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Les entreprises face à la mondialisation
ESCP Europe
Executive Education
Jean-Denis Cuvelier, le 16.10.2009
2
Beaucoup de questions…
La première : quelles sont vos attentes ?
3
La seconde : mondialisation ?
§  Mondialisation : fait de rendre mondial, de devenir mondial, son résultat (dictionnaire Hachette)
§  Alors de quelle mondialisation allons-nous parler ?
4
Préambule méthodologique : quelques partis pris
§  Objectifs
•  Proposer un cadre de discussion commun à tous
•  Apporter des éléments pour favoriser une réflexion
•  Dynamiser les échanges sur les problématiques de fond et / ou opérationnelles de chaque participant
§  Plan
•  Introduction
•  Les entreprises face à la mondialisation ou les entreprises face à la crise ?
•  Conclusion : les entreprises dans la mondialisation (devoirs et opportunités) !
•  Discussion de groupe sur les préoccupations particulières des participants : impacts et pistes à creuser
§  Le déroulé constitue un point de vue à partir des faits observés
L’ambition est que chacun reparte avec une meilleure capacité d’action
5
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
6
Petite histoire
Est-ce un bien, est-ce un mal ?
7
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
8
La mondialisation, phénomène nouveau ?
Des millions d’années que l’homme change et voyage à la conquête d’un monde incertain
§  Petit histoire de nos ancêtres depuis l’apparition de la vie dans les océans il y a 3,8 milliards d’années
•  Vie sur Terre : 350 millions d’années
•  Des primates, Toumai et Orrorin, descendent des arbres et se dressent sur leurs jambes : 7 millions d’années
•  D’autres primates, les australopithèques, arpentent l’Afrique orientale : 5 millions d’années
•  Homo ergaster est mieux adapté encore aux voyages, à la course, il perd ses poils : 1,5 million d’années
•  L’Homo erectus quitte l’Est africain pour la première fois, et parcourt le reste de l’Afrique, l’Europe, l’Asie centrale, l’Inde,
l’Indonésie, la Chine : 1 million d’années
•  L’Homo sapiens puis l’Homo heidelbergensis : toujours nomades, toujours mieux adaptés à la marche, se tiennent plus
droits, cerveau encore plus volumineux, organisation sociale et langage plus sophistiqués : 900.000 ans
•  La descendance d’Homo sapiens se divise en deux : l’Homo néandertalis (-300.000 ans) et vers -160.000, l’Homo sapiens
sapiens a un cerveau beaucoup plus sophistiqué, voyage et commence les échanges d’objets, de femmes et de
prisonniers
•  -85.000 : refroidissement du climat entraînant la construction de gîtes moins précaires pour une durée plus longue
•  -40.000 : réchauffement du climat et reprise des voyages, rencontre de l’Homme de Cro-Magnon et de neandertalis en
Europe
•  -30.000 : disparition de toutes les espèces de primates en dehors de sapiens sapiens
9
Mais à quoi ça sert la mondialisation ?
La mondialisation, corollaire du capitalisme, corollaire du développement humain
§  Pour J. Attali, la mondialisation n’est pas qu’un effet incontournable du capitalisme, c’est un passage
obligé pour la conquête de la liberté des hommes
•  Le moteur de l’histoire est la conquête de la liberté, que sert « l’ordre marchand »
-  Les neuf cœurs de l’ordre marchand s’inscrivent dans cette logique et au niveau international : Bruges, Venise , Anvers, Gènes, Amsterdam,
Londres, Boston, New York, Los Angeles
-  Avec des caractéristiques communes : notamment le cœur de de l’ordre marchand est le plus grand nœud de communication
•  Selon lui, la mondialisation va ainsi conduire à trois phases d’ici la fin du siècle : hyperempire, hyperconflit, hyperdémocratie
§  L’analyse de L. Ferry n’est pas très différente sur la finalité, même s’il distingue deux séquences de
mondialisation
•  Une première mondialisation guidée par un sens à l’histoire : liberté et bonheur
-  Révolution scientifique des 16è, 17è et surtout 18è siècle avec les lumières
-  Discours de la raison expérimentale : il n’est pas juste question de comprendre l’univers mais de construire une civilisation nouvelle
-  C’est la mondialisation de l’humanisme, la démocratie, la république, avec un double objectif de liberté et de bonheur, par le progrès
•  La deuxième mondialisation : produit de la première et en rupture
-  Le progrès a engendré une logique où le progrès n’a plus de fin que lui-même
-  La concurrence tous azimuts n’est plus au service d’idéaux communs qui transcendait la première mondialisation
-  Le processus dépasse de toutes parts les volontés individuelles, ’univers nous échappe et est dénué de sens
10
Alors d’où partir pour comprendre la « mondialisation » d’aujourd’hui ?
L’après-guerre : l’avènement d’un monde moderne dans lequel les grands acteurs géopolitiques et
économiques changent d’approches et de braquet
§  Après « l’apocalypse », la peur de l’autre conduit à une lutte implacable entre deux blocs de pays
•  Guerre froide
•  Course scientifique et économique
§  « Plus jamais ça » : les belligérants gèrent leurs vieux démons avec la construction européenne
•  Elargissement
•  Directives
•  Lobbys
§  Des pays qui « émergent » et commencent leur émancipation
•  Richesse (4 dragons)
•  Croissance démographique (Chine)
•  Une envie de bonheur, aussi
§  Des entreprises qui s’internationalisent : commercialisation et production
Une structuration mondiale autour de la confrontation de deux idéologies (liberté
vs collectivité) et de deux logiques de puissance (politique vs économique)
11
Que c’est-il passé de particulier depuis ?
Le développement démographique, scientifique et économique amène au développement des
transports et à la révolution technologique
§  Essor des transports
•  Baisse des tarifs
•  Ouverture de lignes
•  Plus de voyageurs dans plus d’endroits
•  Diffusion des pandémies aussi…
§  Essor des technologies
•  Dématérialisation : Internet
•  Accessibilité des informations : Internet mobile
•  Miniaturisation : loi de Moore (on peut faire 4 fois plus petit en 2 ans ½)
•  Réalité virtuelle : simulations, second life…
•  Réseaux : professionnels, personnels
Plus de possibilités (bonnes ou mauvaises), plus vite ; capillarité, logique systémique,
avec l’entreprise comme vecteur de la mondialisation
12
Et encore ?
La fin d’un équilibre géopolitique révèle et accélère les profondes mutations démographiques et
économiques engagées depuis déjà de nombreuses années avec un monde soudain devenu global
§  La fin du monde bipolaire
•  Approches bilatérales et multilatérales des Etats
•  Ouverture à de nouveaux risques et nouvelles opportunités (circulation des technologies nucléaires, échanges…)
•  Mais l’évolution se fait au profit d’un système, un référentiel plus « one best way » : le capitalisme gagne
§  L’émergence de nouvelles puissances et de nouveaux rapports de force
•  Essor des BRIC : PIB passé de 13% à 27% en quelques années ; 44% en 2050 avec la Chine dominant largement
l’économie mondiale ?
•  Impacts sur l’organisation de toutes les grandes institutions internationales : G20 vs G8, FMI, OMC
•  Un CAC 40 devenu à moitié possédé par des non-français
§  Plus d’humains sur Terre plus longtemps
•  Croissance démographique fulgurante : 1 milliard d’individus en 1900, 6 milliards prévus en 2010
•  Quasi triplement de l’espérance de vie entre 1800 et 2000 : de 25 ans à 70 ans
Un slogan des organisations internationales devenu nécessité pour toutes les entreprises :
« Act local », but « think global »
13
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
14
Au final, notre mondialisation c’est d’abord notre monde qui change…
Aujourd’hui la réalité nous rattrape : les fortes mutations engagées engendrent des crises multiples
§  Crise énergétique inédite
•  Consommation de ressources énergétiques exponentielle
•  Début de la fin du stock de pétrole
•  Possibilités limitées de remplacement par les autres énergies fossiles
§  Crise climatique et environnementale intervenant en parallèle de la crise énergétique
•  Pollution : émissions de CO2, sans compter les problèmes liés aux plastiques, marées noires, dégazages…
•  Réchauffement climatique (toutefois encore débattu) avec de multiples conséquences possibles : coût de 5 à
20% du PIB estimé
•  Érosion de la biodiversité : on parle d’un taux d’extinction actuel entre 100 et 1000 fois plus élevé que le taux
naturel
•  Déchets : en 2050, avec la croissance démographique et l’urbanisation 7,5 milliards d’hommes pourraient habiter en
ville et générer 4 milliards de tonnes de déchets
Un des enjeux majeurs pour les générations qui viennent et pour les entreprises :
comment vivre sans pétrole ?
15
…Qui change vraiment…
Les transformations en cours font émerger une situation qui dépasse largement la « crise »
traditionnelle
§  Crise des matières premières
•  Espèces comestibles : morue de Terre Neuve, thon rouge en Méditerranée…
•  Terres arables : rachat de terres dans des contrées reculées de Russie par des entreprises nordiques…
•  Eau : conflits entre pays ou entre régions
•  Empreinte écologique en détérioration : un humain consomme en moyenne l’équivalent de 2,2 ha alors qu’il n’en
dispose que de 1,8
§  Crises internationales avérées ou potentielles (guerres, terrorisme, exodes…) dues au différentiel de
richesses entre pays ou à l’accès limité aux ressources
•  Manger est un problème pour au moins 1 humain sur 7 ; contexte particulier de crise alimentaire
•  Même constat pour l’eau : 50 K personnes meurent chaque semaine de manque d’eau potable
•  Croissance démographique surtout située dans les zones (semi) désertiques
Une (nouvelle) prise de conscience du caractère fini des ressources naturelles
dans un monde en croissance (et en concurrence) : à gérer
16
…Et auquel les entreprises doivent donc s’adapter
Il s’agit d’un crise structurelle, révélée par une crise financière qui met en exergue les failles du
système économique mondial
§  Révélation d’une crise du système économique mondial (exportation de la dette de certains pays riches,
financiarisation de l’économie…) par une crise financière (subprimes, faillite de Lehman Brothers)
§  Une crise profonde : le passage d’une béquille à l’autre ne suffira pas
•  Il s’agit de la remise en cause du « business model » des pays développés
•  Ce « business model » avait permis à certains pays développés une croissance très supérieure à leur potentiel réel
•  Le moteur de la croissance des « globalo-financiers » (Etats-Unis, Royaume-Uni) a indubitablement été la consommation des
ménages dans un modèle « s’endetter plus pour consommer plus »
•  La financiarisation de l’économie a joué un rôle de béquille masquant notamment la désindustrialisation massive de ces
pays
•  La béquille financière étant brisée et tous les modèles étant imbriqués, la chute des « globalo-financiers » entraîne les autres
pays dans un mal profond : exit le moteur de la consommation
•  Puis, c’est la béquille de la dette d’Etat qui s’est substituée à la béquille financière, mais il s’agit d’une stratégie d’urgence,
il va falloir remettre sur pied de nouveaux « business models », sans béquille
§  Des conséquences à court, moyen et long terme
•  Risques divers, internes (crise sociale) et externes (tensions internationales…)
•  Vers un nouveau Bretton Woods ?
La victoire du capitalisme : définitive et absolue ?
Ou alors, un autre capitalisme à inventer ?
17
Et la France dans tout ça ? (1/3)
Il y a globalement pire, mais dans le détail, de nombreux acteurs économiques sont en position
délicate
§  La France à un potentiel de résistance plus fort que la plupart des pays développés, de par son modèle
hybride
•  La France n’est néanmoins pas mal placée pour ce qui concerne les fondamentaux : endettement des ménages maîtrisé,
faible financiarisation des revenus, vitalité démographique…
•  La croissance en France est générée par la consommation, dans un modèle hybride : croissance moyenne, alimentée
(comme dans tous les pays ou la croissance a été importante) par la consommation, mais une consommation tirée par le
pouvoir d’achat et non dopée artificiellement par l’effet richesse
•  Des motifs d’espoir dans un contexte ballotté : la désinflation devrait favoriser le retour à la consommation, la solidité des
banques françaises par rapport aux autres, l’intervention de l’Etat qui va laisser filer les déficits pour soutenir l’économie
§  Un bilan mitigé pour l’industrie française sur l’échiquier mondial
•  L’industrie souffre depuis longtemps, notamment du fait de la concurrence des pays émergents
•  La tendance devrait se poursuivre car le retard des économies émergentes dans les domaines à haut contenu
technologique sera rapidement comblé
•  La lutte par les coûts est impossible face aux pays émergents
§  Néanmoins, les secteurs sont inégalement exposés : de grands groupes français figurent parmi les
leaders mondiaux de tous les secteurs clés (énergie, construction, luxe, aérospatial, automobile,
électronique…)
La concurrence des émergeants par les coûts n’est pas le bon créneau pour les
entreprises françaises : s’internationaliser (« identitairement ») et / ou innover
18
Et la France dans tout ça ? (2/3)
Les territoires français sont de grands gagnants économiques de la mondialisation
§  Un investissement mondial en plein développement
§  La France : troisième pays d’accueil des investissements (derrière les US et le UK et devant la Chine)
§  Un bilan également positif pour la France en matière d’emplois
§  Plus largement, l’Europe est attractive
§  Les raisons de l’investissement font l’unanimité
§  La France est freinée par sa machine administrative
§  La France a également quelques atouts spécifiques
§  Pour un investisseur, la logique de territoire prime
19
Et la France dans tout ça ? (3/3)
Mais où va-t-on ma bonne dame ?
§  La France a des atouts et des succès à faire valoir, mais est tout de même pleinement impactée par la
crise de fond qui touche les pays développés et ainsi confrontée à une quête de sens
•  Social : les français sont inquiets face à la mondialisation
-  Attachement au rôle de l’Etat
-  Attachement à une identité, notamment à leur langue
-  Une certaine distanciation vis-à-vis de l’économie libérale
•  Politique : taux d’abstention record lors des dernières élections européennes
•  Entreprise : rapport fragilisé entre entreprises et salariés et entre entreprises et clients
-  Selon un récent sondage, près de la moitié des salariés ont changé d’employeur ces 5 dernières années
-  Consommateur plus informé, plus mur, plus exigeant : souhaite une plus grande proximité, souhaite exprimer son identité
et ses valeurs à travers ses actes d’achat, défiance consumériste, développement d’une consommation plus responsable
•  Sociétal : une crise de « civilisation » (cf notamment Luc Ferry)
-  83% des français pensent que nous sommes en train de saboter le monde dans lequel nous vivons ; 62% ne savent pas
à quoi se raccrocher
-  Décalage aussi entre citoyens et institutions
-  Les dons aux ONG ont doublés entre 1991 et 2001
-  Changement de paradigme : de consommation, travail , citoyenneté à projet individuel et sociétal, projet d’activité,
citoyenneté globale / locale
« Rappelez-vous bien, mes enfants, que rien n’est permanent excepté le changement »
mais ce qui est exceptionnel en ce moment, c’est la concomitance des changements :
plus vite, plus fort, partout, pour tout
20
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
Alors, que faire ?
Face à l’incertitude, différentes orientations stratégiques sont possibles pour les entreprises
• L’ancrage sur des choix fondamentaux : une entreprise avec un rôle ou un poids important sur un
marché peut y réussir : ex. entreprises publiques, grandes entreprises
• L’imitation : pour éviter pire que de prendre une mauvaise décision, être le seul à l’avoir prise (ex.
des entreprise de finance) ; il s’agit d’une solution qui ne peut suffire à terme et que l’audit d’identité
doit permettre d’éviter
• Les scenarii : déterminer dans quelle configurations peut évoluer l’environnement autour de
variables pivots, puis planifier les actions à mener dans chaque cas (vision engineering) : approche
plus adaptée pour des investissements à long terme (aéronautique, énergie…)
Option 1 :
refuser
l’incertitude
Option 3 :
accepter
l’incertitude
Option 2 :
décrypter
l’incertitude
• Le défrichage : profiter de la turbulence pour infléchir les règles concurrentielles en proposant un
repositionnement inédit, permettant de redéfinir à son avantage les conditions de la concurrence
(value innovation) : ex. Formule 1, Wii…
• L’agilité : la capacité à maintenir la compétitivité d’une entreprise alors que la turbulence de son
environnement dépasse sa vitesse d’adaptation nécessite un fort niveau d’externalisation, ou une forte
capacité à industrialiser le sur-mesure, avec différenciation retardée de l’offre (automobile), ou
implication du client (Dell, Lego Factory), time to market (PS 3 de Sony)
• La théorie des jeux : anticiper à partir de calculs de gains et de perte, le comportement rationnel
d’acteurs placés en position d’interaction (ex. péages aux US)
NB : tiré de l’article de Fréderic Fréry « Les postures stratégiques face à l’incertitude » dans l’Expansion Management Review de juin 2009
22
Alors, que faire ?
Malgré les différentes possibilités ouvertes aux entreprises, mieux vaut prévoir que le changement
continuera à moyen / long terme
L’intelligence économique : un outil stratégique de décision et de différenciation
§  Anticiper, accepter, se positionner et préparer le déséquilibre : décider, mobiliser, innover, gouverner
§  Se focaliser sur un autre type de concurrence par rapport aux émergeants
L’essentiel : continuer de changer, mais à un autre niveau
§  Prendre conscience de nos atouts génériques (créativité, qualité, productivité, histoire, image, euro) et
spécifiques
§  Investir dans les hommes, accepter de nouvelles formes d’accompagnement (conseil DD, coaching)
§  Développer des services pour aider les français à passer dans le nouveau monde ; notamment : énergie,
assurances, loisirs, formation, services, intégration produits x services, technologie (dématérialisation)…
§  Jouer la carte de l’Europe : développement de marchés / partenariats, lobby (régulation comparable entre
Etats)
§  Développer les fonctionnements en partenariat (puissance) et en réseau (souplesse)
§  Ne pas pousser l’opportunisme à l’aventurisme, voire « savoir dire non aux mauvaises opportunités »
§  Investir dans la connaissance du terrain et la prospective
Pistes de leviers
23
Alors que faire ?
Partir d’une logique de lancement d’un nouveau « macro cycle »
§  Quelle est la finalité de mon entreprise ?
Comment peut-elle avoir une approche
« vertueuse » dans le monde qui se
prépare ? Quelle vocation et singularité
de mon entreprise ?
§  Modèle économique ?
§  Processus ?
§  Modes de management ?
§  Clients
§  Employés
§  Partenaires (associations, fournisseurs)
§  Actionnaires
§  …
…A conduire avec les différentes
parties prenantes pertinentes
Entamer un nouveau « macro
cycle » nécessitant un travail
profond et pouvant être complet…
24
Alors que faire ?
Un axe fort : donner à l’entreprise un nouveau rôle
§  L’entreprise a un rôle financier primordial…
§  …Mais on peut aussi l’analyser à travers son rôle sociétal évident et en développement
•  Economique : pourvoir des emplois, fournir des ressources aux états et collectivités
•  Juridique : respecter la loi
•  Social : favoriser la diversité, l’égalité de traitement
•  Humain : proposer des biens et des services dont la société à besoin, permettre aux individus de l’entreprise de se
développer et éviter aux générations futures d’avoir à payer leurs comportements
§  De plus en plus d’acteurs s’inscrivent dans cette tendance, avec des réseaux qui se développent pour
proposer de nouveaux modèles
•  Google
•  Action et modernité de P. Lemoine (Président de Laser)
•  Ted.com…
« Chacun construit la réalité qu’ensuite il subit »
§  « Dorénavant les sociétés vont de plus en plus admettre
que ce qu’elles défendent durablement est plus important
que ce qu’elles vendent ». Jim Collins, auteur (Good to great,
build to last)
§  « Je pense que beaucoup de personnes considèrent, à tort,
qu’une entreprise n’existe que pour gagner de l’argent.
C’est un aspect important de la vie d’une entreprise mais nous
devons aller plus loin et trouver les vraies raisons de notre
existence ». David Packard, Hewlett-Packard
§  « L’avantage compétitif va progressivement passer de la
supériorité purement technologique à un mélange de
supériorité technologique et de valeurs ». Richard Barrett,
ancien Values Coordinator à la Banque Mondiale et auteur de
« Construire une organisation visionnaire guidée par les
valeurs »
§  The dominant business paradigm today « fails to take into
account the impact of identity issues …starting with crises.
…at individual and organizational levels and extending to
threats of clashes at the level of whole civilizations“. Hamid
Bouchiki et John R. Kimberly “The Soul of the corporation”
Alors que faire ?
Ce que nous enseigne l’histoire…
§  « Les machines volantes plus lourdes que l'air sont une
hérésie ». Lord Kelvin President, Royal Society, 1885
§  « Tout ce qui peut être inventé, l'a déjà été ». Charles H.
Devell, Directeur de U.S. Patent Office, 1899
§  « Les femmes responsables et sensées ne veulent pas
voter ». Grover Cleveland 1905
§  « Pourquoi donc les acteurs devraient-ils parler ? ». Harry
M. Warner, Warner Brother Picture, c. 1927
Des idées qui ont été sérieuses D’autres qui sont moins sérieuses ?
Le progrès avance, et peut avoir du sens
26
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
Conclusion
La mondialisation correspond à de nombreux défis pour l’entreprise
§  La mondialisation est un phénomène ancien
§  On pourrait dire qu’elle est le corollaire du développement humain
§  L’après-guerre a lancé une phase particulière en servant de base au monde moderne
§  Au cours de cette période, le développement des transports et des technologies a démultiplié les
possibilités, avec les entreprises comme vecteur puissant du phénomène « mondialisation »
§  La fin de l’équilibre bi-polaire a révélé et accéléré les profondes mutations démographiques,
économiques et même culturelles : le monde est vraiment devenu global, pour les entreprises et
les habitants
§  Dans un cadre inadapté à ce monde global, les crises se multiplient, et en révélant les failles
structurelles, celles-ci présentent un aspect « civilisationnel »
§  La France, qui a bénéficié de la mondialisation, est en crise aussi, notamment via ses entreprises
§  Aussi les défis pour les entreprises sont nombreux : marchés et processus mondiaux,
management de nationalités différentes, enjeux pour la gestion de la planète, règles
internationales…
Conclusion
Une nouvelle époque, avec des choix importants à long terme pour les entreprises
§  Face à une transformation globale qui impacte
fortement l’entreprise, celle-ci peut être le catalyseur
d’une transformation vertueuse
•  Montée de la concurrence
•  Evolution des comportements : rapports des employés /
entreprise, modes de consommation des clients
•  Plus grande responsabilisation de l’entreprise, nouvelle
opportunité de « développement »
•  C’est le rôle de l’entreprise qui est en question
§  Cela implique à moyen terme de refonder les équilibres
des entreprises depuis les finalités jusqu’aux
processus, de façon plus ou moins ambitieuse
•  Il s’agit de redéfinir un projet identitaire autour du collectif et
de l’individuel, de l’environnement global et du caractère
singulier de l’entreprise
•  Quatre enjeux clés de management
Un rôle nouveau et fort des entreprises dans la mondialisation est une voie prometteuse
Révolutionner
• 
• 
• 
• 
Produire et
vendre
• 19ème siècle • 1930 • 1960 • 2020• 1990
• Organisation,
organigramme
• Mécanisation,
standardisation
• Productivité • Dématérialisation,
intégration produits /
services, offre
« vertueuse »
• « Customer
centric »
- Ebauche des grandes étapes de développement des
entreprises -
29
§  Introduction 15’
§  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’
•  Petite histoire
•  Changements
•  Une crise ?
•  Les conséquences pour les entreprises
•  Conclusion
§  Discussion de groupe 45’
30
Annexes
31
Quelques références bibliographiques
§  Livres
•  Adler A., « J’ai vu finir le monde ancien », Hachette Littératures, 2003
•  Allègre C., « Ma vérité sur la planète », Plon, 2007
•  Attali J., « Une brève histoire de l’avenir », Fayard, 2006
•  Barrett R., « Libérer l’âme de l’entreprise - Bâtir une organisation visionnaire guidée par les valeurs », novembre 2003
•  Bouchikhi H., Kimberly J. R. « The soul of the corporation – How to manage the identity of your company », Wharton School Publishing, septembre 2007
•  Comité 21, « L’avenir en vert », Seuil, 2007
•  Comte-Sponville A., « Le capitalisme est-il moral ? », Albin Michel 2009
•  Ferry L., « Face à la crise », Odile Jacob, mai 2009 et « Apprendre à vivre », Plon, 2006
•  (Sous la direction de) Gauchon P. et Tellenne C., Rapport Antheios 2005, « Géopolitique du développement durable », Éditions PUF Collection Major,
2005
•  Jancovici J. M. et Grandjean A. « Le plein s’il vous plaît », Seuil, 2006
•  Lenhardt V. et Bernard P., « L’intelligence collective en action », Village Mondial, 2006
•  Lukacs P., « Stratégie pour un future souhaitable », Dunod, 2008
•  Martin B., Lenhardt V., Jarrosson B., « Oser la confiance », Insep Consulting Editions, 2009
•  Védrine H., « Rapport pour le Président de la République sur la France et la mondialisation », Fayard, 2007
•  Walters H., Mackie P. & R., Bacon A. « Global Challenge – Leadership lessons from the world’s toughest yatch race », The Book Guild Ltd, 2001
(seventh printing)
•  Watzlawick P., « Comment réussir à échouer – l’ultrasolution », Seuil, 1988 et « Changements », Seuil, 1975
§  Etudes
•  Sociovision Cofremca, « La France a tourné la page », convention presse pro, 14 juin 2006
•  Xerfi Previsis, « 7ème conférence annuelle - Prévisions macro-sectorielles France : au-delà des crises, quels moteurs du rebond ? », La Lettre de
l’économie et des secteurs n° 141 – 141, 4 décembre 2008
32
Quelques références bibliographiques
§  Articles académiques
•  Ferry L., « Lettre à un ami chef d’entreprise sur les limites de la mondialisation » dans « Repenser l’Entreprise : saisir ce qui commence - Vingt regards
sur une idée neuve », ouvrage collectif, Le cherche midi, 2008
•  D’Iribarne P., “La logique de l’honneur – Gestion des entreprises et traditions nationales”, fiche de lecture de la Chaire DSO (CNAM)
•  L’Expansion Management Review, mars 2009 « Repères pour diriger par temps d’incertitude », et juin 2009 « Les postures stratégiques face à
l’incertitude »
•  Sole A : « Comment les dirigeants décident-ils ? » (dans l’Art du Management 3) « L’entreprisation du monde » (dans « Repenser l’Entreprise : saisir ce
qui commence - Vingt regards sur une idée neuve », ouvrage collectif, Le cherche midi, 2008) ; « Décider, c’est exercer sa liberté » (les Cahiers de Sol,
n°7, 2007) ; « Une crise financière » (business digest, n° 192, janvier 2009) ; présentation de « Créateurs de monde – Nos possibles, nos impossibles »
éditions du Rocher 2000) ; « La complexité du monde : une croyance moralement dangereuse » (business digest, n°120, juin 2002
§  Articles de presse et divers
•  Challenges, du 09 octobre 2008, « Comment réformer le capitalisme ? » et du 26 février 2009, “La fin de l’hyperconsommation”
•  Economist.com « A Hippocratic oath for managers – Forswearing greed », 4 juin 2009
•  La Tribune, « Le monde d’après – Une nouvelle alliance entre la société et le marché » ; « Une crise de la démesure »
•  L’Entreprise.com, « Jim Collins, auteur du best seller Good to great : la vraie discipline c’est de dire non aux mauvaises opportunités », mis en ligne le
13 décembre 2006
•  Les Echos , « La grande consommation n’est plus un eldorado », 28 janvier 2009 ; « La crise a été surestimée » et « La contestation de la
mondialisation n’est plus celle du marché », 22 septembre 2009
•  Les Echos.fr, « Ne changez pas de stratégie, changez d’identité », juillet 2009
•  Les Enjeux Les Échos : « Environnement, le WWF enrôle les entreprises », octobre 2005 ; …« Comment nous vivrons demain », hors série décembre
2005 ; « Développement durable, qui veut la fin se donne les moyens », octobre 2006 ; « Climat, le temps presse », hors série décembre 2006 ; « Quels
emplois pour demain », février 2007 ; « Croissance verte », avril 2007
•  L’Expansion, « Le management de crise impose un retour aux fondamentaux », juin 2009
•  Medef, conférences de l’université d’été 2009 « A la recherche des temps nouveaux »

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  • 1. Les entreprises face à la mondialisation ESCP Europe Executive Education Jean-Denis Cuvelier, le 16.10.2009
  • 2. 2 Beaucoup de questions… La première : quelles sont vos attentes ?
  • 3. 3 La seconde : mondialisation ? §  Mondialisation : fait de rendre mondial, de devenir mondial, son résultat (dictionnaire Hachette) §  Alors de quelle mondialisation allons-nous parler ?
  • 4. 4 Préambule méthodologique : quelques partis pris §  Objectifs •  Proposer un cadre de discussion commun à tous •  Apporter des éléments pour favoriser une réflexion •  Dynamiser les échanges sur les problématiques de fond et / ou opérationnelles de chaque participant §  Plan •  Introduction •  Les entreprises face à la mondialisation ou les entreprises face à la crise ? •  Conclusion : les entreprises dans la mondialisation (devoirs et opportunités) ! •  Discussion de groupe sur les préoccupations particulières des participants : impacts et pistes à creuser §  Le déroulé constitue un point de vue à partir des faits observés L’ambition est que chacun reparte avec une meilleure capacité d’action
  • 5. 5 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 6. 6 Petite histoire Est-ce un bien, est-ce un mal ?
  • 7. 7 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 8. 8 La mondialisation, phénomène nouveau ? Des millions d’années que l’homme change et voyage à la conquête d’un monde incertain §  Petit histoire de nos ancêtres depuis l’apparition de la vie dans les océans il y a 3,8 milliards d’années •  Vie sur Terre : 350 millions d’années •  Des primates, Toumai et Orrorin, descendent des arbres et se dressent sur leurs jambes : 7 millions d’années •  D’autres primates, les australopithèques, arpentent l’Afrique orientale : 5 millions d’années •  Homo ergaster est mieux adapté encore aux voyages, à la course, il perd ses poils : 1,5 million d’années •  L’Homo erectus quitte l’Est africain pour la première fois, et parcourt le reste de l’Afrique, l’Europe, l’Asie centrale, l’Inde, l’Indonésie, la Chine : 1 million d’années •  L’Homo sapiens puis l’Homo heidelbergensis : toujours nomades, toujours mieux adaptés à la marche, se tiennent plus droits, cerveau encore plus volumineux, organisation sociale et langage plus sophistiqués : 900.000 ans •  La descendance d’Homo sapiens se divise en deux : l’Homo néandertalis (-300.000 ans) et vers -160.000, l’Homo sapiens sapiens a un cerveau beaucoup plus sophistiqué, voyage et commence les échanges d’objets, de femmes et de prisonniers •  -85.000 : refroidissement du climat entraînant la construction de gîtes moins précaires pour une durée plus longue •  -40.000 : réchauffement du climat et reprise des voyages, rencontre de l’Homme de Cro-Magnon et de neandertalis en Europe •  -30.000 : disparition de toutes les espèces de primates en dehors de sapiens sapiens
  • 9. 9 Mais à quoi ça sert la mondialisation ? La mondialisation, corollaire du capitalisme, corollaire du développement humain §  Pour J. Attali, la mondialisation n’est pas qu’un effet incontournable du capitalisme, c’est un passage obligé pour la conquête de la liberté des hommes •  Le moteur de l’histoire est la conquête de la liberté, que sert « l’ordre marchand » -  Les neuf cœurs de l’ordre marchand s’inscrivent dans cette logique et au niveau international : Bruges, Venise , Anvers, Gènes, Amsterdam, Londres, Boston, New York, Los Angeles -  Avec des caractéristiques communes : notamment le cœur de de l’ordre marchand est le plus grand nœud de communication •  Selon lui, la mondialisation va ainsi conduire à trois phases d’ici la fin du siècle : hyperempire, hyperconflit, hyperdémocratie §  L’analyse de L. Ferry n’est pas très différente sur la finalité, même s’il distingue deux séquences de mondialisation •  Une première mondialisation guidée par un sens à l’histoire : liberté et bonheur -  Révolution scientifique des 16è, 17è et surtout 18è siècle avec les lumières -  Discours de la raison expérimentale : il n’est pas juste question de comprendre l’univers mais de construire une civilisation nouvelle -  C’est la mondialisation de l’humanisme, la démocratie, la république, avec un double objectif de liberté et de bonheur, par le progrès •  La deuxième mondialisation : produit de la première et en rupture -  Le progrès a engendré une logique où le progrès n’a plus de fin que lui-même -  La concurrence tous azimuts n’est plus au service d’idéaux communs qui transcendait la première mondialisation -  Le processus dépasse de toutes parts les volontés individuelles, ’univers nous échappe et est dénué de sens
  • 10. 10 Alors d’où partir pour comprendre la « mondialisation » d’aujourd’hui ? L’après-guerre : l’avènement d’un monde moderne dans lequel les grands acteurs géopolitiques et économiques changent d’approches et de braquet §  Après « l’apocalypse », la peur de l’autre conduit à une lutte implacable entre deux blocs de pays •  Guerre froide •  Course scientifique et économique §  « Plus jamais ça » : les belligérants gèrent leurs vieux démons avec la construction européenne •  Elargissement •  Directives •  Lobbys §  Des pays qui « émergent » et commencent leur émancipation •  Richesse (4 dragons) •  Croissance démographique (Chine) •  Une envie de bonheur, aussi §  Des entreprises qui s’internationalisent : commercialisation et production Une structuration mondiale autour de la confrontation de deux idéologies (liberté vs collectivité) et de deux logiques de puissance (politique vs économique)
  • 11. 11 Que c’est-il passé de particulier depuis ? Le développement démographique, scientifique et économique amène au développement des transports et à la révolution technologique §  Essor des transports •  Baisse des tarifs •  Ouverture de lignes •  Plus de voyageurs dans plus d’endroits •  Diffusion des pandémies aussi… §  Essor des technologies •  Dématérialisation : Internet •  Accessibilité des informations : Internet mobile •  Miniaturisation : loi de Moore (on peut faire 4 fois plus petit en 2 ans ½) •  Réalité virtuelle : simulations, second life… •  Réseaux : professionnels, personnels Plus de possibilités (bonnes ou mauvaises), plus vite ; capillarité, logique systémique, avec l’entreprise comme vecteur de la mondialisation
  • 12. 12 Et encore ? La fin d’un équilibre géopolitique révèle et accélère les profondes mutations démographiques et économiques engagées depuis déjà de nombreuses années avec un monde soudain devenu global §  La fin du monde bipolaire •  Approches bilatérales et multilatérales des Etats •  Ouverture à de nouveaux risques et nouvelles opportunités (circulation des technologies nucléaires, échanges…) •  Mais l’évolution se fait au profit d’un système, un référentiel plus « one best way » : le capitalisme gagne §  L’émergence de nouvelles puissances et de nouveaux rapports de force •  Essor des BRIC : PIB passé de 13% à 27% en quelques années ; 44% en 2050 avec la Chine dominant largement l’économie mondiale ? •  Impacts sur l’organisation de toutes les grandes institutions internationales : G20 vs G8, FMI, OMC •  Un CAC 40 devenu à moitié possédé par des non-français §  Plus d’humains sur Terre plus longtemps •  Croissance démographique fulgurante : 1 milliard d’individus en 1900, 6 milliards prévus en 2010 •  Quasi triplement de l’espérance de vie entre 1800 et 2000 : de 25 ans à 70 ans Un slogan des organisations internationales devenu nécessité pour toutes les entreprises : « Act local », but « think global »
  • 13. 13 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 14. 14 Au final, notre mondialisation c’est d’abord notre monde qui change… Aujourd’hui la réalité nous rattrape : les fortes mutations engagées engendrent des crises multiples §  Crise énergétique inédite •  Consommation de ressources énergétiques exponentielle •  Début de la fin du stock de pétrole •  Possibilités limitées de remplacement par les autres énergies fossiles §  Crise climatique et environnementale intervenant en parallèle de la crise énergétique •  Pollution : émissions de CO2, sans compter les problèmes liés aux plastiques, marées noires, dégazages… •  Réchauffement climatique (toutefois encore débattu) avec de multiples conséquences possibles : coût de 5 à 20% du PIB estimé •  Érosion de la biodiversité : on parle d’un taux d’extinction actuel entre 100 et 1000 fois plus élevé que le taux naturel •  Déchets : en 2050, avec la croissance démographique et l’urbanisation 7,5 milliards d’hommes pourraient habiter en ville et générer 4 milliards de tonnes de déchets Un des enjeux majeurs pour les générations qui viennent et pour les entreprises : comment vivre sans pétrole ?
  • 15. 15 …Qui change vraiment… Les transformations en cours font émerger une situation qui dépasse largement la « crise » traditionnelle §  Crise des matières premières •  Espèces comestibles : morue de Terre Neuve, thon rouge en Méditerranée… •  Terres arables : rachat de terres dans des contrées reculées de Russie par des entreprises nordiques… •  Eau : conflits entre pays ou entre régions •  Empreinte écologique en détérioration : un humain consomme en moyenne l’équivalent de 2,2 ha alors qu’il n’en dispose que de 1,8 §  Crises internationales avérées ou potentielles (guerres, terrorisme, exodes…) dues au différentiel de richesses entre pays ou à l’accès limité aux ressources •  Manger est un problème pour au moins 1 humain sur 7 ; contexte particulier de crise alimentaire •  Même constat pour l’eau : 50 K personnes meurent chaque semaine de manque d’eau potable •  Croissance démographique surtout située dans les zones (semi) désertiques Une (nouvelle) prise de conscience du caractère fini des ressources naturelles dans un monde en croissance (et en concurrence) : à gérer
  • 16. 16 …Et auquel les entreprises doivent donc s’adapter Il s’agit d’un crise structurelle, révélée par une crise financière qui met en exergue les failles du système économique mondial §  Révélation d’une crise du système économique mondial (exportation de la dette de certains pays riches, financiarisation de l’économie…) par une crise financière (subprimes, faillite de Lehman Brothers) §  Une crise profonde : le passage d’une béquille à l’autre ne suffira pas •  Il s’agit de la remise en cause du « business model » des pays développés •  Ce « business model » avait permis à certains pays développés une croissance très supérieure à leur potentiel réel •  Le moteur de la croissance des « globalo-financiers » (Etats-Unis, Royaume-Uni) a indubitablement été la consommation des ménages dans un modèle « s’endetter plus pour consommer plus » •  La financiarisation de l’économie a joué un rôle de béquille masquant notamment la désindustrialisation massive de ces pays •  La béquille financière étant brisée et tous les modèles étant imbriqués, la chute des « globalo-financiers » entraîne les autres pays dans un mal profond : exit le moteur de la consommation •  Puis, c’est la béquille de la dette d’Etat qui s’est substituée à la béquille financière, mais il s’agit d’une stratégie d’urgence, il va falloir remettre sur pied de nouveaux « business models », sans béquille §  Des conséquences à court, moyen et long terme •  Risques divers, internes (crise sociale) et externes (tensions internationales…) •  Vers un nouveau Bretton Woods ? La victoire du capitalisme : définitive et absolue ? Ou alors, un autre capitalisme à inventer ?
  • 17. 17 Et la France dans tout ça ? (1/3) Il y a globalement pire, mais dans le détail, de nombreux acteurs économiques sont en position délicate §  La France à un potentiel de résistance plus fort que la plupart des pays développés, de par son modèle hybride •  La France n’est néanmoins pas mal placée pour ce qui concerne les fondamentaux : endettement des ménages maîtrisé, faible financiarisation des revenus, vitalité démographique… •  La croissance en France est générée par la consommation, dans un modèle hybride : croissance moyenne, alimentée (comme dans tous les pays ou la croissance a été importante) par la consommation, mais une consommation tirée par le pouvoir d’achat et non dopée artificiellement par l’effet richesse •  Des motifs d’espoir dans un contexte ballotté : la désinflation devrait favoriser le retour à la consommation, la solidité des banques françaises par rapport aux autres, l’intervention de l’Etat qui va laisser filer les déficits pour soutenir l’économie §  Un bilan mitigé pour l’industrie française sur l’échiquier mondial •  L’industrie souffre depuis longtemps, notamment du fait de la concurrence des pays émergents •  La tendance devrait se poursuivre car le retard des économies émergentes dans les domaines à haut contenu technologique sera rapidement comblé •  La lutte par les coûts est impossible face aux pays émergents §  Néanmoins, les secteurs sont inégalement exposés : de grands groupes français figurent parmi les leaders mondiaux de tous les secteurs clés (énergie, construction, luxe, aérospatial, automobile, électronique…) La concurrence des émergeants par les coûts n’est pas le bon créneau pour les entreprises françaises : s’internationaliser (« identitairement ») et / ou innover
  • 18. 18 Et la France dans tout ça ? (2/3) Les territoires français sont de grands gagnants économiques de la mondialisation §  Un investissement mondial en plein développement §  La France : troisième pays d’accueil des investissements (derrière les US et le UK et devant la Chine) §  Un bilan également positif pour la France en matière d’emplois §  Plus largement, l’Europe est attractive §  Les raisons de l’investissement font l’unanimité §  La France est freinée par sa machine administrative §  La France a également quelques atouts spécifiques §  Pour un investisseur, la logique de territoire prime
  • 19. 19 Et la France dans tout ça ? (3/3) Mais où va-t-on ma bonne dame ? §  La France a des atouts et des succès à faire valoir, mais est tout de même pleinement impactée par la crise de fond qui touche les pays développés et ainsi confrontée à une quête de sens •  Social : les français sont inquiets face à la mondialisation -  Attachement au rôle de l’Etat -  Attachement à une identité, notamment à leur langue -  Une certaine distanciation vis-à-vis de l’économie libérale •  Politique : taux d’abstention record lors des dernières élections européennes •  Entreprise : rapport fragilisé entre entreprises et salariés et entre entreprises et clients -  Selon un récent sondage, près de la moitié des salariés ont changé d’employeur ces 5 dernières années -  Consommateur plus informé, plus mur, plus exigeant : souhaite une plus grande proximité, souhaite exprimer son identité et ses valeurs à travers ses actes d’achat, défiance consumériste, développement d’une consommation plus responsable •  Sociétal : une crise de « civilisation » (cf notamment Luc Ferry) -  83% des français pensent que nous sommes en train de saboter le monde dans lequel nous vivons ; 62% ne savent pas à quoi se raccrocher -  Décalage aussi entre citoyens et institutions -  Les dons aux ONG ont doublés entre 1991 et 2001 -  Changement de paradigme : de consommation, travail , citoyenneté à projet individuel et sociétal, projet d’activité, citoyenneté globale / locale « Rappelez-vous bien, mes enfants, que rien n’est permanent excepté le changement » mais ce qui est exceptionnel en ce moment, c’est la concomitance des changements : plus vite, plus fort, partout, pour tout
  • 20. 20 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 21. Alors, que faire ? Face à l’incertitude, différentes orientations stratégiques sont possibles pour les entreprises • L’ancrage sur des choix fondamentaux : une entreprise avec un rôle ou un poids important sur un marché peut y réussir : ex. entreprises publiques, grandes entreprises • L’imitation : pour éviter pire que de prendre une mauvaise décision, être le seul à l’avoir prise (ex. des entreprise de finance) ; il s’agit d’une solution qui ne peut suffire à terme et que l’audit d’identité doit permettre d’éviter • Les scenarii : déterminer dans quelle configurations peut évoluer l’environnement autour de variables pivots, puis planifier les actions à mener dans chaque cas (vision engineering) : approche plus adaptée pour des investissements à long terme (aéronautique, énergie…) Option 1 : refuser l’incertitude Option 3 : accepter l’incertitude Option 2 : décrypter l’incertitude • Le défrichage : profiter de la turbulence pour infléchir les règles concurrentielles en proposant un repositionnement inédit, permettant de redéfinir à son avantage les conditions de la concurrence (value innovation) : ex. Formule 1, Wii… • L’agilité : la capacité à maintenir la compétitivité d’une entreprise alors que la turbulence de son environnement dépasse sa vitesse d’adaptation nécessite un fort niveau d’externalisation, ou une forte capacité à industrialiser le sur-mesure, avec différenciation retardée de l’offre (automobile), ou implication du client (Dell, Lego Factory), time to market (PS 3 de Sony) • La théorie des jeux : anticiper à partir de calculs de gains et de perte, le comportement rationnel d’acteurs placés en position d’interaction (ex. péages aux US) NB : tiré de l’article de Fréderic Fréry « Les postures stratégiques face à l’incertitude » dans l’Expansion Management Review de juin 2009
  • 22. 22 Alors, que faire ? Malgré les différentes possibilités ouvertes aux entreprises, mieux vaut prévoir que le changement continuera à moyen / long terme L’intelligence économique : un outil stratégique de décision et de différenciation §  Anticiper, accepter, se positionner et préparer le déséquilibre : décider, mobiliser, innover, gouverner §  Se focaliser sur un autre type de concurrence par rapport aux émergeants L’essentiel : continuer de changer, mais à un autre niveau §  Prendre conscience de nos atouts génériques (créativité, qualité, productivité, histoire, image, euro) et spécifiques §  Investir dans les hommes, accepter de nouvelles formes d’accompagnement (conseil DD, coaching) §  Développer des services pour aider les français à passer dans le nouveau monde ; notamment : énergie, assurances, loisirs, formation, services, intégration produits x services, technologie (dématérialisation)… §  Jouer la carte de l’Europe : développement de marchés / partenariats, lobby (régulation comparable entre Etats) §  Développer les fonctionnements en partenariat (puissance) et en réseau (souplesse) §  Ne pas pousser l’opportunisme à l’aventurisme, voire « savoir dire non aux mauvaises opportunités » §  Investir dans la connaissance du terrain et la prospective Pistes de leviers
  • 23. 23 Alors que faire ? Partir d’une logique de lancement d’un nouveau « macro cycle » §  Quelle est la finalité de mon entreprise ? Comment peut-elle avoir une approche « vertueuse » dans le monde qui se prépare ? Quelle vocation et singularité de mon entreprise ? §  Modèle économique ? §  Processus ? §  Modes de management ? §  Clients §  Employés §  Partenaires (associations, fournisseurs) §  Actionnaires §  … …A conduire avec les différentes parties prenantes pertinentes Entamer un nouveau « macro cycle » nécessitant un travail profond et pouvant être complet…
  • 24. 24 Alors que faire ? Un axe fort : donner à l’entreprise un nouveau rôle §  L’entreprise a un rôle financier primordial… §  …Mais on peut aussi l’analyser à travers son rôle sociétal évident et en développement •  Economique : pourvoir des emplois, fournir des ressources aux états et collectivités •  Juridique : respecter la loi •  Social : favoriser la diversité, l’égalité de traitement •  Humain : proposer des biens et des services dont la société à besoin, permettre aux individus de l’entreprise de se développer et éviter aux générations futures d’avoir à payer leurs comportements §  De plus en plus d’acteurs s’inscrivent dans cette tendance, avec des réseaux qui se développent pour proposer de nouveaux modèles •  Google •  Action et modernité de P. Lemoine (Président de Laser) •  Ted.com… « Chacun construit la réalité qu’ensuite il subit »
  • 25. §  « Dorénavant les sociétés vont de plus en plus admettre que ce qu’elles défendent durablement est plus important que ce qu’elles vendent ». Jim Collins, auteur (Good to great, build to last) §  « Je pense que beaucoup de personnes considèrent, à tort, qu’une entreprise n’existe que pour gagner de l’argent. C’est un aspect important de la vie d’une entreprise mais nous devons aller plus loin et trouver les vraies raisons de notre existence ». David Packard, Hewlett-Packard §  « L’avantage compétitif va progressivement passer de la supériorité purement technologique à un mélange de supériorité technologique et de valeurs ». Richard Barrett, ancien Values Coordinator à la Banque Mondiale et auteur de « Construire une organisation visionnaire guidée par les valeurs » §  The dominant business paradigm today « fails to take into account the impact of identity issues …starting with crises. …at individual and organizational levels and extending to threats of clashes at the level of whole civilizations“. Hamid Bouchiki et John R. Kimberly “The Soul of the corporation” Alors que faire ? Ce que nous enseigne l’histoire… §  « Les machines volantes plus lourdes que l'air sont une hérésie ». Lord Kelvin President, Royal Society, 1885 §  « Tout ce qui peut être inventé, l'a déjà été ». Charles H. Devell, Directeur de U.S. Patent Office, 1899 §  « Les femmes responsables et sensées ne veulent pas voter ». Grover Cleveland 1905 §  « Pourquoi donc les acteurs devraient-ils parler ? ». Harry M. Warner, Warner Brother Picture, c. 1927 Des idées qui ont été sérieuses D’autres qui sont moins sérieuses ? Le progrès avance, et peut avoir du sens
  • 26. 26 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 27. Conclusion La mondialisation correspond à de nombreux défis pour l’entreprise §  La mondialisation est un phénomène ancien §  On pourrait dire qu’elle est le corollaire du développement humain §  L’après-guerre a lancé une phase particulière en servant de base au monde moderne §  Au cours de cette période, le développement des transports et des technologies a démultiplié les possibilités, avec les entreprises comme vecteur puissant du phénomène « mondialisation » §  La fin de l’équilibre bi-polaire a révélé et accéléré les profondes mutations démographiques, économiques et même culturelles : le monde est vraiment devenu global, pour les entreprises et les habitants §  Dans un cadre inadapté à ce monde global, les crises se multiplient, et en révélant les failles structurelles, celles-ci présentent un aspect « civilisationnel » §  La France, qui a bénéficié de la mondialisation, est en crise aussi, notamment via ses entreprises §  Aussi les défis pour les entreprises sont nombreux : marchés et processus mondiaux, management de nationalités différentes, enjeux pour la gestion de la planète, règles internationales…
  • 28. Conclusion Une nouvelle époque, avec des choix importants à long terme pour les entreprises §  Face à une transformation globale qui impacte fortement l’entreprise, celle-ci peut être le catalyseur d’une transformation vertueuse •  Montée de la concurrence •  Evolution des comportements : rapports des employés / entreprise, modes de consommation des clients •  Plus grande responsabilisation de l’entreprise, nouvelle opportunité de « développement » •  C’est le rôle de l’entreprise qui est en question §  Cela implique à moyen terme de refonder les équilibres des entreprises depuis les finalités jusqu’aux processus, de façon plus ou moins ambitieuse •  Il s’agit de redéfinir un projet identitaire autour du collectif et de l’individuel, de l’environnement global et du caractère singulier de l’entreprise •  Quatre enjeux clés de management Un rôle nouveau et fort des entreprises dans la mondialisation est une voie prometteuse Révolutionner •  •  •  •  Produire et vendre • 19ème siècle • 1930 • 1960 • 2020• 1990 • Organisation, organigramme • Mécanisation, standardisation • Productivité • Dématérialisation, intégration produits / services, offre « vertueuse » • « Customer centric » - Ebauche des grandes étapes de développement des entreprises -
  • 29. 29 §  Introduction 15’ §  Les entreprises face à la mondialisation, ou les entreprises face à la crise 75’ •  Petite histoire •  Changements •  Une crise ? •  Les conséquences pour les entreprises •  Conclusion §  Discussion de groupe 45’
  • 31. 31 Quelques références bibliographiques §  Livres •  Adler A., « J’ai vu finir le monde ancien », Hachette Littératures, 2003 •  Allègre C., « Ma vérité sur la planète », Plon, 2007 •  Attali J., « Une brève histoire de l’avenir », Fayard, 2006 •  Barrett R., « Libérer l’âme de l’entreprise - Bâtir une organisation visionnaire guidée par les valeurs », novembre 2003 •  Bouchikhi H., Kimberly J. R. « The soul of the corporation – How to manage the identity of your company », Wharton School Publishing, septembre 2007 •  Comité 21, « L’avenir en vert », Seuil, 2007 •  Comte-Sponville A., « Le capitalisme est-il moral ? », Albin Michel 2009 •  Ferry L., « Face à la crise », Odile Jacob, mai 2009 et « Apprendre à vivre », Plon, 2006 •  (Sous la direction de) Gauchon P. et Tellenne C., Rapport Antheios 2005, « Géopolitique du développement durable », Éditions PUF Collection Major, 2005 •  Jancovici J. M. et Grandjean A. « Le plein s’il vous plaît », Seuil, 2006 •  Lenhardt V. et Bernard P., « L’intelligence collective en action », Village Mondial, 2006 •  Lukacs P., « Stratégie pour un future souhaitable », Dunod, 2008 •  Martin B., Lenhardt V., Jarrosson B., « Oser la confiance », Insep Consulting Editions, 2009 •  Védrine H., « Rapport pour le Président de la République sur la France et la mondialisation », Fayard, 2007 •  Walters H., Mackie P. & R., Bacon A. « Global Challenge – Leadership lessons from the world’s toughest yatch race », The Book Guild Ltd, 2001 (seventh printing) •  Watzlawick P., « Comment réussir à échouer – l’ultrasolution », Seuil, 1988 et « Changements », Seuil, 1975 §  Etudes •  Sociovision Cofremca, « La France a tourné la page », convention presse pro, 14 juin 2006 •  Xerfi Previsis, « 7ème conférence annuelle - Prévisions macro-sectorielles France : au-delà des crises, quels moteurs du rebond ? », La Lettre de l’économie et des secteurs n° 141 – 141, 4 décembre 2008
  • 32. 32 Quelques références bibliographiques §  Articles académiques •  Ferry L., « Lettre à un ami chef d’entreprise sur les limites de la mondialisation » dans « Repenser l’Entreprise : saisir ce qui commence - Vingt regards sur une idée neuve », ouvrage collectif, Le cherche midi, 2008 •  D’Iribarne P., “La logique de l’honneur – Gestion des entreprises et traditions nationales”, fiche de lecture de la Chaire DSO (CNAM) •  L’Expansion Management Review, mars 2009 « Repères pour diriger par temps d’incertitude », et juin 2009 « Les postures stratégiques face à l’incertitude » •  Sole A : « Comment les dirigeants décident-ils ? » (dans l’Art du Management 3) « L’entreprisation du monde » (dans « Repenser l’Entreprise : saisir ce qui commence - Vingt regards sur une idée neuve », ouvrage collectif, Le cherche midi, 2008) ; « Décider, c’est exercer sa liberté » (les Cahiers de Sol, n°7, 2007) ; « Une crise financière » (business digest, n° 192, janvier 2009) ; présentation de « Créateurs de monde – Nos possibles, nos impossibles » éditions du Rocher 2000) ; « La complexité du monde : une croyance moralement dangereuse » (business digest, n°120, juin 2002 §  Articles de presse et divers •  Challenges, du 09 octobre 2008, « Comment réformer le capitalisme ? » et du 26 février 2009, “La fin de l’hyperconsommation” •  Economist.com « A Hippocratic oath for managers – Forswearing greed », 4 juin 2009 •  La Tribune, « Le monde d’après – Une nouvelle alliance entre la société et le marché » ; « Une crise de la démesure » •  L’Entreprise.com, « Jim Collins, auteur du best seller Good to great : la vraie discipline c’est de dire non aux mauvaises opportunités », mis en ligne le 13 décembre 2006 •  Les Echos , « La grande consommation n’est plus un eldorado », 28 janvier 2009 ; « La crise a été surestimée » et « La contestation de la mondialisation n’est plus celle du marché », 22 septembre 2009 •  Les Echos.fr, « Ne changez pas de stratégie, changez d’identité », juillet 2009 •  Les Enjeux Les Échos : « Environnement, le WWF enrôle les entreprises », octobre 2005 ; …« Comment nous vivrons demain », hors série décembre 2005 ; « Développement durable, qui veut la fin se donne les moyens », octobre 2006 ; « Climat, le temps presse », hors série décembre 2006 ; « Quels emplois pour demain », février 2007 ; « Croissance verte », avril 2007 •  L’Expansion, « Le management de crise impose un retour aux fondamentaux », juin 2009 •  Medef, conférences de l’université d’été 2009 « A la recherche des temps nouveaux »