1. et si nous en parlions ?
l’écosystème breton de l’Économie circulaire…
Au Café breton de l’Économie circulaire
Rapport de synthèse des résultats de l’atelier World Café
qui s’est tenu le 16 Octobre 2014
Lieu d’accueil : École des Métiers de l’Environnement - Campus de Ker Lann - Rennes
3. 5
4
Édito
La Bretagne : un terrain fertile pour l’Économie circulaire
Le modèle de croissance actuel de notre économie basé sur le triptyque « extraire - utiliser - jeter » est à
boutdesouffle.L’épuisementdesressourcesnaturelles,l’envoléedesprixdecertainesmatièrespremières,
l’augmentation des coûts de la chaîne logistique et l’impact négatif sur l’environnement sont aujourd’hui
des faits reconnus. Face à ces défis, la France doit « circulariser » son modèle de croissance. Le passage à
un modèle d’Économie circulaire est donc une alternative qu’il convient d’envisager.
L’Économie circulaire désigne un système économique sans déchets où tous les matériaux, coproduits
ou objets usagés, sont réintroduits dans les chaînes de valeur pour être réutilisés plusieurs fois au lieu
d’être jetés. Ce système soutient un mode de fonctionnement en « boucle fermée » proche de celui des
écosystèmes naturels. Il vise à tirer parti des pratiques telles que le recyclage, la réutilisation, l’écoconcep-
tion ou l’écologie industrielle et territoriale, tout en créant à la fois une valeur économique et sociale.
Cetteapprocheestégalementcompatibleavecl’économiedelafonctionnalité,unedémarchequifavorise
l’usage à la possession des produits.
L’Économiecirculaireoffreplusieursavantages.Toutd’abord,grâceàunemeilleuregestiondesressources
naturelles, elle réduit les coûts de fonctionnement des entreprises et optimise leurs chaînes logistiques.
Ensuite, elle permet de se prémunir contre les chocs des prix des ressources et de sécuriser ainsi les
approvisionnements. Enfin, elle offre de nouvelles opportunités d’affaires et permet de créer des emplois
à haute valeur ajoutée et non délocalisables, notamment dans la valorisation des déchets ménagers et
industriels.
À bien des égards, la Bretagne se présente comme un terrain fertile pour l’Économie circulaire. La richesse
des initiatives à l’œuvre telles que le plan départemental de prévention et de gestion des déchets du
bâtiment et des travaux publics du Morbihan, l’observatoire régional des déchets de Bretagne ou le projet
Breizh’Alg sont là pour en témoigner.
Au niveau industriel, les entreprises bretonnes ont déjà commencé à innover autour du concept de
l’Économie circulaire. Ainsi le groupe Savéol, leader de la production de tomates en France, a opté pour
la protection biologique intégrée (PBI) à travers l’élevage d’insectes utiles pour réduire l’utilisation de
produits phytosanitaires. Algopack, une entreprise malouine, fabrique du bioplastique 100 % bio issu
des algues brunes. On assiste également au développement de nouveaux modèles d’affaires autour de
la valorisation des déchets avec la création de partenariats collaboratifs tel qu’AMI-API, une entreprise
bretonne spécialisée dans la tôlerie fine, qui propose de recycler les déchets d’emballage de ses clients.
Le groupe breton Cooperl, leader français de la production porcine, a créé un centre de dépollution et de
valorisation unique en Europe pour éliminer ses déchets mais aussi ceux d’autres industries agroalimen-
taires et de nombreuses communes de la région du Grand Ouest. Le projet développé par Véolia et ENVIE
Rennes est plus ambitieux et vise à créer un site de recyclage de matelas pour tout le Grand Ouest.
Enfin, au niveau des compétences, le savoir-faire industriel breton ajouté à un tissu d’entreprises
performantes, le tout conjugué à une culture locale de solidarité et de collaboration, sont des atouts
certains qui confèrent à la région des avantages distinctifs. Il ne reste plus qu’à savoir tirer parti de ces
atouts afin de capturer la valeur sociale et financière de l’Économie circulaire.
Mourad ZEROUKHI
Économiste – Chercheur associé au CREM (Université Rennes 1)
Président et cofondateur de la société WE & NÔVE
Mourad Zeroukhi
Mourad ZEROUKHI est le co-fondateur et CEO de WE & NÔVE,
unesociétédeconseilenstratégiespécialiséedansl’innovation
collaborative, l’Économie circulaire, l’innovation frugale et
l’économie numérique. Il est également chercheur associé au
CREM – Université Rennes 1.
Avantdeco-fonderWE&NÔVE,ilaoccupélepostedeTitulaire
de la Chaire « Économie et Management de l’Innovation » à
la Fondation de Rennes 1 où il conseillait les entreprises et
organisations publiques membres de la Fondation sur leurs
stratégies d’innovation collaborative et le management agile.
Auparavant, il a été enseignant-chercheur à l’Université
de Montpellier 1 puis Lecturer à l’Université de Perpignan
Via-Domitia. Il a obtenu un Doctorat (Ph. D.) en sciences
économiques de l’Université de Montpellier 1. Sa thèse portait
sur l’innovation collaborative au sein des communautés
de logiciels open source. Dans le cadre de ses recherches, il
a publié de nombreux articles scientifiques dans plusieurs
revues françaises et internationales.
Mourad ZEROUKHI intervient régulièrement dans des confé-
rences en France et à l’International sur des sujets variés tels
que l’innovation ouverte, l’intelligence collective, l’innovation
frugale, le Cloud computing, la propriété intellectuelle, l’open
source software, l’agro-business, les Clusters et l’Économie cir-
culaire.
Biographie de l’auteur
Mourad Zeroukhi - photographie : Gaël Lorphelin 2014
4. Le contexte du World Café
7
Le 16 octobre 2014 s’est tenue à L’EME (École des Métiers de l’Environnement), sur le Campus de Ker
Lann à Bruz (Rennes) la deuxième édition des « Rendez-vous de l’Economie Circulaire » sous le thème «
Économie circulaire : du linéaire... au circulaire : Réinventons le progrès ! Des entreprises témoignent ».
Il s’agit d’un événement annuel de sensibilisation et d’action en faveur de l’Économie circulaire initié par
un collectif de professionnels bretons composé de l’association EKLA, le Collège des Écoles de Ker Lann,
Novincie, l’École des Métiers de l’Environnement, le cluster éco-origin, la Jeune Chambre Économique de
Rennes et la Région de Bretagne.
Cette deuxième édition a connu un franc succès avec plus de 175 participants, et a été marquée par deux
événements majeurs : la présence de la commission Levy* et l’organisation d’un World Café (dont le pro-
gramme peut être consulté à l’annexe c.).
Le World Café a rassemblé environ 80 représentants des différentes parties prenantes de l’écosystème
breton de l’Économie circulaire (citoyens, chefs d’entreprises, élus, fonctionnaires, associations, facilita-
teurs, universitaires), ainsi que les membres de la commission Lévy1, et a permis à tous les participants de
partager leurs idées et connaissances dans une ambiance conviviale.
Les discussions du World Café ont porté sur le thème « Écosystème breton de l’Économie circulaire … et
si nous en parlions ? ». Malgré des points de vue différents, tous les participants partageaient le même
objectif : identifier les freins et proposer des actions concrètes susceptibles de faciliter la transition vers
l’Économie circulaire afin de retrouver une croissance économique durable et améliorer la qualité de vie
des citoyens.
Le World Café a contribué de manière positive à préciser les enjeux de l’Économie circulaire pour soutenir
une croissance durable en Bretagne. Ce rapport a donc pour but de rendre compte de la teneur des discus-
sions et du dynamisme des participants.
6
Jean-Claude Lévy en plein exercice d’intelligence collective
Au café breton de l’Économie circulaire
* http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/action-exterieure-des/actualites-et-agenda-de-la/ac
5. 9
8
Le World Café
Le World Café est un processus de conversation créatif et participatif qui vise à faciliter le dialogue
constructif et le partage de connaissances en vue de créer un réseau d’échanges et d’actions. Ce processus
reproduit l’ambiance d’un café, dans lequel les participants débattent d’une question ou d’un sujet déter-
miné en petits groupes autour de tables.
Une salle est aménagée pour donner une ambiance conviviale et chaleureuse ; les tables sont couvertes
de nappes en papier colorées ; de grandes feuilles de papiers et de gros feutres sont mis à disposition et
chacun est encouragé non seulement à participer verbalement mais également à dessiner et à griffonner
pour créer une mémoire visuelle des échanges.
À intervalle régulier, les participants sont invités à changer de table pour permettre un meilleur partage
desidées ;lapersonnedésignéecommehôteoucapitainedetableestchargéederésumerlaconversation
précédente aux arrivants d’une autre table. Au terme du processus, les principales idées sont résumées,
analysées et restituées sous forme de document de synthèse qui sera mis à disposition de l’ensemble des
participants.
Cette démarche permet de stimuler l’intelligence collective d’un groupe afin de créer un consensus sur la
façon de résoudre un problème, prendre des décisions éclairées ou d’atteindre un objectif commun. Elle
a l’avantage de pouvoir mobiliser un nombre important de personnes avec l’objectif d’une participation
active et stimulante pour chacun.
Le World Café en chiffres
Le World Café a rassemblé environ 80 participants représentant les différentes parties prenantes de
l’écosystème breton de l’Économie circulaire (citoyens, élus, fonctionnaires, universitaires, facilitateurs
et chefs d’entreprise) et a permis à l’ensemble des participants de s’engager dans une conversation
fructueuse.
> 80 participants
incluant les membres
de la commission Lévy
> 3 rounds
de conversation durant 1 h 30
> 149 idées et suggestions
• Round 1 : 49 idées
• Round 2 : 60 idées
• Round 3 : 40 idées
Résumé visuel des résultats du World Café
6. 11
10
Structure et déroulement du World CaféLes faits saillants
Comment pouvez-vous créer un environnement favorable au développement de l’Économie circulaire
chez vous, dans votre entreprise ou organisation, sur votre région et dans vos relations internationales ?
Une forte participation
Le schéma ci-dessous illustre la séquence des sujets abordés au cours des trois Rounds de discussion du World Café.
Round 1 - Économie circulaire : Quelles motivations ?
Lors de ce premier Round de discussion, le but était d’inciter les participants à s’exprimer sur leurs propres
motivations à rejoindre la démarche d’Économie circulaire. Ainsi, en exprimant leurs propres motivations
et en écoutant celles des autres, des objectifs communs peuvent émerger.
Round 2 - Économie circulaire : Quels freins ? Quels leviers ?
Sommes-nousréellementprêtsàpratiquerl’Économiecirculaire ?Malgréunevolontéfortementexprimée
et des efforts fournis pour mettre en place des initiatives d’Économie circulaire, on constate que le succès
n’est pas toujours au rendez-vous.
L’objectifdudeuxièmeRoundétaitdouble.Dansunpremiertemps,lesparticipantssontinvitésàidentifier
les principaux obstacles ou freins pouvant compromettre leur transition vers l’Économie circulaire. Ces
freins sont la cause de bien des découragements et renoncements, non seulement dans les milieux
professionnels, mais aussi chez les citoyens. Ces obstacles pourraient être d’ordre informationnel, écono-
mique, technologique, culturel, réglementaire ou autre. Dans un deuxième temps, nous avons demandé
aux participants de proposer des mesures ou actions concrètes à mettre en œuvre dans leurs contextes
respectifs pour accélérer la transition vers l’Économie circulaire. Les actions envisagées peuvent prendre
des formes et voies différentes selon la diversité des participants.
Round 3 - Économie circulaire et développement à l’international
Le but du troisième Round était de dégager un consensus sur des actions concrètes à mettre en place pour
aider les acteurs économiques bretons à capitaliser sur les opportunités offertes par l’Économie circulaire
afin de booster leurs activités à l’international. Le témoignage de l’un des participants illustre l’urgence
de la situation : « La Bretagne dispose d’une profusion de stratégies d’accompagnement des entreprises
exportatrices, mais dans la réalité, ces stratégies ne sont pas efficaces en raison d’un manque flagrant de
coordination entre les différents organismes et acteurs. »
Un bon plan de communication avait été préalablement confectionné pour inviter les différentes parties
prenantes de l’écosystème breton de l’Économie circulaire à participer. La presse locale a été informée
du déroulement du World Café, dans le cadre des rendez-vous de l’Économie circulaire initiés par
la commission Lévy, par l’envoi d’un communiqué de presse. La participation est allée au-delà de nos
attentes.
Un exercice d’intelligence collectif très apprécié
Le World Café a permis de présenter la question de l’Économie circulaire de manière simple et plaisante.
Les participants ont pu dialoguer et échanger leurs points de vue dans un esprit collaboratif qui stimule
l’intelligence collective. Ainsi, mises à part certaines remarques de forme, la majorité des participants était
unanime sur le choix de la méthode, le déroulement de l’atelier et les idées ressorties.
Des discussions fructueuses et riches en idées
Le cadre informel et convivial du World Café a permis de booster la créativité et la production des idées.
Les participants étaient plus libres et plus spontanés dans les échanges, et donc plus productifs.
7. 13
12 Synthèse des résultats du World Café (suite)Synthèse des résultats du World Café
> Round 1 :
axé sur les motivations des différents acteurs à mettre en pratique
l’Économie circulaire dans leurs contextes respectifs
Question du 1er Round : « Quelles seraient vos motivations pour mettre en pratique l’Économie
circulaire, chez vous, dans votre entreprise ou organisation, sur votre région et dans vos relations
internationales ? »
Cinq types de motivations ont émergé sur un total de 49 réponses. Les motivations les plus fréquemment
exprimées sont : l’altruisme et l’éthique personnelle, la viabilité économique et technologique, l’intérêt social
et sociétal, la sensibilité écologique.
Voici des exemples des principales motivations exprimées au cours de ce premier Round
de discussion :
Altruisme et éthique personnelle
• Être équitable à l’échelle Mondiale, notamment avec les pays du tiers-monde
• Penser aux générations futures
• Retrouver des initiatives d’intelligence collective
• Être acteur et facilitateur pour changer le système
• Mettre en lien des individus et acteurs économiques
• Partager et échanger autour d’une communauté
• Être altruiste et avoir une éthique personnelle par nécessité et bon sens
• Replacer l’Homme au centre du territoire et de l’écosystème
• Responsabilité de chacun.
Viabilité économique
• Compétitivité, avantage concurrentiel, rentabilité
• Réduire les coûts de transport et maîtrise de la chaîne logistique
• Baisse de la facture énergétique par l’utilisation de technologies innovantes (Grid)
• Pérenniser l’activité de l’entreprise et ses emplois
• Nouvelles opportunités d’affaires : dématérialisation, nouveaux procédés industriels et technologiques,
économie de partage, éco conception
• Création de valeur à travers de nouveaux business models innovants
• Valorisation des matières premières secondaires et co-produits au niveau du territoire.
Intérêt social et sociétal
• Santé et meilleure qualité de vie (moins de pollution, moins de déchets, etc.)
• Création d’emplois locaux non délocalisables (recyclage, échange de flux, services directs)
• Activité économique de proximité
• Création de lien social
• Enrichissement individuel, familial et commercial (économie de partage et solidaire).
Sensibilité écologique
• Participation à la préservation de l’environnement
• Démarche soutenable à long terme en cohérence avec le fonctionnement des écosystèmes naturels
• Optimisation des ressources naturelles (préserver le foncier, limiter les gaspillages, rationalisation)
• Inquiétude : agir au lieu de subir
• Réintégrer les pratiques anciennes et valoriser les savoir-faire à chaque étape du cycle : allier bon sens
paysan et innovation technologique.
Types de motivations %
1 Altruisme et éthique personnelle 35,90 %
2 Viabilité économique et technologique 23,08 %
3 Intérêt social et sociétal 17,30 %
4 Sensibilité écologique 15,38 %
5 Préoccupation politique et géostratégique 7,69 %
> Round 2 :
pratique de l’Économie circulaire en Bretagne : Quels freins ? Quels leviers ?
Questions du 2e Round : « Quels sont les freins qui vous empêchent de pratiquer l’Économie
circulaire ? Et quelles seraient les actions concrètes à envisager pour faciliter la transition vers
l’Économie circulaire ? »
Les freins
Quatre types de freins ont été identifiés sur un total de 26 réponses.
Les principaux freins communs identifiés au cours de ce deuxième Round de discussion
sont les suivants :
Freins informationnels
• Freins conceptuels : pas de définition claire et indiscutable de l’Économie circulaire.
• Risque d’ambiguïté : l’Économie circulaire est vue comme un coût
• Déficit de connaissances scientifiques et/ou techniques sur le sujet
• Manque de sensibilisation sur les vrais enjeux de l’Économie circulaire.
Freins économiques et technologiques
• Coût de la transition : changement de modèle économique, repenser la conception des produits et
services, temps d’adaptation.
• L’Économie circulaire peut être rentable mais à long terme
• Vision à court terme des business models actuels
• Doute sur la faisabilité technologique, coût élevé des nouveaux procédés
• Pas de modèle de référence ni de référent
• Manque d’entrepreneurs : crise de vocation
• Délocalisation : les entreprises éludent la réglementation nationale.
Freins culturels
• Résistance au changement : peur, méconnaissance, habitude, indécision
• Culture du statu quo : inertie, blocage politique, intérêt personnel
• Double langage : joindre le discours à la parole, concrétisé, en finir avec la posture.
Freins juridiques, réglementaires et administratifs
• Lenteur administrative et absence d’accompagnement effectif à la transition vers l’Économie circulaire
• Cadre réglementaire complexe et instable
• Freins fiscaux : TGAP.
Types de freins %
1 Freins informationnels 32 %
2 Freins économiques et technologiques 28 %
3 Freins culturels 20 %
4 Freins réglementaires et administratifs 20 %
Préoccupation politique et géostratégique
• Éviter la guerre des matières premières à l’échelle mondiale
• Consolider l’autonomie et souveraineté économique du pays
• Se protéger contre la concurrence étrangère.
8. > Round 3 – Économie circulaire et développement à l’international
Questions du 3e Round :
« En quoi l’Économie circulaire pourrait être un levier dans vos relations à l’international ? »
Trois types d’avantages stratégiques de l’Économie circulaire ont été identifiés pour booster l’activité éco-
nomique à l’international sur un total de 40 idées.
Convergence régionale et mondiale
• Redonner de la valeur humaine aux relations internationales
• Permet cohésion, coopération, entraide et développement de relations internationales apaisées
• Rapprochement culturel avec notamment les marchés anglo-saxons et chinois
• Coopération entre les pays sur des projets de recherche en matière d’environnement
• Aider à la gestion de la pollution en Chine : capter le CO2 pour le convertir en nutriment
et faire de la biomasse en France
• Envisager de nouvelles négociations économiques et sociétales
• Changement des habitudes au niveau mondial
• Unifier et harmoniser les stratégies nationales et régionales visant à préserver les ressources
• Conférences internationales, débloquer les débats en considérant le CO2 comme ressource
• Coopération politique au niveau international autour des matières premières, des compétences de
recyclage ; empêcher les blocages internationaux autour de ces questions
• Faire face à l’épuisement des ressources et proposer des matières premières secondaires
• Échange et partage d’expériences et bonnes pratiques avec les autres pays
• Travailler sur l’unification des standards de qualité, de sécurité et de technologie en matière de
développement durable
• Rendre l’Économie circulaire plus connue à l’international.
Opportunités économiques
• Favoriser les échanges, les transferts technologiques et partager les bonnes pratiques
• Partage d’une éthique, d’une vision commune et des opportunités
• Diminution des coûts à l’export, maîtrise de la chaîne logistique
• Avantage concurrentiel durable
• Accès à de nouveaux marchés
• Rentabilité économique, sociale et de ressources
• Limiter les effets de spéculation (vente de service vs. vente de produits)
• Plus de valeur et de nouveaux contrats
• Valeur apportée par les produits éco-compatibles pour faciliter l’export
• Exportation des technologies à long terme
• Développement de nouveaux marchés, nouvelles potentialités
• Nouveaux débouchés avec augmentation de la valeur ajoutée
• Réduire la dépendance par rapport à des ressources non locales
• Pour être crédible à l’international il faut inclure dans le prix de vente du produit un contrat de recyclage
et de maintenance (démarche responsable)
• Limiter les exportations des déchets.
Attractivité et rayonnement du territoire
• Attractivité touristique du territoire
• Compétitivité et meilleure image du territoire
• Atout de différenciation pour le territoire
• Attirer des étudiants étrangers, chercheurs, ingénieurs en France ou dans la région (pôles d’excellence)
• Valoriser les savoir-faire locaux
• Chercher de la ressource technique et financière
• Attirer les flux d’innovation et échanger la matière grise.
15
14 Synthèse des résultats du World Café (suite)
Actions en faveur de l’Économie circulaire
Trois types d’actions identifiées pour accélérer l’adoption de l’Économie circulaire
sur un total de 34 réponses.
Mesures économiques
• Droits à l’expérimentation
• Projets communs et collaboratifs
• Motivation sociale : insertion professionnelle, développement de l’économie locale
• Création d’écosystèmes
• Réflexion à long terme, approche holistique, globale
• Mieux connaître les écosystèmes et les cartographier
• Mutualisation des compétences
• Rapprocher le langage de la réalité : pragmatisme
• Créer et participer à des réseaux basés sur un échange authentique et équitable (équilibré)
• Rationalisation
• Décloisonner la recherche
• Connaître son voisin, opinions divergentes (intégrer les marginaux, Co création)
• Mettre en relation les acteurs.
Mesures législatives et réglementaires
• Rémunérer le public qui dépose des déchets au centre de tri
• Modification du statut des déchets, simplifier le cadre réglementaire (intégrer les coproduits comme
ressource)
• Simplification du fonctionnement (subvention, papiers administratifs)
• TGAP GÉNÉRALISÉE
• Incitations fiscales pour les entreprises
• Harmonisation des réglementations au niveau européen et international
• Adapter la législation aux principes de la circularité
• Investissement, financement, subvention, accompagnement, encadrement par les collectivités
et/ou par l’État
• Assurance des projets par le territoire
• Incitation : code législatif, fiscalité, comptabilité spécifique, prix
• Cloisonnement entre territoires.
Mesures éducatives
• Meilleure information, pédagogie, vulgarisation du concept (exemples concrets à côté de chez soi)
• Formation du public, des entreprises, des élus
• Montrer des exemples de bonnes pratiques
• Éducation, sensibilisation des milieux scolaires et autres acteurs
• Formation, information, communication, accompagnement, feed-backOptimisation des ressources natu-
Types d’actions %
1 Mesures économiques 44,80 %
2 Mesures réglementaires 37,90 %
3 Mesures éducatives 17,30 %
Types d’avantages %
1 Convergence régionale et mondiale 45,50 %
2 Opportunités économiques 37,50 %
3 Attractivité et rayonnement du territoire 20,00 %
9. 17
16
La conférence et le World Café ont été l’occasion de débattre de la nécessité
de tirer parti des opportunités offertes par l’Économie circulaire pour assurer
une croissance durable pour la Bretagne. Les participants devraient appliquer
les recommandations pertinentes dans leurs contextes respectifs afin de facili-
ter leur transition vers l’Économie circulaire. Il faut également développer une
stratégie régionale claire basée sur une approche systémique, inclusive et ter-
ritoriale de l’Économie circulaire. Il s’agit, grâce à cette stratégie, de coordon-
ner et d’intégrer des pratiques de développement durables qui renforcent la
résilience du territoire et améliorent la qualité de vie des citoyens.
Le World Café est un processus ayant permis de tirer parti du savoir-faire et
de l’intelligence collective d’un certain nombre d’acteurs économiques bretons
venant d’horizons divers, mais qui partagent néanmoins le même objectif :
trouver des solutions susceptibles d’aider à la création d’un environnement
favorable au développement de l’Économie circulaire en Bretagne. Les débats
se sont déroulés en trois Rounds, par tranches de 15 minutes par Round et ont
permis de faire émerger les résultats suivants :
LorsdupremierRound,lesparticipantsontsouligné,au-delàdeleursdifférences,
l’importance d’une transition rapide vers l’Économie circulaire. Cette transition
est souhaitée pour les avantages économiques, sociaux et environnementaux
qu’une telle démarche peut procurer. L’essentiel des motivations exprimées est :
l’altruisme et l’éthique personnelle ; la viabilité économique ; l’intérêt social et
sociétal ; la sensibilité écologique ; les préoccupations politiques et géostraté-
giques.
Les résultats du deuxième Round mettaient l’accent sur les actions concrètes
susceptiblesd’aideràsurmonterlesobstaclesquipourraiententraverlatransition
vers l’Économie circulaire. Les solutions proposées par les participants sont prin-
cipalement liées à des freins informationnels ; économiques et technologiques ;
culturels ; réglementaires et administratifs.
Enfin, les résultats du troisième Round portaient sur l’Économie circulaire en
tant que levier susceptible d’aider les acteurs économiques bretons à booster
leurs activités à l’international. Les participants se sont entendus sur le fait que
l’Économie circulaire pourrait augmenter l’attractivité et le rayonnement du ter-
ritoire ; offrir de nouvelles opportunités de croissance ; favoriser la convergence
régionale et mondiale.
RÉSUMÉ
10. 19
18
L’Économie circulaire est une approche qui vise à transformer la fonction des
ressources dans l’économie. Les déchets des uns deviendraient des nutriments des
autres – et des produits pourraient être réparés, réutilisés ou remanufacturés au
lieu d’être jetés. Un aspect des plus importants est la réduction de l’utilisation des
ressources grâce à une conception intelligente et à un choix judicieux des matériaux
et des processus afin d’augmenter globalement la productivité des ressources.
Dans un monde où les prix des ressources sont de plus en plus élevés et volatiles,
l’Économie circulaire offre d’énormes avantages et opportunités d’affaires. Des
entreprises pionnières montrent déjà la voie, mais pour permettre une adhésion
plus large, il est essentiel de recueillir et de partager des données, de diffuser les
bonnes pratiques, investir dans l’innovation et encourager la collaboration entre les
différentes parties prenantes.
La gestion durable des ressources naturelles n’est pas seulement une question de
technologie, d’écologie et de gestion des déchets, elle comprend également des as-
pects économiques, sociaux, politiques, culturels et éthiques. Ce qu’il faut en plus,
c’est optimiser les processus et les systèmes entiers plutôt que les éléments séparés.
Cetteapprochesystémiqueestaucœurduconceptdel’Économiecirculairequiviseà
organiser en cycles les flux de matériaux et de produits de manière à ne pas gaspiller
les ressources et à éliminer les déchets à la source. La transition vers l’Économie circu-
laire nécessite également la refonte au niveau des systèmes et un besoin pressant de
nouvelles compétences notamment dans les disciplines créatives de l’écoconception,
de l’éco-design et de l’innovation frugale.
Par ailleurs, les décideurs politiques devraient se focaliser sur l’accélération de la
transition vers l’Économie circulaire dans un délai compatible avec la réponse au
changement climatique, la rareté des ressources naturelles et l’envolée des prix des
matières premières sur les marchés mondiaux. La réglementation intelligente peut
récompenser le leadership du secteur privé et aligner les incitations tout le long de
la chaîne d’approvisionnement. Il s’agit également d’encourager le consommateur à
s’ouvrir sur les nouveaux modes d’achat et de consommation durables (achats grou-
pés, location, économie de partage, etc.) à travers des programmes éducatifs de sen-
sibilisation et de formation.
La problématique de la gestion des ressources doit être réfléchie et considérée au
niveau régional et mondial. La coordination des politiques nationales contribuerait
à créer un cadre réglementaire harmonisé sur les principaux marchés, ce qui va per-
mettre de stimuler la compétitivité des entreprises et réduire les coûts de transition
et de mise en œuvre.
CONCLUSION
11. 21
20
Annexes
World Café : Analyse de recommandations
Mourad ZEROUKHI ; animateur
Le World Café - Analyse de recommandations
Les participants au World Café ont été invités à formuler des stratégies susceptibles d’aider à la création
d’un environnement favorable au développement de l’Économie circulaire chez eux, dans leurs entre-
prises ou organisations, dans leur région et dans leurs relations à l’international. Les discussions se sont
déroulées en trois Rounds et par tranches de 15 minutes par Round. Les 80 participants aux échanges ont
formulé 74 stratégies à mettre en œuvre.
Les actions proposées peuvent se classer dans les six catégories suivantes :
• Création de connaissances
• Innovation
• Financement
• Cohérence entre les paroles et les actes
• Approche systémique, inclusive et territoriale
• Réglementation
• Convergence régionale et internationale
Création de connaissances
Cette mesure vise à lever les freins informationnels qui entravent la transition des acteurs économiques
vers l’Économie circulaire. Les chefs d’entreprise, les élus et les citoyens doivent être sensibilisés, informés
et formés afin que l’Économie circulaire devienne un vrai levier pour l’économie locale. Les moyens d’ac-
tion sont :
La formation : la diffusion du message de l’Économie circulaire dans le système éducatif et de formation
professionnelle permet de combler le déficit de connaissances scientifiques et techniques sur le sujet.
La sensibilisation : il s’agit d’informer les différentes parties prenantes des enjeux mais également des
opportunités offertes par l’Économie circulaire. La sensibilisation est souvent un prélude au changement
d’attitudes et de comportements.
Au niveau pratique, les efforts prioritaires doivent centrer sur :
• le développement d’expertises pour mesurer l’impact des systèmes circulaires. Cette mesure permet
d’éclairer les décisions des entreprises et les partenaires de projets d’investissement dans l’Économie
circulaire.
• la quantification des avantages des business modèles de l’Économie circulaire par rapport aux modèles
linéaires conventionnels. Il s’agit également de trouver des possibilités de transferts de ces avantages en
bénéfices réels afin de tester la viabilité des modèles de l’Économie circulaire.
• Mettre au point des indices d’impacts adéquats afin de pouvoir porter un jugement éclairé sur les
avantages de l’Économie circulaire.
• Éduquer à la mise en critique du modèle de consommation, de production et de croissance dominant
• Réveiller le « consom’acteur » - faire des consommateurs des utilisateurs plutôt que des acheteurs pas-
sifs.
• Former les citoyens au geste d’achat responsable et au tri des déchets
• Organiserdesateliersdedémontagedesproduits,modulesd’initiationetdeformationàl’écoconception,
l’éco-design, l’économie de la fonctionnalité, l’économie de la frugalité, etc.
12. 23
22
Innovation - Financement - Réglementation - CohérenceAnalyse de recommandations
Réglementation
La simplification de la réglementation et la stabilité juridique sont nécessaires pour faciliter
l’appropriation des pratiques de l’Économie circulaire par les entreprises.
Auniveaulégislatifetréglementaire,l’Étatetlespouvoirspublicspeuventintervenirdedifférentesfaçons :
• Encourager l’écoconception et l’éco-design des produits
• Lutter contre l’obsolescence programmée des produits (instaurer un délit !)
• Aider à l’harmonisation des politiques de soutien au niveau européen
• Valoriser les initiatives exemplaires en matière de développement durable. Les entreprises à l’initiative
des projets éco-compatibles (labellisés, certifiés, RSE, etc.) doivent être encouragées (accès facile aux
marchés publics, fiscalité incitative, etc.)
• Soutien aux professionnels du réemploi et de la réparation des produits
• Réduire les taxes sur les produits fabriqués à partir des matières premières recyclées.
Convergence régionale et internationale
Bien entendu, l’approche territoriale de l’Économie circulaire ne peut répondre à tous les enjeux des
entreprises et ne constitue pas une solution universelle aux problèmes environnementaux. Certaines
questionsdépassentlargementlecadrelocalounational.Eneffet,lesoutienàlatransitionversl’Économie
circulaire au niveau international aura probablement besoin d’une approche coordonnée de la part des
dirigeants du monde.
Innovation
Au-delà de la création de connaissances, il est essentiel que la Bretagne dispose également d’un écosystème
d’innovation performant pour faciliter sa transition vers l’Économie circulaire. Voici quelques mesures qui
pourraient aider :
• Faire de la Bretagne un « marché test » pour les entreprises souhaitant expérimenter les pratiques
d’Économie circulaire. Il s’agit pour cela d’aider à la création d’espaces urbains de co-création, de
prototypage et d’expérimentation (Urbain Labs, Fab Labs, Design Centers) pour tester les produits et les
concepts novateurs en matière d’Économie circulaire avant leur mise effective sur le marché
• Faciliter l’installation de démonstrateurs de technologies vertes en Bretagne, notamment en levant les
obstacles liés à l’expérimentation et à l’usage de la commande publique.
• Promouvoir une véritable culture d’innovation collaborative auprès des différents acteurs du territoire
(grandes entreprises, PME, universités, collectivités, clusters, citoyens).
Financement
Le financement de l’Économie circulaire est cité dans le rapport comme étant l’un des problèmes les plus
fréquents. Les collectivités locales, en raison des coupes budgétaires imposées par l’État, disposent de
moyens financiers limités pour accompagner le développement de l’Économie circulaire. Pour financer leurs
projets, les entreprises doivent s’ouvrir sur des sources de financement alternatives telles que :
• Le crowdfunding ou le financement participatif
• Les financements européens
• Le financement solidaire
• Concours (chèque d’innovation verte).
Les collectivités locales doivent pour leur part simplifier l’accès aux fonds disponibles et encourager les
initiatives d’Économie circulaire via la commande publique.
La cohérence entre les paroles et les actes est primordiale
Lesmessagessurledéveloppementdurabledoiventêtrenonseulementsimplesetclairs,maisaussicrédibles.
L’exemplarité des collectivités territoriales doit être de mise. Elles doivent être irréprochables.
Approche systémique, inclusive et territoriale
L’Économie circulaire ne peut s’envisager qu’à travers une approche systémique, inclusive et territoriale. Il
est donc avisé de renforcer la dimension locale des outils publics de soutien à la transition vers l’Économie
circulaire. Comment ?
• Renforcer le rôle de « catalyseur » des élus locaux et des agents des territoires
• Partager une stratégie et une vision claire des orientations collectives du territoire en matière
de développement durable
• Impliquer les différents acteurs du territoire dans la conception de projets communs créateurs d’emplois
locaux et durables.
• Partager les expériences et diffuser les bonnes pratiques
• Harmoniser et unifier les différents outils de soutien aux projets de l’Économie circulaire
• Enfin, la commande publique doit contribuer au développement de l’Économie circulaire
et au changement des comportements.
Annexes
World Café : Analyse de recommandations
Mourad ZEROUKHI ; animateur
Les prochaines étapes
L’équipe du World Café a pris acte :
>> Du grand intérêt que les participants ont exprimé
pour cet exercice d’intelligence collective.
>> De la nécessité pour les organisateurs de prolonger ou de formaliser
d’autres formats d’échange autour de l’Économie circulaire.
>> De l’importance de créer une communauté d’intérêt.
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14. 27
26
Équipe d’accueil du World Café
Design et animation : Mourad Zeroukhi
mourad.zeroukhi@univ-rennes1.fr
Facilitateurs
Nathalie Cousin, nathalie.cousin@region-bretagne.fr,
Cyril Adoue, c.adoue@inddigo.com,
Dominique Leveau, dleveau@tandemrh.fr
Captation Vidéo
Jean-Pierre Lorphelin
jp.lorphelin@cap-bleu.com ou jp.lorphelin@capsentis.com
Journaliste du testimonial : Évelyne Ollivier-Lorphelin : e.lorphelin@cap-bleu.com
Capitaines de table
Pascal Esnée : pascaleesnee@ecole-eme.fr
Patrice Vidon : pv.vidon.com
Évelyne Ollivier-Lorphelin : e.lorphelin@cap-bleu.com
Pour les références voir : www.theworldcafe.com
Les « images » du World Café sont extraites de la vidéo et sont nécessairement en basse définition.
Maquette
Cap Bleu International
e.lorphelin&cap-bleu.com ; Tél. : 02 99 05 51 01
Illustration de la première de couverture, reprise en page 2 : Évelyne Ollivier-Lorphelin
Schéma de séquence : Mourad Zeroukhi
L’équipe d’accueil du World Café - 16 Octobre 2014 - à l’EME - Ker Lann - en compagnie de Jean-Claude Lévy
Remerciements de l’auteur
Je tiens à remercier sincèrement l’ensemble des
participants au Café pour leur ouverture d’esprit et leur
implication dans les échanges tout au long des différents
rounds de conversation.
Je remercie vivement mes collègues Jean-Claude
Lévy*, Vincent Aurez et Cyril Adoue pour leur générosité
intellectuelle ainsi que pour leurs capacités à ouvrir les
chemins de refléxion enthousiasmants sur de l’Économie
circulaire.
J’en profite également pour faire part de mes remer-
ciements à Nathalie Cousin, Cyril Adoue et Dominique
Leveau qui m’ont accompagnés dans l’animation de ce
World Café.
Mes remerciements vont à Marie-Dominique de Cayeux,
Directrice de l’EME, pour l’accueil dans son établissement.
Un remerciement particulier à Jean-Pierre Lorphelin, qui a
su immortaliser les moments de convivialité.
J’exprime enfin ma gratitude à l’ensemble des orga-
nisateurs : Évelyne Ollivier-Lorphelin, Pascale Esnée,
Dominique Leveau, Claudie Hubert-Centoni, Robert
Jestin, Patrice Vidon, Guillaume Ridard et aux Présidentes
Marie Dominique de Cayeux pour le Collège des Écoles et
Marie-Laure Collet pour l’association des entreprises EKLA
sans lesquels cet évènement n’aurait pu avoir lieu, ainsi
que tous les participants de près ou de loin à la réussite de
cet événement.
➜
MouradZerouki
voir Jean-Claude Lévy : http://capsentis.tv/economie/economie-circulaire/2014/10/17/
les-rendez-leconomie-circulaire-micro-trottoir/