1. CARNET DE BORD
ATELIER IMMERSIF
Décollage Immédiat
Samedi 08 avril 2017
ILOTOPIA.fr RENCONTRES CITOYENNES DU 3ÈME
TYPE
2. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
Samedi 08 avril, 10h. Malgré les vacances et
un soleil radieux, 17 participants ont répondu
« présent » pour nous rejoindre au garage
«Wattignies Social Club».
Après une brève découverte du garage –
beaucoup venaient pour la première fois
– nos complices prennent place autour de
notre simulateur de vol : « Hétérotopia ».
Cette capsule, qui héberge des imaginaires
d’habitants, représente un quartier en
transition. À l’intérieur, une ville en miniature
met en scène des solutions innovantes pour
lutter contre les effets du réchauffement
climatique : éoliennes, capteurs solaires,
ferme urbaine, usine de proximité, station
hydrogène…
3. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
NIZAN
WATTIGNIES
QUARTIER
RÉPUBLIQUE
LES PONTS
I LE DE
NANTES
N
La règle du jeu est simple : s’inspirer de ce
quartier en transition pour aménager les
espaces du quartier « République-Les Ponts ».
Au préalable, les participants se répartissent
en deux équipes, deux Républiques :
la « République Nizan » et la « République
Wattignies ».
1/ Première mission : définir le « slogan » de ces deux
Républiques qui incarnent l’état d’esprit du quartier.
2/ Deuxième mission : définir l’aménagement et les
activités d’un espace emblématique appelé l’Agora.
3/ Troisième mission : fusionner ces deux visions en
construisant un pont entre ces deux Républiques :
«République – Les – Ponts» est préservé !
Règle du jeu
4. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
Durant ces ateliers, la parole est libre et les idées fruc-
tueuses. À la surprise générale, la vision de la République
idéale est identique aux deux équipes. L’accent est mis
sur le social et l’écologie « car ce quartier doit conserver
sa mixité et sa qualité de vie ». Ces deux dimensions sont
indispensables pour générer du bien-être et gagner en at-
tractivité sur le plan économique. Dit autrement, résume
un participant, « le social et l’écologie deviennent le mo-
teur de l’économie du faubourg ».
Fort de ces échanges, voici la synthèse des visions et des
idées émises dans chaque équipe :
L’équipe « République Nizan »
La « République Nizan » est décrite comme « un village au
bord de l’eau accessible pour tous, vivace et tranquille».
Notre souhait, témoigne les participants, est « d’éviter
l’effet cité dortoir notamment le weekend en y appor-
tant de la vitalité mais nous devons aussi préserver cette
tranquillité typiquement villageoise qui est la marque de
fabrique du quartier ». Ce village au bord de l’eau doit
aussi maitriser sa valeur foncière pour permettre à toutes
les bourses d’y prétendre. L’objectif est de garantir un
principe de mixité sociale et intergénérationnelle qui né-
cessite de travailler sur ce « juste » équilibre : « Pour stimuler
les commerces, ils nous faut des consommateurs. Arrêtons
avec cette caricature anti-bobo. Par contre, restons vigi-
lant pour éviter la gentrification sinon on perd l’ame du
faubourg ». La vivacité d’un quartier n’est pas incompa-
tible avec sa tranquillité. L’enjeu consiste à orchestrer les
activités pour éviter les conflits d’usage et les nuisances
associées : « le quartier, c’est pas une discothèque avec
une boule à facette ! »
En terme d’aménagement, la « République Nizan » ne
se laisse pas enfermer dans cette rue. «Il nous semble es-
sentiel de nous relier à la Loire en longeant la rue Conan
Mériadec qui héberge notamment la Maison de quartier.
Cette rue pourrait accueillir un marché nocturne permet-
trait de faire le lien entre les bords de Loire et la rue Nizan».
L’enjeu n’est pas de construire un grand marché mais de
renforcer cette culture des commerces de proximité à
travers des produits accessibles et une agriculture raison-
née. « Dans ce petit marché de proximité, nous pourrions
y installer une buvette qui nous permettrait de délecter
quelques huitres en bords de Loire ».
L’usine Rexel qui héberge aujourd’hui des électriciens se
transforme en atelier partagé. « Il nous manque un lieu
pour bricoler. Nous pourrions nous inspirer du démonstra-
teur qui est testé à Paris pour construire un pôle logistique
du dernier kilomètre pour des triporteurs ». L’enjeu est de
construire un équipement emblématique qui renforce la
dimension artisanale du quartier : « Les créatif, c’est le
quartier de la création. Les artisans, c’est rue Nizan ! Voilà
notre marque de fabrique. »
Lors de nos échanges, cette vision d’un quartier militant
fait consensus parmis tous les participants: « Ce quartier
des artisans deviendrait une courroie de distribution au-
tour de l’innovation sociale et des modes de transports
décarbonés. Au sein de cet atelier, véritable garage dé-
dié à l’innovation social nous pourrons trouver des répa-
rateurs vélo, des associations comme « place au vélo »,
« vélo campus et bien entendu les boites à vélos » dont
le président de l’association habite
le quartier. Selon les participants,
cette usine de proximité dédiée
aux artisans relève de l’espace pu-
blic car « c’est une place publique
ouverte, une halle qui mixte activi-
tés, commerces et logement pour
devenir le carrefour de l’innovation
sociétale ». Dans l’imaginaire des
habitants, l’espace public est aussi «un lieu de formation»:
« Cette usine citoyenne organisée autour d’une place
ouverte pourrait devenir un pôle de formation qui per-
mettrait de stimuler l’activité artisanale au cœur de l‘île ».
La « République Nizan »,
c’est un village au bord de
l’eau accessible pour tous,
vivace et tranquille.
5. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
NIZAN
La « République Nizan », c’est un village
au bord de l’eau accessible pour tous,
vivace et tranquille
Slogan de l’équipe « République Nizan »
Projet Barg’O qui consiste à construire
une ferme ubraine sur une barge
flottante permettant au quartier de
gagner en attractivité
Marché nocturne permettant de faire le
lien entre la rue Nizan et la Loire. L’occasion
également d’inviter des ostréiculteurs et de
créer un marché du vin.
À l’image du «104», l’idée est de transformer
une usine en atrium dédié aux artisans, à
la formation aux activités manuelles et aux
commerces ambulants. Une manière de
prototyper un espace qui hybride activités
et espace public.
FERME URBAINE SUR BERGES
MARCHÉ NOCTURNE
HALLE DES ARTISANS XXL
6. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
Une image surgit : celle du 104, un équipement de proxi-
mité dans le 19ème arrondissement à Paris qui est construit
comme une rue couverte et traversante ouverte sur un
quartier populaire.
Dernière idée, la mise en place d’une ferme urbaine sur «
berges », l’occasion d’ouvrir le quartier sur la Loire. Cette
idée fait penser au projet des «jardins familiaux flottants»
porté par les Ekovores, L’enjeu est aussi de sortir d’une
promenade longitudinale en bords de Loire en créant des
ouvertures, de nouvelles perspectives qui invitent les pas-
sants à visiter les cœur d’îl’eau ! La ville de Saint-Nazaire
a su se retourner sur la mer, République Nizan souhaite
également se retourner sur la Loire en aménageant les
rues pour qu’elles deviennent des « fenêtres sur Loire », en
ouvrant une usine de proximité pour stimuler l’activité arti-
sanale et en exploitant cette ressource précieuse – l’eau
- par la mise en place d’activités récréatives en bord de
Loire.
L’équipe « République Wattignies »
La « République Wattignies » aspire à devenir « un vrai
bourg étoilé qui croise et qui relie le social et l’écologie au
service de l’économie ». L’accent est mis sur l’orchestra-
tion des activités pour « activer la place dont le potentiel
est sous exploité ». « Aujourd’hui, la place Wattignies est
un univers clos. Elle manque de respiration et d’ouver-
ture » « Cette place, en soirée, est devenue un squat. Son
aménagement crée un climat. C’est bien simple. Ma fille,
pour rentrer à la maison, préfère allonger son temps de
parcours pour éviter de la traverser. » Son manque d’ou-
verture, notamment sur la rue petite biesse en raison de la
présence d’un bosquet, renforce cet effet citadelle. « ce
sentiment de l’entre-soi. » Autre remarque : « les jardins 16
Watts, c’est très bien mais c’est des gens du coin. J’habite
les tours. Je ne me sens pas concernée. Ce n’est pas une
place publique. Personne ne connaît son nom. C’est juste
un jardinet ! »
En termes d’aménagements, les participants souhaitent
transformer la place Wattignies en place du bourg qui
deviendrait une véritable agora composée : d’un parvis
pouvant accueillir des événements et des manifestations
éphémères. Ce parvis serait totalement ouvert sur la rue
petite biesse. Sur le côté,
les jardins 16 watts devien-
draient des jardins partagés
non exclusifs. Le forum, au-
jourd’hui sous exploité, pour-
rait se déplacer à proximité
du parvis. Ce forum dont
l’exposition sera renforcée
permettra d’accueillir des
activités dédiées à la lecture
et au théâtre. À certaines heures, il deviendra un salon
de lecture. La place Wattignies, dans son aménagement,
permettra de concilier deux types d’activités : des acti-
vités intimes qui s’adressent prioritairement au voisinage
immédiat (jardins en bas d’immeuble) et des activités vil-
lageoises qui concerneraient tous les résidents du quartier.
Cette place, dans l’imaginaire des participants, à donc
vocation à rayonner à l’échelle du quartier. Elle pour-
ra donc assumer une dimension « plus universalisante,
moins exclusive ». Pour activer cette fonction, les partici-
pants proposent la mise en place d’un marché ambulant
entre 17h et 20h. Le parvis devient à cette occasion une
place publique mobile. Une autre idée émerge : « L’hiver
cette place pourrait accueillir une serre qui fonctionnerait
comme une pépinière citoyenne. Ici, pourraient germer
des idées mais aussi de la végétation ».
Les ateliers ALISÉ, situé à proximité, garantissent une
co-veillance indispensable pour entretenir les espaces
verts. « Ils sont déjà très investit sur le quartier. Il joue un
rôle, ils mettent de l’ambiance… » Pour que ce projet
puisse se réaliser, les participants insistent sur l’irrigation et
l’orchestration des flux qui appellent une signalétique spé-
cifique et une réflexion exigeante sur les cheminements.
La « République Wattignies »,
c’est un vrai bourg étoilé qui
croise et qui relie le social
et l’écologie au service de
l’économie.
7. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
Le projet « la rue est une jardin » est une réponse adaptée
pour imaginer des corridors verts qui relient les espaces
verts entre eux et font de la place Wattignies un bouquet
de services qui reste à inventer.
Aujourd’hui, la place Wattignies est répulsive. Quelques
parents évoquent les stratégies d’évitement que leurs en-
fants mettent en place pour éviter de traverser la place
en raison de son climat d’insécurité. Un aménagement
plus aéré permettrait d’atténuer cet effet citadelle qui en-
courage les pratiques déviantes. Autre problème identifié,
la question de la propreté qui pose la question de l’inci-
vilité notamment à l’égard des propriétaires de chiens.
De même, la présence des arbres à certaines périodes
transforme le jardin en volière. Un participant évoque un
système d’ultrasons qui permettraient à ces oiseaux d’aller
déféquer ailleurs.
Cette place Wattignies est potentiellement un lieu res-
source pour les assistantes maternelles qui font la navette
entre la crèche et le square Vertais. Malheureusement, les
équipements dédiés aux jeunes publics sont vieillissant et
peu attractifs. Côté petite biesse, tous les participants re-
grettent la présence de ces arbustes qui créent une paroi
visuelle.
En périphérie de ces thématiques, quelques échanges
ont eu lieu sur l’optimisation du stationnement qui doit
être rationnalisé pour éviter de créer des barrières métal-
liques. L’évocation de l’aménagement de la place Répu-
blique a été l’occasion de discuter des cheminements et
plus spécifiquement des trottoirs qui ne favorisent pas les
modes doux et l’accessibilité des Personnes à Mobilité Ré-
duite. Cette discussion a rencontré un vif intérêt.
Un pont entre deux républiques
Pour conclure cet atelier, une question fait débat : com-
ment créer un pont entre ces deux Républiques ? L’idée
d’un lieu totem qui rayonne à l’échelle du quartier et qui
relie ces deux polarités fait consensus. L’école Gustave
Roch, pourrait être ce lieu pivot qui deviendrait un « point
de ralliement et une mine d’informations sur le quartier ».
C’est ici que les habitants se rencontrent. C’est ici, à la
sortie de l’école, que l’information circule. Les participants
souhaiteraient renforcer cette fonctionnalité socialisatrice
de l’école qui doit aussi, dans son aménagement, travail-
ler sur sa capacité à s’ouvrir davantage sur le quartier. À
ce jour, l’école Gustave Roch est un univers clôt replié sur
lui-même. Il conviendrait d’en faire un lieu pivot qui per-
mettrait de faire circuler les idées et de mettre en dyna-
mique le quartier.
NIZAN
WATTIGNIES
L’école Gustave Roch,
pourrait être ce lieu pivot
qui deviendrait un « point
de ralliement et une mine
d’informations sur le quartier ».
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WATTIGNIES
La « République Wattignies », c’est un
vrai bourg « étoilé » qui relie le social
et l’écologie au service de l’économie
Construit comme un plateau urbain, le
parvis permettrait d’ouvrir la place sur la
rue Petite Biesse et offrirait une surface
permettant d’imaginer des activités
commerciales et récréatives
Situé face aux jardins « 20 watts », ce théâtre
urbain serait dédié aux contes urbains
et au rencontres citoyennes. Il pourrait
s’organiser autour d’un totem, qui pourrait
prendre la forme d’un arbre à palabres,
dont la symbolique évoque le caractère
cosmopolite du quartier.
Pour désenclaver la place, une réflexion sur
la signalétique et la qualité des cheminements
permettrait d’irriguer les flux et de concilier
circulation douce et accessibilité (entendu
au deux sens du terme).
PARVIS / PLACE PUBLIQUE MOBILE
FORUM / THÉÂTRE URBAIN
CHEMINEMENTS & SIGNALÉTIQUE
Slogan de l’équipe « République Wattignies »
9. ILOTOPIA | Rencontre Citoyenne du 3ème Type
Trouver le « juste » équilibre entre tranquillité villageoise et vitalité urbaine.
Aménager les rues pour « ouvrir » de nouvelles perspectives : les « fenêtres sur Loire ».
Faire du faubourg le quartier des artisans pour se distinguer du quartier de la création.
Être audacieux en terme d’aménagement pour créer un déclic : ferme urbaine sur
Berges, un projet Barge’O.
Travailler sur l’attractivité des rues transversales pour orienter les flux en cœur d’ilots.
Ouvrir un marché nocturne accessible et peu cher.
Soigner la signalétique mais aussi les cheminements en élargissant les trottoirs.
Renforcer l’attractivité commerciale de « Petite Biesse » et faire rayonner la place
Wattignies à l’échelle du quartier.
Transformer la place Wattignies en plateau urbain, place publique mobile, pour
accueillir des activités variées et évolutives.
Faire de l’école un « lieu pivot » pour créer des synergies à l’échelle du quartier.
QUARTIER ARTISAN
FENÊTRE SUR LOIRE
ELARGISSEMENT DES TROTTOIRS
VILLAGE URBAIN
SIGNALÉTIQUE
PLACE MOBILE
MARCHÉ NOCTURNE
FERME URBAINE FLOTTANTE
ENSEIGNEMENTS
MOTS CLÉS
nombre de
participants 17
2h30
4
nombre d’heures
d’intervention
Équipe What Time Is I.T.
Garage Wattignies Social Club
ATELIER IMMERSIF
SAMEDI 08 AVRIL 2017