1. Schéma directeur d’assainissement liquide
1- Définition :
Le Schéma Directeur d’Assainissement(SDA) est un document opérationnel qui :
Définit la politique d’assainissement de la collectivité;
Dresse un état des lieux de l’existant;
Détaille les orientations à suivre en matière d’assainissement;
Fixe les orientations techniques, financières;
Détermine les priorités travaux et actions à mener;
Indique les travaux et actions à mener pour y parvenir;
Détermine le zonage d’assainissement.
2- Données à collecter pour l’établissement du SDA
Périmètre de l'étude est reporté sur un plan cadastral à l'échelle du 1/5000ième
Données (population, éléments de confort de l'habitat, capacité d'accueil) ;
Tout document d'urbanisme, projets d'urbanisation (création de lotissements, de zones
d'activité, ...) ;
Plans de récolement des réseaux et ouvrages annexes;
Etudes déjà réalisées sur la (les) commune(s), tant en d’assainissement collectif que
d’assainissement non collectif ;
Sondages déjà effectués dans le cadre d’autres études ;
Données sur la qualité des rejets et des milieux récepteurs ;
Zones sensibles sur le plan hydraulique ou qualitatif ;
Zones où l’assainissement non collectif est à priori «problématique» et qui doivent recevoir
une attention particulière lors de l’étude ;
Etudes AEP ou routes, cartes d'aptitude des sols ;
Etudes géologiques ou hydrogéologiques ponctuelles ;
Plans d'exposition aux risques ;
Activités industrielles et agricoles …
2. 3- Phases d’élaboration du SDA
L’étude du schéma directeur d'assainissement devrait être décomposée en quatre phases principales :
Phase 1 : Cadrage de l’étude
Cadrage de l’étude, bilan de l’existant , validations des les investigations à réaliser : ( le nombre
d’essais de sol et de perméabilité à réaliser et leur localisation, les mesures concernant les réseaux (
linéaire de passage) la station d’épuration ou le milieu récepteur. La phase 1 permet de prendre
connaissance, de vérifier et de compléter l’ensemble des données et d’élaborer un pré-zonage qui sera
soumis pour approbation aux élus et au comité de pilotage.
Phase 2 : Réalisation du diagnostic
Réalisation du diagnostic, il sera possible d’arrêter les scénarios devant faire l’objet de l’étude
comparative et de définir les investigations complémentaires nécessaires à leur approfondissement :
faisabilité de l’implantation d’ouvrages d’épuration.
Phase 3 : Elaboration de plusieurs scénarios
Elaboration de plusieurs scénarios et étude comparative, La phase 3 conduit à une proposition de
plusieurs scénarios qui permettra aux élus d’identifier, sur la base d’une comparaison technico-
économique, le scénario pressenti.
Phase 4 : Choix d'un scénario et élaboration du SDA
Choix d'un scénario et élaboration du schéma directeur d'assainissement. Commentaire … la phase 4
consiste en l’élaboration détaillée du schéma retenu, du programme de travaux nécessaire et du
document de zonage.
3. Assainissement Liquide et Epuration des Eaux Usées
Séquence 2:
Conception et Gestion d’un Réseau d’Assainissement
I- Introduction
Définition:
L’assainissement des agglomérations a pour objet d’assurer l’évacuation de l’ensemble des eaux
pluviales et usées ainsi que leur rejet dans les exutoires naturels sous des modes compatibles avec les
exigences de la santé publique et de l’environnement. Les eaux usées comme les eaux pluviales
véhiculent des substances toxiques et/ou pathogènes. Cette situation implique :
L’obligation pour l’installation sanitaire privative d’être établie en conformité avec le
règlement sanitaire d’assainissement de la collectivité ;
La prise en compte des effluents non domestiques, qui sont potentiellement toxiques ou
peuvent provoquer des nuisances particulières. Ils doivent systématiquement faire l’objet d’une
approche au cas par cas, concrétisée par une procédure adéquate de rejet dans un milieu naturel
ou dans un réseau d’assainissement collectif.
Le système d’assainissement constitue un milieu insalubre et dangereux, facteurs de risques pour
l’hygiène, la santé et la sécurité du travail. On y retrouve également des rongeurs et des insectes vecteurs
de maladies. Cela impose une conception des ouvrages permettant au personnel d’intervenir en toute
sécurité et d’éviter toute intrusion d’objet ou de personnes non autorisées tout en maintenant une
ventilation.
Préservation des milieux récepteurs
Divers types d’actions peuvent être mis en oeuvre pour atteindre cet objectif :
• Limiter la production d’eaux de ruissellement ;
• Limiter les sources de contamination des eaux pluviales, avec entre autres des pratiques
d’entretien de la voirie et des espaces verts ;
• Privilégier les rejets dans des milieux récepteurs peu sensibles ;
• Traiter les rejets afin que les concentrations et les flux de divers polluants soient acceptables par
le milieu.
4. Limitation des inondations dues à une forte pluie
Les inondations dues aux systèmes de gestion ou de transport des eaux pluviales urbaines
peuvent avoir deux types d’origine :
• La saturation des réseaux de collecteou des ouvrages de gestion locale des eaux pluviales lors
d’un événement pluvieux de période de retour supérieure à celle choisie comme référence de
dimensionnement ;
• L’insuffisance des dispositifs d’engouffrement due à un défaut de conception ou d’entretien, ou
encore à la défaillance voire à l’absence des équipements règlementaires anti-reflux.
• La pluie doit être gérée au plus proche du point de chute afin d’éviter des flux, des volumes et
des pollutions ingérables à l’aval, ces systèmes de gestion des eaux pluviales doivent le plus
possible intégrer le paysage urbain, en privilégiant les dispositifs multifonctions. En
conséquence, la conception de tels dispositifs de gestion des eaux pluviales dont la fonction
première n’est pas hydraulique doit faire l’objet d’une étroite collaboration entre hydraulicien,
urbaniste et paysagiste. Cela permet la mise en valeur de tels espaces et garantit leur entretien.
Deux techniques d’évacuation des eaux usées à prévoir:
L’assainissement liquide collectif;
L’assainissement autonome ou individuel.
Le choix de type d’assainissement est fonction de plusieurs critères selon les technologies
pertinentes et adaptées au contexte parmi lesquelles on cite la taille de la population et le type
d’urbanisation.
5. II-Types de réseaux d’assainissement
Natures des eaux d’assainissement:
Les eaux d’assainissement sont de trois types:
• Eaux de ruissellement,
• Eaux usées d’origine domestiques,
• Eaux industrielles.
Ces eaux peuvent être séparées ou mélangées.
Eaux de ruissellement:
Les eaux de ruissellement comprennent essentiellement les eaux de pluie. La pollution des eaux de
ruissellement est variable dans le temps, plus forte au début des précipitations qu’à la fin par suite de
nettoyage des aires balayées par l’eau. Les eaux de pluies se chargent au cours de leurs parcours de
matières qui diffèrent de celles des eaux domestiques et sont chargées d’ une pollution composée de
matières minérale(MES).
Eaux usées d’origine domestiques:
Les eaux usées d’origine domestiques comprennent:
- Les eaux ménagères (eaux de cuisine, de lessive, de douches,…),
- Les eaux vannes (en provenance des toilettes, matières fécales et urines).
- D’une manière générale ces eaux sont chargées des matières organiques(DBO).
Eaux industrielles:
- Les eaux industrielles sont celles en provenance de divers usines de fabrication ou de
transformation.
- Les diverses matières contenues dans ces eaux sont dissoutes et en suspensions d’origine
animale, végétale, minérale, chimique,…… à des températures plus ou moins élevées.
- Avant le rejet des eaux usée en milieu naturel elles doivent subir un traitement plus ou
moins spécialisé selon leurs origine.
6. Types de réseaux d’assainissement:
L’établissement d’un réseau d’assainissement d’une agglomération doit répondre à deux
préoccupations, à savoir :
- Assurer une évacuation correcte des eaux pluviales de manière à empêcher la submersion des
zones urbanisées,
- Assurer l’élimination des eaux usées ménagères et des eaux vannes.
Pour atteindre ces objectifs plusieurs systèmes d’évacuation sont susceptibles d’être mis en
service:
• système unitaire;
• système séparatif;
• système mixte;
• système pseudo-séparatif;
• système composite;
• systèmes spéciaux;
• Assainissement Autonome ou Individuel.
7. Système unitaire :
Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de concevoir économiquement un réseau des eaux
pluviales de surface, c’est-à-dire:
• Si l’exécutoire est éloigné des points de collecte;
• Lorsque les pentes du terrain sont faibles, ce qui impose de grosses sections aux réseaux
d’égouts séparatifs.
• Il est reconnu que le système unitaire est intéressant par sa simplicité, puisqu'il suffit d’une
canalisation unique dans chaque voie publique et d’un seul branchement pour chaque habitation
et ce qui rend les erreurs de branchement inexistant à la réalisation.
8. Système séparatif:
Consistent à l’évacuation des eaux usées domestiques (eaux de vannes et eaux ménagères) vers une
station de traitement et les eaux pluviales des canalisations séparées.
Cette technique peut être rentable grâce aux eaux usées domestiques qui nécessitent des ouvrages de
section réduite en raison du volume limités des effluents.
9.
10. Système mixte
Ce sont les réseaux constitués selon les zones d’habitation, en partie en système unitaire et en partie en
système séparatif.
Système pseudo-séparatif:
Le réseau est divisé pour les apports d’eaux pluviales en deux partie : l’une provenant essentiellement
des surfaces de voirie et l’autre ceux qui proviennent des toitures et cours intérieurs et qui sont
raccordées au réseau des eaux domestiques.
Système composite:
C’est une variante du système séparatif qui prévoit, grâce à divers aménagements, une dérivation
partielle des eaux les plus polluées du réseau pluvial vers le réseau d’eaux usées en vue de leur
traitement.
11. Systèmes spéciaux
- Système sous pression sur la totalité du parcours
Le réseau fonctionne en charge de façon permanente sur la totalité du parcours.
- Système sous dépression
Le transport de l’effluent s’effectue par mise des canalisations en dépression.
Ces types de réseaux sont utilisés lorsque l’écoulement gravitaire n’est pas permis.
Assainissement autonome ou individuel
L'assainissement autonome est également appelé assainissement non collectif (ANC) ou assainissement
individuel. Il désigne le traitement des eaux usées (cuisine, salle de bain, WC) pour des habitations qui
ne bénéficieraient pas d'un raccord au tout-à-l'égout relié à une station d'épuration.
L’assainissement individuel est le système utilisé dans les zones urbaines à faible densité dans
lesquelles les eaux usées d’une habitation sont éliminées au niveau même de cette habitation (fosse
sceptique) ou à l’extérieur dans un terrain limitrophe (déversement).
Une installation d'assainissement autonome est principalement composée d'une fosse étanche, pour
récupérer et prétraiter les eaux usées par décantation des matières en suspension. Ensuite, les eaux sont
finalement traitées et dépolluées par traitement biologique.
12. Système
d’assainissement
Avantages Inconvénients
système unitaire Une seule canalisation
donc absence d’erreurs de
branchements.
Débit d’eaux pluviales important en temps de pluie, et cout moins élev
système séparatif Séparation des sources
pollution, ce qui donne un
bon fonctionnement de la
station d’épuration.
La réalisation des ouvrages nécessite des budgets importants avec le ri
système mixte Solution intermédiaire et
plus optimale entre
unitaire et séparatif
Les inconvénients sont ceux cités en unitaire ou en séparatif selon les t
système pseudo-
séparatif
Moins d’ erreurs au
branchement à
l’égout par rapport au
séparatif
L’ investissement est important et ressemble
au système séparatif.
Système
d’assainissement
Avantages Incon
système composite Réseau plus intéressant dans le cas de séparation de toute les
sources de pollution
L’ inv
impor
systèmes spéciaux Système résout le problème d’ évacuation des eaux dans le
cas d’absence d’écoulement gravitaire.
Frais
15. 1) Le schéma perpendiculaire au cours d’eau
Il s’adapte aux villes ou agglomérations qui cherchent uniquement à procéder à une évacuation par
les voies les plus économiques sans prendre en considérations les risques de pollution engendrés par les
effluents.
2) Le schéma type collecteur latéral
Ce schéma oblige parfois à prévoir des stations de relèvement. Les eaux sont recueillies dans un
collecteur parallèle au cours d’eau. Il permet de reporter l’effluent à l’aval de l’agglomération.
3) Le schéma type « collecteur transversal »
Ce schéma permet de reporter par simple gravité l’ensemble des effluents plus loin à l’aval par
rapport au schéma précédent. Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et à
la direction de l’écoulement de la rivière comporte des égouts ramifiés; ces derniers reportent par
gravité le débouché du réseau plus loin à l’aval que dans le schéma précédent.
4-Le schéma type « par zones étagées »
Ce schéma s’apparente au schéma précédent. Le collecteur bas qui doit souvent faire l’objet de
relèvement, se trouve soulagé des apports des bassins dominants qui peuvent être évacués gravitaire.
C’est une transposition du schéma par déplacement latéral, mais avec multiplication des collecteurs
longitudinaux; il permet de décharger le collecteur bas des apports en provenance du haut de
l’agglomération.
5-Le schéma type « centre collecteur unique » et le schéma type radial
Selon que le réseau converge vers un ou plusieurs points bas où l’on peut reprendre l’effluent pour le
relever, on utilise ce type de schéma. Le système comporte plusieurs schémas en éventail. Les schémas
sectionnels conviennent spécialement aux régions uniformément plates. Le système séparatif s’applique
bien dans de tels schémas à cause de la multiplicité des rejets.