Développement durable & Agenda 21 locaux - UFR espace s& MilieuxParis VII
Grands parents pour le climat (v 31-05-18)
1. Grands-parents pour le climat (Belgique)
Une terre à vivre pour nos petits-enfants
I. Mise en perspective
II. Qui sommes-nous ?
III. Domaines d’action
IV. Pour conclure…
2. I. Mise en perspective
1.Nous ne disposons que d’une seule Terre
aux ressources limitées
que nous gaspillons allègrement
au profit d’une petite partie de l’humanité
et sans penser aux générations suivantes.
2. Et nous servons de modèle aux pays du Sud
ils veulent nous imiter chez eux
ou immigrer chez nous.
2
Deux constats:
3. notre modèle économique croit pouvoir ignorer les limites
naturelles de la planète
exige « Toujours plus, plus vite et moins cher »
est basé sur une énergie fossile abondante…
4. 4
Moins de 2 $ le baril pendant 90 ans…
… et longtemps quasi gratuite !
5. De nombreux avertissements…
1972: « The limits to growth /Halte à la croissance ? »
« La poursuite de la croissance entraînera une chute brutale de la
population à cause de la pollution, de l’appauvrissement des sols
cultivables et de la raréfaction des ressources énergétiques. »
(Rapport au Club de Rome: 12 millions d’ex., 37 langues)
1973 : L’utopie ou la mort
René Dumont, agronome, un des initiateurs du mouvement écologiste.
1973, 1979 : Guerre du Kippour, chute du Shah
Les crises pétrolières font prendre conscience du problème de
l'épuisement des ressources.
5
6. Fin des 80’s – début des 90’s:
L’ONU propose le développement soutenable (durable):
Un mode de développement qui répond aux besoins des générations
du présent sans compromettre la capacité des générations futures
à répondre aux leurs.
S’invite ensuite au débat la perspective de changements climatiques
1er rapport du GIEC
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7. Années 2000’s
Apparaît le concept de transition écologique.
De nouveaux rapports au Club de Rome sur les limites à la
croissance sont publiés.
Al Gore (Une vérité qui dérange)
et le GIEC (4ème rapport)
reçoivent le Prix Nobel de la Paix.
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8. De 2009 à 2014...
Des intellectuels alertent les consciences :
Le compte à rebours a-t-il commencé ? (A. Jacquard)
La voie (E. Morin)
La prospérité sans croissance (T. Jackson)
Une nouvelle conscience pour un monde en crise (J. Rifkin)
L’OMS s’inquiète de l’explosion des cancers due aux pollutions en
milieux urbains, où vit plus de la ½ de l’humanité.
5ème rapport du Giec.
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10. Grands-parents pour le climat (Belgique)
Au départ (2015), un petit groupe de grands-parents, motivés
par les défis écologiques.
Inspirés par l’exemple en Suisse, mais aussi en Suède, Norvège,
Finlande, Royaume-Uni, Pays-Bas, Canada, USA, Australie…
Avec comme premier horizon l’organisation d’une conférence
en novembre… avant la COP21 à Paris.
https://youtu.be/swMxMYklWG4 (3’20)
11. Les grands-parents
Issus du baby-boum,
motivés par le lien qui les rattache à leurs petits-enfants,
disponibles, libres de paroles et d’actions,
un poids politique et économique appréciable.
12. Les grands-parents pour le climat:
quelle spécificité ?
Inquiets face aux dégradations environnementales qui
affecteront les générations futures.
Un sentiment d’urgence.
Mobilisés pour encourager de nouvelles pistes en faveur
d’un mode de vie équitable et soutenable.
En menant des actions de sensibilisation auprès du public
et des décideurs.
13. III. Trois domaines d’action
Transmettre : vers les jeunes.
Adapter nos modes de vie : en cohérence avec des
valeurs de sobriété et de solidarité.
Plaider : envers les décideurs politiques.
14. Transmettre
- des animations pour éveiller les jeunes aux beautés de la
nature et les sensibiliser au respect de l’environnement,
– des séances d’information sur les moyens concrets de contribuer
à réduire les risques climatiques,
– des formations et partages d’expériences pour réaliser des
animations en milieu scolaire.
16. Adapter notre mode de vie
Tous les jours nous avons l'occasion de diminuer notre impact
via nos actions relatives à :
L’habitat
- Le transport
- L’alimentation
- Les vêtements
- Les équipements électroniques
- L’épargne
17. Plaider - A quels niveaux agir ?
L’Union européenne.
L’État central.
Les pouvoirs régionaux.
Les municipalités (ex: La Convention européenne des Maires).
Les banques (ex : action « disvestment » : stop aux
investissements « fossiles » ).
Les actions citoyennes collectives.
19. Nos petits-enfants nous demanderont pourquoi nous n’avons pas assez
investi dans les énergies renouvelables, les transports publics, etc.
20. Aucune fatalité ne condamne l’humanité à
détruire son habitat !
Une nouvelle philosophie: l’Homme ne domine pas la
nature, il en fait partie.
Une autre gestion du temps et des ressources.
Une empreinte écologique moins destructrice.
21. Davantage de croissance matérielle augmentera les tensions
internationales pour accéder aux ressources limitées,
générera un recours accru aux énergies fossiles et donc des
désordres climatiques,
avec les désordres économiques et sociaux que l’on imagine.
Et cela constituera un hold-up
au détriment des générations futures.
21
C-à-d… Plus de sobriété ? Moins de croissance ?
22.
23. 23
NombredeGtd’équivalentCO2émises/an
en modifiant nos modes de production
et de consommation
Avec, en bonus:
+ meilleure qualité de l’air,
+ meilleure santé,
+ sécurité énergétique,
+ création de nouveaux emplois.
Réduire les gaz à effet de serre pour réduire la
hausse de la t°. C’est possible…
https://www.youtube.com/watch?v=o84kQCSpFjw&feature=youtu.be (2’24)
24. Un monde décline tandis qu’un autre
émerge sous nos yeux
Un monde en transition
Des innovations
technologiques
économiques
agricoles
et sociales
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L'empreinte écologique est la surface estimée de la terre dont une personne ou un groupe de personnes a besoin pour produire ce qui est consommé et absorber ce qui est jeté. Elle est calculée en hectares. Au rythme actuel certains écosystèmes risquent de s'effondrer avant même que la ressource ait complètement disparu.
Les 6 composants de l'empreinte écologique sont
Le carbone
Il représente la quantité de terres forestières qui pourraient séquestrer les émissions de CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles, à l'exclusion de la fraction absorbée par les océans. C'est la composante la plus importante de l'empreinte écologique (55%).
Les terres cultivées
Les terres utilisées pour cultiver les plantes pour la nourriture et les fibres pour la consommation humaine ainsi que pour l'alimentation animale, les cultures oléagineuses et le caoutchouc.
Les pâturages
Les terres utilisées pour élever du bétail pour la production de viande, de produits laitiers, de peaux et de laine.
Les forêts
La quantité de forêts nécessaire pour fournir les produits issus de l'industrie du bois, la pulpe et le bois de chauffe
Les terrains bâtis
Les terres couvertes par l'infrastructure humaine, y compris le transport, le logement, les structures industrielles et les réservoirs pour l'énergie hydraulique.
Les zones de pêche
Elles sont calculées à partir de la production primaire estimée nécessaire pour fournir les poissons et fruits de mer pêchés, sur base de données sur les captures pour les espèces marines et d'eau douce.
« Toujours plus, toujours plus vite et toujours moins cher » pour entretenir une consommation effrénée censée accroître notre bien-être – voire notre bonheur ! – et cela sans limite.
Pendant 90 ans, le monde occidental a bénéficié d’un pétrole quasi gratuit : moins de 2 $.
Deux dollars en 1881, c’était quelque chose, mais 90 ans plus tard… Toujours moins de 2 $.
Quoi de mieux pour booster nos économies après l’abolition de l’esclavage en 1865 (aux USA)…
A la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979, il s’est négocié à 10 puis à près de 40 dollars... On connaît la suite…
La hausse rapide de son prix a déstabilisé le système économique à partir de la moitié des années 70.
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Pendant 70 ans, de 1880 à 1950, le prix du baril de pétrole brut a oscillé entre 1,2 et 1,7 dollar….
Durant les 20 ans qui ont suivi, de 1950 à 1970, période de forte hausse de la consommation, il a stagné à 1,8 dollar.
Ce mythe de la croissance matérielle illimitée dans un monde pourtant fini, cela fait 46 ans qu’il est remis en question: …
Bien avant que l’on ne parle du climat… nous avons reçu de nombreux avertissements…
GIEC: Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
Deux français, un anglais, un américain et… bcp d’autres… Autant de lectures que je vous conseille…
Nous arrivons à 2015 et à la naissance de GPC - BE
Baby-boom… Tous celles et ceux qui sont en âge d’être grands-parents ont été élevés pdt les Trente glorieuses.
Les Trente Glorieuses ont été marquées en Europe par une croissance économique exceptionnelle (jamais vue dans l’histoire de l’Europe) et des changements sociaux majeurs, qui ont marqué le passage de l'Europe, à la société de consommation, suivant en cela l’exemple des USA.
Pour les baby-boomers, la croissance économique est un phénomène normal. Ils sont nés avec ! Et ils en sont pour une bonne part nostalgiques.
Nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une véritable addiction: tout notre système économique et politique en dépend.
Motivés…
Disponibles…
Et nous représentons…
Voilà pour ceux qui sont en âge d’être grands-parents. Quid des grands-parents pour le climat ? Quelle est notre spécificité ?
Nous sommes inquiets face aux risques liés aux dégradations environnementales qui affecteront la génération de nos petits-enfants.
Un sentiment d’urgence : nous n’avons plus 30 ans devant nous… Que laisserons-nous en héritage aux générations à venir ?
Cela nous mobilise pour encourager de nouvelles pistes en faveur d’un mode de vie équitable et soutenable
(Equitable, par rapport aux pays de l’hémisphère sud ET par rapport aux générations futures
Soutenable, par rapport aux ressources disponibles)
Et nous encourage à mener des actions de sensibilisation auprès du public et des décideurs.
Transmettre : développer des actions qui suscitent chez les jeunes le goût/respect de la nature et la conscience des enjeux écologiques.
Adapter nos modes de vie : promouvoir un mode de vie en cohérence avec des valeurs de sobriété, de solidarité intergénérationnelle et internationale (Nord/Sud).
Plaider : faire pression sur les décideurs politiques.
Nous organisons ou nous relayons:
- des animations, des promenades avec les jeunes dans le but de les éveiller aux beautés de la nature et de les sensibiliser au respect de l’environnement
– des séances d’information sur le défi climatique et sur les moyens concrets de contribuer à réduire les risques climatiques
– des formations et partages d’expériences pour réaliser des animations en milieu scolaire.
Quantité de brochures et d’ouvrages existent…
Extrait de l'étude IFOP pour Solutions COP21
Parmi nos trois axes, l’un d’eux est notre plaidoyer auprès des décideurs, en intégrant le fait que la question climatique s’inscrit dans un cadre bien plus vaste, à savoir notre système économique et notre mode de vie.
En Belgique, le plus urgent, sera d’établir un plan d’action cohérent et reconnu par le gouvernement fédéral et les entités fédérées. En l’absence d’un tel plan, les promesses de la Belgique de réduction de GES ne pourront pas être tenues. < À actualiser ! >
Les communes représentent aussi des partenaires essentiels pour la concrétisation des objectifs climatiques et énergétiques. Elles devront jouer un rôle crucial dans l’atténuation des effets du changement climatique, et ce d’autant plus que 80 % des émissions de CO2 sont associés à l’activité urbaine. D’où l’importance de La Convention européenne des Maires (des bourgmestres) pour le climat et l’énergie. Nous avons lancé une initiative d’interpellation auprès de plusieurs communes pour qu’elles adhèrent à cette convention. L’objectif de l’Union européenne est de réduire les émissions de GES d’au moins 40 % par rapport à 1990 d’ici 2030.
Il ne faut cependant pas se bercer d’illusions, sans la pression collective des citoyens pour tenir compte des priorités à long terme, les actions de ces différents pouvoirs politiques seront trop tardives et insuffisantes.
Exemple de pétition:
Une étude publiée en mars 2018 par la Commission a proposé des moyens d'action pour lutter contre la déforestation. Mais jusqu'ici, la Commission ne s'est pas engagée à suivre un plan d'action, bien que des états membres de l'UE, dont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Hollande et le Danemark, des membres du Parlement européen, des entreprises progressistes et des ONG aient tous appelé la Commission à agir.
« Bœuf, soja, huile de palme et cacao sont les ingrédients de base de produits d’usage courant dans les pays riches : le cacao est transformé en chocolat, l'huile de palme sert à la fabrication de snacks, de produits cosmétiques ou d'essence et plus de 70% de la production mondiale de soja sert à nourrir les animaux dont nous buvons le lait et mangeons la viande.
La production de ces ingrédients cause une déforestation mondiale massive, détruisant les forêts en Indonésie, Côte d’Ivoire, Argentine, Brésil et dans de nombreux autres pays boisés. L'expansion des plantations et des fermes est à l'origine d'expulsions, de violence, d'intimidation, de travail forcé, de massacre de communautés locales et d'assassinat d'activistes.
L'UE est le deuxième importateur mondial de produits agricoles résultant de la déforestation. La planète a perdu une surface boisée de la taille du Portugal entre 1990 et 2005 à cause de la consommation en UE de produits cultivés sur des terres déboisées, en grande partie de manière illégale
Notre carte blanche dans le journal Le Soir en 2015.
La transition économique et énergétique n’est pas un problème. C’est une solution. Elle offre de nouvelles opportunités, à condition de ne pas regarder l’avenir avec des lunettes du passé,
à condition d’adopter une nouvelle philosophie: l’Homme ne domine pas la nature, il en fait partie.
Et d’envisager:
- Une autre gestion du temps et des ressources.
- Une empreinte écologique moins destructrice.
Et en même temps, s’agissant des désordres climatiques, les conséquences potentielles sont connues:…
Réduire les gaz à effet de serre pour réduire la hausse de la t° est pourtant possible…
Selon le GIEC, cela n’aurait même qu’un très léger effet négatif sur la croissance.
Réduire la hausse moyenne de la température est possible en produisant moins de gaz à effets de serre à condition de modifier significativement nos modes de production et de consommation,
Avec en bonus:
Une meilleure qualité de l’air,
Une meilleure santé,
Une plus grande sécurité des approvisionnements en énergie
Et la création d’emplois nouveaux
Des opportunités ? Construction, agriculture, transports, R & D,…
Voir : https://www.youtube.com/watch?v=o84kQCSpFjw&feature=youtu.be
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Le graphique: pour éviter que le réchauffement ne prenne des proportions catastrophiques, les émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas dépasser 44 gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2 en 2020. Or elles atteignent dejà 50 Gt et ne cessent de s'accroître.
(Giga = 109)
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Bœuf, soja, huile de palme et cacao sont les ingrédients de base de produits d’usage courant dans les pays riches : le cacao est transformé en chocolat, l'huile de palme sert à la fabrication de snacks, de produits cosmétiques ou d'essence et plus de 70% de la production mondiale de soja sert à nourrir les animaux dont nous buvons le lait et mangeons la viande.
La production de ces ingrédients cause une déforestation mondiale massive, détruisant les forêts en Indonésie, Côte d’Ivoire, Argentine, Brésil et dans de nombreux autres pays boisés. L'expansion des plantations et des fermes est à l'origine d'expulsions, de violence, d'intimidation, de travail forcé, de massacre de communautés locales et d'assassinat d'activistes.
L'UE est le deuxième importateur mondial de produits agricoles résultant de la déforestation. La planète a perdu une surface boisée de la taille du Portugal entre 1990 et 2005 à cause de la consommation en UE de produits cultivés sur des terres déboisées, en grande partie de manière illégale
De nombreuses alternatives se dessinent peu à peu, annonçant le monde de demain dans tous les domaines : technologique, économique, agricole et aussi social.
Guidés par le passé, et la peur de perdre, est-ce que nous allons nous contenter de réformer le monde à la marge ?
Le champ des possibles qui s’offrent à nous, et à la génération qui nous suit, est gigantesque.
A condition de nous laisser guider par le futur, et donc d’innover (inventer, anticiper, imaginer), chacun étant appelé à apporter sa contribution avec intelligence, persévérance et enthousiasme.
Pour en savoir plus… R-V sur http://gpclimat.be https://www.facebook.com/gpclimatbel
(aller sur le site et la page FB si le temps le permet)