Interkinois Hebdo 02 du 22 au 28 mai 2023.pdf

1. 1 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023

2. 2 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 Comme la mauvaise coutume congolaise l’exige, une course contre la montre vertigineuse se lance pour les ré- alisations qui restent dans le cadre de l’organisation des IXè Jeux de la Francophonie à Kinshasa. Pourrons-nous attendre l’objectif ? Serons-nous capable d’organiser un évènement de qualité ? Tout sera clair en juillet 2023. Le passé ne s’oublie pas. Il s’assume. 17 mai, le pays cé- lébrait, dans sa nouvelle version, la journée de Forces armées de la RDC, pour essayer de mettre de côté la gêne de vouloir annuler la célébration de la fin du Mobutisme. Que reste-t-il cette date? Était-ce vraiment important de chasser le Maréchal ? Quelles sont les conséquences de cette situation politique en termes de relations avec nos voisins ? L’avenir fixera les choses ! La République Démocratique du Congo est sérieusement touchée par la pénurie de maïs et la Zambie n’avait pas fourni depuis un certain temps et plusieurs politiciens congolais s’étaient lancés dans des accusations bizarres jusqu’à pousser le Président zambien à sortir de sa ré- serve diplomatique. Sera-t-il possible d’éviter une telle honte la prochaine fois ? C’est à la volonté politique de veiller sur ça ! Deo Vuadi EDITO Éditeur ETS Interkinois Directeur de Publication Deo Vuadi Rédacteur en Chef: Eddy Kazadi Rédaction: Eddy Kazadi Trésor Mutombo Deo Vuadi Gloire Kamandi Designer : Tavie Makabi Contact +243900 550 777 interkinois@interkinois.net interkinois.net Edito

3. 3 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 Ce samedi 20 mai à Kinshasa, la marche de l’opposition politique particulièrement le bloque de quatre composé de Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sessanga a connu plusieurs bavures. La rédaction d’Interkinois a décidé de procéder par une énumération des faits pour ne pas em- piéter sur le déroulé des événements. N’étant pas allés sur tous les fronts, nous n’avons pas l’audace de raconter la situation de terrain dans sa globa- lité à Kinshasa. Ci-dessous les faits avant, pendant et après la marche de l’opposition du samedi dernier dont le but était de protester contre la vie chère, l’agres- sion du pays et exiger un processus électoral transparent. Le gouverneur de la ville a communiqué l’itiné- raire de la marche partant de Rond point Sakom- bi jusqu’au Rond point Victoire, disant que les opposants étaient d’accord. Quant à l’opposition qui a nié les propos du gouverneur, elle a prévu de commencer sa marche à Super Lemba jusqu’à l’avenue Enseignement à Kasa vubu. Le matin du samedi, un imposant dispositif poli- cier était visible notamment à Super Lemba, lieu du début de la marche voulu par l’opposition. A Super Lemba, des personnes arborant quelques drapeaux de l’UDPS ont circulé avec des bâtons en mains sans être inquiétés par les agents de la police. L’UDPS avait une marche le même jour, dont le départ était le Rond point Ngaba. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles pour disperser les manifestants, sur l’avenue Kianza, non loin de Super Lemba. Des personnes en tenue civile (qui peuvent être des agents de renseignement), ensemble avec des policiers ont tabassé avec une grande violence plusieurs manifestants. Il n’y a pas encore de bilan global et définitif pour le moment. Cependant, plusieurs blessés sont à déplorer dans les camps des manifestants et de la police. Certains manifestants pro opposition étaient en possession des armes blanches parmi lesquelles des machettes et des bâtons. Plusieurs personnes ont été brutalisées physique- ment parmi lesquelles des femmes dont l’une a vu sa poitrine exposée en public et une autre qui a sciemment baissé son pantalon pour «maudire». Une vingtaine de manifestants interpellée est en détention et les autres ont été relâchés. Trois policiers sont aux arrêts pour avoir trainé par terre et frappé un enfant qui était parmi les lanceurs de pierres qui se sont affrontés avec la police. Le gouverneur de la ville annonce une plainte contre les organisateurs de la marche, et les organisateurs de la marche annonce a leur tour annonce une plainte. Par Interkinois.net POLITIQUE MARCHE DE L’OPPOSITION : à itinéraire non respecté, violence policière extrême

4. 4 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 Alors que les IXème Jeux de la Francophonie approchent à grands pas, la RDC fait une course contre la montre pour la construction et la réha- bilitation d’infrastructures, dont la plupart ne sont pas encore prêts à deux mois de l’événement. Mercredi 17 mai. Ce jour-là, les rues de Kinshasa sont désertes. La journée est chômée payée, mais les travaux d’infrastructures, censés accueillir les IXème jeux de la Francophonie, se poursuivent. Casque de protection enfilée sur la tête, le pré- sident Félix Tshisekedi, accompagné du Premier ministre Sama Lukonde et du ministre des Sports François Kabulo Mwana Kabulo, a visité les diffé- rents chantiers pour palper leur évolution. Le Chef de l’Etat a exhorté les entreprises à pied d’œuvre à redoubler d’effort afin de tenir leurs promesses. Le temps presse ? En fait, les travaux de modernisation du Stade Tata Raphaël, où une pelouse synthétique doit être posée, vont bon train. Au campus de Kinsha- sa, les homes d’étudiants réhabilités attendent de recevoir quelques athlètes. D’après la présidence, Ce matin-là Kinshasa assistait sans défense au changement de régime à travers la marche des colonnes des enfants soldats que l’on surnommait Kadogo, sous une crise qui ne disait plus son nom Mobutu ayant laissé la ville dans le chaos le plus total après sa fuite. Les questions essentielles devenaient le focus, le centre. Kabila avait pris le pouvoir en renversant le tout puissant maréchal, SEKULA, Seskul, Elombe Sese, Tata bo moko, l’Aigle de Kawele, etc. Tous les titres n’ont pas pu protéger le dictateur de l’ar- rivée, à l’époque, prometteur de l’AFDL. Laurent Désiré Kabila avait progressivement ga- gné le cœur du peuple kinois jusqu’à devenir le seul président dans l’histoire pour qui ce vaillant peuple a accepté de se battre au prix de leur sang et leur liberté face à l’armée rwandaise en 1998. En souvenir, Mzee mis en place le marché de la Liberté à Masina. Puis le 16 janvier 2001, journée sombre, un assas- sinat incompris jusqu’à ce jour, équation éternelle pour la nation, hommages et pleurs de la population, un président inattendu allait prendre le pouvoir. Tout allait encore changer. C’est ainsi que le kinois découvrit Joseph Kabila avec sa jeunesse et son silence qui va devenir légendaire. Durant le règne de ces deux présidents jusqu’à aujourd’hui, le pays a plusieurs fois été déstabilisé par ses voisins rwandais et ougandais. On ne peut pas ne pas rappeler la guerre de 6 jours à Kisan- gani, avec l’affrontement de ces deux armées fai- sant plusieurs morts qui attendent des hommages nationales jusqu’à ce jour. Plusieurs sources certifient la collaboration entre Laurent Désiré Kabila et ses deux nations pour l’accompagner dans sa rébellion et la victoire contre le maréchal Mobutu. Voulant stopper leurs gourmandises des matières premières, les an- ciens alliés entrèrent en guerre contre le grand Congo et sa population. Aujourd’hui, 26 ans plus tard, était-ce vraiment né- cessaire de pactiser avec les diables qui allaient nous hanter pendant plus de deux décennies ? La question vaut son pesant d’or surtout que la situation perdure et semble ne pas se rapprocher d’une solution paisible de si tôt. Est-ce que l’arri- vée de Laurent Désiré Kabila est une erreur de l’histoire en termes de procédure ? Pouvait-il ren- verser Mobutu sans l’aide du Rwanda et de l’Ou- ganda ? Serions-nous toujours sous la dictature mobutiste jusqu’à ce jour sans cette alliance ? Est- ce que l’AFDL est une malédiction pour ce pays ? Est-ce qu’aujourd’hui nous pouvons dire que les choses ont changé ? Est-ce que la situation so- ciale de la population a changé ? Est-ce que le pays peut espérer pouvoir se développer un jour ? Autant de questions qui auront 80 millions de ré- ponses si l’on devait accorder la parole à chaque Congolais. Mais au-delà de ce questionnement sur la pertinence de l’accession de Mzee Kabila au pouvoir, il y a la nécessité pour les autorités actuelles de trouver des mécanismes pour arrê- ter les souffrances de la population congolaise et les massacres pour qu’un jour le congolais puisse sourire de bonheur en pensant à son pays. POLITIQUE Par Deo Vuadi 17 mai : 26 ans plus tard, était-ce vraiment nécessaire ? IXème Jeux de la Francophonie: la course contre la montre Par MT

5. 5 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 les spécialistes ont proposé des routes dédiées pour la circulation des cortèges olympiques pour le transport des athlètes. Des analystes sportifs s’accordent à dire que cette énième visite du président congolais peut donner un coup de pouce aux travaux qui roulent à pas de tortue. Surtout lorsque l’on sait que les travaux ne sont exécutés qu’à 70%, selon le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya. Mais Kinshasa se veut optimiste. Le gouvernement se sait atten- du sur terrain et reste conscient qu’organiser cet événement francophone est une aubaine sans doute. Il reconnaît tout de même que « beaucoup de défis restent à relever en termes de livraison d’infrastructures sportives et de l’hébergement des athlètes attendus ». Selon la présidence, les grosses œuvres sont en phase de finition, l’embel- lissement des lieux, la pose des gradins… D’après cette source, l’installation de la climatisation se poursuit encore. Tout comme du terrain de foot- ball et du stadium de basketball. Pourtant, les inquiétudes planent. “Les travaux ont certes avancé dans quelques sites. Mais je pense que la RDC n’est pas prête pour accueillir cet événement. Il y a eu beaucoup de dérogations. Manifestement, il n’y a pas d’assurance. Je suis vraiment dubitatif quant à l’organisation de cette compétition”, pense le journaliste sportif Etienne Kambala. Le stade de Martyrs où se construisent deux gym- nases de 3 000 et 2 000 places, le Stade Tata Ra- phaël, le campus de Kinshasa sont des sites choi- sis pour abriter les compétitions, le village de la francophonie ainsi que le logement des athlètes. Mais M. Kambala affirme que “le souci ne devrait pas seulement être l’organisation de la compé- tition, mais mettre les athlètes dans de bonnes conditions pour qu’ils expriment leur talent”. “S’il y a des sites qui ont été construits à la hâte et ne répondent pas aux normes, comment ça va se passer ?”, s’interroge l’analyste. Repoussés à deux reprises, d’abord pour des raisons de pandémie du Coronavirus, ensuite faute d’infrastructures adéquates, c’est finalement du 28 juillet au 6 août que vont se tenir les IXème Jeux de la Francophonie. Dans cette course contre la montre, le train arrivera-t-il à l’heure ? C’est la question que tout le monde se pose. Des Congolais croisent le doigt. SPORT Beni: Une dizaine de morts dans une nouvelle attaque des ADF à Bashu Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des forces démocratiques alliées ADF a été signalée la nuit de vendredi à ce samedi 20 mai 2023 dans le village Katula, situé en groupement Isale-Kaswengwere, dans la chefferie de Bashu en territoire de Beni , au Nord-Kivu. Dans une interview accordée à Interkinois.net, le député provincial en congé suite à l’Etat de siège Saidi Balikwisha a indiqué que les rebelles ont massacré 16 personnes. Il précise que les victimes prenaient part à une veillée mortuaire. « L’ ADF a signé son incursion à Katula, ces rebelles qui se faisaient pas- sés pour des éléments FARDC ont signé leur présence au lieu du deuil. C’est après deux heures qu’ils ont commencé à opérer moyennant des armes blanches. Ici nous déplorons la mort de 16 personnes et des bles- sés», regrette-t-il. De l’autre côté, la nouvelle société civile congolaise (NSCC) du territoire de Beni par le biais de son coordonnateur Moïse Kiputulu, qui parle d’une vingtaine de morts, pense qu’il est temps que l’armée change des stra- tégies dans la traque des rebelles ADF dans cette zone. Par Gloire Kamandi

6. 6 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 Toutes les accusations du gouvernement congolais supposant une main noire toute puissante qui empêchait la Zambie de fournir la RDC en farine de maïs n’ont servi à rien, à en croire la dernière sortie médiatique du zambien Hakainde Hichile- ma. Dans une vidéo de conférence de presse tenue face aux journalistes de son pays, l’homme fort de Lusaka, bon de commande de la RDC en main, a clarifié la situation sur le fait que la RDC devrait passer officiellement la commande en lieu et place de contacter les fermiers zambiens en pri- vé. Aussi, il a tenu a explicité qu’il s’agit de la toute première commande officielle effectuée par les autorités congolaises. Cette sortie médiatique a été assez sèche et le zambien a suffisamment donné l’impression de ne pas avoir aimé les sous-entendus mesquins des officiels de la RDC au sujet d’une manipulation de la Zambie par des individus ennemis du Congo. Il a, d’ailleurs, un peu dépasser le cadre diplomatique en accusant le Congo de ne pas faciliter le trafic aux multiples frontières entre les deux pays en réduisant les heures de passage des camions, ce qui ralentit le trafic et, donc, le commerce. Cette mise au clair de la situation devrait aider le gouvernement congolais à se focaliser sur les né- gociations et sur comment accélérer le processus en lieu de place de s’attarder sur des accusations sans fondement pour des intérêts électoralistes et politiques. Le président zambien remet en doute toutes les sorties médiatiques du porte-parole du gouvernement congolais qui a insisté sur une possible main noire et le sous-entendu que le gouvernement zambien a laissé faire ce faible scénario politique, oubliant complètement que ses propos pouvaient implicitement toucher la souveraineté et la répu- tation d’un autre État qui finirait par réagir. Et si la Zambie avait décidé de ne plus fournir la RDC en maïs ? Allions-nous compter sur les projets de plantations et récoltes locales dont la concréti- sation nécessite des séances de prière afin que l’argent ne disparaisse pas pour finir sur un gros procès ? Le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait apprendre à assumer ses res- ponsabilités, faiblesses et forces sans forcément accuser les autres, surtout l’opposition, de bloquer les choses comme si tout dans ce pays dépendait de ce que les opposants font et qu’ils ont l’Impe- rium sur des décisions de la nation. Heureusement pour le Congo que le président Zambien a tenu à exprimer l’ouverture de son pays vis-à-vis du commerce transfrontalier et le renforcement des liens commerciaux entre les deux pays. Pénurie de maïs : le président zambien discrédite Muyaya et le gouvernement congolais Protection des terres de maraîchage à Kinshasa : José Mpanda projette une rencontre avec les concernés Par Grâce N’samu ECONOMIE Souvent victimes de spoliation des espaces leur attribuer pour la pratique de l’agriculture, les ma- raîchers vont enfin pouvoir se reposer de ceux qui envient leur terre de survie. Se conformant aux orientations du Chef de l’État, le ministre de l’agriculture José Mpanda s’apprête à prendre langue avec les maraîchers et les maraîchères. Cette rencontre va tourner autour de 3 points : sécurisation de leurs sites d’exploitation pour les mettre à l’abri de toute spoliation, des méthodes de ramassage et d’évacuation de leurs produits de champs et de bien préparer la saison A qui s’annonce pour un rendement meilleur. Dans un communiqué de presse datant du 10 mai, le ministère de l’agriculture annonce la tenue prochaine d’une rencontre entre José Mpanda Ka- bangu et les professionnels du maraîchage évo- luant à Kinshasa. La date de ladite réunion reste cependant à déterminer. « Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République,Chef de l’Etat Félix-An- toine Tshisekedi Tshilombo, [...] celle de protéger les maraîchères et les maraîchers et sécuriser leurs sites d’exploitation dans l’hinterland de Kinshasa,

7. 7 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 (Catherine Furaha) RDC : La JM des musées est un moyen important de compré- hension mutuelle, de coopération et de paix entre les peuple ECONOMIE le ministre de l’agriculture Me José Mpanda Ka- bangu annonce [...] qu’il projette une grande réu- nion avec eux dont la date leur sera communiquée sous peu », renseigne le communiqué de presse. Il s’agit des sites spoliés de Ndjili SECOMAF, Kim- banseke, Tadi, Lukaya, RVA, Tshuenge Masina, Tshuenge N’sele, Lakoli I et II, Masina Rail I, Mokali, Lemba Imbu, Sanga, Mafuta Kizola, Bibwa, Mikon- ga, Kisenso, Funa Campus, Kimwenza Rail, Kin- gabwa Chantier et N’sele. D’autres sites non sujets à spoliation sont aussi concernés. L’humanité a célébrée ce jeudi 18 mai 2023, pour la 46ème fois, la journée mondiale des musées, initiée par le conseil international des Musées (ICOM) depuis 1977. La célébration de cette journée intervient après les assises mondiales culturelles à Mexico en septembre 2022 sur les politiques culturelles et le développement durable, et de la récente ré- union des 60 directeurs des Musées de 28 pays africains et 10 pays Européens tenus en avril à Da- kar au Musée des civilisations Noires. Elles étaient consacrées au réseautage et au partenariat sud et Nord-Sud. En République Démocratique du Congo, la ministre congolaise de culture, arts et patrimoine, Katungu Catherine Furaha, revenant sur la devise de cette journée a fait savoir que la journée mondiale des musées est une opportunité donnée aux professionnels des Musées d’aller à la rencontre du grand public et de le sensibiliser sur les défis auxquels les musées font face pour être des ins- titutions au service de la société et de son déve- loppement. « Cette journée porte haut sa devise : les musées, moyen important d’échanges culturels, d’enrichis- sement de la compréhension mutuelle, de la coo- pération et de la paix entre les peuples», a-t-elle rappelé. En outre, la ministre de culture, arts et patrimoine affirme que tous les musées ont un rôle à jouer dans l’élaboration et la création des futurs durables. Ces futurs durables ne pourront se réaliser que par le biais des programmes éducatifs, ex- positions, actions de proximité et de recherches. Pour ce faire, Catherine Furaha pense que les mu- sées devraient sortir de leurs quatre murs, élargir leurs champs d’actions concrètes sur le terrain dans le but d’être réellement au service de la so- ciété et de son développement durable. Par Gloire Kamandi

8. 8 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 Congocheck : une plateforme non crédible qui fait de la fausse vérification d’information son gagne-pain L’humanité a célébrée ce jeudi 18 mai 2023, pour la 46ème fois, la journée mondiale des musées, initiée par le conseil international des Musées (ICOM) depuis 1977. La célébration de cette journée intervient après les assises mondiales culturelles à Mexico en septembre 2022 sur les politiques culturelles et le développement durable, et de la récente ré- union des 60 directeurs des Musées de 28 pays africains et 10 pays Européens tenus en avril à Da- kar au Musée des civilisations Noires. Elles étaient consacrées au réseautage et au partenariat sud et Nord-Sud. En République Démocratique du Congo, la ministre congolaise de culture, arts et patrimoine, Katungu Catherine Furaha, revenant sur la devise de cette journée a fait savoir que la journée mondiale des musées est une opportunité donnée aux professionnels des Musées d’aller à la rencontre du grand public et de le sensibiliser sur les défis auxquels les musées font face pour être des ins- titutions au service de la société et de son déve- loppement. « Cette journée porte haut sa devise : les musées, moyen important d’échanges culturels, d’enrichis- sement de la compréhension mutuelle, de la coo- pération et de la paix entre les peuples», a-t-elle rappelé. En outre, la ministre de culture, arts et patrimoine affirme que tous les musées ont un rôle à jouer dans l’élaboration et la création des futurs durables. Ces futurs durables ne pourront se réaliser que par le biais des programmes éducatifs, ex- positions, actions de proximité et de recherches. Pour ce faire, Catherine Furaha pense que les mu- sées devraient sortir de leurs quatre murs, élargir leurs champs d’actions concrètes sur le terrain dans le but d’être réellement au service de la so- ciété et de son développement durable. Le lundi 22 mai 2023, Mgr Donatien Nshole, Secrétaire général et Porte-parole de la CENCO, a, devant la presse au Centre interdiocésain à Kinsha- sa, rendu public le communiqué de la CENCO se rapportant aux marches pacifiques organisées le samedi 20 mai 2023 dans la capitale congolaise. Ci-dessous le communiqué lu par le Chapelain de sa Sainteté le Pape Fran- çois. 1. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), à travers sa Com- mission Justice et Paix, a déployé des moniteurs pour suivre les marches pacifiques organisées ce samedi 20 mai courant dans la ville de Kinshasa par les formations politiques aussi bien de la majorité au pouvoir que de l’opposition politique. Ces moniteurs ont été déployés sur tous les itinéraires prévus à cet effet. 2. La CENCO déplore le fait que le Gouvernement de la ville de Kinshasa a autorisé ces marches le même jour et pratiquement aux mêmes heures, surtout le fait d’avoir changé verbalement l’itinéraire prévu par l’Opposition SOCIETE Communiquedepressedelacencosurlesmarches pacifiques du 20 mai 2023

9. 9 Interkinois Hebdo - 1ère année - Numéro 02 du 22 au 28 mai 2023 La Team Wata : En cavale en Europe, Bercy Mwana révèle ses raisons ! politique à peine 24 heures avant. Ce qui frise une provocation dans la mesure où ce changement était de nature à perturber la planification des organisateurs. 3. La CENCO est écœurée de constater que beaucoup de manifestants ont marché avec les armes blanches (machettes, bâtons, pierres…) au vu et au su de la Police sans être interpellés. Pire encore, certains éléments de la Police nationale étaient porteurs des mêmes outils de violence qu’ils échangeaient visiblement avec des individus en tenue civile, dont certains portaient le dorsal B.S.U ou Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès. Avec une telle complicité af- fichée publiquement, on se demande si cette Brigade Spéciale n’est pas une milice officiellement entretenue. 4. Le comble de tout c’est la répression ignoble et sauvage que les forces de l’ordre et leur milice complice ont infligée aux manifestants y com- pris aux mineurs trouvés sur leur chemin. Dans la réalisation de leur œuvre macabre, ils n’ont pas hésité de tirer à balle réelle, visant même le véhicule d’un leader politique. 5. La CENCO condamne avec la dernière énergie toutes ces monstruosités décrites ci-dessus ainsi que la violence qui s’en est suivie, d’où qu’elle vienne. Elle attend des autorités compétentes des actions concrètes, au-delà des promesses médiatiques d’enquêtes et de justice (auxquelles nous sommes habitués et qui demeurent souvent sans suite), pour mettre hors d’état de nuire toute cette série des malfrats facilement iden- tifiables. Nous avons grandement besoin des forces de l’ordre au front pour sécuriser le Pays et non pour brimer la population dans les villes. 6. La CENCO exhorte le Peuple Congolais de ne pas céder à la peur face à la barbarie organi- sée pour l’intimider. Si rien n’est fait pour garantir ses droits fondamentaux, il devra bientôt exercer son pouvoir pour sanctionner tous les incompé- tents. 7. Puisse la Vierge Marie, Reine de la Paix, inter- céder pour la RDC et ses habitants. Fait à Kinshasa, le 21 mai 2023. Mgr Donatien NSHOLE Chapelain de Sa Sainteté le Pape Secrétaire Général de la CENCO L’animateur et chanteur Bercy Mwana a décidé de rester en Europe de manière illégale, ce, malgré la promesse de leur leader Héritier Wata, celle d’acheter à chaque musicien un véhicule une fois de retour à Kinshasa. « Ils (les proches de l’artiste Héritier Wata) se sont précipités de m’insulter. J’ai pris un retard au niveau de Bruxelles en Belgique pour des raisons per- sonnelles. Je serai à Kinshasa bientôt, une fois que les répétitions vont démar- rer », se défend-il pour justifier son séjour irrégulier en Europe. Selon plusieurs chroniqueurs congolais vivant au vieux continent, cet ancien musicien de Félix Wazekwa aurait pris la fuite lors du séjour européen de son groupe. D’après d’autres sources fiables, la seule difficulté serait le ti- ming servant à regagner Paris où était l’ensemble du groupe. En outre, Bercy Mwana a, lors d’une vidéo diffusée jeudi 18 mai dernier, révélé qu’il aurait pris du retard pour regagner Paris où Héritier Wata et la Team Wata étaient en préparation du voyage vers la République démo- cratique du Congo. À l’en croire, il pourrait débarquer à Kinshasa dans les prochains jours, une fois que l’ensemble du groupe reprendra les séances de répétitions. Cependant, il y a lieu de rappeler que selon les proches d’Héritier, l’auteur de la chanson « Libanga » n’avait plus assisté aux rassemblements de la Team Wata et avait même manqué les concerts livrés à Saint-Étienne et à l’Orléans en France. Selon Grâce Mbizi, une chroniqueuse congolaise proche de La Pulga, un mandat de recherche serait déposé en France contre l’animateur Bercy. Par Scooprdc.net SOCIETE

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