Villes et territoires en partage - L'économie collaborative au service des te...
Recherche Action Création et répartition de valeurs (marchandes et non marchandes), modèles économiques, modèles d’investissement
1. 1
Projet de recherche-action :
A l’interface entre l’État et le marché, des dynamiques de bien
commun catalyseurs de la transition énergétique dans les
territoires?
Programme du premier séminaire thématique : « Création et répartition de valeurs
(marchandes et non marchandes), modèles économiques, modèles
d’investissement »
4 juillet 2018, 10h15-17h00
Institut CDC pour la Recherche, 15 Quai Anatole France, 75007 Paris, salle Bourgogne
Version finale – Version du 28 juin 2018
Contexte général
Dans la transition énergétique, les modes de
production, les modes de distribution et les
modes de consommation évoluent : on
s’oriente d’un modèle de production
centralisée / distribution / consommation,
vers un modèle de production
décentralisée / échange / consommation
intelligente. Ces trois évolutions font
émerger de nouveaux paradigmes, comme
celui de la territorialisation de la production,
ou celui de l’intelligence des réseaux et des
consommations.
Il est possible que ces nouveaux
paradigmes restent appropriés par l’État et
les marchés, le consommateur restant un
client, mettant à disposition les informations
sur son mode de vie, permettant d’optimiser
le système énergétique et les modèles
économiques des entreprises. Mais d’autres
pistes sont également possibles, comme le
montrent par exemple l’intérêt croissant des
collectivités pour organiser la production et
la consommation locale de l’énergie ; les
initiatives de financement participatif de
parcs de production renouvelables, impliquant directement les riverains ; l’installation par les
particuliers de dispositifs de production d’énergie privilégiant l’autoconsommation plutôt que
la vente sur le réseau ; les opportunités que présentent le numérique pour mieux maîtriser sa
consommation, échanger localement des énergies…
Qu’appelle-t-on « dynamiques de bien
commun »?
Il s’agit de processus au cours desquels des
acteurs plus ou moins diversifiés identifient des
objectifs partagés compatibles avec les intérêts
propres de chacun, œuvrent ensemble à la
réalisation de ces objectifs (que, le plus souvent,
aucun acteur ne peut atteindre seul) en se
donnant eux-mêmes des ressources
communes, des modalités d’échanges et des
formes de gouvernance en commun qui
permettent et facilitent la coopération et
assurent la régulation des actions de chacun. La
forme du commun diffère de la forme collective
qui suppose notamment la délégation de l’action
et de la régulation à un acteur tiers. Elle diffère
de la régulation par le marché notamment par
l’intégration de dimensions non-économiques et
par le caractère direct des interactions qui ne
sont pas médiées par le marché (mais qui
peuvent toutefois inclure des flux financiers, de
ressources, de matières, d’information, …).
2. 2
Des expériences concrètes semblent indiquer que des dynamiques de bien commun, bien
articulées avec les outils de l’État et du marché, peuvent être porteuses d’un potentiel de
transformation des systèmes sociaux, économiques et financiers, institutionnels et, in fine,
énergétiques, plus important et plus profond que celui porté par le seul jeu du marché et de
la régulation publique.
Ces dynamiques de bien commun (cf. encadré) s’articulent avec les politiques publiques et
les outils du marché tout en dégageant de nouvelles potentialités de transformation :
nouveaux modèles économiques, nouveaux types de politiques publiques visant à jouer un
rôle de catalyseur de dynamiques menées par les acteurs locaux, nouveaux modes de
production et de consommation de l’énergie, … La transformation des systèmes sociaux,
économiques et financiers, institutionnels et, in fine, énergétiques est alors le résultat d’une
action en commun où les différents acteurs expérimentent et confortent de nouveaux rôles et
de nouvelles relations.
Objectif du séminaire
Les projets de transition énergétique peuvent créer des valeurs diversifiées (énergie et
économies d’énergie, données, services, matières – par ex. le digestat des installations de
méthanisation, capacité de traitement de déchets, création de compétences et d’expertise,
…). Ces valeurs peuvent faire l’objet d’échanges sous forme marchande ou non-marchande,
à travers des échanges directs ou médiés (par la monnaie pour par toute autre forme de
médiation). Au-delà des valeurs échangeables, les projets de transition énergétique peuvent
également être source d’autres valeurs (renforcement du lien social, contribution au
développement d’une économie circulaire, à l’emploi local) qui ne sont pas échangeables
mais peuvent contribuer à un bien commun territorial ou national.
La gestion et les échanges des valeurs générées par ces projets et des ressources qui leurs
sont nécessaires peuvent mobiliser et articuler différentes formes de coordination :
mécanismes de marché, mise à disposition gratuite et en mode ouvert, régulation publique,
mais aussi d’autres formes de gestion de ressources et de produits communs au sein de
groupe d’acteurs.
L’objectif de ce séminaire est de mettre en lumière différentes formes de création de valeur
associées aux projets de transition énergétique, les formes d’échanges marchands ou non-
marchands, les différents formes de coordination et les différents modèles économiques et
d’investissement qui leurs sont associées. Il s’agira en particulier d’identifier les rôles
respectifs des outils de marché, des acteurs publics territoriaux et nationaux, et des
dynamiques de bien commun qui se construisent sur les territoires en associant des acteurs
diversifiés (entreprises, collectivités, citoyens, investisseurs, …).
3. 3
Programme du séminaire
10h15 Introduction (Stéphane Baudé)
Session 1 – Études de cas (15 mn présentation, 30 mn discussion)
10h30 La Fabrique des Mobilités de l’ADEME – Gabriel Plassat, ingénieur ADEME,
Pilote de la Fabrique des Mobilités
11h15 Le projet SMILE (Smart Ideas to Link Energies) en Bretagne et Pays de Loire :
réseau intelligent et écosystèmes d’acteurs – quelles formes de coordination,
quels échanges marchands et non-marchands, quels modèles économiques
et d’investissement ? – Maximilien Lenn, chargé des politiques énergétiques à
la Région Bretagne
12h00 Déjeuner
13h30 Quelle articulation entre les rôles des citoyens, des investisseurs, des
collectivités et des entreprises dans des projets de transition énergétique en
Auvergne-Rhône-Alpes ? Alexis Pellat, Chargé de mission énergie à la
Région Auvergne-Rhône-Alpes
14h15 La démarche Énergie Citoyenne à Grenoble – Vincent Fristot, adjoint au Maire
de Grenoble en charge de l’Urbanisme, du Logement, de l’Habitat et de la
Transition Énergétique
15h00 Pause
Session 2 – Discussion transversale sur la création de valeurs marchandes et non-marchandes, les
modèles économiques et les modèles d’investissement
15h15 Discussion transversale sur la base des études de cas :
• Comment des dynamiques de bien commun peuvent-elles être des catalyseurs de
création de valeur ?
• Comment s’articulent les différents intérêts au sein du bien commun ? Quels sont les flux
de valeur (marchande et non-marchande) associés ? Quels sont les outils qui permettent
de réguler ces flux et de coordonner les contributions ?
• Comment partager l’effort, les investissements et les valeurs ajoutées ? Quels sont les
modèles économiques possibles ?
• Quel est le rôle des investisseurs ? Comment des démarches d’ISR peuvent-elles être
des catalyseurs d’innovation sociale, économique et financière ?
• Comment les entreprises peuvent-elles articuler leur rôle d’acteur économique avec leur
contribution à un bien commun ? Quel lien avec leur politique de RSE ?
• Innovation et bien commun, open innovation, open data : de quelle façon des de
dynamiques de bien commun peuvent-elles favoriser l’innovation ? Quels sont les
modèles d’innovation associés ? Quelle gouvernance des ressources de l’innovation ?
Quelles opportunités pour les entreprises, les acteurs publics, les territoires et les
citoyens ?
17h00 Fin du séminaire
4. 4
Lieu du séminaire
Le séminaire aura lieu à l’Institut CDC pour la Recherche, situé
15 quai Anatole France, dans le 7ème
arrondissement de Paris (voir plan d’accès ci-après).
Accès :
RER C : Station Musée d’Orsay (70 m)
Metro 12 : Station Assemblée Nationale (350 m)
Bus : ligne 63, 83 et 94, arrêt Lille-Université (300 m) / ligne 24 et 84 arrêt Musée d’Orsay
(30 m) / Ligne 73, arrêt Musée d’Orsay (100 m)
Plan d’accès :
Contact :
Stéphane Baudé
07 84 34 09 22
stephane.baude@m4x.org