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Armes nucléaires. — 05b. Dates et figures de la résistance à l’arme nucléaire depuis 2017

  1. Série ‘Vers une politique de sécurité et de paix au XXIème siècle’ 1 – Sous-série ‘Les armes nucléaires’ Diaporama n° 5 Dates et figures de la résistance à l’arme nucléaire 5 bis - Depuis 2017 Étienne Godinot .06.03.2023
  2. Abolir l’arme nucléaire : un ensemble de 10 diaporamas 1 - Les sept vices de la dissuasion nucléaire 2 - Pour un désarmement nucléaire de la France dans le cadre du TIAN 3 - Figures de la résistance à l’arme nucléaire - de 1942 à 1968 4 - Figures de la résistance à l’arme nucléaire - de 1969 à 1999 5 - Figures de la résistance à l’arme nucléaire - de 2000 à 2016 5 bis - Figures de la résistance à l’arme nucléaire - depuis 2017* 6 - Quelques personnalités qui ont remis ou remettent en cause la dissuasion nucléaire ou se posent des questions à son sujet 7 - La position de l’Église catholique et des Églises chrétiennes sur l’arme nucléaire 8 - Les combats non-violents pour le désarmement nucléaire en France. 9 - Le site CEA-DAM de Valduc * 2017 est l’année de la signature du TIAN par les représentations diplomatiques de 122 États à l’ONU Rappel : ce diaporama fait partie de la sous-série 1 - ‘Abolir l’arme nucléaire’ qui fait elle-même partie de la série ‘Vers une politique de sécurité et de paix au XXIème siècle’ sur irnc.org
  3. 2017 : Noam Chomsky (né en 1928), linguiste, historien, philosophe, professeur, militant politique états-unien. Prend publiquement position contre la guerre du Viêtnam. Donne des conférences un peu partout dans le monde, publie de nombreux livres et articles dans lesquels il fait part de ses analyses historiques, sociales et politiques. Ses critiques portent tout particulière- ment sur la politique étrangère des États-Unis et le fonctionnement des médias de masse. « Si on regarde l’histoire des armes nucléaires, c’est une sorte de miracle qu’on ait survécu à ça. (…) En vertu de quelle autorité plusieurs générations d’hommes politiques des États possédant l’arme nucléaire s’approprient le pouvoir de décider des chances d’une vie future sur notre planète ? Mais de façon plus urgente encore, pourquoi est-ce qu’une telle impudence se perpétue alors que nous devrions trembler devant notre folie et nous unir dans un engagement pour abolir ses manifestations les plus meurtrières ? ». « Il n’y a jamais eu un moment aussi fort dans l’histoire de l’homme où l’on a eu à prendre la décision : est-ce que l’espèce va survivre sous une quelconque forme reconnaissable ? Et les autres espèces aussi puisque maintenant on détruit les autres espèces à un rythme qui n’a jamais été observé avant. »
  4. 2017 : Madeleine Caspani-Mosca Née en 1949, médecin et psychanalyste française. Travaille dans des établissements hospitaliers auprès d’enfants et d’adolescents, participe à des missions humanitaires. Aujourd’hui en exercice libéral à Paris. Membre de l’ ‘Association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire’ (AMFPGN). Son livre L’arme nucléaire interroge le psychanalyste - Questions contemporaines sur la destructivité, le sujet et le groupe (2017) relance auprès de la communauté psychanalytique une réflexion qui s’appuie sur la contribution de penseurs. Il s’adresse aussi à un public plus large, et en particulier à ceux qui militent ‘pour’ et ceux qui militent ‘contre’, car c’est aux tréfonds de l’humain - notre boîte noire - qu’il faut rechercher la source de nos motivations et de notre action. La ‘pensée magique’ est la croyance selon laquelle le pouvoir que l’on attribue à une pensée ou un objet - ici la bombe atomique - permettrait d’accomplir des souhaits ou désirs et empêcher des évènements désagréables ou funestes. Elle est considérée classique- ment, en anthropologie, comme caractéristique de la mentalité primitive, et, en psychanalyse, typique de la période infantile. »
  5. 2017 : Francis Lenne Né en 1946, ingénieur de formation, général de l'armée de l'air retraité, ex-directeur de l’enseignement à l’École Militaire. A contribué au développement d’un programme de défense (transmission de l’ordre de déclencher la force de frappe) réalisé en collaboration avec les États- Unis, programme qui est resté pendant 15 ans un maillon de la chaîne de la dissuasion nucléaire française. Opposant à la dissuasion nucléaire française, auteur du livre Le deuil d’Hiroshima (2017). « J’ai rencontré des stratégistes qui évoquaient savamment les bienfaits de la dissuasion. Je me suis progressivement rendu compte que lorsque je grattais un peu leurs théories, ils fuyaient, n’hésitant pas à avoir recours à des sophismes qu’auraient décelé des enfants de 7 ou 8 ans. (…) N’étant plus à ce jour tenu par mon devoir de réserve, j’affiche ma thèse sans faux fuyant, selon laquelle la dissuasion nucléaire est le passage à l’acte d’une psychose liée au traumatisme d’Hiroshima et de Nagasaki. (…) Les soi-disant "armes nucléaires", qui n’en sont pas au sens militaire du terme car elles ne sont pas utilisables pour se défendre mais pour s’immoler, ne sont qu’un passage à l’acte, une manifestation d’un état mental, qui n’est qu’un simulacre de puissance selon la qualification que lui attribua Edgar Morin. »
  6. 2017 : Kathleen Lawand Kathleen Lawand, avocate et juriste canadienne. Titulaire d’une maîtrise en droit international public de la London School of Economics, membre du Barreau du Québec. Occupe des postes juridiques à l'Organi- sation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Rejoint le ‘Comité International de la Croix Rouge’ (CICR) en 2000, est affectée en Inde, en Afrique de l'Ouest, en Jordanie (pour l’Irak) et en Afghanistan. Est ensuite directrice du conseil juridique auprès des opérations. Dirige l'unité ‘Armes’ du département juridique du CICR de 2012 à 2020, l'élaboration et la promotion des positions juridiques et politiques du CICR sur les armes présentant un intérêt humanitaire. Représente le CICR aux négociations du Traité sur le commerce des armes (2013), aux réunions du Groupe d'experts gouvernementaux sur les systèmes d'armes létales autonomes (2014-2020), et à celles du ‘Traité sur l'interdiction des armes nucléaires’ (TIAN- 2017). « Les armes nucléaires menacent nos enfants, nos petits-enfants, les générations futures, toute la vie sur la planète. Chacun a la légitimité et une voix pour s'exprimer dans les débats sur les armes nucléaires. »
  7. 2017 : Jean-Marc Royer Né en 19??, ingénieur diplômé de ‘l’École nationale d’aviation civile’, ex-cadre supérieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne et responsable syndical CGT chez ‘Aéroports de Paris’, licencié en histoire. En 2012, dans La science, creuset de l’inhumanité, montre que le savoir scientifique qui depuis Galilée voulait mettre la subjectivité à distance a réussi au-delà de toute espérance : c'est l'être humain que la rationalité calculatrice a rendu obsolète. En 2017, dans Le monde comme projet Manhattan, offre une étude historique rigoureusement documentée des origines du nucléaire, le gigantesque ‘projet Manhattan’ qui débouchera, en août 1945, sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Il ne s’est pas agi simplement d’un acte contre un pays en guerre, mais de celui d’un appareil d’Etat ayant comme objectif d’asseoir une domination mondiale face à l’Union soviétique. Il montre aussi que l’apparition de l’arme nucléaire est le symptôme d’une rupture fondamentale dans l’histoire de la Terre et du vivant et a une dimension politique, philosophique et anthropologique telle que l’abolition de ces armes est la condition de la survie de l’humanité. Montre que les complexes scientifico-militaro-industriels gangrè- nent tous les appareils d’État.
  8. Juillet 2017 : Elayne Whyte Gomez Elayne Whyte Gómez, juriste et diplomate costaricienne, diplômée en relations internationales de l'Université de San José, du Monterey Institute of International Studies (Californie), professeure et chercheuse à ‘École des affaires internationales’, puis consultante auprès d'organisations interna- tionales en tant que spécialiste de l'intégration régionale, des droits de l'homme et de la sécurité régionale. Vice-ministre des Affaires étrangères et du Culte du Costa Rica, puis ambassadrice représentante permanente du Costa Rica auprès de l'Office des Nations Unies à Genève. Le 16 février 2017, est élue Présidente de la "Conférence des Nations Unies chargée de négocier un instrument juridiquement contrai- gnant visant à interdire les armes nucléaires, menant à leur élimination totale". « Depuis toujours, pratiquement partout où je suis allée, c’est mon travail de regarder vers l’avant et de repousser les limites. (…) Sortons d’un discours qui considère les armes nucléaires comme un mal néces- saire. La communauté internationale dit que les armes nucléaires, au contraire, constituent un risque pour l’existence de l’humanité, doivent être éliminées et sont contre la conscience humaine, essentiellement et fondamentalement. » Photos : 7 juillet 2017 à 11 h , à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le résultat du vote pour l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) apparaît sur le grand écran : 122 voix pour, 1 voix contre, 1 abstention. Une victoire importante de la "démocratie planétaire" face aux intimidations, voire parfois au chantage d’une oligarchie de grandes puissances.
  9. Avril 2017 : l’appel de 21 personnalités En avril 2017, à l'initiative de l'ancien ministre de la Défense Paul Quilès, 21 personnalités* interpellent le futur président de la République pour qu'il agisse vraiment en faveur d’un monde sans armes nucléaires. « Les principales menaces à notre sécurité proviennent aujourd’hui du terro- risme, des cyber-attaques, de la criminalité organisée, des pandémies, du change- ment climatique et ne sauraient être dissuadées par un arsenal nucléaire. (…) Si les risques interétatiques n’ont pas disparu pour autant, malgré une réduction des stocks d’armes nucléaires dans le monde, environ 15 000 armes, continuent de faire peser sur la planète tout entière la menace d’une destruction catastrophique. (…) Il n’est pas raisonnable de continuer à s’arc-bouter sur le maintien d’une arme que nombre d’experts militaires et stratégiques s’accordent à reconnaître comme obsolète et inadaptée. (…) Nous souhaitons que vous saisissiez l’opportunité historique qui s’offre à notre pays de montrer la voie vers un désarmement négocié, vérifiable et universel en se joignant aux quelque 132 États qui négocient actuellement à l’ONU un traité d’interdiction des armes nucléaires.» * Sébastien Balibar, Rony Brauman, Valérie Cabanes, Gilles Candar, Jean-Marie Collin, Michel Drain, Jean-Pierre Dupuy, Marc Finaud, Christiane Hessel, Bernard Hourcade, Yannick Jadot, Alain Joxe, Georges Le Guelte, Francis Lenne, Bernard Norlain, Ivar Ikeland, Jean-Claude Pecker, Paul Quilès, Marc Stenger, Annick Suzor-Weiner, Thierry Salomon.
  10. Sept. 2017 : Michèle Rivasi, José Bové et Karima Delli M. R., J. B. (nés en 1953) et K. D. (née en 1979), eurodéputés français, membres d’’Europe Écologie Les Verts.’ Le 26 septembre* 2017, enjoignent le Président de la Républi- que à s'engager pour un désarmement nucléaire mondial et donc aussi français. « Les armes nucléaires ne résoudront aucun conflit, n'amélio- reront pas la confiance nécessaire à l'établissement d'une paix durable entre les nations, ne permettront pas de lutter contre le changement climatique, ne nourriront pas les affamés et n'éduqueront pas les enfants de notre monde. (…) La France faisant partie du cercle très fermé des détenteurs de la bombe atomique, notre pays a le devoir d'être à l'avant-garde de ce combat pour la vie sur Terre, et de montrer l'exemple. (…) Le 7 juillet dernier, 122 pays (63% des États représentés à l'ONU) ont voté pour la création d'un instrument juridique qui interdit la production et la possession d'armes nucléaires. Il est de votre devoir d'appuyer ce mouvement qui dépasse les frontières nationales, ethniques ou religieuses. » * Le 26 septembre a lieu la journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires, cela pour commémorer la clairvoyance de Stanislav Petrov, officier de garde sur une base d'alerte stratégique soviétique, le 26 septembre 1983.
  11. Janvier 2018 : Jerry Brown Edmund Gerald Brown Jr, né en 1938, avocat états-unien, membre du ‘Parti démocrate’ et ex-gouverneur de Californie. Premières actions politiques contre la guerre du Vietnam et en faveur des syndicalistes agricoles de l’UFW avec Cesar Chavez. Président du Bulletin of Atomic Scientists de l’Université de Chicago, dont les directeurs mettent à jour périodiquement ‘l’horloge de la fin du monde’ ou ‘horloge de l’Apocalypse (Doomsday Clock). Cette horloge conceptuelle, créée en 1947, peu après le début de la guerre froide, utilise l’analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l’humanité du fait des menaces nucléaires, technologiques et écologiques. Depuis le 23 janvier 2018, l’horloge affiche minuit moins 2 minutes (23 h 58) en raison de « l’incapacité des dirigeants mondiaux à faire face aux menaces imminentes d’une guerre nucléaire et du changement climatique ». « L’aveuglement et la stupidité des politiques et de leurs conseillers sont vraiment choquantes face au danger de catastrophe nucléaire. Nous sommes comme les passagers du Titanic : nous ne voyons pas l’iceberg devant nous, mais nous profitons des bons repas et de la musique. »
  12. 2018 : Karipbek Kuyukov Karipbek Kuyukov est un peintre kazakh né sans bras* à la suite d'une exposition aux radiations des essais nucléaires menés par les Soviétiques. Il est né en 1968 dans le petit village de Yegindybulak, à 97 km du site de Semipalatinsk dans le nord du Kazakhstan, où l'Union soviétique a effectué plus de 450 essais d'armes nucléaires de 1949 à 1989. Défenseur international de la cessation des essais d'armes nucléai- res et du désarmement nucléaire mondial, il est ambassadeur honoraire du ‘projet ATOM’ (Abolish Testing, our Mission), une campagne de sensibilisa- tion aux désastres causés par les essais d'armes nucléaires. Il s‘adresse le 6 septembre 2018 à une session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies commémorant la Journée interna- tionale contre les essais nucléaires. Au cours de son discours, il lance un appel au monde et aux pays possédant des armes nucléaires pour qu'ils interdisent légalement de tels essais. Il consacre sa vie et son art à faire en sorte que personne d'autre ne subisse les effets dévastateurs des essais d'armes nucléaires, et il reçoit le Nuclear-Free Future Award à Salzbourg (Autriche) en octobre 2018. * K.K. s'est vu refuser un visa de voyage britannique en 2013 au motif que « (ses) empreintes digitales sont de mauvaise qualité ». Après que les médias ont rapporté l'incident, le consulat britannique à Almaty s'est excusé auprès de lui et a délivré un visa.
  13. 2018 : Larbi Benchiha Né en 19??, cinéaste documentariste franco-algérien. Suite à la guerre d’Algérie durant laquelle l’armée française rase au bulldozeur et brule les mechtas, son père rompt le lien ancestral d’éleveur pour devenir ouvrier agricole. Élevé dans un camp, quitte l’Algérie au milieu des années 1970. Travaille dans l’industrie horlogère, suit des études de philosophie à l’université de Besançon, devient projectionniste d’un ciné-club itinérant puis réalisateur. Depuis 2007, se centre sur une thématique exclusive impliquant l’Algérie, la France et la Polynésie française sur le thème des conséquen- ces sanitaires et écologiques des essais nucléaires français. Dans son film Vent de sable (2008), interviewe d'anciens appelés du contingent, militaires de carrière, civils ou ouvriers ayant séjourné sur les sites nucléaires du Sahara et travaillé durant les explosions atomiques. Son documentaire L'Algérie, De Gaulle et la bombe (2010) est construit sur les témoignages des acteurs directs de cette histoire, habitants des villages, négociateurs entre la France et le FLN lors de l’indépendance, et présente des images de témoins. Dans le court-métrage Bons baisers de Mururoa (2018), interviewe les témoins de l'époque, raconte leur histoire faite de souffrance, de maladies, de handicaps, de stérilité, d'enfants mort-nés.
  14. 2018 : António Guterres Né en 1949, homme politique portugais, ancien Premier ministre du Portugal, ex-Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCNUR), Secrétaire général de l’ONU depuis octobre 2016. La communauté internationale, dit-il, a besoin « d’urgence d’une nouvelle vision commune de désarmement » face aux tensions, notam- ment sur le nucléaire. « Les armes de guerre sont vendues et commer- cialisées comme des produits de consommation ordinaires. (…) On exalte et glorifie la puissance militaire, en omettant de mentionner le coût choquant des conflits sur le plan humain. On constate par ailleurs la réapparition de tensions qui compromettent les progrès en matière de non-prolifération - les pays persistent dans l’idée fallacieuse que les armes nucléaires rendent le monde plus sûr ». Met en garde sur l’apparition de certains acteurs non étatiques, notamment les terroristes, « qui constituent une menace extrêmement grave pour les efforts de désarmement global ». (mars 2018)
  15. Fév. 2019 : Michèle Rivasi, Tilly Metz, Molly Scott Cato et Thomas Waitz Michèle Rivasi (France, née en 1953), Tilly Metz (Luxembourg, née en 1967), Molly Scott Cato (Royaume-Uni, née en 1963), Thomas Waitz (Autriche, né en 1973), eurodéputés. Avec un groupe d'activistes de ‘Agir pour la Paix’, pénètrent le 20 février 2019 dans la base aérienne militaire belge Kleine Brogel, en tenant une bannière « Libérons l’Europe des armes nucléaires » et bloquent symboliquement la piste F-16. Expriment 3 revendications : le retrait des bombes nucléaires américaines stationnées en Europe, la ratification du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN – 2017) par tous les États membres de l'UE et la création d'une zone exempte d'armes nucléaires pour l'Europe. « Nous nous joignons à des activistes aujourd’hui pour faire de la désobéissance civile puisque nous estimons que l’intérêt général est menacé. » Michèle Rivasi « L'OTAN devrait retirer son arsenal nucléaire tactique du sol européen et la Russie, en retour, devrait s'engager à se débarrasser de ses missiles de croisière et de ses missiles à courte portée Iskander. » Tilly Metz « La Grande-Bretagne et la France ont ignoré leurs obligations au titre du TNP depuis trop longtemps. » Molly Scott Cato « Notre demande est de déclarer l'Europe une zone exempte d'armes nucléaires au service des citoyens européens et de la paix. » Thomas Waitz
  16. 2019 : Anne Hidalgo née Ana María Hidalgo Aleu en 1959, femme politique française, membre du ‘Parti socialiste’. Inspectrice du travail, membre de cabinets ministériels, Conseillère régionale d’Ile de France. À l'issue des élections municipales de 2014, devient la première femme Maire de Paris. En mai 2019, se joint à l'Appel des villes de ICAN, appelant ainsi le gouvernement français à signer le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté à l’ONU par 122 pays en juillet 2017. La ville de Paris est la plus grosse ville française - et la deuxième capitale d'un État doté d'arme nucléaire - à soutenir le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires. La décision de la ville de Paris de rejoindre de nombreuses autres capitales et villes (Berlin, Berne, Cadix, Fremantle, Genève, Göttingen, Hiroshima, Los Angeles, Manchester, Munich, Nagasaki, Oslo, Potsdam, Salt Lake City, Toronto, Trondheim, Zaragoza…) est logique, car c’est la responsabilité d’un Maire de protéger sa population en lui assurant une sécurité publique, sanitaire et un environnement sain. Les armes nucléaires sont destinées à frapper, en premier, les villes et les centres urbains.
  17. 2019 : ‘l’Initiative de Stockholm’ L’Initiative de Stockholm, créée en 2019, regroupe 16 États : Jordanie, Suède, Allemagne, Argentine, Canada, Corée du Sud, Espagne, Éthiopie, Finlande, Kazakhstan, Indonésie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Suisse. Elle a pour objectif de renforcer le TNP, de donner un nouvel élan à la diplomatie du désarmement nucléaire et de remettre la communauté internationale sur le chemin d’un monde sans armes nucléaires. En 2020 à Berlin, l’Initiative présente 22 propositions concrètes (Stepping Stones) afin de relancer et de promouvoir les efforts en matière de désarmement nucléaire. En décembre 2021, la ministre allemande des Affaires étran- gères Annalena Baerbock (photo du bas), cheffe des Grünen, annonce de nouvelles mesures pour le désarmement nucléaire. "Le fait que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées est une responsa- bilité partagée par l'ensemble de la communauté internationale. Elle demande des accords concrets lors de la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), prévue en janvier 2022 à New York. « Nous ne pouvons pas nous permettre une autre conférence d'examen sans résultats tangibles ».
  18. 2019 : Tom Sauer et Joelien Pretorius Tom Sauer, né en 1969, ancien membre de la John F. Kennedy School of Government de l'Université Harvard, est professeur de politique internationale à l’université d’Anvers (Belgique). Il est membre de Pugwash, de Pax Christi - Flandres, et de ‘l'Institut flamand pour la paix’ (Vlaams Vredesinstituut) Joelien Pretorius, ex-chercheuse au Archbishop Desmond Tutu Centre for War and Peace Studies de l'Université de Liverpool Hope, est professeure de sciences politiques à l’University of the Western Cape (Afrique du Sud) et elle aussi membre de Pugwash. En septembre 2019, Tom Sauer et Joelien Pretorius provoquent des réactions en s’interrogeant dans le Bulletin of Atomic Scientist sur la pertinence d’abandonner le TNP. Dans un article volontairement provocateur et très commenté, leur analyse est la suivante : les pays nucléaires refusant le désarmement nucléaire, une remise en cause de leur obstination ne sera possible que par une crise majeure. Le TNP étant vide de sens puisque l’article 6 n’est pas respecté, il faudrait que les pays membres du TNP et du TIAN quittent le TNP, signifiant par là un refus de cette situation de blocage imposée par les pays dotés qui sont responsables de l’insécurité mondiale actuelle. Il faut naturellement évaluer aussi les risques résultant d’une telle démarche …
  19. 2020 : Erkki Tuomioja Né en 1946, homme politique finnois. Journaliste, puis professeur d'histoire politique à l'université d'Helsinki, puis ministre des Affaires étrangères de la Finlande de juin 2011 à mai 2015. Dans une tribune de l’European Council on Foreign Relations, défend l’idée que l’Union Européenne devrait renoncer à sa dépen- dance stratégique aux armes nucléaires. Alors que trois pays de l’Union ont ratifié le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), l’Autriche, l’Irlande et Malte, les Finnois se sont déclarés à 84% favorables à la signature de ce traité, ainsi que trois partis de la majorité*. Les récentes tribunes signées par d’anciens responsables européens montrent bien qu’il existe un mouvement de fond pour éviter une catastrophe nucléaire dont l’Europe serait peut-être l’épicentre malgré elle. Ce serait aussi enfin l’occasion de développer une véritable stratégie européenne en matière d’armements et de défense. « Il est temps de mettre fin à notre dépendance aux armes nucléaires. La non-prolifération nucléaire est une question fondamen- talement européenne qui ne fait encore partie d'aucun agenda de l'UE. » * La Finlande n'a pas participé aux négociations qui ont conduit au TIAN et n'a pas voté en sa faveur. Des responsables du ministère des Affaires étrangères ont fait valoir lors d’auditions de la commission des relations extérieures du parlement finlandais que l’adhésion affaiblirait le traité de non-prolifération (TNP) - un raisonnement erroné que la commission a rejeté à l’unanimité.
  20. 2020 : Pierre Calame Français né en 1944, ancien haut fonctionnaire de l'Équipement. Ex-directeur général de la ‘Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme’ (FPH) de 1988 à 2009, en préside aujourd'hui le Conseil de Fondation. Auteur de plusieurs essais sur les alternatives du 21ème siècle et sur rôle et sur la place de l'État dans la société contem- poraine. « Au-delà du bannissement de l’arme nucléaire, pour lequel je souscris globalement aux arguments qui mêlent des considérations de morale à des considérations d’efficacité (le maintien de l’arme nucléaire est évidemment absurde si, d’un côté, les risques de dérapage sont immenses et si, de l’autre, l’efficacité de la dissuasion est sujette à caution), la véritable question pour moi est celle de la construction de sociétés pacifiques. (…) Dans ce contexte, bannir l’arme nucléaire rejoint la panoplie des autres interdictions promues au fil des décennies : les mines anti-personnel, le recours aux enfants soldats, la torture, l’arme chimique, etc. (…) Rien n’est plus désirable que de concevoir un art de construire et de maintenir la paix. »
  21. 2020 : Guy Aurenche Né en 1946, avocat français, militant des droits de l'homme et de l’altermondialisme, président d’honneur de la ‘Fédération internationale de l‘Action des chrétiens pour l'abolition de la torture’ (FIACAT). Président du ‘Comité catholique contre la faim et pour le développement’ (CCFD – Terre solidaire – 2009-2014), membre du comité de parrainage de ‘Non-Violence XXI’. « Il convient de rendre sa responsabilité à un peuple qui n’a jamais été consulté sur un choix absolument fondamental puisqu’il en va de la mort programmée de millions de personnes, y compris de nos concitoyens en cas de riposte. (…) Dans quelle classe, quelle enceinte citoyenne, à l’occasion de quelle échéance électorale propose-t-on de parler avec sérieux du choix français de la dissuasion nucléaire ? Comment inviter au renouveau de la vie démocratique en entretenant un silence déresponsabilisant ? Certes le citoyen n’a pas forcément un avis sur tous les aspects de la gestion des équilibres nationaux ou mondiaux, mais tout de même : il en va de la santé morale et démocratique en France. (…) Les générations qui nous suivent nous sauront gré de ne plus entériner une option si lourde de menaces, ou de faire "comme si nous ne le savions pas !" ».
  22. Septembre 2020 : 56 ministres de 22 pays Le 21 septembre 2020, 56 anciens Premiers ministres, ministres de la Défense ou des Affaires étrangères de 22 pays* abritant des armes nucléaires d'un allié signent sur Médiapart une tribune appelant leurs États à approuver le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN). « Les armes nucléaires ne servent aucun objectif militaire ou stratégique légitime, compte tenu en cas d’utilisation des conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques. En d'autres termes, nos pays doivent rejeter tout rôle des armes nucléaires dans notre défense. En revendiquant le besoin d’être protégé par des armes nucléaires, nous encourageons une croyance dangereuse et erronée selon laquelle ces armes renforcent la sécurité. Plutôt que de permettre le progrès vers un monde sans armes nucléaires, nous l'entravons et perpétuons les dangers – tout cela par crainte de contrarier nos alliés qui se cramponnent à ces armes de destruction massive. Mais les amis peuvent et doivent s'exprimer lorsque leurs amis adoptent un comportement imprudent qui met les vies de tous en danger. (…) Il n'y a pas de remède à une guerre nucléaire. La prévention est notre seule option. » * Allemagne, Albanie, Belgique, Canada, Croatie, Corée du Sud, Danemark, Espagne, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie et Turquie.
  23. Octobre 2020 : Pape François Dans son encyclique Fratelli Tutti du 3 octobre 2020, le pape François écrit : « Si nous prenons en considération les principales menaces à la paix et à la sécurité dans leurs multiples dimensions dans ce monde multipolaire du XXIème siècle, comme par exemple le terrorisme, les conflits asymétriques, la cybersécurité, les problèmes environnementaux, la pauvreté, de nombreux doutes surgissent en ce qui concerne l’insuffi- sance de la dissuasion nucléaire comme réponse efficace à ces défis. (…) La paix et la stabilité internationales ne peuvent être fondées sur un faux sentiment de sécurité, sur la menace d’une destruction réciproque ou d’un anéantissement total, ou sur le seul maintien d’un équilibre des pouvoirs. (…) Dans ce contexte, l’objectif ultime de l’élimination totale des armes nucléaires devient à la fois un défi et un impératif moral et huma- nitaire. Et avec les ressources financières consacrées aux armes ainsi qu’à d’autres dépenses militaires, créons un Fonds mondial en vue d’éradiquer une bonne fois pour toutes la faim et pour le développement des pays les plus pauvres, de sorte que leurs habitants ne recourent pas à des solutions violentes ou trompeuses ni n’aient besoin de quitter leurs pays en quête d’une vie plus digne. » Image du haut : cybersécurité
  24. 2020 : Marc Finaud Né en 1953, ancien diplomate français. Master en Droit international et diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris. En 1989-1993, conseiller à la délégation française à la Conférence du désarmement à Genève et membre de la délégation française à la première commission de l'AG de l’ONU à New York. De 2013 à 2015, Senior Resident Fellow à l‘United Nations Institute for Disarmament Resarch (UNIDIR). Conseiller principal et chef des études ‘Prolifé- ration des armes’ au Geneva Centre for Security Policy (‘Centre de politique de sécurité de Genève’ - GCSP). Membre du Bureau de l‘association ‘’Initiatives pour le Désarmement Nucléaire’ (IDN). Contredisant la croyance que la dissuasion nucléaire garantit la paix, souligne l’abaissement inquiétant du seuil d’emploi des armes nucléaires dû à des choix doctrinaux ou technologiques ainsi qu’à la menace d’escalade de conflits régionaux. Mentionne les efforts de la communauté internationale pour abolir cette arme désormais jugée illégale par nombre de pays. Appelle de ses vœux une mobilisation de la jeunesse, dont l’avenir est rendu incertain par le dérèglement climatique, mais aussi par cette épée de Damoclès nucléaire. « Le risque nucléaire est aujourd’hui plus élevé que pendant de la guerre froide. »
  25. 2021 : Benoît Pélopidas Né en 1981, universitaire français. Fondateur en 2017 du ‘Program- me d'étude des savoirs nucléaires’, Nuclear Knowledges, au ‘Centre des relations internationales’ (CERI) de Sciences Po, maître de conférences en relations internationales à l’université de Bristol (SPAIS) et chercheur affilié au Center for International Security and Cooperation (CISAC) de l'université Stanford (Californie). Ses recherches portent sur le rôle des intellectuels et des experts dans la définition des politiques de sécurité internationale, sur l’histoire nucléaire internationale et ses usages politiques, sur le renoncement aux armes nucléaires et sur les politiques nucléaires de la France. Coauteur de L’Empire au miroir. Stratégies de puissance aux États-Unis et en Russie (2007), publie en 2021 Repenser les choix nucléaires (Presses de Sciences Po). « L’étude du nucléaire, ce n’est pas que les questions techniques ou stratégiques : il y a aussi des enjeux démocratiques ou encore des questions d’éthique intergénérationnelle. Se pencher sur ces enjeux permet de repenser les questions stratégiques. La modernisation des arsenaux nucléaires engage les communautés politiques sur plusieurs décennies, ce qui veut dire qu’on engage des générations qui ne sont pas en mesure de voter parce qu’elles ne sont pas nées… » ../..
  26. 2021 : Benoît Pélopidas « À en croire la parole officielle, les experts et la presse, les armes nucléaires prolifèrent dans le monde et cet état de fait serait immuable. Ainsi, la politique française ne fait pas débat. Elle repose sur trois postulats : efficacité de la dissuasion nucléaire, absence de risque grâce à un contrôle adéquat, responsabilité morale et politique du chef de l'État, seul habilité à déclencher le feu nucléaire. À partir d’archives françaises, britanniques et américaines, d’entretiens dans de nombreux pays et d’une enquête inédite sur l’opinion européenne, l’auteur réévalue ces postulats. Requalifiant la prolifération comme une partie du problème, il cartographie les vulnéra- bilités, expose les limites du savoir existant, propose des outils pour ne pas céder à la confiance excessive dans les discours d’autorité, élucide les paris qui sous-tendent les différentes politiques possibles et documente le rôle qu’a joué la chance dans l’évitement d’explosions nucléaires non désirées. »
  27. Le programme Nuclear Knowledges 2021: Sébastien Philippe et Tomas Statius Sébastien Philippe, né en 19 ??, ingénieur INSA Lyon, ex-expert sécurité nucléaire des système d'armes de dissuasion à la Direction Générale de l'Armement, docteur en génie mécanique et aérospatial et enseignant-chercheur à l’Université de Princeton, et chercheur associé au CERI de Sciences Po (Nuclear Knowledges) Tomas Statius, journaliste français d’investigation né en 19??, Sciences Po Lille, ex-collaborateur à Libération et à L'Obs, journaliste de ‘Disclose’, un média d’investigation en ligne. Leur livre Toxique - Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie, auquel a aussi participé un collectif d'architectes spécialisés dans l'analyse criminalistique, met au jour ce qui a longtemps été caché au public : les conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires français dans le Pacifique. Entre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie, le dernier sous la présidence de Jacques Chirac. En 30 ans, le programme a laissé des traces : dans la société polynésienne, dans les corps de ses habitants et de nombreux vétérans, dans l'environnement de ce territoire vaste comme l'Europe. Grâce à l'exploitation de 2 000 pages d'archives déclassifiées, de centaines d'heures de calculs et des dizaines de témoignages, ce livre présente le résultat d'une enquête de plus de 2 ans sur cette expérience collective, traumatique et encore taboue. ../..
  28. 2021: Sébastien Philippe et Tomas Statius Le président François Hollande a admis en 2016 un "impact" sur l’environnement et la santé. Mais les autorités continuent de minimiser les conséquences, noyant dans un océan de résultats tronqués, de prélèvements parcellaires et de chiffres abscons une vérité trop crue : les essais ont tué, à petit feu certes, mais ils ont tué. Leurs conclusions révèlent d’importantes omissions dans les calculs du CEA. La contamination a été minimisée ou moyennée. Les auteurs relèvent également les inexactitudes dans les rapports météorologiques, afin de réduire la portée ou la direction des retombées. Ils ont établi de nouvelles modélisations de plusieurs nuages radioactifs. En 1974, l’essai Centaure (photo du haut) et une saute impromptue des vents ont ainsi atteint 110 000 habitants, jusqu’à Papeete. L’archipel des Gambier, à 400 kilomètres des sites de tir (photo du bas), a été sévèrement touché, et à plusieurs reprises. La zone continue d’être irradiée. Les atolls de Mururoa et Fangataufa sont toujours interdits au public et se sont en partie effondrés en raison de la puissance des essais souterrains. D’autres îlots, habités ou non, et la nature garderont encore longtemps des séquelles.
  29. 2021 : Viviane Perret Née en 1961, écrivaine française. Études de russe et de japonais. Voyage pendant une quinzaine d'années, débute comme journaliste d'entreprise. À la faveur d'un concours, commence à écrire des nouvelles puis des scénarios et des dialogues. Chroniqueuse littéraire sur deux radios. Son roman Atomic film (2021) se passe dans les années 1950, dans le désert du Nevada, où les États-Unis expérimentent leurs bombes atomiques. Alentour, on s’extasie de ces démonstrations de la puissance américaine. Les écoles organisent des sorties pour admirer les champignons atomiques, les enfants jouent avec cette "neige" qui retombe sur leur jardin... Et c’est ce cadre que choisit Howard Hughes pour y tourner avec John Wayne et Susan Hayward son film Le Conquérant... Mais bientôt dans la région, on commence à remarquer de curieux phénomènes ; les bêtes d’abord puis les éleveurs et leurs familles sont touchés… Dès 1950, les rapports indiquaient que le choix de Nevada pour faire des essais nucléaires ne serait pas sans conséquences pour les habitants au-delà de cette zone. "Mais que de toute façon les radiations ne toucheraient qu'un segment de population de peu d'utilité." Les éleveurs, les Mormons et les Indiens.
  30. Mai 2021 : Campagne No first use Lancement de la campagne No-First-Use Global Campaign par plusieurs mouvements ou associations (Abolition2000, Basel Peace Office, Beyond the Bomb, World Future Council, PNND, Pugwash, WILPF, etc). Le non-recours en premier aux armes nucléaires est un principe de politique militaire selon lequel un État s'engage à ne pas prendre l'initiative de l'emploi de ces armes en cas de conflit. Née dans le contexte de la Guerre froide, cette revendication minimale du mouvement anti-nucléaire est entrée dans le droit interna- tional le 15 juin 1982 par une déclaration unilatérale de l'URSS s'engageant à respecter ce principe. À l'exception de la Chine et de l'Inde, les puissances nucléaires, dont la France, incluent actuellement dans leur doctrine des scénarios de première frappe nucléaire en réponse à des attaques non nucléaires, abaissant ainsi le seuil d'emploi des armes nucléaires. La France n’exclut pas le recours en premier à l’arme nucléaire en cas d’atteinte à ses « intérêts vitaux ».
  31. Juin 2021 : 50ème ville française dans ICAN Le 25 juin 2021, Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne (2ème ville du Rhône), signe ‘l’Appel des villes’ promu par ICAN. Désormais, ce sont 50 villes en France - dont Paris, Lyon et Grenoble - qui soutiennent le Traité des Nations Unies sur l’interdiction des armes nucléaires. Cet engagement des villes, qui va se poursuivre en France, se déroule aussi à l’international puisque 452 municipalités, provenant tant d’États nucléarisés que sous parapluie nucléaire, ont déjà signé cet Appel. Parmi elles, de nombreuses capitales comme Amsterdam, Barcelone, Berlin, Canberra, Luxembourg, Manchester, Oslo, Toronto, ou encore Washington D.C. Au total, ce sont donc 502 villes à travers le monde qui se sont engagées à protéger leurs habitants des armes nucléaires et à mobiliser leurs États pour faire ratifier le TIAN.
  32. Décembre 2021 : Étude sur les déchets nucléaires militaires français En décembre 2021 est publiée l’étude Déchets nucléaires militaires - La face cachée de la bombe atomique française, réalisée par Jean-Marie Collin, expert en désarmement nucléaire, et Patrice Bouveret, directeur de ‘l’Observatoire des armements’, tous deux co- porte-parole de ICAN-France (‘Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires’). ’L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs’ (Andra) les évalue à 148 630 m3, 9 % du stock global. Selon les projections actuelles de l’arsenal nucléaire, d’ici 2100, cette production de déchets pourrait représenter, un volume astronomique de 259 762 m3. Les auteurs demandent qu’un rapport d’information spécifique sur les déchets nucléaires militaires soit réalisé par ‘l’Office parlemen- taire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques’. (OPECST) « Il est indispensable de mettre fin au régime dérogatoire dont bénéficient les activités et installations militaires sur le plan des conséquences sanitaires et environnementales qu’elles engendrent. (…) La seule prévention efficace consiste à arrêter la production de nouveaux déchets, ce qui signifie entrer enfin dans un processus de désarmement nucléaire. »
  33. Janvier 2022 : John Wester Le 11 janvier 2022, John Wester, archevêque de Santa Fe (États- Unis) s’exprime en faveur du désarmement nucléaire dans une lettre pastorale. Il presse les autorités locales et nationales d’entamer une discussion "sérieuse" sur le sujet alors même que, selon lui, la menace de la Russie et la Chine augmente, mais que l’arme nucléaire n’est pas de nature à faire face aux régimes dictatoriaux ou autoritaires. Le Nouveau-Mexique, État du diocèse de Sante Fe, accueille deux des trois laboratoires des États-Unis spécialisés dans la recherche des armes nucléaires et le plus grand dépôt d’armes nucléaires du pays à la base aérienne de Kirtland (photo), à Albuquerque. Cette situation confère à l’archevêque un « rôle particulier », explique le diocèse. L’archevêque précise que son objectif n’est pas de critiquer les personnes travaillant dans le secteur de l’armement nucléaire, mais plutôt de les inviter à dialoguer sur le sujet. Selon lui, il faut prendre conscience de l’intérêt d’abolir l’usage de ces armes pour l’humanité. Il estime que ces travailleurs peuvent se réorienter vers des emplois mieux payés tout en protégeant la planète.
  34. Janvier 2022 : La pétition d’ICAN-France Le 22 janvier 2022, 1er anniversaire de la date d’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), ICAN- France lance une pétition destinée au Président Emmanuel Macron afin que la France participe comme observatrice à la 1ère conférence des États parties au TIAN, prévue à Vienne (Autriche ) en juillet 2022. « En juillet 2022, l’ONU va accueillir à Vienne la première réunion des États Parties au traité avec notamment des partenaires européens comme l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, l’Irlande, Malte, la Norvège, la Suisse, la Suède… ; certains prenant part à ce processus en qualité d'observateur. L’avis positif des Françaises et des Français pour ce traité s’est manifesté à différentes reprises entre une majorité (67 %, en 2018) qui souhaite que la France s’engage dans la ratification de ce traité ou encore la multiplication du nombre de parlementaires et de villes (Paris, Lyon, Saint-Étienne, Grigny, etc.) qui soutiennent le TIAN. » ■
  35. Mars 2022 : L’appel des 104 prix Nobel Après la lettre ouverte de près de 7.000 scientifiques, mathémati- ciens et universitaires russes à V. Poutine pour protester "fermement" contre la guerre en Ukraine, 104 lauréats du prix Nobel du monde entier publient une lettre ouverte : « Nous rejetons la guerre et les armes nucléaires. Nous appe-lons tous nos concitoyens du monde à se joindre à nous pour protéger notre planète, notre maison à tous, de ceux qui menacent de la détruire. Nous appelons la Russie et l'OTAN à renoncer explicitement à toute utilisation d'armes nucléaires dans ce conflit, et nous appelons tous les pays à soutenir le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires afin de veiller à ce que nous ne soyons plus jamais confrontés à un tel moment de danger nucléaire. Le moment est venu d'interdire et d'éli-miner les armes nucléaires. C'est le seul moyen de garantir que les habitants de la planète seront à l'abri de cette menace existentielle. C'est soit la fin des armes nucléaires, soit notre fin à nous. Nous rejetons la gouvernance par l'imposition et les menaces, et nous plaidons pour le dialogue, la coexistence et la justice. Un monde sans armes nucléaires est nécessaire et possible, et ensemble nous le construirons. Il est urgent de donner une chance à la paix. » Photos : Missile balistique russe RS-28 Sarmat, dit « Satan 2 » Médaille du prix Nobel
  36. ICAN, juin 2022 : La tribune de 56 parlementaires français en faveur du TIAN Le 16 juin 2022, un groupe de 13 personnes membres d’ICAN- France porte au palais de l’Élysée une pétition signée par 11 217 citoyens, demandant que la France soit observatrice à la première réunion des États parties au TIAN prévue à Vienne (Autriche) du 21 au 23 juin 2022. Le même jour, dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde, 56 parle- mentaires* font au président Emmanuel Macron la même demande, qui restera vaine. « La France doit être présente comme "État observateur", comme vont le faire plusieurs pays européens (Allemagne, Finlande, Norvège, Suisse, Suède). Cette attitude évitera aussi que notre pays soit placé dans la catégorie des absents comme devrait l’être la Russie. Enfin, face aux Françaises et aux Français qui s’interrogent sur le risque de guerre nucléaire, une absence serait incompréhen- sible. » * dont Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère (EELV), Pierre Laurent, sénateur de Paris (PC), Régis Juanico, député de la Loire (PS), Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône (Génération Écologie), Bastien Lachaud, député de Seine Saint-Denis (LFI), Jean-Paul Lecoq, député de la Seine-Maritime (PC), Fabien Roussel, député du Nord (PC), Mounir Satouri eurodéputé (Groupe des Verts/ALE), Marie Toussaint, eurodéputée (Groupe des Verts/ALE), Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret (PS), Cédric Villani, député de l’Essonne (Génération Écologie)
  37. 6 au 9 août 2022 : Actions et jeûnes en France et dans le monde Citoyens, associations et élus se mobilisent dans plusieurs villes de France (Bordeaux, Brest, Dampierre (Jura), Dijon et Valduc, Épinal, Mont Saint-Michel, Tours), et dans le monde : Allemagne, Côte d’Ivoire, États- Unis, Nouvelle-Zélande, Nigéria, Royaume-Uni. Les participants se réunissent en solidarité avec les victimes des bombes atomiques larguées sur le Japon les 6 et 9 août 1945, et avec celles des plus de 2 000 essais nucléaires commis dans le monde depuis 1945. Un jeûne germano-franco-britannique de 4 jours a lieu à Berlin, notamment devant les ambassades des 9 pays dotés d'armes nucléaires. Le 6 août 2022, la ville de Bordeaux devient la 64ème ville française à soutenir le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) en signant l'Appel des villes. « Notre porte de sortie, c’est le droit international », déclare Olivier Cazaux, représentant le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic. Parmi les jeûneurs, dont certains du 24 juillet au 9 août 2022, il faut signaler les Allemands Johanna Actickes, Marion Küpker, Mathias W. Engelke, Lothar Eberhardt, le Britannique Marc Morgan, le Français Serge Levillayer Photos : En Côte d’Ivoire, au mont St Michel, à Berlin devant l’ambassade de Russie
  38. 2022 : Gérard Borvon Gérard Borvon, né en 1944, ex-enseignant de physique-chimie au lycée de l’Élorn à Landernau, formateur en histoire des sciences à l'IUFM de Bretagne, militant écologiste, est l’auteur de nombreux travaux visant à diffuser la culture scientifique.* Dans son livre Refuser l’arme nucléaire - De la Bretagne à la Polynésie (sept. 2022), il raconte la lutte des lanceurs d’alerte contre l’arme nucléaire, notamment au sujet du site de l’lÎe Longue, dans la rade de Brest, qui équipe et abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).** Il consacre plusieurs chapitres aux conséquences sanitaires des essais nucléaires en Polynésie et à l’omerta à ce sujet, et à l’irradiation des salariés dans la base de l’lÎe Longue. Il évoque les accidents survenus avec des armes nucléaires et le rôle de la chance dans le fait qu’aucune explosion nucléaire accidentelle n’ait encore eu lieu. Il conclut son livre par un appel à l’adhésion de la France au ‘Traité sur l’interdiction des armes nucléaires’ (TIAN). ■ * L’eau en danger (2000), Plogoff, un combat pour demain (2004), Histoire de l'électricité, de l'ambre à l'électron (2009), Histoire de l'oxygène, de l'alchimie à la chimie (2012), Histoire de l’oxygène et du CO² (2013), Agir contre la pollution de l’air (2016) ** Il évoque notamment le ralliement de la gauche à la dissuasion nucléaire, la construction d’abris antiatomiques, par ex. le parking souterrain aménagé à cet effet sous la place des Halles à Chartres et inauguré fin 1982 par Pierre Mauroy. Nos dirigeants ont réalisé ensuite que se protéger contre une attaque nucléaire prouve qu’on ne croit pas à l’effet de dissuasion des armes nucléaires et nuit à la crédibilité de cette politique…
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