur le terrain: agriculteurs, municipalités,
gouvernements, organisations agricoles et environnementales, etc. et qui fait appel à
nombreuses expertises techniques (agronomie, biologie, hydrologie, ingénierie, etc.).
Pour s’attaquer à ce chantier d’envergure, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation (MAPAQ), le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de
la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et Agriculture et Agroalimentaire
Canada (AAC), en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA), ont décidé
d’unir leurs forces et de proposer une approche d’intervention novatrice, appropriée au
contexte agricole québécois.
Ainsi, depuis 2005, le secteur agricole a mis en place de nombreux projets de gestion
intégrée de l’eau en milieu agricole. Pas moins de 63 projets ont vu le jour dans la plupart
des régions du Québec, impliquant la participation de près de …de producteurs agricoles et
de nombreux intervenants sur le terrain.
Une coordination provinciale
Pour appuyer la mise en place et le suivi des projets toujours actifs à l’échelle du Québec,
l’Union des producteurs agricoles assume depuis 2010, la coordination provinciale de ceux -
ci. Son mandat lui a été confié par le MAPAQ, en concertation avec les autres partenaires
provinciaux (AAC – MDDELCC). Son financement est assuré par le biais du programme
Prime-vert 201-2018 du MAPAQ.
Un rôle d’accompagnement
Son rôle est de voir à l’avancement des projets en assurant un accompagnement des
projetset en fournissant de la formation, de l’encadrement et du soutien aux responsables
des projets et de voir à leur. La Coordination veille aussi à favoriser la mobilisation et
l’adhésion du monde agricole autour des projets, tout en soutenant le réseautage entre tous
les acteurs intéressés par la gestion de l’eau en milieu agricole.
Pour réaliser ce mandat, l’Union peut compter sur les services de :
Marco Allard, coordonnateur provincial (mallard@upa.qc.ca)
Denise Audet, conseillère aux communications (à temps partiel)
(deniseaudet@upa.qc.ca)
Coordonnées postales et téléphoniques
555, boul. Roland-Therrien, bureau 100
Longueuil (Québec) J4H 3Y9
2. Tél………
Courriel : eausemblepourleau@upa.qc.ca
L’approche par bassin versant
Pour préserver et améliorer la qualité de l’eau en milieu agricole, l’approche par bassin
versant en milieu agricole a été privilégiée. Il s’agit d’une démarche à l’échelle d’un
territoire, celui d’un bassin ou d’un sous bassin versant, qui interpelle l’ensemble des
usagers d’un même cours d’eau et de ses ramifications. Cette prise en compte globale
permet la coordination des efforts déployés par l’ensemble des usagers de ce même bassin
versant, ce qui contribue à la mise en oeuvre de solutions plus efficaces.
La concertation des différents acteurs
Avec l’approche par bassin versant en milieu agricole, les producteurs agricoles sont au
coeur de l’action et travaillent de pair avec les ressources du milieu. Ils sont étroitement
associés dans l’identification des problèmes et dans la recherche de solutions. Chaque projet
est mené par un organisme du milieu, soit un regroupement de producteurs agricoles ou un
organisme de bassin versant, qui agit à titre de promoteur de projet. Son rôle est de
mobiliser l’ensemble des intervenants en vue d’atteindre un objectif commun : améliorer la
qualité de l’eau.
Qu’est-ce qu’un bassin versant ?
Il s’agit d’un territoire délimité par des frontières naturelles (les lignes de partage des eaux)
sur lequel toutes les eaux s’écoulent vers un même point appelé exutoire. Plus simplement,
imaginez un territoire sur lequel toutes les gouttes de pluie qui tombent s’écoulent, puis se
rejoignent en un même endroit pour former une rivière qui débouche sur un fleuve ou dans
la mer. (intégrer figure du MDDELCC)
Pourquoi travailler par bassin versant?
Dans un projet de gestion par bassin versant, les producteurs ne sont pas seuls à poser des
gestes pour préserver la qualité de l’eau. Leurs actions s’intègrent dans une démarche
globale qui prend en compte l’ensemble des activités (ou usages) ayant un impact sur la
ressource eau. Ce mode de gestion permet la coordination des efforts déployés par
l’ensemble des usagers de ce même cours d’eau.
Les partenaires
3. À l’échelle de chaque projet, de nombreux autres partenaire régionaux (municipalités, MRC,
groupes environnementaux, organismes de bassin versant, institutions financières, etc.),
sans compter les bureaux régionaux des ministères plus directement touchés (MAPAQ,
MDDELCC), mettent l’épaule à la roue en s’y associant et en contribuant à son avancement.
Selon le cas, leur contribution peut prendre différentes formes (contribution financière, prêt
de service, expertise, etc.).
Les productrices et producteurs sont de plus en plus nombreux à participer
aux projets de gestion par bassin versant, notamment parce qu’ils sont associés
dans l’identification des problèmes et dans la recherche de solutions.
Ils ont également accès à de multiples conseillers (biologistes, agronomes,
ingénieurs, hydrologues, etc.) pour les accompagner dans leur démarche.
Les aménagements proposés sont réalistes, efficaces et tiennent compte
des réalités et des priorités d’intervention de chaque ferme participante. Il
n’y a pas de solutions appliquées uniformément et unilatéralement à tous les
cours d’eau et à toutes les entreprises agricoles.
Les interventions sur le terrain sont réalisées en collaboration avec des professionnels
d’expertises variées (biologistes, agronomes, ingénieurs, hydrologues, etc.). Le grand
avantage d’une telle approche est la coordination des efforts déployés par l’ensemble des
intervenants d’un territoire.
Les intervenants
Les types de travaux
Avec comme objectif d’améliorer Chaque projet a pour but de mosiest mené par un
organisation du milieu, généralement un regroupement de producteurs, qui agit à titre de
promoteur.
assuréPour assurer un accompagnement
La gestion de la qualité de l’eau demeure l’un des défis les plus importants à relever.
4. 1. Une approche par bassin versant où les producteurs sont au coeur de l’action. Pour préserver
et améliorer la qualité de l’eau en milieu agricole, l’approche par bassin versant en milieu agricole
a été privilégiée. Il s’agit d’une démarche à l’échelle d’un territoire, celui d’un bassin ou d’un sous
bassin versant, qui interpelle l’ensemble des usagers d’un même cours d’eau et de ses
ramifications. Les producteurs agricoles sont ainsi au coeur de l’action, associés étroitement dans
l’identification des problèmes et dans la recherche de solutions. Les interventions sur le terrain
sont réalisées en collaboration avec des professionnels d’expertises variées (biologiste s,
agronomes, ingénieurs, hydrologues, etc.). Le grand avantage d’une telle approche est la
coordination des efforts déployés par l’ensemble des intervenants d’un territoire.
Enjeux
2. Une responsabilité partagée. Tous doivent faire leur part pour préserver la qualité des plans
d’eau du Québec : propriétaires riverains (installations septiques, bandes riveraines), municipalités
(amélioration du traitement des eaux usées) et milieu agricole (contrôle du ruissellement et de
l’érosion).
3. Poursuivre les efforts agroenvironnementaux en matière de pollution diffuse. Malgré le
travail accompli jusqu’à présent, il reste encore beaucoup à faire. L’amélioration de la qualité de
l’eau demeurera pour les agriculteurs une priorité au plan environnemental. C’est pourquoi ils se
sont engagés à poursuivre leurs actions en ciblant la réduction de la pollution diffuse. Pour y
arriver, la stratégie agroenvironnementale de l’UPA mise sur une gestion rigoureuse des matières
fertilisantes ainsi que sur l’adoption de pratiques de conservation des sols qui ont pour but de
réduire les risques d’érosion (aménagement de bandes riveraines, pratiques de conservation des
sols, aménagements hydroagricoles). L’UPA préconise également une utilisation rationnelle des
pesticides. Selon les experts qui se sont penchés sur cette question, c’est la c ombinaison d’un
ensemble de dispositions qui permettra la réduction de la pollution diffuse d’origine agricole.
4. Entretien des cours d’eau. On ne peut parler de qualité de l’eau sans aborder la question relative
aux travaux d’entretien des cours d’eau qui est sous la responsabilité des municipalités régionales
de comté (MRC). Comme dans le passé, la grande majorité de nos cours d’eau agricoles a fait
l’objet d’importants travaux d’aménagement. Il est important de les entretenir adéquatement et de
s’assurer d’une bonne circulation des eaux. Le niveau de précipitation annuelle, couplée avec
l’impact des changements climatiques (pluies plus intenses), nous oblige à demeurer vigilants et à
bien gérer notre réseau hydrographique. Il est donc essentiel que le milieu agricole puisse pouvoir
compter sur une expertise de pointe, de façon à appuyer les MRC dans l’entretien et la gestion des
cours d’eau.
Position de l’UPA
5. Des interventions appropriées à la réalité de la ferme. La gestion intégrée de l’eau par bassin
versant propose des solutions adaptées à la réalité du milieu. Non seulement les producteurs
5. mettent l’épaule à la roue, mais ils sont au coeur même de l’action en réalisant des travaux sur
leurs terres qui ont un impact positif sur les cours d’eau, tout en créant de nouvelles synergies
avec les intervenants du milieu. Les interventions mises de l’avant tiennent compte des
particularités propres au territoire et des priorités d’intervention de chaque ferme participante. Il
n’y a pas de solutions appliquées uniformément et unilatéralement à tous les cours d’eau et à
toutes les entreprises agricoles. L’UPA croit que cette façon de travailler est plus efficace pour
susciter l’engagement du monde agricole que de miser sur une approche coercitive.
6. Une vision d’avenir à long terme. Même si l’approche par bassin versant est intéressante, elle est
loin d’être parfaite dans son application actuelle. Pour obtenir des résultats plus concluants, il
faudrait être en mesure de créer un réel partenariat État/producteurs agricole, de reconnaître
l’importance de la concertation entre les différents partenaires et la nécessité d’avoir une vision
commune des enjeux. L’approche doit aussi s’appuyer sur une volonté partagée de travailler
ensemble, d’assurer une cohésion dans les priorités d’actions et de prévoir un accompagnement
financier technique de l’État à la hauteur des défis. Ainsi, à cet égard, il faudrait notamment
étendre les projets sur une période d’au moins 10 ans et pouvoir compter sur des moyens
financiers plus substantiels qui nous permettraient de développer et de conserver une réelle
expertise de pointe.
6. La qualité de l’eau est un enjeu pour toute la société québécoise, que l’on habite en ville ou à la
campagne. En agriculture, l’eau est une ressource essentielle pour abreuver le bétail, irriguer les
terres et produire des aliments sains et de qualité.
Pour relever le défi entourant la préservation de la qualité des cours d’eau en milieu agricole, il
n’existe pas de solution unique. C’est plutôt la combinaison de moyens qui permet d’agir
efficacement contre l’érosion des berges et la contamination des c ours d’eau. Ce sont autant de
« barrières naturelles » qui interagissent entre elles :l’adoption de pratiques de conservation des
sols, une utilisation adéquate des engrais et des pesticides, aménagement de bandes riveraines.
Si certaines actions sont posées uniquement sur la ferme, d’autres travaux sont planifiés et
réalisés à l’échelle du bassin versant, impliquant plusieurs productrices et producteurs agricoles
avec la collaboration des
intervenants du milieu
Les projets de gestion intégrée de l’eau
par bassin versant en milieu agricole
démarrant à compter de 2014
s’inscrivent dans une nouvelle démarche
de réalisation. Ainsi, dorénavant, les
projets sélectionnés se déroulent en
deux grandes phases. La première
phase, d’une durée maximale d’un an,
porte sur les étapes préparatoires du
projet (caractérisation du bassin versant,
diagnostic et préparation d’un plan
d’actions), alors que la seconde phase,
d’une durée de trois ans, est dédiée à la
réalisation d’actions sur le terrain.
Phase 1 – Caractérisation et préparation du projet
Dans la mise en oeuvre d’un projet de gestion intégrée de l’eau par bassin versant, l’importance de la
caractérisation n’est plus à faire. Une bonne caractérisation permet de dresser un diagnostic qui cible les
véritables problématiques et qui, par la suite, propose les pistes de solutions appropriées. Cette démarche
permet donc de confirmer (ou d’infirmer) la ou les problématique(s) initialement envisagée(s) lors du dépôt de
votre projet.
En vertu des biens livrables liés à votre entente, un rapport de caractérisation devra être préparé, suivi d’un
rapport de diagnostic et d’un plan de travail triennal.
Rapport de
caractérisation
Préparation d’un portrait
complet du bassin versant
Rapport de diagnostic
Analyse de la caractérisation,
validation des problématiques
et des pistes de solutions
initialement envisagées lors du
dépôt du projet
Plan de travail triennal
Identification des actions à
réaliser en précisant les
objectifs, les échéanciers et les
partenaires associés
7. Phase 2 – Réalisation des actions sur le terrain
Une fois que les biens livrables de la phase 1 ont été analysés et que la poursuite du projet est autorisée par le
MAPAQ, le projet de bassin versant entre dans sa véritable phase de réalisation. Pendant les trois prochaines
années, en s’appuyant sur le plan de travail triennal, les divers intervenants sur le terrain travaillent en
concertation et les activités de mobilisation s’organisent pour se traduire en actions sur le terrain. À la fin de
chacune des années, le plan de travail triennal doit être mis à jour et déposé à la direction régionale du MAPAQ
pour témoigner de l’avancement du projet. Les cibles envisagées et les moyens mis de l’avant pour les atteindre
doivent alors être ajustés en conséquence. Au terme du projet, le promoteur doit préparer et déposer un bilan
final et complet des actions réalisées.