Imaginez, le prophète Moïse, qui une fois arrivé devant pharaon au lieu de dire « LAISSE MON PEUPLE PARTIR », dise un truc du genre : « Votre majesté, merci pour cette audience que vous m’accordez, je viens m’entretenir avec vous pour améliorer les conditions de vie des « travailleurs » »
Et à pharaon de répondre : « je leur donne du travail, de la nourriture et des logements, de quoi se plaignent mes gens ? »
Consultant en création et management des organisations
If Moses were a "social entrepreneur"
1. Si Moïse
était un « Social
Entrepreneur »
ou pourquoi les mignons préfèrent
choisir de suivre les « méchants »
Ce texte est ni politique ni religieux, et
n’impose ni ne dicte aucun
comportement à quiconque va le lire
jusqu’au bout. J’ai essayé de voir les
choses autrement, sous des angles
inhabituels, et par des chemins qu’on
n’emprunte pas souvent, ne soyez pas
choqués.
Si des prophètes, des saints, et des
maîtres sont cités, c’est avec le plus
grand respect que je leur dois. Et que la
Paix soit sur eux tous.
Imaginez, le prophète Moïse, qui une
fois arrivé devant pharaon au lieu de
dire « LAISSE MON PEUPLE
PARTIR », dise un truc du genre :
« Votre majesté, merci pour cette
audience que vous m’accordez, je viens
m’entretenir avec vous pour améliorer
les conditions de vie des
« travailleurs » »
Et à pharaon de répondre : « je leur
donne du travail, de la nourriture et des
logements, de quoi se plaignent mes
gens ? »
Moïse aurait alors longtemps réfléchi
par des moyens heuristiques et
« brainstormé » sur ce problème jusqu’à
ce que EUREKA « j’ai une idée qui va
changer la vie de tous, une idée qui va
permettre d’accorder plus de confort
aux esclaves avec des avantages sociaux,
tout en maintenant leur productivité
Afin de réaliser ce grand « projet » ou
cette « réforme ». Il aurait alors réuni
une équipe et levé des fonds auprès de
son bailleur bien aimé : Le Pharaon.
Plusieurs générations plus tard les gens
sont bien logés dans la routine et le
confort installé par Pharaon, ils
pourraient alors célébrer l’avènement
d’une symbiose quasi parfaite entre :
1) Le bien être d’un peuple
2) La volonté de puissance d’un seul
Mais voila, les gens ne trouvent plus de
sens à leur vie, leur travail et leurs
relations.
Les gens ne communiquent plus entre
eux, et les magasins débordant de
produits en tout genre, signe la fin d’une
ère de consommation qui a fini de les
ruiner et de les rendre tristes.
Solitudes, maladies, dépressions, plus
personne n’est motivé. Et malgré les
grandes théories du bonheur et de la
motivation, malgré les réussites affichées
des grands projets rapportant gloire et
richesses, pour enthousiasmer les gens,
le manque d’énergie et la lassitude ont
rongé l’esprit mal informé de tous.
Pharaon aurait alors appelé le « social
entrepreneur » Moïse afin de régler ce
problème, en l’invitant à répondre à
« un appel à projet » pour conserver
l’ordre et la cohésion sociale dans la
bonne humeur.
Moïse, naturellement doté d’une
inspiration qu’on n’oserait qualifier
« d’inspiration divine » par respect pour
la norme « laïque », et dont on aurait
confondu les dons divins, avec « le géni
2. des affaires » portait déjà un pins
marqué des symboles de Pharaon avec
pour intitulé les initiales de « Business In
Telligence Entrepreneur », dit :
« Nous allons employer des philosophes
et des jeux pour divertir les gens qui
seront plus optimistes et gagnerons en
confiance. Pour ceux qui ne se suffisent
pas des penseurs et des divertissements
qu’on leur offre, nous formerons des
« conférenciers inspirants » et des
« coachs en développement personnel »
Puis nous ouvrirons des lieux de
recueillement où nous enseignerons l’art
de la médiation et du bien être. Selon les
sondages, la popularité de Pharaon
fera que les gens acceptent ces mesures à
60%, avec les nouvelles campagnes de
publicité, un film « social » d’un super
réalisateur recevant un prix dont on fera
état dans tous les journaux et médias, les
informations convergerons vers le fait
que nous faisons tout pour le bien de la
population, que l’on aime et qui nous
nourrit depuis des temps immémoriaux.
La réussite de ce projet est assuré à plus
de 80%. Le monde est comme un hôtel,
un hôtel doit être accueillant, au service
et à l’écoute de ses pensionnaires. Bien
entendu si on n’a pas l’argent pour vivre
à l’hôtel, c’est une chance si l’on y
trouve du travail. Pour ceux et celles qui
ne se seront pas donnés les moyens de
trouver du travail ou de crée leur travail
et qui sont à la rue, les coups de fouets et
la peine de mort n’étant plus dans les
moyens de dissuasion éthiquement
acceptés, nous avons eu une idée
extraordinaire sur la base des gens de foi
qui perdaient leur temps et leurs
ressources à aider les plus pauvres au
lieu de les laisser crever. Cette idée c’est
le « Discount ». Imaginez, des produits
et services moins chers et moins biens,
pour tous les pauvres, qui pourrons
acheter avec des revenus minimum que
Pharaon offre à toute personne qui
rempli les conditions nécessaires relatif
au territoire qui lui appartient. »
Bien sûr, j’exagère les traits et force la
caricature des lois et des normes que
nous avons institués dans nos sociétés
dits « développés », car en effet ce sont
les plus développés pour exploiter et
maintenant pour « recycler » les
ressources humaines. Les « recyclés »
étant les personnes qui ne sont plus
aptes au travail forcé, les retraités et
personnes âgés, les personnes
handicapés et déficients mentaux, les
« grillés » = Burn Out …etc
Ainsi va le monde, d’illusion en illusion
pour conserver le pouvoir d’un seul sur
les masses selon une chaîne maintenue
par des lignés d’esclavagistes plus ou
moins consensuels, de gauche ou de
droite, humanistes ou pas dans le but :
1) De Maintenir le pouvoir par l’argent
et la force.
2) d’Offrir la richesse à tout ceux qui le
veulent. Selon la philosophie « tout le
monde peut devenir millionnaire, mais
tout le monde ne devient pas
millionnaire ». Ainsi pour sacraliser
l’être, non par ce qu’il est, mais par ce
qu’il gagne en gloire et en richesse.
3) Offrir tout de même l’hospitalité à
tout ceux qui ne veulent pas être riches,
à condition cependant qu’ils acceptent
que la richesse soit aux mains d’un seul
car il leur fait entendre qu’il sait leur
offrir confort et sécurité.
4) Offrir la satiété, le divertissement et
la satisfaction des besoins de chaque
étage de la pyramide, des plus riches de
la cours de Pharaon, jusqu’aux plus
pauvres qu’on ne veut pas voir.
3. Ne jetons pas la pierre sur Pharaon loin
de là, car les mignons et leur méchant
sont une seule et même entité : L’unité
humaine.
Si chaque unité humaine est consciente
du véritable pourvoir qui l’habite, il
passerait tout le temps de sa vie, quelque
soient ses conditions, ses revenues et ses
projets, à connaitre ce pouvoir immense.
Au lieu de ça il s’en sert pour se réduire
lui-même en esclave. Car, le tyran
comme son serviteur sont tous deux
esclaves de l’orgueil.
Imaginez mes ami(e)s, qu’au lieu de
renverser les tables des marchants aux
portes du temple de Salomon à
Jérusalem, Jésus avait choisi
d’entreprendre de créer une structure
d’aide aux plus pauvres et
d’enseignement à la prière dans le cœur,
il aurait eu sa place sur le marché parmi
les autres commerçants, et aurait été
« Jésus le marchant », une attraction
parmi d’autres attractions du marché.
Selon vous à quoi ressemblerait le
monde d’aujourd’hui ?
Imaginez mes ami(e)s, qu’au lieu de
briser les idoles que vénéraient ses
ancêtres, Abraham ai trouvé un
compromis pour faire coexister les
découvertes qui lui sont révélées, et
l’idolâtrie des gens. Et qu’après lui le
prophète Mohammad accepte les mêmes
rituels au lieu de parler de ce qu’il a
reçu comme message.
Imaginez si le Prince Siddartha avait
accepté de vivre avec sa souffrance
intérieur entre les murs de son palais,
noyé dans les richesses et privilèges et
loin de la conscience du Bouddha qu’il
est maintenant ?
Selon vous à quoi ressemblerait le
monde aujourd’hui ?
Pensez-y la prochaine fois que vous
passez à côté de l’un des 100 000 édifices
religieux de France. Pensez-y chaque
fois que vous entendez parler d’une
différence, d’une querelle ou d’un
conflit entre les religions de par le
monde.
Car il est possible que nous ayons
« pensé » l’histoire selon nos préférences
de consommation.
Pour avoir aujourd’hui dans nos
boutiques (magasins, télévision,
services…Etc) le bénéfice de rayons
dédiés, ou nous pouvons choisir à
souhait, les croyances qui nous divisent.
Et qui ont coûté et coûtent encore la vie
et l’enthousiasme d’une nation qui a
faim de libération au seul profit du
boutiquier qui en vend les services et les
produis dérivés.
La vie d’un être humain est elle liée au
fait d’ouvrir de nouvelles boutiques,
aussi innovantes soient elles, ou d’y
trouver un travail pour vivre heureux ?
Ni l’un ni l’autre ?
L’offre et la demande ont leur limites
que l’être humain dépasse par sa seul
condition d’être. Car la vie humaine ne
peut être heureusement régie par les lois
du marché.
JE vous laisse en présence d’Etienne de
la Boétie à travers quelques passages de
« La Servitude Volontaire ».
« ceux qui sont possédés d’une ambition
ardente, et d’une avidité notable, se
regroupent autour de lui et le
soutiennent pour avoir part au butin,
4. pour être, sous le grand tyran, autant de
petits tyranneaux »
« Ce sont les biens qui rendent les
hommes dépendants de sa cruauté »
« Ils devraient moins songer au grand
nombre de ceux qui ont acquis des
richesses, qu’au petit nombre de ceux
qui les ont conservées »
« mais supposons que ces mignons
échappent aux mains de celui qu’ils
servent, ils ne se sauvent jamais de celles
du roi qui lui succède »
« N’est-il pas claire que les tyrans, pour
s’affermir, se sont efforcés d’habituer le
peuple, non seulement à l’obéissance et à
la servitude mais encore à leur
dévotion ? »
« J’en arrive à un point qui est, selon
moi, le ressort et le secret de la
domination, le soutien et le fondement
de toute tyrannie. Ce ne sont pas les
bandes gens à cheval, les compagnies de
fantassins, ce ne sont pas les armes qui
défendent un tyran, mais toujours (on
aura peine à le croire d’abord, quoique
ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq
hommes qui le soutiennent et lui
soumettent tout le pays… Puis cinq ou
six se sont rapprochés de lui ou appelés
par lui pour être ses complices… ces six
ont sous eux six cents qu’is corrompent
autant qu’ils ont corrompu le tyran…
ces six cents en tiennent sous leur
dépendance six mille qu’ils élèvent en
dignité... et qu’ils font gouverner par
leur avidité et leur cruauté… afin qu’ils
ne puissent s’exempter des lois et des
peines que grâce à leur protection.
Grande est la série de ceux qui les
suivent. Et qui voudra en dévider le fil
verra que, non pas six mille, mais six
cent mille et des millions tiennent au
tyran par cette chaine ininterrompue
qui les soude et les attache à
lui…Comme Homère le fait dire à
Jupiter qui se targue d’une telle chaîne
d’amener à lui tous les dieux…en
sommes par les gains et les faveurs
qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce
point qu’ils se trouvent presque aussi
nombreux, ceux auxquels la tyrannie
profite, que ceux auxquels la liberté
plairait. »
Et c’est Moîse qui parle à Pharaon « le But de l’être humain, ce
n’est pas l’esclavage, le But de l’être humain, c’est la
libération » et le chemin est long, de la plage à la plage.
Farzad Felezzi
Observateur
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