Les pratiques des conseillers face au
numérique
Le Mans, les 7 et 8 novembre 2016
Frédéric HAEUW
Objectifs de la formation
• Analyser les impacts du numérique sur les
publics, les nouvelles modalités de
développement de compétences, l’ingénierie
des dispositifs d’accompagnement, les
nouvelles compétences des professionnels de
l’orientation
• Développer ses compétences de médiateur de
l’information numérique
• Concevoir une intervention d’accompagnement
Séance 1 - L’impact du numérique et du web 2.0 sur les évolutions
des modes de socialisation, de production de soi, d’apprentissage,
de travail, de consommation, de relations aux administrations, de
recrutement...
La société numérique en question …
Une société du zapping, qui rend addictif à la
connexion permanente, aux communications et
aux échanges sommaires, aux contenus peu
fiables, un univers dangereux, fragilisant les
libertés individuelles et la vie privée.
Une société fondée sur le lien, l’ouverture, la
liberté, l’accessibilité à l’information et au
savoir pour tous, la solidarité, l’expression
politique …
VERSUS…
Les sites Internet deviennent des applications en ligne qui savent analyser automatiquement les
contenus écrits et picturaux, qui savent les interpréter, les comprendre, les classer et les rediffuser
vers un nouveau public internaute. Exemple : vous pointez l'objectif de votre téléphone portable
sur le visage de quelqu'un dans la rue, et vous avez accès à son actualité, son profil Facebook..
Web 4.0 - le web intelligent, celui des objets connectés
Un exemple : WatcHelp
application médicale destinée à favoriser
l'autonomie des personnes atteintes de
troubles cognitifs (malade d'Alzheimer,
Parkinson, trouble du spectre autistique,
trisomie 21, maladie d'Huntington, AVC,
traumatisés crâniens etc...) et à soulager
le quotidien des aidants familiaux. Cette
application a la particularité de
fonctionner avec une montre connectée
sur laquelle l'aidé recevra des alertes et
des rappels concernant les différentes
tâches qu'il doit effectuer ou l'informant
de ses prochains rendez-vous. Une
fonctionnalité permet aux aidants de
vérifier à distance que tout se déroule
comme prévu, en posant des questions
auxquelles l’aidé doit répondre par « oui
» ou par "non".
En une décennie, le web a radicalement changé :
• Nos habitudes de consommations (achats en ligne, prise en compte de l’avis
des autres consommateurs …)
• Nos relations aux savoirs (accessibilité des sources de savoirs)
• Nos modes de communication (multicanalité, instantanéité)
• Nos modes de travail (plus grande autonomie des collaborateurs, organisation
du travail, management, gestion des compétences individuelles et collectives)
• Nos modes de recrutement (importance de la e-reputation…)
• Nos relations avec les administrations publiques (e-administration) et les
institutions scolaires
• Nos rapports au temps et à l’espace (ubiquité)
• Nos relations aux autres (notion d’amis) et à soi même (avatar, extimité)
« De consommateur à coproducteur »
Quelques chiffres
• Utilisateurs actifs dans le monde (2015)
Facebook 1,350 milliard
Twitter 284 millions
Instagram 90 millions
• 83 % des 66 millions de français sont internautes
• 82 % des internautes inscrits sur au moins un réseau social (97 % des 15-25
ans)
• 30 millions des français sont inscrits sur Facebook
• 72 millions de téléphones sont activés
• Les Français passent en moyenne 4h07 devant leur ordinateur sur Internet
chaque jour et les mobinautes y passent 58 minutes
• 68% de la population est inscrite sur les réseaux sociaux. 1h29 sont
consacrés chaque jour à la consultation des réseaux sociaux
• la vidéo représente 60% du trafic web et une vidéo sur 6 est visionnée sur un
équipement mobile. Sur un mois, on estime que 85% des internautes
français ont visionné une vidéo sur Internet, soit 66% de la population
http://www.blogdumoderateur.com/
Les internautes français sont multi-écrans et très très
sociaux, selon Médiamétrie
• Le smartphone est plébiscité par les jeunes générations. 96,4 % des 15-24 ans
et 96,9 % des 25-34 ans en possèdent un. La part tombe à 86,2 % pour les 35-
49 ans et chute à 63,1 % pour les 50-64 ans. Côté tablette, les plus équipés
sont les 35-49 ans (56,8 %) et les 25-34 ans (53,9%). Toutes générations
confondues, le mobile est plus utilisé au jour le jour.
• 50,7 % des Français se connectent chaque jour via leur mobile à Internet, 46,9
% grâce à leur ordinateur et seulement 18,4 % avec une tablette. En décembre
2015, 56 % des connexions à Internet se faisaient soit par le smartphone, soit
par tablettes. En décembre 2013, la proportion des connexions n’était que de
21 %.
• 47 % du temps passé sur Internet depuis un ordinateur a servi à consulter des
médias en ligne, 31 % des services et 22 % aux outils de communications (mail,
messagerie instantanée…).
http://www.usine-digitale.fr/article/les-internautes-francais-sont-multi-ecrans-et-tres-tres-sociaux-selon-mediametrie.N381668
Attention aux différences sociales …
Une étude de TNS Média Intelligence (2011) révèle
la coexistence de cinq groupes de jeunes de 11-15
ans : les «débutants » (12 %), les « gamers » (16
%), les « bavards » (21 %), les « no life » (22 %) et
les « ado techno sapiens » (29 %), i.e. ceux qui
peuvent être considérés comme des experts dans
différentes tâches liées à Internet et aux TIC en
général.
Autrement dit, le niveau
scolaire, le milieu social, les
groupes d’appartenance …
peuvent créer de grandes
disparités chez les jeunes
d’une même « génération »
Tous des petites poucettes ?
La révolution numérique en cours aura des
effets au moins aussi considérables qu’en
leur temps l’invention de l’écriture puis
celle de l’imprimerie. Les notions de
temps et d’espace en sont totalement
transformées. Les façons d’accéder à la
connaissance profondément modifiées.
A cet égard, chaque grande rupture dans l’histoire de l’humanité conduit à
priver l’homme de facultés ("l’homme perd") mais chaque révolution lui en
apporte de nouvelles ("l’homme gagne"). A la part de mémoire et de capacité
mentale de traitement de l’information qu’il perd avec la diffusion
généralisée des technologies numériques, l’homme gagne une possibilité
nouvelle de mise en relation (d’individus, de groupes et de réseaux, de
savoirs) mais aussi une faculté décuplée d’invention et de création.
http://www.francetv.fr/culturebox/michel-serres-et-la-generation-petite-poucette-91905
Un citation en débat …
« Si elle a consulté au préalable un bon site
sur la toile, petite poucette, nom de code pour
l’étudiante, le patient, l’employée,
l’administrée, le voyageur, l’électrice, le senior
ou l’ado, que dis-je, l’enfant, le consommateur,
bref l’anonyme de la place publique, celui que
l‘on nommait citoyen ou citoyenne, peut en
savoir autant ou plus, sur le sujet traité, la
décision à prendre, l’information annoncée, le
soin de soi … qu’un maitre, un directeur, un
journaliste, un grand patron, un élu, un
président même […] il y a présomption de
compétences »
Séance 2 : en quoi le numérique impacte
aujourd’hui votre métier, quels sont les « plus »
et les « moins » ?
Réflexion par petits groupes puis production collective d’un
framapad
Résultat de nos réflexions :
https://mensuel.framapad.org/p/carifor
Accompagner en ligne : Les points positifs (1)
• L’apport et le partage d’informations et de témoignages sur des formations,
des métiers par les publics eux-mêmes
• La possibilité d’un questionnement et d’un dialogue dans des contextes autres
que le traditionnel rendez-vous en face à face (désinhibition des individus)
• Une réponse à la culture de l’immédiat et de l’actualisation en temps réel
• Le renforcement de l’estime de soi et du pouvoir d’agir des usagers
• Facilités d’accès (en cas de déplacement, hors des horaires de bureau…)
• Possibilité d’une relation asynchrone (forums, échanges par mail…)
Le Web 2.0 et les pratiques en orientation, PRAO 2015
en orientation
Accompagner en ligne : les points positifs (2)
• Confidentialité (évite de devoir se rendre dans un lieu de conseil physique)
• Possibilité pour l’usager de conserver l’anonymat et pour le professionnel
de rester centré sur le discours de l’usager
• Aspect désinhibiteur d’Internet
• Possibilité d’offrir des informations complémentaires au conseil en face-à-
face
• Permet de mixer des modalités de conseil : une communication directe
propice à créer de l’empathie et une communication écrite en différée
propice à un temps de maturation et de formalisation de la pensée
• Possibilité de conserver une trace de son cheminement, de son
développement personnel (par exemple, e-portfolio)
Le Web 2.0 et les pratiques en orientation, PRAO 2015
en orientation
Accompagner en ligne : Les points de difficulté
• Inégalités d’accès
• Existence de problèmes techniques
• Problème de la vitesse des échanges et d’une culture de l’immédiateté
• Difficulté de certaines personnes à l’écrit (ceci concerne certaines modalités de
conseil en ligne)
• Coût des services
• Manque des signaux verbaux et non verbaux
• Possibilité pour le consultant de masquer son identité
• Question d’expertise, de propriété intellectuelle, pour les producteurs de contenu
• Problèmes éthiques, juridiques, de confidentialité, de sécurité, de respect de la vie
privée
• Questions relatives aux données archivées, à la dissémination des données sans
consentement, aux détournements du flux d’informations par un tiers
• Encouragement par Internet de comportements dysfonctionnels : Internet peut
maintenir un état de sous développement des compétences sociales de l’utilisateur.
Le Web 2.0 et les pratiques en orientation, PRAO 2015
en orientation
La fonction de médiation numérique
« La médiation numérique consiste à accompagner des
publics variés vers l'autonomie, dans les usages quotidiens
des technologies, services et médias numériques ».
Les médiateurs peuvent être :
• des professionnels spécialement affectés à cette mission : animateurs-trices multimédia
dans des lieux d'accès publics à internet ou Espaces publics numériques, intervenants
vacataires d'ateliers d'initiation, formateurs-trices intervenants auprès de publics en
insertion sociale ou professionnelle, …
• des personnes exerçant occasionnellement ce rôle dans le cadre de leurs fonctions
professionnelles ou bénévoles : bibliothécaires, médiateurs-trices culturels, conseillers
d'insertion, assistant-e de vie auprès de personnes âgées, éducateurs-trices auprès de
personnes handicapées, …
http://assmednum.corse.fr/Vers-une-definition-de-la-mediation-numerique_a43.htmlPhilippe Cazeneuve
Voir le site officiel de la médiation numérique
Séance 3- les réseaux sociaux numériques,
pour le meilleur et pour le pire …
Que vous inspire cette photo ?
Les comportements des jeunes face aux RSN
Un exemple significatif : les jeunes suivis par la Mission locale de Reims
88 % des jeunes utilisent les réseaux sociaux et peuvent en citer au moins 5
différents
95% des jeunes utilisant un ou plusieurs réseaux sociaux sont inscrits sur
Facebook
25% des jeunes ont déjà transmis ou reçu une offre d’emploi via un réseau
social.
Le niveau scolaire n’aurait pas d’incidence sur l’utilisation ou non de réseaux sociaux
ainsi que sur le nombre de réseaux sociaux utilisés.
TYPE DE PARTAGE :
Photos, vidéos… 84%
Humeur, événements de la journée 47%
Demandes ou propositions de services 20%
Bons plans 17%
Offres emploi/formation 15%
Etude réalisée en juillet 2014 sur 300 jeunes inscrits
Les comportements des jeunes face aux RSN
« It’s complicated » étude américaine de Danah Boyd (2014) sur
l’usage des RSN par les jeunes américains
- Les copains d’abord « la plupart des jeunes n’aiment pas parler à
des inconnus »
- La vie privée n’a pas disparue :
Ils souhaitent garder le contrôle et apprennent à paramétrer leurs profils
Ils apprécient peu que les adultes arrivent sur leur terrain
L’engouement pour Snapchat est le signe d’une maturité sur le risques liés à la
pérennité des images diffusées sur le web
- Les « like » leur font du bien ; reconnaissance, sentiment d’exister,
le nombre de followers est un signe distinctif
- Les « selfies » sont une manière de s’approprier un moment
présent, un lieu, un contexte …
Et si l’inintérêt avait aussi un intérêt ?
La plupart des échanges sur Facebook n’ont souvent aucun
intérêt intellectuel apparent. Mais une part de la fonction
phatique du langage est prise en charge par nos ordinateurs …
parler pour ne rien dire, ou de sujets sans intérêt, voire
simplement « pour rire » sont des formes essentielles des
échanges sociaux
(Yann Leroux, psychologue)
Le besoin d’extimité
«intimité et extimité, nous dit Serge Tisseron, sont
inséparables d’un troisième terme, l’estime de soi. Celle-
ci a d’abord besoin d’un espace d’intimité pour se
construire. Mais l’intimité de chacun lui devient vite
ennuyeuse s’il ne peut la partager avec personne. La
construction de l’estime de soi passe donc ensuite par la
mise en jeu du désir d’extimité. Désir d’intimité et désir
d’extimité sont la systole et la diastole de la construction
de l’estime de soi et de l’identité».
Voir aussi l’article « archéologie du web »
X Y et Z sont dans le même bateau…
La génération X regroupe les personnes qui sont nées entre 1960 et 1980.
Ces membres n’étaient pas ou peu connectés et restaient relativement
stables sur le marché de l’emploi… jusqu’à ce que la crise les rattrape.
La génération Y regroupe les personnes nées entre 1980 et 1995. C’est la
génération des « digital natives » qui ont grandi au même rythme que le
réseau internet et l’accès aux ordinateurs. Cette génération remet en cause
les modèles de management, la vie politique, la manière de consommer et
elle privilégie l’entreprenariat au salariat.
La génération Z regroupent les personnes nées après 1995. Elle est aussi
appelée génération C (Communication, Collaboration et Création). Ces
membres ont grandi avec la technologie, mais surtout avec le Web Social.
C’est une génération connectée en permanence, qui ne comprend pas la
« communication verticale » qui existe au sein de l’entreprise.
Les jeunes de la génération Z et l’entreprise :
• Sont hyper-connectés, mais les interactions médiatisées sont plus aisées que les
interactions en direct
• Partagent naturellement l’information et veulent produire ensemble
• Sont lucides, bien informés, mais parfois cyniques
• Croient en la valeur travail plus qu’à la réussite professionnelle : travailler par
passion, pour s’épanouir personnellement
• Recherchent un équilibre entre vie privée et vie professionnelle
• Seront mobiles (38% d’entre eux en France se voient bien changer 5 fois de poste
durant leur carrière) et polyvalents (multi-activités)
• Ne croient plus aux diplômes et souhaitent court-circuiter l’école
• Privilégient le statut d’indépendant sur le salariat, mais peuvent être fidèles à une
entreprise dans laquelle ils ont confiance et où s’instaure un rapport « donnant-
donnant »
• Attendent de leurs supérieurs un accompagnement et un sens, et non plus d’avoir
affaire à des donneurs d'ordres
En résumé, l’entreprise de demain sera « flexible, hyper-connectée,
horizontale, fun et porteur de sens »
Les générations Y Z et l’apprentissage
Zapping vs multitâches ?
Manque de concentration vs gestion
de la complexité ?
Défaut de mémorisation vs
organisation de l’info ?
Individualisme vs réseau
d’apprentissage et social ?
Futilité vs identité multiple ?
…
Médias et/ou réseaux sociaux ?
Médias sociaux : sites permettant de publier du contenu (articles, brèves, photographies, vidéos,
fichiers PDF), de donner son opinion ou de dialoguer avec d’autres utilisateurs, de contribuer à des
projets participatifs, ou encore d’agréger une information pour la restituer ensuite.
Réseaux sociaux : site dont la vocation première est la mise en relation des utilisateurs entre eux.
Fonctionnalités caractéristiques des réseaux sociaux : Un espace de présentation, un outil de
recherche pour identifier des membres partageant des zones d’interaction, des solutions pour
échanger et partager avec la communauté, des outils collaboratifs
Deux grandes tendances :
• Les réseaux sociaux de contact, qui misent
sur la constitution de cercles de
connaissances (exemple : Facebook)
• Les réseaux sociaux de contenu, qui
favorisent la publication d’un contenu
original, destiné à être partagé avec la
communauté (exemple : Twitter)
http://blog.kinoa.com/2013/08/05/reseaux-sociaux-et-medias-sociaux-quelle-difference/
Typologie des médias sociaux
Les médias sociaux de masse, grand public, pour se faire des amis et partager
des informations. Facebook, Twitter, Google+
et les messageries mobiles (WhatApps, Messegers, Hangouts …)
Les médias sociaux professionnels, pour se retrouver dans des communautés
de pratiques : Viadéo, Linkedln, certains à thème : Aptilink
Les sites de bookmarking et du curation, pour organiser des marques pages,
partager des liens et les commenter : Delicious, Diigo, Pearltrees, Scoop-it…
Les sites de partages de contenus, pour publier des contenus spécialisés :
Photos (Flickr, Pinterest, Vidéo (Youtube, Dailymotion), Powerpoint
(Slideshare), documents (Dropbox), mur (tmblr), Photos éphémères
(Snapchat), Blog (overblog, Skyblog …), Periscope (retransmission de vidéos
en direct)
Les sites de jeux en ligne, pour se divertir mais aussi exister dans une autre
vie : world of warcraft, sims , my farm
Séance 4 - Les tendances actuelles en matière de e-
recrutement
VOIR : Etude de Région Job.com sur l’emploi et les réseaux sociaux
La googlisation des candidats, un phénomène majeur
tout secteur confondu…
La googlisation des candidats, pratique consistant à faire des recherches en ligne
lors d’un processus de recrutement, est toujours d’actualité.
48% des recruteurs déclarent se renseigner de cette manière. Les résultats
peuvent avoir des conséquences importantes.
35% avouent ainsi avoir déjà écarté un candidat suite aux résultats trouvés
31% ont au contraire recruté un candidat car les informations récoltées
étaient positives
« les rendez-vous IRL (in real life) deviennent de plus en plus des rendez-
vous de validation d’un avis forgé au préalable, plutôt que de découverte.
La googlisation est une redoutable antichambre dont on ne sort pas
indemne » http://www.marketing-professionnel.fr/
Principaux motifs d’attitude favorables des recruteurs suite aux informations trouvées sur
les réseaux sociaux :
• impressions positives sur la personnalité des candidats
• profils qui confirment les compétences
• profils montrant la créativité du candidat
• profils montrant l’habileté à communiquer
• richesse des informations d’un profil
• commentaires positifs venant de tierces personnes
• distinctions reçues par les candidats
Principaux motifs d’attitude défavorables des recruteurs suite aux informations trouvées
sur les réseaux sociaux :
• photos “inappropriées”
• commentaires “inappropriés”
• commentaires négatifs sur l’ancien employeur
• carences dans l’expression
• propos discriminatoires
• mensonges sur les qualifications réelles
Source : http://comerecommended.com
Quel est le poids des traces numériques
pour les recruteurs ?
Etude de Région Job.com
sur l’emploi et les réseaux
sociaux
Pour aller plus loin, l’étude de Région-Job
sur l’emploi et les réseaux sociaux 2.0
En résumé : ce qui peut augmenter les chances d’un
candidat …
• Disposer de ressources variées pour présenter ses compétences : profil
Viadeo ou Linkedin, CV vidéo, Blog …
• Être présent et actif sur les réseaux
• Mettre en valeur son profil
• Faire de la veille dédiée
• Utiliser des sites dédiés utilisant la richesse graphique du web
• Utiliser le mobile et le tactile : les apps (sites carrière, de job boards, de
réseaux sociaux, d’offres) 100 % smartphones, avec géolocalisation des
offres et possibilité de candidater directement depuis un mobile.
• Proposer des entretiens virtuels (de type skype)
En savoir plus sur http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/ressources-
humaines/recrutement/0203608888986-le-recrutement-numerique-ou-en-sommes-nous-
101447.php?IQOgbpec3k2HPGIk.99
Bref développer sa e-réputation et son Personal branding
!
E-réputation
L'e-réputation est la réputation, l’opinion commune
(informations, avis, échanges, commentaires, rumeurs…) sur le
Web d'une entité (marque, personne, morale (entreprise) ou
physique (particulier), réelle (représentée par un nom ou un
pseudonyme) ou imaginaire). Elle correspond à l’identité de
cette marque ou de cette personne associée à la perception
que les internautes s'en font» wikipédia
Le marketing personnel essaie de
répondre à la question de la légitimité
professionnelle en faisant en sorte
que les traces numériques multiples
que génère volontairement une
personne (via les réseaux sociaux,
notamment) donnent une impression
d'ensemble cohérente, aux côtés de
traces que cette personne ne maîtrise
pas car générées par d'autres sources
qu'elle-même (articles de journaux,
blogs d'autres personnes, discussions,
etc.).
Le personal branding ou « marque personnelle » repose
sur l'idée d'appliquer à une personne les techniques de
communication utilisées pour les marques
Personal Branding, quésaco ?
Une marque personnelle doit être :
• Authentique
• Claire
• Constante
• Cohérente
• Rayonnante
• Différente
• Connectée
• Engagée
• Actualisée
Le souci premier est celui de la congruence
Challenge : faire coïncider ma marque personnelle (ce que je dis de moi,
avec ma e-réputation (ce que les autres disent de moi) . L'idée est de rendre
cohérent la présentation, le parcours professionnel, les expertises...avec les
traces numériques qu'on trouve sur moi en tapant son nom dans un moteur
de recherche : sites, articles, profils dans les réseaux sociaux, notes de blogs,
commentaires, etc.
Le quiz du Personal Branding : où en êtes-vous sur votre marque personnelle ?
A lire et commenter, le point de vue de Jacques Froissant
(Dirigeant-fondateur du cabinet de recrutement 2.0 Altaïde) sur le
Personal Branding.
Deux points de vue de recruteurs
Quelques citations :
« Si vous faites une pub sans savoir à qui vous vous adressez et quel message que vous
voulez faire passer, vous faites quelque chose qui n’a pas d’impact. »
« ça ne sert à rien d’aller se multiplier, il vaut mieux se concentrer sur deux-trois outils
et bien le faire, plutôt que d’essayer d’être présent partout »
« Quand on maîtrise bien son marketing personnel, c’est très souvent une occasion
d’être rapidement connu dans une communauté d’intérêt. Les réseaux pro (LinkedIn et
Viadeo) sont une base indispensable. Un outil comme DoYouBuzz peut être intéressant
surtout quand on a un nom à homonyme. Après, ce peut être un blog ou un compte
Twitter, ce sont les principaux outils. Ils peuvent se décliner sur pleins d’autres endroits :
Facebook, sous format vidéo, etc. »
A lire et commenter, le point de vue de Jean-Christophe Anna,
Conseil et Formation en Recrutement innovant, Link Humans, sur
le Personal Branding.
Deux points de vue de recruteurs
Quelques citations :
« Le marketing personnel consiste, après avoir fait l’audit de ses
présences numériques, à construire son identité numérique, c’est à dire
l’identité professionnelle sous laquelle on souhaite apparaître, l’image
que l’on souhaite véhiculer sur le Web»
« Le marketing personnel, c’est donc également un état d’esprit. Il faut
être prêt à se mettre un peu partout sur la toile, à se dévoiler un peu en
se racontant professionnellement»
« ce qui est intéressant c’est qu’aujourd’hui le candidat peut se
renseigner lui aussi sur le recruteur. Le recruteur et le candidat sont
donc à égalité en terme d’exposition »
« Ce qui est important quand on se lance, c’est réfléchir à sa ligne
éditoriale, à son positionnement, à quels mots-clés on souhaite être
retrouvé pour que les intitulés utilisés soient les plus pertinents »
La boite à outil numérique idéale pour
développer son Personal Branding
Un outil de
publication
(blog)
Un(des)
réseaux
Un outil
de
partage
Un CV en
ligne
Un outil de
veille
Facebook, Twitter, LinkedIn …
Pearltrees, Scoop-it … Doyoubuzz…
Slidshare, Pinterest …
Cerise sur le
gâteau
CV
VIDEO
F. Haeuw
Exercice par binôme : Le P.B. s’adresse-t-il
seulement aux cadres et aux professionnels de
la communication ?
A voir :
Le site de lorfolio
Vidéo de présentation de lorfolio
« j’ai la fibre »
Exercice : choisir 3 porfolios accessibles sur lorfolio et répondre aux questions
suivantes :
- Quels sont les éléments favorables, positifs pour ce candidat?
- Quels sont les + de sa présentation ?
- Quels sont les éléments qui pourraient jouer en défaveur de ce candidat ?
- Quels conseils pourrait-on lui donner pour améliorer son porfolio ?
- Quels conseils pourrait-on lui donner pour améliorer sa e-réputation d’une
manière générale ?
L’exemple de Manon
https://instagram.com/manon_cherche_
un_job/
Les CV vidéos …
Un premier exemple : le CV de Lucie Le Squeren-Caulfield
« Pour certains recruteurs : le CV vidéo est un réel atout
pour communiquer de façon innovante. Pour d’autres, se
pose la question du temps accordé au CV, qui est trop
important par rapport à un CV classique, ainsi qu’un
problème lié au visionnage »
http://www.jobteaser.com/fr/conseils/38-cv-video-
avantages-et-inconvenients
Voir l’expérience de FACE A L’EMPLOI de la Fondation Agir
Contre l’Exclusion (FACE) http://www.facealemploi.tv/cv-
video/
Les CV vidéos …
Exercice pratique : visionner les trois CV vidéos et formuler 10 conseils pratiques
Au revoir Pole-emploi, vive les Job boards ???
Un job board est un site internet de recrutement présentant une liste d'offres d'emploi
mise à jour en temps quasi-réel, le mot job board pourrait se traduire littéralement par
"panneau d'emploi" ce qui représente bien l'activité en elle-même.
Les principaux leaders : Monster, Apec et RegionsJob, meteoJob
Services offerts :
• push-mail (inscription à des alertes qui envoient des mails à l'utilisateur lorsqu'un
job est posté)
• dépôt de CV avec CVthèque facturée
• accès à la Cvthèque pour les recruteurs
• fiches métiers et conseils RH pour les candidats
• présence sur les réseaux sociaux
• indexation des offres sur les moteurs de recherche (Google) et les meta-moteurs
(Option Carrière, JobiJoba...)
http://job-board.thejober.com/Job-Board.php
Site Secteur Effectif France
Nb
visites/mois
Nb visiteurs
uniques/mois
Nb d'offres
Nombre de
CV
Apec Cadres 900 2,4 millions 1 million 41 000 422 000
Cadremploi Cadres 200 3,8 millions 1,6 million 12 000 2,2 millions
Regionsjob Généraliste 120 4,8 millions 1,5 million 27 000 1,8 million
Monster Généraliste 200 2,8 millions 1 million 12 000 251 000
Meteojob Généraliste 50 3 millions 1,3 million9 50 000 1,4 million
Quelques chiffres en novembre 2014…
Et ne pas oublier : le bon coin !
Voir également la vidéo de méteojob
Au-delà des jobboards, les sites de sourcing
Sourcing (ou identification en français) : processus qui a pour
objectif d'identifier des candidats correspondant aux profils
recherchés par le client. L'identification est à la fois un
processus interne (recherches multi-critères au sein du vivier
de candidats, bases de données internes, annuaires des
Écoles...) et externe : phoning par les chargés de recherche,
recherche sur le web, accès à des candidathèques et à des
CVThèques...
Par exemple le site http://www.opensourcing.fr/
C’est un peu l’équivalent de Kayak pour les hôtels
Selon le classement NetObserver de janvier 2015, Pôle emploi reste le site
préféré des Français pour chercher un emploi,. Le site de l'organisme public
est désigné comme tel par 25% des sondés tandis que Leboncoin.fr n'a la
préférence que de 4% d'entre eux et n'arrive ainsi qu'en cinquième position
derrière Indeed.fr, Apec.fr et Linkedin.com.
Pôle emploi : 135.000 recherches d'offres par heure
Le site institutionnel arrive également en tête des sites d'emploi les plus
consultés avec 6 millions de visiteurs uniques par mois, toutes rubriques
confondues, selon Mediamétrie en juin 2015. Les offres d'emploi du Bon Coin
attirent pour leur part quatre fois moins d'internautes (1,6 millions) et sont
de toute façon moins consultées que celles d'Indeed (1,9 millions). Quand au
nombre total de visites, Pôle emploi en comptabilisait tout de même 48
millions en septembre dernier. Et l'organisme public comptabilise "135.000
recherches d'offres d'emploi par heure sur son site", assure à metronews un
porte parole de Pôle emploi.
http://www.metronews.fr/conso/offre-d-emploi-les-chomeurs-consultent-plus-pole-emploi-fr-que-leboncoin-fr-n-
en-deplaise-a-xavier-bertrand/mojz!8FQCoMkWFccBI/
Selon NetObsever, Pôle-emploi reste leader !…
Du côté des réseaux sociaux professionnels…
Voir l’étude du site opensourcing : http://www.opensourcing.fr/blogs/4/pask7v-infographie-:-%C3%A9tude-
internet-et-recrutement-2014
Exercice : par binôme
• Choisir et « expertiser » deux ou trois applications sur
emploi store ou Clicnjob
Objectifs, avantages, plus value, point faible,
point d’achoppement éventuel …
• Identifier les modalités d’accompagnement en
présence ou à distance sur ces applications ?
Séance 6 – découvrir des outils pour créer, pour
ou avec un groupe …
Un autre avec les « tableaux de liège »
Exemple de production avec l’outil Padlet
Un exemple de production collective avec
Pinterest https://fr.pinterest.com/gadoriole/
Utiliser Facebook pour animer un groupe
https://www.facebook.com/profile.php?id=100010644366367&fref=ts
écriture d’un ouvrage suite à une sortie ou
avec Didapage
Merci de votre participation
Frédéric Haeuw
consulting@haeuw.com
Blog : www.haeuw.com
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Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Notas del editor
Q1 Les réseaux sociaux ne sont pas un phénomène de mode : ils s’inscrivent durablement dans notre paysage et représente une nouvelle forme, complémentaire, de socialisation personnelle et professionnelle
Q2 Oui et non : la plupart des adolescents qui vont sur facebook échangent avec les camarades de classe qu’ils ont vus dans la journée et sauf exception les inconnus ne rentrent pas dans leurs cercle d’amis. Toutefois, le phénomène des no-live ne peut pas être ignoré (22 % des ados selon l’étude TNS Média Intelligence)
Q3 facebook est bien sur un réseau social à vocation « intime »; cependant, il peut aussi être utilisé à des fins éducatives ou professionnelles. Tous dépend du choix de ces amis, et de ce que l’on souhaitent en faire. Enfin, facebook (en on l’ignore souvent) permet de distinguer les personnes physiques (les individus) et les personnes morales (associations …). Seuls les individus ont des amis, les sociétés ont des membres qui les « aiment » . Quand aux rreseaux professionnels (Viadeo, linkeldln), ils sont davantage un lieu de recrutement qu’un lieu ou se crée de véritables communautés de travail. En revanche, les réseaux ciblés (par exemple sur les professions de santé) offrent plus davantage : la confidentialité, l’attestation formelle de son identité et de ses compétences, de l’espace suffisant pour échanger sur des cas difficiles.
Q4 – C’et un vrai débat qui oppose les tenants de la « sanctuarisation de l’école » et ceux qui prônent l’ouverture sur le monde. Dans un certaine mesure, les RS sont un espace que les jeunes n’aiment pas trop envahir par les enseignants. Ce n’est pas forcément le cas avec des adultes en formation. Quoi qu’il en soit, les RS existent et sont bel et bien présent, et les enseignants ne peuvent nier cette réalité; ils doivent donc apprendre à s’en servir avec intelligence. N’oublions pas non plus que des RS tel que Twitter peuvent aussi être utilisé avec profit en présentiel pour rendre un cours plus dynamique et attractif
Q5- oui et non. Oui car les risques existent et on les connait : usurpation d’identité, harcèlement, fausses informations et rumeurs …. En formation, la crédibilité des informations et des données est sujet à caution. Mais la sécurité peut être renforcé par des règles simples : gérer son image, sécuriser ses identifiants personnels, vérifier ses sources, choisir ses amis. Ne faut-il pas donc mieux appendre à devenir des internautes responsables ?
La génération y est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte, ne construit pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique.
Caractéristiques communes : Compte et profil utilisateur personnalisable, avec une intention commerciale plus ou moins avouée
Mise en communication et contact entre utilisateurs, en ligne
Recherche d’amis et création de sa liste d’amis
Tout ce qui est déposé vise à être vu, « liké » et en recherche d’audience (buzz)
Tout ce qui est déposé est potentiellement réutilisable par d’autres, d’où l’importance de fixer les droits, par exemple avec la licence Créative Commons